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NOBILIAIRE -
UNIVERSEL
DE FRANCE
ou RECUEIL GENERAL
DES GENEALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES DE CE ROYAUME
M. DE SAINT-ALLAIS
A VEC LE CONCOURS
DE MM. DE COURCELLES, L'ABBÉ DE L'ESPINES, DE SAIN l-PONS
ET AUTRES GÉNÉALOGISTES CÉLÈBRES
TOME DIXIÈME
PREMIERE PARTIE
PARIS
LIBRAIRIE BACHELIN-^DEFLORENNE
3, QUAI MALAQUAIS, 3
MDCCCLXXVl
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE.
IMPRIMERIE DE E. CORNILLAC
,A CHATILLON-SUR-SEINE (cÔTE-d'or)
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE,
OU
RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES
DE CE ROYAUME, *
Faisant suite au Dictionnaire universel de la Noblesse de France
qui paraissait^ avec Privilège du Roi, avant îîrRévoIution.
Par M. de Saint- Allais , auteur des Généalogies historiques
des Maisons souveraines de l'Europe.
DIEU ET LES BOURBONS.
TOME DIXIEME.
A PARIS,
Au Bureau du Nobiliaire universel de France
rue de la Vrillière^ a'* lo.
Réimprimé en i8y5.
A LA LIBRAIRIE BACH ELI N - D EFLORE NN E .
3, Quai Malaquais. .
c<>
Ç^RARy
rtf^ ( NOV 1 '5 1967 . l
NOBILIAIRE UNIVERSEL,
OU
RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES
DE FRANCE,
Formant les matériaux du Dictionnaire universel
DE LA Noblesse.
ixAIMOND, maison établie depuis près de trois siècles,
en Lauragais , où elle a constamment possédé les terres
de Saint-Amans et de Las-Bordes , jusqu'en 1775. Dis-
tinguée par ses services militaires, par ses alliances, par
ses possessions, elle l'est encore par son ancienneté. Une
foule d'actes authentiques de famille , duement visés et
certifiés, appuyés de monuments historiques , constatent
qu'elle est issue de la même souche que le Raimond d'A-
génois, et originaire de Toulouse, où ce nom est en hon-
neur de tems immémorial , où la branche à laquelle elle
prouve appartenir, occupait depuis nombre d'années un
des premiers rangs au parlement, avait été pourvue du
capitoulat, dans un tems où les seigneurs les plus qua-
lifiés ne dédaignaient point cette charge , exclusivement
attribuée à la noblesse, et donna, vers Fan 1600, un
évêque à l'église de Saint-Papoul. Un procès-verbal dressé
en 161 8, et visé dans l'arrêt de maintenue du 8 février
1672, relaté au degré XIV, nous apprend que le châ-
teau de Las - Bordes fut assiégé dans le XVI"^ siècle ,
battu du canon, pris d'assaut , livré aux flammes , que
2 DE RAI MON D.
les papiers, titres, documents et meubles qui s'y trou-
vaient furent brûlés, pillés , saccagés, par ceux de la re-
ligion prétendue réformée. « II en est resté néanmoins
suffisamment à cette maison pour prouver une filiation
non interrompue depuis ».
I. Arnaud de Raimond {de Raymundi) , I*"" du nom,
vivant en 1200, et jusques vers i2 5o. 11 souscrivit une do-
nation consentie par le comte de Beziers, l'an 1201 (r).
Il eut pour fils :
I ° Pierre, dont l'article suit ;
2.° Béranger , capitoul de Toulouse en 1271 et
1277.
II. Pierre de Raimond, I" du nom (de Raymundi) ,
capitoul de Toulouse en 1278 (2), avait épousé, avant
l'an i25o, Jeanne, dont le nom de famille est demeuré
inconnu. Il fut père de :
III. Arnaud de Raimond (de Raymundi) ^ W du
nom, capitoul de Toulouse, en 1273, 1278 et 1282 (3).
Il épousa Constance de Aura (d'Aure) , d'une ancienne
et illustre maison, que l'on croit éteinte, depuis l'an i58o.
Il en eut :
IV. Guillaume de Raimond {de Raymundi), I" du
nom , co-seigneur du Vignonet , et gendarme du comte
de Foix, en i339 (4). Il épousa Jeanne Olric , d'une
ancienne famille qui possédait les seigneuries de Castel-
sarrazin et de Saint-Amans; c'est 'peut-etre par suite de
cette alliance que cette dernière seigneurie est entrée
dans la maison de Raimond. De ce mariage sont issus :
i.° Pierre, dont l'article suit ;
2.° Mascarose de Raimond.
V. Pierre de Raimond, IP du nom, co-seigneur
de Vignonet, épousa Jacquette Saqueti , nièce et héri-
(i) Histoire générale du Languedoc, par D. Vaissete , t. III,
preuves, p. yS.
(2) Annales de Toulouse, par la Faille, préambule du Senti-
mentum comitatus.
(3) Ibid. Catalogue alphabétique des Capiiouls.
(4) Histoire générale du Languedoc, t. IV, preuves, p. 94.
DE RAIMOND. 3
tière de Raimond Saquet , évêque de Therouane. Elle
apporta à Pierre de Raimond, II® du nom, les tiefs de
Mezerac, et partie des fiefs de Las-Bordes , qui en cette
qualité , reçut la présentation des merseguiers de cette
seigneurie, les 27 juillet 1341 , et 24 novembre i36i. On
lui donne pour enfants :
i.° Guillaume, dont l'article suit;
2.° Pierre, dit le Jeune, marié avec Jeanne de Pa-
latio d'Odards , dont il eut Solélie-Jacquette de
Raimond, mise sous la tutelle de Bernard de Pa-
latio d'Odards , qui donna pour elle un acte
d'achat dans Las-Bordes, en i3gi. On voit par
cet acte que les seigneuries de Las-Bordes et de
Mazerac échurent à ladite Solélie; on a de
fortes présomptions de croire qu'elle épousa Ber-
trand Auberard, qui fut seigneur des mêmes lieux,
et mourut avant l'an 1420. Robert Auberard, leur
arrière - petit - fils , vendit ces seigneuries à la
maison de Raimond , qui , en vertu de cette tran-
saction , rentra dans la jouissance de ces biens. On
croit qu'à cette époque se forma la branche des
anciens Raimond du Rouergue (i).
VI. Guillaume de Raimond, II* du nom, co-seigneur
de Vignonet, fut père de :
VII. Jean de Raimond , I**" du nom , co - seigneur
d; Vignonet, qui, en cette qualité, reçut une recon-
naissance, le 14 juin 1437, souscrite par Armand Au-
rioli, notaire. Il eut pour fils :
VII ï. Jacques de Raimond, I", du nom, co-seigneur
de Vignonet , vivant à Toulouse en 1458 , qui fut père de :
i .° Guillaume, dont l'article suit ;
2.° Pierre , qu'on croit être la tige des seigneurs de
Saint-Etienne, maintenus en 1668 (2) ;
(i) Inventaire fait au décès de feu noble Jean-François de
Raymond , seigneur de la Rocatte , de la Selve , en Rouergue ,
du 2 janvier i595.
(2) Nobiliaire du l.anguedoc , imprimé à Pezenas en 1676,
foi. 46.
4 Dh: RAIMOND.
3.° Jean , j admis à la prêtrise avant l'âge requ».*-,
4.° Antoine, ) par bulle du Pape.
IX. Guillaume de Raimond, III° du nom, vivant
en 1470 , fut père , ainsi qu'il conste par les preuves faites
à Malte en i6r5 , par noble Jean-Biaise de Bonnefji ,
de:
I .° Pierre, dont l'article suit ;
2." Philippe, abbé de Saint -Croix , nommé dans
les preuves de Malte précitées ;
3.° Jacques de Raimond ;
4.° Pierre , tige des Raimond établie en Agénois.
(Voyez pour cette branche le tome troisième
de cet ouvrage, page 196 et suivantes.)
X. Pierre de Raimond , IIP du nom , né à Toulouse , fut
conseiller au parlement de cette ville, conseiller au conseil
privé , puis premier président à Rouen , où il s'établit avec
sa famille. On tint qu'il présida au procès du chancelier
Poyet , et qu'il fut envoyé par le Roi en Allemagne ,
porter le démenti à l'empereur Charles-Quint (i). Il fut
député en 1644, avec M. d'Aubépine, secrétaire d'état
et des finances , le cardinal du Bellay , et le maréchal
de Ries pour négocier avec les députés d'Angleterre
l'accommodement des deux couronnes. Il avait épousé,
1 .0 en Languedoc, Marie de Roger de Ferrais; 2.° à
Rouen , Marthe de Selve , d'une ancienne famille du
Limosin. Il mourut en 1 5 5o ,, laissant de sa première
femme :
I.** Jacques, dont l'article suit ;
2.° Pierre , chevalier de Malte , commandeur de
Dousens (2) , ainsi qu'il appert de la production
faite par Jacques de Raimond , seigneur de Saint-
Amans, de Las-Bordes, et autres places, lors de
(i) Histoire de la ville de Rouen, article des premiers prési-
dents, édition de Bruxelles de ib^by p. 85.
(2) Dans le même tems vivait, en 147^, un chevalier de
Rhodes, du nom de Raymond, de la langue de Provence et du
prieuré de Saint-Gilles, qui commandait dans le château de Saint-
i^ierre , lorsque le Sultan Mahomet assiégea Rhodes, en 1480,
sous le grand-maître Pierre d'Aubusson. Voyez l'Histoire d'Au-
busson, t. I*', p. 80.
DE RAIMOND. 5
la recherche des usurpateurs de noblesse _, en
1668 ; il fut gouverneur pour Sa Majesté de la
Selveen Rouergue, où il décéda;
3.** Pierre, co-seigneur de Las-Bordes , qui épousa
N.... Jourdain_, dontil eut :
a. Jean , qui fut conseiller au parlement de
Toulouse. Il plaidait conjointement avec
Guillaume et la veuve d'Alain de Raimond,
son second frère, contre Raimond de Rai-
mond, seigneur de Las-Bordes, leur cousin-
germain, suivant révocation de leur procès,
en date du i3 juillet iSbj. Ils firent un
accord avec le même, le 19 juillet iSyi.
Il épousa N... Dorgeoise, fille de Jean Dor-
geoise de Beauville , écuyer ] sa postérité
n'est point connue ;
b. Alain , qui épousa Isabeau de Gaillard, fille
de Pierre de Gaillard , conseiller au parle-
ment, et ne vivait plus en iSôy:
c. Guillaume de Raimond, vivant en iSôy.
4." Marie, épouse de Pierre Potier de la Terrasse ;
5.0 Anne, épouse de Claude Imbert, conseiller au
parlement de Rouen.
XI. Jacques de Raimond, W du nom, seigneur de
Saint-Amans, co-seigneur de Las-Bordes , capitaine de
gens de pied, au service du duc d'Orléans (i), fut lue avec
le seigneur de Genlis dans une escarmouche, devant la
ville d'Orléans, par les pistoliers, genre de combat, qui
n'était pas encore connu. Il est qualifié fils de Pierre de
Raimond, et frère de Pierre, commandeur de Dousens ,
dans la lettre de la reine Marguerite de Valois, comtesse
de Lauragais, à madame de Montant du 16 mars 1600 ,
lui envoyant copie de la lettre par elle écrite le 12 pré-
cédent à Henri IV, au sujet de la promotion de Jean
de Raimond à Tévéché de Saint-Papoul . Ses enfants
furent :
(i) Histoire générale des grandes Annales de France, par
François de Belleforest, années 1544, p. i526 et suiv. Histoire
de François l^'^, liv. VI.
5 DE RAIMOND.
1 ." Raimond, dont l'article suit ;
2." DominiquettedeRaimond.
XI ï. Raimond de Raimond , seigneur de Cesquières ,
de Saint-Amans , de Las-Bordes, de Pebrens, de Meze-
rac, etc. , est qualifié fils de noble Jacques de Raimond,
co-seigneur de Las-Bordes, dans l'inventaire de la produc-
tion faite, en i668, par messire Jacques de Raimond,
seigneur de Saint- Amans , son petit-fils , lors de la re-
cherche des usurpateurs de noblesse ; il épousa, à Tou-
louse, peu avant i55o (i), noble demoiselle Jeanne de
Jalabert. Il dénombra (de son chef), le 12 mars i554,
la co- seigneurie de Las-Bordes, acquit, le 18 février
i565, quelques censives qu'avait l'évéque de Saint- Pa-
poul dans cette juridiction, et fit encore le dénombrement
du fief de Las-Bordes, le 12 mars iSSy. Il acquit, le 8 fé-
vrier iSyi, de Jean de Bernui, écuyer, seigneur de Ville-
neuve , toute la part qu'il avait dans la directe et la justice
de Las-Bordes, en payement de quoi Raimond de Rai-
mond lui céda la terre de Saint-Amans, qui fut rétrocédée
la même année, par acte du 8 juillet, audit Raimond.
Etant absent lors de l'échange du 8 février précédent ,
cette transaction fut passée par Guillaume, son fils, qui
en ratifia les articles. Il fit trente-quatre acquisitions pour
étendre sa seigneurie de Las-Bordes , qu'il rendit une
des plus considérables du Lauragais (2). Dans une vente
qui lui fut faite le 21 mars i554, devant Garrigia, notaire,
il est qualifié seigneur de Cesquières. Il testa devant Mer-
cier, notaire, le 22 mai 1571, et mourut le 25 avril iSyS,
âgé de soixante ans, suivant le millésime gravé avec ses
armes sur la pierre de sa tombe, qu'on voyait encore en
1775, dans une masure de chapelle du lieu de Las-Bordes.
C'était lui qui plaidait, pour droits successifs , avec Jean
de Raimond, conseiller au parlement de Toulouse, Guil-
laume de Raimond et Isabeau de Gaillard, veuve d'Alain
de Raimond, tous frères, qualifiés ses cousins-germains,
(i) La transaction qu'il fit en i565, avec le seigneur de Plai-
gne, son beau-fils, au sujet de la dot de sa troisième fille, prouve
qu'il devait être marié avant l'an i55o.
(2) Ces actes sont des années 054, i355, i536, i3D7, i558,
i56o, i56i, i565, lôyi, 1572, 157461 i575.
DE RAI MONO. y
ainsi qu'il a été dit au dixième degré. Les services mili-
taires de Raimond de Raimond sont demeurés inconnus;
mais ce fut lui qui soutint vaillamment, en iSyo, le siège
du château de Las-Bordes mentionné ci-dessus. Ce ne fut
qu'au quatrième assaut qu'il fut forcé ; le village et son
château furent pillés et brûlés, et il ne dut son salut,
avec quatre de ses gens, qu'à sa retraite dans Ferrais. Il
est probable qu'il reprit peu après son château, puisqu'il
transigeait en lôyi, avec Jean de Bernui, pour sa part de
la seigneurie de Las-Bordes. Jeanne de Jalabert, étant
demeurée veuve, reçut quittance d'une somme de seize
cents francs, de Jean de Bernui, le 26 novembre i5y6,
pour ce qu'il restait de dû sur Las-Bordes; donna diverses
quittances la même année; paya le reste de la dot de Mar-
guerite, sa fille, le 6 juillet iSyy; reçut une obligation
le 20 mai iSjS ; régla un partage de biens entre ses en-
fants le dernier juin 1594, testa devant Campmas, notaire
à Saint-Papoul, le 17 juillet iSqS, en faveur de Guil-
laume, son fils aîné, et mourut le lendemain, âgée de
soixante ans. Leurs enfants furent:
i.° Guillaume de Raimond, seigneur de Las-Bordes,
de Pebrens, de Mezerac, de Juges, de Mau-
rens, etc., qui servit dans les archers de Joyeuse,
fut, pour cette raison, dispensé du ban et arrière-
ban, suivant l'attestation pour ce donnée par
Etienne de Cailus, seigneur de Colombières, gou-
verneur et commandant à Beziers, du 2 juin i5y3.
Il passa ensuite dans la maison du Roi, où les ser-
vices importants qu'il rendit à Sa Majesté lui valu-
rent une gratification de 3, 000 livres, ainsi qu'il
appert d'une procuration faite à ce sujet le 2 5 juin
1579. Il épousa, parcontratdu 29 décembre i583,
en présence des seigneurs de Durfort, d'Andrieux,
de Laurens, de Flaujac, etc., Isabeau de la Tour,
fille unique et héritière de noble Antoine de la
Tour, seigneur de Juges, de Maurens, etc., et de
Françoise de Clermont. Il mourut peu après, et
n'eut de son mariage qu'une fille, née posthume
le premier août 1 586, morte en 1587. Isabeau de
la Tour se remaria, le 23 juin de la même année,
avec noble Sébastien de Severac, seigneur de Mont-
causson;
2.°Jacques de Raimond, seigneur de Las-Bordcs,
DE RAIMOND.
de Pebrens, de Mezerac, de Saint-Amans, d'Is,
de la Rouquette, etc., servit avec distinction, et
obtint, à la même époque que son frère, une gra-
tification de trois mille livres. Il fut enseigne de la
compagnie d'Armisson, avec laquelle il servit en
Portugal, et fut fait prisonnier à l'île de Tercère
par les troupes allemandes au service d'Espagne;
fut fait capitaine de deux cents hommes de pied,
par commission du 28 janvier i583, servait à Tar-
mëe, en cette qualité, en i586, était maréchal des
logis des gendarmes du sénéchal de Lauragais en
1 588, suivant une requête des consuls de Saint-
Martin, du 20 décembre de cette année; fut lieu-
tenant de Roi d'Angers, sous M. de Pucherie;
soutint un nouveau siège dans son château de Las-
Bordes, contre les religionnaires, qui enlevèrent
une pièce de canon; fut convoqué à une assemblée
du tiers-état, par lettre du sénéchal de Lauragais;
du 12 juillet 1618; fut appelé auprès de la personne
du duc de Montmorency, à Toulouse, qui le qua-
lifie de son meilleur ami, dans sa lettre du 24 dé-
cembre 1628; obtint une ordonnance pour se faire
exhiber tous les registres des notaires qui pourraient
avoir des actes, pour remplacer ceux qui lui avaient
été enlevés, et fit faire une enquête juridique et
solennelle, pour constater légalement le pillage et
l'incendie de ses archives^ en iSyo. Il reçut des
lettres de convocation pour l'assemblée des états-
généraux tenus à Blois le i3 juillet i588, et assista
à ceux de Sens, tenus en 16 14, où il vota dans la
se'néchausséede Lauragais. Il testa les 17 juin 161 5
et 28 mai i63i, et mourut peu après sans posté-
rité de Anne de Buisson, qu'il avait épousée par
contrat du 3 mai iSqS, en présence des seigneurs
de Buisson-Varagne, de Bernon de Crouzet, et
Polastron, ses parents. Elle était fille de noble
Etienne de Buisson, et de Catherine de Beauvoir
de Lavensans ;
3." Barthélemi, dont l'article sait;
4.' Arnaud de Raimond, que la tradition dit lieute-
nant dans la compagnie de Jacques, son frère, où
il périt les armes à la main en i SpS ;
5.* Marguerite, mariée, par contrat du 19 août iSyô,
DE RAIMOND. 9
avec noble Pierre de Calmés, seigneur de Barbaira,
qui donna quittance à Jeanne de Jalabert, sa belle-
mère, le 6 juillet 1577, pour les droits de son
épouse; il était fils de Claude de Calmes, seigneur
du même lieu, et de N... de Poix.
6." Guillemette, mariée, par contrat du 22 août
i588, à noble Claude de Chassenous, seigneur de
Villeslisses et de Busarens, fils de Jean de Chasse-
nous, et de Jeanne de Hautpoul. Etant morte
sans lignée, Claude de Chassenous se remaria, le
7 janvier 1592, avec Philippette d'Auriol ;
7." Etiennette, épouse de noble Nicolas de Plaigne,
seigneur de Quirebajou, fils de noble Michel de
Plaigne, seigneur de Saint- Ferriol, et de Fran-
çoise de Narbonne. Elle fut mariée par contrat
passé devant Arnaud, notaire à Saint-Papoul, en
1564, testa le 22 mai i565, et mourut peu de
jours après sans lignée. Son mari transigea sur sa
dot avec noble Raimond de Raimond, son beau-
père, le 26 juin de la même année;
8.° Paule de Raimond, mariée, i.*' par contrat du
17 décembre i5g6, avec noble Jean de Durand,
seigneur de Montlaur, fils de Pierre de Durand,
seigneur d'Esquilles, et de Françoise du Puy ;
2.° à noble Paul-Jacques d^Escornebœuf, seigneur
de Garrigues;
9.° Claire, nommée dans le testament de son père.
XIII. Barthélemi de Raimond, seigneur de Saint-
Amans, d'abord enseigne aux gardes-françaises , obtint
une gratification de trois mille livres. Il se trouva à la dé-
fense du château de Las-Bordes, où il fit une sortie
vigoureuse, et repoussa les ennemis. Il était, en i588,
homme d'armes de la compagnie de M. de Ferrais, séné-
chal de Lauragais, fut blessé, en 1622, au siège de Saint-
Antonin (i), servit long-temps dans les volontaires de
Mirepoix. Plusieurs lettres des seigneurs de Montmorency,
de Montluc, de Mirepoix et de Joyeuse, des années 1627
et 1628, prouvent à quel point il s'était concilié l'estime
de ces généraux, connaisseurs en mérite. Une requét:
(i) V'oyez l'Histoire de Louis XIII, par Bernard, p, 386.
lO DE RAIMOND.
ordinaire, du 7 janvier 1617, prouve qu'il avait été com-
mis, avec messieurs du Faur, baron de Taravel, de Che-
verri, baron de la Réole, et de Levis, seigneur de Mont-
maur, par la noblesse du Lauragais, pour dresser le cahier
des doléances de cette province. Il testa le 17 juin 161 5,
et avait épousé, par contrat du 16 mars i6o3, reçu par
Canat, notaire à Toulouse, en présence des seigneurs de
Plaigne, de Melet, de Sabbateri, de Chalabre, de Juges,
de Pins, de Persin, de Guillon, d'Espagne, etc. , et de
Jean de Raimond, évêque de Saint-Papoul (i), demoi-
selle Jeanne Isabeau de Bertier, d'une ancienne famille
noble de Toulouse, fille de noble Jean de Bertier, sei-
gneur de Pinsaguel, et de Gillette de Malras. Cette dame
lui survécut, fit son testament, reçu par Gillet, notaire
de Paira, le 5 mai 1 635, et fut mère de :
i.° Jacques, dont l'article suit ;
2.° François , mort à la suite d'une blessure qu'il
reçut au combat de Nîmes, où il se distingua en
Jîls de père, suivant \qs termes de la lettre que le
duc de Montmorency écrivit à ce sujet, à Bar-
thélemi de Raimond, père de François, le 28 juillet
1628:;
3." Pierre, seigneur d'Is, qui servit long-tems le Roi,
fit les campagnes d'Italie, dans le régiment de
Normandie, dbù il passa dans les volontaires de
Schomberg, Il fournit, en i63g, conjointement
avec Jacques, son frère, un cheval, armé, au ban
de cette année , et eut des lettres de convocation
pour se trouver à l'assemblée de la noblesse de la
sénéchaussée de Lauragais, pour députer aux états-
généraux, en 1649. Il testa le 1" février 1669, et
fut enterré le 9 suivant, dans l'église de Saint-
Amans, que ses ancêtres avaient fait bâtir sous
l'invocation de Notre-Dame;
4.® Catherine , mariée, par contrat du 12 février
(i) Cet évêque était frère d'autre Jean de Raimond » conseiller
au parlement de Toulouse, présent au mariage de Guillaume de
Raimond, ci-dessus, frère aîné de Barthélemi , et tous deux
étaient fils d'autre Jean de Raimond, conseiller au même parle-
ment, dont nous avons cité plus haut l'accord sur droits succes-
sifs avec Raimond de Raimond, dont il était cousin-germain.
DE RAIMOND. , M
1629, avec noble Jean-Claude de Lavensens-de-
Beauvoir, seigneur de la Loubrière^ fils de Jacques
de Lavensens , seigneur des mêmes lieux ^ et de
noble Catherine de Lordat. Etant veuve sans en-
fants, elle testa, le 3o août 1684, devant Coste,
notaire de Gardouch , en faveur de ses frères et
neveu ;
5." Marguerite , mariée , le 25 novembre i63r , avec
noble Jean-Georges de Casemajou , seigneur du
Carca, tils de noble Jean, et de noble Gabrielle
de Saint - Jean , dont deux filles , mariées dans les
maisons de Gonzens et de Garaud.
XIV. Jacques de Raimond, IIP du nom, baron de
Las-Bordes, de Pebrens, de Mezerac, de Saint-Amans,
seigneur de Saint-Martin, de Laurac, de Laurabac, de
Bibram, de Fonters, de Gourvielle, de Villepinte, etc.,
comte-engagiste du Lauragais , chevalier de Tordre du Roi ,
fut élevé auprès du duc de Montmorency ; se distingua
sous ses ordres, au combat de Nîmes, où son frère fut
tué ; prêta serment de fidélité au maréchal de Schomberg ,
pour le service du Roi, le dernier septembre i632; se
trouva au secours de Salces et autres affaires , suivant des
lettres du 3 juillet 1637 et i" juin i638, contenant l'in-
vitation à lui faite de se trouver en armes, avec le plus
de monde et d'amis possible, pour le service du Roi. Son
activité et ses talents militaires lui valurent le collier de
Tordre de Saint - Michel, dont Sa Majesté le décora le
10 février 1649 , et fut nommé gentilhomme ordinaire de
la chambre du Roi , par lettres de committimus, du premier
juillet 1659. Le 16 mars 1649, i^ avait été député delà
noblesse aux états-généraux du royaume , quoique M. le
duc d'Orléans eût sollicité cette commission pour M. de
Gramont. Il justifia toute sa vie la considération particu-
lière, dont il fut honoré par M. le duc de Bourbon. Il
avait obtenu, les 1 1 et 12 janvier 1639, décharges des
francs-fiefs, par M. Dupré, commissaire pour ce départi,
et a été maintenu , par arrêt du conseil d'état , du 8 février
1672 , dans sa noblesse d' extraction ; avait acquis les terres
de Villepinte, en i638; de Laurac-le-Grand, en 1642;
le comté de Lauragais (par engagement), en 1641 :
acquit les fiefs du Bousquet et du Rougon, en 1671 ; les
terres de Villeslisses et de Busarens, en i65i, mais cette
12 DE RAIMOND.
dernière vente fut annulée; testa i.° le 22 octobre 1679;
2.° le 23 novembre 1681; 3.° le ir novembre i683, et
mourut le 7 octobre 1684. Il avait épousé, par contrat
du 22 juin 1629, Louise de Saint-Jean-de-Moussoulens,
lille de noble Jean-François de Saint-Jean, et de Cathe-
rine de Voisins-d' Ambres. De ce mariage sont issus :
i." Jacques, né le 23 février i63i, mort jeune ;
2.° François-Olivier , né le 28 avril i632, élevé page
du Roi , enseigne , puis lieutenant aux gardes-
françaises, suivant une obligation du 20 octobre
i65 1 , et une quittance du 29 janvier i653 ; qui se
trouva en plusieurs sièges et batailles ; fut deux fois
prisonnier de guerre et blessé deux fois, notam-
ment à Stenay , blessure dont il mourut au Ques-
noy, le 12 novembre 1669, où il avait été trans-
porté , ainsi qu'il appert du certificat du prince de
Condé, du i3 décembre de la même année;
3.« Michel, page du cardinal Mazarin, puis officier
de marine , ensuite lieutenant et capitaine dans le
régiment de Condé, tué au siège de Grav, en
1668;
4.° Jean, cadet aux gardes françaises, enseigne au
régiment Royal , par lettres du 6 juillet 1667 > ^^^
au siège de Maëstricht, en 1 669 ;
5.° François, dont l'article suit ;
6.° Pierre, mousquetaire, tué au siège de Maëstricht ,
le 28 juin 1673 ;
7.° Antoine, tige de la branche des seigneurs de
Saint-Amans, rapportée en son lieu ;
8.® Jeanne-Isabeau , née le 7 avril i63o , citée au tes-
tament de Jacques de Raimond, seigneur de Las-
Bordes, son oncle, du 28 mai i63i ;
9.° Marguerite , née le 17 juillet i633 , morte jeune;
10." Jacquette, / religieuses au monastère noble de
1 1.° Gabrielle, i Prouille, en i653 ;
12.° Marie , née le 7 novembre i63q , ]
f mortes
i3.° Isabeau, née le 26 juin 1640, > -^^^q^.
14." Catherine , née le 2 5 juillet 1645, )' '
iS.'^Anne, née pareillement, le 25 juillet 1645,
mariée, par contrat du dernier décembre 1662 ,
avec messire Jean-Aimeric de Bruyères, baron de
Chulabre, fils de Jean-Pierre de Bruyères, baron
DE RAIMOND. l3
de Chalabre, seigneur de Sonnac, de Campli-
moux, de Montjardin , etc. ^ et de Gabrielle de
Levis-de-Lesan.
i6.° Jeanne, mariée, par contrat du 8 octobre 1680,
avec messire Joseph de Bonnet, baron de Mau-
reilhan, fils de Jean-François de Bonnet de Mau-
reilhan, chevalier, mestre de camp d'infanterie,
et d'Isabeau delà Roqueboulhac.
XV. François de Raimond, I" du nom, baron de
Las-Bordes, seigneur de Pebrens, de Mezerac, de Saint-
Martin, etc.; fut élevé chez le cardinal Mazarin; servit
en qualité de mousquetaire, en 1669; de lieutenant aux
gardes-françaises; marcha au ban et arrière-ban, en 1690,
suivant le certificat de M. de Broglie, du 7 octobre de
cette année, y servit en qualité de cornette du contingent
du Languedoc, le commanda même quelque tems en
l'absence de M. de Broglie ; fournit pour l'entretien de
deux compagnies de gentilshommes, suivant la quittance
de M. de Paulo, du 2 septembre 1690, de la somme
de 24, o3o livres. Il fut nommé. Tannée suivante, colonel
et inspecteur des troupes provinciales. Testa le 10 octobre
1706, et mourut trois jours après. Il avait épousé, par
contrat du 18 septembre 1682, Catherine de Ferrand,
fille de Jean-François de Ferrand, conseiller en la séné-
chaussée de Lauragais, et de Marie de Bonald. Elle testa
le 8 février 1690, fit un codicille le i5 octobre 1694, et
mourut le 4 mai 1696. De ce mariage sont issus : ^
I ." Jacques, dont l'article suit ;
2.° Joseph-Jean-Aimeric , ne le 19 janvier 1691 ,
qui servit, avec distinction, toute sa vie ; fut garde
marine, par lettres du 8 mai 1706 ; lieutenant dans
les Landes, par lettres du 17 avril 1708; passa à
une autre lieutenance, par autres lettres du 2.3 fé-
vrier 1709 ; capitaine, par commission du 10 juin
1710; aide-major, par brevet du 27 mai 17 14 ; che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
le 20 juillet 1734; lieutenant-colonel, par com-
mission du 19 novembre 1739; reçut commission
du maréchal de Belle-Isle, le i5 février 1745,
pour commander un bataillon de détachement,
sous le nom de Mailly; fut envoyé au secours de
Gènes, où il mourut le i3 août 1747, ayant été
Db: RAIMOND.
nommé lieutenant de Roi à Cette, et commandant
de Frontignan ;
3." Jean-François, seigneur de Saint-André, né
le 17 juin 1692, d'abord ecclésiastique, en 1706 ;
quitta cette vocation, pour entrer dans le régi-
ment des Landes, où il servit en qualité de sous-
lieutenant, par lettres du 5 mai 1708; de capi-
taine, par commission du 29 décembre 171 1 ; de
major, par brevet du 19 novembre 1789, et fut
nommé chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, par lettres du 18 octobre 1752. Il
testa en faveur de Raimond-Nicolas, son frère, et
mourut le 18 septembre 1763, sans avoir con-
tracté d'alliance ;
4.° Raimond-Nicolas, né en 1696, qui servit long-
tems le Roi, d'abord, enseigne de la Colonelle, à
la place de son frère, par lettres du 6 janvier 1714;
lieutenant dans le régiment des Landes, par lettres
du 7 avril de la même année ; passa à une autre
compagnie, par ordre du 9 mars 171 7; fut nommé
aide-major, par brevet du 7 août 1734; capitaine,
par commission du 3 février 1735 ; chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par lettres
du 9 octobre 1745, recule 23 suivant; major du
régiment des Landes, par brevet du 19 septembre
1747 ; nommé commandant aux îles d'Hières, par
lettres du 3 octobre 1742 ; capitaine de grenadiers
«u régiment de Hainaut. par lettres du 2 1 no-
vembre 1750; obtint une pension de retraite de
5oo livres, le 10 octobre 1752, et mourut le 14 dé-
cembre 1773, ayant mérité l'estime de ses généraux,
et l'affection particulière du marquis de Mirepoix,
commandant pour le Roi, en Provence ;
5.* Rose- Agnès, née le 21 janvier i683, morte en
1697;
6." Anne-Raimonde, née le 22 février i685, reli-
gieuse au monastère noble de Prouiile, en 1 697 ;
7.'' Louise, née le 17 mars f688, religieuse au
même monastère en 1704. Elle tit son testa-
ment le 25 mai de cette année, et mourut le
premier mars de 1758 ;
8." Françoise de Raimond, née le 24 septembre 1689,
morte huit mois après.
DE RAIMOND. i5
XVI. Jacques de Rai mono , IV du nom, marquis de
Las-Bordes, seigneur de Pebrens, de Mezerac, de Saint-
Martin, etc.j né le 16 août 1686, connu à la cour sous
le nom du Beau Las-Bordes ; d'abord page du Roi en
sa petite écurie^ mousquetaire en 1704, officier au régi-
ment du Roi , succéda à son père dans l'exercice de la
charge de colonel des troupes provinciales, en 1708;
passa ensuite au service d'Espagne, avec le même grade,
dans le régiment de Luxembourg, par brevet du 2 3 jan-
vier 171 5, et fit, en cette qualité, les campagnes de Ma-
jorque, dont il fut chargé d'aller annoncer la reddition
au roi d'Espagne (r); rentra au service de France avec
la même qualité, par commission du dernier mai 17 19;
était colonel à la suite du régiment des Landes en
1721 ; colonel titulaire d'un régiment des milices du
Lyonnais, de son nom, en 1734; obtint la croix de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et une pension
de 1800 livres; il mourut à Castelnaudary , le 27 fé-
vrier 1771, estimé de la plupart des grands seigneurs du
royaume et particulièrement du cardinal de Richelieu. Il
avait épousé, i .°, par contrat du 7 septembre 1706, Yo-
lande d-'Autrivay, fille de Bernard d'Autrivay, président
des trésoriers de France , à Montpellier , et d'Elisabeth
de Crusy. Elle testa, le 20 septembre 1733, et mourut le
8 août 1734; 2.°, par contrat du i3 mai 1/58, Fran-
çoise de Menard , fille d'Antoine de Menard , avocat du
Roi en sa sénéchaussée de Lauragais, et de Madelaine
Cuculet de Vilagre. Elle est morte à Castelnaudary, au
mois de mars 1790. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i.° Anne-Antoine, né le i5 décembre 1709, comte
de Pebrens , marquis de Las-Bordes , lequel fut
lieutenant , puis capitaine au régiment de son
père, et mourut sans alliance en 1773, après
avoir testé, le 24 novembre de la même année,
en faveur de Jean-Anne, comte -de Raimond de
Saint-Amans, son cousin ;
2." Antoinette, née le 14 décembre 1708, mariée
(i) Voyez les Annales du tems, et les mémoires du marquis
Aubais, liv. III, p. 34.
l6 DE RAIMOND.
le 12 août 1733, à Jean-Baptiste de Montfaucon,
seigneur de Rogles et de Sainte-Croix , capitaine
dans Royal-Roussillon, infanterie, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, fille de
François de Montfaucon, seigneur des mêmes lieux/
et de Marie de Belot. Elle était veuve lors du par-
tage qu'elle fit avec ses frères, le 21 mars 1781,
et vivait encore en 1785;
3.° Marie-Anne, mariée le 8 février 1747, à messire
Yves-Dorothée de Gapella, fils de Pierre de Ca-
pella , conseiller au parlement de Toulouse, et
de Catherine de Glery. Elle mourut le 3i octobre
1750, laissant postérité;
Du second lit :
4.° François, dont l'article suit ;
5.° Raimond- Nicolas , né le 3 septembre 1760,
mort à Dunkerque, le 4 septembre 1781 , étant
sous-lieutenant au régiment de Chartres, infan-
terie ;
6.° Jacques-Noël, né le 23 décembre 1762, élève
de l'école royale militaire, sous-lieutenant d'in-
fanterie au régiment de la marine, le 4 avril 1778,
lieutenant en second, le 25 novembre 1785, lieu-
tenant en premier. 11 vendit la portion qu'il avait
de la terre de Las-Bordes à François , son frère
aîné, le 20 octobre 1788 ;
7.° Marguerite de Raimond,, née en 1759 , morte
le 24 avril 1773.
XVII. François de Raimond , 11° du nom , né le
i3 avril 1758, d'abord ecclésiastique, ensuite marquis de
Las - Bordes, sous-lieutenant au régiment de Savoye
Carignan, en 1778 ; quitta le service au mois de juin
1785, et épousa, par contrat du 16 février 1786, Alexan-
drine Loubat Desplas, fille de Jacques-Marie Loubat,
sieur Desplas , ancien lieutenant provincial, et de N...
de Benazet. Il a eu de ce mariage :
I." Eugène de Raimond, né le 9 décembre 1786;
2.° Jacques -Casimir de Raimond, né \c 20 oc-
tobre 1788 ;
3.° Antoine-Victor de Raimond, né le 24 lévrier
Ï791 ;
DE RAIMOND. 17
4.° Charles de Raimond, né le 28 janvier 1802 ;
5.° Marie - Jacquette - Antoinette - Alexandrine, née
le 23 novembre 1789.
SECONDE BRANCHE,
Seigneurs de Saint- Amans.
XV. Antoine de Raimond, seigneur de Saint-Amans ,
d'Is, co-seigneur de Saint-Martin de la Lande, septième
fils de Jacques de Raimond, III^ du nom, baron de Las-
Bordes, de Pebrens, etc., et de Louise de Saint-Jean de
Moussoulens, servit de bonne heure; d'abord en qualité
de mousquetaire, en 1678; se trouva aux sièges de Va-
lenciennes, de Cambray, de Saint-Omer, à la bataille
de Cassel, aux sièges de Gand et d'Ypres, devint capi-
taine au régiment de Lanta, devint seigneur de Saint-
Amans et d'Is, par accord avec Jacques, seigneur de
Las-Bordes, son neveu, en i683, et mourut à Saint-
Amansle 8 septembre 1715. Il fut inhumé, dans l'église
dudit lieu, en la chapelle que ses ancêtres y avaient fait
bâtir. Il avait épousé, par dispense du i3 octobre i685,
Louise de Saint-Jean, sa cousine, fille de Jean-François
de Saint-Jean, seigneur de la Bastide et de Carlipa, et
de François de Maurel. Elle testa, le 14 décembre 1740,
et mourut en 174.. De ce mariage sont issus: '
i.° François, né le 22 mai 1686, mort jeune;
2.° Jean-Anne, seigneur de Saint-Amans et d'Is, suc-
cessivement cornette au régiment de la Lande,
dragons, par brevet du 7 juillet 1701 ; capitaine au
même corps par commission du 8 février 1 710; capi-
taine au régiment delà Reine, par lettre du 7 juillet
1720; chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, le 25 juillet 1734, lieutenant-colo-
nel commandant àJubzac, par commission du 8
février 1744, mort de ses blessures à Grasse, le
9 octobre 1746, ayant testé, le 6 avril précédent,
et institué son héritier Jean-Anne-Baptiste, son
frère ;
3.° François-Joseph, cornette de dragons; ayant
été réformé, il passa au service d'Espagne, où
il obtint une compagnie, dont il fut capitaine au
l8 DE RAIMOND. .
régiment de Belgia. Il était, en 1720, lieute-
nant aux gardes Walonnes, et se trouva à Ceuta,
en Afrique, lorsque les Maures en firent le siège.
Il épousa N... de Curade, fille de Guillaume, et
de Marguerite de Vidal, dont il n'eut qu^un fils
mort en bas âge;
4.* Jacques-Americ, né le 3 octobre 1690, reçu
chevalier de Saint-Lazare, sur ses preuves de no-
blesse, suivant la quittance de 1000 livres, pour
son passage, mort à Valence, premier lieutenant
au régiment de Rouergue, infanterie, où il était
entré, le 25 septembre 1708 ;
5. ** Jean-Anne-Baptiste, seigneur de Barville, né le
28 juin 1698, institué héritier de Jean-Anne, son
frère aîné, en 1746. Il servit dans les régiments
provinciaux, en qualité de lieutenant, par lettres
de 1727; vendit Saint-Amans et le fief de Saint-
Martin, à M. de Rocous, le 21 octobre 1753, fit
donation à Jean-Anne, son neveu, et mourut à
Castelnaudary, le 3 avril 1781 ;
6.° Jacques, mort jeune en 171 5.
7.° Jacques-Antoine, dont l'article suit ;
8." Catherine, née le 9 août 1689, mariée, le 22
janvier 1722, à noble Marc-Antoine de Pelletier,
fils de Paul de Pelletier, et de Françoise de Las-
set. Elle mourut le 24 août 1771, âgée de
82 ans;
9.° Jeanne-Louise , mariée en 1716, à noble Jac-
ques de Vabres, vicomte de la Grenouillère,
fils de Philippe de Vabres, seigneur du même
lieu, et de Catherine de Texier. Elle mourut le
8 janvier 17 19, laissant postérité.
XVI. Jacques-Antoine de Raimond, seigneur de Flama-
rens , né le i3 décembre 1702, cadet gentilhomme
à Perpignan, sur ses preuves de noblesse, puis lieute-
nant d'infanterie au régiment de la Reine, dragons,
par brevet du 10 avril i735; réformé en 1740, après
avoir fait les campagnes d^Italie, mourut le 18 août
1773. Il avait épousé, le 6 février 1741, Marie-Geor-
geite du Cup, née le 20 janvier 171 1, fille d'Antoine du
Cup, seigneur de Rîcaud, juge-mage du Lauragais, et de
DE RAIMOND. tç
Françoise de Brun. Elle mourut à Castelnaudary, le
i8 avril 1780. De ce mariage sont issus :
i.° Jean-Anne, dont l'article suit ;
2." Jacques- Antoine-Catherine , vicomte de Rai-
mond, baron de Bouisse, né le 16 octobre 1742,
lieutenant dans le régiment royal de la marine,
et successivement capitaine, et chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, en 1782. 11 se
trouva au siège de Mahon, et se retira après 3o
ans de service. Il a été nommé syndic de la no-
blesse du diocèse de Saint- Papoul, le r i janvier
1789, a voté dans la sénéchaussée de Lauragais,
le 18 mars suivant, pour l'élection des états-géné-
raux du royaume. Il a épousé 1.'', par contrat du
22 mai 1790, Anne-Anselme-AIexandrine de
Bracquier^ morte sans enfants, au mois d'octobre
1791, fille de Jean-Marie de Bracquier, conseiller
au parlement de Dombes_, et de dame Virginie
de Robillard, femme de son frère ; 2 . *>, le 22 juin
1797, Rose d^Exeat, fille de Barthélémy d'Exeat
et de Rose de Cadillac. Il a eu de ce mariage :
a Jacques - Barthélémy - Grégoire , vicomte de
Raimond, né le 8 mai 1799 ;
3.° M^ie- Jacquette, née le 4 février 1747, dite
Mademoiselle 4e Raimond, morte sans alliance,
en 1784 ;
XVII. Jean-Anne, comte de Raimond, marquis de
Las-Bordes et de Pebrens, né le 29 octobre 1741, lieute-
nant dans le régiment de Hainaut, par lettres du 21 dé-
cembre 1755, servit au siège de Mahon; sous-aide
major au régiment de Lyon, par lettres du 8 juillet 1763 ;
hérita de M. de Raimond de Las-Bordes, son cousin,
de la branche aînée; reçut donation des biens de Jean-
Anne-Baptiste de Raimond, son oncle ; a voté dans la
sénéchaussé du Lauragais, pour la nomination des dé-
putés de la noblesse aux états-généraux du royaume, en
1789. Il épousa i.% par contrat du i5 janvier 1768, dame
Virginie de Robillard, morte le 20 mai 1793, fille de
Antoine-François de Robillard, et d'Etiennette d'An-
toine, elle était veuve de Jean-Marie de Bracquier, con-
seiller au parlement de Bombes ; 2.° au mois d'avril
1795, Marie de Vigier, fille de Louis de Vigier, ancien
20 l^E RAIMOND.
capitaine au régiment d'Auvergne, infanterie, et de dame
Louise d'Arquier. Ses enfants furent :
Du premier lit :
\° Jacques-Marie^ dont l'article suit ;
Du second lit:
3.° Jacques-Louis- Alexandre, chevalier de Raimond,
né le 2 octobre 1797, gardç du corps de la com-
pagnie Ecossaise.
XVII I. Jacques - Marie , comte de Raimond, né le
5 septembre 1768, élevé au collège royal de Sorrèse;
lieutenant des chasseurs au régiment Royal- Vaisseaux,
au mois d'août 1789, ensuite capitaine au même corps,
a émigré, en J791, et fait les campagnes dans l'armée
de Condé, et en Espagne ; est rentré en France en 1801.
Le dévouement qu^il a constamment manifesté pour la
cause de l'auguste maison de Bourbon, l'a fait choisir
par. le maire de la ville de Toulouse, le 21 avril 1814,
pour être chef de la cohorte qui fut levée pour la garde
de S. A. R. monseigneur le duc d'Angoulême ; et en
mars 181 5, il fut nommé Heutenant-colqpel d'une lé-
gion organisée pour aller rejoindre S. A. R. monseigneur
le duc d'Angoulême à Nismes; il fut ensuite chargé,
comme membre de la commission royale, par le délégué
du prince, de former des corps pour seconder le mou-
vement des royalistes dans le midi, et il obtint le com-
mandement de la rive gauch de la Garonne. Il a été
nommé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, en 18 14; il est breveté de chef d'escadron, et
est capitaine dans la gendarmerie royale de Paris. Il a
épousé, le 10 mai 1797, Louise-Amable-Gabrielle de
Voisins d'Alzau, dame chanoinesse^ comtesse de l'Argen-
tière, fille de Marie-Pierre-Joseph de Voisins d'Alzau,
capitaine de cavalerie, et de Marthe-Jeanne de Bruyères-
Chalabre-le Châtel.
Armes : D'or, à trois globes de gueules ; au chef d'azur,
chargé d'un croissant du champ, accosté de deux étoiles
du champ.
GEMIT DE LUSCAN. 21
GEMIT DE LUSCAN, famille ancienne , originaire
de Gascogne^ province où elle réside encore de nos jours.
L'on trouve aux archives des e'tats de Bigorre, dans une
enquête faite en i3oo, par ordre de Philippe-le-Bel, que
Bernard-Arnaud de Gémit y était compris en qualité de
noble hommager d'Arnaud, comte de Lavedan.
L Pierre de Gémit, qualifié de noble, avait épouse',
en i25o, Marthe de Mauléon. De ce mariage vint :
II. Bernard-Arnaud de Gémit, était noble hommager
du comte de Lavedan. Il avait épousé, en i3oo, Bonne-
Femme de Boilh, sœur de Geraud de Boilh. De ce ma-
riage vint :
III. Vital DE Gémit, possédait, en 1346, des fiefs à
Gasave , Tusaguet et Moutoné , au diocèse de Comminges.
Il avait épousé, en 1340, Blanche- Flore de Boussost ,
fille d'Auger de Boussost. De ce mariage vint :
IV. Dominique de Gémit; prit le titre de damoiseau
dans un accord de fondation avec le syndic des Révé-
rends Pères Cordeliers de la ville de Volcabrere, au dio-
cèse de Comminges, en vertu de 25 florins, que leur
avait légués Vital de Gémit et Blanche-Flore de Bous-
sost, les père et mère. Il avait épousé, en 1400, Masca-
rose de Vise, sœur du familier. De ce mariage vinrent :
i.° Pierre-Jean, dont l'article suit ;
2.° Bernard, qui, en 143 i, était chanoine et ouvrier
au chapitre de Comminges.
V. Pierre -Jean de Gémit, avait épousé, en 1424,
Blanche de Saint- Paul. De ce mariage vint :
VI. Fortuné de Gémit, acheta des familles de Saint-
Pastous et de Sassères, la terre et seigneurie de Luscan,
en la vallée de Barousse , en 1441 et 1450. Il avait épousé ,
le 17 mai 1450, Mondine de Coarase. Jean, comte d'Ar-
magnac, accorda, le 3 janvier 1461 à soncher et féal For-
tuné de Gémit , seigneur de Luscan , un délai pour rendre
hommage de cette seigneurie, et le sénéchal d'Arma-
gnac lui octroya , le 28 octobre 1488 , des lettres de
féodis contre les habitants de cette terre. De son mariage
avec Mondine de Coarase vinrent :
22 GEMIT DE LUSCAN.
I .° Jehannot-Bernard, dont l'article suit ^
2.° Bernard , dit Verdolet , qui fut chanoine de Com-
minges.
VII. Jehannot- Bernard de Gémit , seigneur de Luscan ,
écuyer, rendit foi et hommage, le 19 avril 1473, au
nom de Fortané, son père, à Charles de Bourbon, dé-
puté par le Roi pour recevoir les foi et hommage dus à
Sa Majesté. Il avait épousé Esclarmondine de Bridant.
De ce mariage vint :
VIII. Arnaud- Raymond de Gémit, seigneur de Lus-
can... Il ne se trouve pour cette génération d'autre titre
qu^une sentence du 8 septembre 009, rendue par le juge
des quatre Vallées , en faveur dudit Arnaud-Raymond ,
contre le procureur du Roi, pour les droits seigneuriaux
de la terre de Luscan, et le contrat de mariage du i i
août 1541, de noble Pierre de Gémit, seigneur de Lus-
can , avec Catherine de Mauléon , dans lequel noble Pierre
de Bridant stipule , en qualité d'aïeul maternel dudit
Pierre de Gémit, avec noble Geraud de Mauléon, père
de Catherine.
IX. Pierre de Gémit, seigneur de Luscan, reçut, en
1554 et i555 , l'ordre pour le ban et arrière- ban. Il est
nommé capitaine de Saint - Bertrand de Comminges ,
dont il prend le titre dans son testament du 7 septembre
1577. Il a obtenu, en i56o, d'Antoine et de Jeanne,
roi et reine de Navarre, un délai pour porter les foi et
hommage qu'il leur doit pour la seigneurie de Luscan. Il
avait épousé, le i5 août 1541, Catherine de Mauléon,
tille de noble Geraud de Mauléon , seigneur de Barbazan ,
capitaine de Fronsac ; de ce mariage vinrent :
I .° Geraud, dont Particle suit ;
2.° Pierre, qui mourut grand - archidiacre et vicaire-
général de Comminges.
X. Geraud de Gémit, I*"" du nom, seigneur de Lus-
can et de Barsous , capitaine de Saint-Bertrand de Com-
minges. Henri de Lorraine lui écrivit le ii juin i588,
pour louer le zèle qu'il a toujours eu pour la religion , etc.
(copie de la lettre est dans les archives de cette maison,
sous le n** i.) Le roi Henry III lui écrivit , le 3 avril
1589, pour louer sa fidélité; il remit la ville de Saint-
Bertrand, qu'il commandait, en mains de M. de Mont-
luc, le i5 juillet 1394 (copie de cette capitulation est
GEMIT DE LUSCAN. 23
SOUS le n." 3 ). Le Roi Henry IV lui envoya, le 9 sep-
tembre 1595^ le brevet de gouverneur de la ville de
Saint - Bertrand ( la copie est sous le n.° 4 ) ; il avait
épousé, le 3o janvier i566 , Catherine de Montauban,
fille de noble François de Montauban et de Madelaine
d'Ossun, sœur de Pierre d'Ossun, dit le Brave. De ce
mariage vint :
XI. Geraud de Gémit, II® du nom, seigneur de Lus-
can, etc. Il fut reçu chevalier de Notre-Dame de Mont-
Carmel et de Saint-Lazare de Je'rusalem, le 2 juillet 1625,
dans l'e'glise paroissiale de Saint-Germain (copie du pro-
cès-verbal de la réception est sous le n.° 5). Louis XIII
lui avait adresse, le 4 juillet 16 18, une lettre de cachet,
dans laquelle Sa Majesté atteste que la famille de Gémit
ou de Luscan , au diocèse de Comminges , est noble et
très-ancienne (copie en est sous le n.° 6). Il avait épousé,
en 16 19, Paule d'Astorg de Montbartier. De ce mariage
vint :
XII. Arnaud - Bertrand de Gémit, seigneur de Lus-
can, etc., cornette de la compagnie de chevau-légers de
monseigneur le duc d'Epernon, gouverneur de la pro-
vince de Guienne. Il avait épousé , le 3o mai i65o,
Paule d'Angos de Boucarés. De ce mariage vint :
XIII. Jean-Arnaud de Gémit, seigneur de Luscan, etc.,
fut, durant nombre d'années, syndic de la noblesse des
états de Bigorre. Il reçut, en 1689, l'ordre pour le ban
et arrière-ban. Il avait épousé, le 5 de février i685, Ma-
rie de Montmejan. De ce mariage vinrent :
i .** Jean, dont l'article suit ;
2." lean-François, qui mourut célibataire.
XIV. Jean de Gémit, seigneur de Luscan, etc., servit
dans les mousquetaires ; il remplaça son père dans le corps
de la noblesse des états de Bigorre, dont il fut syndic
pendant environ 25 ans. Il avait épousé, le 3o janvier 17 17,
Marthe de Binos, seigneur de Vidaussan. De ce mariage
vinrent :
i.° Louis-François, dont l'article suit ;
2.° Alexandre, qui fut chanoine et vicaire - général
de Tarbes ;
3.° Charles, qui fut capitaine au régiment de Bour-
bonnais, chevalier de Saint-Louis, mort pendant
24 GEMIT DE LUSCAN.
rémigration , capitaine au service du roi d'Es-
pagne, âgé de 82 ans ;
4." Louis, mort jeune, enseigne de vaisseau ;
5." Joseph, chanoine à Saintes, mort en 1807 ;
6.° Géraud , avant la révolution, chanoine de Tar-
bes et vicaire-général de Saint-Papoul.
XV. Louis - François de Gémit, marquis de Luscan,
baron de Mauléon, seigneur paréager, avec le Roi, delà
vallée de Barousse, fut cornette de cavalerie, dans le ré-
giment de Bourbon, et se trouva aux batailles de Fon-
tenoy, de Lawfeld, aux sièges d'Ath et de Berg-op-Zoom ;
il fut membre de la noblesse des états de Bigorre et du
Nébouzan. Il avait épousé, en lySS, Marguerite de Saint-
Lari-de-Bellegarde , dernier rejeton de la famille du duc
de Bellegarde. De ce mariage vinrent :
i.° Jean-François, dont l'article suit :
2° Angélique-Alexandrine-Clotilde, mariée à Pierre
Clair de Soudeville, vicomte de Labatut.
XVL Jean-François de Gémit, comte de Luscan,
baron de Mauléon, seigneur paréager, avec le Roi, de
la vallée de Barousse ; il entra sous-lieutenant au régiment
de Bourbonnais, en 1773. Il épousa, le 24 juillet 1781,
Marie-Louise de Lapeyrie-de-Soussignac, fille unique de
François-Joseph-Marie de Lapeyrie, baron de Soussignac,
et de Madelaine-Françoise de Percin ; il remplaça son père
dans le corps de la noblesse des états de Bigorre ; émigré
en octobre 1791, avec sa femme, ses enfants et son oncle
Charles ; il entra, en 1793, dans la légion catholique et
royale des Pyrénées , élevé en Catalogne , au grade de
capitaine, ainsi que son oncle Charles ; il fit les campa-
gnes de Roussillon et de Catalogne, sous les ordres des
comtes de Ricardos et de Lannion ; à la paix, il passa en
Toscane, avec sa famille, et entra, au mois de mai 1793,
lieutenant au régiment que M. le comte Edouard Dillon,
levait au service de S. M. Britannique; il a suivi, avec sa
famille, les diverses destinations de ce corps, en Corse,
à l'île d'Elbe et en Portugal, ou, en 1798, il fut compris
dans la réforme du deuxième bataillon ; il n'est rentré en
France, qu'au mois de septembre i8o3, avec sa famille,
et il s'y est trouvé dépouillé de presque toute sa fortune.
Avec quelques débris qu'il en a réunis, il a racheté, dans
le département du Gers, le domaine de la Mothe-Carmes,
GEMIT DE LUSCAN. 25
qui avait appartenu à son épouse^ et il y réside avec sa
famille. Sa constante fidélité à son Roi, et son imper-
turbable dévouement aux Bourbons, lui ont mérité de
S. A. R. monseigneur le duc d'Angoulême, l'insigne
faveur d'être nommé commissaire du Roi pendant les
cent jours de désastres. (Le coUationné de cette com-
mission est sous le n.° 7 ). Au milieu des dangers les
plus imminents, il réussit à en imposer à une solda-
tesque effrénée, à la licencier, après lui avoir fait rendre
les armes, et à lui faire reconnaître et respecter, ainsi
qu'aux autorités installées par l'usurpateur, l'autorité du
Roi. Sa conduite lui a mérité, de la part de S. A. R.
monseigneur le duc d'Angoulême, les témoignages les
plus flatteurs de sa satisfaction. ( Le coUationné des preuves
est sous les n°*. 8, 9, 10, 1 1, 12 et i3.)
Le comte de Luscan a été nommé chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, par une ordonnance du
Roi, du 25 décembre 181 5. Il a eu de son mariage, avec
sa susdite épouse, les enfants qui suivent :
i.° François- Alexandre-Edouard, dont l'article suit ;
2.° Madelaine- Françoise- Louise- Rose, mariée, le
3 juin i8o3, à Charles-Gabriel du Houx, baron
de Vioménil, chevalier de Tordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, colonel de cavalerie, au ser-
vice de Portugal_, en 1796^ maréchal des camps et
armées du Roi, depuis le 18 novembre 18 14, fils
unique d^ Antoine-Charles du Houx, baron de
Vioménil, lieutenant-général des armées du Roi,
grand'croix de Tordre royal et militaire de Saint-
Louis, mort le 9 novembre 1792, des suites des
blessures qu'il reçut pour la cause de son Roi, à
la funeste journée du 10 août, et neveu de Charles-
Joseph-Hyacinthe du Houx, comte de Vioménil,
maréchal-général des troupes de Portugal, et pair
de France, en 1816, gouverneur de la 10^ divi-
sion ; morte le 14 mai 1804, à Lisbonne, après
avoir donné le jour à Marie-Charlotte-Louise du
Houx-Vioménil , morte le 26 septembre 1 8 1 5 ;
3.° Charlotte- Angélique-Clotilde ;
4." Charles, ex-garde marine en Portugal, volon-
taire royal ;
5° Joséphine-Caroline-Emma ;
26 DE FRANQUETOT.
6." Angélique-Pierre-Clara.
XVII. François-Alexandre-Edouard de Gémit, vicomte
de Luscan, fut nommé enseigne au régiment Dillon, à
Livourne, en Toscane, le 2 5 août 1795 ; il suivit ce corps
en Corse, à Fîle d'Elbe et en Portugal, où, en 1798, il
fut compris dans la réforme du deuxième bataillon ; il
entra aussitôt garde marine au service de Sa Majesté Catho-
lique ; il fit trois campagnes de mer. Rentré en France,
en 1 8o3, avec sa famille, lors de la levée des volontaires
royaux, en mars 18 14, il s'est inscrit des premiers, et
a été du nombre de ceux qui ont volé au secours de
S. A. R. monseigneur le duc d'Angoulême. Poursuivi,
ainsi que son frère, pendant les cent jours de désastres, il
a été obligé, avec son frère, de fuir le toit paternel, et de
s'éloigner de sa femme et de ses enfants. Il a épousé, le
II janvier 18 1 3, Jeanne- Françoise- Mélanie du Bouzet-
de-Poudenas, fille de Jean-Baptiste du Bouzet cpmte
de Poudenas, et de Elisabeth- Josephe de Lafitte. De ce
mariage sont venus :
i.° Jean-Joseph-Léon-Adrien;
2.° Jean ne- Marie- Louise-Charlotte- Adélaïde ;
3." François-Joseph-Alberic.
Armes : d'azur à trois chevrons d'or. Support : une aigle
aux aîles déployées.
DE FRANQUETOT DE COIGNY , maison origi-
naire de la Basse-Normandie, connue d'abord sous le
nom de Guillotte. Ce dernier nom, connu en Bretagne
dès la fin du quatorzième siècle, ferait présumer que cette
maison tire son origine de cette province.
Jehan Guillotte, écuyer, fut un des seigneurs qui
ratifièrent le 3 mars i38i, le traité de paix de Guer-
rande ( i ), conclu entre Jean, duc de Bretagne, comte
(1) Mémoires pour servir de preuves à l'Histoire de Bretagne,
t. II, p. 279.
DE FRANQUETOT. 27
de Montfort et de Richemont, et le roi de France
Charles VI.
Noble homme Pierre Guillotte, sieur de Toulouart ,
est compris au rôle des gentilshommes commis à la garde
de risle de Ruis (i), le 26 juin i554, sous la charge du
sieur de Bouverel.
I. Robert Guillotte, I*"" du nom, seigneur de Saint-
Jorre, de Franquetot, de Vive-Fontaine, de Cressan-
ville, etc., vicomte de Garentan, vivant en i52o;
épousa Marie d'Auxais, dame duditlieu, et en eut :
I .° Thomas, dont l'article suit;
2.° Louis, qui fonde la branche des seigneurs
d'Auxais, rapportée en son lieu;
3.° Scolastique Guillotte de Franquetot, mariée
en 1564, avec François Cadot, seigneur de Se-
beville, de Breucourt, de Bouteville, etc., hls
de Michel Cadot, baron de Breucourt, seigneur
et patron de Sebeville et de Bouteville, et de
Louise le Lièvre de Riou.
IL Thomas Guillotte , écuyer , seigneur de Fran-
quetot, de Beaumont , de Sainteny, de Cresieville , de
Boutemont, de Leogny, de Vive-Fontaine, etc., épousa,
vers Tan i56o, Françoise delà Luthumière, dont il eut:
I .° Antoine, dont l'article suit ;
2.° Louis, qui fut père de Thomas, lequel eut pour
fils, Henri-François de Franquetot, ecuyer, sei-
gneur et patron de Carquebut, sous-lieutenant
aux gardes-françaises, maintenu dans sa noblesse
par jugement de M. de Chamillart, intendant
de Normandie, du 29 juillet 1666 ;
3." Françoise de Franquetot, marie'e à Pierre d'Or-
glandes, seigneur de Pretot et d'Auvers, fils de
François d'Orglandes, et de Catherine du Pont-
bellanger ;
4.° Marthe de Franquetot, mariée à Daniel d'Ache,
seigneur de Rouvron, vice-amiral de Normandie,
chevalier de l'ordre du Roi, fils de Jean d'Ache,
seigneur de Marbœuf, de Fontenay, de Serqui-
gny, et autres lieux, et de Renée le Conte de
Nonant.
(i) Ibid. t. III, p. II 18.
28 DE FRANQUETOT.
III. Antoine de Franquetot, seigneur dudit lieu,
de Coigny, de Saint-Georges, de Cresteville, etc. ;
président à mortier au parlement de Rouen, le 2 juillet
1629, sur la démission de Gilles Anzeray, vicomte de
Carentan , lieutenant - général du Cotentin ; épousa
Eleonore de Saint-Simon - Courtomer, fille d'Artus de
Saint-Simon, chevalier , seigneur de Saint-Mère-Eglise,
de Beuzeville, etc. , chevalier de l'Ordre du Roi, et
d'Eléonore de Beauvoisin, dame de Courtomer. De ce
mariage est issu :
IV. Robert de Franquetot, II** du nom, écuyer,
seigneur et patron de Tourlaville, de Coighy, de Fran-
quetot, de Cresteville , etc. , aussi président à mortier,
au même parlement, maintenu dans sa noblesse par juge-
ment de M. de Chamillart, intendant de Normandie, du
29 juillet 1666; mort à Youplet le 25 novembre de la
même année. Son cœur fut porté et inhumé aux corde-
liers de Rouen, et son corps à Franquetot. Il avait suc-
cédé à son père dans la charge de président à mortier au par-
lement de Rouen, sur sa résignation du 20 avril 1637, et
avait épousé Anne Anzeray de Courrandon, fille de Jean
Anzeray, écuyer, seigneur de Courrandon, président à
mortier au parlement de Rouen. De ce mariage est
issu :
V. Jean - Antoine, marquis de Franquetot, comte
de Coigny, seigneur de Saint-Jorre, et d'Appeville, qui
commença à servir, en 1618, dans une compagnie de
gendarmerie. Il se trouva, en 1620, à l'attaque du pont
de Ce, au siège de Saint-Jean-d'Angely, de Clerac, de
Montauban et de Monheurt, en 1621 ; de Saint-Anto-
nin et de Montpellier, en 1622; de la Roche, en 1627
et 1628; à Tattaque du Pas-de-Suze; aux sièges de Pri-
vas et d'Alais, en 1629; à la conquête de Savoye en i63o ;
au siège de Nancy, en 1033; à la bataille d'Avein, en
i635 ;aux sièges de Corbie, en i636 ; de Landrecies et de
la Capelle en 1637; de Saint-Omer en i638; de Hes-
din, en 1639; d'Arras, en 1640, d'Aire, en 1641. Il
fut fait enseigne de la compagnie des gendarmes de la
Reine mère, le 3o juin de la même année ; capitaine-
lieutenant de la même compagnie à la mort du comte de
Dinteville, par provisions données à Narbonne, le 4 avril
1642. Il la commanda aux sièges de CoUioure et de Per-
DE FRANQUETOT. 29
pignan, la même année; à l'armée de Picardie, en 1643.
On lui accorda , par brevet du 27 septembre de cette
même année, en considération de vingt-cinq ans de ser-
vice_, une pension de 4000 livres. Il servit aux sièges de
Gravelines, en 1644, de Betliune et de Saint - Venant^
en 1645 ; fut créé maréchal de camp par brevet du 26
mai 1646; servit aux sièges de Dunkerque, de la Bas-
sée et de Lens, en 1647 ; d'Ypres en 1648 à la bataille
de Lens, la même année, et fut employé maréchal de
camp à l'armée de Flandre, sous le prince de Condé,
par lettres du 10 septembre; il y passa l'hiver, se démit
de la compagnie des gendarmes de la Reine , et quitta le
service au mois de juillet 1649. Il obtint l'érection de sa
terre de Coigny en comte, vers l'an i65o, et avait
épousé, par contrat du 6 juin 1634, Madelaine Patry,
dame de Villeroy , tille de Jacques Patry, seigneur de
Villeroy , de Croisille de Montigny , du Bosque , etc. ,
et de Renée de Renty. Il eut de ce mariage.
I .° Robert-Jean-Antoine, dont l'article suit;
2.° Renée de Franquetot de Coigny , mariée à Fran-
çois - Hilarion de Franquetot , marquis d'Auxais ,
son cousin , fils de Pierre de F'ranquetot , seigneur
d'Auxais , du Mesnil-Bigot , etc. , et d'Esther
Thibault.
VI. Robert-Jean-Antoine de Franquetot , comte de
Coigny, commença à servir, en 1667 , dans les mousque-
taires ; fut fait cornette de la Colonelle-Générale de la
cavalerie, le 6 décembre de cette année. Il s'en démit
le 4 mai 1671 ; servit en qualité de volontaire dans l'ar-
mée du Roi, en 1672, et fit tous les sièges de cette cam-
pagne ; mestre de camp -lieutenant du régiment Royal-
Etranger, par commission du 19 février 1673, il servit
cette campagne dans Tarmée de Monsieur, au siège de
Maestricht qui se rendit au mois de juin ; à Tarmée
d'Allemagne, sous le vicomte de Turenne, en 1674 : il
y combattit le duc de Lorraine et le cardinal de Caprara,
qui furent défaits à Stinzem, près Philisbourg, au mois
de juin; à la retraite des ennemis, au delà du Neker et
du Mein, où leur arrière - garde fut battue; à Ladein-
bourg, au mois de juillet ; à la bataille d'Ensheim, près
Strasbourg, où le duc de Lorraine fut une seconde fois
défait au mois d'octobre ; à la défaite de 6000 chevaux, à
Mulhausem, au mois de décembre; fit la campagne de
3o DE FRANQUETOT.
1675 , dans l'armée d'Allemagne, commandée successi-
vement par le vicomte de Turenne et monseigneur le
prince de Condé ; se trouva au mois de janvier au com-
bat de Turkeim, où l'électeur de Brandebourg, le duc
de Lorraine, le duc de Bournonville, furent forcés d'a-
bandonner leur camp et de repasser le Rhin; à la levée des
sièges d'Haguenau, par les ennemis, au mois d'août,
et de Saverne, en septembre; se trouva à la prise de
Montbeillard , sous le maréchal de Luxembourg , au
mois de décembre 1676 ; au combat de Cokesberg, près
Strasbourg, au mois d'octobre 1677, sous le maréchal
de Créqui ; à la prise de Fribourg, au mois de novembre ;
eut part sous le même maréchal, aux combats de Rhin-
feld, de Gegemback, à la prise, du fort de Kell, au
mois de juillet; servit en 1679, dans l'armée du même
maréchal, sur le Bas- Rhin, lorsque l'électeur de Brande-
bourg, fut deux fois battu près de Minden, au mois de
juin ; gouverneur de Caen, sur la démission du duc de
Montauzier, par provision du i5 janvier 1680; grand
bailli de cette ville, sur la démission du sieur de la Croi-
sette, par provisions du 20 du même mois ; servit, en
1681, au camp du comte de Sourdis, en Artois, et
fut fait inspecteur-général de la cavalerie, par ordre du
2 5 octobre : en 1682, et i683, il servait au même camp,
fut employée l'armée de Flandre en 1684 , sous Monsieur ,
et le maréchal de Schomberg , qui commandait l'armée
d'observation destinée à couvrir le maréchal de Créqui , qui
assiégeait Luxembourg ; il servit au camp de la Saône,
commandé par le marquis de la Trousse , l'an i685 ; fut fait
brigadier de cavalerie, par brevet du 11 février 1686;
fut du camp de la Saône, sous le comte de Sourdis, en
1688; servit à l'armée d'Allemagne, sous le maréchal de
Duras, en 1689 ; à la prise de Bretten, de Staffurt, de Dour-
lach, d'Ettinghen, au mois de juin; fut fait maréchal de
camp par brevet du 10 mars 1690; fit la campagne d'Al-
lemagne, sous monseigneur et sous le maréchal de Lorges,
qui se tint sur la défensive. Il partit pour la campagne de
Flandre, en 1692, sous Monseigneur et le maréchal de
Luxembourg ; se trouva à la prise de Namur, au mois
de juin ; au combat de Sieinkerque, au mois d'août; fui
créé lieutenant-général des armées du Roi , par provisions
du 3o mai 1693, il en lit les fonctions cette année et
l'année suivante, à l'armée de Catalogne, sous le mare-
DE FRANQUETOT. 3j
chai de Noailles ; à la prise de Roses et du fort de la Tri-
nité, au mois de juin ; au passage de Terre, à la vue des
Espagnols, et à leur défaite près de Bergès> au mois de
mai 1694, où il fit plusieurs belles charges. Il servit au
siège de Palamos, qui fut emporté d'assaut, et à la prise
de Gironne, au mois de juin ; à celle du château d'Os-
talric , en juillet, de Castel-Solit , et la levée du siège
d'Ostalric, par les Espagnols , au mois de septembre ;
directeur général de la cavalerie à la création de cette
charge, par ordre du 22 décembre de cette année , l'a
exercée jusqu'à sa mort ; continua de servir en Catalogne
et en Roussillon, sous le maréchal de Noailles, ensuite
sous le duc de Vendôme. Les ennemis assiégaient Cas-
tel-Solit ; le comte de Coigny , chargé de conduire un
convoi dans cette ville, força, le 29 mai, les passages, et
malgré une longue résistance , le convoi passa pendant
l'action; le comte de Coigny eut un cheval tué sous lui.
Il eut part à la levée du siège de Palamos , par les Espa-
gnols, au mois d'août; contribua, en 1696 et 1697,
sous le duc de Vendôme, général de l'armée de Catalogne
et de Roussillon , à la défaite du corps de cavalerie du
prince de Darmstadt à Ostalric, au mois de juin ; à la
victoire remportée sur Vélasco à Saint-Felici . Pendant
le siège de Barcelonne, au mois d'août, le Roi donna
au comte de Coigny le gouvernement de cette ville, par
provisions du 20; fut nommé, pendant la guerre de 1701,
pour commander dans le pays de Gueldres, Venlo, Rure-
monde, Stewensvert, sous l'électeur de Bavière, par
lettres du 27 février, et dans l'armée de Flandre, sous
le maréchal de Boufflers, par autres lettres du 3o juin ;
servit à l'armée de Flandre, sous le duc de Bourgogne et
le maréchal de Boufflers, en 1702 ; sous les maréchaux de
Villeroy et de Boufflers, en 1708 ; se trouva au siège de
Nimègue, lorsque les ennemis furent poussés sous le ca-
non de cette place, au mois de juin 1702; à la prise de
Tongres, au mois de mai 1703. Il commanda en chef
l'armée de la Moselle , par pouvoir donné à Versailles
le 28 mars 1704, jusqu'au jour de sa mort; fut grand-
bailli et gouverneur de Caen, et mourut à Conigsmarkren,
près de Thionville, le 10 octobre 1704. Il avait épousé,
par contrat du 5 octobre t668, Marie- Françoise Goyon
de Matignon, morte le 11 octobre 1719, fille de Fran-
çois Goyon, sire de Matignon, marquis de Lonray, che-
32 E>K FRANQUETOT.
valier des ordres du Roi, lieutenant général en Basse-
Normandie, lieutenant-général des armées du Roi, et
d'Anne Malon de Bercy. De ce mariage sont issus :
1°. François, dont l'article suit;
2°. Henri, reçu chevalier de Saint-Jean de Jérusa-
lem, en 1696 ;
3°. Madelaine, mariée le premier février lyoS, à
Charles de Harcourt , baron d^Olonde, seigneur
de Plerville et d'Escausseville, fils de Pierre de
Harcourt , IIP du nom , baron de Nehou et
d'Olonde, et de Anne-Marie-Thomas d'Escausse-
ville.
VII. François de Franquetot, duc de Coigny,
seigneur de Villeray^ de Maisoncelles , de Croiselle, de
Poiigny, baron de Nogent-sur-Loire, né le 16 mars
1670, fut connu d'abord sous le nom de marquis de
Coigny; il entra aux mousquetaires le 19 octobre 1687;
marcha à la prise de Philisbourg le 29 octobre 1688, de
Manheim le 11 novembre, de Frankendal le 18; cornette
de la compagnie mestre de camp du régiment Royal-
Etranger, par brevet du i5 janvier 1689 ; servit à l'armée
d'Allemagne, sous le maréchal de Duras ; à la prise de
Bruchsal, de Bretten, des châteaux de Staffurt, de
Gochsheim, de Dourlach , d'Ettinghen, de Pforsheim ;
capitaine au même régiment, par commission du 23 juin
1690; servit à l'armée de la Moselle, sous le marquis de
Bouftîers; à l'assaut et à la prise de la ville et du château
de Cokum ; fut du détachement que le marquis de Bouf-
flers envoya au duc de Luxembourg, qui combattit à Fleu-
rus, le premier juillet; le marquis de Coigny s'y distingua
et y fut blessé; mestre de camp-lieutenant du même régi-
ment, sur la démission de son père, par commission du
16 janvier 1691, il servit au siège de MonSj qui se ren-
dit le 9 avril. Pendant ce siège, on le détacha, avec le
comte d'Auger, lieutenant-général, pour reconnaître le
mouvement des ennemis. Il était au bombardement de
Liège le 5 juin; servit en 1692 au siège de Namur, rendu
le 5 juin; à la prise du château, le 3o ; au combat de
Steinkerque, le 3 août; au siège et à la prise d'Heidel-
berg, le 21 mai 1693; à l'armée d^Allemagne en 1694 et
1695; à l'armée d'Italie en 1696; au siège de Valence,
au mois d'octobre; au siège d'Ath, pris le 5 juin 1697;
au camp de Coudun, près de Compiégne, en 1698, à
DE FRANQUETOT. 33
l'armée 'de Flandre en 1701, sous le maréchal de Bouf-
flers; il fit fortifier Rudemonde, Venlo et Stewenvert.
Brigadier de cavalerie, par brevet du 29 janvier 1702, il
servit à l'armée de Flandre, sous le duc de Bourgogne et
le maréchal de Boufflers ; à Téchec des Hollandais sous les
murs de Nimègue ; le 1 1 juin, il introduisit un secours
dans Keiserswert, dont les ennemis avaient formé le siège.
A la même armée, en lyoS, sous les maréchaux de Bouf-
flers et de Villeroy, il prit, dans un fourrage, grand
nombre d'ofïiciers prisonniers au camp de Saint-Servalon.
Le 14 juin, â l'entrée de la nuit, il s'embusqua, avec
trois cents chevaux, à la tombe de Vaux; il aperçut, à la
pointe du jour, une troupe de quatre cents chevaux, il
les attaqua, les battit, prit un colonel, sept officiers et
trois cents dragons; il combattit le 3o à Ekeren, où les
Hollandais furent battus; servit, en 1704, à l'armée de
la Moselle, commandée par le comte de Coigny, son
père ; il lui succéda à sa mort ; fut gouverneur et grand
bailli de Caen ; le 10 octobre, on le nomma inspecteur-
général de la cavalerie et des dragons, par ordre du 22 ;
maréchal de camp, par brevet du 26 ; colonel-général des
dragons, sur la démission du duc de Guiche, par provi-
sion donnée à Versailles le 7 décembre, il prêta serment
le 10, et se démit de son inspection et du régiment Royal-
Etranger. Employé à l'armée de la Moselle, sous le maré-
chal de Villars, en 1705, à l'attaque des lignes de Weis-
sembourg, le 3 juillet, il emporta , avec cinq cents gre-
nadiers et quatre régiments de dragons, la redoute du
village des Picards, poursuivit les ennemis, battit leur
arrière-garde ; à la retraite de l'armée française, après la
surprise des lignes d'Haguenau, le 8 septembre, il forma
l'arrière-garde et arrêta le prince de Bade; soutint le poste
de Bellem, vis-à-vis l'armée ennemie, pendant que le
maréchal de Villars passait le Rhin. A l'armée commandée
sur le Rhin, par ce même maréchal, en 1706, il était de
la levée du blocus du Fort-Louis, par les ennemis , le pre-
mier mars; à la prise des retranchements de Drusenheim,
à la prise de la ville de ce nom, le 2 du même mois, de
Lauterbourg le 3, de Haguenau le 10, de l'Isle, du Mar-
quisat, le 20 juillet. A l'armée de Flandre, sous le duc de
Vendôme, en 1707, il fit, avec deux mille grenadiers et
dix régiments de dragons, l'arrière-garde, depuis SenefF
jusqu'à Marimont , en présence de cent mille hommes
34 i>E FRANQUETOT.
des ennemis, qui le harcelèrent, sans l'entamer. A la
même armée, sous le duc de Bourgogne, en 1708, il
commanda tous les dragons de l'armée, contribua à la sur-
prise de Gand le 5 juillet; combattit le 1 1 à Oudenarde ;
il y conduisit une des arrière-gardes, et se retira le der-
nier ; il fit encore la retraite de Willandal, et, à la tête
des grenadiers, emporta Lessingen et ses retranchemens,
prit ou tua quinze cents hommes. Créé lieutenant-général
des armées du Roi, par pouvoir du 18 juin 1709, on l'em-
ploya en cette qualité, par lettres du même jour^ à l'ar-
mée de Flandre, sous le maréchal de Villars ; il marcha
au siège de Warneton, qu'on força le 4 juillet.- Il chargea
plusieurs fois à la bataille de Malplaquet, le 1 1 septembre,
à la tête du régiment Royal-Piémont, commandant plu-
sieurs pièces de canon ; passa l'Aunau, poursuivi par les
ennemis, et rejoignit l'armée; sous les maréchaux de
Villars et de Montesquiou, en 17 10, il conduisit, sans
perte, à Arleux, une des deux colonnes de l'armée obligée
d'abandonner les bords de la Scarpe, à la vue des ennemis
qui la poursuivaient. Sous les mêmes maréchaux, en 171 1,
il attaqua, le 12 juillet, le camp des ennemis, près de
Douay, de concert avec le comte de Gassion ; ils leur tuè-
rent neuf cent cinquante hommes, en blessèrent dix-huit
cents , et enlevèrent mille chevaux. Il attaqua aussi le
fort d^ Arleux, le 2 3 juillet, passa le fossé, ayant de l'eau
jusqu'à la ceinture, et, malgré la vigoureuse défense des
assiégés, l'emporta d'assaut à une heure après midi ; la
garnison fut faite prisonnière de guerre. Le maréchal de
Montesquiou commandait ce détachement. Le 3i août,
avec sept cents dragons, il défit , vers Landrecies , un
corps de quinze cents hommes de pied, et de treize cents
chevaux qui couvraient un fourrage que les ennemis avaient
à Poix et à Vaudegies-au-Bois ; la plupart des fourrageurs
furent pris avec le comte d'Herbach, lieutenant-général,
et le comte de Wassenaer, major-général. Servant dans
la même armée, en 171 2, pour dérober aux ennemis la
marche du maréchal de Villars contre les retranchemens
de Denain, le 23 juillet, le comte de Goigny, à la tête de
la réserve, inquiéta l'ennemi du côte du village d'Or,
l'arrêta par ses manœuvres, le tint en échec par son au-
dace ; le prince Eugène lui-même y fut trompé et rappela
son infanterie; le maréchal de Villars passait l'Escaut,
et battit le 24 les alliésjà Denain ; le comte de Goigny fit
DE FRANQUETOT. 35
sa retraite v« présence du prince Eugène; détaché ensuite
pour couvrir la Picarrlie, il revint devant Douai, qui
capitula le 8 septembre ; il seivlt à la prise du Quesnoy
le 4 octobre, il y emporta les lunettes, et le chemin cou-
vert, de Bouchain le 19. A l'armée du Rhin, en 171 3,
commandée par le maréchal de Villars, il contribua à la
soumission de Spire , de Worms , de Keiserlamet, au
siège de Landau, investi le 22 juin, rendu le 20 août.
Etant de tranchée, il emporta, Fépée à la main, un ou-
vrage avancé d'une des attaques, à la tête des dragons à
pied, il chassa les ennemis ; on le détacha pour comman-
der dans la vallée de Saint-Pierre, d'où il s'avança jus-
qu'à Rotheveil , où il dispersa un corps de troupes du gé-
néral Vaubonne; il revint devant Fribourg, qui capitula
le premier novembre. Le fort et les châteaux se rendirent
le 16. Il commanda le camp de la Basse - Meuse, par lettres
du 22 mai 1714. Il se démit du gouvernement des ville et
château de Caen et du grand - bailliage de la ville , le 8 mai
1709, en faveur de son fils. Employé, la même année à
l'armée sur la frontière d'Espagne , il servit aux sièges de
Fontarabie, qui se rendit le 16 juillet; de Saint-Sébas-
tien, qui capitula le premier août; du château, qui capi-
tula le 17. Il commanda en chef les sièges de Castel-
Giudad et d'Urgel au mois d'octobre , il s'en s'empara et y
fit deux bataillons prisonniers de guerre. Il fut nommé
chevaher des ordres du Roi le 3 juin 1724; obtint, à la
mort du maréchal de Médavy, le gouvernement général
de la principauté de Sedan , par provisions du 23 novem-
bre 1725; employé à l'armée d'Italie, par lettres du 6 oc-
tobre 1733, il commanda le siège de Pizzighitone, qu'il
prit le 29 novembre ; celui du château de Milan , qu'il prit
le 29 décembre. Il était à la prise de Trezzo, de Lecco,
de Fuentes, les premiers jours de janvier 1734, de Sarra-
valle le 5. Il fit le siège de Novarre et d'Aronna, qu'il
prit le 7. Il se démit, le i5 de la charge de colonel-géné-
ral des dragons , en faveur de son fils. Il marcha à la prise
de Tortone le 28 , et du château de cette ville le 4 février ;
commanda en chef l'armée d'Italie , pendant la maladie
du maréchal de Villars, et après sa mort, par pouvoir du
29 mai. Il passa le Pô le 3 juin; vint camper entre Secca
et Colorno. Le 4 , il fit attaquer les ennemis dans Colorno ,
le combat dura trois heures ; ils se retirèrent dans le châ-
teau , d'où ils continuèrent de tirer toute la nuit. Le 5 ,
36 DE FRANQUETOT.
ils sortirent de leurs retranchements, on If" repoussa en-
core. Le comte de Goigny entra J» ^«Jir <ians Colorno, oti
les ennemis eurent pln« «ic sept cents hommes de tués. Le
Roi le fit marvtchsii de France , par étal donné à Versailles
le 14, enregistré à la connétablie le 14 septembre lySS.
Le 8 juin 1734 , le comte de Mercy ayant passé la Parma
au-dessus de la ville de Parme, marcha le 29 avec son
armée , pour attaquer le maréchal de Goigny , qui alla les
reconnaître. Les deux armées se trouvèrent en présence,
près des murs de Parme , sur une chaussée qui va de cette
ville au chemin de Grémone. Le combat commença à 1 1
heures du matin, et ne finit qu'à neuf du soir. Les enne-
mis y perdirent neuf mille hommes , abandonnèrent le
champ de bataille , leurs blessés et cinq drapeaux. Le comte
de Mercy fut du nombre des morts; le maréchal obligea
l'ennemi de repasser la Parma, la Lenza, le Crostolo, la
Secchia ; prit dans sa marche Guastalla , fit sa garnison
prisonnière de guerre le 5 juillet. Le roi d'Espagne le
nomma chevalier de la Toison d'or le 22. La cavalerie
française s'étant éloignée par la nécessité des fourrages, le
général Konigsek surprit le passage de la Secchia ; le ma-
réchal de Goigny , avec sa seule infanterie et deux régiments
de dragons, fit sa retraite en bon ordre vers Guastalla,
attendit les Impériaux qui l'y attaquèrent le 19 septembre.
A la tête de la cavalerie de la gauche, où était le fort du
combat, il fit de sa main un officier prisonnier dans la
mêlée. La cavalerie ennemie s'étant repliée à colonne ren-
versée, le maréchal de Goigny profita de ce moment pour
faire attaquer l'infanterie qui était dans un bois; elle fut
entièrement défaite. Les Impériaux laissèrent les Français
maîtres du champ de bataille , et eurent deux mille morts
et sept mille blessés. Il prêta serment comme maréchal de
France , le 14 janvier lySS , commanda l'armée du Rhin ,
par pouvoir du premier avril; obtint le gouvernement
général de l'Alsace à la mort du maréchal du Bourg, par
provision du 26 janvier lySg; se démit du gouvernement
de Sedan ; eut le commandement général dans cette pro-
vince, par ordre du 19 juillet 1743, le commandement
de l'armée en la Haute-Alsace, par pouvoirs du premier
août suivant. Les troupes revenues d'Allemagne , étant
réduites à onze mille hommes d'infanterie , faible ressource
pour défendre le Rhin, depuis Huningue jusqu'à Stras-
bourg , contre cinquante-cinq mille hommes des ennemis.
DE FRANQUETOT. 3y
le prince Charles de Lorraine entreprit de le repasser le
5 septembre^ à l'île de Reignac, à la redoute de Rhin-
villers; il perdit trois mille homme tue's, noye's ou pris,
et ne passa point. Il fut nommé pour commander l'armée
du Rhinj par pouvoir du premier avril 1744. Ayant appris
que les ennemis avaient passé le Rhin^ il rassembla ses
troupes, et se mit en marche pour s'opposer aux desseins
du prince Charles de Lorraine. En arrivant à portée de
Weissembourg, il sut que les ennemis s'en étaient em-
paré, ainsi que de Lauterbourg et de toute la partie gauche
des lignes de la Lauter. Il résolut aussitôt d'attaquer tous
ces postes et les lignes; il forma trois attaques le 5 juillet.
Elles commencèrent en même temps vers les cinq heures
du soir. Les troupes marchèrent avec une ardeur égale.
Weissembourg fut emporté l'épée à la main; l'attaque du
moulin eut un succès pareil. La défense fut plus opiniâtre
dans le village d'Alstat, les ennemis l'abandonnèrent en-
fin. Le maréchal de Coigny étant entré dans les lignes
par trois endroits, campa avec toute l'armée dans la
plaine. Les troupes de la reine de Hongrie eurent dans
cette action trois mille hommes tués ; on fit six cents pri-
sonniers dans Weissembourg, et on prit deux drapeaux.
Il commanda la même armée sous le Roi, par pouvoir du
premier août ; chargé des préparatifs et de la conduite du
siège de Fribourg, il fit donner l'assaut au bastion du Roi
dans la nuit du 2 au 3 novembre ; la place capitula le 6,
et les châteaux le 25. La garnison de ces châteaux se rendit
prisonnière de guerre. Le maréchal fit démolir cette place.
Il eut, pendant l'hiver^ le commandement en Souabe,
par pouvoir du premier novembre. Le Roi le créa duc de
Coigny, par lettres données à Versailles au mois de février
1747, enregistrées au parlement le 8 avril suivant. Son
fils étant. mort le 4 mars 1748, il est rentré en possession
du gouvernement de Caen et de la charge de colonel-gé-
néral des dragons ; il s'est de nouveau démis de cette der-
nière charge, en faveur du duc de Ghevreuse, le 28 jan-
vier 1754; du gouvernement de Caen, le 16 mai 1755,
en faveur de son petit-fils. Il a conservé les honneurs de
duc. Il mourut le 18 décembre 1759, âgé de quatre-vingt-
dix ans. Il avait épousé, par contrat du 4 décembre 1699,
Henriette de Montbourcher, née en 1672, morte le 8 oc-
tobre 1751, tille de René de Montbourcher, marquis du
Bordage, maréchal des camps et armées du Roi et d'Eli-
38 DE FRANQUETOT.
sabeth Goyon de la Moussaye. Elle était devenue héritière
des marquisats du Bordage^ de la Moussaye et de la sei-
gneurie du Lyon d'Angers, etc., par la mort de Réné-
Amauri de Montbourcher, son frère unique, décédé sans
alliance le 19 mars 1744. De ce mariage sont issus :
i.° Jean-Antoine-François, dont l'article suit ;
2.° Marie- Françoise- Adélaïde, née le 16 septembre
1700;
3.** Charlotte-Henriette-Bibienne , née le 11 no-
vembre 1703, morte le 11 février 1772; elle avait
épousé, le 27 février 1726, Jean-Baptiste-Joachim
Colbert , marquis de Croissy , lieutenant-général
des armées du Roi, capitaine des gardes de la
porte, fils de Jean-Baptiste Colbert, marquis de
Torcy et de Sablé, grand - maître et surintendant
des postes de France , conseiller au conseil de
régence, et de Catherine-Félicité d'Arnauld de
Pomponne ;
4.® Elisabeth-Marie, née le 29 août 1705.
VI IL Jean-Antoine-François de Franquetot , marquis
de Coigny, né le 27 septembre 1702, fut successivement
mousquetaire, en 171 6; deuxième capitaine - lieutenant
de la Colonelle-Générale des dragons, le 6 avril 171 8 ;
mestre de camp réformé, à la suite du même régiment,
par commission du i" août suivant ; gouverneur et grand-
bailli des ville et château de Càen, sur la démission de
son père, par provision du 8 mai 17 19. Il leva une com-
pagnie dans le régiment de dragons d'Orléans, par com-
mission du i" mars 1727, en conservant son rang de
mestre-de-camp ; il servit, avec ce régiment, au siège de
Kell, en 1733 , et obtint, par provisions du i5 janvier
1734, la charge de colonel-général des dragons, sur la
démission de son père. Il fut fait brigadier, par brevet du
même jour ; il se démit de sa compagnie au régiment
d'Orléans. Employé à l'armée d'Italie , par lettres du
même jour, i 5 janvier, il servit au siège et à la prise de
Novarre et du fort d'Arona, de' Tortone et de son château.
Il combattit à Parme, au mois de juin ; fut créé maréchal
de camp, par brevet du i**" août, et se trouva, en cette
qualité, à la bataille de Guastalla, au mois de septembre;
servit à Tarmée du Rhin, sous le maréchal, son père,
par lettres du i" mai 1735. Le Roi lui donna le gouver-
DE FRANQUETOT. 3q
nement de Choisy, par provisions datées de Fontaine-
bleau, le premier novembre lySg ; servit à l'arme'e de la
Meuse, sous le mare'chal de Maillebois, par lettres du
i"' août 1741 ; marcha en Westphalie, avec la deuxième
division, lorsqu'elle se rendit sur la frontière de la
Bohême, au mois d'août 1742 ; chevalier des ordres du
Roi, le 2 février 1743 ; lieutenant-général de ses armées_,
par pouvoir du 20 du même mois ; servit à Tarme'e de
Bavière, sous le maréchal de Broglie, par lettres du
premier avril, et revint, en France, à la tête de la troi-
sième division de l'armée, au mois de juillet. Il finit la
campagne en Haute-Alsace, sous le maréchal de Coigny,
par lettres du premier août. Employé à l'armée du Rhin,
sous son père, par lettres du premier avril 1744, il con-
tribua à la défense de l'Alsace ; se trouva à l'attaque de
Weissembourg, au combat d'Anguenum ; servit au siège
et à la prise de Fribourg. Il fut employé à Tarmée du
prince de Conti, par lettres du premier avril 1745. Em-
ployé par le même prince, par lettres du premier mai
1746, il servit au siège de Mons; il joignit ensuite l'armée
du Roi et combattit à Raucoux. Employé à l'armée du
Roi, par lettres du premier mai 1747, il combattit à
Lawfeld. Capitaine des chasses de la Varenne du Louvre,
en mars 1747, il mourut le 4 mars 1748. Il avait épousé,
au mois de novembre 1729, Marie-Thérèse-Josephe-Co-
rantine de Nevet, dame de Mesdames de France, morte
le 19 août 1778, fille de Malo, marquis de Nevet, en
Bretagne. De ce mariage sont issus :
I .° Marie-François-Henri dont l'article suit ;
2." Augustin-Gabriel de Franquetot, comte de Coi-
gny, né le 23 août 1740 ; mestre de camp du ré-
giment Bourbon, cavalerie, en 1761; des dra-
gons de son nom, en 1763 ; de la légion royale en
1765 ; brigadier des armées du Roi, le 20 avril
1768 ; maréchal de camp, le i" mars 1780; che-
valier des ordres du Roi, chevalier d'honneur de
madame Elisabeth; marié le 18 mars 1767, avec
Anne-Josephe Michel de Roissy, morte le 24 oc-
tobre 1775, fille de N... Michel, sieur de Roissy,
receveur-général des finances à Bordeaux, dont il
eut Anne-Françoise- Aimée de Franquetot de Coi-
gny, née le 12 octobre 1769, mariée, le 5 dé-
^O DE FRANQUETOT.
cembre 1784, à André-Hercule de Rosset de Ro-
cozel, marquis, puis duc de Fleury, pair de
France, premier gentilhomme de la chambre du
Roi, fils d'André-Hercule de Rosset-Rocozel, duc
de Fleury, pair de France, major-général de
l'armée de l'Inde, et de Claudine-Anne- Renée de
Montmorency-Laval ;
3.° Jean-Philippe de Frânquetot, chevalier de Coi-
gny, né le 14 décembre 1743, chevalier de Saint-
Jean-de-Jérusalem, le 12 janvier 1756 ; guidon
des gendarmes en 1762 ; colonel et inspecteur du
régiment de la Reine, dragons; maréchal de camp
le i" janvier 1784, commandeur de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis.
IX. Marie- François- Henri de Franquetot , duc de
Coigny, pair et maréchal de France, marquis du Bor-
dage et de la Moussaye_, grand-bailli de Caen, fut d'a-
bord connu sous le nom de marquis de Coigny ; eut le
gouvernement de Choisy, à la mort de son père, le 16
avril 1748 ; entra aux mousquetaires le 4 novembre 1752;
fut pourvu de la charge de mestre de camp général des
dragons, le 24 janvier 1754, du gouvernement des ville
et château de Caen, et du grand bailliage de ladite ville,
sur. la démission du maréchal duc de Coigny, son grand-
père, le 17 février 1756; brigadier des armées du Roi,
le 23 juillet suivant ; employé, à l'armée d'Allemagne,
le i" mars 1757; s'est trouvé à la bataille d'Hastem-
beck, à la prise de Minden et d'Hanovre ; à la marche
vers Zell, en 1757; à la bataille de Crewelt, en 1758;
aux affaires de Corback et de Warbourg, en 1760; fut
créé maréchal de camp le 20 févriçr 1761 ; et a servi la
même année et la suivante, en cette qualité ; a com-
mandé plusieurs corps séparés : lieutenant -général le
i" mars 1780, chevalier des ordres du Roi dès le i"
janvier 1777 ; premier écuyer de S. M., capitaine des
chasses de la Varenne-du- Louvre, en 1780; créé pair de
France, en 1787 ; gouverneur des Invalides, en 18 16 ;
a épousé, le 21 avril 1755, Marie- Jeanne- Olympe de
Bonnevie, marquise de Vervins, fille de Jean-Charles de
Bonnevie, marquis de Vervins. Elle était veuve de Louis-
Auguste, vicoip.te de Chabpt, et mourut, le 27 sep-
tembre 1757. De ce mariage sont issus :
DE FRANQUETOT. ^î
I .° François-Maiie-Casimir, dont l'article suit ;
2.° Pierre-Auguste, né le 9 septembre lySy, mar-
quis du Bordage, déce'dé.
X. François-Marie-Casimir de Franquetot, marquis
de Coigny, né le 2 septembre lySô, colonel d'infanterie,
premier écuyer, en survivance, le 5 juin 1783 ; mort
lieutenant-général des armées du Roi, le 22 janvier 18 16,
ayant fait les campagnes d'Amérique, depuis 1780 jusques
et compris 1783. A épousé le 21 février 1775, Louise-
Marthe de Conflans. De ce mariage sont issus :
I .° Augustin-Louis - Joseph - Casimir-Gustave, dont
l'article suit ;
2.° Antoinette-Françoise-Jeanne, née le 23 juin 1778.
A épousé Horace Sébastiany , lieutenant-général
des armées du Roi, grand-cordon de la Légion
d'honneur, chevalier de Saint-Louis ;
3.° Louise- Rose- Albe, née le 24 décembre 1786, dé-
cédée.
XI. Augustin-Louis-Joseph-Casimir- Gustave de Fran-
quetot, comte de Coigny, né le 4 septembre 1788, a
perdu un bras en Russie, dans la campagne de Moscow ;
il est aide de camp de S. A. R. monseigneur le duc de
Berri.
SECONDE BRANCHE,
Seigneurs d'Auxais.
IL Louis GuiLLOTTE DE Franquetot, second fils de
Robert Guillotte, vicomte de Carentan, et de Marie
d'Auxais, fut seigneur d'Auxais, de Saint-Georges, de
Sainteny , etc., chevalier de l'ordre du Roi, gentil-
homme ordinaire de sa chambre, et quitta, en vertu de
lettres-patentes du roi Henri II, le nom de Guillotte,
pour prendre celui de Franquetot, ainsi que toute sa
famille. Il épousa, vers l'an 1 5 80, Diane de Montmorency,
fille de Pierre de Montmorency , I" du nom, marquis
de Thury, comte de Château villain, baron de Fosseux ,
châtelain de Baillet-sur-Esche et de Courtelain, seigneur
de Crevecœur, de Hanencourt, de Courcelles, etc. ;
chevalier de l'ordre du Roi , gentilhomme ordinaire de
sa chambre, capitaine de cinquante hommes d'armes des
ordonnances de Sa Majesté, et de Jacqueline d'Avaugour.
Il eut de ce mariage :
42 DE FRANQUETOT.
r." Anne de Franquetot;
2.*' Pierre, dont l'article suit ;
3.« René de Franquetot, chevalier, baron de Noyan;
4." Charlotte de Franquetot, ) . ^ -,
T0/-1JJT7 *i vivantes en i63q.
5.° Claude de Franquetot, \ ^
m. Pierre de Franquetot, seigneur d'Auxais, de la
Parerie , de Mesnilbigot , de Cardouville, de Sainteny
et autres lieux, transigea, par procureur, le 23 mars 1639,
conjointement avec ses frères et sœurs, avec Philippe de
Montmorency, abbé de Launoy, Suzanne de Montmo-
rency, épouse de Jean de Bourgoing, chevalier, seigneur
de Folain, etc. , au sujet de la succession de Diane de
Montmorency, sa mère. Il épousa Esther Thibault, dont
il eut entre autres enfants ;
IV. François - Hilarion de Franquetot , seigneur
d'Auxais, de Sainte-Marguerite et de Cardouville , qui
épousa Renée de Franquetot, de Coigny, sa cousine,
tille de Jean-Antoine de Franquetot, chevalier , comte
de Coigny, seigneur de Saint-Jorre , d'Appeville, etc.;
capitaine-lieutenant des gendarmes de la Reine-Mère ,
maréchal de camp ; et de Madelaine Paty de Villeray.
Il eut de ce mariage :
i.° Jean -Antoine de Franquetot d'Auxais, reçu
chevalier de Saint-Jeaii de Jérusalem, le 5 février
1678;
2.° Henri-François, dont l'article suit.
V. Henri-François de Franquetot, seigneur d'Auxais,
de Sainte - Marguerite , de Cardouville , etc. , épousa
Louise-Marie de Bailleul, morte le 23 août 1712, fille
de Louis-Dominique de Bailleul, marquis de Château-
Gonthier, seigneur de Vattettot, de Soisy, d'Etiolés, etc. ,
et de Marie de Ragois de Bretonvilliers . Il en eut en-
tre autres enfants :
VI. Gui-Louis -Gaston de Franquetot, chevalier,
seigneur d'Auxais, de Sainte-Marguerite, capitaine au
régiment Colonel-Général, marié, par contrat du 3 sep-
tembre 1732, avec Marie-Marguerite Adine , iiée le
22 juin 171 2 , fille de Louis- René Adine, écuyer, sei-
gneur de Villesavin, et de Marie-Margutrite de la Loere.
Armes: de gueules, à la fasce d'or, chargée de trois
étoiles d'azur, et accompagnée de trois croissants du
second émail.
LE COMPASSEUR. 43
LE COMPASSEUR DE COURTIVRON, famille
noble, originaire de la province du Roussillon, ainsi
qu'il conste par des actes très-anciens, et qui s'est établie
en Champagne et de là en Bourgogne, depuis plus de
trois siècles.
Une portion de la terre de Tarsul , échut à Robert le
Compasseur , du chef d'Alix de Chauvirey , sa mère ,-
femme de Tanneguy le Compasseur de Créquy-Montfort,
dont on voyait l'èpitaphe dans l'église de Saint-Loup de
Troyes.
On voit par le recueil des sentences du bailliage de
Troyes, citées par la Roque, dans son Traité de la no-
blesse , et dans les coutumes de Champagne , à l'occasion
de la noblesse utérine^ laquelle, les filles des gentilshommes
transmettaient à leurs enfants, quoique nés de pères non
nobles, que Philippe de Valois , en 1 346 , accorda à
Girard de Chatelviler , des lettres de confirmation de no-
blesse, comme issu d'une famille du lignage des seigneurs
de Jaucourt. Cet exemple est confirmé ensuite par plu-
sieurs autres, et notamment par une sentence du bailliage
de Troyes, du 26 février 149 1, suivant laquelle Pierre le
Bay ou le Bey , fut déclaré noble du côté de Simonne le
Compasseur , son aïeule maternelle , dont la généalogie
commence à :
I. Bernard le Compasseur, qualifié miles y dans un
acte du 20 décembre iSgo, par lequel Françoise de Se-
nesterra , son épouse , fondée de sa procuration , vendit
une partie qui lui appartenait dans le château d'Estagel.
Leurs enfants furent :
I." Guillaume, qui suit ;
2'.° Simonne , qui épousa, le 12 juillet 1393 , Jean
Frotier, sénéchal de Bar. Pierre le Bey , son petit-
fils , obtint la sentence du 26 février 149 1 , citée
plus haut.
II. Guillaume le Compasseur, I" du nom, est qua-
lifié dans la sentence précitée, we et attrait àç, la ville de
Elne, en Roussillon, noble et gentilhomme, tel connu
et réputé , notoirement à cause de ses feus père et mère ,
44 LE COMPASSEUR.
Bernard le Compasseur et Françoise de Senesterra. Il est
qualifie' , dans le même acte ^ époux d'Edmée de Ferette ,
et père de :
I .'' Gilles le Compasseur , capitaine de la ville et
châtel de Joinville, qui épousa Marie d'Origny ,
inhumée dans Téglise paroissiale de Bar-sur Seine,
où se voyait son épitaphe et ses armes en plusieurs
endroits, ainsi que celles de son mari. Ils laissèrent
Thevenotte le Compasseur , dont on ignore la
destinée ;
2.° Tanneguy , dont l'article suit.
III. Tanneguy le Compasseur de Créqui-Montfort ,
écuyer , épousa , par contrat du 17 octobre 1440, Alix de
Chauvirey, fille de Philippe de Chauvirey , écuyer , sei-
gneur de Bussière j et de Claude de Grancey. Il en. eut
entre autres enfants :
IV. Robert le Compasseur de Créqui - Montfort ,
écuyer , co -seigneur de Tarsul et de Courtivron , du chef
de sa mère, en 1472. Il avait épousé , le 20 juillet 1471 ,
Suzanne Boucher, dont est issu :
V^ • Edme ou Aimé le Compasseur de Créqui-Mont-
i^RT , écuyer co-seigneur de Tarsul et de Courtivron ,
seigneur de Bévy , gouverneur de Joinville. Il épousa, le
7 janvier 1498 , Jacqueline Hennequin de Vaubrecey ,
dont il eut :
VI. Nicolas - Bénigne le Compasseur de Créqui-
Montfort , seigneur de Bévy , de la Mothe-le-Désert ,
d'Ahuy , etc. , co-seigneur de Tarsul et de Courtivron ,
qui , en i533, épousa Jeanne de Maillard, fille de Jean
de Maillard , écuyer , et de Bénigne de la Perière. Il testa
le 25 février 1545, et fit des fondations dans l'église, où
il fut inhumé. De ce mariage sont issus :
1 .° Claude- François le Compasseur de Créqui-Mont-
fort , baron de Vantoux , seigneur de Bévy , de
Vitrey , etc., lequel acquit par retrait lignager,
en conséquence de la vente qu'en avait faite la
dame de Courtivron, la majeure partie des terres
et seigneuries de Courtivron , de Tarsul et dépen-
dances , que le roi Henri IV érigea en baronnie,
pour ledit Claude, par lettres signées de la main
LE COMPASSEUR. 45
de ce prince, en date du i5 juillet iSgS, à son
camp devant Dijon, où il est motivé que c'est en
consideVation des services rendus par lui et les
siens, et nomme'ment en la re'duction de la ville
et du château d'Auxonne. 11 est qualifié chevalier,
seigneur de Ventajoux, président au bureau des
finances en Bourgogne, dans la transaction qu'il
passa devant Aubert Geliot, notaire royal , le
21 janvier i6o3, avec Claude de Saux (i), co-sei-
gneur du même lieu. 11 mourut sans postérité mâle
de Françoise de Malain, sœur d'Edme de Malain,
baron de Lux;
2." Robert-Bénigne, dont Farticle suit.
VII. Robert-Bénigne le Compasseur, écuyer, seigneur
de Dalecheu et des Roques, fut homme d'armes de la
compagnie du maréchal de Ta vannes, et employé en plu-
sieurs occasions sous Henri III. Il fut écuyer ordinaire de
la reine Marguerite, et reçut l'usufruit des terres et sei-
gneuries de Gourtivron et autres, de Claude- François,
son frère, qui les substitua, en 1396 et i6o3, à la charge
d'en porter le nom et les armes, à l'exclusion de tout
autre, en faveur de Claude le Compasseur, son neveu,
fils de Robert-Bénigne, et de Jeanne de Brocard, fille de
Claude de Brocard, doyen du parlement de Bourgogne,
et de Françoise de Montholon.
VIII. Claude le Compasseur, seigneur de Courtivron,
de Tarsul, etc., fut fait conseiller au parlement de Bour-
gogne, le 17 juillet 1620, et conseiller d'état, par lettres-
patentes du 9 août 1646. Il avait épousé Anne de Bout,
fille de Grégoire de Bout; il en eut :
IX. François - Bernard le Compasseur, seigneur de
Courtivron, président à mortier au parlement de Dijon,
qui obtint l'érection en marquisat de ses terres et sei-
gneuries de Courtivron et de Tarsul, par lettres de 1698,
enregistrées la même année au parlement, le i" juillet, et
à la chambre des comptes de Bourgogne. Il avait épousé,
en 1661, Thérèse Fyot de la Marche. De ce mariage est
issu :
(i) Voyez l'Histoire de Bourgogne, t. II, p. 458.
46 LE COMPASSEUR.
X. Jean le Compasseur, marquis de Courtivron, sei-
gneur de Tarsul et de Saulx-le-Duc, président à mortier
au parlement de Bourgogne, mort en 1729, avait épousé
en 1697, Marie- Pierrette-Françoise-Charlotte de Glermont-
Tonnerre, fille de Charles-Henri, marquis de Cruzy et
de Vauvillars, et d'Elisabeth de Massol de Colonge, ei
sœur de Gaspard de Clermont-Tonnerre, maréchal de
France, lieutenant-général du Dauphiné. Il en eut :
I .*> Gaspard, dont Particle suit ;
2.° Marie-Françoise , mariée à Antoine Joly, mar-
quis de Blaisy ;
3.° Jeanne-Charlotte-Madelaine, mariée, le 26 mai
1733, à Jacques, comte de Brancion, seigneur de
Visargent, deCondé et autres lieux, fils de Humbert
de Brancion, seigneur de Visargent de Bure, etc.,
et de Madelaine de Chargère du Breuil.
XI. Gaspard le Compasseur Créqui -Mont fort,
marquis de Courtivron, aide -maréchal -général -des -logis
de la cavalerie des armées du Roi, chevalier de Tordre
royal et militaire de Saint-Louis, épousa i.*, le 7 août
1752, Marie- Rose-Louise de Cornette de Saint-Cyr-de-
Gely, fille de Nicolas- Philippe de Cornette de Saint-Cyr,
chevalier, seigneur de Cely, et de Marie- Rose de Breuil ;
2.*^ Elisabeth de Thussey. Ses enfants furent:
Du premier lit:
I ." Antoine - Nicolas- Philippe -Tanneguy - Gaspard,
qui suit ;
Du second lit :
2." Gaspard le Compasseur, né le i" janvier 1760,
appelé comte de Ménessaire, chevalier de Malte,
en 1761, capitaine au régiment d'Orléans, cava-
lerie; marié, en 1781, à Louise-Catherine Brisson,
sœur de M. Brisson, président à la cour de cassa-
tion. Il est mort sans enfants, en 1787;
3." Gaspard-François, qui fonde la seconde branche
rapportée ci-après ;
4." César-Marie-Gabriel , auteur de la troisième
branche, rapportée en son lieu.
XII. Antoine -Nicolas -Philippe -Tanneguy- Gaspard le
Compasseur Créqui- Montfort, marquis de Courtivron,
LE GOMPASSEUR. 47
né le i3 juillet lySS, lieutenant-colonel au premier régi-
ment des carabiniers à cheval de Monsieur, et chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint - Louis avant la révo-
lution ; colonel de cavalerie en retraite , et chevalier hono-
raire de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, à fait la
campagne de 1792 , en qualité de chef de section dans
l'escadron des carabiniers dans Tarmée commandée par
Leurs Ahesscs Royales , a servi dans divers états - majors
des armées alliées pendant la révolution, jusqu'en 1800.
Il avait épousé Stanislas-Christine de Clermont-Tonnerre ,
petite - fille de M. le maréchal duc de Glermont - Tonnerre,
doyen des maréchaux de France. De ce mariage [sont
issus :
I."* Gaspard- Elie le Compasseur de Créqui-Mon-
fort , né en 1780, enseigne et lieutenant en se-
cond au régiment de ligne , infanterie , au service
de S. M. Tempereur d'Autriche en 1798 et 1799 ;
lieutenant en premier au régiment Frantz Ester-
hazzy en 1804 , mort à Pesth en Hongrie le 26 fé-
vrier 1 806 ;
2.** Louis-Philippe-Marie, dont l'article suit ;
3.° Ludovic-Antoine-François-Marie, né le 5 août
1786, chevalier de Tordre de Saint-Jean de Jéru-
salem, admis en 1787; atteint par la conscription
en 1806, a fourni un remplaçant aux armées, et
entra, dans le mois de novembre de la même an-
née , comme simple soldat , dans le corps des gen-
darmes d'ordonnance à cheval , qui s'organisait à
Mayence ; il passa le Rhin le 3 janvier 1807 , arriva
à Berlin, et fut envoyé ensuite, avec son corps,
contre les bandes armées de Schill. Il se distingua
dans une charge de cavalerie qui eut lieu sous les
murs de Colberg , et fit prisonnier un cavalier
prussien. Son corps rejoignit ensuite la Grande-
Armée dans la Prusse polonaise , et se trouva aux
batailles mémorables qui amenèrent la paix de
Tilsitt. Le corps des gendarmes d'ordonnance ayant
été licencié après la campagne , il entra , comme
soldat, dans les chasseurs à cheval de l'ex-garde
impériale, et partit , le i" janvier 1807, de Paris ,
pour aller à Madrid avec Murât. Il se trouva à l'af-
faire du 2 mai, où son corps lutta pendant cinq
48 LE COMPASSEUR.
heures, avec les mamelucks de la garde, contre la
population , qui s'était insurge'e contre les troupes
françaises. II sauva, dans cette affaire, la vie à
cinq canonniers français, au moment où ils allaient
être victimes de la fureur du peuple, et il fut
grièvement blessé d'un coup de sabre à la tête.
Pour obtenir un avancement plus rapide, il se
décida à entrer dans l'infanterie ; il entra comme
sous- lieutenant au 116" de ligne, le 10 juillet
181 1, et fit avec Tarme'e d'Aragon, les campa-
gnes de 181 1, 1812, 181 3, en Espagne. Il fut
nommé lieutenant au 108^ de ligne, le 10 août
i8i3,et n'ayant pu rejoindre son corps, alors à
Hambourg, il entra comme capitaine-adjudant-
major au 29'' léger, et fit la campagne de 18 14 en
France. Il reçut une contusion de boulet à la cuisse
gauche, le 1" février, près Brienne. Le 16 jan-
vier 181 5, il passa avec son grade au 9^ léger;
Renvoyé de son corps , pendant l'usurpation de
Buonaparte , à cause de son attachement pour les
Bourbons , il vint à Paris , et , le 10 janvier 1 8 1 6 ,
il entra comme capitaine au 6^ régiment de la
garde à pied, et reçut, peu de tems après, le
brevet de chef de bataillon et la croix d'honneur ;
4.° Louise - Wilhelmine-Hermi nie, née en 1787,
morte en bas âge.
XIII. Louis- Philippe-Marie "le Compasseur de Gré-
Qui-MoNTFORT DE Courtivron, né en 1782, chevalier de
justice de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem , reçu en
1785 ; entré dans la compagnie de chevau-légers de la
garde du Roi, en quahté de maréchal des logis en 18 14,
avec brevet de chef d'escadron, nommé depuis chef d'es-
cadron aide-de-camp de M. le duc de Damas, gouverneur
de la dix-huitième division militaire. Il a épousé en 1812 ,
Armande-Constance de la Pallu , fille du comte de la
Pallu , aide-major des gardes-françaises , et de demoiselle
de Miroménil. De ce mariage sont issus :
I.** Louise- Philippe-Marie-Gonstance , née en 181 3 ;
2.** Charles-Philippe-Marie , né le 24 juin i8i5.
AUBRY DE LA NOE. 49
SECONDE BRANCHE.
Xri. Gaspard-François le Compasseur de Courti-
VRON, appelé le vicomte de Courtivron, frère consanguin
du chef de la branche aînée, né en 1762, admis, dans la
même année, dans l'ordre de Malte; capitaine au régi-
ment du Roi, infanterie; chef de bataillon en retraite, et
chevalier de Saint- Louis et de Hohenlohe; a épousé, en
1786, Charlotte de Migieu, fille de M. le marquis de Mi-
gieu, capitaine aux gardes-françaises, et de demoiselle de
Nouant de Rarai ; de ce mariage sont issus :
I .'^ Victor-François, né en 1787, brigadier dans la
première compagnie des mousquetaires de la garde
du Roi en 18 14;
i.° Anna, morte en bas âge,
TROISIÈME BRANCHE.
XIII. César - Marie - Gabriel le Compasseur de Cour-
tivron, appelé le chevalier de Courtivron, né en 1772,
chevalier de Malte dans la même année, lieutenant au
régiment du Roi, infanterie, marié, en 1796, à Cathe-
rine de Poiveau, petite-fille de M. de Poiveau, lieute-
nant-général des armées du Roi, commandeur de Tordre
royal et militaire de Saint-Louis, gouverneur de l'hôtel
royal des Invalides en 17 19. II est mort en 1809, laissant
de son mariage :
i.° Théodule, né en 1800;
2.° Charles-Gabriel, né en i8o3;
3." Eliane-Marie_, née en 1798.
Armes : d'azur, à trois compas d'or.
AUBRY DE LA NOE, famille originaire de Nor-
mandie.
I. René Aubry, écuyer, seigneur de la Barrière,
conseiller - secrétaire du Roi , maison , couronne de
5o AUBRY DE LA NOE.
France et de ses finances, par provisions du 3o janvier
1676, avait épousé Marguerite Berierdont il eut :
I ." Philippe, dont l'article suit ;
2." Trois autres fils, qui formèrent trois branches
maintenant éteintes , l'une à Bayeux, l'autre au
pays d'Auge, et la troisième à Evreux.
II. Philippe AuBRY, ëcuyer, sieur de la Noë, épousa
par contrat du 28 août 1662, passé devant Isaïe le Bour-
geois et Jacob Morice, tabellions royaux aux bourg et
siège de la vicomte de Saint-Sylvain, Marie Thiment,
fille de Pierre Thiment, et d'Anne Languille. Il mourut
le 19 mars 1709. Il en eut :
I .° Jacques, dont l'article suit;
2.*> Deux autres fils^ morts sans postérité.
III. Jacques Aubry , écuyer , et seigneur de la Noë,
épousa par contrat du 23 septembre 1708 , Madelaine
Binet, fille de feu François Binet et de feue Jeanne le
Mulois. De ce mariage sont issus :
i.<* Joseph^ dont l'article suit;
2.** Un autre fils, mort à l'âge de trois ans ;
IV. Joseph Aubry, écuyer, seigneur de la Noë, né
le 24 novembre 17 10, a été maintenu dans sa noblesse
par jugement rendu le 11 octobre 1784, par M. Fey-
ûeau^ intendant de la généralité de Caen. Il épousa Fran-
coise-Gabrielle-Julie le Ganu, dont sont issus :
i." Joseph-Michel-Antoine, dont l'article suit;
2." Thomas- Aubry de la Noë, officier de cavalerie,
mort à l'armée de S. A. monseigneur le prince de
Condé, en 1793.
V. Joseph - Michel - Antoine Aubry de la Noe, an-
cien officier au régiment de Chartres, infanterie, colo-
nel, chef de divison des armées catholiques et royales
de l'ouest en 1790^ chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis; a épousé, au mois de février 1783,
Marie-Anne-Angélique du Prey, fille d'Olivier-Jean du
Prey, ancien officier des milices gardes-côtes, et de dame
Marie-Jean-Baptiste Autin. De ce mariage sont issus :
i." Jean-Baptiste-Joseph, né en 1784;
FAUQUE DE JONQUIÈRES. 5l
2.° Antoine-Olivier- Frédéric, né en 1789;
3.° Antoine-Hypolite, né en 1792, officier de la
marine royale.
Armes: de gueules, à trois pals d'or. Couronne de
marquis.
FOULCO ou FAULCO, aujourd'hui FAUQUE DE
JONQUIERES.
Nous avons donné la généalogie de cette maison dans le
deuxième volume de notre ouvrage ; mais elle se trouve
inexacte, et la famille Fauque ayant retrouvé une partie
des anciens actes et autres papiers essentiels qu'elle avait,
nous avons dû donner un nouvel article sur sa généalogie_,
rédigé d'après les preuves qui nous ont été exhibées.
Cette maison est originaire du royaume de Naples. La
terminaison italienne de son nom se soutint pendant assez
long-temps ; peu à peu l'on commença à prononcer fauco,
et puis Fauque. On voit le même individu nommé Faulco,
Fauco, Faucon, Faulque, Fouque, Foulque et Fauque ;
non-seulement dans différens actes, mais encore dans les
mêmes ; tels, par exemple, un arrêt du parlement de
Provence du 25 juin 1597, dans lequel messire Jean et
Gabriel Fauque, nommés quatre fois, le sont de quatre
manières différentes. Ces variations ont existé jusqu'à
François, qui ayant prouvé en 1596, sa filiation depuis
Guillen, fixa l'orthographe de son nom telle qu'elle çst
aujourd'hui.
D'après l'ouvrage de M. Maynier, intitulé : Nouveau
Etat de Provence, etc., dont plusieurs éditions ont été
publiées, il paraît que cette famille a rendu des services
signalés aux rois de Naples, et qu'elle a figuré dans cet
Etat d'une manière brillante. Cependant, il est évident
qu'elle était attachée aux rois de France avant que la
maison d'Anjou régnât à Naples, et elle a dû se trans-
planter en France avant le règne de saint Louis. Nous
allons transcrire ici littéralement l'article de l'ouvrage de
M. de Maynier, qui concerne la maison de Foulco ; l'édi-
tion dans laquelle il se trouve compris, paraît être l'une
des moins anciennes ; la date n'en est pas indiquée: mais
on doit présumer qu'elle est de 1724 ou 1725.
52 faOqùk de JONQUIÊRES.
Extrait de f ouvrage intitulé : Nouveau Etat de Pro-
vence, etc., par M. de May nier.
a La maison de Foulco, aujourd'hui Fauque, a sa
noblesse par faits d'armes, noblesse qui a été de tous les
siècles, de plus grande gloire;' à peine prend-on garde
en France à tout autre mérite ; elle s'acquiert dans la
fatigue de la guerre, au risque de la vie, et en répandant
son sang pour le service de son prince et pour la défense
de sa patrie. Je trouve ce nom dans les guerres des comtes
de Provence, de la race des Béranger, princes de Barce-
lone, dans cette fameuse querelle de Bertrand et Ray-
mond de Béranger, oncle et neveu, marquis et comte de
Provence, contre la princesse Estien nette des Baux, pe-
tite-fille de Gilbert roi d'Arles ; cette guerre partagea
tous les gentilshommes de ce pays, au XII^ siècle, pour
le partage de Provence, jusques à leur paix, dont la
princesse Estiennette eut les terres qu'on appelle encore
de nos jours Terres Baussenques. Je trouve Guillen Foulco,
entre les gentilshommes qui accompagnèrent Charles 1"
d'Anjou, frère du roi Saint-Louis, comte de Provence,
en son mariage avec Béatrix, fille et héritière de Ray-
mond Béranger, lorsque Charles I" s'arma pour la conquête
du royaume de Naples et de Sicile. Je trouve Ber-
trand de Foulco armé, aux guerres d'Italie entre les
Guelfes et les Gibelins, pour le roi Robert, comte de
Provence, contre l'empereur Louis de Bavière, celui-ci
pour les Gibelins, et les Guelfes pour le Pape.
» On trouve le nom de Foulco au royaume de Naples,
dans les troubles de la reine Jeanne contre Charles de
Duras, son neveu, et, dans la suite, aux guerres de
Louis II, duc d'Anjou, roi de Naples, comte de Pro-
vence, fils de Louis I", successeur de la reine Jeanne,
Bertrand Foulco, armé contre Charles de Duras_, qui
disputait, les armes à la main, les états de la succession
de la reine, sa tante; on voit le nom de Foulco dans les
guerres suivantes des règnes des comtes de Provence et
des Rois de France, après la réunion de ce même pays
à la couronne, sous le roi Charles VIII, de Louis XII,
François i" jusques sous le roi Henri IV, que Fran-
çois de Foulco, fils de Gabriel, remonta, par divers de-
grés de génération, de père en fils, à tous ces guerriers
dont j'ai parlé ci-dessus, par des services signalés dans le
FAUQUE DE JONQUIÈRES. 53
service des rois de France et des comtes de Provence ,
jusques à Guillen de Foulco, dans la querelle des Béran-
ger contre Estiennette des Baux. François de Foulco
fut officier de la gendarmerie du roi Henri IV. Il e'tait
iils de Gabriel de Foulco et d'Anne de Baux (i), de l'il-
lustre maison des souverains princes d'Orange.
» Gabriel II de Foulco, fils de François et de Margue-
rite de Saint-Maurice des anciens barons de Venasque_,
servit long-tems dans les armées du roi Louis XIII. Il fut
marié avec Philippe de Paparin (2), des seigneurs de
Saint-Chaumond , fille de Claude de Paparin , seigneur
de Château-Gaillard et de Susanne de Serre ; il eut de
son mariage trois fijs, dont Alexandre de Foulco , sieur
de Jonquières , est le seul qui ait laissé postérité. Il servit
sous Louis - le - Grand y officier dans la compagnie des
gardes de son corps, il suivit le Roi dans ses conquêtes de
Flandre en 1677 et il se signala en présence de Sa Ma-
jesté aux sièges de Vàlenciennes , de Cambray _, de Gand
et d'Ypres , en 1678. Il servit encore quelques années
dans la maison du Roi , après la paix de Nimègue , en
1682 , et enfin il se retira en Provence après la réduction
de Strasbourg et deCazal; il se maria en i683 avec de-
moiselle Thérèse de Monyer; de ce mariage naquit Jac-
ques-Philippe Foulco , sieur de Jonquières , écuyer , qui
a épousé , en 1702, demoiselle Marie de Foulco , sa cou-
sine-germaine , avec dispenses. Il se sacrifia volontaire-
ment au service de sa patrie, pendant tout le tems de la
peste, dont elle fut malheureusement affligée. Il y donna
tous ses soins pour empêcher que le mal n'y fît des pro-
grès ; outre ses soins , il y sacrifia encore son propre
bien , qu'il distribua aux pauvres dudit lieu, sans en avoir
jamais demandé aucun remboursement à la communauté.
De son mariage est né messire Joseph - François -
Alexandre de Foulco , aujourd'hui (en 1723) prieur de
Roussillon , recommandable par sa piété et son savoir , et
sa charité inépuisable pour les pauvres dudit lieu , qu'il
prévient dans leurs nécessités. Gaspard - Victor de Foulco,
son frère , quoique jeune , a déjà fait les premiers essais
(i) Voyez ma première partie, chap. du nom de Baux. {Note
de M. May nier.)
(2) Paparin et de Serre , maison noble et célèbre en la pre-
mière partie, chap. de leur nom. {Note du même.)
54 FAUQUE DE JONQUIERES.
du métier de la guerre au service de S. M. Louis XV ,
( 1724), dans le régiment de Nice, actuellement en
Flandre.
» Foulco ou Fauque porte de gueules , à deux frênes
d'or , appointés , chargés d'un faucon de même , anciennes
armes que l'on voit encore aujourd'hui sur la grande
porte de l'église paroissiale du lieu de Roussillon , ce
qui marque leur ancienneté et leur noblesse ; cette
maison a donné des prieurs de cette église depuis plus
d'un siècle et demi , qui se sont toujours distingués par
leur science, leur mérite et leur piété ».
L'on sait, et M. Maynier a eu soin d'en prévenir,
qu'il rejetait les mémoires des familles dont la noblesse
n'était pas bien prouvée , et ce qu'il dit de celle-ci suffi-
rait pour convaincre qu'elle est d'une très-ancienne dis-
tinction.
Indépendamment de cet ouvrage , cette famille a eu
le bonheur de retrouver beaucoup d'arrêts , transactions ,
contrats, testaments, etc., qui justifient cette opinion,
et au moyen desquels elle prouve très-bien sa filiation ,
sinon depuis Guillen, du moins depuis Michel, aïeul de
François, qui, d'après M. de Maynier, avait prouvé
qu'il descendait de Guillen , l'un des gentilshommes qui
accompagnèrent Charles I" d^Anjou en son mariage. II
n'est donc pas douteux que la maison de Foulco, aujour-
d'hui Fauque de Jonquières , n'ait joui , dès ces tems
reculés , d'une grande considération. Au surplus , on ne
doit pas être étonné que beaucoup de familles aient perdu
tout ou partie de leurs titres pendant la révolution , et
c'est ce qui est arrivé à celle-ci.
Ne connaissant pas les ascendants de Guillen Foulco,
nous commencerons à lui la génération de sa maison. Il
vivait en i23o , et l'on voit, par l'ouvrage que nous venons
de citer , qu'un siècle auparavant la famille Foulco était
connue parmi les nobles de Provence.
I. Guillen Foulco , fut Pun des gentilshommes qui ac-
compagnèrent le frère de saint Louis , lors de son mariage.
Il fit partie de l'expédition de Naples , où son nom a été
illustré et s'y maria. Il eut pour fils :
IL Bertrand, qui servit long- tems dans les armées de
Naples ; celui-ci eut deux fils :
FAUQUE DE JONQUIERES. 55
1 ." Gaspard, dont Farticle suit ;
2.° Jehan , qui resta en Italie où il forma une
branche qui subsistait encore en 1701, sous le nom
de comte de Faulco-Pacco.
III. Gaspard vint s'établir en Provence, où il se signala
au service de ses souverains ; il eut pour fils :
IV. Louis, qui avait suivi son père dans une expédi-
tion en Italie ; il se maria à Turin , et mourut en Pié-
mont. Il eut trois enfants. L'un d'eux :
V. Charles se maria à Arles. Il eut pour fils :
VI. Claude-Alexandre, qui servit long-tems avec dis-
tinction en Provence et en Italie. Il se maria à Rome;
ruiné par les guerres des Guelfes et des Gibelins , il se
retira en Provence vers i36o. Il eut deux fils :
I .° Bertrand, dont l'article suit;
2.° Joseph, qui fut ecclésiastique.
VII. Bertrand , qui était resté à Naples auprès d'un
oncle maternel, commanda les armées de la reine Jeanne ;
mais , rappelé auprès de son père , il vint en Provence
avec sa femme, qui était napolitaine, et il s'y fixa. Il eut
de son mariage :
I .° Paul, qui fut tué au service à l'âge de 20 ans ,
2.° Guillaume, qui suit ;
3 .° et 4.° Deux filles.
VIII. Guillaume, se maria à Digne; de son mariage
naquit :
IX. Balthazar, qui servit dans les armées de Charles VII.
Il se maria à Forcalquier, et eut pour fils :
X. Fiomard , qui , étant attaché à la maison de Les-
diguières , s'établit au bourg de Roussillon , au diocèse
d'Apt en Provence , dont le duc de Lesdiguières était
baron, et ses descendants y sonc restés jusqu'à la révolu-
tion. Il se maria avec demoiselle de Perussis. De ce ma-
riage naquirent :
r." Honoré, propriétaire du fief de la Garde, sui-
vant acte d'hommage au parlement de Provence,
en date du 3r mai i56o, dans lequel il est quali-
rié noble homme etesctiyer. Il servit dans les armées
5^6 FAUQUE DE JONQUIÈRES.
de François \". Il épousa mademoiselle de la
Motte, et eut pour fils , Joseph, qui, le 20 mars
i5j2 j fit hommage au parlement du fief de la
Motte, de celui de Vaulplane et du quart de la
terre de Soleilhas. Son père vivait encore puis-
qu'il est désigné dans cet acte comme tils d'Ho-
noré , sieur de la Garde. Joseph n'eut point de
postérité et sa succession fut divisée. Une partie
fut consacrée à la fondation d'un hôpital, sous le
nom de Charité, qui subsiste encore à Roussillon ;
2° Michel, qui suit.
XI. Michel , hérita du quart de la terre de Soleilhas,
à la mort de Joseph , son neveu. Il épousa demoiselle
Delphine Aillaud. Il eut pour fils :
XII. Gabriel, qui servit long-tems dans les armées de
Henri III et Henri IV. Il épousa Anne des Baux de l'il-
lustre maison des Baux , anciennement souveraine d'O-
range ; de son mariage naquirent :
I .° François, qui suit :
2.° Hierosme;
3.° Jean-Michel, qui fut prieur de Roussillon.
XIII. François fut, très-jeune, officier de la gendar-
merie de Henri IV. Il échangea sa portion de la terre de
Soleilhas , contre le fiel de Saint-Sauveur , que son ar-
rière petit-fils avait encore en 1729, suivant un bail no-
tarié du 17 septembre 1716 et -une quittance pardevant
Ripert, notaire, du 14 novembre 1729. Il épousa demoi-
selle Marguerite de Saint-Maurice , des anciens seigneurs
de Venasque, suivant acte du 21 octobre 161 1, reçu par
Bonhomé, notaire à Venasque. Les précédents sont tou-
jours qualifiés sire, ou messire, ou noble, dans les actes
qui nous ont été représentés , et quelquefois écuyer.
François est qualifié écuyer , ainsi que tous ses descen-
dants, dans tous les actes où ils sont nommés. Il eut pour
fils :
XIV. Gabriel , co-seigneur de Venasque et de Saint-
Didier. Il servit long-tems dans les armées de Louis XIII.
Il se maria, suivant acte du 19 juin i638, avec demoi-
selle de Paparin de Chaumont et de Château-Gaillard. Le
frère de cette demoiselle était alors évéque de Gap. Ga-
briel est le premier qui ait ajouté à son nom celui de
FAUQUE DE JONQUIÈRES. 5y
•Jonquières_, d'un arrière-fief qu'il posse'dait. Dans un
acte du 9 septembre 1686, reçu par Gaultier, notaire
à Mazan, il est qualifié noble Gabriel de Fauque, e'cuyer,
sieur de Jonquières. Il eut trois enfants ;
i.° Claude-Joseph, qui eut un fils et une fille. Le
fils fut prieur de Roussillon, et la fille fut mariée
à Jacques-Philippej son cousin-germain ;
2.° Alexandre, dont l'article suit;
3.° François, nommé Vabbé du Contrat, qui fut
prieur de Roussillon.
XV. Alexandre servit long-tems et avec beaucoup de
distinction dans les gardes-du-corps de Louis XIV, ainsi
qu'il est dit dans l'ouvrage de M. de Maynier. Il épousa
demoiselle de Monier, suivant acte du 9 novembre 1683,
reçu par Monier, notaire à Viens. Il en eut un fils dont
l'article suit, et trois filles.
XVI. Jacques- Philippe, épousa, en 1702, demoiselle
de Fauque, sa cousine-germaine, dont* il eut trois gar-
çons et deux filles. Son contrat de mariage est du 2 3 fé-
vrier 171 1, devant Ripert, notaire à Roussillon. C'est
lui qui sacrifia une grande partie de sa fortune pour le
soulagement des pestiférés, ainsi que le dit M. de May-
nier. Il vendit, par suite de ses libéralités, le fief de
Saint - Sauveur et la co-seigneurie de Vénasque et de
Saint-Didier, qu'il tenait de ses aïeux par succession.
L'aîné de ses fils fut :
XVII. Gaspard Victor, qui servit pendant plusieurs
années dans le régiment de Nice. Il se maria en premières
noces, en 1740, avec demoiselle d'Etienne de Peyssonnel
delà ville d'Aix. Sa femme étant morte sans enfants la
même année, il épousa, en secondes noces, en 1741,
mademoiselle d'Eyroux de Pontevès. De ce mariage na-
quirent plusieurs enfants. Entre autres :
i.° Gabriel - Victor , servit longtemps dans le
régiment de Soissonnais. Il fit plusieurs campagnes
en Flandre, et toutes les guerres de Corse, jus-
qu'à la soumission entière de cette île à la France,
Il mourut des suites des fatigues de la guerre ;
2.° Jacques- Philippe, dont Tarticle suit ;
XVIII. Jacques-Philippe, second des garçons, aujour-
58 FAUQUE DE JONQUIÈRES.
d'hui chef de cette maison, né en 1748, épousa, sui-
vant acte du 9 novembre 1778, reçu par GoUier, notaire
à Avignon, demoiselle de Charlet, d'Avignon, fille de
messire Joseph - Hyacinthe de Charlet de Beauregard,
auditeur de Rote. De ce mariage sont nés beaucoup
d'enfants, dont plusieurs sont morts. Les survivants sont
cinq garçons et une fille, savoir :
i.° Louis- Victor, marié, le 17 octobre 181 5, à
demoiselle Hortense Bruslé, fille de messire An-
toine Bruslé, capitaine de cavalerie, chevalier de
Saint- Louis et commandant du quartier de la
Grande-Rivière à l'île Saint-Domingue, avant la
révolution. De son mariage est issu Philippe-Au-
guste-Victor, né le premier décembre 181 6 ;
2.° Joseph- Amable;
3.° Elzeard-Vincent-de-Paule;
4.° Frédéric-Auguste;
5." Jean-Baptiste-Eugène;
6.'' Louise-Françoise-Eulalie- Philippine.
Les armes de cette famille, telles qu'elles sont indiquées
dans l'article de M. de Maynier, relaté ci-dessus, étaient
apposées sur le frontispice de l'église paroissiale du bourg
de Roussillon, depuis l'an iSgS, et dans une chapelle de
la même église, ainsi qu'il en conste par trois attesta-
tions authentiques qui nous ont été exhibées. Vers l'an
1760, la façade de cette église ayant été reconstruite,
quelques-uns des habitans disputèrent à la maison de
Fauque le droit qu^elle revendiquait d'y faire placer ses
armes. Le comte du Luc, alors seigneur de Roussillon,
s'étant fait justifier de l'existence de ce droit, ordonna
qu'il serait maintenu, et obligea les habitants à faire ré-
tablir la pierre sur laquelle étaient gravées les armes sur
la façade de Téglise.
La maison Fauque de Jonquières avait fondé dans le
même bourg et doté un hôpital assez richement pour que
l'on en doive présumer qu'elle était opulente autrefois,
et qu'elle faisait de sa fortune un usage qui avait dû l'en-
vironner de la considération publique. Elle jouissait de
différents privilèges qui avaient excité contre elle la ja-
lousie de divers habitants du même lieu, et notamment
du juge qui voulut contester à Jacques- Philippe, chef
actuel Je cette famille, ses prérogatives et sa noblesse.
OBERLIN-MITTERBACH. 5q
Le juge fut condamné par deux arrêts du parlement
d'Aix , des 4 mars 1779 et 10 janvier 1784. Ce dernier,
qui doit être regardé comme un arrêt de maintenue de
noblesse, nous a été représenté.
OBERLIN MITTERBACH , famille ancienne, ori-
ginaire de Croatie, qui passa dans le duché de Neubourg,
en haut Palatinat, où une de ses branches possédait en-
core les baronnies de Nabeck et de Spielberg , donnant
séance aux états, jusqu'à l'époque de la dévastation de
cette partie de l'Allemagne, par les armées françaises,
en 1798. Une autre branche s'établit dans le Landgra-
viat d* Alsace et la Lorraine, jusqu'à la révolution.
I. Jean - Thiébaut Oberlin , 1" du nom, né à
Carlstalt en Croatie, le 21 juin 1898, officier au service
de l'empereur Sigismond , épousa , le 9 décembre 1443 ,
Sophie - Anne de MuUenbach, et mourut le 17 juillet
1477. Il laissa de son mariage :
II. Mathias Oberlin , né. à Schwaubourg en Styrie ,
le i3 août 1446 , capitaine de Croates , marié , le 6 février
1494 , avec Catherine de Phibergen. Il mourut le 21 mars
1 5 08, laissant :
III. André Oberlin, né à Greyn , en Haute - Au-
triche, le i" mars 1496, commandant un corps de
Croates, marié, le 28 octobre 1549, ^ Louise de Wes-
trits. Il mourut le 14 février 1578, ayant eu pour fils :
IV. Thiébaut Oberlin , né à Carlstalt , en Croatie
le II avril i56o; il fut aussi chef de corps de Croates
et devint commandant de la ville et forts de Benfelden,
en Alsace ; il se rendit célèbre par la vigoureuse et savante
défense de cette place, contre les forces réunies des Suédois ,
dont l'armée toujours victorieuse commandée par le fameux
feld - maréchal Gustave Horn , fut arrêtée pendant deux
mois, et obligée d'en abandonner le siège. Un monument
en niarbre noir, portant une inscription en lettres d'or,
fut élevé dans le chœur de l'église de Benfelden , pour
transmettre à la postérité ce fait d'armes, dont la gloire
6o OBERLIN-MITTERBACH.
avait été partagée par le baron de Boulach. Il mourut
le 29 décembre 1647, et avait épousé, le 10 août 1614,
Ursule de Bollendes^ dont est issu :
V. Jean - Michel Oberlin , né à Erstein , en Alsace ,
le i5 septembre 1621, grand bailli de Benfeld, et con-
seiller aulique et intime de Saverne , mort le 14 mai
1691. 11 avait épousé j le 14 février 1646^ Elisabeth Geor-
gerin, dont est issu :
i.°Jean Thiébaud Oberlin, II'' du nom, né à
Benfeld, le i5 mars 1648, grand bailli de Raslatt
et de Kuppenheim, qui fut envoyé sept fois à la
cour impériale ^ grand échanson et - chambellan
de la cour princière , épiscopale et souveraine , de
Passau j en 1697 ' grand bailli du comté de Konys
tan, en Basse-Autriche ; chef de la branche de la
maison d'Oberlin , en Autriche. Désirant pouvoir
acquérir des terres et domaines de la noblesse
immédiate de l'empire, et y jouir, ainsi que sa
famille , des droits de sa naissance d^origine hon-
groise , il se prévalut de l'estime que Ton avait
conçue pour lui à Vienne , dans ses missions près
de l'empereur Léopold I" ^ et en obtint un di-
plôme qui le rendit, et ses ayant-cause, habiles
à posséder les terres nobles immédiates, jouir de
tous droits , honneurs, immunités et prérogatives
des chevaliers immédiats du saint empire romain
et de sa très-ancienne et illustre noblesse, à laquelle
il était incorporé. Ce diplôme stipulant formelle-
ment être accordé à une famille très-distinguée,
passée de Croatie en Alsace , comme noble de
quatre degrés de père et mère, et militaire dès
le quatorzième siècle. C'est sur le vu de ces titres ,
et le certificat de M. Chcrin, que Georges - André
d'Oberlin Mitterbach a été pourvu de la charge de
grand - bailli d'épée du duché pairie de Château-
Thierry, comme on le verra plus bas ;
2." Georges-Adolphe, dont l'article suit :
VI. Georges - Adolphe Oberlin, né à Benfeld, le
i3 mai 1649 ' "^on le 24 mai 1697, avait épousé, le
i5 juin 1682, Anne de Hasselt, dont il laissa :
I .° François-Nicolas, dont l'article suit ;
OBERLIN-MITTERBACH. 6l
2." Léopold- Ignace, qui fonde la seconde branche
rapportée ci-après.
VII. François-Nicolas d'Oberlin , né à Molsheim,
le 21 août i683, ancien capitaine au régiment de Ben-
theim , épousa, le i6 décembre 171 6, Anne de Goërtz ,
et mourut le 11 novembre 1734. Il laissa de son ma-
riage:
VIII. Georges - André d'Oberlin de Mitterbacf^' ^
I" du nom, né à Ruflach^ en Alsace, le 12 février
171 9, capitaine de cavalerie au régiment de Rougrave ,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis ,
marié, le 12 août 1747, avec Marguerite de Hyffe. Il est
mort le i5 avril 1802 , ayant eu :
XI. Georges-André, baron d'Oberlin de Mitterbach ,
né à Crune , en Lorraine, le 6 juillet 1753, qui fut
pourvu, le i3 mars 1789, de la charge de grand-bailli
d'épée du duché pairie de Château-Thierry , d'après ses
preuves d'ancienne noblesse ^ faites pardevant M. Chérin.
Il a émigré le 7 mai 1792, à la tête du régiment de
Bércheny , hussards, dont il était lieutenant - colonel ; a
été aide-maréchal -général -des -logis de l'avant-garde de
Tarmée des princes, frères du Roi, qui l'ont confirme
dans le grade de colonel auquel il avait été nommé par
le Roi, le i" mai 1792, rentré en France en 1801 ,
avec l'assurance qu'il reçut, de la part de Sa Majesté
Louis XVIII , d'être maréchal de camp à la première
promotion possible, et l'espoir d'être utile à son service
dans l'intérieur ; il fut obligé, pour ne pas être enfermé
au Temple, lors de la déclaration de guerre contre l'Au-
triche, de prendre une place de commissaire des guerres,
d'où il passa dans le corps des inspecteurs aux revues. Il
est aujourd'hui inspecteur aux revues, honoraire , ( rang
de maréchal de camp , ) grand prévôt de la cour prévô-
tale du département du Loiret, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, et officier de l'ordre
royal de la Légion d'honneur. Il a épousé, le 27 septem-
bre 1775, Louise- Madelaine Jacqueline - Philippe de
Moucheton, dont est issu :
X. Eugène-Valentin d'Oberlin de Mitterbach , né à
Bouxweiller, en Alsace-, le 25 avril 1785, qui émigra
62 OBERLIN-MITTERBACH.
avec son père, en 1792, fut cadet au régiment de Ber-
cheny, et lieutenant en premier, des chasseurs à pied
de Moravie, en 1799; il y fit cette campagne et celle de
1800; rentra avec sa famille, en France ; devint aide-de-
camp du général Desselle ; eut le bras cassé d'un boulet
de canon, à Borodina. Monsieur a daigné le placer dans
ses gardes-du-corps, comme officier supérieur. Il suivit
le Roi à Gand , et rentra avec lui dans sa capitale. Il est
actuellement lieutenant-colonel du régiment de cara-
biniers de Monsieur , chevalier de Tordre royal et mi-
litaire de Saint Louis , et officier de Tordre royal de la
Légion d'honneur. Il a épousé , le 7 février 181 3, Marie-
Joséphine- Laure Guyon , marquise de Guercheville ,
dont est issue :
Marie-Georgette-Noémi , née à Diziers , le 7 mai
i8i5.
SECONDE BRANCHE.
Etablie en Alsace.
VIL Léopold-lgnace d'Oberlin , I" du nom, second
fils de Georges Adolphe Oberlin, et de Anne de Hasselt.
naquit à Molsheim, fut conseiller de la préfecture de
la ville d'Haguenau, et laissa de N. Hirzinger:
I .° Léopold-lgnace, dont Tarticle suit ;
2.*' Gaspard-Henri , mort sans lignée :
3.° François -Xavier, conseiller de la préfecture
d'Haguenau ;
4.° Pierre-Joseph, conseiller au grand sénat de la
ville de Strasbourg ;
5.° Marie-Elisabeth d'Oberlin.
VI IL Léopold-lgnace d'Oberlin, 11^ du nom , né à
Haguenau, consul de la ville et banlieue de Weissem-
bourg, épousa N. Pistorius dont sont issus :
I ." Léopold - François - Antoine- d'Oberlin, né à
Weissembourg, officier au régiment d'Esterhazy,
puis colonel, adjudant-général. Il s'est marié et
a eu postérité ;
2." Antoine d'Oberlin , né à V^eissembourg ; ancien
officier au régiment des hussards de Mirabeau , en
D'AMBLY. 63
l'armée de Condê, chevalier de l'ordre royal de
la Légion d'honneur ; il a été marié deux fois, et
a postérité ;
3.° Pierre d'Oberlin, né à Weissembourg, officier
supérieur au service de Sa Majesté l'empereur
d'Autriche ;
4^ Catherine-Elisabeth d'Oberlin, mariée à nion-
sieur le chevalier de Lajolais, décédé maréchal
des camps et armées du Roi ; dont elle a eu Au-
guste de Lajolais, marié, le lo février 1816, à
Claude-Benoît Louvrier, trésorier des salines
royales :
5.** Joséphine d'Oberlin, mariée à M. de Lajolais
aîné, ancien capitaine au régiment d'Alsace,
décédé ;
6.*> N., née à Weissembourg, mariée à monsieur le
baron de Streicher, lieutenant-colonel de cava-
lerie, chevalier de l'ordre royal de la Légion -
d'honneur, sous-gouverneur des pages de Son
Altesse Sérén. monseigneur le prince de Condé.
Armes : Ecartelé, aux i et 4 d'argent, au demi-vol
d'aigle, celui du premier tiercé en tasces de gueules ;
d'argent et de sable ; celui du second tiercé de même de
sinople, d'argent et de gueules ; aux 2 et 3 de sinople, à
une porte de ville d'or, posée sur des boulets du même ,
sur le tout de sinople, à la licorne saillante d'argent,
issante du bas de l'écu ; casque de chevalier, orné
de ses lambrequins ; l'écu sommé d'un vol d'aigle
qui fait les deux demi - vols de l'écu; cimier: un
croate issant, la main senestre appuyée sur la hanche, et
tenant de la main dextre un badelaire levé, habillé, à
dextre de sable, à senestre de sinople, bordé et boutonné
d'or, ceint d'une écharpe de gueules, frangée d'or ; le
chef couvert d'un bonnet de gueules, rebrassé d'argent,
orné d'une émeraude et d'une plume de héron.
D'AMBLY : cette maison possède depuis long-temps la
seigneurie de Lemaire, qui est jointe au jmarquisat
d'Ambly.
La terre et seigneurie d'Ambly, dans le Réthélois, en
64 D'AMBLY.
Champagne, a. -été érigée en marquisat, par lettres du
mois de novembre 1768, en faveur de Claude-Jean-An-
toine d'Ambly_, maréchal des camps et armées du Roi ;
et à cette dite terre d'Ambly ont été unies et incorporées
les terres, seigneuries et justice de Maire, la Neuville^
Champ-Chevalier , Amhrière , la Morteau, et yS arpens
de bois cédés et abandonnés en plein fief, audit Claude
Jean -Antoine d'Ambly, dans la forêt d^Omont, en
échange du droit que lui et ses auteurs avaient de prendre
leur chauffage dans cette forêt. Ces lettres d'érection ont
été enregistrées au parlement de Paris, le 12 mai 1769,
en la chambre des comptes, le 8 janvier 1770, au greffe
et bailliage de Mazarin, le 12 février de la même année,
et au bureau des finances de Champagne, à Châlons, le
7 mars suivant.
Cette terre d*Ambly a pris son nom d'une des plus
anciennes maisons de la province' de Champagne, aussi
distinguée par ses services qu'illustre par ses alliances
et ies dignités et emplois dont ceux de ce nom ont été
revêtus. Il en est parlé dans la recherche de la noblesse
de Champagne, par M. de Caumartin, imprimée à Châ-
lons en 1673, dans le Nobiliaire de Picardie^ par Hau-
dicquer de Blancourt, page 1S2, et aussi dans Y Armoriai
de France, par MM. d'Hozier, et Chevillard l'aîné en
a dressé la généalogie sur les titres originaux. On lit
dans l'auteur Fiscien , tome II, page 7, qu'en 11 10
un seigneur d'Ambly donna le marquisat de Franchi-
mont au chapitre de Saint-Lambert de Liège, qui le
possède encore aujourd'hui.
Pour prouver l'antiquité de la maison d'Ambly, il suf-
fit de dire que Regnault, le premier des seigneurs de ce
nom, dont on ait une parfaite connaissance, vivait il y a
plus de 5oo ans; il possédait la terre de son nom et d'armes,
et était un grand seigneur en ce temps-là, eu égard au nom-
bre des terres énoncées dans Pacte de partage de sa suc-
cession. Il rendit son nom glorieux et illustre en com-
mandant une armée navale, pour le service de son prince
et de la religion, à une des croisades de saint Louis. Des
mémoires authentiques disent qu'il fut connétable de
Bourgogne. Depuis ce Regnault, seigneur d'Ambly, jus-
qu'à présent, on justifie une filiation suivie et exacte de
ses successeurs, qui possèdent encore la même terre d'Am-
bly, le même nom et les mêmes armes.
D'AMBLY. 65
I. Regnault dit Engoulvent, seigneur d'AMBLY-suR-
Bar, Malucy, Olizy, Echarson, Saulx, Perthes, Marqui-
gny, du Terrier, du Four, de Vendresse , Septier, d'A-
vanes , etc. , qualifié chevalier et monseigneur , dans Pacte
de partage de ses autres biens , entre ses deux fils , rap-
portés ci-après^ fut surnommé Engoulvent par le roi saint
Louis, parce qu'ayant eu la principale conduite des trou-
pes que Philippe de Bourgogne joignit à l'armée du Roi ,
il fit voir une intrépidité et une extrême prudence dans
un combat naval qu'il livra aux Sarrazins, où il eut, au
commencement , les vents contraires et une furieuse tem-
pête à essuyer , ce qui ne l'empêcha pas de défaire les
ennemis : cette victoire lui mérita le nom glorieux d'En-
goulvent , pour marquer à sa postérité sa valeur et sa
conduite. Peu de temps après cette expédition, il obtint
le droit d'usage dans la forêt d'Omont , située près d'Am-
bly , pour lui et ses successeurs , droit et privilège , dont
la famille a toujours joui paisiblement , jusqu'à Pacte
d'échange que le susdit Claude-Jean-Antoine d'Ambly en
a fait avec madame la duchesse de Mazarin, contre 7 5 ar-
pens de la dite forêt en toute seigneurie et propriété,
réunis à son marquisat d'Ambly ; Pacte en a été produit
lors du décret du duché de Réthélois, adjugea M. le duc
d£ Mazarin. Cette possession a été confirmée par arrêt du
parlement en 1662 , rendu sur- le décret. Ce titre est scellé
de Gauthier (que le Nobiliaire de Picardie nomme Gau-
cher) comte de Rhéthel , en date du mercredi avant l'as-
cension , au mois de mai i236, du règne de saint Louis.
L'original de cette donation est entre les mains de Paîné
de cette maison, M. le marquis d'Ambly, maréchal des
camps et armées du Roi.
Regnault, seigneur d'Ambly, épousa N de Milly,
qui portait pour armes, vairé de six traits de sable et
d'argent. Il en eut Pérard , qui suit , et Clérembault , sei-
gneur de Malucy , lequel fut partagé par son frère aîné,
des terres d'Olizi, d'Echarson , Saulx, Perthes, Marqui-
gny. Terrier, Charpet, Septier, d^Avanes et de Sapeigne ,
par acte du mardi, après la fête Saint-Barnabe 1287, en
présence de monseigneur Regnault de Mily , Chevalier,
et de Warnier de Balais leurs parents.
II. Pérard, chevalier, seigneur d'AMBLY , après son
père, chambellan du prince Manassès , VI® du nom,
66 D'AMBLY.
comte de Réthel, en 1274, céda, par acte du mardi
après la Saint-Barnabe , en 1287, en forme de partage, à
Clérembault d'Ambly , son frère , les terres et seigneuries
ci-dessus , des successions de ses père et mère : il y est
qualifié chevalier. Ce titre, produit devant M. Cau-
martin , commissaire en 1667, est une preuve certaine
de l'état et qualité du père , et de la filiation desdits Pé-
rard et Clérembault frères , ainsi que des biens qui étaient
assez abondants en cette maison , puisque le cadet avait
un lot de partage aussi avantageux , lequel est expliqué
dans cette transaction. Pérard épousa Marguerite Motier
de la Fayette, fille d'Etienne, sire de la Fayette, et
de Gilette de Belvézère. La maison delà Fayette est an-
cienne et illustre, et a donné un maréchal de France,
en 1241. Pérard, seigneur d'Ambly, eut pour fils
unique :
III. Régaudin , seigneur d'Ambly-sur-Bar , etc. , maré-
chal de camp des armées de Louis II, comte de Flandre
et de Réthel , à cause de Jeanne de Réthel , fille de Ma-
nassès , VI*. du nom, comte de Réthel. Il fut surnommé
Engoulvent, comme son aïeul, parce qu'étant un des
chefs de l'armée navale de Louis , comte de Flandre et
du Réthélois, contre les Flamands, assistés des Anglais,
il fit paraître beaucoup de fermeté contre l'orage qui agi-
tait les vaisseaux , et il les conduisit si bien , qu'encore ,
suivant les termes des chroniques des Réthélois, que le
ciel et la terre semblaient être animés contre lui , il dé-
fit ces deux fiers ennemis Tun après l'autre , le même
jour , et ramena à bon port son armée navale. Ce Régau-
din d'Ambly rendit foi et hommage pour sa terre d'Am-
bly, mouvante en plein fief et hommage delà châtellenic
d'Omont , le dimanche après la Saint-Martin d'hiver .
l'an i322, à haute, noble et puissante dame, la com-
tesse de Nevers, et épousa Marie de Halv^in , fille de
Vauthier (ou Gauthier) II®. du nom, chevalier, sei-
gneur de Rosebeck , vicomte de Harlebeck , mort en
i338, et inhumée à Harlebeclc , et d'Anne de Vigri-Saliet ,
morte en 1340, et inhumée à côté de son mari. De cette
alliance vinrent Jean qui suit, et deux filles, Jeanne et
Gillète.
IV. Jean, I" du nom, seigneur d'Ambly, Malucy
D'AMBLY. 67
Singly , etc._, gouverneur et grand bailli du comté de
Réthélois , fit , le 26 décembre 1874, une vente, avec
ses deux sœurs , de moitié des eaux et rivière d'Ambly ,
au comte de Réthel , et épousa, en 1376, Michelle de
Gondt, fille de François de Gondt 3 et de Catherine de
la Hamaide, Cette famille de Gondt, originaire de Flan-
dre , est alliée aux maisons de Hallwin , Cotignières et de
la Hamaïde, et porte pour armes: d'argent à trois ca-
nards de sable biques et membres de gueules. Le jeudi ,
7 septembre 1396, il fit hommage au Roi de ses terres
d'Ancre et de Sivry, suivant l'acte qui s'en trouve au
volume n°. 208 , cote XXVI , des transcrits d'aveux du
bailliage de Vitry en Pertois , de la chambre des comtes
de Paris. Il eut de ce mariage :
i.° Jean , qui suit; 1
2.° N d'Ambly marie'e au seigneur d'Esti-
vaux ;
3.° Et une autre fille , mariée au seigneur des
Champs.
V. Jean ,11^ du nom , seigneur d'Ambly , Malucy , etc. ,
gouverneur et grand-bailli du comté de Réthélois , et en
particulier, des villes et forteresses de Warq , de Mé-
zières-sur-Meuse et de Douchery , par brevet du 10 mars
1664, fut (selon le Nobiliaire de Picardie) , nommé par-
mi les nobles de Réthélois , qui se trouvèrent aux états et
assemblées du même pays, depuis l'an 1405, jusqu'en
1448. Ce fut lui qui détermina Antoine de Bourgogne,
duc de Luxembourg, à demander au roi de France
l'exemption des aides et gabelles , dont jouit depuis le pays
de Réthélois. Il donna aveu et dénombrement de sa terre
d'Ambly , le 14 décembre 1449. Il épousa* Marson de Bar-
lemont , fille de Jean de Barlemont et d'Alix de Gauvin ,
dont il eut :
i.° Lancelot , qui suit;
2.° Simon , auteur de la seconde branche rapportée
ci-après ;
3.° Jeanne, mariée au seigneur de Baricourt , la-
quelle fit une donation à son frère Simon , le 9
septembre 1494, passé sous le scel du pays de
Vermandois. Etant veuve, elle traita pour son
douaire , le 5 novembre i5oo ; et mourut sans en-
fants ;
68 D'AMBLY.
4.° Et Marie-Françoise , alliée , par contrat du
18 mai i5i2 , à Jacques de Riencourt , seigneur
de Parfondrue , lieutenant d'une compagnie d'or-
donnance.
VI. Lancelot, seigneur d'AMBLv et autres lieux, par-
tagea , par acte passé devant Hyolet , notaire à Omont-le-
Chatel, le 29 mai 1485, avec Simon, son frère , et ses
sœurs , la succession de leurs père et mère , et épousa
Marie de Villiers , dame d'Estrepigny , qui portait pour
armes, de sable, semé de fleurs lys d'argent. De ce
mariage vint pour fils unique :
VII. Jean , III® du nom, seigneur d^AMBLY et de Ven-
dresse en partie, qui épousa, en iSSy, Catherine-des-
Ghamps , fille de Robert-des-Champs , seigneur de Veaux
en Champagne , de Fontaine Montmartin et de Vouziers ,
qui vivait encore en 1494, et de Guillemette de Sorbey ,
aïeux du marquis de Marcilly , qui a été gouverneur du
château de Madrid , près Paris. Jean eut de sa femme pour
fille unique :
VIII. Jeanne d'Ambly , alliée , i.^à Aléaume de Dam-
pierre , seigneur de Puizieux , et 2." au seigneur Adrien
de Caviliers (ou Cavelier- Montlin). Elle mourut sans en-
fants avant son père , et par leur mort la terre d'Ambly
a passé à Simon , dont nous allons parler. Les armes de
Dampierre sont d'argent à trois losanges de sable ; et
celles de Cavilliers portent d'argent , à la bande d'azur,
et une orle de six losanges du même.
SECONDE BRANCHE.
VI. Simon d'Ambly , seigneur de Malucy et ensuite
d'Ambly , après la mort de Jean III son neveu, fut gou-
verneur du duché de Bouillon, partagea, avec son frère
Lancelot et ses sœurs ,1e 29 mai 1485 , et eut, le 29 juil-
let 1490 , acte de souffrance pour la foi et hommage que
lui et ses sœurs devaient au comte de Réthélois , à cause
de sa seigneurie de Malucy ; il avait épousé Alix de Wari-
gny , fille de Poncelet de Warigny , .et de Poncette des
Ayvelles. Ce Poncelet de Warigny était petit-fils du sire
de Warigny, lequel eut ordre de Philippe-Ie-Bel, en
D'AMBLY. 69
i3o3, d'assembler pour larrière-ban les nobles et non
nobles, depuis 18 ans jusqu'à Tâge de 5o. (Voyez Laroque,
dans son traité de l'arrière-ban). Les armes de Warigny,
sont d'argent, à 3 hures de sanglier de sable. Les enfants
de Simon furent :
I .° Pierre, seigneur d'Ambly, mort sans hoirs de son
^ mariage, avec Jeanne d'Averhoult, en i538 ;
2.° Nicolas, qui suit ;
3.° Simonne, morte fille ;
4.'' Jeanne, marie'e, en i53g, avec Engilbert du
Treppe, seigneur de Neufvisy;
5:° Catherine et Poncette.
VIL Nicolas, écuyer, seigneur d'Ambly, de Malucy,
etc., après le décès de Pierre, son aîné, dont il devint
l'héritier, fut gouverneur de Douchery, Il partagea avec
son frère et ses sœurs, le 26 juin i526, pour les biens
qui lui étaient échus après la mort de son père, rendit
une autre foi et hommage, le 10 septembre i533, delà
seigneurie de Malucy, entre les mains de l'évéque de Go-
mérans, tuteur du duc de Réthélois, et transigea, le
i" mai 1539, avec Engilbert du Treppe, à cause de
Jeanne d'Ambly, sa femme, en forme de re'formation-
du partage des biens de leur père commun. Il donna, le
27 avril i55o, procuration à Jacques d'Alenduy, écuyer,
pour rendre en son nom la foi et hommage des terres et
seigneurie d'Ambly et de Malucy, au duc de Neverç,
comte de Réthel. Il épousa i.°, le 2 décembre i55o,
Jeanne de Riencourt, fille de Pierre, seigneur de Par-
fondrue et d'Ornay, et d'Elisabeth de Sons; 2.° Guil-
laine ( ou Guillemette ) de Saint-Vincent, fille de Jean-
not de Saint-Vincent, baron de Vienne et de Montelin,
chevalier de l'ordre du Roi, aïeul du maréchal de Cré-
quy, et de Marie d'Aguerre. Il eut :
Du premier lit :
1 ." Alix, mariée à Christophe d'Ivory, seigneur
d'Escordal ;
Du second lit :
2.^ François, qui suit;
3.° Philippe, auteur de la troisième branche, rap-
portée ci-après ;
4.° JacqueH ne-Charlotte, mariée, le 3i mai i562,
yo- D'AMBLY.
à Balthazard de Merbuck, seigneur de la Mal-
maisoiij gouverneur de Sedan;
5.° Jeanne, alliée, le 3 décembre 1 5 55, à Gilles de
Villelongue, seigneur de Neufvisy, gouverneur de
la Cassine;
6.° Et trois autres filles mortes sans postérité.
VIII. François, I" du nom, seigneur d'Ambly et du Mes-
nil, gouverneur des terres souveraines de Cliâteaure-
gnaud et des château et forteresse de Long-Champ, par
provisions du 6 septembre iSyi, données par Henry de
Lorraine, duc de Guise, prince de Joinville, etc. ; épousa,
par contrat passé devant Thourya, notaire à Launoy, le
i3 août i56o, Guillemette de Launoy, fille de Jean,
écuyer, seigneur de Jendun et de Vannes, et de Jeanne
d'Ailly, de la branche d'Annery. Ladite dame, après la
mort de son mari, eut, le i6 mai i588, la garde-noble
de ses deux enfants : Jacques qui suit, et Nicole, morte
fille.
IX. Jacques, seigneur d'Ambly, du Mesnil et autres
lieux, gouverneur de Mézières-sur-Meuse, par provisions
données à Fontainebleau le 12 mai iSgS ; rendit son aveu
*et dénombrement de la terre et seigneurie d'Ambly, à
Charles de Gonzague de Clèves, duc de Nivernois et du
Réthélois, le 19 décembre i6o5, et épousa Claude Grê-
lon d'Estourmel, fille de Louis d'Estourmel, seigneur
de Frétoy, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme de
la chambre, député de la noblesse du Vermandois, aux
états tenus à Blois en 1579, et de Jeanne du Treppe,
dame d'Escordal, et de Neufvisy. On fit un inventaire
devant notaire, le 18 mai 1593, des biens échus à la-
dite demoiselle d'Estourmel, femme dudit seigneur
d'Ambly. Leurs enfants furent :
i.° Jean, IV° du nom, seigneur d'Ambly et d'Es-
cordal, lequel fut tué à Paris, avant la mort de
son père ;
2.^ François, qui suit ;
X. François, 11° du nom, chevalier, seigneur d'Ambly
et du Mesnil, et de Raillicourt et d'Escordal en partie,
fut capitaine d'infanterie au régiment de Nevers, par
commission du Roi, du mois de septembre 1627, puis
commandant dans le même régiment. Antoine d'Es-
D'AMBLY. 71
tourmel, chevalier, seigneur du Fretoy, capitaine-
colonel de la compagnie des chevau-légers de S. A. R.,
et premier ecuyer de la princesse, . son e'pouse, lui
rendit compte pardevant Abimelech de Cumont, con-
seiller du Roi en sa cour de parlement, le 24 février
1648, comme étant enfant et héritier dudit feu Jacques
d'Ambly, et de demoiselle Claude d'Estourmel^ sa femme.
Il épousa^ par contrat passé devant Savignon, notaire au
bailliage de Vitry^ le 3 mai 1625, Jeanne d'Kpinoy, fille
de César^ écuyer_, seigneur de Pouilly, Coolie, Ray et de
Chavignon, et de Claude de Bernier. De ce mariage
vinrent:
i.° Jean- Louis, qui suit ;
2/ Christophe_, assassiné proche Saint-Menehould
en i65o;
3.° Louis, mort jeune;
4.° Claude, mariée avec André de Fay-d'Athies,
marquis de Cilly et de la Neuf- Ville, lieutenant-
général des armées du Roi ;
5.° Jeanne-Marie, religieuse et prieure des Annon-
ciades de Mézières.
XL Jean- Louis, seigneur et marquis d'Ambly, du
Mesnil , la Horgue, Maire, Richemont, etc., obtint un
arrêt au parlement de Paris, en 1662, qui ordonne que
le duché du Réthélois ne sera vendu qu'à la charge du
droit d'usage, de chauffage, bâtissage et entretien d'un
pont sur la rivière de Bar, et de pâturage de ses bestiaux
suivant le droit que Gauthier, comte de Réthel, en avait
donné à Régnault, dit Engoulvent, seigneur d'Ambly et
à ses descendants, au mois de mai i256. Il fut capitaine-
commandant du régiment de Bourlemont, cavalerie, suc-
cessivement grand-exempt des gardes du corps du Roi,
capitaine et major du régiment royal des Cuirassiers, par
brevet du 7 décembre i665 ; major du même régiment,
par autre brevet du 2 avril 1666 ; capitaine et enseigne des
gardes du corps du Roi, compagnie de Charost, par
provisions du 9 mars 1667, à la tête de laquelle il fut tué
au combat de Séneff, en août 1674, P^'^ ^^ capitaine
espagnol, qu'il tua aussi en mourant. Il avait été main-
tenu dans sa noblesse, le 17 septembre 1670, parM.de
Caumartin, intendant de Champagne, et avait épousé,
par contrat passé devant Adam Mouillet , notaire au
y2 D'AMBLY.
bailliage de Chaumont, Gabrielle-Renee de Thomassin ;
dame de Donjeux, fille de N.... de Thomassin, et de
Madelaine de Cauchon, dont :
1 .0 André-Claude, qui suit ;
2.° Marie-Louise, dame de la Horgue, etc., mariée
à Louis-Abraham, comte d'Aspremont, seigneur
de Laubrelle, capitaine au régiment d'Afft ;
3.° Jeanne-Louise, mariée à Claude, comte de Roucy,
chevalier, seigneur de Cheveuge, le Mesnil, etc. ;
4.° Marie-Anne, alliée avec Gilles d'Aspremont,
chevalier, seigneur de Vendy, Laubrelle, etc.
Xn. André-Claude, marquis d'Ambly, seigneur de
Maire, Anglure , vicomte de Richecourt , Theline ,
Biaise, Mars, etc., capitaine de dragons au régiment
de Listenois, avec brevet de colonel ; eut, à la mort de
son père, une pension de 2,000 livres, de Louis XIV, et
épousa, par contrat passé le 28 juin 1708, devant Mergey,
notaire à Longwy, Madelaine de Bohan, fille de Jean-
Antoine, chevalier, seigneur de Soise, Chéri, Monceau,
Aouste et Don, lieutenant-général des armées du Roi,
gouverneur de Longwy, et de Marie-Anne d'Averhoult,
dame de Guincourt, Liry et Tourteron. De ce mariage
sont issus :
i.° André, marquis d'Ambly, tué à la bataille de
Guastalla, en Italie, en 1734;
2.° Claude-Jean-A.ntoine, qui suit ;
3.° Marie- Anne- Antoinette, alliée, par contrat du
27 lévrier 1736, passé devant Sarlet, notaire royal,
à Vouziers , avec Jean-Henri de Cauchon , che-
valier , seigneur , marquis de Sommeyvre , Prain ,
l'Herry, Treslong , Fra véroles , Poilcourt , etc.;
4.° Claude-Angélique- Marie, dame de Sommeyvre,
la Neuville , Houssel , Sorbon , Remancourt ,
Soise, en partie, et autres lieux ;
5.** Marie, ) j » ' . » .' •.'
^ „ T ,. T . } decedees sans postérité.
6.° Justine- Louise, ) ^
XÏII. Claude-Jean-Antoine, marquis d'Ambly, vi-
comte de Richecourt, seigneur de Biaise, Theline, Mars
la Horgue, Soise et autres lieux, syndic de la noblesse
de Champagne, commandant, pour le Roi, de la ville et
faubourgs de Rheims, le 3 mai 1749; parvenu, à Tâge de
D'AMBLY. ^3
vingt-sept ans, à la lieutenance-colonelle de commissaire-
général de la cavalerie , dont il fut fait colonel commandant,
en 1760; brigadier le 20 février 1761 ; nommé colonel-
commandant de Mestre-de-camp-généralj en 1763 ^ et
maréchal de camp, en 1767; a obtenu, comme nous
l'avons dit au commencement de cet article, l'érection
de sa terre d'Ambly , réunie à plusieurs autres, en mar-
quisat, par lettres du mois de novembre 1768. Il a
épousé, par contrat passé le 23 juin 1754, devant Pierre
Grillot et Jean-Baptiste Bardet, notaires de la ville et
bailliage de Ghaumont , en Bassigny , Marie-Catherine de
Guyot, fille de Gabriel de Guyot , écuyer, seigneur de
Neuville, le Pont, etc. , et de Marie-Catherine Geoffroy,
dont :
i.** Marie-Jeanne-Louise-Antoinette-Catherine, qui
suit;
2," Richarde- Angélique-Elisabeth d'Ambly de Ri-
checourt;
3." Marguerite - Françoise - Antoinette - Catherine
d*Ambly de la Neuville.
XIV. Marie - Jeanne - Louise - Antoinette - Catherine
d'Ambly , a épousé , par contrat passé devant Guérin ,
notaire royal , à Ghiméry , et témoins , le 9 décembre
1773, Gaspard - Hardouin - François , vicomte d'Ambly
(mentionné au degré XIV de la troisième branche),
chevalier de l'ordre de Saint - Georges , capitaine de cava-
lerie au régiment de Bourgogne , seigneur d'Aboncourt
et Zincourt , fils aîné de Louis d'Ambly, chevalier, sei-
gneur des terres et baronnies de Chovirey - le - Château ,
Ouges , les Cartes , Vitrey , Gresons et autres lieux , et de
Marie-Madelaine de Sonnet. Par cette nouvelle alliance
avec le vicomte d'Ambly , ces deux branches se trouvent
réunies après VII dégrés.
TROISIEME BRANCHE.
' VIII. Philippe d'Ambly, seigneur de Malucy , le
Mesnil et autres lieux (second fils de Nicolas et de
Guillemette de Saint - Vincent , sa seconde femme ) ,
fut gouverneur de Douchery - sur - Meuse , par provisions
du i3 septembre 1578 , données par Ludovic et Hen-
74 D'AMBLY.
riette, prince et princesse de Mantoue, capitaine d'une
compagnie franche de 200 hommes d'infanterie, par pro-
visions du Roi , données le 24 juillet iSSy , et grand-bailli
et capitaine de la noblesse du Rethelois , en 1620. Il
devint baron des Ayvelles , par sa première alliance avec
Diane des Ayvelles^ qu'il épousa, par contrat du 27 fé-
vrier 1576 , elle était fille unique de Nicolas des Ayvelles,
chevalier de l'ordre du Roi , seigneur des grandes et
petites Ayvelles, gouverneur des villes et château de
Sedan, Bouillon, Douchery, etc., et d'Antoinette de
Hamel-Trasignies ; il épousa 2.°, par contrat du 12 juillet
1587, Suzanne de Joyeuse, veuve de François des
Marins , seigneur de la Queue-aux-Bois et de Villegon-
nier , et fille de Foucault de Joyeuse, comte de Grand-
Pré , gentilhomme de la chambre du Roi , chevalier de
son ordre, enseigne des gendarmes du duc d'Anjou , et
d'Anne d'Anglure, fille de Claude, baron de Jours, et
de Françoise de Dinteville. Il eut :
Du premier lit :
i.° François, qui suit;
2.° Guillemette, femme de Paul de Roucy , sei-
gneur de Villette et de Mamers , en Champagne :
Du second lit :
3.° Philippe-Foucault , seigneur de Malucy et de
Touteron , capitaine et grand bailli du Réthélois ,
sur la démission de son père, par provisions de
Charles de Gortzague , prince de Mantoue et duc
de Nevers, données le 27 mai 1621 ; il fut main-
tenu dans sa noblesse, le 3 juillet 1668 , par M. de
Caumartin , intendant de Champagne. Il avait
épousé, i.** par conirat du 20 février 16 16, Anne
de Fiquelmont , chanoinesse de Poinsay , morte
sans enfants , fille de Balthazard , chevalier, sei-
gneur de Fiquelmont et autres lieux , et de Char-
lotte d'Anglure Bourlemont; et 2.° par contrat
du 27 janvier i635 , Anne de Rozières , fille de
François de Rozières , seigneur de Chaudinay et-
de Breux , capitaine de Saint-Mihiel , et d'Anne-
Sdzanne d'Allamont. De cette seconde alliance
vint, pour fille unique, Henriette -Adrienne
d'Ambly , dame de Malucy , baptisée dans l'église
D'AMBLY. yS
de Saint-Laurent de Reims ^ le 24 juin 1646. Sa
mère en eut la garde noble , par acte du 8 mars
i65i ; elle fut tille d'honneur de madame la du-
chesse de Lorraine , et mourut sans alliance.
IX. François d'Ambly , I®"" du nom de la branche ,
chevalier , baron et seigneur des Ayvelles , Eslurac ,
Chalandry , Masaincourt _, Provilly, etc. , et par sa femme
seigneur de Gombris en Valois , Chaumont , Renau-
montj les Fossez, Trionnes , Rampont, etc.; capitaine
de deux cents hommes de pied français , par commission
du 4 juillet 1604, eut ordre, par brevet en parchemin ,
du 22 mars 16 14 , donné par Henri de Bourbon , prince
de Condé , de lever une compagnie de cent hommes de
pied, et une autre commission le 4 juillet 1620, de le-
ver une pareille compagnie. Il fut nommé gouverneur
delà province au mois d'août de la même année, capi-
taine et gouverneur de Douchery, par la mort de son
père, et grand-bailli et capitaine de la noblesse du Ré-
thélois , par provisions de l'an i635. Il avait partagé la
succession de ses père et m ère, par acte du 26 mai 1608,
passé devant le Page, notaire à Douchery , avec Paul de
Roucy , seigneur de Vilette , son beau-frère , époux de Guil-
lemette d'Ambly sa sœur ; et le 21 décembre 1623 , il passa
une transaction avec Robert de Trumelet , par laquelle il
le déchargea de toutes prétentions , moyennant la somme
de 8000 livres, et la dame de Rampont , sa belle - mère
à cause de Gabrielle de Trumelet sa femme , qu'il avait
épousée le 2 février 1604. Elle était fille de ce Robert de
Trumelet, chevalier, seigneur de Gombrîs, la Fontaine-
au-Crocq , Chaumont , Rochefort , etc. , maréchal des
camps et armées du Roi , en Champagne et Brie , gou-
verneur de Ville-Franche , tué au secours d'Arras , et de
Jéromine de Rampont , dame dudit lieu. Leurs enfants
furent :
i.° Robert _, qui suit;
2.*> Paul, seigneur de Renaumont , Chaumont,
Beau fort , Fossez, etc., capitaine-lieutenant des
gendarmes du maréchal de la Ferté Senneterre ,
puis maréchal des camps et armées du Roi ; tué
comtnandant le corps de la gendarmerie de
France, à la levée du siège d'Arras, en 1654. Il
avait testé devant le camp d'Arras , le 10 août de
la même année, et avait institué héritier et son
76 D'AMBLY.
légataire universel , François d'Ambly , son neveu,
dont il sera parle ci-après , degré XI ;
3." Et Hiéronime^ mariée à Charles de Bohan,
seigneur de Montigny et de Sugny .
X. Robert d'Ambly , marquis des Ayvelles , seigneur de
Fresnoy en Gombris , des Champs d'Audevanne , de Fos-
sez, etc. _, capitaine de deux cents hommes de pied fran-
çais, en i63o^ enseigne de l'arrière - ban de la compa-
gnie de la noblesse du bailliage du Réthélois, suivant un
certificat du 9 octobre i635 , gouverneur de la ville et
château de Douchery , par provision du 4 ju^ilht de la
même année ;' fait maréchal des camps et armées du Roi ,
en i653 ; partagea la succession de ses père et mère , le
29 janvier i65o; fut maintenu dans sa noblesse par
M. Dorieu , intendant de Soissons , le 16 mai 1669; et
rendit foi et hommage , le 16 juin 1681 , au duc de
Mazarin , de la terre et seigneurie de Fossez , située dans
la prévôté de Brieule , dépendant du duché de Ma-
zarin ^ dont il hérita par le décès de Gabrielle de Tru-
melet , sa mère. Il épousa, par contrat du 26 décembre
i633 , Antoinette - Philiberte d'Allamont, fille d'Antoine,
seigneur de Manige _, et d^ Antoinette de Stainville , dont
il eut :
i.° François, qui suit ;
2° Antoine, ) ^ .
3.» Louis, } morts ,eunes;
4.° Jean, mort au berceau ;
5." Antoinette, religieuse à Compiègne ;
6.° Françoise , religieuse aux Annonciades de Mé-
zières;
7.° Marie-Françoise , dont on ignore la destinée;
8.° Et Roberte d'Ambly , femme de N de Gar-
loche , de Villelongue , chevalier , seigneur de la
petite Flandre.
XI. François d'Ambly, II" du nom , marquis des Ay-
velles , baron de Chaumont, les Portiers, vicomte de
Courval, seigneur de Renaumont , les Fossez, Perthes^ etc.,
fit six campagnes en Allemagne, aux Pays-Bas et en
Italie, fut fait capitaine d'infanterie dans le régiment de
la Ferté Senneterre , en i653; se trouva aux sièges de
Betfort et de Tamnes , où il fut blessé; guidon en 1634,
D'AMBI.Y. ^7
enseigne des gendarmes du maréchal de la Ferté , en
i655 ; se trouva au secours du siège d'Arras j à celui de
Clermont _, etc. ; servit en Italie en qualité d'aide de
camp du duc de Vendôme, qui commandait le siège de
Valence, dans le Milanez , en i656 et 1657; ^^^ com-
mission, le i3 septembre 1686, du grand-maître des
eaux et forêts de la table de marbre du palais , pour faire
informer contre des particuliers qui avaient chassé sur ses
terres ; et, après la paix des Pyrénées , il mourut au mois
de mars 1688. Il avait épousé, i.°par contrat du 21 jan-
vier 1664, passé devant Legoux, notaire à Vitry, Cathe-
rine-Charlotte de la Haye, morte le 11 mai 1672 , fille
de feu Claude - Charles de la Haye , chevalier , baron de
Chaumont , et de Marie -Anne de la Mothe Houdan-
court ; et 2.°, par contrat du 25 février 1073, passé de-
vant Gabillon , notaire au Châtelet de Pans , Madelaine-
Diane de Mazancourt , vicomtesse de Courval , fille d'hon-
neur de la Reine, par brevet du 4 juillet 1669, et fille
aînée de Charles-Christophe de Mazancourt , vicomte de
Courval, chevalier des Ordres, lieutenant -général des
armées du Roi , et de Diane -Madelaine Marmier-Pon-
tallier , baronne de Talmet. Il eut ;
Du premier lit :
I .° Louis , marquis de Chaumont, né à Fresnoy en
Gombris, le 7 juillet i665 , tenu sur les fonts
par M. le Dauphin et la maréchale duchesse de
la Mothe Houdancourt , sa grande tante , gou-
vernante et sur-intendante des enfants de France,
et de leurs maisons , dans la paroisse de Saint-
Germain en Laye , en présence du Roi et de la
Reine. Il mourut le i5 avril 1673 ;
■1.'^ Robert, marquis de Chaumont , né le 26 août
1666, mort sans alliance, le 10 octobre 1690 ;
3.° Charles, devenu marquis de Chaumont par la
mort de son frère, né le 4 septembre 1668; colo-
nel du régiment du Soissonnais, infanterie, par
brevet donné à Versailles, le 14 avril 1696- bri-
gadier des armées du Roi ; tué à la bataille de
Cassano en Italie , en 1705 ; sans enfants de son
mariage , passé parco'ntrat , devant Bellanger, no-
taire à Paris, le 7 janvier 1701 , avec Louise-Fran-
çoise de Jussac, fille de Claude, seigneur de
78 D'AMBLY.
Chedigay , gouverneur du duc du Maine , et de
Marie - Françoise - Evrard de Saint-Just , gouver-
nante de la duchesse d'Orléans , et de madame
la duchesse. Elle s'est remariée , par contrat du
6 février 171 2 , passé devant Lange , notaire
au Châtelet de Paris, avec Philippe- Alexandre ,
marquis de Conflans et de Saint-Remy ;
4.° Louise-Anne , marquise de Ghaumont par la
mort de ses trois frères , née le 21 septembre 1671,
mariée le 29 septembre 1706, par contrat passé
devant Bellanger et son collègue ^ notaires à Paris,
avec Gaston-Jean-Baptiste de Terrât, marquis de
Chantôme, chancelier et garde des sceaux de
M. le duc d'Orléans , grand-tresorier des ordres
du Roi, le 3o septembre 171 5; mort sans posté-
rité, le 19 mars 171 9 ; et elle , le 25 juin 1750;
Du second lit :
5° Et 6.0 un garçon et une fille )
jumeaux, celle-ci nommée | morts en bas âge;
Louise-Adrienne, /
7.° Paul-Glaude, né le 27 mars 1675 ;
8.° Philippe-François, qui suit ;
9.° Antoine, né le 26 avril 1679 , capitaine de cava-
lerie au régiment Dauphin Étranger; mort lais-
sant d'Agnès-Éléonore de Bressey , fille de Jean-
Claude , comte de Belfrey , lieutenant-général des
arniées du Roi, gouverneur de Bar-sur-Aube, et
de Thérèse- Jallet, Anne-Louise, et Louise-
Adrienne d'Ambly, mortes sans alliance;
10." Louis-Glériadus, rapporté ci-après ;
ii.° Louis-Armand, frère jumeau du précédent,
capitaine au régiment de la Reine , mort sans al-
liance;
12.° Marie-Françoise;
1 3." Diane-Françoise.
XII. Philippe-François d'Ambly , né le 17 mars 1676,
marquis des Ayvelles, baron et seigneur haut-justicier
des terres et baronnies de Ghovirey , aide de camp du
maréchal de Boufiers, capitaine de dragons au régiment
de Wartigny; épousa, dans l'église Saint-Séverin , à
Paris , le 23 février 1695 , contrat passé le 19 précédent.
D'AMBLY. yg
Marie-Béatrix du Châtelet , fille de Daniel , marquis de
Lenoncourt en Lorraine, et d'Elisabeth de la Fontaine
Vernon. De ce mariage sont issus :
I .'' Gaspard-Hardouin-François, qui suit ;
2.*' Louis, rapporté après son frère aîné \
3.° François-Salomon, né le 4 décembre 1 701, suc-
cessivement enseigne et lieutenant aux gardes fran-
çaises, puis lieutenant de grenadiers, avec brevet
de colonel ; chevalier du mont Garmel en 1725,
et chevalier de Saint-Louis, en 1735 ; il a été tué
sans avoir pris d'alliance, à la bataille de Dettingen,
le 27 juin 1743 ;
4.° Louis-Glériadus, appelé le chevalier des Ayvelles,
page de madame la duchesse d'Orléans, puis ca-
pitaine d'infanterie au régiment du Perche, depuis
nommé le régime/it des gardes de Lorraine, dont
il a été colonel, et fait brigadier en 1767;
5 ° Jeanne- Françoise ;
6.° Et Gharlotte, née en mai 1717, mariée le 2 sep-
tembre 1738, à Aboncourt, diocèse de Besançon,
à Glaude- Philippe de Montclair, chevalier, sei-
gneur d'Osse_, Beauchamp, le Régné_, etc., dont
un garçon et trois filles.
XIIL Gaspard-Hardouin-François d'Ambly , marquis
des Ayvelles, mousquetaire du Roi, en avril 17 14, puis
capitaine de dragons au régiment d'Orléans, en 1719; a
épousé , en 1763 , Gharlotte de Viart d^Attigneville ,
dont il ny eut point d'enfants. Elle était veuve d'Armand-
Jean de Broussel_, chevalier, comte de la Neuville.
XIIL Louis d'Ambly, frère du précédent, chevalier,
seigneur des terres et baronnies de Ghovirey, le Ghâteau,
Ouges, la Garte, Vitrey, Gresons, etc., né le 2 janvier
1699, nommé par le Roi, pour entrer au nombre des
gentilshommes, dans le collège Mazarin à Paris, dit des
Quatre-Nations; reçu au mois d'avril 17 14, avait été colo-
nel de cavalerie, et aide-major de gendarmerie ; il a
épousé, en 1747, en Franche - Gomté, Marie - Madelaine
de Sonnet, fille de N ... de Sonnet, chevalier, seigneur
de Greston, et N.,.. de Pichart, dame de Belleau, dont
il eut:
i.° Gaspard-Hardouin-François, qui suit;
8o D'AMBLY.
2.°N.... d'Ambly, capitaine de cavalerie au régi-
ment de Bourgogne, non marié ;
3.'* Charlotte d'Ambly, mariée le 14 juillet 1771,
à Bénigne - Antoine-François, comte de Montle-
zun, seigneur de Montereux, officier au régiment
du Roi , infanterie , fils de feu de Montle-
zun, chef de brigade des gardes du Roi, et de
Charlotte Ferdinande de Montriches, dame de
l'ordre royal et impérial de la Croix Étoilée ;
4.° Charlotte, non encore mariée, et d'autres en-
fants morts au berceau.
XIV. Gaspard-Hardouin-François d'AMBLY , appelé le
vicomte d'Ambly , seigneur d'Aboncourt et Zincourt ,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et
de l'ordre de Saint - Georges , et capitaine de cavalerie
au régiment de Bourgogne ; a émigré en 179 1, et est
mort le i5 octobre 1795, des suites des blessures qu'il
avait reçues à la prise des lignes de Wissembourg, étant
alors volontaire dans le corps de Mirabeau. Il a épousé,
par contrat passé devant Guérin, notaire royal à Che-
mery , le 9 décembre 1773, et célébration le 17 mars
1774, Marie -Jeanne -Louise-Antoinette-Catherine d'Am-
bly, sa cousine germaine, fille aînée de Claude-Jean-An-
toine , marquis d'Ambly , maréchal des camp3 et ar-
mées du Roi , syndic de la noblesse de la province de
Champagne, commandant, pour le Roi, de la ville et
faubourg de Reims, etc., dont pn a parlé au degré XIII
de la seconde branche. De ce mariage sont issus :
i.° Eugène-Charles- Antoine, dont l'article suit;
2.° Eugénie d'Ambly, chanoinesse de Malte.
XV. Eugène-Charles-Antoine d'AMBLv, marquis d'Am-
bly, né le 20 mai 1775, à Reims (Champagne), est
entré à l'école militaire de Pont-à-Mousson , en 1783,
en est sorti pour passer sous-lieutenant de remplacement
dans le régiment de Mestre de Camp, cavalerie, en 1790;
passé sous-lieutenant de carabiniers la même année ; a
émigré en 1791 ; a fait, à l'armée des princes la cam-
pagne de 1792; s'est trouvé au siège de Mastreicket aux
différentes sorties commandées par monsieur le marquis
d'Autichamp, en 1793; a fait, comme cadet, dans le
régiment de Choiseul, hussards, les campagnes de 1794
D'AMBLY. 8i
et 1795; passé officier dans le régiment de M. le duc de
Castries, Fa suivi en Portugal, et y a fait les campagnes
de 1796, 1797, 1*798 et 1799; s'est fait inscrire le 18
mars 181 5, comme volontaire dans les grenadiers à cheval,
commandé par M. le marquis de la Rochejaquelin, dans
l'intention de défendre le Roi, qu'il a suivi à Gand, et
il est rentré en France avec lui. Il a été nommé chevalier
de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, le 10 décem-
bre 1814, et chef d'escadron le 28 mai i8i5. Il a épousé
le 19 novembre i8o5, Elisabeth-Charlotte Malus de
Montarcy. De ce mariage sont issus :
i.° Eugène-Charles d'Ambly, né le 2 5 juin 1806 ;
2." Charles -François - Louis • d'Ambly , né le i5
mai 1808 ;
3.*" Henri-Jemma-Charles d'Ambly, né le 28 fé-
vrier 181 1.
QUATRIÈME BRANCHE.
XII. Louis - Clériadus d'Ambly, comte des Ayvelles ,
quatrième fils de François, 11^ du nom, et de Madelaine-
Diane de Mazancourt, sa seconde femme, capitaine de
dragons au régiment de Beauffremont; a épousé N.... de
Romancourt , fille de N.... seigneur de Suzemont , et
de N.... de Rampont, dont il eut :
i." N...., qui suit;
2.*' Et Charles-Louis, dit le comte d'Ambly, mestre
de camp de cavalerie, aide-major de la gendar-
merie, marié à N.... de Villemont , dont un fils
en bas âge en 1772.
XIII. N. d'Ambly, l'aîné, chevalier, seigneur de
Romancourt, capitaine au régiment du Commissaire Gé-
néral de cavalerie, puis major du régiment de Bourgogne^
en 1771 , avec brevet de mestre de camp de cavalerie,
du même jour; a épousé, en 1770, demoiselle N....
du Châtel.
Les alliances de cette maison sont avec les plus con-
sidérables du royaume, telles que Beauveau, Béthume ,
Bouflers, Chaulnes, Chabot, du Châtel, Estampes, Es-
tourmel, Foix, la Ferté, Roucy en Champagne, Aver-
hoult, Bohan, Montlezun, Busca, etc.
82 DE MAILLÉ.
Armes : d'argent , à trois lions de sable lampasse's de
gueules. Couronne de marquis^ casque, de front orné de
son bourrelet et de ses lambrequins d'argent et de sable.
Cimier : un épervier au naturel, grilleté et longé d'or.
Supports: deux lions et deux sauvages de carnation ap-
puyés sur leur masse au naturel.
MAILLÉ, maison dont la généalogie est mentionnée
tome IX de cet ouvrage, page 446 et suivantes. A la
page 459, degré XVI I, article 4°, on n'a* pu donner la
descendance d'André de Maillé, seigneur de Saint-Jean
de Mamerets, jusqu'à présent, faute de renseignements;
mais cette branche, qui subsiste avec distinction au châ-
teau de l'Echasserie, près Brissac, nous ayant fourni les
preuves de son existence, nous nous empressons d'en
donner ici la filiation , en renvoyant , pour les degrés
antécédents, au tome IX précité.
SECONDE BRANCHE,
Seigneurs de Saint-Jean de Mamerets, marquis de Maillé.
XVIII. André de Maïllé de la Tour - Landry ,
seigneur de Saint-Jean de Mamerets, fils aîné de Louis
de Maillé, dit de la Tour-Landry, marquis de Gillebourg,
et de Louise de Chérité , sa seconde femme , fut élevé
page du Roi, en sa grande écurie, en 1668. Il épousa
Louise Thieslin, veuve de Louis Gentien, seigneur d'Eri-
gné et de la Garenne, et fille aînée et héritière de Claude
Thieslin, seigneur de Montron, et de Charlotte Martin
des Loges. Il eut de ce mariage:
XIX. Charles-André, marquis de Maillé de la Tour-
Landry , de Château-Briant et de Gillebourg , successeur
et principal héritier des princes du Bas-Berry, seigneur
de Saint-Jean des Mamerets , Juigné-sur-Loire , et colo-
nel d'un régiment d'infanterie, par commission du 7 mai
1702, marié le 19 novembre 17 10, à Suzanne-Antoinette
de Rancurelle, de Saint-Martin , de Walkembourg;
fille d'Alexis-Joseph de Rancurelle, seigneur de Saint-
DE MAILLE. , 83
Aubin, de Saint-Martin, et d'Eléonore Dorothée de
Walkembourg; de ce mariage sont issus :
I.'' Marie- Urbain- Charles, qui suit ;
2.*^ Anne-Charlotte, née le 17 septembre 171 1 .
XX. Marie- Urbain-Charles , marquis de Maillé de
LA Tour - Landry ,. seigneur de la Jousselinière, du
Mesnil-Bouteille, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, épousa, le 17 septembre 1736, Charlotte
Grudé; de ce mariage sont issus :
i." Georges-Jacques-Camille, dont l'article suit ;
2.° Charles-Marie-Joseph de Maillé de la Tour-Lan-
dry, mort chanoine honoraire d'Evreux le 8 juin
1814;
3.'' Charles - Marie - Joseph, chevalier de Maillé, ca-
pitaine au régiment de Cambrésis, mort sans en-
fants mâles.
XXL Georges - Jacques - Camille , marquis de Maillé
DE LA Tour-Landry, né le 6 juin 1742, a épousé Louise-
Anselme-Françoise d'Heliaud, dame d6 la paroisse de
MoUière, le 2 5 octobre 1774; de ce mariage sont issus:
i.*' Philippe- Joseph- Augustin, dont Tarticle suit :
2 ° Charles de Maillé, mort à l'école royale mili-
taire de la Flèche ;
3. "..Charlotte - Henriette - Françoise - Jacquine de
Maillé de la Tour-Landry, née le 1 5 septembre
1778, mariée, en 1804, à Théodore de Ber-
thelet de Villeneuve, seigneur de la Flatterie.
XXII. Philippe- Joseph- Augustin, marquis de Maillé
DE LA Tour - Landry, seigneur de la Grange - Ferrée
et de l'Echasserie, né le 19 août 1777, a épousé, le 4
août 1804, Marie - Hyacinthe - Françoise de Pissonnet de
Belle-Fonds, fille unique du sieur de Pissonnet de Belle-
Fonds, chevalier de Saint-Louis, et de dame Marie - Au-
gustine-Hyacinihe du Bois.de Macquille, dame de la
paroisse de la Revaudière ; de ce mariagQ sont issus :
I." Gustave- Fortuné né le 3 1 mars i8og;
2.° Stanislas-Charles, né le 3 1 mai i8i3 ;
3.° Clémence-Henriette, née le 3 juillet i8o5 ;
4.° Louise-Claire, née le 6 février 1807;
5.'' Jennie-Charlotte-Aûrélie, née le 25 juillet 1810.
84
LOUIS DE LA GRANGE.
LOUIS DE LA GRANGE, en Flandre, famille
originaire de Lorraine.
L Jacques Louis, rendit de grands services au duc de
Lorraine, puis au roi de France Henri IV. Il fut fait
gentilhomme de la chambre de ce monarque, par brevet
du 7 avril 1600. Il fut père de :
IL François Louis^ conseiller et gentilhomme ordi-
naire de la chambre du Roi en 1601 ; il épousa Suzanne
de Chauveau, veuve, le 26 juin 1621, qu'elle passa pro-
curation devant Bise et Marsal, notaires à Metz , à Jac-
ques Louis, son fils, seigneur de la Grange-aux-Ormes,
qui suit, pour le rendre héritier bénéficiaire de Jacques
Louis, son aïeul.
III. Jacques Louis de la Grange, seigneur de la
Grange-aux-Ormes, reçut une sauve-garde royale en
161 3, par laquelle S. M. déclare le prendre, ainsi que
sa famille et ses biens, sous sa protection particulière, en
considération de ses bons et fidèles services, fut succes-
sivement gentilhomme de la chambre du Roi, par brevet
du 25 décembre 16 18, ambassadeur en Allemagne, par
lettres du 8 juillet i632^ et ensuite, par autres patentes
du 10 août i633, et enfin, bailli de Saint-Mihiel en
1634. Le 8 octobre i635, il lui fut expédié une com-
mission au grand sceau, pour- lever de la cavalerie et la
commander. Il testa à Murauvau le 6 août 1640. 11
avait épousé, par contrat du 10 septembre 161 3, Marie
Charpentier de Bourgstat, fille de noble Jean Charpen-
tier, seigneur de Bacournay, etc. De ce mariage :
I .° Pierre, dont l'article suit ;
2.° Anne-Louis, épouse de Jean-Paul du Hautoy,
seigneur de Gussainville.
IV. Pierre Louis de la Grange, seigneur de la
Grange-aux-Ormes, de Montoy, etc., baron de Murau-
vau, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis,
lieutenant de Roi de Rocroy, capitaine, en 1645, d'une
compagnie de gens de pied entretenue pour la garde de
son château de Murauvau en Lorraine, gentilhomme
ordinaire de la chambre du Roi, par brevet du 20 jan-
LOUIS DE LA GRANGE. 85
vicr 1646; épousa, le 10 lévrier 1 65 1, Claude-Margue-
rite-Christine de Choiseul-Meuse^ tille de haut et puis-
sant seigneur messire François de Choiseul, baron de
Meuse, Mauvy, Sorcy, etc., mestre de camp de cavalerie
au service du duc de Lorraine, et de Catherine-Margue-
rite de Forainville de Cousance. De ce mariage :
i.° Nicolas Louis delà Grange;
2.'' Henrij dont l'article suit ;
3.° N..., époux de N... de Custine, fille de Fran-
çois de Custine, seigneur de Villy, et d'Anne-
Claude de Suys ;
4.° Anne, marie'e à N... de Marimont, seigneur de
Cierge ; ' '
5.*" Marguerite, alliée par contrat du 14 février 1684,
à François de Housse, seigneur de Vatronville.
V. Henri Louis de la Grange, baron de la Grange
et de Murauvau, seigneur dç Montoy, page du Roi en
1668; capitaine au régiment royal infanterie, gouver-
neur et prévôt de Briey, lieutenant de Roi et comman-
dant au gè^uvernement de Rocroy et du pays entre la
Sambre et la Meuse; épousa, le 2 5 février 1687, Marie-
Thérèse de Stalins, dont il eut :
VI. François Louis de la Grange, n^ le i3 mars
1696, baron de la Grange, seigneur de Murauvau, vi-
comce de Cliflagh , seigneur de Masthoye , capitaine au
régiment de Meuse, qui lit reprises du duc de Lorraine,
le i" août 1726, en qualité de procureur de Henri
Louis de la Grange, son père, pour la haute, moyenne
et basse justice de Montoy, engagée par le duc Charles IV,
le 20 mars 1634, à Jacques Louis de la Grange, son
bisaïeul, pour une somme de quatre-vingt mille francs.
Il fut écuyer de main de la Reine en 1745, chevalier de
Tordre royal et militaire de Saint - Louis, chevalier
d'honneur héréditaire au parlement de Flandre en 1764.
Il avait épousé, le 20 janvier 1725, Màrie-Albertine de
Buissy, dont il eut :
I." Valérien-Aimé-Claude, dont Tarticle suit;
2." Louise- Isabelle, décédée, veuve, sans enfants
de M. Baron de Bissechop, doyen des conseillers
du parlement de Flandre ;
3.° Jeanne-Françoise, décédée veuve de M. Jean-
86 LOUIS DE LA GRANGE.
Etienne de Thomassin, maréchal des camps d'ar-
tillerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis ;
4.° Anne- Angélique - Renée^ décéde'e veuve, sans
' enfants, de M. Gabriel de Massan, colonel du ré-
giment de QuQrcj.
VII. Valérien - Aimé - Claude Louis, baron de la
Grange , chevalier d*honneur héréditaire au parlement
de Flandre en 1764, mort à la ^ Haye^ en Hollande,,
pendant sa deuxième émigpation_, en 1798 ; il épousa,-
le i**^ janvier 1781 , très - noble et illustre demoiselle"
Ernestlne - Charlotte - Josephe de Mortagne-Landas, fille|
de haut et puissant [seigneur messire Eustache-Amaury-.?
Joseph de Mortagne, chevalier, baron de Landas , Gos-
sencourt , Epèches , Yvregnies , Royaume, Amille-
ville, etc., et de haute et puissante dame Marie - Doro-
thée-Josephe de Croix, dont sont issus :
I .° Aimé Louis, dont l'article suit -,
2.° Ernestine-Louise, mariée, en 1809, à messire
PhiHppe-Joseph-Louis- Marie Guislain, comte de
Croix de Dadizeele; '^
3.° Prosper-Amauri Louis, reçu, de minorité, che-
valier de Tordre souverain de Saint-Jean de Jéru-
salem, en 1789 ;
4." Prosper-Amauri Louis, chef de bataillon au.
corps royal de l'artillerfe.
VIII. Aimé Louis de la Grange, baron de la
Grange, né le 22 février 1782, s'est distingué par son
dévouement à la cause royale, chef de volontaires-royaux
achevai^ le 16 mars i8i5 ; aujourd'hui commandant des
gardes nationales de l'arrondissement de Douai, marié
le 29 janvier 1806, à demoiselle Constance-Françoise dç
Coupigny-Mallet, dont sont issus :
I.** Philippine -Constance -Louise, née le 17 av...
1808;
2.° .Charles-Aimé- Philippe- Auguste, né le 8 mars
181!.
i
Armes : de gueules, semé de grains de sel d'argent .^
à l'ours en pied enchaîné d'or, larhpassé, armé et C(
leté d'azur, brochant. .
LE PREVOST DE BASSERODE.
87
LE PREVOST DE BASSERODE , famille d'ancienne
chevalerie , originaire de la Flandre française , et connue
dans cette province dès la fin du dixième siècle.
I. Robert le Prévost, l^^ du nom, châtelain de
Basserode ou Baesrode , près de Dendermonde , épousa
Régine Hughes.
ÏII. Enguerrand le Prévost^ dit de Basserode , son
petit-fils _, châtelain de Lille en loio , sous Baudouin,
IV® du nom , comte de Flandre , épousa Mathilde de
Carency , dont il eut :
I .° Wulfrand , dont l'article suit ;
2.° Wallerand , chevalier , qui épousa Alix de Bail-
leul j qui le rendit père de :
a. Richard , mort sans alliance ;
b. Jossine, épouse de Juan Méreïda ;
3 .° Robert , chevalier , marié avec Marie de Bon-
nières ;
4.° Roland , chevalier , qui épousa Catteau d'Estrées.
Il en eut Mariette le Prévost , femme de Nicolas
de Mailly;
5.° Marie le Prévost , épouse de Waast de Peronne.
IV. Wulfrand le Prévost , dit de Basserode , che-
valier, vivant à Lille en 1047 , épousa Marie Hughes, sa
cousine, nièce d'Othon, duc de Bourgogne. Il en eut :
I .° Rogier ^ dont l'article suit ;
2.° Jean, écuyer , marié avec Marguerite d'Es-
pi erres ;
S.*» Jacques, écuyer , qui épousa Marie de Binche,
dont il eut Richard le Prévost , qui fut religieux ,
et mourut à Bruges , en Flandre ;
4.° Suzanne le Prévost , femme de Martial de
Raches.
V. Rogier le Prévost de Basserode , I" du nom ,
chevalier, vivant à Lille en io83, épousa Gertrude de
MaïUé , dont sont issus :
88 LK PREVOST DE BASSERODE.
i .•' Odon, dont l'article suit ;
2.** Robert le Prévost , commandant deux cents
chevaux pour le service du comte de Flandre.
Il s'allia avec Felicia Van-Meere , qui le lit père
d'Enguerrand le Prévost , qui épousa Batbilde
de Mailly , sa cousine. Il en eut : — i .*> Pierre ,
dit Gibbot , mort en 1 2o3 , de suites de blessures ;
— 2.° Marie , épouse de Jehan Cannaert ;
3.° Jacqueline le Prévost, femme de Maurice de
Nivelle.
VI. Odon LE Prévost de Basserode , chevalier ^
vivant à Lille en 1119, fut homme d'armes du duc de
Bourgogne. Il avait épousé Claudine de Bourgogne , dont
il eut :
i.« Raoul , dont l'article suit ;
2.** Gaultier , chevalier de la milice du Temple , et
l'un des officiers de Tordre , mort en Palestine vers
l'an 1 197 ;
3.° Marie le Prévost , mariée à don Carlos di Mar-
tinez, de Navarre.
VII. Raoul LE Prévost de Basserode, chevalier,
vivant à Lille en ii5i , épousa Bonne de Coucy. De ce
mariage vinrent :
i.° Régnier , dont l'article suit ;
2.** Noël, qui épousa en 1 198 , Marguerite de Paty ,
et mourut sans hoirs ;
3.° Jeanne le Prévost , épouse de Maur de Mailly ,
fils de Guillaume de Mailly, et de N.... d'Yves.
VIII. Régnier le Prévost de Basserode, cheva-
lier , vivait à Lille en 121 5. Il fit donation à l'abbaye du
Mont-Saint-Martin, en i23i , de trois héritages situés
au village de Gouy, du consentement de Rictrude de la
Fosse , sa femme , et de ses enfants , qui furent :
I .° ^Bauduin , dont Tarticle suit ;
2.** Raoul , chevalier , mort sans hoirs;
3° Rogier , chevalier , qui épousa Jehenne de Go-
mer , dont il eut Thomas le Prévost , mort sans
enfants de Gertrude de Beauffremez ,son épouse ;
4.° Jacquemart , chevalier , qui épousa N... Baert ,
dont la postérité n'est pas connue ;
LE PREVOST DE BASSERODE. 89
5.° Marie le Prévost , femme d'Etienne de Pa-
lempin.
IX. Bauduin le Prévost de Basserode, chevalier,
vivant à Lille en 1240, épousa Marguerite Magrette. Il
eut de ce mariage :
I .° Henri, dont l'article suit ;
2.° Gilles , chevalier, qui tit une aumône de sept
livres de rente à l'abbaye de Saint- Prosny , con-
jointement avec Jeanne le Prévost, sa sœur , et
Pierre le Loin , son mari ;
3.° Bauduin , qui épousa Marie des Tailleurs ,
dont il eut :
a. Bartholomée , mort sans alliance en i3o5 ;
b. Mahaut , épouse de messire Allard le Pru-
d'homme , chevalier , dont postérité ;
4.° Pierre , chevalier , marié avec Madelon de
Beauffremez , qui le fit père de :
A. Roland, chevalier, dit Jennon , dit Jac-
quotin , roi de l'Epinette à Lille, en i3i5 ,
marié avec Marotte de Warenghien , dont :
a. Pierre, chevalier, qui épousa Mahaut
de Fourlignier , dont vint Josse le Pré-
vost , chevalier , époux de Catherine de
Lannoy , qui fut mère de Jacques le Pré-
vost, chevalier, qui, de Catherine de
Haussy , son épouse, laissa Pierre le
Prévost, chevalier, marié, i.'^àN.. de
la Rivière; 2.° à Catherine du Prez ,
dame de Coisne •
b. Jean , chevalier , qui épousa Margue-
rite de Warenghien , sa cousine , dont
il eut Pierre le Prévost , chevalier ,
marié avec N... de Croy , qui le fit père :
— i.° d'Antoine le Prévost , chevalier,
mort sans alliance à l'armée du comte
de Flandre; — 2.^ de Marie le Prévost ,
femme de Jean le Machon , dit de le
Sauch , rnort sans hoirs ;
B. Jeanne , mariée à Colart Canart ou Canaert ,
seigneur de Trimarez , qui se remaria avec
Marie de Pontrewart ;
t
90 LE PREVOST DE BASSERODE.
5 .° Jeanne le Prévost ^qui épousa Pierre le Loin.
X. Henri le Prévost , chevalier , vivant à Lille , en
1252 et 1290 , e'pousa , i.*' Isabeau de Buguenotte, dont
il eut un fils; 2.° Agnès l'Eschevin, de laquelle il a eu :
I .° Jacquemon , dont Particle suit :
2.° Pierre, chevalier de la milice du Temple , vic-
time , comprise dans le grand procès de cet ordre ,
et brûlé à Paris, l'an i3io;
3.° Bauduin _, mort sans alliance , à Tâge de 19 ans;
4.° Autre Bauduin, chevalier, mort sans avoir été
marié ;
5.° Jean, chevalier, homme d'armes au service du
comte de Flandre, qui s'allia avec Isabelle de Fa-
vereulle , dite d'Houplines. Il mourut assailli par
dix normands , en 1327. Il fut père de Jean le
Prévost, chevalier, roi de l'Epinette, à Lille,
en i33o, mort sans alliance;
6.° Henri , mort sans avoir été marié ;
7.° N.... le Prévost , mariée à Rogier d'Hangowart ;
' 8.° Jeanne le Prévost, épouse de N.... de Beauffremez.
XL Jacquemon , dit Jacquemart le Prévost, chevalier ,
roi de l'Epinette , à Lille , en i3oi ( i ), grand écuyer du
comte de Flandre , épousa Marie de Leïdurne, avec la-
quelle il vivait à Lille, en i320. Il eut de ce mariage:
I.** Jacques , dont l'article suit ;
2.° Mathieu , chevalier, vivant en 1327 ;
3.° Catherine-Jeanne, mariée avec Jehan de Saint-
Venant , seigneur de Limont et d'Armenticres en
partie , avec laquelle il vivait en i362 ;
4.** Marie le Prévost , femme de N.... de Coupignies.
XII. Jacques le Prévost, I" du nom, chevalier,
seigneur de Lomme et de Gopinghem , en Tournaisis ,
(i) Les fêtes de l'Epinette étaient des joutes et tournois qui
avaient lieu sur la place de Lille , et auxquels assistaient tous les
chevaliers d-e la Flandre et des provinces voisines, et même des
chevaliers errants. Celui qui était le tenant pendant trois jours, et
avait vaincu tous les chevaliers, était proclamé' et couronne roi;
on combattait dans ces jeux à pied et à cheval, à la lance et à
l'cpcc : ils furent institues par les ducs de Bourt^ognc.
LE PREVOST DE BASSER^DE. q i
commandant un corps de cavalerie, en r352 , épousa
Isabeau de Wierre ou de Wiers^ dont il eut :
1 .° Rogier, dont l'article suit ;
2.'' Gilles lé Prevostj chevalier, vivant en i386;
3.° Ma'thieu, chevalier, vivant en 1370 et i38i_, tué
à l'armée ;
4.° Jean, mort ecclésiastique ;
5." Marie, dame de Lomme et de Copinghem,
mariée avec messire Jean de Beauflfremez, seigneur
dudit Ueu ;
6.° IsabeaUj mariée avec Jean du Metz^ seigneur de
Croix, éont postérité ;
7.° Catherine le Prévost, femme de Jean de Saint-
Venant.
XIII. Rogier le Prévost, II® du nom, chevalier,
vivant à Lille, en i38o, mourut avant son père, vers
l'an i383. Il avait épousé Marguerite de Poucques, dame
de Thumesnil, qui le rendit père de :
i.° Thomas, dont l'article suit ;
2.° Gilles, chevalier, vivant en 1392 et 1397 ;
3.° Marie, qui épousa t.° Jean Frémaux ; 2.° Henri
le Prud'homme;
4.° Catherine le Prévost, religieuse à Gronin^hen.
XIV. Thomas le Prévost, chevalier, épousa i.° Jeanne
l'Escarlatte; 2.° Mahaut de Warenghien. Il vivait à Lille,
vers l'an 1392, et eut pour enfants,
Du premier lit :
i.° Jacquot, chevalier, marié avec Jacqueline de
Saint-Pierremesnil, dont il n^eut point d^enfants ;
2.° Jacques, dont l'article suit ;
3." Hubert, qui fonde la seconde branche, rapportée
ci-après ;
Du second lit:
4.° Mahaut, mariée, i.° à Gilles du Bosquiel ; 2.° à
Jacques Fourlignier. Elle mourut le 11 juin 1463,
et avait fait bâtir la chapelle de Saint-Vincent, en
l'église, de Saint-Maurice, et y fonda deux messes
à perpétuité ;
5.° Brissette le Prévost, morte sans alliance.
92 LE PREVOST DE BASSERODE.
XV. Jacques le Prévost^ II® du nom, chevalier, sei-
gneur de Flecquières, roi de l'Epi nette, à Lille, en 1408,
épousa, i.° Marie de Tenremonde; 2°. Marie de Clary,
dont il n'eut point d'enfants. Ceux du premier lit furent :
I. Hugues, mort sans alliance ;
^ 2.° Wallerand, chevalier, qui épousa Jeanne d'Ar-,
tricks, dont il eut :
^. Barthelemi, chevalier, mort sans alliance;
B. Louis, chevalier, marié avec Jeanne Lan-
glée, qui le rendit père de :
a. Jacques le Prévost, chevalier, seigneur
de Douxlieux et de Gavre, qui épousa
Jeanne le Monnoyer, dite de Hérimez ; il
en eut Anne-Jeanne le Prévost de Basse-
rode, femme de Jean de Hénin-Liétard,
baron de Cuvilliers, pair du Cambrésis, à
qui elle porta les biens de la branche aînée
de sa famille ;
b. Catherine, épouse de Nicolas de Mont-
morency ;
C Pierre, religieux Observantin;
D. Marie, femme d'Eustache de Hollebecquc,
dont postérité ;
3." Hubert, chevalier, qui épousa Jacqueline Ma-
rissal, dont il n'eut point d'enfants ;
4.° Evrardin, mort sans alliance, à Montpellier;
5.** Jacques, chevalier, roi de TEpinette, à Lille,
en 1434, marié, i.° avec Marguerite de Gomer,
dont il n'eut point d'enfants ; 2.° avec Catherine
Henneron, dont il eut Jacques le Prévost de
Basserode, marié avec Marguerite de Has;
6." Guillaume, dont l'article suit ;
7.° Jean, chevalier, roi de l'Epinette, à Lille, en
1549, marié, i.° avec Sainte de Saint-Venant,
2.° avec Jeanne le Martin. On ne connaît point sa
postérité;
8." Catherine, relii^ieuse à l'abbaye des dames de
l'Abbiette, à Lille ;
9." Marguerite le Prevobi, épouse de Bauduin de
Gomer, seigneur de Schoon-Vcldc. .
LE PREVOST DE BASSERODE. C)3
XVI. Guillaume le Prévost, chevalier^ épousa Jeanne
Delevalle, dont il eut ;
i.° Thomas, chevalier, marié avec Marie de Saint-
Venant;
2.° Nicolas, dont l'article suit ;
3.'' Jean, chevalier, seigneur de Guermanez^ marié
avec Jeanne de la Houssoye, mort sans pos-
térité;
4.° Wallerand, chevalier, marié, i .° avec Jeanne
des Champs; 2." avec Jeanne des Fresnes, dont
il n'eut point d'enfants. Ceux du premier lit
furent :
a. Antoine, mort en bas âge ;
b. Wallerand, qui épousa Philippote de Bou-
tey, qui le fit père de Jacques le Prévost,
marié avec Jeanne Vander-Noot, dont
Adrien le Prévost, chevalier, seigneur de
Drumez, mort sans hoirs;
c. Jacqueline, épouse de Gilles de Vaulx, dont
postérité ;
d. Anastasie, religieuse à Phôpital Comtesse,
à Lille;
e. Isabelle, mariée avec Jean Dommessant,
veuf d'Antoinette de la Porte ;
/. Marguerite, femme de Jean de Camphin;
5." Robert, mort sans alliance ;
6." Philippine le Prévost, morte sans avoir été
mariée.
XVII. Nicolas le Prévost, P' du nom, chevalier,
épousa Jeanne de la Porte, qui, étant restée veuve, se
remaria avec Vavrien de Raisse, écuyer, seigneur du
Plouich. Elle laissa de son premier mariage :
I ." Guillaume, chevalier, qui laissa, de Barbe de
Montfort, son épouse :
a. Jean le Prévost, écuyer, seigneur de la
Cessoye, marié avec Anne Vanlart ;
b. Barbe, femme de Jean de Godschalch ;
2.^* Maximilien, prêtre, trésorier et chanoine de
Saint-Pierre, à, Lille ;
3." Nicolas, dont l'article suit;
q4 LE PREVOST DE BA^SERODE.
4.° Marie-Madeleine, femme de Jean de la Chapelle,
dont postérité ; ' '
5.°. Jeanne, épouse de Jean Deleflye, chevalier,
seigneur d'EnneuIin, dont p^térité;
6.° Antoinette, mariée à Jacques de Hénin, veuf
de Catherine de Gomer; elle vivait en i55i, et
laissa postérité ;
j.'^ Clémence, qui s'allia avec Charles de Morteuf;
Bâtard.
Robert le Prévost, fils naturel de Nicolas.
XVIII. Nicolas le Prévost, II* du nom, chevalier,
épousa Isabelle Alatruye, veuve de Jacques le Machon,
dit de le Sauch. Il en eut :
I ." Maximilien, qui épousa Madelaine Barrât ;
2.** Jacques, dont l'article suit;
3.° Mathieu le Prévost, prêtre.
XIX. Jacques' le Prévost, IIP du nom, chevalier,
épousa Jacqueline Barrot. Il laissa de ce mariage : •
1 ." Adrien, dont l'article suit;
2.° Marguerite le Prévost, femme de Charles Grenu,
seigneur du Fay.
XX. Adrien le Prévost, chevalier seigneur d'Iu-
gheim, des Marez, etc. ; neuviènie éche^in de la ville
de Gand, épousa Joséphine Borluut, dont il eut :
1 .'' Jacques, dont l'article suit ;
2." Philippe, chanoine à Seclin ;
S.** Adrien, sergent-major de la ville de Gand,
mort sans alliance ;
4." Marie, femme de Jean de Borluut ;
5." Jeanne le Prévost, mariée à Claude de Brune,
seigneur de Bouchant, dont postérité.
XXI. Jacques le Prévost, IV* du nom, chevalier,
seigneur d'Ingheim, épousa Françoise de Barch, dont
il eut :
I ." .fosse-Hyacinthe, mort sans alliance ;
2.° Catherine le Prévost;
3.° Marie-Jacqueline le Prévost d'Ingheim, ma-
riée à François de Brune, écuyer, seigneur de
LE PREVOST DE BASSERODE. g5
Bouchaut, son cousin, fils de Claude de Brune,
seigneur du même lieu , et de Jeanne le Prévost
mentionnes plus haut.
SECONDE BRANCHE.
XV. Hubert le Prévost, chevalier, grand-bailli de
Lille , huissier d'armes du Roi et des ducs de Bourgogne,
troisième fils de Thomas le Prévost, et de Jeanne l'Es-
carlatte , sa première femme, épousa Jeanne Hemery,
et mourut le 27 mai 141 6. Il fut inhumé au chœur des
Frères mineurs , à Lille , où se ^voyait son épitaphe,
creusée dans la murajlle. De ce mariage sont issus :
i.*' Gilles , dont l'article suit;
2.° Jennequin , chevalier, homme d'armes, qui fut
tué près de Gand, l'an 1452.
XVL Gilles le Prévost, I" du nom, chevalier,
épousa Jeanne du Visage, avec laquelle il vivait à Lille,
en 1448. Ses enfants furent :
i.° Antoine, chevalier , rhort sans enfants de Cathe-
rine Vrète , son épouse ;
2.° Philippe , dont l'article suit;
3. •* Antoinette le Prévost, dame de Baisniers , ma-
riée à Guillaume de Grandbus , seigneur de Win-
venchœuls.
XVII. Philippe le Prévost, écuyer , seigneur des Ma-
rissons , panetier du'duc Charles de Bourgogne, le i5 fé-
vrier 1464, époque à laquelle il prêta serment pour cet
office, entre les mains de Guillaume Lefond , chevalier,
seigneur de Douray , conseiller, premier maître-d'hôtel
du duc de Bourgogne, épousa, i.° Marie deTruyelles;
2.° Françoise Vazin. Ses enfants furent :
Du premier lit :
I ." Alix , morte sans alliance ;
Du second lit :
2° Gilles 3 dont l'article suit ;
3.° Louis, écuyer , marié avec Marie Bauvins, de
Bruges;
4.° Barbe le Prévost , mariée à Thomas le Machon ,
dit de le Sauch.
çfS LE PRKVOST DE BASSERODE.
XVIII. Gilles LE Prévost, II* du nom, chevalier,
seigneur des Marissons, commandait un corps de troupes
wallones , en i520. Il mourut le ii novembre iSSy,
et fut enterré dans l'église collégiale de Sai nt- Pierre , à
Lille, sous un grand marbre bleu. Il avait épousé Jacque-
line Oysel , qui le rendit père de :
i.° Sébastien , dont l'article suit ;
2.° Jacqueline le Prévost, morte sans alliance.
XIX. Sébastien le Prévost, chevalier, seigneur des
Marissons, mort lé 27 juin i588, et inhumé dans l'église
de Sainte-Catherine , à Lille ; avait épousé, 1°. Marie le
Batteur, 2.** Barbe du Bacq , dont il n'eut point d'enfants.
Ceux du premier lit furent :
1/ Gilles, mort le 20 septembre i588 ;
2.° Sébastien le Prévost, chevalier, seigneur des
Marissons , marié avec Catherine de la Grange ,
fille de Paul de la Grange, président de la chambre
des comptes à Lille. Il en eut :
A. Adrien ,*chevalier , seigneur des Marissons,
marié, le i3 mai i63o, avec Adrienne Grenu,
qui le fit père de :
a. Adrien , chevalier , seigneur des Maris-
sons, qui eut une fille naturelle , nom-
mée Marie- Catherine le Prévost , mariée
en secondes noces, avec Georges le
Grand , procureur du Roi , et greffier
de la bourse commune des pauvres, à
Lille ;
b. Autre Adrien, marié avec Barbe de
Brune ;
c. Marie-Antoinette , morte sans alliance ;
B. Sébastien, mort capucin ;
C. Jean-Baptiste , mort sans alliance ;
D. Pierre, mort en bas âge ;
E. Autre Pierre , chevalier , seigneur de la
Becque, marié avec Marie-Françoise Alatruye,
dont il eut :
a. Pierre-François, chevalier , seigneur de
la Becque ;
b. 'Louis-François, chevalier, seigneur du
Bois ;
LE PREVOST DE BASSERODE. 97
c. Elisabeth - Françoise le Prévost ;
F Barbe , morte sans alliance ;
G. Catherine , mariée avec Guillaume de
Waignon , seigneur de la Marlière ;
3.° Guillaume, mort sans alliance;
4.° Maximilien , mort assassiné;
5.° Adrien, mojire à l'abbaye de Marchiennes;
6.° Jacques, dont l'article suit ;
7." Jeanne, ) ^ „.
Q ^ y,K ' mortes sans alliance.
8.** Marguerite, )
XX. Jacques le Prévost , !!*> du nom , chevalier,
seigneur des Marissons , mort au mois d'août 1602, et
inhumé en la chapelle de Saint-Nicolas de Saint-Etienne ,
à Lille , au pied de l'autel, sous un marbre bleu, avait
épousé Isabeau de Fourmestraux, dont il eut :
I .° Antoine , dont l'article suit ;
2.^ Barbe , mariée avec messire Guillaume Braem,
chevalier ;
3.° Catherine , morte sans alliance .
XXI. Antoine le Prévost, chevalier, seigneur des
Marissons y de Fâches , etc. ; servit le prince cardinal
Ferdinand , lorsque Honnain était assiégé par l'armée
française et hollandaise, en 1621. Il épousa , le 12 juin
de la même année , Michelle Pouille , qui le rendit
père de :
i.° Sébastien le Prévost ;
2.° Ferdinand, dont l'article suit;
3.° Liévin , mort sans alliance ;
4. ° Barbe le Prévost ;
5.° Anne le Prévost , mariée avec François Imbert ,
chevalier , seigneur de Warenghien , dont pos-
térité ;
6.° Autre Barbe , mariée à Adrien Varlop, écuyer,
seigneur de Bihamel;
7.° Françoise, / ^ n-
A „ xyr -^ ' mortes sans alliance.
8.® Marie , j
XXII. Ferdinand le Prévost, chevalier, seigneur
des Marissons , de Fâches , etc. ; épousa Marie-Madelaine
du Retz , dame de la Dimette , ainsi qu'il appert par un
10. 7
g% LE PREVOST DE BASSERONDE.
acte de partage, du 27 février 1707; il eut de ce ma-
riage :
i.° Jean-Ferdinand-Guiilaume , qui suit;
2.° Eusiache- Ignace , marié avec Marie -Anne-
Josèphe Wannepain, qui le rendit père de :
a. Marie-Anne-Elisabeth , mariée avec Lucien
Taviel , dont la postérité subsiste de nos
jours ;
b. Marie - Anne - Alexandrine , femme , par
contrat du 3i octobre 1739, de messire Jo-
seph-Louis de Zennequin , écuyer , seigneur
de Nieppe ;
3.** Liévin, mort à Tâge de quinze ans ;
4.° Robert-Adrien , mort au service d'Espagne ;
3.° Anne-Louise, morte sans alliance;
6.° Catherine -Michelle , épouse d'Antoine Les-
pillet , seigneur de Haubois, dont une fille ;
7.° Marie-Marguerite , morte sans alliance;
8." Elisabeth -Ignace le Prévost.
XXIII. Jean-Ferdinand-puillaume le Prévost de
Basserode , chevalier , seigneur des Marissons , du Haut-
grenier, de la Dimette, etc.; épousa Thérèse Petit-de-
Mezfery , dont il eut:
I ." Sébastien - Ferdinand - Joseph , chevalier , sei-
gneur du Hautgrenier", de la Dimette, etc., dé-
puté de la noblesse de Flandre, mort sans avoir
été marié, le 14 novembre 1782;
2.° Pierre- François - Joseph , chevalier , seigneur
d'Hernienck , marié avec N. le Sage de Bavay ,
dont sont issus :
a. Sébastien-Alexandre-Ferdinand-Joseph , mon
à Lille , sans alliance , le 28 octobre 1781 ;
b. Marie-Josèphe-Séraphine;
c. Elisabeth - Françoise- Alexandrine , mariée ,
I .° en 1 796 , à J ean-François-H ubert Faider ,
de Mons , décédé le 16 janvier 1802; 2.° le
6 janvier 1812 , à messire Desiré-Maximilien
Cambicr , écuyer ;
^. Marie- Marguerite- Josèphe , dame de la
Dimette, épouse, le 25 janvier i8o2> de
messire Xavier Obert , chevalier , seigneur
LE PREVOST DE BASSERODE. gg
de la Mairie, de Grévillers,, de Courtembus,
de la Moussericj chevalier de l'ordre royal
delà Légion d'Honneur;
3.° Jean-Baptiste-Guillaume, dont Tarticle suit;
4.° Louis -François -Alexandre, chevalief, ancien
officier du régiment Dauphin, infanterie, mort
à Tournay, en 1796. Il avait épousé, i.® N. Lié-
geois, 2.° N. d'Herbais du Hontois ;
5.° Marie-Thérèse- Alexandrine, i mortes sans
6.° Marie-Madelaine-Séraphine, t alliance ;
7.** Elisabeth-Françoise-Alexandrine,
8." Catherine-Louise le Prévost, mariée, i.° à
N. le Febvre, écuyer, seigneur de Schoonvelde ;
2.® en 1765, à messire Louis- Valentin-Joseph,
vicomte de Mailly-Mamez, seigneur d'Ebleghem,
colonel au régiment de la Marck, infanterie,
né à Aire, en Artois, le 14 février 1727, ancien
chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-
Louis, mort sans hoirs, à Lille, le 5 juillet 181 5.
XXIV. Jean-Baptiste-Guillaume le Prévost de Bas-
SERODE, chevalier, seigneur de Hautlieu, de Haut-
grenier, ancien capitaine au régiment de Languedoc,
infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, épousa en Canada, vers l'an 1760, dame
Marie-Luce Quessy ou Caissy, veuve de Jean-Baptiste
Sire, capitaine de vaisseau, tué en Acadié, par les An-
glais, en 1758. De ce mariage sont issus:
I.** Henri-François, né le 11 juillet i76i_, mort en
bas âge ;
2.° Charles- François-Marie, dont Tarticle suit;
3.» Henriette, morte en bas âge ;
4.*' Aimée le Prévost, morte à Tonnay Charente,
à l'âge de huit ans.
XXV. Charles-François-Marie le Prévost, chevalie
de Basserode, né le 25 juin 1774, seigneur de Hautgre
nier, de Hautlieu, des Marissons, etc, etc. , ancien
élève du roi Louis XVI, chevalier des ordres de Saint-
Lazare, de la Légion d'Honneur_, et du Phénix de Hohen-
lohe, officier en 1791, a servi dans la compagnie de
MM. les officiers de Vintimille, à l'armée des princes,
en J792, ex-inspecteur des gardes nationales de l'arron-
loo ROBERT.
dissement de Lille, département du Nord, colonel de
la garde nationale de cette ville, en i8 16, breveté à
Gand, en 181 5, a épousé à Lille, le 16" juin 179^,
Marie-Anne-Hyacinthe-Josephe l'Espagnol de Grimbry,
fille de messire Charles- Joseph de l'Espagnol, écuyer,
seigneur de Grimbry, de Cavrines, de Corbeil, etc. ,
conseiller pensionnaire des états de Lille, Douai et Or-
chies, et de dame Marie-Jeanne-Henriette-Josèphe de
Thieffry de Rœux. De ce mariage sont issus :
i.° Catherine-Joséphine-Eulalie, née à Lille, le
19 septembre 1799 ;
2/ Henriette-Philippine-Hyacinthe-Désirée, née à
Lille, le 3 avril 1801 ;
3.° Luce-Vdlentine-Rose, née à Lille, le 14 février
i8o3;
4." Charlotte-Ida le Prévost de Basserode, née à
Lille, le 28 juillet i8o5.
Armes : d'azur, au lion d'or, lampassé et armé de
gueules. Supports : deux griffons. Cimier : le lion de
reçu issant d'un casque de chevalier, entre un vol ban-
neret. Cri : Rhodes, Rhodes.
ROBERT, famille noble et originaire de Lorraine, puis
transplantée en Normandie et en Guienne, représentée
par :
Messire Joseph-César Robert, né à Dieppe, le 6 avril
1742, qui a épousé à Versailles, le 11 février 1782^ Ma-
rie-Françoise de Jouvencel, d'une famille noble de Lyon ;
de ce mariage :
i.° Antoine- Jacques-César, né à Rouen, le 21 mai
1783;
2. ** Adolphe-Gérard-Joseph, né à Rouen, le 29 dé-
cembre 1788 ;
3.° Alphonse-Joseph, né à Rouen, le i'^'" juin 1793 ;
4.° Laurent-François-César, né à Bordeaux, le 29
janvier 1798 ;
5.® Alphonsine- Louise -Marie, née à Rouen, a
épousé M. Pierre-Victor Gaillard, de Rouen ;
6.° Adèle-Françoise-Marguerite, née à Rouen, a épousé
M. Jean-Baptiste-Henry Assailly, de Marseille.
Armes : De gueules, à la couronne d'or.
BAKDON DE SEGONZAC. iqi
BARDON DE SÉGONZAG. La maison de Bardon
de Segonzac, établie depuis plusieurs siècles en Péri-
gord, a toujours tenu dans cette province un rang dis-
tingué par ses services et par ses alliances, et a produit
plusieurs sujets recommandables. Michel de Bardon était
écuyer banneret, et servait sous le maréchal de San-
cerre, en i3y5. — Jean de Bardon servait en qualité
d'écuyer, en i386. — Marc-Gomte de Bardon, était
capitaine d'infanterie en i6i5, et écuyer du Roi en
1624. Ge fut lui qui fit ériger la terre de Segonzac, en
Baronie, en 1623. — François- Louis de Bardon, baron
de Segonzac, son fils, était capitaine de cent lances, au
régiment de Gugnac, en 1675. — Un autre François-
Louis de Bardon, était capitaine au régiment Royal- Vais-
seaux, en 1699. — Un autre du même nom servait dans
l'artillerie. -^ Jean-Louis de Bardon, baron de Segon-
zac, après avoir long-tems servi dans la maison du Roi,
fut élevé au grade de maréchal de camp ; ses deux frères
étaient : l'un major du régiment de Royal-Piémont, et
l'autre, commandant en second des gardes du pavillon,
s'est retiré avec le grade de capitaine de vaisseau du
Roi.
Les principales alliances des seigneurs de Bardon-de-
Ségonzac, et de Çastel, sont avec les maisons d'Abzac,
d'Alloigny, d'Audoins, d'Aydié, de Belcier, de Gar-
bonnières, de Gazela, de Ghasteignier, de Ghabans, de
Gourtin, du Puy, de F'ars, de Fayard, de Fénelon, de
Feydit, de Gontaut, de Jousseaulme, de Lambertie, de
Lestrade de la Gousse, de Malet de la, Jorie, de Mar-
quessac, de Maurige, de Mellet, de Montferrant, de
NouaUis, des Pousses, de la Roche-Aymon, de Roux,
de Sanzillon, de Ségur, de Stapleton, de Vigier, etc.
Les plus anciennes possessions que la maison de Bardon
aiteues en Périgord, sont :
i.° Le repaire de la Salle, situé au bourg de Taniers,
dans la diocèse de Sarlat ; on n'en connaît pas l'origine,
mais on présume qu'il a été apporté vers la fin du XIV®
siècle, par la femme de Michel de Bardon.
2.° Le repaire et fief, de Migofolquier, ou Gastel, si-
I02 BARDON DE SÉGONZAC.
tué dans la paroisse de Lussac, près de Campagne, et
de Saint-Gyprien, relevant à foi et hommage de l'ar-
chevêché de Bordeaux, fut apporté par Géraude Del
Mercat, femme de Guillaume II de Bardon, laquelle en
avait hérité de sa mère.
3.° Pagenal, dans la paroisse de Tayac, paraît venir
de la maison de Foiquier.
4.° Le Cazela, dans la paroisse de Saint-Cyprien, a
été apporté probablement par Anne de Cazela, mariée
en 1564, à comte de Bardon.
5.° La terre de Sêgonzac, érigée depuis en baronie,
est entrée dans la mafson de Bardon en 1572, par le ma-
riage de Madeleine de Vigier, fille et principale héritière
d'Hélie Vigier, écuyer, seigneur de Sêgonzac, avec
Raimond de Bardon.
6." Le fief de Gastaudias, situé dans la paroisse de St.-
Paul-Lizonne, vient de Marguerite Audoins, mariée en
1607, à Raimond de Bardon, de la branche de Castel,
Elle avait hérité de ce fief de Marguerite de Jay, sa mère.
7.° Plazac vient de Jeanne de Lestrade de la Gousse, etc.
11 n'est pas facile de décider si le nom de Bardon est
originairement patronimique, ou s*îl est dû à quelque
terre ou fief, dont l'ancien propriétaire aurait pris le
nom, comme cela se pratiquait assez généralement dans
le commencement des croisades.
La première de ces deux opinions esfla mieux fondée
en probabilités. On connaît à la'vérité deux lieux appelés
Bardon ou Bardou, dont Fun est situé au diocèse de Sar-
lat, et appartient à la maison de Souillac, et l'autre est
près de Moulins, en Bourbonnais ; mais jusqu'à présent
on n'a découvert aucun rapport entre ces lieux et la mai--
son de Bardon. Quoi qu'il en soit de l'origine et de l'éthy-
mologie de ce nom, il est constant qu'il est très-ancien,
et qu'il a été adopté comme prénom par plusieurs fa-
milles, et "à des époques très-reculées.
Les plus anciens titres de la maison de Bardon ayant
été perdus ou égarés, dans les divers déplacements qu'elle
a faits ; d'ailleurs les guerres avec l'Angleterre en ayant
détruit une grande partie, on n'a pas pu établir de fi-
liation suivie pour les premiers degrés. On se bornera donc
à rapporter par ordre chronologique, tous les sujets du
nom de Bardon, qu'on n'a pu découvrir jusqu'à présent.
Bardon fut archevêque de Mayence, depuis l'an 981
BARDON DE SÉGONZAC. io3
jusqu'en io5i. (A cette époque, les surnoms n'étaient
pas encore héréditaires).
Le prénom de Bardon, successivement adopté pendant
plusieurs générations, par les anciens sires de Coignac,
était en quelque sorte devenu patronimique dans cette
maison.
Isambert de Bardon [Bardun], souscrivit une charte,
par laquelle Geofroi, comte d'Anjou, remit à l'abbaye de
Saint-Florent de Saumur, toutes les mauvaises coutumes
qu'il y prenait ; cette charte est datée de l'an 1062, le
jour que le comte d'Anjou prit possession de la ville de
Saumur. {Cartul. de Vabb. de Saint- Florent de Saumur^
page 97)-
Le Cartulaire de l'abbaye d'Uzerche, en Limosin,
contient plusieurs donations faites à cette abbaye, dès les
XP et XII® siècles, par des seigneurs du nom de Bardon.
On en remarque, entr'autres une, datée de Fan 1071,
sous le règne de Philippe I, roi de France, faite par
Pierre de Bardon {Bardos), et par Adémar, son neveu.
[Cartul, de Vabb.d'U:{erche,fol. î6o).
Une autre donation fut faite à cette abbaye, le jour
qu'Etienne de Vitrac y fut enterré, en présence de Hu-
gues de Vitrac, son frère, et de Guillaume de Bardon,
son gendre (c'est-à-dire gendre d'Etienne de Vitrac.)
[Ib.fol. i56).
Adémar de Bardon, agissant du consentement de
Boson, son frère; fit donation à la même abbaye, entre
les mains de Gausbert, qui en était abbé (entre 1097
et 1108] de tout ce qu'il possédait au Mas de la Galmon-
die, qu'il tenait en fief du vicomte de Limoges.
Le même Adémar de Bardon [Bardos), donna au même
monastère d'Uzerche, tout le fief ou baillie, qu'il avait
sur la moitié de la dixme de l'église de Condat, la moitié
de deux borderies et des héritages situés dans la paroisse
de Saint-Julien de la Porcherie. [Ibid.fol. iSg).
Gaucelin de Bardon, et Pierre, son frère, furent té-
moins de la donation de l'église de Celom à Fabbaye
d'Uzerche. (/^./o/. 45).
Avant l'an 1 1 20, Aimar d'Archiac, fit la guerre à
Guillaume de Taillefer, comte d'Angoulême, à cause du
château d'Archiac, auquel il prétendait avoir part, et le
prit sur lui, de vive force, étant assisté d'Aldoin, sei-
gneur de Barbezieux et de Bardon, seigneur de Coignac.
104 BARDON DE SÉGONZAC.
{Nouv, Bible des manuscr. du P. Lab généal, de la maison
delà Chasteigneraie, page 22).
Il est fait mention de Gilles de Bardon dans un rouleau
en parchemin, contenant les recettes et dépenses du do-
maine du Roi, en plusieurs provinces, en 1270. Pro
Emendà Bardon Egidii, etc. {Cab. de M. Fabre, avo-
cat).
L'an 1348^ il fut passé un accord, en vertu d'une
sentence arbitrale, entre Pierre d'Albert, seigneur de
Guissen et ses hommes, d'une part ; et le seigneur Arnaud-
Guilhem d'Agremont (ou d'Aigremontj et ses hommes
des paroisses de Bergory, de Bardos, et autres, d'autre
part. On y trouve parmi ceux du parti du seigneur d'A-
gremont; Peyre-Arnaud de Bardos, Robert d'Agre-
mont, Bernard de Beeveder, etc. [Cab. de M. Fabre,
avocat).
Dans le même titre, et encore parmi les hommes du
parti du seigneur d'Agremont. on remarque Bernard,
seigneur de Bardos_, Bernard de Miremont, Raimond
d'Aguerre, etc.
Guillaume Bardon de Beaunoir fit son testament le mer-
credi après la fête de Saint-Gilles 1849, par lequel il
demanda à être enterré dans l'église de Sainte-Léogane
de la Roche-sur-Yon ; fit plusiers dons aux églises,
entr'autres, celui d'une rente de dix livres, assise en la
chàtellenie de la Garnache. Il y fait mention de Perroche,
sa femme, nomme ses exécuteurs testamentaires, etc.
L'an i352, le pape Clément VI manda à l'évèque de
Saint-Flour d'accorder, s'il le jugeait à propos, la dis-
pense de l'empêchement de parenté qui existait entre
noble homme Durand Ameilh {Amelhii) et Philippe ou
Philippine de Bardon, sa femme, habitant du diocèse de
Clermont, lesquels s'étaient mariés quoiqu'ils fussent
parents au troisième degré, la lettre du pape est datée
de Villeneuve-lez-Avigon, le 3 des calendes d'octobre,
la XI® année de son pontificat (29 septembre i52)
[Archy du Vatican).
Amanieu d'Albret, réformateur de la trêve conclue
entre les rois de France et d'Angleterre, se transporta à
Sainte-Tourette, en Berri, dout s'était emparé Guillem
Bardot, capitaine anglais; il lui enjoignit de le rendre,
avec défense de faire la guerre et de prêter aucun secours
à messire Hutin de Vermeillon, au sire de Sully. Le
BARDON DE SÉGONZAC. I05
Borgne de Priest, bailli de Bourges, fit citer le capitaine
devant le roi d'Angleterre, à Londres, le samedi après
la Saint- André, l'an 1 3 60. [Manuscr . de Colbert, à la
Bibl. du Roi).
Dans la montre de messire Guillaume le Boutillier,
chevalier-bachelier, sénéchal d'Angoumois, deux autres
chevaliers et vingt-sept écuyers de sa compagnie, reçus
à Poitiers le i3 août i386, est nommé parmi les écuyers,
Jean de Bardon {Cab. de M. Fabre^ w. 17).
Dans le rôle de la compagnie de neuf cent soixante-
quatorze hommes d'armes^ commandés par messire Ro-
bert de Floques, chevalier, bailli et capitaine d'Evreux,
commis par noble seigneur monseigneur de Loheac, ma-
réchal de France, en date du 14 juin 1458; sont com-
pris, dans ladite compagnie, Olivier Bardon^ Jean de
Fontenay, Guillaume de Purecourt, etc. [ibid.).
On trouve dans la recherche de la noblesse de Nor-
mandie par Monfaut, en 1463, parmi les nobles de la
sergenterie d^Orbec, Laurent Bardon. [Bibl. du Roij
vol. 8369,^. 14).
Dans un rôle d'une compagnie d'hommes d'armes et
archers, commandés par M. le sénéchal de Toulouse,
Gaston du Lyon, en date du 18 août 1471. Sont com-
pris parmi les archers, Olivier de Bardon, Guillaume
Tessier, Antoine de Lamotte, etc. (Cab. de M. Fabre^
n. ii5).
On trouve dans un manuscrit contenant les quartiers
de noblesse de M. de Cheylus, chevalier, reçu à Malte
en 1540, vers Tan 1480, il y est fait mention de
Marguerite Bardon, son aïeule maternelle, épouse de
Jean d'Ecurre. [ibid., n. 283).
Enfin, dans un rôle d'hommes d'armes et archers,
commmandés par M. Louis d'Ars, en la ville de Parme,
du 2 février i520. Sont nommés, parmi les archers,
Jean Bardon, François Tizon, Charles Mornay, etc.
{ibid., n. 109).
On trouve dans un registre contenant les généalogies
des familles de Moulins, en Bourbonnais, celle de mes-
sieurs de Bardon de Nuage, ou Miage. [Cab. du Saint-
Esprit).
Il y avait aussi des seigneurs de Bardon en Bretagne;
car, suivant les registres des jugements de maintenue dç§
lo6 BARDON DE SÉGONZAC.
nobles de cette province, conservés autrefois au cabinet
des ordres du Roi :
« Mercœur Bardon, seigneur de Malleville, en Tévé-
» ché de Nantes, fut déclaré noble d'extraction en 1668.
)) Il portait pour armes : de gueules, à trois croissants
» d'or.
» Pierre Bardon, demeurant à Rennes, fut débouté
» de noblesse, faute de production, en 1670.
Quoiqu'il soit très-probable que plusieurs des extraits
qu'on vient de lire, sont absolument étrangers à la mai-
son de Bardon de Ségonzac, on a jugé à propos de les
rapporter ici, pour constater l'ancienneté du nom, et
faire sentir la nécessité de se livrer à de plus amples re-
cherches. On a cru devoir faire omission de plusieurs
sujets, dont l'identité des caractères anciens n et m,
rendait le nom équivoque, en laissant des doutes sur
celle de ces deux lettres qui le terminait. Un exemple
suffira pour donner quelque idée de ces nombreux sacri-
fices.
a Lorsque Henri I*''", roi de France, alla, vers Tan
» 1047, au secours de Guillaume d'Arqués, comte de
» Tello, fils du second lit de Richard II, duc de Nor-
» mandie, qui était assiégé dans un fort construit sur la
» montagne d'Arqués; l'armée du Roi était commandée
» par Enguerand, comte de Ponthieu, et par Hugues
» de Bardoul » .
Le père Daniel, qui rapporte- ce fait, ajoute que : « le
» choc fut rude, et les Français, que cette attaque ino-
» pinée avait mis en désordre, lâchèrent le pied; ils
» furent vivement poursuivis, et la défaite fut considé-
» rable. Un de leurs généraux, savoir, Engelram,
» comte d'Abbeville et de Ponthieu, y fut tué, et un
» autre, nommé Hugues Bardou, y demeura prisonnier,
» un grand nombre de soldats, etc. ».
La maison de Bardon paraît avoir formé plusieurs
branches, dès les temps les plus reculés ; mais le manque
de titres n'a pas permis, jusqu'à présent, de marquer la
séparation de ces branches, ni d'en suivre la marche et
les progrès, ni mémo d'en déterminer le nombre. Il pa-
raît cependant, d'après les extraits qu'on vient de rap-
porter, qu'il y en avait d'établies, non-seulement en
Périgord, mais encore en Angoumois, en Limosin, en
Rouergue, en Auvergne, en Bourbonnais, en Tou-
BARDON DE SÉGONZAC. 107
raine, en Normandie, et jusqu'en Bretagne. Mais^
peut-être, au lieu d'être des branches d'une même fa-
mille, issues de même tige, étaient-ce des familles diffé-
rentes^ et qui n'avaient rien de commun entr'elles que le
nom. La connaissance de toutes ces familles exigerait de
longues et pénibles recherches qui seraient probablement
infructueuses , surtout dans les dépôts particuliers, à
raison de l'incendie et de la dispersion des anciens titres,
qui, dans presque toutes les provinces de France, ont
été la proie du vandalisme révolutionnaire. Nous nous
bornerons donc à -rapporter sommairement tout ce que
nous avons pu découvrir sur le petit nombre de branches
que cette maison a fournies depuis son établissement en
Périgord , c'est - à - dire , depuis environ quatre cents
ans.
S'il est difficile de marquer la séparation et le nombre
des premières branches de la maison de Bardon, il ne
l'est pas moins de désigner le lieu et même la province
qui a été son berceau. Nous savor^s qu'elle est venue
s'établir dans le diocèse de Sarlat ; et nous avons de fortes
raisons pour dater cet établissement de la fin du qua-
torzième siècle : mais aucun monument certain ne nous
fait connaître le point d'où elle est partie. Ce qui paraît le
plus probable, est qu'elle est sortie de PAngoumois,
province d'ailleurs limitrophe de Périgord, et que c'est
dans cette province qu'il faut chercher le berceau de cette
famille. A défaut de preuves positives et littérales, nous
réunirons toutes les conjectures et probabilités qui peuvent
donner du poids à cette opinion, qui est aussi fondée sur
la tradition.
I .° Les armes des seigneurs de Bardon de Ségonzac,
n'offrent aucun point de ressemblance avec celles de Bar-»
don, de Normandie, de Bretagne, de Paris, de Viva-
rais, etc., ce qui indique qu'il n'y a pas entr'eux de
communauté d'origine.
2." L'orthographe du nom de Bardon s'est conservée
sans altération, en Angoumois et en Périgord, ce qui
n'a pas eu lieu ailleurs, particulièrement en Normandie
et en Limosin, où on l'a écrit Bardou et Bardoul, Bardos
et Bardot.
3.° Les prénoms de messieurs Bardon du Périgord et
de l'Angoumois , ont beaucoup de rapport entr'eux , et
roulent alternativement sur des Pierre et des Guillaume^
Io8 BARDON DE SÉGONZAC.
suivant l'usage généralement suivi dans ce tems-là, où
le grand-père donnait son nom de baptême à son petit-fils,
en lui servant de parrain.
Nous ajouterons de nouvelles raisons à l'appui de cette
opinion, quand nous traiterons l'article de Michel de
Bardon, que nous regardons comme le premier de cette
maison qui se soit établi en Périgord.
On ne parlera point ici des seigneurs de Bardou^ Bardoul
ou Bardouil, en Normandie, divisés en plusieurs branches,
ou peut-être issus de familles différentes; car outre que
leurs armes diffèrent entr'elles, ils paraissent eux-mêmes
n'avoir jamais eu de rapport avec la maison de Bardon
de Ségonzac.
M. d'Hozier a publié dans le quatrième registre de
l'Armoriai général, la généalogie d'une famille de Bar-
don, qui ne se rattache point aux autres : elle est connue
sous le nom de seigneurs de Grosbois, de Valicieux et
de Belmont, établie' à» Paris et en Vivarais : leur preuve
remonte à l'année «549, à noble Jean Bardon, avocat
au parlement de Paris, puis procureur-général au grand
conseil. Ils portent pour armes : De sable, à un bourdon
a' or, posé en pal, chargé au milieu d'une coquille de 7nême,
et accosté en chef de deux molettes d'éperon, aussi d'or.
La bibliothèque du Roi conserve deux anciens sceaux
des armes de la maison de Bardon; ils *sont en cire rouge,
et ont été apposés à deux quittances originales, données
au trésorier des guerres, par Michel de Bardon, écuyer,
pour ses gages militaires; le sceau de la première, qui
est de l'an iSyô, est presqu'entièrement détruit, on n'y
aperçoit plus qu'une très-petite partie du casque, une
levrette, et quelques légers fragmens de l'inscription ou
légende.
Le sceau apposé à la deuxième quittance, qui est de
l'an i383, a été moins endommagé, puisqu'il lî*en
manque qu'environ le quart; mais la gravure est si gros-
sière et si mauvaise, qu'il est très-difficile de déterminer
avet certitude, les pièces dont l'écu est composé. Voici
ce qu'avec beaucoup de soins, et de peines, on est par-
venu à déchiffrer.
L'empreinte de ce sceau est un écu de forme antique,
et penché à dextre. On y distingue à sénestre deux anne-
lets disposé": en' pal , sur ce flanc, de manière à permettre
d'assurer qu'ils font partie de cinq, rangés en orle, dont
BARD.ON DE SEGONZAC. 109
celui de pointe, et les deux du flanc dextre manquent,
parce que cette partie de l'écu est brisée. Du centre de
î'ecu est issant un lion, (ou suivant quelques-uns, un
chien,) sans que l'écu paraisse en rien^ coupé ou séparé
par aucun trait. Cet écu est timbré, sur l'angle senestre^
d'un casque recouvert de son volet, à longue queue recourbée
vers senestre, le long de laquelle, et dans toute son étendue,
remonte une levrette, ou quelqu'autrej animal semblable,
sans qu'on puisse distinguer si elle servait de support, ou
si elle faisait partie de quelque ornement inhérent au
casque. La légende laisse à peine apercevoir deux lettres.
On voit que ces anciennes armes n'offrent aucun point
de ressemblance avec celles que porte aujourd'hui la
maison de Bardon de Ségonzac^ et qu'elle a conservées
depuis plus de deux cents ans, à quelques légères diffé-
rences près, qui tiennent uniquement à la manière de
blasonner. Voici comment M. d'Hozier les a définitive-
ment réglées dans le premier registre de son Armoriai
général.
D'or, à V aigle de sable, becquée et membrée de gueules,
becquetant un barbeau de sable, posé en fasce, et le tenant
sous ses serres ; à une croisette de gueules, posée au canton
dextre du chef. Casque couronné d'un cercle àtbaron.
La conformité qui se trouve entre ces armes et celles
de l'ancienne maison de Vigier de Ségonzac, dont Rai-
mond de Bardon épousa l'héritière en 1572, autorise à
croire que dans l'origine, elles ont été les mêmes, et
que ce sont celles de Vigier, adoptées par la maison de
Bardon, en vertu de quelque substitution.
Le armes de Vigier-Ségonzac, étaient : d'or, à un
épervier de sable, qui se paît sur une perdrix de même ; l'un
et l'autre becqués et membres de gueules.
La légère différence qu'on remarque entr'elles, pro-
vient sans doute du changement qu'on a jugé à propos
de faire à ces dernières, depuis l'alliance de 1572, pour
les convertir, en quelque manière, en armes parlantes.
Il n'aurait fallu, pour cela, (le fond restant le même,)
que changer l'épervier en aigle, (si toutefois Tignorance
des peintres et des graveurs n'a pas suffi pour opérer cette
conversion, et métamorphoser la perdrix en barbeau;
on sait que bar est le nom d'un poisson de mer appelé
en latin ^(ifr^w^ , ou mulus, et que le même mot bar, en
termes de blason , signifie proprement un barbeau
IIO BARDON DE SÉGONZAC.
{barbus). La croisette ancrée, seule étrangère à cette
similitude, et placée au centre du quartier d'honneur,
peut alors être considérée comme un reste des anciennes
armes de Bardon, ainsi que peut être le barbeau,
puisqu'il est impossible de n'y voir qu'une brisure. On a
quelque sujet de croire que ce fut Marc-Comte de Bar-
don , premier baron de Ségonzac , qui opéra ce chan-
gement , lorsqu'il fit ériger la seigneurie de Ségonzac
en baronnie, l'an 1623.
Qui sait même si ce ne fut pas pour la même raison,
qu'à propos de cette érection, il adopta de préférence
le titre de baron, quoique peu usité à cette époque, dans
cette partie de la France, et que Louis XIII, ainsi que
Louis XIV, conférèrent même très-rarement ? L^espèce
de rapport qu'il offrait avec son nom de famille Bardon,
a pu entrer pour beaucoup dans les motifs de cette pré-
férence.
La généalogie de la maison de Bardon de Ségonzac a
été publiée, pour la première fois en lySS, par les soins
de M. d'Hozier, juge d'armes de France, qui l'a insérée
par extrait, dans le premier registre de l'Armoriai géné-
ral. Regist. I, part, i, pag.^^. Elle a été réimprimée
depuis, en 1770, avec un peu plus d'étendue, par la
Chesnaie des Bois, dans son Dictionnaire de la Noblesse,
in-^^.y tom. I, pag. 720. Elle se trouve aussi dans les ta-
blettes généalogiques, et dans plusieurs autres recueils
du même genre, mais elle a été traitée dans tous ces
ouvrages, d'une manière superficielle et incomplète.
Nous avons déjà énoncé notre opinion sur l'origine
de la maison de Bardon, et nous croyons qu'elle est
sortie de la province d'Angoumois; il est du moins cer-
tain qu'avant le quatorzième siècle, on n'en trouve au-
cune trace en Périgord_, et qu'il n'en est fait mention
ni dans les Cartulaires de Chancelade, et de Cadoin, ni
dans aucun des nombreux Chartriers qui existaient autre-
fois dans la même province, et que nous uvons été à portée
de consulter.
Son premier auteur connu est un seigneur nommé
Bardon, qui est nommé avec Guillaume Paluel et Lan-
dry Ayraud, dans la charte de fondation de l'abbaye
royale de Fontdouce, ordre de Saint-Benoît, diocèse de
Saintes, de l'an nn. Ces seigneurs fournirent le terrain
BARDON DE SÉGONZAC. Ili
OU local sur lequel cette abbaye fut bâtie. [Mabil. Annal.
Bened.)
Nous n'invoquerons pas le témoignage des Gartulaires
de Saint-Cybar d'Angoulême, et de Saint-Amand de
Boisse, dans lesquels il est fait mention du nom de
Bardon, dans les onzième et douzième siècles; et nous
ne re'péterons pas ce que nous avons dit ci-devant d'un
Bardon^ seigneur de Coignac, vers l'an 1120, pour nous
hâter d'arriver à des époques moins éloignées de notre
tems.
Le 3 des nones de novembre i326, Arnaud de la Porte,
clerCj et hier de la Porte^ clerc^ son fils, habitans de
Luganhac, firent vente, à Hélie Gornier ou Garnier,
{Gornerii,) de la Tour-Blanche, de trois setiers de fro-
ment de rente, due entr'autres, par Pierre Bardo, Pierre
Ancho, hier de Broulhac, Guillaume Bardo, et autres,
sur certains héritages, situés à la Tour-Blanche, Ver-
telhac, etc.
Peut-être l'un de ces deux Bardon, dont l'auteur de
cet extrait a omis de rappeler la qualification noble, fut-
il père de Guillaume I de Bardon, qui suit, par lequel
nous allons commencer cette généalogie.
I. Guillaume de Bardon, I" du nom, vivait vers le
milieu de XIV® siècle, et paraît avoir fait sa résidence
ordinaire en Angoumois. On ne connaît pas avec certi-
tude le nom de son père, mais le rapprochement des
tems et des lieux, porte à croire qu'il était fils de Pierre
ou de Guillaume Bardon, nommés dans l'acte de r326,
dont on vient de parler.
Il est peut-être le même qu'un Guillaume de Bardon,
qui fut présent au testament de Guillaume de Bardon-
de-Beanois, daté du mercredi après la fête de Saint-
Gilles, 1349.
L'an 1364, et le vendredi avant la fête de Saint-Bar-
thélemi, il rendit, comme neveu et héritier de messire
Jourdain de Bardon, prêtre, aveu et dénombrement à
Hélie, évêque d'Angoulême, d'un grand nombre d'hé-
ritages et hébergements ou maynemens, situé* en la
paroisse de Preissac {de Praysaco) et ailleurs, relevans
de révêché d'Angoulême. {Inv. du cab. de M. Blondeau-
du-Charnage). On ignore le nom de sa femme, et le tems
de sa mort. On lui donne pour fils :
112 BARDON DE SEÇrQNZAC.
!.•* Michel de Bardon, qui suit;
2.° Jean de Bardon, ecuyer, comparut à la montre de
M. Guillaume le Boutillier, chevalier-bachelier,
sénéchal d'Angoumois, avec deux autres chevaliers
et vingt-sept écuyers de sa compagnie, reçue à
Poitiers le i5 août i386. {Cab. de M. Fabre).
Un acte du 17 mai 1445, conservé dans les ar-
chives du bureau des finances de Montauban, fait
mention d'un Jean Bardo ; mais il est douteux
qu'il soit le même que le précédent.
II. Michel DE Bardon, écuyer, servait déjà en iSyS,
en la compagnie et sous le gouvernement de Louis de
Sancerre, maréchal de France, suivant la montre de lui
et de sept écuyers de sa chambre, reçue à Saint-Julien,
en Limosin, le premier jour de novembre de la même
année iSyS [Original conservé à la bibL du Roi).
Il donna deux quittances, scellées de son sceau, à
Jacques Renart, trésorier des guerres : « La première,
» datée de Niort, en Poitou, le 27 avril l'ijS, est de la
» somme de six vingt quinze ( 1 35 j livres tournois, francs
» d'or pour 20 sols tournois pièce, en prêt sur les gages
» de lui et de huit autres écuyers de sa chambre, des-
» servis et à desservir (est-il dit) es présentes guerres
» du Roy nostre seigneur, es parties de Xaintonge et
» d^Angouléme, en la compagnie et sous le gouvernement
(c de M. Louis de Sancerre, maréchal de France ». (Le
sceau est perdu).
» La deuxième quittance, qui est datée du 21 novem-
» bre 1375, est de la somme de six vingt livres tournois,
» pour ses gages et ceux de sept autres écuyers de sa
» chambre, desservis et à desservir, en ces présentes
» guerres, es parties de Xaintonge, de Périgord et ue
» Limosin, en la compagnie et sous le gouvernement de
» M. Louis de Sancerre, maréchal de France ».
JV. B. Le sceau qui avait été apposé à cette quittance,
est plus qu'à demi emporté, on n'y reconnaît qu'une partie
du mot sigillum et un quadrupède, ressemblant assez à
une levrette, mais on ne peut pas distinguer, si elle faisait
partie de l'écu, ou si elle servait de support.
Il est probable que Michel de Bardon fut le premier
de sa maison qui vint s'établir en Périgord, et qu'il habita
d'abord le repaire de la Salle, situé au bourg de Taniers,
BARDON DE SÉGONZAC. Ii3
qu'il avait eu par mariage ou par acquisition, et qu'il
transmit à ses descendants. Ce qui peut servir d'appui à
cette opinion, est i.° qu'avant l'an 1400, on ne trouve
aucune trace de séjour de la maison de Bardon, en Pé-
rigord, et qu'on n'a connaissance d'aucun titre ancien de
cette province, qui en fasse mention ; 2.° il est certain
que le fief de la Salle appartenait à Guillaume II de
Bardon, puisqu'il en prend le nom dans quelques actes ;
ce qu'il n'aurait pas fait, si ce fief ne lui était pas venu
de la succession de son père ; 3° le repaire de la Salle re-
levait à foi et hommage du seigneur de Beynac ; s'il avait
appartenu à la maison de Bardon, antérieurement à Mi-
chel de Bardon, il en serait certainement fait mention
dans les registres des hommages de Beynac, qui remontent
à l'an i3oo. Ce silence indique assez que Michel est le
premier qui l'a possédé et transmis à ses descendants.
Nous trouvons encore une quittance" originale, datée
du II septembre i383, qui nous apprend que Michel de
Bardon était alors écuyer banneret. L'importance de cette
pièce nous a engagé 3 la donner au long et à en conserver
même Tancienne orthographe.
« Sachent tuit, que je Michiel Bardon, escuier, con-
» fesse avoir eu, et receu de Guille d'Enfernet, trésorier
» des guerres du Roy nostre Sire, la somme de cent
» quatre vins dix L. T. le franc d'or pour xx s. en prest,
» sur les gaiges de tnoy, ij chlrs, et de xxxiij autres
» escuyers de ma compagnie desservis et à desservir en
» la compagnie et sous le gouvernement du Roy notre-
» Sire, p:;ur le service en ceste chevauchie, où il est
» de pnt. sur les champs, ou païs de Flandres, contre
» les Engloiz de la some de ciiijxx-x 1. dessus dite, je
» me tiens pour t>ien payé. Donné soubz mon scel, le
» xj* jour de septembre, l'an mil ccciiijxx et iij «.
{Orig. au cab. du S. Esprit, vol. 10 des sceaux, fol. 5 7 5).
A^. B. La description du sceau qui est presque entier,
a été insérée à la page 108 de ce mémoire.
Femme N...., dont on ignore le nom; mais on suppose
avec assez de vraisemblance, qu'elle était fille unique du
seigneur de la Salle, dans la paroisse de Taniers. On lui
donne pour enfants, sans qu^on puisse jusqu'à présent en
fournir la preuve directe et littérale :
i.° Guillaume II de Bardon, qui suit, et depuis
10. 8
114 BARDON DE.SÉGONZAC.
lequel la filiation est suivie et prouvée littéra-
lement ;
2.<* Gerald ou Geraud de Bardon (Bardo), fut
témoin, avec * Bertrand d'Artense et Pierre Four-
nier, d'un acte du lo octobre 1426, par lequel
Guillaume de Veyras de Montignac, céda au cou-
vent des cordeliers de cette ville, tout le droit
qu'il avait sur le mas de la Folhose, pour la somme
de 40 sols, que le même de Veyras devait à noble
homme Golfier Hélie, seigneur de Vilhac. {Arch.
du couvent des cordeliers de Montignac).
III. Guillaume Bardon, II* du nom, seigneur des
Repaires de Migofolquier, dans la paroisse de Lussac et
de la Salle, dans celle de Taniers, au diocèse de Sarlat,
est connu par les titres, depuis Tan 1450 jusqu'en 1464.
Le long et malheureux règne de Charles VI, sans cesse
agité par des troubles et des guerres civiles et étrangères,
est regardé comme une des époques des plus désastreuses
de notre histoire, et c'est cette époque, qui, à raison
de l'extrême rareté des titres de famille, offre moins de
ressources pour étal^lir des degrés de filiation. Cette pé-
nurie se fait sentir principalement dans la province de
Guienne, qui, durant un grand nombre d'années, fut
le théâtre de la guerre entre la France et l'Angleterre ;
c'est pour cela que nous sommes privés de la connais-
sance des premiers faits qui concernent Guillaume de
Bardon, et que, jusqu'à présent, nous n'avons pu re-
couvrer aucun acte qui le rattache à Michel de Bardon,
qui fut probablement son père.
Le premier acte qui fasse mention de lui, est le contrat
de mariage de Pierre de Bardon, son fils, daté du 9 mars
1450. Guillaume de Bardon y intervient avec Geraude del
Mercat, sa femme, et y prend la qualité de noble homme,
il fait, par cet acte, donation à son fils, de l'hôtel du
Repaire, situé dans la paroisse de Lussac, qui est sans
doute le même qu'on a nommé depuis Migofolquier.
Le 2 février 1457 (v. s.), il consentit, tant en son
nom, qu'en celui de Geraude del Mercat, sa femme,
et Pierre de Bardon, son fils, à une reconnaissance
féodale, faite par Guillaume, Hugues et Antoine Pages,
frères germains, habitant de la paroisse de Lussac, en
BARDON DE SÉGONZAC. Il5
faveur de Simon de Viens (ou de Vins), marchand de
Montignac. [Arch. du chdtenu de Fages).
Le 10 août 1459, Geraude Del Mercat, énoncée fille
de Guillaume Del Mercat, et de Marie Folquier, rendit
hommage à Tarchevêque de Bordeaux, pour un re-
paire situé dans la paroisse de Lussac, lequel avait ap-
partenu à feu Raimond Folquier, sous le devoir d^une
paire de gants blancs. (^rc/z. de Varchev. de Bordx., régis,
de Philiparie, notaire, fol 36).
On ignore l'époque précise de la mort de Guillaume
de Bardon. Il paraît, par un acte de Tan 1478, qu'il vi-
vait encore en 1464, ainsi que sa femme, puisqu'on y
rappelle la vente qu'ils tirent, le 3 mai de cette année, à
Simon, ou Simonet de Viens, d'une rente assise dans
la paroisse de Lussac. [Arch. de M. le comte de Clermont-
Touche-Bœuf) .
Il est rappelé seul dans un acte du 25 novembre 148 1,
par lequel François de Bardon, seigneur de Migofolquier,
son fils, demande au seigneur de Beynac, l'investiture d'une
maison appelée la Salle, située au-dessous de Taniers,
« qui lui appartenait, dit-il, à raison de la succession de
Guillaume de Bardon, son père. [Arch. du château de
Beynac).
Enfin, il est rappelé avec la dénomination de Guillaume
de Salles {de Salas), et avec Geraude Del Mercat, ap-
pelée ici Gyrone Del Merchat, sa femme, dans un acte
du 2 juin 1484. (Arch. de la famille de Fars).
Femme : Geralde, ou G^eraude Del Mercat, nommée
aussi Gyrone Deu Merchat, ou Del Mercat, fille de Guil-
laume Del Mercat, et de Marie Folquier. Cette dernière
était fille et héritière universelle de Hugues Folquier,
habitant du repaire de Folquier, situé dans la paroisse de
Lussac.
C'est Marie de Folquier qui a porté dans la maison
de Guillaume Del Mercat, son mari, le repaire de Mi-
gofolquier, qui devrait, ce me semble, être plutôt 2i^-
pclé dQ Nugo Folquier ou Den Vgo Folquier, c'est-à-dire
le repaire de Hugues Folquier, qui en fut le fondateur,
ou le premier propriétaire, et dont Marie Folquier fut
héritière. Le sobriquet de Viragogue lui est donné par le
peuple des environs, mais on ne le trouve employé dans
aucun titre.
La maison de Folquier, en Périgord, éteinte depuis
ii6 BARDON DE SÉGONZAC.
long-tems, était noble et ancienne : Hélie, Vrdimal et
Vital Folquier, sont compris au nombre des seigneurs qui
firent hommage à Arnaud, archevêque de Bordeaux en
i3o7;Helie Folquier, nommé dans des actes de i322 et
i323, possédait des biens dans la paroisse de Tayac, et
est qualifié damoiseau et co-seigneur de Campagne: un
acte de 1 328 le dit damoiseau de la paroisse de Lussac.
Hugues Folquier, fils d'un autre Hugues, demeu-
rant près de l'église de Lussac, fit hommage à Hélie, ar-
chevêque de Bordeaux, en i365. Il est encore fait mention
de lui dans un autre acte de 1373.
On lit ce qui suit dans un vieux terrier conservé autre-
fois dans les archives du château de Campagne ; il est
sans date, mais d'une écriture de 1420 à 1430.
y> Guilhautne Folquier de la Dicha Proffia (de Cam-
pagne) X den de Rendu.
» Johanne Folquier de la Dicha Profita, V den, etc.
de Renda ».
Les archives du bureau des finances de Montauban,
nous font connaître une famille du nom de Folquier, qui
avait formé des établissements dans la province de
Rouergue, dès le commencement du XI V° siècle; mais
rien ne prouve qu^elle ait eu la même origine que celle
de Folquier, en Périgord.
Le repaire de Migofolquier a reçu plusieurs dénomina-
tions; il est appelé le repaire de défunt Raimond Folquier,
dans un titre de l'an 1459, et le repaire de Folquier, dans
un autre titre de 1479. Quelquefois il est nommé simple-
ment le repaire. Enfin le nom de Migofolquier a prévalu,
et se trouve employé concurremment avec Nugofolquier.
Il semble que ce dernier devrait être préféré, si l'usage
n'y était pas contraire ; car il est probable, comme on l'a
dit, qu'il doit son origine à un de ses anciens propriétaires
nommé Hugues Folquier, qui, peut-être, fit bâtir le
château,, et lui donna son nom.
Du mariage de Guillaume de Bardon et de Geraude
Del Mercat, sont proveiius les enfants qui suivent :
I ." Pierre de Bardon, qui suit ;
2.° Jean de Bardon, appelé aussi Folquier, de même
que ses frères cadets, du nom de Marie Folquier,
leur aïeule maternelle, est connu par deux actes,
dont le i"est un arrentement, fait le 18 mai 1464,
par lui, et François et Jacques de Bardon, ^ ses
BARDON DE SÉGONZAC. ny
frères, en faveur de Pierre de Pechedgut_, d'un
eyrial, situe dans le Bourg de Lussac. Il est nommé
dans cet acte Jean Bardon, autrement Folquier,
(Folcherii) habitant du château de Migofolquier,
paroisse de Lussac. ;
Le second est une afferme du Mas de Roque-,
morel, faite le 24 janvier 1465 (v. st.), par lui et
ses frères, à Jean Tardiou.
Ce sont les deux seuls actes qui le concernent, dont
on ait connaissance jusqu'à présent. On ignore s'il
a été marié.
3.** François de Bardon, dit Folquier, paraît avoir eu
en partage, dans la succession de son père, la mai-
son ou repaire de la Salle, situé dans la paroisse de
'Taniers, et la Fazion, ou Mas du Bosquet, qui
relevaient à foi et hommage du seigneur de Beynac.
Il est nommé dans l'arrentement du 18 mai
1464, et dans l'acte d'affermé du 25 janvier 1465
(v. st.) qu'on vient de citer. Son nom se trouve
aussi dans une vente faite le 27 avril 1473, par
Jacques de Bardon, son frère, à Jean Tardiou ; et
dans un arrentement fait le 6 mars 1478, par le
même Jacques de Bardon, en faveur de Jean de
Mayrinhac, habitant de Tayac.
Le 25 février 1479 (v. st.l , il reçut, conjoin-
tement avec Jacques, , son frère, une reconnais-
sance féodale de Jean Mercier, et de Jean Laba-
tut, habitants du lieu de Tayac, pour un maine-
ment appelé le Chaylo, et une pièce de terre,
assise au territoire de Rocamilh, le tout situé dans
la même paroisse de Tayac. François et Jean de
Bardon, sont qualifiés ddinscQidiClt nobles seigneurs
et habitants du repaire de M i gof ol qui er,CQ qui sem-
blerait indiquer qu'ils possédaient en commun, ou
par indivis, le repaire et fief de Migofolquier.
Le 3 mars 1479, il fit un compromis avec An-
toine Pages.
N. B. Il résulte de cet acte que François de Bar-
don, qui y est qualifié co-seigneur du repaire de
Migofolquier, avait arrenté le lieu de Lussac, au-
dit Pages, qui voulait s'emparer du lieu de la Mé-
rolie.
Le 6 mars 1479 (v. st.), il arrenta aussi avec
Il8 BARDON DE SEGONZAC.
Jacques, son frère, à Guillaume Tardiou et
autres, un village vulgairement appelé la Fora-
dière, situé dans la paroisse de Campagne.
Enfin, le 25 novembre 1481, il déclara devant
Bertrand de Beynac, seigneur de Beynac et de
Comarquej qu'il possédait, en vertu delà succession
de défunt Guillaume de Bardon san père, cer-
taines maisons appelées de la Salle, situées au-des-
sous du lieu de Taniers et la Fazion, ou Mas
Del Bousquet, dont il lui demande l'investiture,
à la charge d'en acquitter les droits et devoirs.
On ignore s'il a laissé de postérité ;
4.° Jacques de Bardorî appelé autrement Folquier, est
regardé comme l'auteur d'une branche établie en
Limosin, qui s'est divisée en plusieurs rarneaux.
Elle sera rapportée ci-après.
5.° Petronille de Bardon, se maria avant Tan 1454,
avec noble homme Pierre de Fars, seigneur du
noble hospice, ou repaire de Fosselandric, pa-
roisse de GoulaureSj Jurisdiction d'Exideuil, hls
de noble Pierre de Fars et de Marie Pelegrin ; elle
vivait encore en 1483, suivant le testament de son
mari, daté .du 8 janvier de la même année 1483,
(V. st.)
6.^ Jeanne de Bardon^ surnommée de Salle [de
Salas), épousa noble personne Thomas des Posses
ou des Pousses {de Passas) suivant un accord passé le
2 juillet 1484, entre elle et son mari, d'une part;
et nobles Bernard et Adémar des Posses (des
Pousses), enfants du même Thomas des Posses
et de Marie de Fars, sa première femme; de
l'autre, au sujet du repaire de Saint-Avit, situé
dans la paroisse de Thiviers ; elle vivait encore le
5 avril i486, suivant un acte par lequel Adé-
mar des Pousses se rendit appelant d^une sentence
rendue par le juge de Thiviers.
IV. Pierre de Bardon, tils aîné de Guillaume de Bar-
don et de Geraude Del Mercat, mourut probablement
avant son père, ou ne lui survécut que très-peu de tems,
puisqu'il n'est plus fait mention de lui dans les actes pos-
térieurs à son mariage, qui est de l'an 1450. Il est rap-
pelle comme défunt , dans une quittance dotale du
BARDON DE SÉGONZAC. ng
i" mai 1489, et dans le contrat de mariage de Jean,
son fils, du 5 mai 1489.
Femme : Guillemete ou Guilherme de Fars, fille de
noble homme Pierre de Fars, seigneur du noble hospice
ou repaire de Fosselandric, dans la paroisse de Coulaures,
et de Marie Pelegrin, cette dernière, héritière universelle
d'Aimeric Pelegrin, seigneur de la Pelegrinie^ dans la
paroisse de Saint- Priest, de Fougère^ mariée par con-
trat du 7 mars 1450 (v. st.), Pierre de Bardon est qua-
lifié dans cet acte, noble homme, et y est assisté de ses
père et mère.
11 se fit ainsi une double alliance, entre les maisons de
Bardon et de Fars : Pierre de Bardon épousa Guillemete
de FarSj sœur de Pierre Fars^ lequel se maria ave;
Petronille de Bardon, sœur de Pierre; on ne lui conniii
que deux enfants^ qui sont :
i.^ Jean de Bardon^ qui suit;
2.0 Pierre de Bardon est nommé dans plusieurs
actes, et presque toujours avec ses frères et ses
oncles: ces actes sont une vente du 27 avril 1478 ;
un arrentement du 6 mai 1478; un hommage du
5 mai 1489; une reconnaissance du t3 avril 1490;
un arrentement du 5 avril 1493. Il transigea, le
29 avril i5io, avec Jean, son frère, sur un pro-
cès qu'ils avaient entr'eux, au sujet du partage de
leurs biens. Le dernier acte qui fasse mention de
lui, est le testament de Jacques, son oncle^ du
i3 octobre iS ly.
On ignore s'il a été marié.
V. Jean de Bardon, écuyer, seigneur de Castel, ou
Migofolquier, paroisse de Lussac, au diocèse de Sarlat,
parait avoir perdu son père de bonne heure, et avoir été
mis sous la tutelle de Jacques de Bardon, son oncle. A
l'exemple de celui-ci et des autres membres de sa fa-
mille, il prit d'abord le nom de Folquier, qu'il quitta
bientôt après, pour ne prendre dorénavant que celui de
Bardon. Le premier acte qui fasse mention de lui, et
qui lui donne le nom de Folquier, est une vente faite le
27 avril 1473, par Jacques et François de Bardon, ses
oncles, et par Pierre, son frère, à Jean Tardiou, habi-
tant du Mas ou village de Farina, paroisse de Campagne,
d'un bois situé à la Ropie, paroisse de Tayac.
Le 6 mai 1478, il fit conjointement avec ses oncles et-
I20 BARDON DE SÉGONZAC. ^
son frère appelé, comme lui Folquier, un arrentement
en faveur de Jean de Mayrinhac, habitant de Tayac,
d^une pièce de terre ou bois, située dans la paroisse de
Tayac, entre le ténement de Pagenal, et le bois de la Ropie.
Le 14 avril 1489, il vendit conjointement avec noble
Jacques de Bardon, son oncle, habitants l'un et l'autre du
repaire noble de Migofolquier,^à noble et puissant homme
François de Beynac, seigneur de la Roque-des-Peagers,
et de Tayac, 2 quartons de froment, 3 de seigle, 2 d'a-
voine, 1 1 sols et 2 poules de rente, sur le Mas de la
Servantie, paroisse de Tayac.
Le i" mai 1489, Marguerite de Marquessac, qui lui
était destinée en mariage, donna quittance portant re-
nonciation à plus amples droits, en faveur de noble Jean jl
de Marquessac, son père. Dans cet acte, Jean de Bardon ^
est qualifié « nohle Jean Bardon^ fils légitime de noble
Pierre Bardon, habitant du noble repaire de Migofol-
quier, paroisse de Tayac ».
Le 5 m.ai 1489, il rendit hommage conjointement avec no-
ble Jacques de Bardon, son oncle, et Pierre de Bardon son
frère, habitants du noble repaire de Migofolquier, paroisse
de Lussac, châtellenie de Bigaroque, à noble et puissant
homme Jean-Bertrand de Beynac, à raison de plusieurs
maisons, prés, terres, villages, bois, maines, bories,
cens et rentes, situés dans la châtellenie de Comarque,
provenant de la succession de feus nobles Pons de Giversac
et Marie Folquier.
Le i3 avril 1490, il reçut avec Pierre de Bardon, son
frère, pour une moitié, et Jacques de Bardon, leur oncle,
pour l'autre moitié, une reconnaissance de Gérald Bor-
gonh, habitant du mainement de la Rogayrie, paroisse de
Tayac, à raison de deux Cartonnées de terre, et d'un
journal et demi de pré, ou environ, contigus, situés
dans la même paroisse de Tayac et au lieu appelé à la Fon-
Bolhmaga.
Le 8 février 1490 (v. st.), il fit un arrentement con-
jointement avec Jacques de Bardon, son oncle, en fa-
veur de Jean Tardiou, et autres, d'une pièce de terre,
et pré, situés dans la paroisse de Tayac, dans la rivière
[ou -plaine) de Brassac.
Le 16 septembre 149 1, il transigea de concert avec
Jacques de Bardon, son oncle, avec le seigneur de Bey-
nac. Par cet acte, dans lequel il est nommé Jean Barda
\
BARDON DE SÉGONZAC. 121
autrement Folquier, Fonde et le neveu reconnaissent cer-
taines rentes qu'ils possédaient au lieu du Castanet.
Le 5 avril 1493, agissant conjointement avec Jacques
de Bardon, son oncle, et au nom de Pierre de Bardon,
son frère, absent, il arrenta à Guillaume Tardiou, ha-
bitant du mainement de la Vernhole, paroisse de Cam-
pagne, une pièce de terre et désert, situés dans la pa-
roisse de Lussac, et aux appartenances du repaire de Mi-
gofolquier.
Le i®"^ juin 1493, il reçut conjointement avec Jean de
Marquessac, son beau-père, une procuration de noble
Marguerite de Marquessac, sa femme, pour recevoir de
noble Pons d'Hebrard, seigneur de Canhac, en Querci,
la somme de 160 livres,, à elle due pour cause mention-
née en la transaction passée entr'eux, le 11 mars i486,
àtYSiUi Martin, notaire à Gourdon.
Le 16 janvier 1494 (v. st.), le même, uni à noble
Jacques de Bardon, son oncle, obtint de noble et puis-
sant seigneur François de Beynac, seigneur de la Roque,
une prolongation de pacte de rachat, pour six ans, de
certaines rentes, qu'ils avaient vendues à ce dernier,
lesquelles étaient assises sur les villages de la Vernhole,
paroisse de Campagne, de Dauranse, la Pique, la Ser-
ventie, la Combe, etc., paroisse de Tayac.
Le 29 août i5io, il transigea avec noble Pierre de
Bardon, son frère, sur un procès qu'ils avaient entr'eux,
pour lequel ils avaient compromis sur noble Jacques de
Bardon, leur oncle, et sur Guillaume et Jean Tardiou,
qui avaient prononcé une sentence arbitrale, etc. Il pa-
raît par cet acte, que les parties avaient fait le partage de
leurs biens, qui étaient situe's dans les paroisses de Lus-
sac, Campagne et Tayac.
L'an i5ii, et le..., il obtint conjointement avec
Jacques de Bardon, son oncle, la prolongation d'un
terme de vente à pacte de rachat, de certaines rentes as-
sises dans la paroisse de Tayac, qu'ils avaient consentie
en i5o2, au profit de François de Beynac, seigneur de
La Roque-des-Peagers, et de Tayac.
L'an i5i6, il consentit avec Jacques et François de
Bardon, à une reconnaissance faite en faveur de noble
et puissant homme François de Beynac, par Antoine
Yssartier, pour raison d'un pré situé à Las Rauzières,
paroisse de Tayac.
122 BARDON DE SÉGONZAC.
Le 12 juillet iSiy^ il est fait mention de lui dans un
acte de vente, faite par nobles Jacques et François de
Bardon, père et fils, en faveur d'Olivier Philippe, ha-
bitant de la paroisse de Taniers.
Le i" janvier i5i8 (v. st), il assista aux articles du
mariage d'Aimar de Bardon, son fils, avec Borguine de
Fénelon, et le 8 avril iSig, au contrat de mariage de
Guillemete, sa fille, avec Etienne d'Artensec.
Enfin, le 22 novembre i5i9, il est fait mention de
lui dans une transaction passée entre noble Aimar de
Bardon, son fils, et Annet Geneste de Saint-Cyprien.
On ignore l'anne'e de sa mort; cependant il paraît
qu'il vivait encore en 1524, suivant un acte daté du
i" avril de cette année, portant que François de Bardon
(fils de Jacques) et Jeanne de Marquessac, accusèrent
un pré, situé dans le voisinage du repaire de Migofolquier,
joignant le pré de noble Jean de Bardon.
Femme: Marguerite de Marquessac, ou Marqueyssac,
du lieu de Beynac, mariée par contrat du 5 mai 1489;
elle était fille de noble Jean de Marquessac, qui lui consti-
tua en dot 200 livres, et de Jeanne de Solmignac.
Elle avait déjà donné quittance à son père, et fait re-
nonciation à plus amples droits, par acte du i" mai
1489. Elle donna procuration à son mari, le i" juin
1493, et elle est rappelée dans les articles de mariage
d'Aimar de Bardon, son fils, du i" janvier i5i8(v. st.);
il paraît qu'elle ne vivait plus alors. Ses enfants sont:
i.° Aimar ou Adémar de Bardon, qui suit;
2.'' Guillemete, nommée aussi Guilherme ou Guil-
hone de Bardon,^ fut mariée, par contrat du 8
avril i5i9, avec Etienne d'Artensec [d'Artenset),
fils de François, habitant de la Faurie, paroisse
de Mortemar. Jean de Bardon, son père, lui cons-
titua en dot a 75 livres, trois robes de drap de
» couleur, bonnes et compétentes, et un lit éga-
» lement bon et compétent, au dire de deux
» hommes probes » (acte reçu par Mirilhoni, no-
taire);
3." Guillemete, nommée aussi Guillerme ou Guil-
lelme de Bardon, mariée à Bertrand de Malar-
tigue, laquelle donna quittance, conjointement
avec son mari, le dernier novembre i534, à
BARDON DE SEGONZAC. I23
noble Aimar de Bardon, de la somme de 25 livres,
faisant partie de la dot à elle constitue'e] par feu
Jean de Bardon^ son père, et ledit Aimar, son
frère.
N. B. Il est incertain, si c'est la même que la pré-
cédente, qui aurait pu avoir e'té mariée deux fois,
ou si elle en était la sœur cadette, portant le même
nom de baptême.
VI. Aimar ou Adémar de Bardon, ëcuyer, seigneur
de Castel, autrement du repaire de Migofolquier ou Nu-
gofolquier, paroisse de Lussac, de Pagenal, paroisse de
Tayac, etc. , succéda à noble Jean de Bardon, son père.
Le 22 novembre i5i9, il passa avec Annet Geneste,
habitant de Saint-Cyprien, une transaction, de laquelle
il re'sulte qu'il avait maltraité ledit Geneste et sa servante,
et Léonard et Marie Tardiou : les parties en vinrent à un
accommodement, et traitèrent par la me'diation de
leurs amis, nomme'ment de noble homme François de
Fages, capitaine de Bigaroque, pour l'archevêque de
Bordeaux. Aimar de Bardon procéda sous l'autorité de
noble Jean de Bardon, son père. Cet acte fut passé au
lieu de la Capelle Saint-Laurent.
Le 8 avril i5i9 (v. st.), il assista au contrat de ma-
riage de Guillemete de Bardon, sa sœur, avec Etienne
d'Artensec.
Le 4 mars i528 (v. st.], il acquit de noble Jeanne
de Marquessac (de Marcaissac), et de noble François de
Bardon, son mari, différents droits, entr'autres, partie
du noble repaire de Migofolquier. Cet acte fut passé au
lieu des Aysies, paroisse de Tayac, devant La Sudria,
notaire.
L i6 janvier i533 (v. st.), il vendit à noble homme
Bertrand de la Barde, écuyer, seigneur de Monsec, ca-
pitaine du château de Monclar, pour le seigneur d'Estis-
sac, une terre située dans la paroisse de Lussac, pour le
prix de 3o livres tournois. Cet acte dans lequel il est qua-
lifié « noble homme Aymar Bardon, seigneur de Castel de
» Migofolquier, habitant de la paroisse de Lussac », fut
passé devant Tiremont, notaire, en présence de noble
François de Gampnhac, écuyer, seigneur de Marzac et
de l'Herm, et de Bernard de Marquessac (de Marqueys-
sac), habitant du lieu de Beynac.
124 BARDt)N DE SÉGONZAG.
Le dernier novembre t534, Bertrand Malartigue et
Guillemette de Bardon, sa femme^ lui donnèrent quit-
tance de la somme de vingt-cinq livres, pour la dot
constituée à la même Guillemette, par défunt Jean de
Bardon, son père, et par ledit Aymar de Bardon, son
frèrç.
L'an i534 et le..., il fut passé un compromis entre
lui, d'une part, et M° Jean Vivien, notaire, et noble
Jeanne de Marquessac, conjoints, d'autre part, sur
divers procès qu'ils avaient entr'eux devant le juge de
Saint-Cyprien et du Bugue (sans en expliquer les motifs,
ni la cause).
Le 26 mars i534 (v. st.), il reçut quittance de
M. Yves Boteil, bourgeois, de la somme dé trois cent
cinquante livres portée en une quittance du même Bo-
teil, et de noble Jacquette Maurige, donnée à noble
Guillaume de la Roumegière, chevalier, seigneur de la
Roumegière ; cette somme provenant de la dot de ladite
Jacquette Maurige.
Le 16 septembre i535, il vendit à Mariote de Senmon,
tous les droits qu'il pouvait avoir sur le village de la
Roumegière, pour la somme de dix-sept livres tournois.
Cet acte, qui fut passé au lieu des Aysies, paroisse de
Tayac, fait mention d'une obligation consentie en faveur
du même Aimar de Bardon, retenue par Jean Valland,
notaire de Saint-Cyprien.
' Les 23 aviil i535, il passa un accord avec noble demoi-
selle Jeanne de Marquessac {de Marcayssac), veuve de
noble François de Bardon, et alors femme de maître
Jean Vivien, procureur d'office de Tarchevêque de Bor-
deaux. Il est énoncé dans cet acte, qu'elle était fille de
feu noble Poncet de Marquessac, seigneur de Saint-Pan-
thaly, qui lui avait constitué une dot de cinq cents
livres tournois. On y rapporte aussi les confrontations du
repaire de Migofolquier, qui sont, d'un côté, les appar-
nances du village de François Bretonesque, les appar-
tenances du village de la Guilhalmie, les appartenances
du village de la Teulède, les appartenances del Trelh,
et le ruisseau, appelé de Barssac, etc. Cet acte fut
passé à Samt-Cyprien, devant Baure, notaire.
Le 2 5 janvier i535 (v. st.), il vendit à Pierre et
Marie Borgonh, un bois et une terre Estionadit:(, conti-
BARDON DE SÉGONZAC. 125
gus, situes au mas de la Pique, paroisse de Tayac, et
une terre au mas de la Rogeyrie, etc.
Le 1 1 juillet î536, il vendit conjointement avec demoi-
selle comtesse de Maurige, sa femme, à Hélie_, François,
Jean et Géraud Huguetz, une pièce de terre contenant
vingt-cinq cartonnées_, située dans la paroisse de Tayac,
au village de la Pique {de la Piqua) et de la Rogeyrie et
au lieu appelé l'Estang.
Le i6 janvier iSSy (v. st.), il assista au contrat de
mariage de noble Geoffroi de Bardon, son fils, avec
Marguerite de Charbonnières.
Le 12 [allas le i6) juillet i539,il rendit hommage à
l'archevêque de Bordeaux, M. de Grammont, pour le
fief de Migofolquier, par acte signe de Traux, notaire.
Le 25 mai 040, il vendit des terres près de celles d'Ar-
naud de la Vergne et de Tetang de noble Pierre Bonal,
seigneur de Campagne, à noble Marguerite de Carbon-
nières, femme de noble Geoffroi de Bardon, son fils.
Le 12 mai 1545, il transigea, conjointement avec da-
moiselle- comtesse Maurige, son épouse, avec Geoffroi
de Bardon, écuyer, son fils, et Marguerite de Carbon-
nières, épouse de ce dernier, et fille de ladite Maurige.
Il fut convenu, par cet acte, « qu'Aimar de Bardon et
» comtesse Maurige jouiraient, leur vie durant seule-
» ment, de la moitié des héritages, et possessions du re-
» paire de Migofolquier et du village de Pagenal, joignant
» ensemble, et que Geoffroi de Bardon et Marguerite
» de Carbonnières jouiraient de l'autre moitié ». Il fut
convenu, en outre, v qu'après le décès d'Aimar de Bar-
» don, toutes les possessions du village de Pagenal reste-
» raient à ladite comtesse Maurige et à ses entants, etc. ».
Cet acte fut passé à Migofolquier, devant Salvandi, no-
taire.
Le 17 avril 1548, il assista au contrat de mariage de
Marguerite de Bardon, sa fille, avec noble Pons
Rosset.
Le 7 mai i55i, il est fait mention de lui dans une
acquisition faite par Geoffroi de Bardon, son fils, de
noble Bertrand de Montlouis, et autres, de certaines
r^tes que lui, Aimar.de Bardon, avait vendues au même
Bertrand de Montlouis le 7 avril 1537.
Le 8juini553, il rendit hommage au roi, de la sei-
gneurie de Migofolquier.
126 BARDON DE SÉGONZAC.
(Il est dit ailleurs que ce fut GeofFroi, son fils).
Le 22 janvier i553 v. st.), il fit, conjointement
avec comtesse Maurige, un échange avec Hélie Chau-
mont, Sartre, par acte reçu par Buisson, notaire, dans
lequel ils sont dits habitants du village Pagena], paroisse
de Tayac.
Le 20 novembre i554, ^^ ^^ donation,, conjointement
avec comtesse Maurige, demoiselle, son épouse, habitans
du village de Pagenal, paroisse de Tayac, à Geoffroi
de Bardon, e'cuyer, seigneur de Castel, son fils, du
repaire^ noble de Pagenal à la charge, par le même
Geoffroi, de résider avec ses père et belle-mère ; et après
leur décès, de convoquer trente prêtres pour assister à
leur enterrement, et de payer deux sols tournois pour
chaque messe. Il s'engagea, en outre, à donner à son
père, à chaque fête annuelle, la somme de dix sols
tournois ; de payer une somme de cent livres à François
de Bardon, son frère puîné, fils du second lit d'Aimar,
son père, et celle de cinq sous tournois à Jean de Bardon,
écuyer, religieux au monastère de Lezat, aussi fils du
second lit d'Aimar de Bardon. Cet acte fut passé en la
maison noble de Castel, devant du Perier, notaire royal.
Après Tannée i554, on ne trouve aucun acte qui fasse
mention d'Aimar de Bardon ; ce qui fait présumer qu'il
mourut la même année, ou bientôt après.
Il épousa, en premières noces, par articles, ou ac-
cord, en français, du premier jour de l'année i5i8, et
par contrat en latin, du même jour, Borguine de Fénelon,
fille de noble Notih de Fénelon [Notili de Fenelo, ou
Feleno), seigneur de Nogayrols, de Courts {de Curtibus),
et, en partie, de Solonio, au diocèse de Cahors ; par ce
contrat, noble Jean de Bardon et sa femme donnent à
leur fils la moitié de leurs biens, dont ils se réservent
l'usufruit, et promettent d'entretenir les futurs époux
selon l'état de leur maison. Le père de la future
épouse lui donne cinq cents livres tournois, et pro-
met de rhabiller selon son état. Ce contrat fut passé à
Nogayrol, devant Guillaume de Fogato, notaire, dans la
paroisse de Salon [de Salonio ou Solonio), au diocèse de
Cahors, en présence de nobles hommes François de
Fages, seigneur del Bosquet, de Raimond de Marques-
sac, seigneur de Marquessac, de Bernard du Castela,
seigneur du Castela, de la province du Périgord, ei
BARDON DE SÉGONZAC 127
autres. Après la célébration de ce mariage, les clauses du
contrat furent ratifiées par acte du 17 février de la même
année i5i8, en présence de nobles et sages, Bernard
de Marsa^ seigneur de Marsa, Aguet de Guerre [de
Guera), seigneur de Montamel {de Montemelho), de
Jean de Bardon, le jeune, del Castel, Jean de Batte ou
la Barte, bachelier-ès-décrets, recteur du lieu de Saint-
Saturnin et autres.
Borguinede Fénelon ne vivait plus en t528. On ne voit
pas qu'elle ait laissé d'autres enfants que Geoffroi, qui suit.
Il épousa, en secondes noces, Comtesse Maurige, ma-
riée avant l'an i528. Elle était alors veuve de noble Jean
de Carbonnières, et mère de Marguerite de Carbonnières,
qui fut mariée en iSSy, à Geoffroi de Bardon, fils du i". lit
d'Aimar de Bardon, son mari. — Le 4 mars i528(v. st.),
elle acquit, conjointement avec ce dernier, qu'elle avait
épousé en secondes noces, différens droits de noble
Jeanne de Marquessac, et de François de Bardon, son
mari, entr'autres une partie du noble repaire de Migo-
folquier, par acte passé aux Aysies, paroisse de Tayac.
Elle intervint aussi dans plusieurs autres actes passés par
son mari, tels qu'une vente du 11 juillet i536, un con-
trat de mariage du 16 janvier iSSy (v. st.)Ç une tran-
saction du 12 mai 1545; un échange du 22 janvier i553
et une donation du 22 novembre 1554. Les enfants de
Aimar de Bardon furent :
Du premier lit:
I .° GeofTroi, dont l'article suit ;
Du second lit ■:
2.° François de Bardon, auquel Geoffroi de Bar-
don, son frère aîné fut chargé de donner une
somme de cent sous, par acte du 28 novembre 1554;
3.** Jean de Bardon, qualifié écuyer et religieux au
monastère de Lezat, auquel Geoffroi de Bardon,
son frère, fut chargé de payer la somme de cinq
sols tournois, par acte du 28 novembre 1554.
(Le monastère de Lezat, de l'ordre de Cluni, est
situé dans le pays de Foix).
4.** Marguerite de Bardon, mariée par contrat du
17 avril 1548, avec noble Pons de Rosset, sieur
de Lavassol, aliàs, del Cluzel, de la paroisse de
128 BARDON DE SÉGONZAC.
Panissaus, diocèse de Sarlat, fils de feu noble
Jean Rosset, sieur du Gluzel. L'acte passé devant
de Ortie, notaire.
VII. Geoffroi de Bardon , écuyer , seigneur de
Castel, ou Migofoiquier, de Pagenal, etc., est nommé
dans l'acte de vente consenti, par Aimar, son père, en
faveur de Marguerite de Garbonnières, sa belle-fille,
femme de Geoffroi, le 23 mai 1540. Ils firent un partage,
conjointement avec nobles Aimar de Bardon et com^tesse
Maurige, seconde femme de ce derniei, le 12 mai i545.
Par cet acte, ils entrèrent en possession de la moitié des
repaires de Migofolquier et de Pagenal.
Le 7 mai i55i , il acquit, de noble Bertrand de
Montbuis , écuyer , seigneur de Monsec , et de noble
Guyote de Monsec, sa femme, Pierre de Montlouis, leur
fils, et demoiselle Marguerite de Pages, sa femme, des
rentes que noble Aimar de Bardon, père de Geoffroi avait
vendues à Bertrand de Montlouis, le 7 avril 1537.
Il rendit hommage au Roi, de la seigneurie de Migo-
folquier, le 8 juin i553.
Le lô août i56o, il fit son testament, et ne vivait
plus le i5 asrril i562, suivant un accord passé, en ce jour,
entre Marguerite de Garbonnières, sa veuve, et François
de Bardon, écuyer.
N. B. Ge testament n^existe plus ; mais il est rappelé
dans une transaction du premier novembre 1600, qui sera
rapportée dans la suite.
Geoffroi de Bardon épousa, par contrat passé à Migo-
folquier, devant Salvandi, notaire, le 16 janvier iSBy,
(v.st.), Marguerite de Garbonnières, fille de noble Jean
de Garbonnières, et de noble demoiselle Gomtesse Mau-
rige ; cette dernière fut la seconde femme de noble Aimar
de Bardon, selon qu'il est énoncé par les actes ci-dessus.
Le i5 mars 1600, Marguerite de Garbonnières fit son
testament qui n'existe plus ; mais il est rappelé dans une
transaction, datée du premier novembre suivant. Elle est
nommée dans une multitude d'actes avant cette époque.
Ils laissèrent de leur mariage, au moins six enfants,
dont quatre garçons et deux filles, qui sont :
i.® Gomte de Bardon, qui a continué la branche
aînée, connue sous le nom de seigneurs de Gastel
et de Gastaudias;
BARDON Dt: SEGONZAC 129
2.** Raimond de Bardon, qui a formé, en 1572, la
branche des seigneurs barons de Ségonzac, qui
sera rapportée après l'aînée ;
3." Gabriel de Bardon, mort sans postérité, suivant
une transaction du premier novembre 1600, dans
laquelle il est rappelé;
4.° Geoffroi de Bardon, mort sans postérité, sui-
vant la même transaction du i" novembre 1600;
5.** Catherine de Bardon, mariée à noble Durand
de Gontaut, écuyer, habitant de Salanhac, en
Périgord. En étant devenue veuve, elle transigea,
le 19 avril iSgy, avec Raimond de Bardon, sei-
gneur de Ségonzac, son frère, à raison de la suc-
cession de Geoffroi de Bardon, leur père, par
acte passé en la maison noble de Pagenal, paroisse
de Tayac, devant Cresse, notaire royal. Ils firent
un autre accord entr'eux, le 19 avril 099, devant
Sauve, notaire;
6.° Antoinette de Bardon, morte sans alliance, rap-
pelée dans la transaction déjà citée, du i" no-
vembre 1600.
Branche de Castel et de Gastaiidias.
VIII. Comte DE Bardon, écuyer, eut en partage les
seigneuries de Migofolquier ou Castel, et de Pagenal. Il
fit son testament le 17 avril 1579, lequel a été produit en
16 14, et est rappelé dans une sentence rendue à l'élec-
tion de Périgueux, le 12 décembre 16 14, en faveur de
Raimond de Bardon, seigneur de Castel, son fils.
Il épousa, par contrat passé au château du Cazela,
paroisse de Saint-Cyprien, diocèse de Sarlat, le 5 mars
1564 (v. st.), devant la Borie, notaire, Anne du Cazela,
fille de Jean du Cazela, chevalier, seigneur dudit lieu,
et de demoiselle Marguerite Gonyne, qui lui consti-
tuèrent quinze cents livres de dot.
Comte Bardon laissa de son mariage :
i.° Pierre de Bardon, écuyer, seigneur de Castel,
qui épousa, par contrat du 9 février 1602, damoi-
selle Jeanne du Puy, et testa le 2 mai 1604 ; ins-
titua héritier Tentant dont sa femme était enceinte,
auquel il substitua Raimond de Bardon, son
10. y
l3o BARDON DE SÉGONZAC
frère, et fit des legs à Marguerite, Anne et Made-
laine de Bardon, ses sœurs et à Anne de Bardon,
sa bâtarde ;
2.° Raimond de Bardon, qui suit ;
3.° Marguerite, ) énoncées sœurs de Pierre et de
4.° Anne, ! Raimond, dans le testament du
5.° Madelaine, / premier.
IX. Raimond de Bardon, écuyer, seigneur de Castel,
après la mort de Pierre, son frère, fut aussi seigneur de
Gastaudias, paroisse de Saint-Paul-Lisonne, chàtellenie
de Bourzac ; substitué à l'enfant dont était enceinte Jeanne
du Puy, femme de Pierre de Bardon, son frère, il en
devint l'héritier ; il passa un accord en présence de mes-
sire François de Beynac, chevalier, seigneur de Tayac,
le 9 février i6o5, avec demoiselle Jeanne du Puy, sa
belle-sœur, demeurant à la Ginèbre, paroisse de Sireuil.
Cet acte rappelle le contrat de mariage de feu noble comte
de Bardon, avec feu noble Anne du Gazela, père et mère
de défunt Pierre de Bardon et de Raimond; et un procès
qu'ils avaient avec noble Pierre de Beaumont, écuyer,
seigneur de Monsec.
Raimond de Bardon, nouvellement arrivé dans la pa-
roisse de Saint-Paul-Lisonne, y fut inquiété par les syn-
dics et cotisateurs de cette paroisse, qui voulaient le
mettre à la taille ; mais il en fut déclaré exempt, comme
noble, par sentence de l'élection de Périgueux, rendue
le 12 décembre 16 14, au vu des titres qu'il produisit, et
qui remontaient à Tannée i5i8. Il épousa, par contrat
du II juillet 1607', Marguerite Audouins, nommée aussi
Oudoin, avec la qualité d'écuyer, seigneur de Castel, fils
de feu comte Bardon, écuyer, seigneur de Castel et de
Pagenal, et de noble Anne du Gazela : elle était fille de
feu Pierre d'Audoins, écuyer, seigneur de la Bernardie,
en Poitou, et de demoiselle Marguerite du Puy, dame
de Gastaudias. A cet acte furent présens, Jean et N. ***
de la Porte, et MM. de la Brangelie, de la Meynardie,
de la Grimondie, Ségonzac, de la Renaudie, de la
Touche, de Salignac, etc.-, 2.** Hippolite Jousseaulme,
qui est établi avec cette qualité dans le contrat de ma-
riage de François-Louis de Bardon, son fils; celui-ci le
remplaça dans la convocation du ban, où il fut appelé
il se dispensa de s'y rendre, à raison de son âge. On
BARDON DE SEGONZAC l3i
ignore s'il eut des enfants de sa première femme; il laissa
delà seconde:
François-Louis de Bardon_, qui suit :
X. François-Louis de Bardon, épousa, avec la qualité
de fils de Raimond de Bardon, ecuyer^ seigneur de Cas-
tel, de Gastaudias et Vides, et de noble Hippolite
Jousseaulme, par contrat du i" février j63g, damoiselle
Marie de Nouallis, fille de Jean de Nouallis, seigneur de
Lavalade_, et de Marguerite Boudin. Cet acte fut passé
au château de Ségonzac, en présence de damoiselle Fi-
nette de Belcier^ de Marc-Comte Bardon de Ségonzac,
et de MM. de Lafaye et de Rochefort.
Le 3o juin 1679, François- Louis de Bardon, e'cuyer^
seigneur de Gastaudias, habitant en sa maison de Gas-
taudias, paroisse de Saint-Paul-Lisonne, sénéchaussée
de Périgueux, comme héritier de feu demoiselle Margue-
rite de Bardon, sa tante, et, en cette qualité, proprié-
taire du domaine de Maras, fit une vente à noble Pierre
de Vassal, écuyer^ sieur de Caumont.
En 1698, François-Louis de Bardon, chevalier, sei-
gneur, du lief de Gastaudias, fit la déclaration 'de ses
Armoiries, devant les commissaires du Roi à Bor-
deaux.
Les titres de cette branche, qui est l'aînée, n'ayant
pas été communiqués, on en ignore la suite.
Branche de Ségonzac.
La branche de Bardon de Ségonzac, qui est aujour-
d'hui peut-être la seule qui reste de cette maison, a été
formée en 1572, par le mariage de Raimond de Bardon,
frère puîné du seigneur de Castel, avec Madelaine de
Vigier, fille aînée et principale héritière d'Hélie Vigier,
écuyer, seigneur de Ségonzac, et de dame Isabeau de
Chabans.
Avant de donner la généalogie de cette branche, nous
avons jugé à propos de la faire précéder par une courte
notice historique, sur la terre et les anciens seigneurs de
Ségonzac.
On compte en France, cinq bourgs, ou paroisses du
nom de Ségonzac.
l32 BARDON DK SÉGONZAC
Le premier est en Limosin, à cinq lieues de Brive :
on y compte i3o feux.
Le second est un gros bourg, en Angoumois, diocèse
de Saintes, à deux lieues de Cognac; on y compte 6o5
feux.
Le troisième est dans le Rouergue, à quatre lieues de
Rodés. ^
Le quatrième, qui est aussi en Rouergue, à une lieue
de VabreSj est peu étendu.
Le cinquième, qui fera le sujet de cet article, est situé
en Périgord, à trois lieues et un tiers de Périgueux ; on
y compte 5 1 feux.
La paroisse de Ségonzac est connue très-Snciennement :
il en est fait mention dans des chartes conservées autre-
fois dans les archives du chapitre de Saint-Astier, des
années iii3, 1122, et 1144, et elle dépendait ancien-
nement de la châtellenie de Saint-Astier; elle en faisait
encore partie en i365, suivant le rôle du fouage imposé par
le prince de Galles sur la province de Périgord: on n'y
comptait alors que 16 feux, ce qui prouve que la popula-
tion en avait été prodigieusement diminuée par les guerres
des Anglais.
11 paraît que la justice en appartenait autrefois à la
maison de Bourdeille, qui la tenait probablement de celle
de Saint-Astier. On trouve, en etfet, un acte du 12 fé-
vrier i5i6 (v. st. ), portant que noble et puissant sei-
gneur, François de Bourdeilte, seigneur de Montancès,
vendit la terre, seigneurie et rentes de Ségonzac, à noble
homme Jean de Bourdeille, Protonotaire de Saint-Siège,
son cousin, pour le prix de iiôo livres, par acte reçu par
Galopin, notaire.
Cette seigneurie passa bientôt après, par acquisition,
ou autrement, dans la maison de Vigier, qui possédait
déjà, dès le XIV® siècle, un fief nommé de Plas, situé
dans la paroisse de Ségonzac. On trouve dans un acte du
8 mars iSgo (v. st.), un Guillaume Vigier de Ségon-
zac, autrement nommé de Plas.
Noble Pierre Vigier, autrement de Plas, seigneur
dudit lieu, petit-fils de Guillaume, épousa, le 8 sep-
tembre 1455, damoiselle Marie de Bruzac, et mourut
avant Tan 1474, laissant plusieurs enfants.
Noble Pierre Vigier, l'aîné de ces enfants, succéda à
son père; il est nommé dans des actes de 1474, i486.
BARDON DE SEGONZAC i33
1487, i5io, i5i5, etne vivait plus en 1541. Il fut père
de Hélie Vigier, écuyer, seigneur de Plas et Ségonzac, qui
paraît avoir été marié deux fois : 1.° avec damoiselle Jeanne
de Paillards, vivante le 25 octobre 1547; ^•° P^^ contrat
du 25 mars i55o, passé au château d'Agonac, damoi-
selle Isabeau de Chabans, tille de Charles de Ghabans,
écuyer, seigneur dudit lieu^ de Menesples, et de Lavi-
gnac, et de demoiselle Marguerite de Farges. Il fit son
testament le 11 novembre i556^ et laissa de son mariage
quatre filles :
i.° Madelaine, mariée en 1572, avec noble Raimond
de Bardon;
2° Hélis^ femme de François de Saintours^ écuyer,
seigneur de Rouillac et de Gugnac ;
3.° Toinette, alliée en 'i582, avec François de la
FayCj écuyer, seigneur de Lage ;
4.° Jeanne, née posthume, mariée avec Alain de la
Faye.
VIII. Raimond de Bardon, écuyer, natif de Castel,
autrement de Migofolquier, seigneur de Ségonzac, etc.,
était fils puîné de Geoflfroi de Bardon, écuyer, seigneur
de Migofolquier^ Castel et Pagenal; il reçut sa légitime
en argent, de Gomte Bardon, écuyer_, seigneur de Gas-
tel, son frère aîné, ainsi qu'il est énoncé dans son con-
trat de mariage, du 4 juillet 1572, avec Madelaine de
Vigier.
Gelle-ci avait pour sœurs Hélis, Antoinette et Jeanne
Vigier, auxquelles Hélie Vigier, leur père, avait cons-
titué à chacune, 1200 livres, par son testament du 11
novembre 1559. Elles partagèrent, le 29 août 1576, les
biens de leur père. Madelaine Vigier, autorisée par noble
Raimond de Bardon de Gastel, son mari; Hélis Vigier,
par noble François de Saintours, écuyer, seigneur de
Rouillac et de Gugnac, son mari; Antoinette et Jeanne
Vigier, sous l'autorité de Louis de Lagut, écuyer, sei-
gneur de Montardit, leur cousin et curateur, habitants
du lieu d'Agonac; Hélis du lieu de Gugnac, et Antoi-
nette et Jeanne du château de Ségonzac. Gette transaction
eut pour arbitres, Baptiste de Ghabans, écuyer, seigneur
de Lavignac, Antoine de Ghabans, seigneur de Menes-
ples, Jean de Massacrez, écuyer, seigneur de la Mersaric,
Arnaud de Solminiac, écuyer, seigneur de Reycidou, et
l34 BARDON DE SÉGONZAC
Pierre de Lagut, écuyer; comme Madelaine, l'aînée,
était he'ritière, il fut décidé qu'elles auraient chacune un
dixième, et un cinquième de la légitime de feue Jeanne
leur sœur.
Cet accord fut suivi d'un autre entre les mêmes sœurs,
autorisées par les seigneurs Raimond de Bardon, de Sain-
tours, François et Alain de la Faye, écuyers, seigneurs de
Ségonzac, de Cugnac, de Chardeuil et de la Martinie, leurs
maris, et dame Isabeau de Chabans, leur mère et belle-mère.
Le 10 mai 1574, Raimond de Bardon, écuyer, sei-
gneur de Ségonzac, comme fondé de procuration de Ma-
delaine Vigier, son épouse, vendit à noble Jacques de
Mellet, seigneur du Chassaing, habitant du lieu de Saint-
Pardoux, quelques rentes dans la paroisse de Saint-
Pardoux. '
Le 6 août iSyg, il transigea, au nom et comme mari
de dame Madelaine Vîgier, avec messire Philibert de
Bourdeille, chevalier, seigneur de Montancès, qui lui
délaissa la justice de Ségonzac, avec certaines rentes,
ensemble la domanité des fiefs du sieur de la Ferrière et
de la maison du Perier.
Il souscrivit au contrat de mariage, passé le 4 avril
i582, entre Antoinette et Jeanne Vigier^ ses belles-
sœurs, avec nobles François et Alain de la Faye,
écuyers, seigneurs de Chardeuil, de Lage, et de la Mar-
tinie, frères, et fils de noble François de la Faye, et de
dame Antoinette Aymery du Chastaing.
Le i3 octobre i583, il fut fait un nouvel accord sur
partage, entre Raimond de Bardon, écuyer, Madelaine
Vigier, son épouse, co-seigneurs de Ségonzac, Fran-
çois de la Faye, écuyer, seigneur de Lage, et demoi-
selle Antoinette Vigier, conjoints, et Alain de la Faye,
écuyer, seigneur de la Martinie, et demoiselle Jeanne
Vigier, co-seigneurs dudit lieu et seigneurie de Ségonzac,
habitants du lieu et repaire de Chardeuil, paroisse de
Coulaures, en Périgord.
Enfin, Madelaine Vigier fit son testament le 12 fé-
vrier i583; institua héritier Marc-Comte de Bardon,
son fils ; fixa les légitimes de Charles de Bardon, son fils
puîné et'd'Héli, sa fille, fit des legs à Etienne Vigier,
son frère bâtard, et nomma exécuteurs de ses volontés
Baptiste de Chabans, seigneur de Lavignac, etc.
Le 7 mars 096, Raimond de Bardon et Madelaine
BARDON DE SÉGONZAG l35
Vigier, sa femme, sont nommés dans une transaction
passée entre Marc-Comte de Bardon, écuyer, seigneur
de Bonnefons, et les seigneurs et dames de la Faye.
Le 19 avril 1597, ^^ transigea avec Catherine de Bar-
don, 'demoiselle de Gontaut^ veuve de Durand de Con-
tant, écuyer, habitant de Salanhac, en Périgord, sa
sœur, à raison de la succession de Geoffroi de Bardon^
écuyer, seigneur de Castel et de Pagenal.
Le i*"^ novembre 1600, il transigea avec Pierre, Rai-
mond, Marguerite, Annette et Madelaine de Bardon,
ses neveux et nièces, enfans et héritiers de feu Comte
de Bardon, écuyer, seigneur de Castel, pour raison
des successions de feus Geoffroi, Comte, Gabriel, autre
Geoffroi, Antoinette et Marguerite de Carbonnières,
père, aïeul, aïeule, ondes, tante, frères et sœurs des-
dites parties; on y rappelle le testament de Geoffroi de
Bardon, du 26 août i56o, et celui de Marguerite de
Carbonnières, du i5 mars 1600.
Le i5 septembre 1602, Raimond de Bardon et sa
femme donnèrent procuration à noble Isaac de Taillefer,.
écuyer, seigneur de Mauriac, leur cousin, pour passer '^^
contrat de donation, en faveur de noble Marc-Comte de
Bardon seigneur de Bonnefons, leur fils aîné, d'une
somme de deux mille livres, dans le contrat de mariage
de ce dernier avec demoiselle Finette de Belcier.
Raimond de Bardon épousa, par contrat passé au châ-
teau de Ségonzac, autrement de Plas, devant Descli-
gniac, notaire royal, le 4 juillet 1572, Madelaine Vigier
de Ségonzac, fille de feu Hélie Vigier, écuyer, seigneur
de Ségonzac, et de demoiselle Isabeau de Chabans. Le
futur époux contracta, en présence de Comte Bardon,
écuyer, seigneur de Castel, son frère, lequel lui promit
deux mille livres. Isabeau de Chabans, mère de la future
épouse, stipula aussi dans ce contrat de mariage; Rai-
mond de Bardon y est énoncé, natif de la maison noble
de Castel, autrement de Migofolquier, en Périgord.
Il laissa de son mariage :
1.° Marc-Comte de Bardon, qui suit;
2.° Charles, ( Nommés dans le testament de
3.° Hélis ou Alix,j leur mère, de Tan i583.
IX. Marc-Comie de Bardon, écuyer, seigneur de
Vaux, de Bonnefons, de Ségonzac, etc., fut institué
j36 bardon de ségonzac
héritier universel dans le testament de Madeleine Vigier,
sa mèrej du 12 février i583.
Le 7 mars iSgô, il fut passé une transaction entre
Alain de la Faye, écuyer^ seigneur de la- Martinie et
co-seigneur de Ségonzac, faisant tant pour lui, qu'au
nom de François de la Faye, écuyer, seigneur de Lage,
comme maris d'Antoinette et Jeanne Vigier, demoiselles,
et Marc, Comte de Bardon, écuyer, seigneur de Bonne-
fons, comme ayant charge et procuration expresse de
Raimond de Bardon et de Madelaine Vigier, ses père et
mère, d^une part, et Jacques Adémar, écuyer, seigneur
de Rochefort, habitant du noble repaire de Rochcfort,
paroisse de Ségonzac, par lesquels a été dit : que le pre-
mier mars i53o, il y eut une transaction passée entre
feu Hélie Vigier, écuyer, seigneur de Plas et de Ségon-
zac, et maître Pierre Adémar, licencié, et Guillaume
Adémar, frères, à raison des rentes dues au seigneur de
Ségonzac, sur les ténemens de Rochefort, Cotte-
vieille, etc. L'acte de 1596 porte érection de Rochefort,
en fief, en faveur dudit Jacques Adémar^ sous la réserve
d'un hommage, etc.
Le 18 octobre i6i5, il obtint une commission de capi-
taine d'infanterie dans le régiment de Ribérac.
Il obtint, au mois de février 1623, des lettres-patentes
en forme de charte, par lesquelles le roi Lois XIII, éri-
gea, en sa faveur, en titre debaronnie, la terre et sei-
'^neurie de Ségonzac, mouvante du comté de Périgord,
« tant en considération des bons et recommandables ser-
» vices qu'il avait rendus au voyage de Béarn, aux sièges
» de Saint-Jean d'Angély, de Clairac, de Montravel et
» de Tonneins, et pendant la rébellion de ceux de la reli-
» gion prétendue réformée, qu'en considération des
» services que ses prédécesseurs avaient rendus, en plu-
» sieurs occasions, aux Rois, prédécesseurs de Sa Ma-
» jesté ». Ces lettres sont signées Louis, et sur le repli,
par le Roi, Brûlard, scellées en cire verte, et enregis-
trées au parlement de Bordeaux, le 27 mai de la même
année. Signé Pontac.
Dans des lettres de committimus, obtenues le 9 mai 1626,
il est qualifié l'un des écuyers de la grande écurie de Sa
Majesté, le i" mai de Tannée précédente, Roger de
Bellegarde, grand écuyer de France, lui délivra un ccr-
BARDON DE SÉGONZAC. 13-7
titicat, dans lequel il a la même qualité^ ainsi que celle
de baron de Ségonzac.
Le 19 mars i63i_, il lit un échange avec François de
la Faye, écuyer, seigneur de Rochefort^ de plusieurs
rentes dans la paroisse de Saint- Pardoux.
11 fut taxé, pour sa part, de la contribution au ban et
arrière-ban de la province de Périgord, à la somme de
cent livres, dont quittance lui fut donnée le 28 juillet
1639, par le commissaire receveur de cette taxe.
Il testa le 24 juin 1646, fit ses légataires, dame Finette
de Belcier, sa femme, Louis, Jacques, Madelaine et Mar-
guerite de Bardon, ses enfants^ et institua son héritier
universel, François de Bardon, son fils aîné^ qui suit. Il
avait épousé Finette de Belcier, dame de la maison
noble de Labatut, par contrat du 18 septembre 1602.
Elle était fille de feu Antoine de Belcier, écuyer, seigneur
de Labatut, et de demoiselle Olimpe de Ségur, et petite-
fille de noble Antoine de Belcier, président au parlement
de Bordeaux. Noble Isaac de Taillefer, écuyer, seigneur
de Mauriac, parent des seigneur et dame de Ségonzac,
père et mère de Marc-Comte de Bardon, fut chargé de
les représenter, par leur procuration du i5 septembre de
la^méme année 1602, et de stipuler, en leurs noms, les
clauses de cet acte, auquel furent présents, Pierre de
Belcier, écuyer, seigneur dudit lieu et de Bonneaquit,
oncle paternel de la future épouse, demoiselle Jeanne de
Ségur, sa tante maternelle, Charles de Montagne, écuyer,
seigneur de Mathecoulon, Jean de Strasbourg, écuyer,
Henri de la Fage, etc. Cet acte fut passé au lieu noble de
Bonnie, paroisse de Saint-Pierre-de Sales, vicomte de
Castillon-sur-Dordogne, devant Combret, notaire royal.
Finette de Belcier testa le 23 juin 1646, et laissa de son
mariage :
i.° François-Louis de Bardon, qui suit ;
2.° Louis de Bardon, légataire par le testament de
son père ;
3.° Jacques de Bardon, aussi légataire ; ,
4.° Madelaine de Bardon, épousa noble N de
Roux, écuyer, seigneur de Taillepetit ;
5.° Marguerite de Bardon.
X. François-Louis de Bardon, P'" du nom, cheva-
lier, seigneur et baron de Ségonzac, seigneur de Bonne-
l38 BARDON DE SÉGONZAC.
fons, etc. ; eut une commission de capitaine d'infanterie
dans le régiment de Cugnac, le 14 mars i635, et reçut
du marquis de la Force_, un certificat de ses services, le
23 février 1 636. Il fut institué héritier universel, par les
testaments de ses père et mère, du 23 juin 1646. Le
26 janvier 1667, il fut maintenu dans les droits de sa
noblesse, par jugement rendu à Périgueux, par M. de
Montozon, commissaire-subdélégué de M. Pellot, inten-
dant de la généralité de Guienne, et eut acte de la repré-
sentation de ses titres, remontés à l'an i5 18.
Enfin, le 3o janvier 1667, il fit son testament, par
lequel il fit ses légataires Louis de Bardon, seigneur
de la Vergne, François-Louis, Armand et François de
Bardon, ses enfants, et institua son héritier universel,
Marc-Comte de Bardon, II'' du nom, baron de Ségonzac,
son fils aîné.
Première femme : Marguerite de Fayard, mariée par
contrat du 22 mai 1640. Elle était fille de feu messire
Antoine de Fayard, seigneur de Mensignac et de Beau-
lieu, et de dame Nicole de Montferrand. Elle lui fit une
donation, le 5 décembre 1647, ^^ ^^ maison d'Arnaud
de Chantemerle, seigneur de Laubanie, en présence du
seigneur de Talleyrand-de-Grignols, et de Louis Joseph de
la Cropte ; et fit son testament le 12 septembre 1660, par
lequel elle nomma exécuteurs de ses volontés, François
de Boussat, écuyer, seigneur du Sauzet, demeurant au
château de Choulet, paroisse de ,Sainte-Fortunade ; Pierre
de la Faye, écuyer, seigneur de Pagenal, demeurant à
Ferrachat, paroisse de Saint-Pardoux ; Arnaud de Chante-
merle, écuyer, seigneur de Laubanie, demeurant à
Chantegeline, paroisse de Tocane, et Pierre de la Borie,
écuyer seigneur du Montaud. Elle institua héritier,
Marc-Comte, son fils aîné, lequel fut aussi nommé hé-
riter, par le testament de son père, du 3o janvier 1667.
Deuxième femme : Gabrielle de Mellet, mariée par
contrat du 11 novembre 1671. Elle était veuve de messire
Louis de Lestrade-de-la-Cousse, chevalier, seigneur de
la Trimouille, de Plazac, etc. ; par le même contrat,
demoiselle Jeanne Lestrade-de-la-Cousse, leur fille,
épousa Marc-Comte de Bardon, fils de François-Louis.
Il laissa onze enfants, cinq fils et six filles, qui sont :
i." Marc-Comte de Bardon, II" du nom, qui suit;
BARDON DE SEGONZAC. iS^
2.° Louis de Bardon, seigneur de la Vergne, men-
tionné le premier des puînés, au testament de son
père, du 3o janvier 1667, où il est institué léga-
taire. Son sort est ignoré, peut-être est-il le même
qu'un Louis de Bardon-Ségonzac, qualifié écuyer,
seigneur de Sarrilhac, qui fit la déclaration de ses
armoiries, en 1698 ;
3.** François- Louis de Bardon, capitaine au régiment
de Royal-Vaisseaux, qui prit cette qualité, avec
celle de fils de messire François-Louis de Bardon,
chevalier, seigneur, baron de Ségonzac, et de
dame Marguerite de Fayard^ dans son contrat de
mariage du 24 mai 1699, avec demoiselle Anne-
. Marguerite Rousselot^ fille de feu noble Nicolas
Rousselot, seigneur de Dampmartin, et de dame
Marguerite Perrin, demeurant à Nanci. On ignore
s'il a laissé de postérité. Il mourut à Nanci, le
i3 mai 1730 ;
4.° Armand de Bardon ;
5.° François de Bardon ;
6.** Judith de Bardon, qui eut 5ooo livres de dot.
Elle fut mariée avec Jacques de la Borie, écuyer,
seigneur de la Pinerie;
7.° Marguerite de Bardon ;
8.° Marguerite de Bardon, religieuse à Ligneux.
9.° Marie de Bardon, religieuse à (Ligneux ;
10." Françoise de Bardon ;
ii.° Finette de Bardon, religieuse à Saint-Benoît,
près Périgueux.
Ces enfants sont nommés dans les testaments de leurs
père et mère, des années 1660 et 1667.
XI. Marc-Comte de Bardon, IP du nom, chevalier,
seigneur baron de Ségonzac, seigneur de Vimont, de
Plazac, de Saint-Michel, etc. ; servait dans la compagnie
des gardes-du-corps du Roi, selon un certificat de ses
services, que le comte de Lauzun, capitaine des gardes-
du-corps de Sa Majesté, lieutenant général de ses armées,
lui donna le i5 novembre 1670.
Il avait été institué héritier^ par les testamens de ses
père et mère.
Le 3 juillet 1674, il obtint un certificat de ses services,
140 BARDON DE SEGONZAC.
du maréchal d'Albret, gouverneur de la province de
Guienne.
Le 23 février 1708, il fit son testament conjointement
avec sa femme, Jeanne de Lestrade.
Femme : Jeanne de Lestrade-de-la-Cousse, marie'e par
contrat du 11 novembre 1671. Elle était fille de messire
Louis de Lestrade, dit de la Gousse, chevalier, seigneur
de la Trimouille, de Plazac, etc., et de dame Gabrielle
de Mellet. Cette dernière épousa, par le même acte,
François-Louis de Bardon, baron de Ségonzac, père de
Marc-Comte de Bardon.
Elle avait pour sœur, Marguerite de Mellet, dame de
la Brousse.
Jeanne de Lestrade avait été instituée héritière par le
testament mutuel de ses père et mère, du 11 juin 1670.
Ils laissèrent de leur mariage, douze enfants, quatre
garçons et huit filles, qui sont :
i.° François-Louis de Bardon, II*' du nom, qui
suit ;
2.° François de Bardon, que l'on croit avoir épousé
une demoiselle d^Aydie. (Mamisc. de M. le inarquis
de Lambertie) ;
3." Philibert de Bardon, servait garde-marine, le
27 janvier 1697. ^^ ^^^ mort, servant dans les îles
de l'Amérique;
4.° Annet-Salomon de Bardon, dit le comte de Sé-
gonzac, a été garde delà Manche, dans la com-
pagnie de Noailles, et s'est retiré au lieu de la
Borde, en Périgord, avec Marie-Louise de Feydit-
de-Charmans, qu'il avait épousée par contrat du
7 mars 1725, et laquelle testa le 10 août 1739.
Son mari mourut avant le 3 janvier 1707, que
Marc de Bardon de Ségonzac, Plazac, Saint-Par-
doux, Rochefort, etc., son neveu, fit faire l'inven-
taire de ses meubles. Il est qualifié, dans cet acte,
chevalier, seigneur de Ségonzac, en partie, et de
la Barde, des Salles, de Vaux et de Gurat ;
5.° Gabrielle de Bardon, épousa, par contrat passé
au château de Vimont, paroisse de Plazac, le
8 juin 1697, messire Georges de Malet, écuyer,
seigneur de la Jorie. Elle vivait encore le 8 oc-
tobre 1722 ;
BARDON DE SÉGONZAC. I41
6° Marie-Anne, ou Marianne de Bardon, e'pousa
Gabriel de Giris, ecuyer, seigneur de Châtenet
ou Chastanet, marechal-des-logis des chevau-
legers, demeurant à la Tourette, paroisse de Saint-
Vincent de Jalmoutier. De ce mariage provint,
^ entr'autres enfants, Marie-Antoinette de Giris,
mère de M. le marquis de Mensignac, dernier mort;
y.*» Marie de Bardon, reçue à Saint-Cyr le 18 oc-
tobre 1698;
S.'* Finette de Bardon ;
9.° Marie de Bardon (autre), aussi reçue à Saint-
Cyr, le 29 décembre 1701 ;
io.° Marguerite de Bardon ;
1 1.° Finette de Bardon (autre).
12.° Marie de Bardon (3^].
Tous ces enfants sont nommés dans le testament de
leurs père et mère.
XII. Francois-Louis de Bardon, 11° du nom, baron
de Segonzac, chevalier, seigneur de Vimont, Plazac,
Saint-Michel, etc., naquit le 1 1 de septembre 1672, et
fut reçu page du Roi, dans sa grande écurie, le 25 mai
1688; il servait dans l'artillerie, le 27 mai 1697. Il fut
institué héritier par les testaments de Marie-Comte de
Bardon, baron de Segonzac, et de dame Jeanne de Les-
trade, dite de la Cousse, ses père et mère, lesquels sont
nommés dans son contrat de mariage.
En 17...., M. le baron de Segonzac, rendit un dénom-
brement de la seigneurie de Saint-Michel et d'une partie
de celle de Plazac, à l'évêquede Périgueux.
Le 17 novembre 17 19, il fit uii accord, conjointement
avec Antoinette de la Roche-Aymon, sa femme, confor-
mément à un arrêt du 16 février 171 5, avec Isabeau de la
Roche-Aymon, veuve de messire Jean de Châteignier,
baron du Lindois, à l'occasion de la reddition de compte
de dame Renée d'Abzac, femme de messire Claude d'Aloi-
gny, qui avait intenté procès aux dames de Segonzac et
de Châteignier-du-Lindois, et à messire Antoine de la
Roche-Aymon, chevalier, seigneur de Prémilhac, leur
père, en qualité d'héritiers de dame Renée de Lambertie,
veuve de messire Charles d'Abzac, chevalier, seigneur de
Mezières, de Saint- Pardoux, de Villars, etc., et de feu
messire Jean de la Roche-Aymon, seigneur de Belleville,
142 BARDON DE SÉGONZAC.
frères des dames de Ségonzac et du Lindoi ; lesquelles
dames (la première autorisée par son mari), vendirent,
comme héritières de leur père, la seigneurie d'Anexe, le
9 janvier 1720, à dame Philippe de Chastanet, veuve de
messire Jean de Bertin, chevalier, président, trésorier de
France, au nom de' Jean Bertin, comte de Saint-Geran,
président, trésorier-général des finances de Guienne.
Femme : Antoinette de la Roche-Aymon, mariée par
contrat passé au château de Villars, le 24 février 1702.
Elle était fille de messire Antoine de la Roche-Aymon.
chevalier, seigneur de Prémilhac, et de dame Marie
d'Abzac-de-Villars, petite-fille de feu Charles d'Abzac,
chevalier, seigneur de Villars, et de dame Renée de
Lambertie ; en présence de messieurs de Saulx, de Pré-
milhac, de Lambertie, d'Aloigny, de Saint-Pardoux,
d'Abzac-de"Villars, Jean de Maignac, seigneur du Raize,
Jean de la Roche-Aymon, Renée-Françoise de Villars,
M. de Belcier, le chevalier du Saulx. Antoinette eut
40,000 livres de dot.
François-Louis de Bardon laissa de son mariage :
i.° Marc de Bardon, qui suit;
2.° Jean-Baptiste de Bardon, prêtre, bachelier de
Sorbonne, vicaire-général de Périgueux, chanoine
et comte de l'église royale de Saint-Julien de
Brioude, nommé à l'abbaye de Saint - Sauveur
d'Aubeterre, en 1753 ; mourut en 1778.
3.° Pierre de Bardon de Ségonzac, écuyer, qualifié
chevalier de Ségonzac, servit dans les gardes-du-
corps, et épousa, par contrat du , demoiselle
Léonarde de Sanzillon - de - Mensignac, fille de
messire Bertrand de Sanzillon, chevalier, seigneur
de Mensignac, Beaulieu, Lansinade, etc., et de
dame Marie-Antoinette du Chastenet ;
4.° N.... de Bardon, demoiselle de Ségonzac.
XIII. Marc de Bardon, qualifié haut et puissant sei-
gneur, baron de Ségonzac, chevalier seigneur de Plazac,
de Saint-Michel, de Saint-Pardoux, de Rochefort, etc.
Il hérita d'Annet-Salomon de Bardon, comte de Sé-
gonzac, seigneur de la Barde, de Salles, de Vaux, de
Gurat, son oncle, après la mort duquel, il présenta re-
quête, le 5 janvier 1757, pour faire l'inventaire de ses
meubles et effets.
BARDON DE SÉGONZAC. 143
Il est mort le
Femme : Marie-Anne de Gnines-de-Saint-Pardoux,
mariée, par contrat passé le 2 avril lySi, en présence
de haut et puissant seigneur, François-Louis de Bardon,
baron de Ségonzac, et de haute et puissante dame, An-
toinette de la Roche-Aymon, père et mère du futur e'poux.
Elle était fille de Jacques de Guines-de-LorvaJ, seigneur
de Saint-Pardoux et de Limeyra, et de dame Marguerite
de Maillard.
Elle passa un acte, le 29 juillet 1749, avec dame Marie
de Villedon, dame de Vassage, et mourut le
Marc de Bardon a eu de son mariage :
i.° Jean-Louis de Bardon; baron de Ségonzac, né le
7 avril 1739; entra d^abord aux pages du Roi, à
la petite écurie, en 1755, fut premier page du
Roi, en 1757, et de monseigneur le Dauphin,
en 1758.
En 1759, il entra, comme cornette dans le
régiment Dauphin, cavalerie, et six mois après,
il eut une compagnie dans le régiment, qu'il garda
jusqu'à la paix de 1763.
En 1764, monseigneur le Dauphin obtint, pour
lui, du Roi, un bâton d'exempt des gardes-du-
corps de Sa Majesté, compagnie de Luxembourg
ou Tingry. Il est parvenu au grade de chef d^es-
cadron, dans la même compagnie, et a été fait
maréchal de camp, en 1788. Etant devenu infirme
et "hors d'état de continuer son service, il s'est
retiré vers la fin de la' même année, et est mort,
au château de Ségonzac, sans avoir été marié, le
10 juillet 1810, âgé d'environ 71 ans.
2.° Marc-Antoine de Bardon, chevalier de Ségonzac,
né le 25 août 1746, entra aux pages, à la petite
écurie, en 1758, et en sortit en 1761 ou 1762. Il
entra ensuite sous-lieutenant au régiment Dau-
phin, cavalerie, et fut réformé à la paix de 1763.
11 fut placé, peu de mois après, sous-lieutenant
dans le régiment de Royal- Piémont, cavalerie,
où il a servi, sans interruption, par succession
de grade, jusqu'à celui de major, qu'il a occupé
32 ou 33 ans, même ayant le grade de lieutenant-
colonel.
I
«44
BARDON DE SEGONZAC.
La révolution ayant éclaté en 1789, un des
premiers soins des factieux fut de chercher à dé-
sorganiser l'armée, et il n'y a pas de caresses, de
promesses et de menaces, qu'ils n'employassent
pour égarer et corrompre l'esprit du 'soldat. M. le
chevalier de Ségonzac, qui commandait alors le
régiment de Royal-Piémont^ à Nevers, eut le
bonheur de préserver son régiment de la contagion,
et sut y maintenir la discipline miUtaire et le bon
esprit qui l'avait toujours distingué. Les habitants
du Nivernais n'ont pas oublié les services impor-
tants qu'il leur rendit dans ces temps difficiles, et
les noms du brave major et des officiers de Royal-
Piémont, sont encore prononcés avec reconnais-
sance et attendrissement. Nous trouvons un mo-
nument précieux des services rendus à la Nièvre,
par M. le chevalier de Ségonzac, dans le témoi-
gnage éclatant et non suspect, que lui rendirent
les députés de ce département, à l'assemblée na-
tionale, dans une lettre qu'ils lui adressèrent de
Paris, le 2 août 1791. Comme cette pièce est
aujourd'hui peu connue, quoiqu'elle ait été im-
primée dans les journaux du tems, nous avons jugé
à propos de la reproduire ici.
Lettre des députés du Nivernais, à M. le che-
valier de Ségonzac, major de Royal-Piémont.
Paris, le 2 août 179 i .
» La députation de la Nièvre, Monsieur, n'ou-
» bliera jamais les services importants que vous
» avez rendus à ce département, et surtout la
» manière dont vous Tavez constamment fait. Per-
» sonne n'a plus de droits que vous à nos regrets,
)) vous les emportés tous. Monsieur ; c'est àl'hon-
)) neur, à la probité et aux talents que nous rendons
» cet hommage, nous y joignons celui de notre
» reconnaissance, que vous avez toujours si bien mé-
» rite, et que nous ne cesserons de vous témoigner,
)) toutes les fois que l'occasion nous en sera offerte.
» Les députés du département de la Nièvre, à
T) l'assemblée nationale. Signés, Ch. Maraudât,
» de Laréne, Parent, Fougère, de Lespinasse,
BARDON DK SEGONZAC 145
» A. de Serent, Bonnet, Robert, Vyaux
r> Andreville .
En 1791, l'esprit de révolte et d'insubordi-
nation, faisant, chaque jour, de nouveaux progrès,
M. le chevalier de S;'gonzac fut forcé d'abandonner
son régiment, au mois d'août de cette année, et, à
l'exemple de tous les fidèles serviteurs du Roi, il se
rendit à Coblentz, pour offrir ses services aux au-
gustes frères de l'infortuné Louis XVI. Il fui
d'abord placé, comme major dans la brigade de
M. le duc de Lorges; ensuite, les princes le nom-
mèrent, en 1792, major de Paîle droite de la cava-
lerie, dans leur armée.
En 1794, M. le comte de Damas, ayant obtenu
de la Hollande, pour lé chevalier de Damas, son
frère, l'autorisation de lever un corps de hussards,
fort de 200 hommes et portant son nom, écrivit
à M. le chevalier de Ségonzac, pour lui offrir une
compagnie, lui assurant la majorité, aussitôt que
M. le comte de Nantouillet serait rappelé auprès
de monseigneur le duc de Berri, ce qui arriva en
effet, au mois de septembre de la même année.
M. le chevalier de Ségonzac fut nommé major de
ce corps, qui se trouvait alors à Graves, place
forte du Brabant hollandais, située à trois lieues
de Nimègue. Sa première opération, en arrivant
dans cette place, fut de faire, contre l'ennemi qui
s'en était approché, une sortie vigoureuse, qui
réussit parfaitement ; l'ennemi fut poursuivi avec
beaucoup d'ardeur ; mais en ralliant sa troupe,
M. le chevalier de Ségonzac reçut traîtreusement,
de la part d'un monstre auquel il avait accordé
généreusement sa grâce, un coup de pistolet qui
lui brisa la rotule du genou ; malgré cette grave
blessure, il eut la force de rentrer dans Graves;
de là il fut transporté à la Haie, où les soins les
plus multipliés, ne purent arrêter les progrès du
mal, et Tarracher à la mort. Ainsi péril, à l'âge
de 48 ans, ce brave homme ^t bon militaire, titres
que lui ont décerné nos princes et tous les officiers
de l'armée, qui l'ont connu, et qu'il avait si bien
su justifier par une conduite noble et loyale, une
146 BARDON DE SÉGONZAC
vie pure et sans tache, et des talents militaires
très-distingués ;
' 3.° Pierre-François de Bardon, vicomte de Ségonzac,
qui a continué la descendance;
4.'' Marie-Françoise- Félicité de Bardon de Ségonzac,
mariée, par contrat du 9 septembre 1769, avec
messire Pierre-Jean-Baptiste de la Rigaudie, che-
valier, seigneur de Saint-Seurin_, la Rigaudie, la
Fargue, etc. , fils de messire Laurent-Auguste de
la Rigaudie, chevalier, seigneur des mêmes lieux,
et de dame Marie de Sorbier ;
5.° Marie-Thérèse de Bardon de Ségonzac, demoi-
selle de Saint- Pardoux^ non mariée.
XIV. Pierre-François dk Bardon, chevalier, seigneur,
vicomte de Ségonzac, né le 25 août 1749, entra d'abord,
en qualité de garde de la marine, dans le corps de la ma-
rine royale au port de Rochefort, en 1767. Il parvint au
grade de major de vaisseau du Roi, en 1786, ensuite à
celui de commandant en second des gardes *du pavillon.
Il obtint, à raison de sa mauvaise santé, à la fin de 1787,
sa retraite, avec le grade de capitaine de vaisseau du Roi,
et eut une inspection des classes de la marine à Nantes.
Enfin, réformé par l'assemblée nationale, en 1791, il
quitta la France, pour aller rejoindre les princes français,
et fit la campagne de 1792, sous leurs ordres, dans le
corps de la marine. Le Roi lui ^ accordé, le 2 1 août 1 8 1 6,
le grade de contre-amiral, en récompense de ses bons et
anciens services.
Femme : Demoiselle Anne de Stapleton, née au châ-
teau des Dervallières, paroisse de Ghantenay, près de
Nantes, en Bretagne, mariée au mois de février 1780.
Elle était fille de feu messire Jean de Stapleton, comte de
Trêves, et de dame Agnès O-Shiell, comtesse de Trêves,
demeurant au château des Dervallières.
De ce mariage est issu un fils unique qui suit.
XV. Louis-Pierre-Joseph de Bardon, baron de Ségon-
zac, né le 27 avril 1784.
Femme : Marie -Marguerite- Charlotte -Rose Chapelain
du Brosseron, originaire de Paris, mariée le 24 no-
vembre 1808, fille de
De ce mariage sont provenus :
BARDON DE SEGONZAC i^y
.f Pierre-Louis-Edouard-Alfred de Bardon de Sé-
gonzac, né au château des Essarts, paroisse de
Guy, près Noyon, département de l'Oise, le 21
octobre 1809;
.*" Un autre'iîarcon.
.»'■
Branches établies en Limosin, connues sous les noms de Mon-
tagne, du Breuil, du Burs, de la Roche, du Repaire,
Sarette, la Faragodie, etc.
IV. Jacques de Bardon, I^J du nom, -écuyer, seigneur
de Migofolquier, en partie, etc., quatrième tils de noble
Guillaume de Bardon IV du nom, et de Géraude Del
Mercat, est surnommé Folquier (du nom de sa grand-
mère maternelle), dans presque tous- les actes qui nous
restent de lui : ces actes sont très-nombreux, et s'étendent
depuis 1464, jusqu'en iSiy. Il y intervint quelquefois
seul, mais plus communément avec Jean et François de
Bardon, ses frères, et avec Jean et Pierre de Bardon,
ses neveux.
Il paraît qu'en 1465, il faisait sa demeure dans la pa-
roisse de Taniers (sans doute au repaire de la Salle);
mais en 1473, et années suivantes, on le voit établi au
château de Migofolquier, dans la paroisse de Lussac.
Le i3 octobre iSiy, il fit son testament, dans lequel
il se qualifie «noble Jacques Barda, habitant de la noble
maison de Migofolquier, paroisse de Lussac», demande
trente prêtres pour assister à son enterrement, et pareil
nombre au bout de l'an; lègue l'usufruit de ses biens à sa
femme; fait mention de ses enfants puînés, et institue
héritier universel François, son fils aîné.
Femme ; Jeanne des Pousses, ou des Posses {de Las Pas-
sas) ^ fille de noble Thomas des Pousses, habitant de la
ville de Thiviers, et de Marie de Fars, sa première
femme; elle avait pour frères, nobles Bernard et Aimar
des Pousses.
N. B. Thomas des Pousses, épousa en secondes noces
Jeanne de Bardon, nommée autrement des Salles ou de
la Salle, fille deGuillaume II de Bardon.
Du mariage de Jacques de Bardon avec Jeanne des
Pousses, sont provenus:
1^8 BARDON DE SÉGONZAC
i.° François de Bardon, qui suit;
2.° Jean de Bardon, prêtre, est rappelé dans le tes-
tament de son père, en iSiy;
3.° Jean de Bardon est regardé comme l'auteur d'une
branche établie en Limosin, connue d'abord sous
le nom de Montagne, laquelle s'est partagée en
plusieurs rameaux, qui seront rapportés ici;
_j..o Peyronne de Bardon, mariée à noble Hugues de
Malinier du Bugue, suivant le testament de Jac-
ques de Bardon, son père, du 1 3 octobre i5 17.
V. François de Bardon, fils aîné de Jacques de Bar-
don, dit Folquier, fut institué héritier universel, par le
testament de son père du i3 octobre iSiy; il paraît que
déjà, avant cette époque, il était majeur ou émancipé,
puisqu'il intervient dans plusieurs actes passés par son
père, entr'autres dans une reconnaissance féodale de Tan
i5i6, et dans deux actes de vente, dont l'un est du 12
juillet iSiy, et l'autre du 21 septembre de la même an-
née.
Le i" avril 1524, il habitait le noble repaire de Migo-
folquier, avec Jeanne de Marquessac, sa femme, suivant
l'acense qu'ils firent ensemble d'un pré, situé dans le
voisinage de ce repaire, et joignant le pré de noble Jean
de Bardon.
Le 4 mars i528 (v. st.), il vendit, conjointement
avec sa femme, par acte passé au lieu des Aysies, paroisse
de Tayac, une partie du nobler repaire de Migofolquier,
à noble Aimard de Bardon.
Il ne vivait plus le 23 avril i535, suivant un accord
passé entre Jeanne de Marquessac, sa veuve, alors rema-
riée à noble Aimar de Bardon, seigneur du noble repaire
de Migofolquier.
Femme: Jeanne de Marquessac, fille de noble Pons,
ou Poncet de Marquessac, damoiseau de Castelnau, et de
Jeanne Laval. Elle était cousine-germaine de Marguerite
de Marquessac, femme de noble Jean de Bardon.
On ignore s'il est provenu des enfants de ce mariage.
Branche de Montagne^ du Breuil et du Buys.
V. Jean de Bardon, I" du nom, écuyer, seigneur
de Montagne, était le troisième fils de Jacques de Bardon,
BARDON DE SEGONZAG i^g
écuyer, seigneur en partie de Migcfolquier^ et de Jeanne
des Pousses. Son père lui légua, par son testament du i3
octobre iSiy, la nourriture et entretien dans sa maison,
dans le cas où il "consentirait à demeurer avec son héritier
fFrançois); mais dans le cas d^incompatibilité, il lui
lègue 70 livres.
Il est rappelé dans une acense, faite le i^'' avril 024,
par François de Eardon, son frère aîné, et sa femme.
Il fut témoin du contrat de mariage d'Aimar de Bardon,
seigneur de Gastel, avec Borguine de Fénelon, du i*^ jan-
vier i5i8 (v. st.), dans lequel il est qualifié le Jeune (Ju-
nior)^ sans doute pour le distinguer de Jean de Bardon,
mari de Marguerite de Marquessac, son cousin-germain,
qui était plus âgé que lui.
Il est énoncé fils de Jacques et père d'Antoine, dans
une table de filiation de cette branche, qui se trouvait
autrefois au cabinet des ordres du Roi, mais où il n'y
avait le nom d'aucune femme, ni aucune date.
On ignore le nom de sa femme et le nombre de ses
enfants.
VI. Antoine de Bardon, écuyer, seigneur de Mon-
tagne, est nommé dans la table de filiation déjà citée, et
énoncé père de:
VII. Jean de Bardon, 11* du nom, écuyer, sei-
gneur du Buys, épousa Jeanne, dite Jeannette Guy, et
eut pour fils :
VIII. Bernard de Bardon, écuyer, épousa demoi-
selle Marie Mazie, tille de Christophe Mazie, dont
il eut:
i.° Jean, dont l'article suit;
2.^^ Etienne de Bardon, auteur d'un rameau qui
sera rapporté ci-après.
JX. Jean de Bardon, III'' du nom, écuyer, sei-
gneur du Breuil et du Buys, conseiller du Roi, juge des
Appeaux de Limoges, épousa, par contrat du 10 dé-
cembre 1602, Gabrielle Dumas, hlle de Pierre Dumas,
écuyer, seigneur dudit lieu et de la Serre, et de feu
demoiselle Léonarde de Saint-Aulaire; il eut de ce
mariage :
I .° Pierre, dont rarticlc mm ;
l5o BARDON DE SÉGONZAC
2.° Jacques de Bardon, que l'on croit auteur d'un
rameau connu sous le nom de seigneurs du Repaire
et de FaragodiCj qui sera rapporté ci-après.
X. Pierre de Bardon, écuyer, seigneur de la Roche,
épousa, le 21 juin i63i, demoiselle Catherine de
Bardon, sa cousine/ fille d'Etienne de Bardon, conseiller
à Limoges et de Catherine Pasquet. Il produisit ses titres
(sans doute en 1667), conjointement avec Jacques, son
frère; ses enfants furent :
i.** Pierre de Bardon, IV du nom ;
2.° Jean de Bardon, qui suit;
XI. Jean de Bardon, IV'' du nom, écuycr, sei-
gneur de la Roche, demeurant à Saint-Julien de Ven-
domois, élection de Brive, épousa le 6 octobre i65o,
demoiselle Jeanne de Guéraud, hlle de Jean de Guéraud
et de Catherine Marnier.
A^. B. Jean de Bardon portait les mêmes armes que
les barons de Ségonzac. On ignore's'il a laissé postérité.
Branche de Surette.
IX. Etienne de Bardon, conseiller à Limoges, épousa
Catherine Pasquet, dont il eut :
1 "" Antoine, qui suit ; -
2.** Catherine de Bardon, mariée à Pierre de Bar-
don-du-Buys, écuyer, seigneur de la Roche, son
cousin-germain, fils de Jean de Bardon, et de
Gabrielle Dumas.
X. Antoine de Bardon, seigneur de Sarette, con
seillerdu Roi en la sénéchaussée et présidial de Limoges,
épousa Louise Nicolas, fille de Jean Nicolas, seigneur de
Tralage et de la Reynie, conseiller du Roi en la séné-
chaussée et siège présidial de Limoges, et de demoiselle
Antoinette Faure, fille de René Faure, écuyer, seigneur
de la Chassaigne, des Monnoyroux et de la Prugne,
conseiller du Roi, trésorier- général de France à Riom,
et de demoiselle Gilberte de Saigne.
Louise Nicolas mourut en 1640. Les entants issus de
ce mariage furent :
LA TREMOILLE. l5r
I .° Etienne de Bardon ;
2." Gabriel de Bardon ;
3.° François de Bardon ;
4.** Louise de Bardon ;
5.° Jeanne de Bardon , qui se maria deux fois:
i.° à Emeric de Malavergne ; 2.® l'an 1674, à
Alain de Peyraux , ecuyer , seigneur d'Auriac ,
dpnt provint Marie-Françoise de Peyraux, ma-
riée, le 23 octobre 1704, à Georges de la Roche-
Aymon, chevalier, seigneur de la Roiïîe.
"^.
Nous ne connaissons pas la suite de cette branche.
Branche du Repaire et de la Faragodie.
X. Jacques de Bardon, W du nom, second hls de
Jean de Bardon, IIP du nom, et de Gabrielle Dumas.
Il produisit ses titres, conjointement avec Pierre, son
frère.
Il est peut-être le même que noble Ja(^ques de Bar-
don, ecuyer, seigneur du Repaire, habitant du repaire
noble de la Faragodie, paroisse de Beisenac, près de
Ségur, en Limosin, qu'on trouve nommé dans deux
actes, dont l'un est du 29 septembre 1648, et l'autre du
9 mai 1654.
Nous n'avons pas la suite de cette branche, que l'on dit
fondue dans la maison de Roux-de-Lusson, qui possède
aujourd'hui Faragodie. ^
Armes: D'or, à l'aigle de profil de sable, becquée et
armée de gueules, empiétant un poisson du second émail,
lorré du troisième, posé en fasce, lui becquetant la tête;
et adextrée en chef d'une croisette de gueules : une rivière
d'azur, mouvante du bas de l'écu.
DE LA TREMOILLE, .ancienne et illustre maison, qui
tire son origine de celle de Poitou, et son nom de la sei-
gneurie de Trémoille, ancien apanage de la maison de
Poitou, sut les frontières de la Marche, proche Montmoril-
lon et Belabre. En raison de l'illustration de son origine et de
ses droits à la couronne deNaples, par le mariage d'un prince
de Talmond en i52i, avec une petite-tille de Frédéric V
l32 LA TRÉMOILLE.
d'Aragon, roi de Naples, cette maison jouissait du rang
de princes étrangers ; elle avait pour son chef la dignité
de premier duc à la cour, et de quatrième pair au par-
lement, et pour son fils aîné le titre de prince de Tarente,
qui était, dans ces temps-là, celui du prince royal de
Naples.
I. Pierre, I" du nom, seigneur de la Trémoille ,
qui vivait environ l'an 1040, sous le règne de Henri I, roi
de France (i), et signa une charte de manumission, en
faveur de Robert, fils de Froger, dans Téglise de Saint-
Aubin d'Angers , avec Guillaume , duc de Guienne ,
comte de Poitou, Geoffroi , son frère, Adelard de Châ-
teaugontier , Geraud de Vouvent , Alger de Douay , et
Fouger de Vendôme , était d'une branche cadette de la
maison de Poitou, petit-fils de Guillaume III de Poitou,
duc d'Aquitaine. Suivant l'usage qui s'introduisait alors.
il prit pour lui et ses descendants le nom de son fiefou
apanage, et fut le fondateur de la maison de la Trémoille.
Il eut pour fils :
I .° Guillaume, dont Tarticle suit;
2.° Géraud de la Trémoille, nommé dans la charte
de l'an 1070, rapporté au degré suivant.
II. Guillaume, I®"" du nom, seigneur delà Trémoille,
est nommé avec Géraud, son frère, dans une charte de
Geoffroy, comte de Poitou, duc de Guienne, accordée à
' l'église de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers , vers l'an
1070(2). Il fut père de :
1 ." Audebert, dont l'article suit ;
2.** Josbert de la Trémoille, mentionné dans une
charte de Saint-Jean d^Angely, vers l'an 1084,
avec Guillaume, duc de Guienne, et autres sei-
gneurs (3).
III. Audebert, I*"" du nom, seigneur de la Tré-
moille, qualifié chevalier dans un titre de l'an 1089,
en faveur de l'abbaye de Ville-Salem, dont il fat le fon-
i) Cartulaire de Saint-Aubin d'Angers, et de la Trinité de
Vendôme.
(2) Besly, Histoire des comtes de Poitou, page 382.
'3) Cartulaire de Sainl-Jean-d'Angély.
LA TRÉMOILLE. l33
dateur (i), tut inhumé dans cette abbaye en 1109. Il eut
pour femme Pasquette, dont le nom patronimique est de-
meuré inconnu, chose assez ordinaire à l'égard des filles,
dans ces tems reculés. Il en eut :
IV. Gui, 1"" du nom, sire oïl adTrémllee , qui
suivit Godefroy de Bouillon à la conquête de la Palestine,
l'an 1096, et fit rebâtir à son retour Tabbaye de Saint-
Remy de Reims (2), qui avait été brûlée, suivant une
charte de 1098. Il confirma, en 1140, à Isaac, abbé de
l'Étoile, les donations que ses ancêtres avaient faites à
cette abbaye (3). On ignore le nom de sa femme. 11 eut
pour fils:
V. Guillaume, II'' du nom, sire de la Trémoille, de
Palange, de Mainac et de Lussac lès Eglises, qui fit une
donation, vers Tan 11 20, avec Melissande sa femme, de
la terre de Mainac, à la maison de Dieu de Montmo-
rillon (4). Ses enfants furent:
I .° Guillebaud, dont l'article suit ;
2.° Guillaume, ) ' j 1 .-.
•3 « -ru-i_ j } nommes dans le titre 1 120;
3.<> Thibaud, )
4.® Hugues, ] nommés dans le même titre
5.** Humbert, ! et dans plusieurs autres actes de
6.** Pierre, ' Pabbaye de Montmorillon.
VI. Gillebaud, seigneur de la Trémoille, et de Chà-
teau-Gontier, est nommé avec ses frères, dans la do-
nation faite par Guillaume II, sire de la Trémoille, leur
père, à la maison de Dieu, de Montmorillon. Il eut pour'
.fils:
I .** Audebert, dont l'article suit ;
2.** Pierre de la Trémoille, chevalier, seigneur des
Ormes, qui donna en perpétuelle aumône, con-
jointement avec ses sujets des Ormes, à l'abbaye
de la Colombe, l'eau qui passait par ce cou-
vent ;
(i) Besly, Histoire de Poitou, page 407.
(2) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Remy de Reims.
(3) Cartulaire de l'abbaye de l'Etoile. Chr. Justel , Histoirç
de la maison d'Auvergne.
(4) Cartulaire de l'hôpital de Montmorillon. Justel. ibid, ,
l34 LATREMOILLE.
3.° Audert, ) , , u . j i» l
„ . . .' \ nommes dans une chaiie de 1 ab-
4. Amiel, i^ bayedeMontmorillon..
5.° Geoffroy, ^ ^
VII. Audebert, II* du nom, seigneur de la Tré-
MOiLLE et de Château-Gontier, est nommé dans un acte
en faveur de l'hôpital de Montmorillon. Il vivait en 1180,
et eut pour tils:
I ." Humbert_, dont l'article suit ;
2.'' Thibaut de la Trémoille, nommé dans la dona-
tion que fit Humbert, son frère, à la maison de
Dieu, de Montmorillon, en i2o5. Il accompagna
le roi saint Louis à son premier voyage en la
Terre-Sainte, et fut tué à la bataille de la Mas-
soure, en Egypte, avec trois de ses enfants, en
1248. Jean Bouchet (i) lui donne pour femme une
fille de la maison de Châlons, et ailleurs une fille
de la maison de Castres. Imbert de la Trémoille,
l'un de ses fils, qui périt avec lui en la Terre-
Sainte, eut pour femme , selon .lean Bouchet ,
Jeanne de Châlons.
VIII. Humbert, sire de la Trémoille, de Château-
Guillaume , d'Abaron et de Lussac lès Eglises, donna ,
en i2o5 (2), la terre d'Abaron à l'hôtel Dieu de Mont-
morillon. Il épousa Mathilde, dame de Château-Guil-
laume, qui choisit sa sépulture dans l'abbaye de la Co-
lombe, et en eut :
I .° Guillaume , sire de la Trémoille , mentionné
dans un titre de l'abbaye de la Colombe, en 1219.
Il mourut avant l'an 1240, et fut enterré avec sa
mère, dans l'église de l'abbaye de la Colombe;
2." Audebert, dont l'article suit ;
3." Amiel de la Trémoille, seigneur de Telleis et de
Lussac, en partie, vivant en 1229, père d'Aga-
the de la Trémoille, femme de Guillaume de Le-
zay, seigneur d'Angle ;
4." Guillebaud de la Trémoille, seigneur de Chas-
'1) Annales d'Aquitaine, page 172.
l'i) Carlulairc de Montmorillon.
LA TREMOILLE. i33
teauviel de la Faye, de Lussac en partie, mari de
Fère de Razès^ fille d'Hëlie_, seigneur de de Razès,
laquelle testa, en i23i, et fit des legs à l'abbaye
de Gramont (i) ;
5.° Gui de la Treraoille, qui céda, en 1214, à
Guillaume, abbé de la Colombe, ce que préten-
daient ses ancêtres, sur la terre de Bernier, en
la Marche ;
6.° N... de la Trémoille, femme de Geoffroy de
Preuilly, 111° du nom, fils aîné d'Eschivrard de
Preuilly/ 11° du nom, seigneur de Preuilly, et
de la Rocheposay, chevalier ;
7.° N.... de la Trémoille, épouse de N..._, sei-
gneur d^Azay, chevalier.
IX. Audebert, III* du nom, seigneur de la Tré-
moille, de Château - Guillaume, chevalier, sénéchal de
la Marche, fut exécuteur du testament de Mathide,
sa mère, et fit en cette qualité quelques donations, l'an
1 240, à l'abbaye de la Colombe, où il élut sa sépulture,
par son testament de l'an 1260. Il épousa i.** Hermine,
dont il n%eut point d'enfants; 2.° Aliénor, qui testa en
1262. Il en eut :
i.^ Gui, dont l'article suit;
2.° Pierre, qui fut un des exécuteurs du testament
d'Aliénor, sa mère ;
3.** Guillaume; qui reconnut, par acte de Tan i258,
conjointement"^avec sa femme, qui n'y est pas
nommée, devoir à Tabbaye de Dorât, en la Mar-
che, cinquante livres, pour lesquelles ils donnè-
rent quelques terres à Coutevraud. Il mourut
avant 1268, et fut père d'Alix de la Trémoille,
nommée dans une lettre d'Alphonse de France,
comte de Poitou, duc de Guienne ;
4.'' N — de la Trémoille, femme de Gui Pocquières,
chevalier, nommé dans un titre du monastère de
Ville-Salem, en 1290.
X. Gui, IP du nom, seigneur de la Trémoille, de
Château - Guillaume, de Lussac, etc., . chevalier, est
(i) Cartulairc de Gramont.
l56 LATREMOILLE.
compris parmi les hommes liges du comte de Poitiers, en
J269, et fit hommage, en 1275, à Hugues, évêque de
Poitiers, de sa terre de Château - Guillaume. Il vivait
encore en i3oi, qu'il eut différend avec les religieuses
de Ville-Salem. Il fut père de :
i." Gui, dont l'article suit;
2." Geoffroy de la Trémoille, seigneur du Bois de
la Carte, qui donna cette terre, en i32i, du
consentement de Jeanne de Couhé, sa femme,
et de Désirée, sa fiUe, à Geoffroy Vernon, che-
valier, son gendre.
XL Gui, 111° du nom, sire de la Trémoille,
de Château-Guillaume, de Lussac et de Rochefort, en
Berri, est nommé dans un ancien rôle des nobles relevant
de la châtellenie de Montmorillon, avec le vicomte de
Brosse et autres, vers l'an i3i6. Il fut enterré avec sa
femme, dont le nom n'est pas connu, dans l'abbaye de
la Colombe. Leurs enfants furent :
i.° Gui, dont l'article suit :
2.° Guillaume de la Trémoille, seigneur de Roche-
fort, nommé dans le testament de son père. Il
rendit foi et hommage à Pierre de Naillac, sei-
gneur du Blanc, en Berri, pour sa terre de Roche-
fort, l'an 1341. Il eut pour enfants;
a. Guillaume, seigneur de Rochefort, mort
sans enfants, et enterré dans Téglise de Sau-
zelles, en Berri ;
b. Ayglanti/ie , dame de Rochefort , mariée en
i35o, à Pierre d'Aloigny, seigneur de la
Millandière, en Poitou, Ils se firent une do-
nation mutuelle le 27 septembre 1364; elle
testa après les Rois, vers l'an i38o, mourut
environ l'an 1410, et fut inhumée avec son
, frère, dans l'église de Sanzelles.
XII. Gui, IV® du nom, sire de la Trémoilli .
de Château - Guillaume, de la Fosse - Saint - Michel d^
Pressac, de Fontmorand et de Lignac, rendit hommage
de la terre de Château-Guillaume, en i32i, à Arnaud
d'Aux, cardinal, évéque de Poitiers, à cause de la
baronnie d'Angle en Poitou, et paya un besant d'or pour
le devoir; donna, après l'octave de la Chandeleur de
LATREMOILLE. iSy
Tan i326, à l'abbé de la Colombe, 20 sols de rente et
sept setiers de grains ; fit son premier testament l'an
1827; se trouva aux guerres de Gascogne, avec neuf
e'cuyers, en i33o; servit dans Farmée du Roi en Angou-
mois en i345, fit son dernier testament l'an i35i,
mourut au mois d'octobre i36o, et fut enterré dans l'ab-
baye de la Colombe, où se voit sa sépulture avec son
épitaphe. Il avait épousé, en i3i5, Alix de Vouhec,
fille unique de Guillaume, seigneur de Vouhec, de
Fontmorand et de Vazois, en la Marche. Elle mourut
sur la fin du mois de juin i36i, et fut enterrée auprès
de son mari. Leurs enfants furent :
r.° Gui, dont l'article suit :
2.** Amiel, qui fonde la branche des seigneurs de
Fontmorand, rapportée plus loin;
3.** Blanche de Ja Trémoille, nommée dans le tes-
tament de son père, qui ordonna'^ qu'elle serait
mariée;
4.° Plusieurs autres filles, destinées à être reli-
gieuses, par le testament de leur père.
XIII. Gui, V* du nom, seigneur de la Trémoille,
de Vazois et de Lussac, est qualifié grand- panetier* de
France dans un arrêt du parlement de Paris, de l'an
i353, et dans les histoires de Montmorency et de Bé-
thune. Il mourut avant son père à Loudun, le lundi avant
la Saint- Louis du mois d'août i35o, et fat enterré en
l'abbaye de Sainte-Colombe, où se voyait sa sépulture
et son épitaphe. Il avait épousé Radegonde Guenand,
fille de Guillaume Guenand, II* du nom, seigneur des
Bordes et du Blanc en Berri, et de Brunissende de
Thiern (i). Elle mourut au mois de décembre 1387, et
fut enterrée avec son mari. Leurs enfants furent :
i.° Gui, dont l'article suit ;
2.** Guillaume, chevalier, seigneur d'Husson,
d'Espoisse , Bourbon - Lancy et d'Antigny ,
conseiller et chambellan des rois Charles V et
Charles VI, maréchal de Bourgogne, était le pre-
mier des quarante-quatre écuyers de la compagnie
'1) Du Bouchet, Histoire de Courtenay, page 2 5.
l58 l^A TRÉMOILLE.
de Gui du Tremblay, chevalier, q^ui lit montre à
Châlons-sur-Saône, le 3 février iSjo; était, en
i377, capitaine des gendarmes de Philippe-le-
Hardi, duc de Bourgogne, qu'il accompagna en
Picardie, contre les Anglais; se signala à la
bataille de Rosebeque, où il fut armé chevalier
en i382. Il est qualifié chevalier et chambellan du
Uoi, dans un don que ce prince lui fit au mois
de juin i383 (i), et reçut/en récompense de ses
services, quatre mille francs d'or, le ' 24 février
1389. Le roi Charles VI et le duc de Bourgogne
l'envoyèrent avec des troupes, en 1387, au se-
cours de Jeanne, duchesse de Brabant, attaquée
' par les Anglais. Il ravagea le pays du duc de
Gueldres, en i388, servit en Allemagne l'année
suivante; signa, la même année, avec plusieurs
princes et seigneurs, le contrat de mariage de
Gaston , comte de Foix , seigneur de Béarn,
avec Jeanne, comtesse de Boulogne et d'Au-
vergne. Il suivit le duc de Bourbon en son expédi-
tion d'Afrique l'an 139O. Philippe, duc de Bour-
gogne, le nomma, avec Gui, son père, exécu-
teur de son testament, fait à Arras l'an 1395 ;
ordonna qu'ils seraient enterrés à ses pieds dans
réglise des Chartreux de Dijon ; les recommanda
à son frère, le comte de Nevers, et lui conseilla
de se servir d'eux dans le gouvernement de ses
états. Il suivit Jean, conrte de Nevers, au voyage
de. Hongrie, où il demeura prisonnier à la jour-
née de Nicopolis (2), fut présent avec plusieurs
autres chevaliers, au codicile que fit le sire de
Coucy en la ville de Burse, le 18 février i357, ^^
mourut la même année. Il avait épousé Marie de
Mello, dame et héritière -d'Husson, d'Espoisses
et de Bourbon- Lancy, fille de Gui de Mello, sei-
gneur de Givry et d'Agnès de Cléry. De ce ma-
riage sont issus :
A. Guillaume de la Trémoille, seigneur d'Hus-
(i) Deuxième registre de la Chambre des comptes, fol. 196.
(2i Froissard dit qu'il y fut tué avec Philippe, son tîls.
LA TREMOILLE. . i5c)
son, qui servit en Guienne, avec neuf
ecuyers, au mois d'août 1398, et mourut
sans alliance;
B. Philippe de la Trémoille, seigneur de Mont-
réal, tué à la bataille de Nicopolis, en 1896,
sans enfants d'Eléonore de Gulant,. sa femme,
tille d'Eudes, seigneur de Gulant en Berri,
et de Marguerite de Joinville, sa seconde
femme. Sa veuve se remaria à Guichard
Dauphin, II® du nom, seigneur de Jaligny
et de la Ferté-Ghaudron en Nivernais, grand-
maître de France, gouverneur de Dauphiné,
tué à la bataille d'Azincourt, en 141 5 ;
C. Gui de la Tre'moille, comte de Joigny, ba-
ron de Bourbon-Lancy, seigneur d'Antigny,
d'Husson, de Pouilly, de Prémartin, de
Gesy et delà Ferté. Le roi Gharles VI,
par lettres données à Saint - Faron - lez -
Meaux, le 24 janvier 142 1, lui fit don des
seigneuries de la Loupière, de Brion, de
' Brecy, de Vieux-Ghamp, de Ghambre, de
la Grange et de Gervoise, pour le récom-
penser de ses services et le dédommager de
ce que ses te'rres avaient été pillées par les
ennemis. Il conduisit, l'an 1423, avec le
seigneur de Toulongeon, maréchal de Bour-
gogne, quatre mille chevaux au secours de*
la duchesse douairière de Bourgogne ; se
trouva l'année suivante à la journée de Gre-
vant, et mourut avant Tan 1438. Il avait
épousé Marguerite de Noyers, comtesse de
Joigny, dame de Pouilly et de Prémartin,
fille de Miles de Noyers, comte de Joigny,
11° du nom, et de Marguerite de Venta-
dour, dame d'Antigny. Leurs enfants furent :
a. Louis de la Trémoille, comte de Joi-
gny, etc. , qui suivit le Roi Charles VII
au siège de Pontoise, et mourut sans
avoir été marié, Tan 1467, que la suc-
cession fut partagée, le 4 juin, entre
Guillemette et Marguerite de Vergy, ses
nièces, Gharles de Ghâlons, son neveu,
héritier du comté de Joigny ;
6o LATRÉMOILLE.
b. Jeanne de la Trémoille, comtesse de
Joigny, marie'e à Jean de Châlons,
seigneur de Viteaux, de Chevane et de
rOrme, en partie, fils puîné de Jean
de Châlons, seigneur d'Arlay, et de
Marie de Baux, princesse d'Orange.
Elle mourut en 1454, et fut enterrée en
l'abbaye de Vezelay, avec son mari.
Leurs enfants héritèrent du comté de
Joigny.
c. Claude de la Trémoille, dame d^Anti-
gny, marie'e, le i5 janvier 1434, avec
Claude de Vergy, seigneur d'Autrey,
de Vaugrenant, de Fonvent, de Champ-
litte, etc. , sénéchal de Bourgogne, fils
de Jean de Vergy, et d'Antoinette de Sa-
lins. Elle mourut le 4 août 1438, ayant
fait son testament deux jours aupara-
vant, et fut ensevelie, dans le monas-
tère de Thulley, dans la chapelle des
seigneurs de Vergy. Son mari lui sur-
vécut, et se remaria à Marguerite de
Cusance, veuve de Gui de Pontallier,
seigneur de Talmey, mourut l'an 1467,
et fut enterré auprès de sa première
fem me ;
D. Jean de la Trémoille, tué le i3 septembre
1408, au combat, donné près de Tongres,
par Jean, duc de Bourgogne, contre les Lié-
geois, pour rétablir Jean de Bavière dans son
évêché de Liège ;
E. Jeanne de la Trémoille, femme de Jean de
Rochefort, seigneur de Chastillon, en Bazois,
et du Puyset;
F. Marguerite de la Trémoille, mariée à Dijon,
le 12 octobre 1391, à David, seigneur d'Auxy,
surnommé de Famechon, seigneur de Han-
gest, fils aîné de Jean, III* du nom, sei-
gneur d'Auxy, et de Catherine de Melun. Il
fut tué à la bataille d'Azincourt, en 141 5 ;
G. Bonne de la Trémoille, mariée à Mathieu
de Longwy seigneur de Givry et de Raon,
fils unique de Jean de Longwy, seigneur de
LA TREMOILLE. I 6 r
Beaumont-sur-Gerin et de Fontaine-Fran-
çaise, et d'Henriette de Vergy. Elle mourut
le 10 septembre i43g, et fut enterrée aux
cordeliers de Dôle où sevoyait son épitaphe;
." Pierre de la Tremoiile, baron de Dours et d'En-
goutsen, seigneur de Planguyères^ du Cloé, de
Hubessen et de^ Sangueville, conseiller et cham-
bellan du roi Charles VI et de Philippe-le-Bon,
duc de Bourgogne, en i3qo. Il reçut de Jean le
Flament, trésorier des guerres, 5oo francs d'or,
en considération de ses services, le lo mai i383,
Gui de la Trémoille, son frère aîné, par son tes-
tament de la même année, l'institua, avec Guil-
laume de la Trémoille, seigneur d'Husson, son
autre frère, héritier au reste de ses biens, terres
et seigneuries, au cas qu'il mourut sans hoirs, et
le nomma l'un de ses exécuteurs testamentaires,
avec Philippe, duc de Bourgogne, et les évêques
de Châlons et d'Arras. Ilestqualitié gardien (i) de
Tabbaye de Luxen, le 17 juillet 1397 (2), et men-
tionné dans un arrêt du parlement, de Fan 1399.
Le Roi lui accorda, en 1401, 5oo francs d'or. Il
accompagna, la même anne'e, le duc de Bour-
gogne, à son voyage à Nantes. Il acheta la terre
de Dours en 141 3, et vivait encore en 1426. Il
avait épousé Jeanne de LongviiJiers, dame d^En-
goutsen, de Hubessen, etc., fille de Jean de Long-
villiers, seigneur des mêmes lieux, et de Marie
de Boullencourt. Dece*mariage vinrent :
A. Jean de la Trémoille, baron de Dours et
d'Engoutsen, seigneur d'Allonville, qui fut
fait chevalier, avec plusieurs autres seigneurs,
- à l'attaque des Gantois, l'an 1452, par Jean,
sire de Groy, chef de l'arrière-garde de l'armée
du duc de Bourgogne, et mourut avant l'an
1453. Il avait épousé, i .<> Renaude de Mello,-
fille de Louis de Mello, chevalier, seigneur
(i) Gardiator.
(2) Mém. F. fol. 41.
(3) Histoire de Bretagne, tome IV, page 431.
l62 l.A TREMOILLE
de Saint-Panse, et de Jeanne d'Aumont;
2." Jeanne de Créquy,' fille de Jean, V^ du
nom, sire 'de Créquy et de Canaples, sur-
nommé l'Etendart, et de Jeanne de Roye :
elle Vivait encore en 1466. De ce mariage
sont issus :
a. Jean de la Trémoille, baron de Dours,
seigneur d'Engoutsen, de la Motte, en
Santerre et d'AllonvilIe ; il était fort jeune
lorsqu'il accompagna Charles_, comte de
Charolais, qui allait au-devant de Philippe-
le-Bon, duc de Bourgogne. Il vivait en-
core en 1480. Il avait épousé Marguerite
de Contay, fille de Guillaume, seigneur
de Contay, en Picardie, premier maître
d'hôtel du duc de Bourgogne, et de Mar-
guerite, dame de LuUy, dont il eut : dame
Marguerite de la Trémoille, dame de
Dours, d'Engoutsen, de la Motte, en
Santerre, mariée avec Antoine, seigneur
de Grevecœur, de Thienne, de Gulonne
et de Thois, grand-louvetier de France,
bailli d'Amiens, fils aîné de Jacques, sei-
gneur de Grevecœur et de Bonne de la
Viefville. Elle survécut à son mari, dont
elle était la seconde femme ; eut la garde
et tutelle de ses enfants, et vendit, en
cette qualité, le 16 mai 1496, la terre de
Tronquoy, à Jean de Groy;
b. Jeanne de la Trémoille, troisième femme
de Josse de HaJlv^in, chevalier, seigneur
de Piennes, souverain-bailli de Flandre,
fils de Jean, seigneur de Hallwin, et de
Jacqueline de Ghistelles. Elle fut mariée
par contrat du i3 septembre 1449, et
mourut en 1470 ;
c, Marguerite de la Trémoille, dame des
Querdes, mariée, 1.° à Philippe du Bos
d'Annequin, fille de Jean, seigneur de
Bos, et de Catherine de Poix; 2.° à
Jacques de Grevecœur, seigneur de
Thois, chevalier de la Toison d'or, mon
LATRÉMOILLE l63
le 3 mars 1474, fils de Jean de Creve-
cœur, et de Blanche de Saveuse ;
d. Jeanne, la jeune, femme de Jean de
Rouvroy, chevalier, seigneur de Saint-
Simon^ en Picardie, et de Rasse_, fils
aîné de Gaucher de Rouvroy, dit de
Saint-Simon^ et de Marie de Sarre-
bruche-Commercy. Jeanne de la Tre'-
moille fut enterrée en la chartreuse de
• Mont-Louis_, près Noyon, avec son mari;
e. Louise de la Trémoille^ femme de Jean
de Saint-Séverin, comte de Conversano;
B. Lancelot de la Tremoille^ seigneur de
Hubessan^ mort sans avoir été marié;
C. Gui de la Trémoille, mort sans enfants; "*
D. Marguerite de la Trémoille, femme de Jean
de Hornes_, seigneur de Baucignies, etc., sé-
néchal de Brabant, fils d'Arnoul de Hornes,
^ seigneur de Baucignies, et de Jeanne de
Hondescotte. Elle en était veuve en 1416^
et vivait encore en 1452;
E. Agnès de la Trémoille, mariée le 1 5 no-
vembre 1498, à Philibert de Jaucourt, sei-
gneur de Villarnoul, du Vaux, de Mar-
reaux et de Rivière, fils aîné de Gui de
Jaucourt, et de Jeanne de Damas. Elle en
était veuve en 1462, et fit son testament
en 1488;
F. Jacqueline de la Trémoille, femme, i.°
d'André de Toulongeon, nommé chevalier
de la Toison d'or, en 1432, mort en la
Terre-Sainte, sans avoir reçu le collier;
2.° avant l'an 1439, de Jean, bâtard de
Luxembourg, seigneur de Hautbourdin,
chevalier de la Toison d'or, fils naturel de
Valeran de Luxembourg, ÏII® du nom,
comte de Saint-Pol, et d'Agnès de Brie.
XIV. Gui VI, sire de la Trémoille, de Sully, de
Craon et de Jonvelle, comte de Guines, baron de Dracy, de
Sainte-Hermine et de Mareuil, seigneur de Courcelles,
de Conflans -Sainte- Honorine, * de Montigny, conseiller
et chambellan du Roi, porte-oriflamme de France, grand-
164 LA TRKMOILLE
chambellan héréditaire de Bourgogne, surnommé le Vail-
lant, fut en grande considération auprès de Philippe-le-
Hardi, duc de Bourgogne, qui l'honora d'une affection sin-
gulière; il était Tun des sept chevaliers de la compagnie de
Gui du Tremblay, chevalier, qui fit montre à Châlons-
sur-Saône, le 3 février iSyo: servit à la prise d'Ardres,
l'an 1377, avec cinquante hommes d'armes de sa retenue ;
suivit, deux ans après, le duc de Bourgogne, lorsqu'il
fut secourir le comte de Flandre, contre ses sujets re-
belles; fut, avec ce prince et le duc de Bourbon, en
i38o, défendre la ville de Troyes, contre l'armée an-
glaise; assista au siège de Bourbourg, en i382, et reçut
un don du Roi, le 22 décembre de la même année (i).
Il fut choisi, en 1387, avec le connétable de Clisson et
autres seigneurs, pour faire raccommodement des Pari-
siens, qui s'étaient soulevés pendant le voyage du Roi,
en Flandre, et fut député l'année suivante, avec l'arche-
vêque de Cologne, le duc de Lorraine et le seigneur
de Coucy, pour terminer les différends survenus entre
Guillaume de Julliers et la duchesse de Brabant. Il fut
nommé, avec les ducs de Berri, de Bourgogne et d'Or-
léans, pour l'accord de Savoie, sur les différends du
gouvernement de l'état, entre les deux comtesses douai-
rières, qui furent terminés le 8 mai i383; fut un des
plénipotentiaires, envoyés à Calais, pour conférer de la
paix avec l'Angleterre, en 1384(2). Il accompagna le duc
de Bourbon en son voyage d^Afrique, en 1390, et le
suivit encore lorsqu^il fut secou-rir les Génois. Il refusa,
en 1392, répée de connétable, qui lui fut offerte après
la retraite du connétable de Clisson. Il avait une telle ré-
putation de valeur, que Pierre de Courtenay, chevalier
anglais, vint exprès le défier au combat; ils se battirent
devant le Roi et toute la cour, ils rompirent leurs lances,
et le Roi les fit séparer. Il fut institué gardien de la terre
de Luxen, le 6 mai i343 (3); fit le voyage de Hongrie,
avec Jean de Bourgogne, comte de Nevers; demeura pri-
sonnier des Turcs à la bataille de Nicopolis, le 16 sep-
(i) Deuxième registre des Chartes de la Chambre des comptes
fol. 194.
(2) Histoire de Bretagne, tome IV, p. 391.
(3) Mém. E. fol. 3o5.
LA TRÉMOILLE l55
lembre 1396, et ayant été mis à rançon, il tomba ma-
lade, comme il s'en retournait en France, et mourut à
Rhodes, l'an iSgS. Son corps y fut enterré dans l'église
de Saint-Jean, comme il l'avait ordonné par son testa-
ment. Froissard dit qu'il fut regretté du comte de Nevers,
comme étant sage et de bon conseil. Il fut le premier
seigneur de sa maison à qui le duc de Bourgogne et les
rois de France aient accordé le* titre de cousin. Il avait
épousé, vers l'an 1,382, Marie de Sully, dame de Sully
et de Craon, fille unique et héritière de Louis, sire de
Sully et d'Isabeau de Craon. Elle avait été accordée à
Charles de Berri, eomte de Montpensier, mais ce prince
mourut avant l'accomplissement de son mariage. Elle
survécut à son mari, et épousa en secondes noces, le
27 janvier 1400, Charles I" du nom, sire d'Albret,
comte de Dreux, connétable de France, fils d'Arnaud-
Amajeu, sire d'Albret, et de Marguerite de Bourbon. De
son premier mariage sont issus :
I .** Gui, dit Guiot de la Trémoille, mort jeune en
1390, et enterré en la chapelle de Notre-Dame
de Grâce, dite du Rosaire, de l'église des Jaco-
bins de Paris ;
2.° Georges, dont l'article suit;
3.° Jean de la Trémoille, seigneur de Jonvelle, che-
valier de la Toison d'or, grand-maître et premier
chambellan de Jean et Philippe, ducs de Bour-
gogne; fut l'un des seigneurs qui souscrivirent,
après Jean, duc de Bourgogne, au traité du Pon-
ceau, le 1 1 juillet 141 9, et se signala à la bataille
de Saint-Riquier, donnée contre les partisans du
Dauphin, et en diverses* occasions. Il avait épousé,
par traité du 17 juillet 1424, Jacqueline d^Am-
boise, fille d'Ingerger d'Amboise, seigneur de la
Roche-Corbon, et de Jeanne de Craon ;
4.** Gui de la Trémoille, nommé dans un arrêt du
parlement du 7 novembre 1403;
5.° Isabeau de la Trémoille, mariée i.° en 1409, à
Pierre de Tourzel, baron d'Alègre, et de Précy,
fils de Morinot, seigneur de Tourzel et d'Alègre, et
de Imaragde de Vichy, dont il n'eut qu'une fille;
2.*" à Charles de la Rivière, comte de Dampmartin,
fils de Bureau, sire de la Rivière, et de Margue-
rite, dame d'Auneau, et de Rochefort en Ive-
l56 ' LATRÉMOILLE
Une; 3.*" à Guillaume du Thil, seigneur de Châ-
teauvillain, grand chambrier de France, fils de
Jean du Thil, seigneur de Ghâteauvillain et de
Marigny, et de Jeanne, dame deOrancey;
6.° Marie de la Trémoille, femme de Louis.de Chà-
lons, comte d^Auxerre et de Tonnerre, fils de
Louis de Châlons, comte de Tonnerre, seigneur,
de Saint-Aignan, de Celles, ^ etc., et de Marie
de Parthenay. 11 fut tué à la bataille de Verneuil,
en 1424, sans enfants;
7.° Marguerite de la Trémoille, première femme de
Renaud, sire de Pons, vicomte de Turenne,
fils de Renaud, sire de Pons et de Blaye, vi-
comte de Cariât, et de Marguerite de Périgord,
sa seconde femme.
XV. Georges, seigneur de la Trémoille, comte de
Guines, de Boulogne çt d'Auvergne, baron de Sully,
de Craon , de Sainte-Hermine et de l'Isle-Bouchard,
seigneur de Jonvelle, etc., grand chambellan de France,
fut fait souverain maître et réformateur général des eaux
et forêts de France, par lettres. du 18 mai 141 3, et de-
meura prisonnier à la bataille d'Azincourt, en 141 5.
Depuis il fut considéré du roi Charles VII, qui lui com-
mit le gouvernement du royaume, et le fit son premier
ministre. Il fut pris une seconde fois par les Anglais, lors-
qu'il allait de la part du Roi vers le duc de Bourgogne,
pour traiter de la paix, et leur paya une grosse rançon,
en dédommagement de laquelle le Roi lui fit don, le 20
juillet 1426, du château de Meille, en Poitou, sans fa-
culté de rachat, moyermant dix mille écus, -et lui donna
cent mille écus d'or,^pour lesquels il lui transporta les
revenus de la ville du Pont-Saint-Esprit, et le domaine
de Château-Thierry. Peu de temps après il promit de
rendre à ce prince les Villes d'Am boise et de Montrichard,
qu'il tenait par engagement ; fut commis pour se trouver
à l'assemblée solennelle des princes, tenue à Gien, et
rétabli lieutenant-général du Roi au duché de Bourgogne
et comté d'Auxerre. Il assista au couronnement du roi
Charles VII, en l'église de Reims, le 17 juillet 1429;
fut fait capitaine de la ville de Compiègne, le 18 août
de la même année; député vers Jean, duc de Bretagne;
fit un traité avec le duc d'Alencon, par lequel il promit
LATREMOILLE. 167
de servir près de la personne du Roi , et re<:iproquement
le duc s'engagea de le défendre contre tous. Il obtint le
droit de péage dans la terre de Rochefort, par lettres du
mois de mai 1431 (i). La grande autorité qu'il avait lui
attira l'envie de quelques grands de la cour, qui le sur-
prirent à Chinon, où était le Roi, et le menèrent pri-
sonnier à Montrésor, d'où il ne sortit qu'après avoir payé
une excessive rançon. Il eut ordre, le ii novembre 1436,
de réduire, sous l'obéissance du Roi les villes de Mon-
treau et de Montargis ; depuis , il assista à Chinon , à
l'hommage que François , duc de Bretagne , rendit au
Roi, en 1445, mourut le 6 mai de Tannée suivante, et
fut enterré dans l'égHse du château de Sully. Il avait
épousé i.% le I novembre 1416, à Aigueperse, en Au-
vergne, Jeanne, IP du nom, comtesse d'Auvergne et
de Boulogne, veuve de Jean de France, duc de Berri ,
fille unique de Jean, comte d'Auvergne et de Boulogne,
et d'Eléonore de Comminges; elle donna à son mari
l'usufruit de ses comtés d'Auvergne et de Boulogne, et
des terres qu"'elle avait en Champagne, et mourut sans
enfants en 1423 ; 2.°, par contrat du 2 juillet 1425,
Catherine de l'Isle-Bouchard, dame de l'Isle - Bouchard,
de Rochefort-sur-Loire, de Doué et de Gençay en Poi-
tou, fille unique de Jean, seigneur de l'Isle- Bouchard ,
et de Jeanne de Bueil. Elle mourut le premier juillet
1474, à risle-Bouchard, où elle fut enterrée. De ce se-
cond mariage sont issus :
i.° Louis, dont l'article suit;
2.** Georges de la Trémoille, seigneur de Craon, de
Jonvelle, de Rochefort, de l'Isle-Bouchard, pre-
mier chambellan héréditaire de Bourgogne. Il fut
renommé sous le nom de sire de Craon, et assista
en cette qualité aux états-généraux, en 1467, et
l'année suivante à la prise de Liège. Le roi Louis XI
l'avait attiré à son service ; il le fit chevalier de son
ordre de Saint-Michel, à la création de 1469;
il ratifia le traité d'Ancenis, le 6 juin 1470 (2),
dans lequel il prend le titre de gouverneur de
(i) Mém, 9, cotté H, Bourges, fol. i35.
(2) Histoire de Bretagne, tome III, p. 102.
68 LA TREMOILLE.
Touraine. Le Roi lui donna, le 5 octobre de la
nriême année, les château et châtellenies de Gas-
telnau - de-Montmirail et Villeneuve , en Albi-
geois (i), confisqués sur le comte d'Armagnac;
nommé lieutenant-général de Champagne et de
Brie, l'an 1474, lui donna le comté de Ligny au
mois de janvier 1475 (2). Il fut depuis gouverneur,
prit Dijon, et fut obligé de lever le siège de Dôle.
Cet accident lui fit perdre les bonnes grâces de
son prince, qui lui ôta le gouvernement de Bour-
gogne. Il se retira en Furie de ses maisons, où il
mourut l'an 1481, sans laisser d'enfants de Ma-
rie, dame* de Montauban, sa femme, qu'il avait
épousée le 8 novembre 1464. Elle était alors veuve
de Louis de Rohan, seigneur de Gueméné, et
fille unique et héritière de Jean^ sire de Mon-
tauban, amiral de France, et de Jeanne de Keren-
rais. Elle mourut en 1497;
3.** Louise de la Trémoille, dame Bonniers, de
Saint-Just et de Douzenac, mariée, le 3o jan-
vier 1444, à Bertrand, IP du nom, sire de la
Tour , comte d'Auvergne , de Boulogne et de
Lauragais, fils aîné de Bertrand, I" du nom ,
sire de la Tour, comté d'Auvergne et de Jacquettc
du Peschin. Parce mariage le grand différend mis
entre la maison de la Trémoille et celle de la
Tour d'Auvergne, pour la succession de la com-
tesse Jeanne, fut terminé. Elle mourut en 1474,
et fut enterrée dans l'abbaye du Bouchet, près Vic-
ie-Comte, qu'elle avait fondée avec son mari.
Enfants naturels de Georges, sire de la Trémoille.
i.° Jacques, écuyer, seigneur de Saint-Givran, né
de Marie la Championne, fut légitimé par lettres
du Roi données à Orléans au mois de novembre
1466; il vivait encore en 1467;
2.** Jean, seigneur de l'Hébergement, en Poitou,
fut légitimé et anobli en 1445. Son père lui per-
(1) Histoire du Languedoc, tome V, p. 41,
(2( Mém. P. fol. 38.
( r^
LA TREMOILLK. 169
mit de porter les armes de la Trémoille , brisées
d'un lambel de gueules ; il assista à la bataille de
Formigny, l'an 1450^ fut ensuite gouvernôur de
Craon et de Châteauneuf, et mourut en 1490. Il
avait épousé Thomine Jousseaume, en Poitou,
dont il eut :
^.René de la Trémoille^ seigneur de l'Héber-
gement, marié par contrat du 3 janvier 1481,
avec Françoise de Sainte-Flavie, lille de Gui
de Sainte - Flavie , chevalier , seigneur de
Longvilliers et de Sigournay et de Jeanne
Goutier. Il en eut :
a. Claude de la Trémoille, dit de PHéber-
gementj mariée à Louis Guineuf, che-
valier, lieutenant du seigneur de la Tré-
moille, au gouvernement de Dijon ;
b. Marie de la Trémoille_, dite de l'Héber-
gement, élevée près de la reine Anne de
Bretagne, qui la maria ^ Tan i5i6, à
Jean Hébert, dit d'Ossonvillier , cheva-
lier, baron de Gourcy, conseiller et
chambellan du Roi, gouverneur de Mor-
tagne, fils de Jean Hébert, général des"
finances sous Louis XL Cette princesse
lui donna 5o mille livres. Son mari mou-
rut en i522 ; elle vivait encore en i553 ;
B. Jean de la Trémoille_, seigneur de l'Héber-
gement, en partie, mort sans enfants, ayant
institué pour ses héritières Claude et Marie,
ses nièces ;
C. Marie de la Trémoille, dite de l'Héberge-
ment, mariée, par contrat du 14 mai 148 1,
à Innocent Goulard, chevalier, seigneur de
Boisbelle, fils de Jean Goulard et de Fran-
çoise du Puy-du-Fou ;
3.'^ Marie, dame de Saint- Fargeau, épousa à Sully,
le 3i octobre 1441 , Jean de Salazart, seigneur
de Saint-Just, de Marcilly et de Montagu, gen-
tilhomme du pays de Biscaye, qui était venu ser-
vir le roi Charles VII dans ses guerres. Elle mou-
rut au mois de décembre 1457, et fut enterrée
dans l'église du prieuré de Macherets de l'ordre
70
LA TREMOILLE.
de Grammont, auprès de son mari, qui décéda à
Troyes, le 12 novembre 1479.
XVI. Louis, I" du nom, seigneur de la TrémoillEj
vicomte de Thouars, prince de Talmond, baron de Sully,
de Craon et de l'isle - Bouchard , seigneur de Lucon ,
comte de Benon, naquit vers Tan 148 1. Il suivit, étant
encore fort jeune, le roi Charles VII au siège de Rouen ;
ratifia le traité d'Ancenis, le 4 juin 1470 (i), et accom-
pagna le roi Louis XI, lorsqu'il fut avec une puissante
armée s'opposer* aux Anglais, qui étaient descendus en
Picardie Tan 1475. Il se retira ensuite de la cour, et
passa le reste de ses jours en son château de Bonniers,
où il mourut après avoir assisté aux états tenus à Tours ,
sous le roi Charles VIII, en 1483. Il avait épousé à Poi-
tiers, par contrat du 22 août 1446, Marguerite d'Am -
boise , sœur puînée de Françoise d'Amboise , duchesse
de Bretagne, et troisième fille et héritière de Louis, sire
d'Amboise , vicomte de Thouars , prince de Talmond ,
et de Marie de Rieux, sa première femme. Elle vendit à
la duchesse de Bretagne, sa sœur, conjointement avec
I^ouis de la Trémoille, son mari, par acte du mois de
juillet 1467, 3oo livres de rente aunuelle et perpétuelle
sur la terre et seigneurie de Fougère (2), pour le prix de
6000 écus d'or ; elle hérita depuis du vicomte de Thouars,
de la principauté de Talmond, et des seigneuries de
Mauléon, des îles de Rhée, en Poitou , et de Montri-
chard en Touraine, et mourut en 1475. Leurs enfants
furent :
i.° Louis, dont l'article suit ;
2.** Jean de la Trémoille, archevêque d'Auch, et
évéque de Poitiers en i5o5, créé cardinal du titre
de Saint-Martin-aux-Monts, par le pape Jules II,
à Bologne, le 11 janvier i5o6. Il suivit le roi
Louis XII en son expédition de Milan, et mou-
rut peu après en cette ville, la même année. Son
corps fut apporté dans l'église collégiale de Notre-
Dame de Thouars ; ^
3.° Jacques delà Trémoille, seigneur de Mauléon,
(i) Histoire de Bretagne, tome III, p iq3.
(2) Ibid. page 162.
LA TREMOILLE. lyi
de Bonniers_, etc. Il suivit le roi Charles VIII à la
conquête de Naples, en 1495, et le roi Louis XII
à la guerre de Lombardie, contre le duc de Milan.
Il se trouva aussi à la bataille de Marignan, en
i5i5_, et mourut sans enfants d'Avoye de Cha-
bannes, fille de Jean de Ghabannes, comte de
Dampmartin, et de Suzanne de Bourbon, com-
tesse de Roussillon et dame de Montpensier, en
Lodunois. Elle était veuve d'Edmond de Prie,
seigneur de Buzancois, et se remaria en troisièmes
noces, à Jacques de Brisay, seigneur de Beaumont.
Elle vivait encore le 27 février 1542;
4.'' Georges de la Trémoille^ seigneur de Jon-
velle, etc., chevalier de l'ordre du Roi^ et lieu-
tenant-général en Bourgogne. Il partagea avec ses
frères, le 6 juillet 1484, accompagna le roi
Louis XII à son entrée solennelle dans la ville de
Gênes, l'an i5o2, et défendit ensuite la ville de
Dijon_, assiégée par les Suisses. Il épousa, par
contrat du 8 février i5o8, Madelaine d'Azay, fille
de François d'Azay, et en eut Jacqueline de la
Trémoille, dame de Jonvelle, mariée le 1 3 janvier
i529j avec Claude Gouffier, seigneur de Boissy,
duc de Roannais, grand-écuyer, de France, fils
d'Artus Gouffier, seigneur de Boissy, et de Hélène
de Hangest-Genlis, dame de Maigny. Elle mourut
en 1548;
S.° Anne de la Trémoille, mariée, i,° en 1464, à
Louis d'Anjou, bâtard du Maine, seigneur de
Lézières, en Braîne, fils naturel de Charles
d'Anjou, comte du Maine; 2.° à Guillaume de
Rochefort, seigneur de Pleuvant, chancelier de
France, fils de Jacques, seigneur de Rochefort,
et d'Agnès de Cléron; 3.° le 16 janvier 1494, à
Jacques de Rochechouart^ seigneur de Charroux
et du Bourdet, fils de Geoffroy de Rochechouart,
seigneur du Bourdet, et d'Isabeau Brachet, dame
de Charroux;
6.'' Antoinette de la Trémoille, mariée, le 8 juillet
1473, à Charles de Husson, comte de Tonnerre,
seigneur de Saint-Aignan, fils de Jean de Hus-
son, comte cfe Tonnerre, et de Catherine de la
Rochefoucauld ;
IJ2 LA TRÉMOiLLE.
7.° Catherine de la Trémoille^ abbesse du Ronceray,
près d'Angers.
Bâtard.
Jean, fils naturel de Louis, seigneur de la Trémoille,
et de Jeanne de la Rue, seigneur de la Brèche et
de Sully-sur-Loire, en partie, fut légitimé par
lettres du roi Charles VIII, données à Melun, au
mois de janvier 1485. Son père, outre ces. terres,
lui donna 2090 ecus d'or. Il épousa Charlotte
d'Autry, fille d'Olivier d'Autry, seigneur de la
Brosse, et de Catherine de Giverlay. Elle était
fille d'honneur de la duchesse d'Orléans, mère
du roi Louis XII. Leurs enfants furent :
A. N. de la Trémoille^ mort jeune, et enterré
à Notre-Dame de Cléry;
B. André de la Trémoille, archidiacre de Poi-
tiers, qui céda son droit d'aînesse à Louis,
son frère puîné;
C. Louis de la Trémoille, seigneur de Brèche
et en partie de Sully-sur-Loire, marié avec
Antoinette de Ternant, fille de Philippe de
Ternant, seigneur de la Motte et d'Aspre-
mont , chevalier de la Toison d'Or, et de
Jeanne de Roye. Elle fut mère de vingt-deux
enfants, entr'aulres:
a. Jean de la Trémoille, seigneur de la
Brèche, co-seigneur de Sully, qui fut
tué en sa maison de Dormans. Il avait
épousé, i.° Luce d'Autry, dame de Van-
teuil, fille de Louis d'Autry, seigneur de
, Courcelles, et de Marguerite de Veausse.
Elle transigea, le i" septembre i556,
avec Claude d'Autry, son frère aîné;
2.** Marguerite de la Haye, fille aînée et
principale héritière de Charles, baron
de Dormans, seigneur de Nogent-l'Ar-
" taut, et de Marguerite de Louan. Elle
^ se remaria à Louis d'Ancienville, baron
de Réveillon. Jean eut pour enfants,
du premier lit: i.° Anne de la Trémoille,
dame de Brèche, de Grand-Georges, de
'^ Sébouville, en Gâtinais, et en partie de
LATRÉMOILLE. Ij3
Sully-sur- Loire, mariée à François ce
Menon, seigneur de Turbilly, fils de
François de Menon, et de Marie de la
Roussière ; — 2.'* Marie de la Trémoille,
mariée, i.° à N. de Vauberger, seigneur
de Landeronde; 2.° à René de Bodio,
seigneur de la Coudre et de la Lande-
Chasse, '^n Anjou. Du second lit : —
3." Léonore de la Trémoille , femme
d'Ambroise de Guérin, seigneur de
Poisieu ;
b. Claude, aliàs Gabriel de la Trémoille,
marié avec Anduette de Crécy , dont il
eut Elisabeth de la Trémoille, femme,
en iSyo, de Louis*de Jaucourt, seigneur
de Villarnoul, fils de Jean de Jaucourt ,
seigneur de Villarnoul, chevalier, et
de Françoise de Bar, dame d'Estrechy ;
c. Trois fils, religieux;
d. Valentin de la Trémoille, marié avec
Anne de Valory, et mort sans enfants ;
e. Anne de la Trémoille, mariée à N. des
Croix, seigneur de Saint- Antoine du
Rocher, près Tours;
/*. Quatre filles religieuses ;
g. Onze autres enfants.
XVII. Louis, 11° du nom, sire de la Trémoille,
vicomte de Thouars , prince de Talmond, comte de
Guines et de Bénaon, baron de Sully , de Craon et de
Montagu, de l'Isle-Bouchard et de Mauiéon, seigneur
des isles de Rhé et de Marans, amiral de Guienne et de
Bretagne, chevalier de Tordre du Roi, et son premier
chambellan , en r520 , gouverneur et lieutenant - général
de Bourgogne, surnommé le Chevalier sans reproche y fut
un des plus grands hommes de son siècle. Il naquit le
20 septembre 1460, fut élevé page du roi Louis XI ,
commença ses premières armes sous le commandement
de Georges de la Trémoille, sire de Craon, son"oncle. Il
se signala tellement que dès l'âge de dix-huit ans, il fut
nommé général de l'armée du Roi, contre François, duc
de Bretagne, qui avait donné retraite dans ses états à
Louis , duc d'Orléans , et à d'autres princes ligués. Il
/
1-4 '^A TREMOILLE.
somma et fit capituler la ville de Chateaubriand, le 23
avril 1488, et s'acquit une grande réputation à la bataille
de Saint-Aubin du Cormier, le 28 juillet 1488, dans la-
quelle il fit prisonnier le duc d'Orléans, depuis Louis XII,
et le prince d^Orange. La prise de Rennes, de Dinan et
de Saint-Malo, furent les suites de cette glorieuse jour-
née. Egalement habile dans le cabinet et dans les armées,
il contribua beaucoup à la réjunion de la Bretagne à la
couronne, en faisant conclure % mariage de la duchesse
Anne de Bretagne, avec le roi Charles VIII. Il fut envoyé
en ambassade vers Maximilien, roi des Romains, et vers
le pape Alexandre VI , pour le disposer à favoriser le
passage à Charles VIII, en Italie, 'qu'il accompagna à
son entrée à Jlome et à celle de Naples; la bataille de
Fornoue, en 1495, lui mérita la charge de lieutenant-
général des provinces de Poitou, Angoumois, Saintonge,
Aunis, Anjou, et des Marches de Bretagne. Louis XII,
à son avènement à la couronne, lui donna le comman-
dement de son armée d'Italie; il conquit toute la Lom-
bardie, et obligea les Vénitiens de lui remettre entre les
mains Louis Sforce, duc de Milan, et le cardinal , son
frère, qui s'étaient retirés chez eux. A son retour, il fut
pourvu du gouvernement de Bourgogne , de la charge
d'amiral de Guienne, en i5o5, et peu après, de celle
d'amiral de Bretagne. Le roi Louis XII le choisit pour
commander le corps de bataille où se trouvait ce prince,
à la journée d'Agnadel, en iSog. Il perdit le combat de
Novarre, donné contre les Suisses, l'an i5i5,où il fut
blessé, mais il soutint vaillamment contre eux, le siège
de Dijon, l'espace de six semaines. Il se trouva encore la
même année à la bataille de Marignan donnée contre les
Suisses ; défendit la Picardie contre les forces impériales
et anglaises; et s'étant rendu en Provence, il fit lever le
siège de Marseille, que le connétable de Bourbon, gé-
néral de l'armée de l'empereur Charles VI, y avait mis
en 1 523. Enfin, ayant suivi le roi François I" dans son
malheureux voyage d'Italie, il finit glorieusement ses
jours à la bataille de Pavie, le 24 février i525, âgé de
soixante-cinq ans. Son corps fut apporté dans Téglise
collégiale de Thouars, qu'il avait fondée et bâtie dans son
château. Guichardin lui donne le titre dQ premier capi-
taine du mon^e, et Paul Jove ajoute qu il fut la gloire de
son siècle et Vornement de la monarchie française. Il avait
LA TRÉMOILLE. • 1^75
épousé, i.° Gabrielle de Bourbon, comtesse de Bénaon,
fille de Louis de Bourbon, comte de Montpensier, et de
Catherine de la Tour, dite de Bologne. Elle fut mariée
à Montferrand, le 9 juillet 1485, et mourut le 3o no-
vembre i5i6; 2."' le 7 avril iSij, Louise Borgia, du-
chesse de Valentinois, fille de César Borgia, duc d'Urbin
et de Valentinois, et de Charlotte d'Albret, sœur de
Jean, roi de Navarre. Il n'eut point d'enfants de cette
seconde femme, qui se remaria le 2 février i53o, à Phi-
lippe de Bourbon, seigneur de Busset, fils aîné de Pierre
de Bourbon, bâtard de Liège, seigneur de Busset, et
de Marguerite d'Alègre. Du premier lit est issu :
XVI IL Charles de la Trémoille^ prince de Talmond
et de Mortagne, comte de Taillebourg, etc., gouverneur
de Bourgogne, tenu sur les fonts de baptême, par le roi
Charles VIII. lise trouva au combat gagné par les Fran-
çais devant la ville de Gènes, et à la journée d'Agnadel^
sous le roi Louis XII, qui le pourvut du gouvernement
de Bourgogne, le 9 mai i5i3. Il soutint avec son père le
siège de Dijon, et mourut des blessures qu'il reçut à la
bataille de Marignan, le i3 septembre i5i5_, à Tâge de
vingt-neuf ans, regretté du Roi et de toute la cour. Son
corps fut apporté en l'église de Notre-Dame de Thouars,
où il fut enterré. Il avait épousé, le 7 février i5oi, Louise
de Coëtivy, comtesse de Taillebourg, baronne de Royan,
princesse de Mortagne - sur - Gironde, fille unique de
Charles de Coëtivy, comte de Taillebourg, et de Jeanne
d'Orléans d'Angoulême, tante du roi François I". Elle
mourut à Berrie, en i553, âgée de soixante-douze ans,
et fut enterrée auprès de son mari. De ce mariage est
issu :
XIX. François de la Trémoille, vicomte de Thouars,
prince de Talmond, comte de Taillebourg, de Guines
et de Bénaon, baron de Cr^on et de Royan, seigneur de
Sully, de l'Isle-Bouchard, du Brandois, de Mauléon, de
Mareuil, de Marans, de Rhé, de Rochefort, de Sainte-
Hermine et de Dorie, lieutenant-général des provinces
de Saintonge, de Poitou et de la Rochelle, en 1527, et
fut fait chevalier de l'ordre du Roi, le 29 septembre de
la même année. Il s'était trouvé à la bataille de Pavie,
en i525, où il demeura prisonnier. François I" le char-
gea de recevoir l'empereur Charles-Quint, à son passage
,j5 l'A TREMOILLE.
par Poitiers, en 1529. Il mourut dans son château de
Thouars, en 1541, âgé de trente-neut ans. Il avait épousé,
le 23 janvier i52i, Anne de Laval, fille de Guy,
XV® du nom, comte de Laval, et de Charlotte d'Aragon,
princesse de Tarente; elle mourut à Craon, en 1554.
C'est par cette alliance que les seigneurs de la Trémoille,
ducs de Thouars, ont, dans la suite, pris le titre de
princes de Tarente, et fondé leurs prétentions sur le
royaume de Naples, pour lesquelles il s'est fait plusieurs
écrits en 1648, et depuis, ils ont envoyé au congrès de
Munster, de Nimègue et de Ryswich, des représentants
qui prirent séance avec les envoyés de toutes les puis-
sances • et ont eu le titre d'altesse dans les pays étrangers.
De ce mariage sont issus :
i.° Louis, dont l'article suit;
2.° François de la Trémoillle, comte de Bénaon,
baron de Montagu. Il assista au couronnement de
la reine Catherine de Médicis, en 1549; partagea
avec ses frères, en i55o et i554, et mourut en
i555, sans enfants de Françoise du Bouchet, fille
de Charles du Bouchet, seigneur de Puygrefïier,
et de Madelaine de Fonsèque. Elle était veuve
d'André de Foix, seigneur d'Asparant, vicomte
de Villemur et de Chastillon ;
3.° Charles, seigneur de Mauléon et de Marans,
abbé de St.-Laon et de Chambon, près Thouars;
4.° Georges, auteur de la seconde branche, rapportée
ci-après ;
5.° Claude, tige delà troisième branche, mention-
née en son lieu ;
6.° Gui de la Trimoille, né en 1527, mort en i538;
7.° Anne de la Trémoille, morte jeune;
8.° Louise de la Trémoille, dame de Rochefort,
mariée, le i5 septembre i538, à Philippe de Lc-
vis, marquis de Mirepoix, maréchal de la Foi,
Tils de Jean de Levis, V* du nom, et de Françoise
d'Estouteville, sa seconde femme ;
9.° Jacqueline de la Trémoille, dame de Marans, des
îles de Rhé, de Sainte-Hermine, de Brandois
et de la Motte-Achard, mariée, en i559, à Louis
de Bueil, comte de Sancerre, grand échanson
de France, capitaine de cent gentilshommes ordi-
naires de la garde du Roi. fils puîné de Jacques
LA TREMOILLE- , lyy
de Bueil, comte de Sancerre et de Sagoiiiie, et de
Jeanne de Sains, sa seconde femme; elle mourut
eQ 099;
ro.° Charlotte de la Tre'moille_, religieuse à Fonte-
yraud ; elle vivait encore en i553 ;
Bâtarde.
1 1.° Charlotte, dame de BournezeauXj femme de
Charles Bouhaud, chevalier, seigneur de Lan-
dreau, fils d'André Bouhaud, et de Joachime
d'Appelvoisin ; elle mourut avant son mari, qui
épousa en secondes noces Catherine de la Roche-
foucauld, veuve du seigneur du Puy-du-Fou.
XX. Louis, IIP du nom, seigneur de la .Trémoille,
premier duc de Thouars, prince de Tarente et de Tal-
mond, comte de l'aillebourg, de Guines et de Bcnaon,
baron de Sully et de Craon, .seigneur des îles de Rhé,
de Marans et de Noirmoutier_, né en i52t, assista au cou-
ronnemeHt de la reine Anne d'Autriche, en i53o; e'tait,
le 18 juin 1542, gouverneur et lieutenant-général pour
le Roi, des provinces de Poitou, de Saintonge et de la
Rochelle; servit la même année au siège de Perpignan,
et en Picardie contre les Anglais, sous le maréchal du
Biez. Il passa en Angleterre comme otage du traité fait à
Boulogne Tan 1549; ensuite il servit en Italie, et se
trouva à la prise de Vulpian, en i55i ; était chevalier de
Tordre du Roi, et capitaine de cinquante hommes d'armes
des ordonnances, lorsque ce prince lui fit don de lods et
ventes, le 27 janvier i56i (i), et fut, pendant les guerres
civiles, lieutenant général de l'armée du Roi, qu'il com-
manda en PoitoU;, en Oyô. Charles IX, pour le récom-
penser de ses services, érigea son vicomte de Thouars en
duché, par lettres données à Gaillon au mois de juillet
i563; il mourut pendant le siège de Mesie, le 25 mars
1577. Il avait épousé, par contrat du 29 juin 1549, Jeanne
de Montmorency, dame d'honneur de la reine Elisabeth
d'Autriche, morte à Sully le 3 octobre 1596, fille puînée
d'Anne, duc de Montmorency, pair, grand maître et
connétable de France, et de Madelaine de Savoye. De ce
mariage sont issus :
1° Anne de la Trémoille, prince de Talmond,
mort jeune :
(i) Mém. C. C. C. fol. 57.
10. 12
r y8 LATRÉMOILLE.
2.° Louis de la Trémoille, comte de Bénaon,
mort en bas âge;
3.° Claude^ dont l'article suit;
4.° Louise de la Trémoille, morte jeune;
5.° Charlotte-Catherine de la Trémoille, seconde
femme de Henri de Bourbon, 1" du nom, prince
de Condé_, tils de Louis, ï" du nom^ prince de
Condé, et d'Éléonore de Roye. Elle fut mariée le
16 mars 1586, abjura la religion prétendue réfor-
mée en 1596, et mourut a Paris le 28 août 1629.
Bâtards.
I.** Louis, légitimé au mois de septembre i55i;
2.° François, baron de Bournezeaux, chevalier de
Tordre du Roi, vivait en i583. Il épousa N.... de
Cugnac, fille de Louis, baron d'Imonville, et de
Marie de Prunelé ;
3.° Louise, légitimée avec ses frères en i55i.
XXI. Claude de la Trémoille, duc de Thouars, pair
de France, prince de Talmond et de Tarente, né en
i566, commença à servir en Poitou, sous le duc de
Montpensier. Depuis, ayant fait profession de la religion
prétendue réformée, il fut dangereusement blessé à la dé-
faite du régiment de Tiercelin ; combattit à la bataille
de Coutras, en iSSy, et à la journée d'Yvry, en iSgo;
se trouva ensuite aux sièges de Paris et de Rouen, et au
combat de Fontaine-Française. Il* fut créé pair de P>ance
par lettres du mois d'août iS^S, et mourut en son châ-
teau de Thouars, le 25 octobre 1604. Il avait épousé^
par traité fait à Châtellerault, le 11 mars 1598, Char-
lotte-Brabantine de Nassau, morte à Château-Renard, au
mois d'août i63i, fille de Guillaume de Nassau, 11°
du nom, prince d'Orange, comte de Nassau, etc., et
de Charlotte de Bourbon-Montpensier. De ce mariage
sont issus :
I .° Henri, dont l^rticle suit ;
2.° Frédéric de la Trémoille, comte de Bénaon et de
Laval, mort à Venise, au mois de février ' 1642,
d'une blessure qu'il reçut dans un combat singu-
lier, contre le seigneur du Coudray Montpensier.
Il laissa un fils d'Anne d'Orpe, demoiselle an-
glaise, nommé Henry Edouard, qui ne fut point
légitimé, et une fille qu'il eut de N.... de Moussy,
vénitienne;
LA TRÉMO.ILLE. 179
3.° Elisabeth de la Trémoille, morte jeune ;
4.° Charlotte de la Trémoille, femme de Jacques
Stanlay, comte d'Arby, en Angleterre, souve-
rain de l'île du Man, fils aîné de Guillaume
Stanlay, comte d'Arby, chevalier de Tordre de la
Jarretière et d'Elisabeth de Vère. Elle mourut à
Chesterle3i mars 1664.
Bâtard.
Annibal, seigneur de Marcilly_, gouverneur de
Taillebourg, fils de damoiselle Anne Garand,
était lieutenant pour le Roi, au château de Taille-
bourg, lorsqu'il fut légitimé et anobli, au mois
de mai i63o.
XXII. Henri, seigneur de la Trémoille_, duc de
Thouars, pair de France, prince de Tarente et de Tal-
mond, comte de Laval, etc., chevalier des ordres du
Roi, naquit en iSgg, assista au siège de la Rochelle, en
1628, pendant lequel il fit profession de la religion ca-
tholique, entre les mains du cardinal de Richelieu. Le
Roi le nomma ensuite à la charge de mestre de camp de
la cavalerie légère française, et en i633, des ordres de
Saint-Michel et du Saint-Esprit. Il s'était trouvé à l'at-
taque du pas de Suze, en 1629, et à la prise de Carignan,
où il avait été blessé au genou, en i63o. Il servit au
siège de Corbie, en i636, fit la charge de grand-maître
aux obsèques du roi Louis XIII, en 1643; mourut dans
son château de Thouars, le 21 janvier 1674, ^^ f^^ ^^"
terré dans Féglise collégiale de Thouars. Il avait épousé
le 19 janvier 161 9, Marie de la Tour d'Auvergne, sa
cousine^ morte le 24 mai i6ô5, fille de Henri de la Tour
d'Auvergne, duc de Bouillon, prince de Sedan, vi-
comte de Turenne, maréchal de France, et d'Elisabeth
de Nassau, sa seconde femme. De ce mariage sont
issus :
i.° Henri-Charles, dont l'article suit ;
2.° Louis-Maurice de la Trémoille, comte de La-
val, qui servit en Italie avec un régiment d'infan-
terie, sous le duc de Longueville et le prince de
Carignan, en 1642. Il embrassa ensuite l'état ec-
clésiastique, fut abbé de Charroux et de Sainte-
Croix de Tallemond, et mourut en i68r ;
i8o LA TRÉMOILLE.
3.*» Armand-Charles de la Trémoille, comte de Tail-
lebourg, né en i635, mort le i3 novembre 1645 ;
4.'' Elisabeth de la Trémoille, née en 1628^ morte
en 1 640 ;
5." Marie-Charlotte de la Trémoille, mariée à Paris,
le 18 juillet 1662, à Bernard de Saxe-Weymar,
duc de Saxe-Jena, sixième tils de Guillaume de
Saxe, duc de Weymar, et d'Eléonore-Dorothée
d'Anhalt-Desseau. Elle resta veuve le 3 mai 1678,
et mourut le 24 août 1682. 4
XXIII. Henri-Charles de la Trémoille, prince de Ta-
rente et de Talmond, duc de Thouars, pair de France,
chevalier de Tordre de la Jarretière, général de la cava-
lerie des états de Hollande, et gouverneur de Bosleduc, se
signala en diverses occasions. Son attachement au prince
de Condé lui ayant fait abandonner le parti de la cour,
dans le temps des guerres de la Fronde, il suivit ce prince
en Flandre et passa de là en Hollande, d'où il revint en
1.655, après avoir obtenu son amnistie. L'évêque de
Munster ayant déclaré la guerre aux Hollandais, en 1664,
il vint leur offrir ses armes, défit un parti de 800
hommes qui ...^talent au service de ce prélat guerrier, et
reçut en récornpense la place de général de la cavalerie
des Etats. II fit profession de la foi catholique entre les
mains de Pévêque d'Angers, le 3 septembre 1670, mou-
rut en son château de Thouars, le 14 septembre 1672,
et fut enterré dans le tombeau de ses prédécesseurs. Il
avait épousé, le i" mai 1648, Amélie de Hesse-Cassel,
fille de Guillaume, V^ du nom. Landgrave de Hesse-
Cassel, et d^Amélie-Elisabeth de Hanaw-Muntzemberg.
Elle mourut à Francfort, le 23 février 1693. De ce ma-
riage sont issus:
i.*> Charles-Belgique-Hollande, qui suit;
2.* Frédéric-Guillaume de la Trémoille, prince de
Talmond, comte de Taillebourg, seigneur du
duché de Châtellerault, gouverneur de Sarrelouis,
né en i658. Il fut, d'abord, abbé de Charroux
et de Sainte-Croix de Talmond, après Louis-
Maurice de la Trémoille, son oncle; quitta l'état
ecclésiastique pour entrer dans le service mili-
taire ; fut fait brigadier de cavalerie, le 29 janvier
1 702 ; maréchal de camp, en octobre 1 704, et
LATREMOILLE. i8i
nommé pour servir dans la Flandre espagnole,
sous le maréchal de Villeroy, et lieutenant-général
des armées du Roi, le 29 mars 17 10 ; fut proposé
au mois d'octobre 1719, pour exercer la charge
de premier gentilhomme de la chambre du Roi^
en attendant que Charles-Armand-René, duc de
la Trémoille, son petit-neveu, fût en âge d'en
faire les fonctions. Il épousa, le 2 décembre 1707,
Elisabeth-Anne-Antoinette de Bullion, fille puînée
de Charles de Bullion, marquis de Gallardon, sei-
gneur de Bonnelles, prévôt de Paris, et de Marie-
Anne Rouillé. Il a eu de ce mariage : a. Anne
Charles-Frédéric de la Trémoille, comte de Tail-
lebourg; b. Charles-Félicité de la Trémoille,
prince de Talmond, marié, le 2 octobre 1730,
à Marie-Louise Jablonowski, fille aînée de Jean,
prince de Jablonowski, grand .porte-enseigne de
la couronne de Pologne. Elle était veuve le 20 no-
vembre 1759 ; elle obtint les grandes entrées de
la cour, le premier janvier 1763 ;
3.*" Charlotte-Amélie de la Trémoille, née en i652,
mariée à Copenhague, le 29 mai 1680, à
Antoine, comte d'Altembourg, gouverneur des
comtés d'Oldembourg et Delmenhort ;
4.° Henriette - Céleste de la Trémoille, née le
18 juillet 1662 ;
5.° Marie-Sylvie de la Trémoille, dite la princesse
de Tarente, morte à Parisien 1692.
XXIV. Charles-Belgique-Hollande de la Trémoille,
duc de Thouars, pair de France, prince de Tarente, comte
de Laval, etc., né en i655, premier gentilhomme de la
chambre du Roi, et chevalier de ses ordres, en 1688,
mourut le premier juin 1709 ; son corps fut porté à
Thouars, et enterré datj^ le tombeau de ses prédécesseurs.
Il avait 'épousé le 3 avril 1675, Madelaine de Créqui,
morte le 12 août 1707, fille unique et héritière de Charles,
duc de Créqui, pair de France, chevalier des ordres du
Roi, premier gentilhomme de sa chambre, gouverneur
de Paris, et d'Armande de Saint-Gelais-Lansac, pre-
mière . dame d'honneur de la reine Marie-Thérèse d'Au-
triche. De ce mariage sont nés :
I.** Charles-Louis-Bretagne, qui suit;
2.° Marie-Armande-Victoire de la Trémoille, née
,82 LATRÉMOILLE.
en 1677, mariée, le premier février 1696, à Em-
manuel-Théodore de la Tour d'Auvergne, duc de
Bouillon, d'Albret et de Château-Thierry, pair et
grand-chambellan de France, son cousin, fils
aîné de Godefroy-Maurice de la Tour, duc de
Bouillon, et de Marie-Anne Mancini. Elle mourut
le 5 mais 1717.
XXV. Charles - Louis - Bretagne, duc de la Tré-
MOiLLE, duc de Thouars, pair de France, prince de
Tarente, premier gentilhomme de la chambre du Roi,
naquit en i683; se distingua à la bataille de Fredelin-
ghen le 14 octobre 1702; fut fait mestre-de-camp de
cavalerie, au mois de décembre suivant; brigadier des
armées du Roi, en 1709; reçu duc et pair de France, au
parlement, y prit séance le 8 janvier 171 1 ; servit à la ren-
contre, près d' Arleux, le 12 juillet suivant; fut nommé
maréchal de camp, le premier mars 17 19, et mourut le
9 octobre delà même année. Il avait épousé, le i3 avril
1706, Marie-Madelaine de la Fayette, fille unique de
René-Armand, marquis de la Fayette, et de Marie-Ma-
delaine de Marillac. Elle mourut le 6 juillet 1717. De ce
mariage est issu :
XXVI. Charles - Armand- René de la Trémoille, duc
de Thouars, pair de France, prince de Tarente, comte
de Laval, de Montfort, de Guines, de Bénaon, de Jon-
velle et de Taillebourg, marquis d'Attichy, vicomte de
Rennes, de Bays, de Brosse, de Marsille et de Berneuil,
baron de Vitré et de Mauléon, etc., etc., premier gentil-
homme de la chambre du Roi, né au mois de janvier 1708,
fut reçu en survivance de la charge de premier gentil-
homme de la chambre, au mois de février 1^17, en prêta
serment au Roi, le 8 mai suivant, et succéda à son père,
le 19 octobre 1719. Il mourut maréchal des camps et
armées du Roi, le 3 mai 1741, et avait épousé, le
29 janvier 1725, Marie-Hortens^ Victoire de la Tour
d'Auvergne, fille d'Emmanuel-Théodore de la Tour d'Au-
vergne, duc de Bouillon, d'Albret et de Château-Thierry,
pair et grand-chambellan de France, et de Marie-Armande
de la Trémoille. De ce mariage sont issus :
i.° Jean-Bretagne-Charles-Godefroy, qui suit;
2.° N,..., morte à l'âge de quatre ans.
XXVII. Jean-Bretagne-Charles-Godefroy de la Tré-
moille, duc de Thouars, pair de France, comte de Laval,
LA TRÉMOILLE. i83
au Maine et de Montfort, en Bretagne, baron de Vitre,
et en cette qualité, président de la noblesse de Bretagne,
né le 5 février lySy; colonel des grenadiers de France,
le 3*0 mai 1752 ; colonel du régiment d'Aquitaine, le
10 octobre lySS, depuis régiment d'Artois; brigadier
des armées du Roi, le 26 juillet 1762; maréchal de camp,
le 3 janvier 1770; a épousé, i.° en 175 1, Marie-Jeanne
de Durfort de Lorges, fille de Gui-Michel de Dùrfort,
duc de Pandan et de Lorges, et d'Elisabeth-Phiiippe de
Poitiers de Rye, dont il n'eut point d'enfants; 2.° en
1763, Marie - Maximilienne - Emmanuelle de Salm-Kir-
bourg, née le 19 mai 1744, dont sont issus:
i.° Charles-Bretagne-Marie-Joseph, qui suit ;
2.° N... delà Trémoille, prince de Talmond, marié,
par contrat signé du Roi, le 23 janvier 1785, avec
Henriette d'Argouges, fille de Michel-Pierre-
François, comte d'Argouges, lieutenant-général
des armées du Roi, et de N.... de Gourtarvel
de Pezé;
3/ Charles-Godefroy-Auguste, prince, abbé de la
Trémoille, et grand-doyen du chapitre de Stras-
bourg ;
4.° Louis-Stanislas Kotska, prince de la Trémoille,
né le II juillet 1707, lieutenant-général des armées
du Roi; marié, le i" avril 1802, à Geneviève-
Adélaïde de Langeron, fille du marquis de Lan-
geron, lieutenant-général des armées du Roi, et
chevalier de ses ordres.
XXVIII. Charles-Bretagne-Marie-Joseph de la Tré-
moille, PRINCE DE Tarente, ué le 24 mars 1764, duc de
Thouars, pair de Fîànce, lieutenant-général au service de
Bade a épousé, le 20 juillet 1781, Louise-Emmanuelle de
Châtillon, née en 1763, dernier rejeton de cette illustre
maison, fille de Louis--Gaucher de Châtillon, duc de
Châtillon, et d'Adrienne-Emilie-Félicité-Josephe de la
Baulme-le-Blanc de la Vallière. Il eut de ce mariage :
Caroline.... de la Trémoille, née en 1788, morte
à l'âge de trois ans.
Marquis de Roy an, et comtes d'Olonne, éteints.
XX. Georges de la Trémoille, baron de Royan et
d'Olonne, seigneur de Saujon et de Kergoulay, etc.,
l84 LA TRÉMOILLi:.
chevalier de l'ordre du Roi, sénéchal de Poitou, et capi-
taine du château de Poitiers_, quatrième fils de François^
seigneur de la Trémoille, vicomte du Thouars, et
d'Anne de Laval, servit le roi Charles IX, contre ceux
delà nouvelle religion, en i568; assista aux états tenus
à Blois Tan iSyy, et mourut à Poitiers au mois de dé-
cembre 1584. Son corps fut enterré dans l'église de
Notre-Dame de Thouars. Il avait épousé, le i3 novembre
i563, Madelaine de Luxembourg, dame d'Aspremont,
de Plélo, de Boursac, etc., fille de François de Luxem-
bourg, II® du nom, vicomte de Martigues, et de Char-
lotte de Brosse, dite de Bretagne. Il eut de ce mariage :
XXI. Gilbert de la Trémoille, premier marquis
de Royan, comte d'Olonne, fait capitaine de la première
compagnie des cent gentilshommes de la maison du Roi, le
10 mai 1594; chevalier de ses ordres le i5 janvier iSgy,
sénéchal du Poitou. Il servit les rois Henri III et Henri IV,
pendant les tioubles de la ligue, obtint l'érection de la
baron nie de Royan en marquisat en 1592, et d'Olonne,
en comté, au mois de janvier 1600, et mourut en son
château d'Aspremont le 25 juillet i6o3. Il avait épousé,
le 12 septembre 1592, Anne Huraalt, fille de Philippe
Hurault, comte de Chiverny et de Limours, chancelier
de France, et d'Anne de Thou. Elle se remaria le 7 jan-
vier 161 2, à Charles de Rostaing, comte de Bury, et
mourut le 16 avril f635. Il eut ^ ce mariage :
i.° Philippe, dont l'article suit ;
2.° Gilbert de la Trémoille_, abbé de Chambon,
mort en 16 19 ;
3.° Georges de la Trémoille, cjievalier de Malte,
mort en i623 ;
4.° Catherine de la Trémoille, co-adjutrice, puis
abbesse de Sainte-Croix de Poitiers. Elle fut bénie
dans l'église de Saint-Pierre de Bourgueil le
14 septembre 1649, par Léonor d'Estampes de
Valançay, archevêque de Reims, et mourut au
mois d'avril i65o;
5.° Marie-Marguerite de la Trémoille, abbesse du
Lys en 1628, puis de Jouarée en i638, morte
en 1657.
XXII. Philippe DE LA Trémoille, marquis de
Rayan, comte d'Olonne, sénéchal de Poitou, né en
LATREMOILLE. l85
1596, servit contre les Rochelais en 1621 et 1625 ; con-
duisit en Picardie l'arrière-ban de la noblesse de Poitou,
après la rupture de la paix avec l'Espagne en i635. Il
mourut le 8 août 1670, et avait épouse, i .° en 16 12,
Madelaine Ghamprond, morte au mois de novembre
1644, fille unique de Michel Champrond, seigneur de
Hanches, président aux enquêtes du parlement de Paris;
2°. le II juin 1647, Judith Martin, fille d'Ambroise
Martin, avocat-général au parlement de Rennes, morte
sans enfants au mois de mars 1676. Ceux du premier lit
furent :
I .° Louis de la Trémoille, comte d'Olonne, né en
1626; il servit contre les Bavarois en Allemagne,
à la bataille de Nortlinghen le 3 août 1645, et
sous le prince de Condé en Catalogne. Il mourut
à Paris le 3 février 1686, sans enfants de Cathe-
rine-Henriette d'Angennes, qu'il avait épousée
en i652, fille de Charles d'Angennes, seigneur
de la Loupe, et de Marie de Raynier. Elle mourut
le i3 juin 1714, et fut enterrée à Saint-Roch ;
2.° César- Joseph de la Trémoille, chevalier de
Malte, puis jésuite, mort subitement à Paris le
25 avril 1698;
3.° Paul-Augustin de la Trémoille, seigneur de
Hanches, né en i635, mort le 24 janvier 1688;
4.** François, dont l'article suit;
^ 5.° François-Auguste, \
6.° Charles-François, ( ' '
7.° Angélique de la Trémoille, morte jeune;
8.° Catherine-Marie de la Trémoille , morte reli-
gieuse de Sainte-Croix de Poitiers;
g.'' Madeleine de la Trémoille , abbesse du Pont-
aux-Dames, morte le 1^6 novembre 1679;
io.°Calliope de la Trémoille-, abbesse du Pont-
aux-Dames en 1679, inort^ en 1701.
XXIII. François de la. Trémoille , marquis de
Royan, comte d'Olonne, grand-sénéchal de Poitou et
gouverneur de Poitiers, né en i638, mourut subitement
à Paris le 12 juin 1690. Il avait épousé le 3i décembre
1675, Yolande-Julie de la Trémoille, fille puînée de
Louis, ÏI« du nom, duc de Noirmoutier, et de Julie-
i86 LA TRÉMOILLE.
Rence Aubry. Elle mourut au mois de mai 1693, ayant
eu de son mariage :
f.<* Georges de la Tremoille, marquis de Royan,
comte d'Olonne, né le 14 février i683, mort le
i5 juin 1691 ;
2.** Augustin-Louis de la Tremoille , né le 23 no-
vembre i686_, mort jeune ;
3.° Henriette- Renée de la Tremoille, morte en
bas âge;
4.® Marie-Anne de la Tremoille , marquise de
Royan_, comtesse d'Olonne, née le 10 novembre
1676 j mariée, le 6 mars 1696, à Paul-Sigis-
mond de Montmorency-Luxembourg, duc de
Châtillon, comte de Luxe, fils puîné de Fran-
çois-Henri de Montmorency, duc de Luxem-
bourg, pair et maréchal de France , et de Ma-
delaine-Charlotte-Bonne-Thérèse de Glermont-
Tonnerre. Elle mourut le 2 juillet 1708.
TROISIÈME BRANCHE.
Marquis et ducs de Noirmoutier, éteints.
XX. Claude de la Tremoille, baron de Noirmou-
tier, seigneur de Mornac, de Châteauneuf-sur-Sarthe,
de Saint-Germain, de Buron, de la Roche-Diré, etc., ,
cinquième fils de François de la Tremoille, vicomte de
Thouars, et d'Anne de Laval, partagea, avec ses frères,
le 6 novembre i55o, et en 1554; servit les rois Fran-
çois II et Charles IX, pendant les premiers troubles de
la religion, et mourut en i566. Il avait épousé, le 23 fé-
vrier 1557, Antoinette de la Tour- Landry, dame de
Saint-Mars et de la Jaille, dame d'honneur de la reine
Catherine de Médicis, fille de Jean, baron de la Tour-
Landry, comte de Châteauroux, en Berri, seigneur de
Bourmont, et de Jeanne Chabot. Elle était veuve de
René le Porc de la Porte, baron de Vezins en Anjou,
et épousa, en troisièmes noces, Claude Gouiïier , duc
de Roannais, grand-écuyer de France, dont elle fut la
cinquième femme; testa le 20 mars i585, et fut enterrée
aux cordeliers d'Angers, dans la chapelle de Craon. De
ce mariage est issu :
XXI. François de la Tremoille, marquis de
LATRÉMOILLE. 187
Noirmoutier, vicomte de Tours, baron de Châteauneuf
et de Samblançay, seigneur de Mornac^ de Montagu,
de Mareuil, de Buron, de Craon, de la Ferté-Milon et
de la Roche-Diré, chevalier de l'ordre du Roi, et capi-
taine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances;
servit les rois Henri III et Henri IV, pendant les guerres
civiles du royaume, se jeta, en i588, dans son île de
Noirmoutier, pour la défendre pour le roi Henri III,
qui l'avait érigée en marquisat, par lettres données à
Chenonceaux, au mois d'octobre 1584. Il servit, en
1592, dans l'armée commandée par le prince de Gondé,
pour réduire le Poitou,. TAnjou et le Berri ; mourut au
mois de février 1608, et fut enterré aux Gordeliers d'An-
gers, dans la chapelle de Craon, auprès de sa mère. Il
avait épousé, le 18 octobre 1584, Charlotte de Beaune,
dame de la Ferté-Milon, morte le 3o septembre 161 7,
dame d'atour de la reine Catherine de Médicis, fille
unique de Jacques de Beaune, chevalier de l'ordre du Roi,
baron de "Samblançay, vicomte de Tours, seigneur
de la Carte, et de Gabrielle de Sade. De ce mariage
est issu :
XXII. Louis DE LA Trémoille , I" du nom,
marquis de Noirmoutier, baron de Châteauneuf et de
Samblançay, vicomte de Tours, seigneur de la Roche-
Diré , de la Carte et de la Ferté-Milon, chevalier de
l'ordre du Roi, conseiller d'état, capitaine de cinquante
hommes d'armes des ordonnances. Il fut nommé lieute-
nant de Roi au gouvernement du haut et bas Poitou, le
i5 juin i6i3. Il obtint ensuite d'autres lettres pour com-
mander dans la ville de Poitiers, en l'absence du duc de
Sully, gouverneur de Poitou, et de Louis Gouffier, duc
de Roannais. Il mourut à Paris le 24 septembre de la
même année, et fut inhumé en la chapelle de la Made-
laine des Gélestins de Paris. Il avait épousé, le i3 mars
16 10, ^Lucrèce Bouhier, fille aînée de Vincent Bouhier,
baron du Plessis-aux-Tournelles, seigneur de Beaumar-
chais, trésorier de l'épargne, et intendant de l'ordre du
Saint-Esprit, et de Marie Hotman. Elle épousa en se-
condes noces, en 1617, Nicolas de l'Hôpital, marquis,
puis duc de Vitry, maréchal de France, gouverneur de
Provence. De son premier mariage sont issus :
i.° Louis, dont l'article suit ;
l88 LA TRÉMOI.LLE.
2.° François de la Tremoille, baron de Châteauneuf,
né posthume, mort le 27 novembre 161 6.
XXI II. Louis DE LA Tremoille, II^ du nom, premier
duc de Noirmoutier, vicomte de. Tours, baron de Châ-
teauneuf et de Samblancay, seigneur de la Ferté-Milon,
de Montmirail, de la Roche-Diré, de Charsay et de la
Carte, conseiller du Roi en ses conseils, et son lieute-
nant-général au gouvernement d'Anjou, par lettres du 5
juin 1643, maréchal de camp, gouverneur de Charle-
ville et du Mont-Olympe, naquit le 25 décembre 161 2;
servit volontaire à la bataille d'Avein, contre les Espa-
gnols, en i635 ; assista ensuite aux prises de Tirlemont et
Louvain, et se trouva, l'année suivante, dans l'armée que
commandait le comte de Soissons pour empêcher Pentrée
des Espagnols en France. Il servit en qualité de volon-
taire, en Hollande, l'an 1640 ; fut au siège de Perpi-
gnan, et créé maréchal de camp, trois ans après, dans
Tarmée de Picardie, sous la conduite du duc d'Angou-
léme ; commanda seul un corps d'armée, en Allemagne;
se trouva à la prise de Rotwil; fut fait.prisonnier au com-
bat de Dutling; commanda sous le maréchal de Villars,
au siège de la Mothe, en 1645, et sous Gaston, duc d'Or-
léans, en Flandre, l'année suivante, et fut blessé à Dixmude.
Le roi Louis XIV, pour le récompenser de ses services,
érigea son marquisat de Noirmoutier en duché-pairie,
par lettres données à Paris, au mois de mars i65o. Ces
titres fièrent transférés sur la terre de Montmirail, par
autres lettres du 8 février lôSy, mais ni les uns ni les
autres ne furent enregistrés. Il s'était retiré dans son gou-
vernement de Mont-Olympe, où il reçut, la même an-
née, le Roi, qui venait du siège de Montmedy, et mourut
à Châteauvillain, le 12 octobre 1666. Il avait épousé,
au mois de novembre 1640, René-Julie Aubry, fille
unique de Jean Aubry, seigneur de Tilleport, maître
des requêtes, conseiller d'état, et de Françoise le Breton-
Villandry. Il eut de ce mariage :
i.° Louis-Alexandre de la Tremoille, duc de Noir-
moutier, né en 1642, tué dans la guerre de Por-
tugal, contre les Espagnols, au mois de mars
1667;
2.** Antoine-François, dont Tarticle suit;
3.° Henri de la Tremoille, dit le comte de Noirmou-
tier, tué au combat de Senef, le i r août 1 674 ;
LATRÉMOILLE. 189
4.** Joseph-Emmanuel de la Trémoille , abbé de
Lagny, de Sorèse_, de Haute-Combe en Savoye,
de Grandselve, de Saint-Arnaud, près de Tour-
nay, et de Saint-Etienne de Caen, fut nommé
auditeur dd*Rote_, à Rome, en 1693, créé car-
' dinal du titre de la Trinité du Mont, par le pape
Clément XI , à la promotion du 17 mai 1706,
et fut chargé des affaires de France à Rome au dé-
part du cardinal de Janson. Le Roi le nomma com-
mandant de l'ordre du Saint-Esprit, erf'iyoS, en-
suite évéque de Bayeux, en janvier 171 6, et au mois
d'avril suivant archevêque de Cambray. Le pape
Clément XI le sacra le 3o mai 1719, assiste des
cardinaux Tanare, Paulacci, Pignatelli , Otto-
boni, Albani et Olivier! , et il mourut à Rome,
le 9 janvier 1720;
5.° Robert de la Trémoille, mort en 1670, à l'ab-
baye du Jard, près Melun, étant muet ;
6.° Anne-Marie de la Trémoille, mariée 1°., en 1659,
à Adrien-Blaise de Talleyrand, prince de Gha-
lais, marquis d'Exideuil, mort au village de Mestre,
près Venise, en 1670 ; 2.° au mois de février 1675,
à Flavio Ursini, duc de Bracciano et de San-Ge-
mini, chevalier des ordres du Roi, grand d'Es-
pagne. Elle a été camera-major de la reine d'Es-
pagne, et connue sous le nom de la princesse des
Ursins. Il était fils de Ferdinand Ursini, duc de
San-Gemini, et de Justinienne Ursini ; elle est
morte à Rome le 5 décembre 1722 ;
7.° Yolande-Julie de la Trémoille, mariée à Mont-
mirail, le 3i' décembre 1675, à François delà
Trémoille, marquis de Royan, comte d'Olonne.
Elle mourut à Paris, le 10 mai 1693 ;
8.^ Louise-Angélique de la Trémoille, mariée au
mois de novembre 1682, à Antoine de Rouère,
duc de Lanty, prince de Belmare, nommé che-
vaher des ordres 'du Roi ; fils d'Hyppolite Lanty
de la Rouère et de Christine d'Altemps. Il mou-
rut à Rome, le 5 mai 1716, et sa femme à Paris,
le 25 novembre 1698;
9°. Charlotte de la Trémoille.
XXIV. An toi ne- François de la Trémoille, duc de
igo LA TREMOILLE.
Royan, dit le duc de Noirmoutier, seigneur de la Ferté-
Milon^ etc._, né aveugle^ obtint l'érection de son marqui-
sat et de RoyaUj en duché, par lettres du roi Louis XIV,
du 19 avril 1707, registrées au Parlepient le 19 mai sui-
vant. Il épousa 1°., au mois de février 1688, Margue-
rite de la Grange-Trianon, njorte sans enfants le 29 août
1689, fille de Louis de la Grange-Trianon, seigneur de
Marconville^ président aux requêtes du parlement de Pa-
ris, et de Marguerite Martineau ; 2°. le 22 mai 1700,
Marie-Eirsabeth Duret de Chevry, fille de François Duret,
seigneur de Chevry et de Villeneuve, président en la
chambre des comptes de Pari3^ et de Marie-Elisabeth
Bellier de Platbuisson.
QUATRIÈME BRANCHE.
Seignew'S de Fontmorand, éteints.
XIII. Amiel ou Ame de la Trémoille, chevalier, sei-
gneur de Fontmorand, de Signac, de Pressac et de Vou-
hec, second fils de Guy, IV^ dii nom, sire de la Tré-
moille, et d'Alise, dame de Vouhec , fut substitué à
Gui, son frère aîné, par le codicille de son père, de l'an
1327. Il partagea avec lui la succession paternelle, en
1377, et eut la seigneurie de Fonimorand, en Poitou. Il
est mentionné dans le testament de Gui VIII, sire de
la Trémoille, de l'an 1393, qui l'appelle son oncle. Il
épousa Jeanne de Pocquières de la maison des seigneurs
de Belarbre, en Anjou ^ et en eu-t :
I .° Jacques de la Trémoille, qui assista à la prise de
la ville d'Oudenarde, en 1384;
2.° Jean, dont l'article suit ;
3.° Louis de la Trémoille, conseiller de Philippe,
duc de Bourgogne, lequel, par son crédit et la
faveur du pape Clément, qui siégeait à Avignon,
le fit élire évêque de Tournay, en 1389. Il fit son
testament le pénultième juillet 141 o, par lequel
il nomma héritier Jean de la Trémoille, son
frère, nomma pour exécuteur, Georges, seigneur
de la Trémoille et de Sully, et en soumit l'exécu-
tion au parlement de Paris. Il mourut le i5 octobre
suivant;
4.° Persuye de la Trémoille, mariée i.°à Jean de
Brillac, seigneur de Mons en Lodunois ; 2.° le 22
LATRÉMOILLE. 191
novembre 141 1, à Hyebles de la Roche^ chevalier
seigneur de la Roche-Bernard.
XIV. Jean de la TRÉMOiLLE,^seigneur de Fontmorand,
fut nommé en 141 1, héritier de Louis, son frère puîné, et
signa la même année, au contrat de mariage de Persuye de
la Trémoille, sa sœur. Il épousa Jacquette d'Oradour, fille
d'André d'Oradour, chevalier. De ce mariage est issu :
XV. Aymé de la Trémoille, chevalier, seigneur de
Fontmorand, marié avec Anne de Mortemart, dont
il eut :
i.*» Antoine de la Trémoille, l'un des hommes
d'armes sous la charge du comte de Penthièvre,
seigneur de Sainte-Sevère en 1455 ;
2.** André, dont l'article suit.
XVI. André de la Trémoille, seigneur de Fontmo-
rand, est nommé, dans un titre de l'évêque de Poitiers,
de l'an 1480, et qualifié cousin de Louis, seigneur de la
Trémoille. Il eut pour fils :
XVII. Philippe de la Trémoillle, seigneur de Font-
morand, qui vivait en 1 523, suivant le contrat de ma-
riage de Gabrielle de la Trémoille, sa fille. Il épousa
Marguerite de Salignac, dont il eut :
.1." Claude, dont l'article suit ;
2.** Gabrielle de la Tgémoille, mariée, le 7 juillet
i523, à René d'Alogny, seigneur de Rochefort
et de la Millandière, fille de François d'Alogny et
de Catherine Guérin.
XVI IL Claude de la Trémoille, seigneur de Font-
morand, mort en iSSg, avait épousé Madeleine d'Au-
busson, fille de Jean d'Aubusson, seigneur de la Feuil-
lade, de la Ville-Dieu et de Gencieux, et de Jeanne,
dame de Vouhec, en Poitou. De ce mariage est issu :
XIX. François de la Trémoille, seigneur de Font-
morand , de Châtelet et de Chassingrimont , mort le
4 février 1584. Il avait épousé Marguerite Pot, fille de
François Pot, seigneur de Chassingrimont, et de Ga-
brielle de Rochechouart. Il en eut :
i.° Marguerite de la Trémoille, dame de Font-
morand, mariée à Charles Pot, seigneur de Che-
meaux et de Chambon, fille de Guyot Pot, et de
Marie de Hangest;
1^2 LA TRÉMOILLE.
2.** Louise de la Trémoille, dame de Châtelet, de
Chassingrimont et de la Renousière, mariée à
Guillaume d'Aubusson, seigneur de Soliers, fils
puîné de François d'Aubusson, seigneur de la
Feuillade, et de Louise de Pot de Ghemeaux.
CINQUIÈME BRANCHE.
Seigneurs de Fontongier^ dont on n'a point trouvé la
jonction avec les précédentes.
I. Jacques de la Trémoille, fut présent au contrat de
mariage de Gharles, son fils, de l'an i532. Il épousa Fran-
çoise de Beaumont, dont il eut :
IL Gharles de la Trémoille, mariéj de l'autorité de
son père, par contrat du 7 avril- i532j à Françoise de
Launay, qui fut mère de :
III. Georges de la Trémoille, qui rendit un hom-
mage, le 18 septembre 1602, et fit son testament le
5 avril 16 10. Il avait épousé, par contrat du 7 mai i58i,
Charlotte de Vouhec, dont il eut :
IV. René de la Trémoille, qui donna un aveu et
dénombrement, le 16 octobre 161 3, et partagea les biens
de son père, le 3o décembre 1614. Il est nommé en
d'autres actes des 14 (décembre 1620 et premier septembre
i635. Il avait épousé, par contrat du 9 juillet 161 2,
FrançoisedeBolinars, dont il eut :
V. Léonard de la Trémoille, seigneur de Fontangier^
demeurant à la Bruyère, paroisse de Saint-Nazaire, en
Berri. Il fit hommage et donna aveu les 16 et 19 mai
1659. Il ipovX2iiX \ d'argent au chevron de gueules, accom-
pagné de deux aiglette^ de sable et d'une étoile d'a:[ur,
sui\antsa production devant l'intendant de Bourges^ qui
le renvoya, comme noble, le i5 octobre 1668.
Armes : écartelé, au i d'azur à trois fleurs de lys d^or,
qui est de France ; au 2 de Sicile ; au 3 de Laval ; au
4 de Bourbon-Montpensier; sur le tout d'or, au chevron
de gueules, accompagné de trois aiglettes d'azur, bec-
quées et membrées du second émail, qui est de la Tré-
moille.
DE VERDONNET,
93
VERDONNET, maison des plus anciennes de i'Au-
vergne^ province où elle florissait dès la lin du douzième
siècle.
Joseph et Durand de Verdonnet [Verdunellï) , sont
qualifiés nobi lis, dominus et 77îi les j l'un vivait en 11 90 et
1197, et l'autre en i25-i. Le premier se trouve avec la
qualité de chevalier, miles, dans le Nobiliaire manuscrit
de dom Coll, à la bibliothèque du Roi.
I. Durand de Verdonnet, chevaiier {Durandis Ver-
dunelli quondam Dominus et miles), était mort en 1290, et
avait épouse' Jeanne de la Roche-Aymon. Ce degré se
justifie par une expédition en latin de renonciation et de
quittance consentie au profit d'Etienne de Verdonnet
(Dominus Stephanus Ver dune lli miles), par frère Odile de
Verdonnet, religieux militaire et hospitalier de Saint-
Jean de Jérusalem, frère Bertrand de Verdonnet, reli-
gieux militaire de la noble et'dévote église de St. -Julien de
Brioude, pour raison de la succession de Durand de
Verdonnet, leur père, et de celle de Jeanne de la Roche-
Aymon, leur mère ; cet acte, du jeudi d'après la fête du
bienheureux Martin d'hiver de l'année 1290, et expédié
par Ignaret, sous le scel royal de la prévôté du Pont du
Château, en Auvergne, prouve qu'il fut père de :
I .° Etienne, dont l'article suit ;
2.0 Bertrand de Verdonnet, religieux militaire de la
noble et dévote église de Saint-Julien de Brioude,
en 1282, vivant encore en 1290, suivant le Nobi-
liaire manuscrit d'Auvergne de dom Coll ;
3.° Odile de Verdonnet, chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem, vivant, ainsi que ses frères^ en 1290,
suivant le même Nobiliaire.
II. Etienne de Verdonnet, chevalier, seigneur de
Verdonnet, vivait en 1290. Ce degré se justifie, i.° par
une expédition en latin, de concession et don d'un ter-
ritoire appelé risle, auquel Etienne de Verdonnet donna
son nom, que cette seigneurie porte encore de nos jours,
et consentie au profit dudit Etienne de Verdonnet [Do-
miniis Stephanus Verdunellï, miles), par Louis deBeaujeu,
ïo- i3
194 DE VERDONNET. .
seigneur de Montferrand, l'an 1 290, avec droit et pri-
vilège, pour lui et ses successeurs, de toute exemption
de cens, péage et autres, et de bâtir avec des créneaux,
enfin de jouir des mêmes privilèges que les seigneurs et
nobles de cette province. Cette cession fut confirmée par
lettres-patentes du roi Philippe, du mois d'avril i33ij
scellées du grand sceau de cire verte, en lacs de soie
rouge et verte; 2.° par une expédition, en latin, de
vente d'une certaine terre, située et assise dans le terri-
toire de Larauzeyt, et consentie au profit de seigneur
Etienne de Verdonnet, chevalier, [Dominus Stephamis
Verdunelli , miles) , par Barthelemi Arnaud , clerc ,
moyennant la somme de soixante et dix sols tournois, et
ce, du jeudi d'après la fête de la nativité de la bienheu-
reuse vierge Marie, de l'année 1290, et expédiée par Al-
bert, sous le scel royal de la prévôté du Pont du Château ;
3.° par l'expédition en latin d'une sentence du bailli
d'Auvergne, pour raison de différents cens, situés et
assis sur certains héritages du finage des villes de Mont-
ferrand et d'Enezat, et rendue d'entre noble homme sei-
gneur Etienne de Verdonnet, chevalier [nobilem virtim
Dominum Stephanum Verdunelli^ militem) et d'entre Jean
de Rochefort ; l'acte est du vendredi d'après la fête du
bienheureux Hilaire de l'année 1 3 10, et expédié sous le
scel royal de Montferrand, en Auvergne; 4.° par l'expé-
dition en latin d'une donation de différents biens, et en
mauvais état, et dans laquelle on trouve cependant le
nom d'Etienne de Verdonnet,- chevalier, {Dominus Ste-
phamis Verdunelli, miles) ; ladite donation consentie au
profit dudit seigneur Etienne de Verdonnet; l'acte est
du mardi d'après la fête du bienheureux Nicolas de l'an-
née i3i5, et expédié par Girard, sous le scel royal du
Pont du Château, en Auvergne; 5.** 'par une expédition
en latin, d'échange de différentes terres, situées et assises
dans les territoires de Laslhisthas et de la Mer-de-Giore,
et consentie d'entre seigneur Etienne de Verdonnet, che-
valier {Dominus Stephanus Verdunelli, miles) et Pierre de
Bornet ; ledit échange consenti, moyennant une plus-
value de vingt sous tournois, payés par ledit seigneur
Etienne de Verdonnet audit Pierre de Bornet; cet acte
est du vendredi d'après la fête du bienheureux Luc,
évangéliste, de Tannée i320, et expédié par Aynart,
sous le scel royal de Montferrand, en Auvergne; 6.° par
DE VERDONNET 1^5
une expédition en latin, d'une reconnaissance de cens, de
deux septiers et une émine de froment, et d'une poule,
payable par année à la Saint-Julien et consentie au profit
de seigneur Etienne de Verdonnet, chevalier [Dominus
Stephanus Verdunelli, miles), par Maurice de la Tour,
iamoiseau ; ladite reconnaissance de cens^ située et
issise sur différents bâtiments, sur un jardin de Ver-
:aizon, et suc un pré du territoire ou de la prairie de
Lasplanche ; l'acte est du lundi après la fête du bien-
heureux Martin d'hiver, de l'année i322, et expédié par
3ayrelli, sous le scel royal de Montferrand en Au-
vergne. Il est aussi parlé, dans un renvoi de la cour des
lides, d'une donation consentie au profit d'Etienne de
/erdonnet, par Guillaume Ruff}^, de l'an 1292. — Plus,
l'un contrat passé entre ledit Etienne de Verdonnet tt
Stienne Dalmas, de Tan i323. — Et enfin, d'une recon-
laissance consentie au profit dudit Etienne de Verdon-
let, par Renaud de Mégel, de l'an i326. — Il est dit
lans ce renvoi que tous ces titres sont écrits en latin,
:t qu'Etienne de Verdonnet y est qualifié de miles. Il fit
ine fondation dans l'église de Bouzel, pour le repos de
'âme de Durand de Verdonnet, son père, et de Jeanne
le la Roche-Aymon, sa mère. Il avait épousé François
le Gurton, qui testa en l'ioj^ comme on verra au degré
uivantj et en eut :
i.° Pierre_, dont Tarticle suit ;
2.° Antoine de Verdonnet, religieux de l'ordre mi-
litaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem,
en 1337;
3.° Autre Pierre, religieux militaire de la noble et
dévote église de Saint-Julien de Brioude, en i334
et 1337;
4.° Marie de Verdonnet, qui était mariée en i337,
avec Pierre de la Chassaigne, damoiseau.
III. Pierre de Verdonnet, I" du nom, damoiseau,
Petrus Verdunelli, domicellus), seigneur de Verdonnet.
Ce degré est prouvé, i.° par l'expédition, en latin, du
estament de Françoise de Gurton, veuve du seigneur
Siienne de Verdonnet (Francisca de Curtone relicte domini
Stephani Verdunelli qiiondam militis), et consenti au profit
le Pierre de Verdonnet, damoiseau {Pétri Verdunelli, do-
nicelli), qu'elle fait son héritier, et de frère Antoine de
196 DE VERDONNET.
Verdonnet, religieux militaire et hospitalier de St-Jean
de Jérusalem, et de frère Pierre de Verdonnet. religieux
militaire de la noble et dévote église de Saint-Julien de
Brioude, et de Marie de Verdonnet, consorte de Pierre de
la Chassaigne, damoiseau, auxquels elle fait des legs, et tous,
ses enfants et dudit défunt ; et ce du jeudi d'après la fête
de la nativité de la bienheureuse Marie_, vierge, de l'année
iSSy, et expédié par J. Dalcheyritas, sous le scel royal de
Montferrand, en Auvergne ; 2.° par un renvoi de la cour
des aides, qui fait mention d'un contrat de vente, en latin,
consenti au profit de Pierre de Verdonnet, fils d'Etienne
de Verdonnet, de l'année iSSy, et d'un contrat de vente,
en latin, consenti au profit d'iÉlipx de Chalus, veuve dudit
Pierre de Verdonnet, de l'année i343; 3.° par une expédi-
tion, en latin, de vente de fruits, pour quatre ans, con-
sentie au profit d'^lipx de Chalus, veuve de défunt Pierre
de Verdonnet, vivant damoiseau, et tutrice et administra-
trice de Girard et de Marguerite, ses enfants, et dudit dé-
funt Pierrede YQvdonnQi{2Elips de Caslucio7^elicte Pétri Ver-
dunelli quondamdomicelli , tutrice et administratriceGi7^ardi
et Margaritte liberorum suorum, et quondam dicti Pétri
Verdiinelli). Ladite vente consentie par Guillaume Chatat,
moyennant la somme de 40 francs, pour lesdites quatre
années, et située et assise sur une certaine terre de Bouzel,
mouvante du domaine et de la censive de sesdits enfants
et dudit défunt Pierre de Verdonnet, et ce, du jeudi d'après
la quinzaine de l'Annonciation de notre Seigneur, de
l'année 1346, expédiée par J« Dalcheyritas, sous le scel
royal de Montferrand, en Auvergne; 4.° par l'expédition,
en latin, d'une vente et reconnaissance de cens d'une
quarte de froment, payable, par année, à la fête de
Saint-Julien et consentie au profit d'^lipx de (>halus,
veuve de défunt Pierre de Verdonnet, vivant damoiseau,
et tutrice et administratrice de Girard et de Marguerite,
ses enfants et dudit défunt Pierre de Verdonnet { ^Hps
de Cashicio relicte Pétri Verdimelli qtiondam domicelli, tutrice
et administratrice Girardi et Margaritte^ liberorum suoruyn, et
quondam dicti Pétri Verdunelli) par Guillaume Chatat. La-
dite vente et ladite reconnaissance, consenties moyennant
trente livres, et situées, et assises sur une certaine terre
du territoire de Bouzel, et mouvante du domaine et de
le censive de sesdits enfants et dudit défunt Pierre de
Verdonnet, l'acte est du jeudi d'après la quinzaine de
, ■ DE VERDONNET. ,^7
l'Annonciation de notre Seigneur^ de l'anne'e 1 346, et
expédié par J. Delcheyritas, sous le scel royal de Mont-
ferrand, en Auvergne. Il appert, par ces différents actes,
qu'il avait épousé ^lipx de Chalus, dont il eut :
I ." Girard^ dont l'article suit ;
2.* Marguerite de Verdonnet, qui était sous la tu-
telle de sa mère en i 346.
IV. Girard de Verdonnet, chevalier^ seigneur de
Verdonnet {Nobilis dominus Girardus Verdunelli, mites)»
Ce degré se justifie, 1° par un viel inventaire, où il
est fait mention d'une fondation^ faite l'an i38o, à l'église
de Bouzel, par Girard de Verdonnet, fils de Pierre de
Verdonnet. — Plus, de différents actes d'^Eiipx de Chalus,
mère et tutrice de Girard de Verdonnet et de Marguerite
de Verdonnet; et de plusieurs titres qui prouvent que
ledit Girard de Verdonnet fut un grand homme d'hon-
neur; 2.° par l'expédition^ en latin d'un échange en
bonne forme, entre Girard de Verdonnet, damoiseau
[Girardus Verdunelli domicellus] et le nommé Michel,
de l'année i358, et expédiée par Monteix, sous le scel
royal de Montferrand, en Auvergne; 3.° par l'expédition,
en latin, d'un bail à ferme d'un moulin, et de différents
héritages, situés à Verdonnet, et consenti pour quatre an-
nées par noble homme seigneur Girard de Verdonnet, che-
valier (Nobilis vir dominus Girardus Verdunelli, miles), au
profit de Jean Clavet, moyennant différentes conditions,
et une contribution de corvées et de différentes espèces de
denrées, et payables, par année, à la St. -Martin; l'acte est
du i" vendredi d'après la fête du bienheureux Antoine,
de l'année 1391, et expédié par Gautéry, sous le scel
royal de Montferrand, en Auvergne. Il avait épousé Su-
zanne de Rôchefort d'Ailly, laquelle était veuve de lui,
en 1398, et tutrice de Beraud, leur fils, qui suit :
V. Beraud de Verdonnet, damoiseau, seigneur de
Verdonnet et de la Roche [nobilis Beraldus de Verdunel
domicellus, dominus de Verdunel), et dans son dernier
contrat, scutifer.
Ce degré est prouvé, i.° par l'expédition, en latin, de
la vente d'une terre située et assise dans le terroir de
Verdonnet, et consentie au profit de Suzanne de Roche-
fort d'Aillv, veuve de défunt Girard de Verdonnet
igg DE VERDONNET.
vivant chevalier, et tutrice et administratrice de Berard,
son fils, et dudit défunt, Girard de Verdonnet (Su^anna
de RuppeForti,exDaljr^ relicte Girardi Verdunelli quondam
militis, tuUHce et administratrice^ Beraldi filii sui, et
quondam dicti Girardi Verdunelli)^ par Pierre Char-
liart, moyennant quatre livres d'argent, monnaie cou-
rante, le mardi d'après là fête du bienheureux Martin
d'hiver, de Tannée iSgS, et expédiée par P. Gautéry,
sous le scel royal de Montferrand, en Auvergne; 2.° par
l'exj^édition, en latin, du bail à ferme du lieu, et du
moulin de Verdonnet, et de ses prés_, terres, pâtures,
et autres droits, sous la réserve des cens, et consenti
pour neuf années, par noble Beraud de Verdonnet,
damoiseau, seigneur dudit lieu de Verdonnet [Nobilis
Beraldus de Ver dune l, domicellus, doniinus de Verdunel)y
au profit de Guillaume Gay, moyennant treize livres
d'argent, monnaie courante, de différentes espèces de
denrées pour la première année, et quatorze livres d'ar-
gent, aussi monnaie courante, et autres espèces de den-
rées, pour chacune des années à venir, jusqu'à la fin
dudit bail à ferme, et pajable à la Toussaint ; l'acte est
du 19 novembre 142 1^ et expédié par J. Solussat, sous
le scel royal de Montferrand, en Auvergne; 3.° par un
vieil inventaire, qui fait mention d'une transaction passée
entre Beraud de Verdonnet et les habitants de Bouzel,
pour raison d'un droit de passage, que Suzanne de Ro-
chefort d'Ailly, sa mère et sa tutrice, avait laissé
prendre par lesdits habitants de Bouzel ; l'acte est de
l'année 1424. 11 avait épousé Jacqueline de Bort, dont
il eut :
i.^ Olivier, dont l'article suit;
2.** Pierre de Verdonnet de la Roche, chevalier de
l'ordre religieu^, militaire et hospitalier de Saint-
Jean de Jérusalem, en 1469 ;
3." Claude-Louis de Verdonnet, chevalier du même
ordre, qui transigea avec ses frères, l'an 1456.
VI. Olivier de Verdonnet, damoiseau, seigneur de
Verdonnet [nobilis Olivius de Verdoîtnel, domicellus do-
minus de Verdonnel.) .Ce degré est prouvé, i.° par une
quittance qui prouve qu'en premières noces, il avait épouse
en 1459, Marie de Tournebize, dont il n'a point eu d'en-
fants; 2." par un vieil inventaire qui fait mention du con-
DEVERDONNET. igg
trat de mariage de noble Olivier de Verdonnet, e'cuyer^ et
seigneur de Verdonnet, avec Madeleine de Laire, de l'annce
1482 ; et d'une transaction passée en 1456, entre ledit
Olivier de Verdonnet, Pierre de Verdonnet, et Claude-
Louis de Verdonnet, ses frères, chevaliers de Rhodes,
et d'entre Jacqueline de Bort, leur mère ; 3.° par une
expédition, en latin, de traité entre noble Olivier de
Verdonhetj damoise'au , seigneur de Verdonnet , [nobilis
Olivius de Verdonnel domicellus, dominus de Verdonnet),
et noble frère Pierre de Verdonnet de la Roche, reli-
gieux militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jéru-
salem, pour raison de la succession de Jacqueline de
Bort, leur mère, veuve de noble Beraud de Verdonnet,
vivant seigneur de Verdonnet et de la Roche, et écuyer,
[Jacoba de Bort relicte nobili Beraldi de Verdonnel, qiion-
dam dominum de Verdonnel et de Larochi, et scutifer) ;
ledit traité consenti moyennant la somme de quatre-
vingt-dix écus d'or , que ledit seigneur Olivier de
Verdonnet, paya comptant audit Pierre de Verdonnet
de la Roche, son frère pour faire passage à Rhodes,
et sous la réserve dudit Pierre de Verdonnet de la Roche,
de ce qui lui reste dû par ledit Olivier de Verdonnet,
son frère , pour sa légitime de la succession dudit défunt
Beraud de Verdonnet, leur père; cet acte est du 4 mars
1469, et expédié par J. Lera, sous le scel royal de Mont-
ferrand, en Auvergne ; 4.° par une expédition, en latin,
de traité consenti le 5 février 1470, entre ledit noble Oli-
vier de Verdonnet, damoiseau, seigneur de Verdonnet et
les consuls de Vertaizon, de Bouzel et de Vassel, p-our rai-
son des réparations desdits lieux de Vertaizon, de Bouzel
et de Vassel ; ledit acte expédié par J. Lera, sous le scel royal
de Montferrand, en Auvergne; 5.° parle renvoi de M. de
Fortia, où il est fait mention d'une lettre missive, écrite par
le sieur de la Roche, capitaine de Mevolit, et adressée à son
frèr«j, le sieur de Verdonnet, et datée de Rhodes, le 12
juin 1481. — Plus, il y est aussi fait mention d'une quit-
tance du 19 avril, i5oi, signée Pancot , de deux ducats
et demi , reçus du sieur commandeur de Celles ; les-
quels avaient été pris par le sieur Verdonnet, neveu
dudit commandeur ; dans le procès-verbal des preuves de
Madelaine de Verdonnet, dont il sera parlé ci-après,
messieurs les commissaires de Malte ont relaté les actes
ci-dessus, du 12 juin 148 1, et du 19 ivril i5oi ; et dans
200 DE VERDONNET.
leurs conclusions, ils disent, au sujet d'un bref accordé :
« faveur que méritait à juste titre une aussi ancienne et
qualifiée noblesse que celle de Verdonnet, qui a donné
à notre ordre, depuis des tems bien reculés, des cheva-
liers; 6.° par l'expédition, en latin, de lettres de
promotion, aux quatre ordres mineurs, pour Jean de
Verdonnet, clerc du diocèse de Clermont , du 12 juin
i5oo , et ensuite comte de Brioude, en i5o2 , et fils de
noble seigneur Olivier de Verdonnet , et de Madelaine
de Laire, comme il 'sera dit. ci-après, lesdites lettres
expédiées par Véturis ; il appert par tous ces actes,
qu'Olivier de Verdonnet, damoiseau, avait épousé,
i.°eni459, Marie de Tournebize, dont il n'eut point
d'enfants; 2.° en 1482, Madelaine de Laire, dont il eut:
i.° Pierre, dont l'article suit;
2.° Jean de Verdonnet, reçu chanoine et comte de
Brioude, le 4 janvier i5o2.
VII. Noble Pierre de Verdonnet, II® du nom, écuyer ,
seigneur de Verdonnet. Ce degré est justifié, i.® ; par l'ex-
pédition en latin d'un extrait du registre des réceptions
du noble et religieux chapitre de l'église royale de Saint-
Julien de Brioude, qui porte: « Aujourd'hui quatre
» janvier mil cinq cent deux, à la prière et supplique
» de demoiselle Madelaine de Laire, veuve de noble
)r Olivier de Verdonnet, vivant seigneur ue Verdonnet
» et écUyer ( scutifer ) , et tutrice de Pierre et de Jean
» ses enfants , et dudit défunt , les dignitaires et les
» nobles religieux de l'église royale de Saint-Julien de
«Brioude, se sont assemblés extraordinairement et capi-
)) tulairement , pour la réception, dans notre cha-
» pitre, dudit Jean' de Verdonnet, clerc, et de race
)) noble [de nobili geiteri ), et à nous présenté par ladite
» damoiselle, de tout quoi après le dernier examen que
» nous avons fait par titres et par témoins, qu'il est véri-
» tablement issu de race noble [de nobili generi)^ et légi-
» time, et vivant dans la foi de notre saint père le Pape
» et de l'église chrétienne, nous l'avons reçu au rang
» de chanoine noble et religieux de notre dite église de
« Saint-Julien de Brioude, et pour être prébende à la pre-
)) mière vacance , qui sera à son tour ; et de tout quoi
» nous avons signé. — Signe Comptour-d'Apchon ;
DEVERDONNET. 20 1
» Doyen; et plus bas de mandato domini mei, et si-
)) gné Marbran on Marbrun, secrétaire » ; 2.° par l'ex-
pédition du contrat de mariage de noble Pierre de Ver-
donnet, seigneur de Verdonnet, iils de noble Olivier
de Verdonnet, vivant seigneur de Verdonnet, et demoi-
selle Anne de Motier (i), veuve de Louis de Bernard,
seigneur de Venzelles, et fille de Jean de Motier, seigneur
de Champestières, dont les descendants sont aujourd'hui,
Motier de la Fayette, et en ont repris le nom par subs-
titution de Tannée 1692, et de dame Catherine de
Faugières ; ce contrat de mariage est du 1 6 décembre
i528; 3.° par l'expédition d'une donation de tdtis biens,
meubles et immeubles, consentie par demoiselle Anne
de Motier, veuve de défunt noble Pierre de Verdonnet,
vivant ccuyer, seigneur de Verdonnet, au profit de noble
Louis de Verdonnet, son fils, et d'une somme d'argent
au profit de demoiselle Geneviève de Verdonnet, sa
fille; cet acte est du 11 août i566, reçu par Bonnet,
notaire royal à Vertaizon ;4.° par l'expédition des lettres
de relief et d'appel, obtenues de la chancellerie de Paris,
sous le règne de François P"", roi de France, par Pierre
de Verdonnet, écuyer, et sa femme, en date du 26 fé-
vrier 1534; 5.° par l'expédition de vente d'un cens, situé
et assis sur un pré dans la justice de Vertaizon, et au ter-
roir de Pratbernàrd, cojiisentie au profit de Pierre de
Verdonnet, écuyer, seigneur de Verdonnet, par Etienne
Aurel, moyennant la somme de quarante sols tournois;
l'acte est du 25 juin i539, reçu parChaput, notaire royal,
à Vertaizon; 6.° par trois traits de ban et arrière-ban,
convoqué en 11 ville de Riom, des 24 août [534, dernier
mars 1544, et du 8 juillet i545; dans les deux premiers
desquels, ledit Pierre de Verdonnet était présent; —
plus, deux quittances, Tune faite au profit dudit Pierre
de Verdonnet, et de Pierre de Saint-Pardoux, pour la
taxe sur eux faite, pour la contribution du ban et ar-
rière ban de l'année 1543, et datée du 21 août de ladite
année; l'autre, au profit de la veuve dudit Pierre de
Verdonnet, pour la taxe dudit 'ban et arrière-ban, datée
du 23 novembre i555 — plus, une quittance de 2 liv.
Voyez l'Histoire des Grands Officiers de la Couronne, t. VII,
page 65.
202 X DE VERDONNET.
10 sols, consentie au profit de la dame de Verdonnet,
à laquelle somme, ladite dame a été cotisée, pour le ban
et arrière-ban du bailliage de Montferrand, le 12 juillet
i553, et signé Ghamillier; 7.° par l'expédition de deux
contrats du i3 septembre 1548, et du 11 février i55o,
reçus de Lasalle, notaire royal; 8.** par l'expédition d'un
contrat de profession en religion, et en mauvais état, dans
lequel on trouve dans un endroit, le nom de demoiselle
Françoise de Verdonnet, fille dudit défunt noble Pierre
de Verdonnet, et dans un autre endroit, on y trouve,
fille dudit seigneur de Verdonnet, du 8 juillet i554, reçu
par Malye, notaire royal à Clermont. Il appert par tous
ces acteSj qu^il eut d'Anne de Motier, son épouse :
i.° Louis, dont l'article suit;
2.** Geneviève de Verdonnet, vivante en i566;
3.° Françoise de Verdonnet, vivante en 1554.
VIII. Noble Louis de Verdonnet, écuyer, seigneur
de Verdonnet et de Châteauneuf.
Ce degré est justifié, i.° par l'expédition du contrat de
mariage de noble Louis de Verdonnet, écuyer, seigneur
de Verdonnet, fils, et héritier universel de défunt noble
Pierre de Verdonnet, vivant, écuyer, seigneur de Ver-
donnet, et demoiselle Jeanne de Barbon, veuve de noble
Antoine de Coubladour, et filfë de défunt noble Pierre
de Barbon, et n'étant en la puissance de personne, du
16 février 1572, reçu de Lasalle, notaire royal, à Beau-
regard; 2." par deux certificats de services rendus au Roi,
par Louis de Verdonnet, l'un des cinquante gentils-
hommes commandés pour le service de Sa Majesté dé-
livrés, l'un, par Gaspard de Saint-Herem, chevalier de
l'ordre du Roi, et l'autre, par Jean de Beaufort, mar-
quis de Canillac, aussi chevalier de Tordre du Roi,
des 16 et 17 février 1576; 3.° par un autre certificat,
signé de Vienne, gouverneur du Bourbonnais, en date
du 19 septembre i582; 4.° par une quittance, signée
Anthoine, par laquelle ledit Anthoine confesse* avoir
reçu, de M. de Verdonnet, la somme de 3 liv, 9 s. 8 den.
pour sa part de la contribution des frais faits par les dé-
putés delà noblesse, du i5 février i583 ; 5.° par des lettres
de la chancellerie du parlement de Paris, obtenues par
Louis de Verdonnet, écuyer, seigneur de Verdonnet,-
pour le renouvellement de son terrier, du 18 avril iSSy,
DEVERDONNET. 203
6.° par deux commissions obtenues par ledit Louis de
Verdonnet, sur lesdites lettres de la chancellerie du
parlement de Paris, devant les sënechaux d'Auvergne,
à Riom et à Clermont, pour le renouvellement de son
terrier, des 27 novembre et 5 décembre de ladite année
1587; 7.° par deux actes par lesquels l'on voit que noble
Louis de Verdonnet, écuyer, seigneur de Verdonnet
et de Ghâteauneuf, a ëié guidon, et puis enseigne de la
compagnie de gendarmes du vicomte de Châteaucloux,
chevalier de l'ordre du Roi, du 8 novembre 1589, et
du 6 février 1590; 8.° par un passeport pour ledit Louis
de Verdonnet, racheté prisonnier de guerre, avec ses
gens, armes et chevaux, et accompagné du trompette
du vicomte de Châteaucloux, du 3o juillet iSgo, signé
Tissandier, et autres; 9." par une lettre écrite par Charles
de Valois, au sieur de Verdonnet, pour se trouver à
l'assemblée des ' états, en la ville de Clermont, et datée
du 5 mai 1594; 10. ° par un extrait du ban et arrière-ban^
d'Auvergne, convoqué en la ville de Riom, en 1594,
et dans lequel ledit Lpuis de Verdonnet, eGuyer, a été
compris; 11. "par un extrait des registres des hefs d'Au-
vergne, de la sénéchaussée de Riom, du 1 1 octobre
1595, portant des services rendus et à rendre à Sa Majesté,
par noble Louis de Verdonnet, seignei>r de Verdonnet
et de Châteauneuf, dans lequel extrait, ledit seigneur
Louis de Verdonnet, confessant ne pouvoir plus servir,
en personne. Sa Majesté, pour raison de ses indisposi-
tions et de son âge, déclare que noble Marcelin de
Verdonnet, son fils aîné, se dispose pour aller trouver
en personne, sadite Majesté, afin de lui rendre service,
et de satisfaire ses ordonnances, dont il requiert acte ;
12.° par l'expédition du testament olographe de noble
Louis de Verdonnet, sieur de Verdonnet et de Château-
neuf, fait le 8 juillet 1597, et déposé au greffe de la
châtellenie de Vertaizon, du 16 mai i6o5. Il appert par
ce testament, qu'il s'était marié deux fois, i .«> avec
Jeanne de Barbon, comme il a été dit plus haut;
2.° avec Anne de Com brailles, et que ses enfants furent :
Du premier lit :
I .° Marcellin, dont l'article suit ;
2.° Peronelle de Verdonnet, épouse de noble Louis
du Vernet, sieur du Bioiet ;
204 ^^ VERDONNET.
3.'' Autre Peroiielle de Verdonnet, religieuse le
2 1 juillet iSgr, du noble prieure et couvent ré-
formé de La veine ;
Du second lit :
4.° Jacques de Verdonnet, seigneur de Château-
neuf, marié avec Diane de • Crémeaux, dont il
n'eut point d'enfants ;
5.° Gabriel de Verdonnet, mort en bas âge;
6." Marie de Verdonnet, qui épousa, en 1608,
noble Guillaume lé Bègue, écuyer, seigneur de
la Borde.
IX. Noble Marcellin de Verdonnet, écuyer, sei-
gneur de Verdonnet et du Cendre, épousa i.°, par con-
trat du 29 janvier 1606^ reçu par Fayol, notaire royal
#QU Pont du Château, demoiselle Antoinette de Pelli-
nyères, fille de noble Jean de Pellinyères, écuyer, sieur
de Saint-Martin, du Thuel, de la Villette et de Gomges,
et de demoiselle Jeanne d'Oradour ; 2.° par contrat du
II février 1608, reçu par JuUiard, notaire royal au
Pont du Château; demoiselle Anne le Bègue, fille
de noble Jacques le Bègue, écuyer, sieur de Laborde,
et de demoiselle Charlotte de Saint-Pardoux, et autorisée
de ladite demoiselle de Saint-Pardoux, sa mère, et de
noble Jean de Saint-Pardoux, son oncle et son tuteur,
écuyer, sieur de Saint-Pardoux > 3/ Louise de la Ver-
nède, dont il est parlé dans le testament dudit Marcellin
de Verdonnet, qui sera cité ci-après. — De ce premier
et de ce dernier mariage, il n'y a point eu d'enfants. Ce
degré est encore justifié, i.*» par un certificat du 20 juil-
let 1596, signé de Chazeron, par lequel il reconnaît que
noble Marcellin de Verdonnnet a servi Sa Majesté, dans
sa compagnie des gendarmes ; 2." par le dénombrement
fourni par noble Marcellin de Verdonnet, écuyer, sei-
gneur de Verdonnet, pardevant les commissaires de Sa
Majesté des biens nobles qu'il tenait et possédait en la se-
néchaussée d'Auvergne, relevant de la seigneurie de Ver-
taizon, du 9 février 1610; l'expédition du testament de
Marcellin de Verdonnet, écuyer, sieur de Verdonnet et
du Cendre, du i5 octobre i63o, reçu par Bonnet, notaire
royal à Vertaizon ; par ce testament il fait quelques avan-
tages à demoiselle Louise de Vcrnèdc, sa troisième
DE VERDONNET. 2o5
femme; et puis il nomme les enfants qu'il a eus de son
mariage avec demoiselle Anne le Bègue, sa seconde
femme, lesquels furent :
i." François^ dont l'article suit, et qu'il nomme
pour héritier de la moitié de ses biens ;
2.° Louis de Verdonnet, marié i.°à Maximilienne
de la Réynerie, 2.° avec Françoise de Montser-
vier. Ses enfants furent :
a. Marc, \
b. Alexandre, j Cette branche s'est éteinte
c. Marie, I dans cette maison des Roys de
d. Jacqueline, [ Chandelis , et dans celle de
e. Isabeau, \ Severat d'Auzat ;
/. Marguerite. /
3.° Diane de Verdonnet, religieuse à 'Billom, en
1634;
4.° Madeleine de Verdonnet ;
5/ Marie de Verdonnet, qui était, en 1626, reli-
gieuse au noble prieuré de Laveine. Elle n'est
pas mentionnée dans le testament de son père.
X. François de Verdonnet, I" du nom, chevalier,
seigneur de Verdonnet, et en partie du Cendre. — Ce
degré est justifié i.° par l'expédition du contrat de ma-
riage de François de Verdonnet, écuyer, seigneur de
Verdonnet, et en partie du Cendre, fils de défunt Mar-
cellin de Verdonnet, et de défunte demoiselle Anne le
Bègue et demoiselle Gabrielle de Villelume, fille de dé-
funt Antoine de Villelume, vivant, écuyer, seigneur de
Vassel, Châteaubrun et autres places, et de dame Cathe-
rine de Chaslus, et autorisée de ladite dame de Chaslus,
sa mère, et de Jacques de Villelume, son aïeul, écuyer,
seigneur de Barmontel, syndic de la noblesse d'Auvergne,
du 7 février 1644, reçu Peyronnet, notaire royal à
Herment ; 2° par l'expédition de traité d'entre François
de Verdonnet, écuyer, sieur de Verdonnet, et demoi-
selle Gabrielle de Villelume, son épouse, fille de défunt
Antoine de Villelume, écuyer, sieur de Vassel, et de
Châteaubrun, et de dame Catherine de Chaslus, et mes-
sire Jean-Charles de Villelume, son frère Germain, sei-
gneur de Barmontel et Vassel, maréchal de camp des
armées du Roi, du 25 août 1654; reçu par Muren, notaire
2o6 DEVKRDONNET.
royal à. Riom ; 3 .® par un certificat de services rendus à
Sa Majesté par ledit François de Verdonnet, du 7 dé-
cembre i636, et signé d'AlIet ; 4.° par un autre certificat
de services, pour ledit François de Verdonnet, chevau-
léger dans une compagnie de mestre de camp d'un ré-
giment de cavalerie, par le baron de Caniilac, le 2 dé-
cembre 1639; 5.° par un extrait du rôle des vassaiix et
arrière-vassaux de Sa Majesté par lequel ledit François
de Verdonnet est taxé à deux soldats armés; l'un d'un
mousquet et de bandoulière, et l'autre de pique, de cor-
celles et de hausse-col, et chacun avec une épée et un
baudrier, du i3 juillet 1639; 6.° par deux renvois des
commissaires, nommés par le Roi, d'après sa déclaration
du 3o décembre iGSG, et d'après l'arrêt du conseil d'état
du 22 mars 1666, pour la recherche et la vérification
des titres de noblesse en la généralité d^Auvergne, dans
lesquels renvois, ledit François de Verdonnet, lui et
les siens, sont maintenus dans leur noblesse ; l'un de ces
renvois est de la cour des aides de Clermont-Ferrand, du
21 juin i658, et l'autre est de Mr. de Fortia, étendant
de la généralité d'Auvergne, du 17 mai 1067; 7.° deux
foi et hommages, rendues à Sa Majesté, devant les prési-
dents, trésoriers-généraux de France, en la généralité
d'Auvergne à Riom, par François de Verdonnet écuyer,
seigneur de Verdonnet, et en partie du Cendre; l'une
de ces foi et hommages, rendue pour une partie de la
terre du Cendre, relevante de Sa Majesté, du 23 juin
1634, et l'autre rendue, tant au nom dudit François de
Verdonnet, qu'en celui de tuteur des enfants de Louis
de Verdonnet, son frère, pour la terre de Verdonnet et
de ses dépendances, et pour celle du Gendre, et de ses
dépendances ; lesdites terres mouvantes et relevantes en
fief et arrière-fief de Sa Majesté, à cause de son duché
d'Auvergne, et ladite terre du Cendre appartenant en
partie, aux enfants dudit défunt, Louis de Verdonnet,
son frère, du 5 juillet 1669; 8.° l'expédition du procès-
verbal, littéral et testimonial des preuves de noblesse, de
légitimité et de catholicité, faites devant les commis-
saires de Malte, nommés par le grand-maître, par mes-
sire François de Verdonnet, chevalier, seigneur de Ver-
donnet et autres places, pour Jean Charles de Verdonnet,
son fils, et de demoiselle Gabrielle de Villelume, son
épouse, et pour être reçu en rang de frère, chevalier
DEVERDONNET. 207
de justice de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en la
vénérable langue d'Auvergne ; en re'sumé desdites
preuves, lesdits commissaires certifient à son e'minence
le grand-maître, et à messieurs de la Langue d'Auvergne
d'avoir vaqué selon la teneur de leur commission, et dé-
charge de leur conscience, aux susdites preuves, sui-
vant les usages et coutumes de leur religion, et qu'ils
tiennent lesdites preuves et attestations pour bonnes et
valables, et ce du 17 et du r8 août 1673. — Lesdites
preuves admises à Malte, le 23 septembre de ladite an-
née 1673. — Il appert par ces différents actes que Fran-
çois de Verdonnet, chevalier, seigneur de Verdonnet,
co-seigneur du Gendre, fut père de :
!.• Noël, dont l'article suit;
2.° Jean-Charles de Verdonnet, reçu chevalier de
Saint-Jean de Jérusalem, en 1673;
3." Françoise-Gilberte de Verdonnet, vivante en
1671.
XL Noël de Verdonnet, chevalier, seigneur de l'Isle
et de Verdonnet. — Ce degré se justifie par l'expédition
du contrat de mariage de Noël de Verdonnet, écuyer,
seigneur de Tlsle, fils de François de Verdonnet, écuyer,
seigneur de Verdonnet, et de dame Gabrielle de Ville-
lume, et autorisé dudit François de Verdonnet, son père,
et demoiselle Jeanne de Roquelaure, fille de Pierre de
Roquelaure, écuyer, seigneur de Lavort et autres places,
et de dame Claude de la Verchière [aliàs de Tournebize)
et autorisée dudit Pierre de Roquelaure, son père; du 16
août 1671, reçu par Giraud l'aîné, notaire à Thiers. Dans
ce contrat de mariage, Jean-Charles de Verdonnet, et
demoiselle Françoise-Gilberte de Verdonnet, autres en-
fants dudit François de Verdonnet et de ladite dame
Gabrielle de Villelume, sont légitimés dans les succes-
sions de leurs dits père et mère; 2.° par un certificat du
ban de la noblesse de la province d'Auvergne, pour Noël
de Verdonnet, écuyer, sieur de Verdonnet, et à lui donné
par Claude d'Alègre, marquis de Beauvoir, sénéchal d'Au-
vergne, et commandant de la noblesse du haut et bas
pays de la' dite province; par lequel il est dit que Michel
Laurent a servi dans ledit ban pour Noël de Verdonnet,
écuyer, pendant le tems que la .noblesse a été employée
au service de Sa Majesté, du 5 décembre 1674, et signé
2o8 DE VERDONNET.
d'Alègre, et plus bas Martin. L'on voit dans les preuves
de Brioude, citées ci-après, que ledit Noël de Verdon-
net a été convoqué en 1689, et qu'il a fait la campagne
avec le marquis du Pont-du-Château, sénéchal de Cler-
mont, en qualité de cornette de sa compagnie; 3.*» par
une expédition de l'extrait du rôle des taxes, faite par
M. le sénéchal de Clermont, sur tous les gentilshommes
et autres possédant fief et arrière-fief de la dite séné-
chaussée, pour les frais de la convocation du ban et ar-
rière-ban, dans lequel rôle, Noël de Verdonnet, écuyer,
sieur de l'Isle, a été compris pour la somme de six livres,
du 22 août 1691, et signé Pascal, procureur du Roi; —
4.'* par une expédition de compromis, entre Noël de Ver-
donnet, écuyer, sieur de l'Isle, 'fils et héritier universel
de défunt François de Verdonnet, écuyer, seigneur de Ver-
donnet et de défui)te dame Gabrielle de Villelume, et
Jean-Charles de Verdonnet, son frère, chevalier de
l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, pour raison de la
légitime due audit Jean-Charles de Verdonnet, dans
les successions dudit défunt François de Verdonnet, leur
père, et de ladite défunte dame Gabrielle de Villelume,
leur rnère, du 26 mars i685, reçu par Lascrotas, notaire
royal à Clermont; 5.° par une expédition d'acte d'offre faite
par messire Noël de Verdonnet, chevalier, sieur de Verdon-
net, à messire Jean-Charles de Verdonnet, son frère, che-
valier de l'ordre de Saint- Jean de Jérusalem, pour raison
de différents contrats de rente due audit Jean-Charles de
Verdonnet, pour sa légitime sur les biens de leurs père
et mère, du 2 novembre 1686, reçu par Vernet, notaire
royal à Bouzel; — 6." par Fexpédition du procès verbal
littéral et testimonial des preuves de noblesse, de légi-
timité, et de Catholicité, faites devant les commissaires
de Brioude nommés par le chapitre, par Noël de Ver-
donnet, écuyer, sieur de Verdonnet, pour Jean-Claude
de Verdonnet, son fils, et de demoiselle Jeanne de Ro-
quelaure, son épouse, pour être reçu chanoine comte de
l'église royale de Saint-Julien de Brioude; en résumé,
lesdits commissaires ont dressé leur procès verbal de tout
ce que dessus, pour en être fait rapport au prochain cha-
pitre, et ce du 17 et du dernier mai 1690. — Lesdites
preuves admises par le chapitre de Brioude, le I" juin
de ladite année 1690; 7.° par l'expédition du testament
de messire Noël de Verdonnet, chevalier, seigneur de
DE VERDONNET; 209
Verdonnet, du 19 juillet lyoS, reçu par Chouvet, notaire
royal à Clermont; 8.° par l'expédition du testament de
dame Jeanne de Roquelaure, veuve de messire Noël de
Verdonnet, vivant, chevalier seigneur de Verdonnet,
du 8 avril 1704, reçu par Lagardette, notaire royal à
Billon. Dans ces deux testaments, ils nomment et lèguent
leurs enfants, qui furent :
I .° François, dont l'article suit ;
2.® Maximilien-Clair de Verdonnet, qui fonde la
seconde branche rapportée ci-après ;
3.** Jean-Claude de' Verdonnet, chanoine et comte
de Saint-Julien de Brioude;
4.° Gitbert de Verdonnet, qui fut capitaine au re'-
giment de la Fare le 3 octobre 1709, ensuite
major de milice, et est décédé dans la même
année.
^XII. François de Verdonnet, II^ du nom, che-
valier, seigneur de Verdonnet, tuteur de Maximilien de
Verdonnet, son frère puîné, épousa, par contrat du
4 avril 171 2, reçu par Ségret, notaire à Bleslé, Madelaine
de Retz, fille de messire Jean de Retz, chevalier,
seigneur du Crouzet et autres lieux, et de dame Marie
du Bos; de ce mariage sont issus :
i.° Jacques de Verdonnet, marié avec Anne- Fran-
çoise de Mont-d'Or, dont il n'eut point d'en-
fants ;
2.** François, dont l'article suit;
3.° Madelaine de Verdonnet, religieuse ursuline à
Montferrand.
XIII. François de Verdonnet, IIP du nom, che-
valier^ seigneur de Verdonnet, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, chef de bataillon des
grenadiers royaux d'Auvergne, épousa, le 9 juin 1765,
contrat reçu par Sauzet, notaire à Billom, demoiselle
Laville, fille de Jean-Baptiste Laville, et de dame Eli-
sabeth de Vaux; de ce mariage, sont issus:
I.** François, dont l'article suit ;
2.° Jacques de Verdonnet, dont il est parlé à l'ar-
ticle de son frère ;
3.° Marguerite de Verdonnet, mariée, le 6 sep-
io. 14 '
2IO DE VERDONNET.
tembre 1790, contrat reçu par Richard, notaire
royal à Billom, à M. Morin de Layras.
XIV. François de Verdonnet, IV° du nom, capi-
taine et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, et Jacques de Verdonnet^ son frère, chef d'es-
cadroUj et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, ne sont pas mariés; ils ont émigré en 1 791. Ils
ont servi dans l'armée des princes. Après le licenciement
de cette armée, François de Verdonnet passa dans celle
de Condé; il y est resté constamment attaché, jusqu'au
licenciement du 24 février 1801 ; et Jacques de Verdon-
net passa au service des alliés. Pendant leur émigration,
Marguerite de Verdonnet, leur sœur, de concert avec
son mari, se fit adjuger le tiers de la terre de Verdonnet,
qu'elle réclama pour sa légitime; les autres deux tiers
furent saisis par la nation et vendus par adjudication du
district de Billom, le 16 juin 1796.
SECONDE BRANCHE.
XII. Maximilien-Clair, aliàs Clair-Maximilien, aliàs
Maximilien de Verdonnet, chevalier, sieur de Ver-
donnet, puis seigneur de Benaud, second fils de Noël de
Verdonnet, chevalier, et de Jeanne de Roquelaure. Ce
degré se justifie, i.° par l'expédition du contrat de ma-
riage de Clair-Maximilien de Verdonnet, écuyer, sieur
de Verdonnet, capitaine au régiment de la Fare, fils de
défunt Noël de Verdonnet, chevalier, seigneur de Ver-
donnet, et de défunte dame Jeanne de Roquelaure, et
autorisé de François de Verdonnet, son tuteur, écuyer,
seigneur de Verdonnet, et de Guillaume le Bègue, son
curateur, chevalier, seigneur de la Borde, Saint-Mar-
tin, baron de Saint-Amant, et demoiselle Anne Cothon,
fille de défunt François Cothon, sieur de Benaud, et de
demoiselle Madelaine d'Aureille, et autorisée de messire
François Cothon, son oncle et son tuteur, prêtre et
docteur en théologie, du 24 décembre 1708, reçu par
Drevon, notaire royal à Vertaizon ; 2.° par une commis-
sion de capitaine au régiment de la Fare, pour ledit
Maximilien de Verdonnet, du 8 août 1706, signée Louis
et expédiée, de par le Roi, par Chamillard; 3.** par
l'expédition, d'un contrat de bail à rente et d'une cession;
DE VERDONNET. 2ii
ladite cession faite au profit de Maximilien-Clair de Ver-
donnet, ci-devant capitaine au régiment de la Fare, par
François de Verdonnet, son frère _, écuyer, sieur de
Verdonnet, héritier de dame Jeanne de Roquelaure, sa
mère, veuve de messire Noël de Verdonnet, vivant che-
valier, seigneur de Verdonnet ; ladite cession faite au
profit dudit Maximihen-Glair de Verdonnet, pour raison
des revenus d'une somme de quatre mille francs/ le'guce
audit Maximilien-Glair de Verdonnet, par le testament
de dame Jeanne de Roquelaure, sa mère, du 8 avril 1704;
et ce, du 28 ju-in 1709, .reçu par Drevon, notaire royal
à Vertaizon. 4.° par Texpedition d'une quittance, en bil-
lets de banque, de la somme de quatre mille francs, et
de cent francs pour les intérêts, consentie par messire
Maximilien de Verdonnet, chevalier, au profit de messire
François de Verdonnet , son frère, chevalier , seigneur
de Verdonnet, pour raison de la légitime due audit
Maximilien de Verdonnet , par le testament de dame
Jeanne de Roquelaure, sa mère, et au moyen de la pré-
sente quittance, ledit Maximilien de Verdonnet se départ
de la cession ci-dessus, du 28 juin 1709, reçue par le
même notaire ; Pacte est du 24 avril 1720, reçu par Dre-
von, notaire royal à Vertaizon. 5.° par l'expédition de
lettres de rescision , prises en la chancellerie du palais de
Paris, par Maximilien de Verdonnet, écuyer, sieur de
Benaud, contre François de Verdonnet, son frère et son
tuteur , écuyer, seigneur de Verdonnet , pour raison de
la succession de défunt Noël de Verdonnet , leur père ,
et de celle de défunte Jeanne de Roquelaure, . leur mère,
du 25 juin 1728, et expédiées par GeolTrier. 6.° par
l'expédition de sentence rendue à la sénéchausse'e de
Clermont-Ferrand , entre Maximilien de Verdonnet ,
écuyer, sieur de Benaud, et François de Verdonnet,
son tuteur, écuyer, , sieur de Verdonnet, pour raison
des droits successifs et de la légitime, dus audit Maxi-
milien de Verdonnet, dans les successions de défunt
Noël de Verdonnet , leur père , et de celle de dame
Jeanne de Roquelaure, leur mère, du 12 avril 1 731, et
expédiée par Achard, greffier en chef. 7.° par l'expédi-
tion de traité définitif sur procès et de partage, du 29 jan-
vier 1746, reçu par Drevon, notaire royal à Vertaizon,
entre Maximilien de Verdonnet , écuyer, seigneur de
Benaud, et Jacques de Verdonnet, son neveu, écuyer.
212 DK VERDONNET.
fils et héritier , par bénéfice d'inventaire , de défunt
François de Verdonnet , écuyer, frère et tuteur duMit
Maximilien de Verdonnet. Lesdits traité et partage con-
sentis entre les parties , tant pour raison des droits suc-
cessifs et de la légitime dus audit Maximilien de Verdon-
netj dans les -successions de Noël de Verdonnet, son
père, et. de dame Jeanne de Roquelaure, sa mère, que
pour raison des droits successifs appartenant aussi audit
Maximilien de Verdonnet, dans la succession de Jean-
Claude de Verdonnet, son frère, comte de Brioude. —
Dans ce traité, les testaments de Noël çie Verdonnet et
de Jeanne de Roquelaure, et notamment tous les actes
ci-dessus , sont relatés ; S.** Par les preuves de Malte ,
pour Madelaine de Verdonnet, dont il sera parlé ci-
après, où MM. les commissaires nommés pour lesdites
preuves, sur le vu du bail à rente, de la cession de 1709,
de la quittance de 1720 et du traité de 1746, ont déclaré
dans leur procès-verbal, que Maximilien de Verdonnet,
était la même personne que Maximilien-Clair de Ver-
donnet, dénommé dans les testaments de Noël de Ver-
donnet et de Jeanne de Roquelaure, ses père, et mère,
et qu^il était aussi la même personne que Clair-Maximi-
lien de Verdonnet, dénommé tel dans son contrat de
mariage avec Anne Cothon. Ces preuves ont été reçues
au chapitre de Lyon, et admises au chapitre de Saint-
Antoine de Viennois, et sans réclamation en 1788. Du
mariage de Maximilien de Verdonnet et d'Anne Cothon
sont issus : ^
*
1.° François, dont l'article suit;
2.° Autre François de Verdonnet, garde-du-corps
du Roi, avec commission de capitaine de cavalerie,
. nommé chevalier de Saint-Louis ;
. 3.° Jean-François de Verdonnet , volontaire au
régiment d'Orléans, infanterie, mort dans les
guerres de Bohême ;
4.'» Marguerite de Verdonnet ; j alliance
5.» Autre Marguerite; ( sans alliance.
XII L François de Verdonnet, 11° du nom, chevalier,
seigneur de Benaud.
Ce degré est justifié, i.° par l'expédition du contrat de
mariage de messire François de Verdonnet, écuyer, fils
t!c messirc Maximilien de Verdonnet, chevalier, seigneur
DE VERDOiNNET 2l3
de Benaud, et de dame Anne Cothon, et autorisé dudit
Maximilien de Verdonnet, son père et de ladite dame
Anne Cothon, sa mère, et Madelaine de Murât, demoi-
selle, fille de défunt messire Charles-Louis de Murât,
chevalier, seigneur d'Anval, Benod, Lissât et autres
lieux, et de dame Marie Chamboissier, et autorisée de
ladite dame veuve de Murât, sa mère, du 14 octobre 1746,
reçu par Boudet, notaire royal à Clermont-Ferrand ; 2.° par
une commission de capitaine dans le bataillon de Milice,
d'Audigier, l'aîné, de la province d'Auvergne, pour ledit
François de Verdonnet, aide-major dudit bataillon, du
i" janvier 1734, signé LouiSy et expédiée de par le Roi,
par Champ'o. Ledit François de Verdonnet est ensuite
passé dans la marine, en qualité d'officier, il y a servi
pendant sept ans, ainsi qu'il est prouvé par le certificat
de Joseph-François Dupleix, commandant - général des
établissements français aux Indes Orientales, et gouver-
neur, pour le Roi, des villes et forts de Pondichéry, du
1 4 octobre 1 744, ^/^«e Dupleix, et expédié par Mathey ;
3." par l'expédition par certificat, des preuves de noblesse,
certifiées au Roi, par le généalogiste de la maison royale
de Saint -Cyr,' de la réception de demoiselle Suzanne
de Verdonnet, fille de messire François de Verdonnet,
écuyer, et de dame Maddaine de Murât, admise au
nombre des deux cent cinquante demoiselles, que Sa
Majesté fait élever dans la maison royale de Saint-Louis,
établie à Saint-Cyr, grand parc de Versailles, du mois
d'octobre 1761, et expédié par sœur du Ligondés, secrétaire
de ladite maison royale de Saint-Louis. Ladite demoiselle
Suzanne de Verdonnet est décédée dans ladite maison royale,
ainsi qu^il est constaté par son acte mortuaire, du 9 avril
1766, expédié par sœur du Ligondés, secrétaire de ladite
maison royale de Saint-Louis, établie à Saint-Cyr. Ledit
François de Verdonnet et ladite dame Madelaine de
Murât, ont eu de leur mariage, entre autres enfants :
i.° Paul, dont l'article suit ;
2." Suzanne de Verdonnet, dont il vient d'être
parlé ;
3." Plusieurs autres enfants, morts en bas âge.
XIV. Paul, comte de Verdonnet, chevalier, seigneur
de Naud, seigneur et baron d'Ironde, de Buron, de
Parent, de la Molière, du Roure et autres places.
214 DEVERDONNET
Ce degré est justifie, i.° par Fexpédition du contrat de
mariage de messire Paul, comte de Verdonnet, chevalier,
seigneur de Naud et autres lieux, fils de défunt messire
François de Verdonnet, chevalier, seigneur desdits lieux,
et de dame Madelaine de Murât, et autorisé de ladite
Madelaine de Murât, sa mère, et de messire Vital,
comte de J^urat, son curateur, avec demoiselle Catherine-
Jacqueline de Courtaurel de Rouzat, demoiselle de Lo-
lière, fille de messire Joseph, comte de Courtaurel,
chevalier, seigneifr de la Tour, de Rouzat, des Thierris
et autres places, ancien capitaine de cavalerie, et de
défunte dame Antoinette Dorel, dame de Lolière, et
autorisée dudit seigneur Joseph, comte 'de Courtaurel
de Rouzat, son père ; l'acte est du 21 octobre 1776, reçu
Chevalier, conseiller du roi, notaire à Clermont-Fer-
rand ; 2,^ par la foi et hommage, rendue à Sa Majesté,
devant les présidents, trésoriers-généraux de France, en
la généralité d'Auvergne, à Riom, par messire Paul de
Verdonnet, chevalier, seigneur de Naud, Buron et autres
places, pour la terre et seigneurie de Buron et ses dépen-
dances, mouvante et relevant en fief de Sa Majesté, à
cause de son comté d'Auvergne, du 8 août 1781 ; 3.° par
l'expédition du procès-verbal, littéral et testimonial des
preuves de noblesse, de légititiaité et de catholicité, faites
devant les commissaires de Malte, nommés par le grand-
prieur d*5\.uvergne, par messire Paul de Verdonnet, che-
valier, seigneur, comte de Verdonnet, seigneur et baron
d'Ironde, Buron, Parent, la Molière, Roure et autres
places, pour demoiselle Madelaine de Verdonnet, sa
fille, et de dame Catherine-Jacqueline de Courtaurel
de Rouzat, son épouse, pour être reçue chanoinesse de
Malte, au grand-prieuré de Saint-Antoine de Viennois ;
en résumé desdites preuves, lesdits commissaires certi-
fient à messieurs du vénérable chapitre du grand-prieuré
d'Auvergne, à madame la grande-prieure et à mesdames
les chanoinesses maltaises de Saint-Antoine, que ces
preuves sont très-bonnes, et que la maison de Verdonnet
a donné à l'ordre, depuis des tems bien reculés, des
chevaliers, et ce, du 7 et du 1 5 mai 1788. Lesdites
preuves confirmées par les commissaires du chapitre d'Au-
vergne, à Lyon, le 3 juin de la même année 1788, admises
au grand-prieuré de St. -Antoine tie Vjennois, le 14 juillet
de ladite année 1788; 4." par l'assignation donnée à la
DEVERDONNET 2i5
requête de M. le procureur du Roi de la sénéchaussée de
Clermont-Ferrand, en vertu des lettres de Sa Majesté,
données à Versailles , pour la convocation et assemblée
des états-genéraux de France; ladite assignation, signifiée
à messire Paul, comte de Verdonnet, chevalier, seigneur
et baron d'Ironde, Buron _, Parent , la Molière , Roure
et autres places , pour comparoir en personne ou par
procureur de son ordre, et pour assister à l'assemblée
des trois e'tats, qui sera tenue dans la ville de Clermont-
Ferrand , et pour concourir , avec les autres députés de
son ordre, à la rédaction des cahiers et à la nomination
des députés aux états-généraux de France, du 5 mars
1789, et signifie'e par Vellay, huissier royal de l'élection
de Clermont-Ferrand; 5.° par l'expédition du cahier de
l'ordre de la noblesse de la séne'chaussée de Clermont-
Ferrand, dans lequel messire Paul de Verdonnet a été
compris en personne, et agissant, tant pour lui, que
comme procureur, fondé par " madame de Verdonnet,
( tutrice de ses enfants), pour le fief de Verdonnet, et de
M. du Boscage" pour le fief de Périer : ledit Paul de
Verdonnet a été nommé commissaire à la rédaction des
cahiers, et commissaire pour communiquer avec l'ordre
du clergé et du tiers état, et vérificateur des procurations,
et scrutateur pour Télection des députés, des 17 mars et
jours suivants, et du 3i du même mois de mars 1789;
6.° Par un passeport pour l'émigration, pris à Lyon, pour
M. le comte de Verdonnet, sa femme et leurs deux en-
fants, et visé chez Tétranger, du i" mai 1790; 7.'' par
un congé jusqu^à rappel, pour M. le comte de Verdon-
net, chef d'escouade dans la coalition de la noblesse d'Au-
vergne, délivré à Rodangepar M. le marquis de la Q.ueuille,
commandant en chef de ladite coalition, du 1 1 octobre
1792; 8.° par un congé illimité pour M. le comte de
Verdonnet, chef d'escouade dans la coalition des gentils-
hommes d'Auvergne, délivré au quartier-général d'Arlon,
par M. le maréchal duc de Broglie, du i3 octobre 1792;
9.° par une permission du Roi, pour M. le comte de
Verdonnet et son fils, pour rentrer- en France, et délivrée
par M. le comte de Saint-Priest , à Blankembourg , le
8 mai 1797; 10. ° par différents certificats de service, donnés
à M. le comte Paul de Verdonnet et à M. le comte Du-
rand-Etienne-François-Victor de Verdonnet , son fils ,
gentilshommes de la province d'Auvergne, par monsei-
2i6 DEVERDONNET
gneur le prince de Condé, et par M. le marquis de Bouthil-
liers, major-general de l'armée de Condé, depuis le licen-
ciement de l'armée des princes, jusqu'à celui de ladite
armée de Condé, du 24. février 1801; 1 1 .° par un brevet
de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
pour le sieur Paul, comte de Verdonnet, ancien officier,
du 10 décembre 1814 , signé Louis, et expédié de par
le Roi, parle maréchal duc de Dalmatie, ministre secré-
taire d'état de la guerre; 12.° par une commission de
capitaine pour le sieur Paul , .comte de Verdonnet , an-
cien officier, à tenir rang, à dater du i" avril 1799,
du 27 janvier 181 5, et expédiée par ordre du Roi, par
le duc de Feltre , ministre secrétaire d'état de la guerre .
Ledit Paul, comte de Verdonnet a eu de son mariage :
i.° Durand- Etienne -François- Victor , qui suit;
2.** Madelaine de Verdonnet, chanoinesse de Malte,
dont il vient d'être parlé, décédé en émigration
à Munich en Bavière, le i3 décembre 1799.
XV. Durand- Etienne- François- Victor, comte de
Verdonnet . Ce degré est justifié par l'expédition du
contrat de mariage de Durand-Etienne-François-Victor,
comte de Verdonnet, fils majeur de Paul, comte de Ver-
donnet et de défunte dame Catherine - Jacqueline de Cour-
taurel de Rouzat, et autorisé de mondit sieur de Verdon-
net, son père, avec mademoiselle Marie-Jeanne-Laure de
Salignac de la Morthe-Fénelon, fille majeure et légitime
de défunt Gabriel de Salignac de la Mothe- Fénelon ,
ancien officier des vaisseaux du Roi, colonel d'infanterie,
et de défunte Marie-Marthe de ' Bois-Fermé, du 8 sep-
tembre 181 3, reçu par Antoine -Vincent Perrachon,
avocat et notaire résident et réservé à Juliennas, dépar-
tement du Rhône. Ledit Durand - Etienne- François
Victor de Verdonnet a émigré , avec toute sa famille , le
28 avril 1790; a reçu de Monsieur ( aujourd'hui ré-
gnant ) la promesse d'un brevet de sous-lieutenant, pour
être signée dès que le Roi serait libre, du 28 juin 1792 .
Mais ledit comte de Verdonnet a eu rang de sous-lieute-
nant, du jour de son émigration, 28 avril 1790, par ordon-
nance du Roi, du 2 3 septembre 18 14. Il a été reçu aux
mousquetaires, à Coblentz, par M. le comte de Mont-
boissier, le premier juillet 1792. Après le licenciement
de l'armée des princes, il est passé avec son père dans
DEBOUTINY. 217
celle de Condé, où il a servi jusqu'au licenciement de ladite
armée, du 24 février 1 801. Depuis cette époque, il est
rentré en France, où il n'a exercé aucun emploi, ni civil,
ni militaire, et n'a fait aucun serment. A la restauration,
en 18 14 il est entré dans la garde achevai de Paris, com-
pagnie de la Briffe, le 26 avril : il a reçu le brevet de capi-
taine de cavalerie, à prendre rang du i" juillet 1800,
le i" juillet 1814; est entré dans la deuxième compagnie
des mousquetaires de la garde du Roi, le 22 juillet 18 14;
a été fait chevalier de Saint-Louis, le 17 novembre de la
même année. Il est parti, avec S. M,, le 19 mars 181 5,
et l'a accompagnée jusqu'à Armentières} a été licencié
le 25 suivant, et n'a pris, sous l'usurpateur, aucun em-
ploi, ni civil, ni militaire, et n'a fait aucun serment ; a
rejoint son corps à Saint-Denis, le 7 juillet i8i5; a été
nommé, par lettres de service de S. M., du 4 octobre de
la même année , capitaine à l'état- major général de la
garde royale. Il a de son mariage :
Laure-Bathilde-Gabrielle-Joséphine, née le 16 no-
vembre 181 5.
Armes : d'azur, au lion d'argent, lampassé et armé de
gueules; à la bordure de vair. L'écu sommé d'une cou-
ronne de comte, et soutenu par deux lions appuyés sur des
recerceaux et orné de ses lambrequins d'azur et de gueules.
La généalogie ci-dessus a été dressée sur les actes origi-
naux, jugements de maintenue, certificats de MM. d'Ho-
zier et Cherin, généalogistes des ordres du Roi, mis sous
nos yeux.
BOUTINY ou BOTINI, famille ancienne de la ville
d'Hières en Provence, originaire d'Italie, où il existe
encore deux branches de la même famille , l'une établie
à Lucques et l'autre à Bologne, et y possédant les pre-
mières charges.
Jean Botini était rationnel de la cour des comptes de
Provence le 27 septembre i365.
I. Claude de Boutiny, est le plus ancien dont les
titres aient échappé au naufrage révolutionnaire. Il eut
de son mariage avec Marie de Thomas :
2i8 DEBOUTINY
II. Pierre de Boutiny, seigneur de la Bastide, qui
lit alliance avec Catherine Valieue, fille de noble Jacques
et de Marguerite de Puget, de Toulon. Il conste, par le
contrat de mariage en latin dudit Pierre de Boutiny, du
10 février i53i (notaire Jean Cabasson, de Toulon) qu'il
est qualifié nobilis et generosus vir. Il eut, de ce mariage,
deux enfants:
I .° Barthëlemij qui suit ;
2.° Pierre, qui fut d'abord avocat en la cour, et
ensuite procureur -général en la chambre des
comptes, ensuite du legs que lui fit son père de
cette charge, ainsi que de la terre de la Bastide,
par son testament du 20 avril i556, passé devant
Jean Reisson, notaire à Toulon.
III. Barthélemi de Boutiny, qui fut visiteur-général
des gabelles, hérita des biens que son père possédait à
Hières et à Toulon. Il contracta mariage avec Louise de
Vitalis, fille de noble Jean de Vitalis, sieur de Montfort
et de demoiselle Catherine' de Lorme, le dernier dé-
cembre iSyS, pardevant Borilly, notaire d'Aix. Il en
eut :
IV. Pierre de Boutiny, qui s'allia, le 6 février i633,
par contrat passé devant Bertrandi, notaire à Grasse,
avec demoiselle Claire Bernardy, fille de maître Alexis
Bernardy, avocat en la cour, et demoiselle Hélie Cavasse,
de la ville de Grasse. On trouve à la date du 12 dé-
cembre 1645, et dans les écritures de maître Aiguier,
notaire d'Hières, un acte de bail, passé par ledit Pierre
Boutiny écuyer, de quelques biens y mentionnés, aux
nommés Pierre et Jacques Castil, père et fils.
V. François de Boutiny, avocat en la cour, et
écuyer, fils dudit Pierre, contracta mariage le i3 oc-
tobre 1661, devant Rambert, notaire de Fox Amphoux,
avec Marie de Gasquy, fille d'Honoré de Gasquy, seigneur
de Brigançou et de Léoube, et de dame Marie de Cas-
tellane-Montmeyan. Il eut de cette alliance :
VI. Joseph de Boutiny, écuyer, qui, de son ma-
riage, contracté le 16 mars 1698, devant Villeneuve,
notaire d'Hières, avec Geneviève de Janin, fille de Jean,
eut deux enfants :
i.** Louis, dont l'article suit;
DEBOUTIxNY. 219
2.° Jean-Joseph, qui fonde la seconde branche^
rapportée ci-après.
VII. Louis DE BouTiNY, écuyer; résidant à Hières^
a eu, de son mariage, avec demoiselle Anne-Catherine
Richaud :
i." François- Victor, dont l'article suit;
2.° N..., mariée à noble Jacques de la Chassagne,
fils de noble Jacques de la Chassagne, mort lieu-
tenant des vaisseaux du Roi, capitaine d'une com-
pagnie franche de la marine, et chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis;
3.° Clotilde, non mariée.
VIII. François-Victor de Boutiny, épousa le 27 dé-
cembre 1768, demoiselle Félicité-Eh"sabeth le Blanc de
Castillon, fille de Jean-François-André le Blanc de Cas-
tillon, conseiller du Roi en ses conseils, et son premier
avocat-général au parlement de Provence, et de dame
Françoise de Bremond. De ce mariage sont issus : •
i.° François- Louis-Joseph, dont l'article suit;
2.° François- Victor, non marié;
3.° Marie- Françoise-Lucie, mariée à M. Alexandre
de Meunier, ancien capitaine du régiment de la
Fère, infanterie.
IX. François-Louis- Joseph de Boutiny, écuyer, a
épousé, le 27 septembre 1 799, par contrat passé devant
Acarie, notaire à Grenoble, Marie-Anne-Clémence de
Caignart de Saulcy, fille de noble Louis-Joseph de Cai-
gnart de Saulcy, lieutenant-colonel d'artillerie, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, dont 'il a
deux fils :
i.° Louis-François-Alphonse;
2.*' Clément-François-Adrien.
SECONDE BRANCHE.
VIL Jean-Joseph de Boutiny, second fils de Joseph
de Boutiny, écuyer, et de Geneviève de Janin, a eu de
son mariage avec Anne de Vialis :
VIII. Joseph de Boutiny, écuyer, marié, le 17 no-
vembre 1755, avec Marguerite Richaud, dont il a eu
deux fils :
i." Hubert- François de Boutiny, lieutenant-co-
220 I^E BELLINGANT.
lonel, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis ;
2.° François-Victor de Boutiny, capitaine de fré-
gate, et chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis.
Armes: d'azur, au bateau contourné d'argent, adextré
en chef d'un croissant contourné d'or, et sénestré d'une
étoile du même.
DE BELLINGANT^ maison originaire d'Angleterre,
transplantée en Bretagne, du tems de la conquête des
Saxons ; mais on n'en peut établir la filiation suivie,
que depuis :
L N.... DE Bellingant, chevalier, vivant en i35o et
1 372, écuyer de du Guesclin, qui fut père de :
IL Allain de Bellingant, chevalier, vivant en 1400;
il fut père de :
III. Guyon de Bellingant, chevalier, seigneur de
Kerbabu, qui épousa Mahaut de Kermahon^ avec laquelle
il vivait en 1430. De leur mariage est issu :
IV. Michel de Bellingant, I" du nom, chevalier,
seigneur de Kerbabu, qui épousa, vers l'an 1460, Jeanne de
Kerouartz, fille d'Olivier de Kerouartz, et de Marguerite
de Gleneuff. Il en eut :
V. Olivier de Bellingant, I" du nom, chevalier,
seigneur de Kerbabu, qui épousa, en i5i2, Béatrix de
Kerlozret, fille de Jean de Kerlozret, seigneur de
Kerromps, et de Mathurine de Morvan. De ce mariage
vint :
VI. Jacques de Bellingant, I" du nom, chevalier
seigneur de Kerbabu, marié avec Marguerite de Lanu-
zouarn, fille de Yves, seigneur de Lanuzouarn, et de
Marguerite de Brezals. Il en eut :
i.° Jean, dont l'article suit;
2." Marie de Bellingant, mariée avec Jean-Hamon
DE BELLINGANT. 22i
de Touronec, fils de Jacques de Touronec, sieur
de Gorques.
VII. Jean de Bellingant, chevalier, seigneur de
Kerbabu, épousa, en i58i, Marie de Q.uelen, fille
de Tannegui de Quelen, seigneur de Guernisac, et de
Marie de Riovalen. Leurs enfants furent :
I .° Jacques, dont l'article suit ;
2." Marguerite de Bellingant, mariée en 1601, à
noble homme Geoffroy de Kerbic, sieur de Kerault,
fils de François de Kerbic, et de Marie de
Gouzillon;
3.° Mauricette de Bellingant, mariée, en 16 14,
avec noble homme Alain de Lesquerne, IV du
nom, sieur de Lescout, fils d'Alain de Lesquerne,
et de Jeanne de Kerlech.
VIII. Jacques de Bellinga/ït, 11° du nom, chevalier,
seigneur de Kerbabu , épousa Jeanne de Lescoet, fille et
héritière de Guillaume de Lescoet, sieur de Kermeno et de
Marguerite de Kerlech. Il eut de c€ mariage:
IX Olivier de Bellingant, 11° du nom, chevalier,
seigneur de Kerbabu, de Keruzaven, de Kergreach, né le
7 septembre i653, marié avec Anne de Perrien, fille de
Charles de Perrien, seigneur de Perrien, et d'Anne de
Kergroadez; c'est par ce mariage que le titre de marquis
de Crenan est entré dans la maison de Bellingant. Leurs
enfants furent :
I .° Jean-Baptiste, dontrarticle suit ;
2.° Joseph de Bellingant, vivant en 1669 ;
3.° Jeanne-Françoise de Bellingant, mariée, i.** à
Claude de Lannion, baron de Malestroit, du
Vieux-Châtel, etc., gouverneur, pour le Roi, des
villes et châteaux de Vannes et d'Auray, fils de
Pierre de Lannion, baron de Vieux-Châtel, gou-
verneur des mêmes villes et châteaux, et de Renée
d'Arrendon; de ce mariage vint Se bas tienne de
Lannion, qui épousa Louis-AUain de la Haye,
qu'elle fit père de Marianne-Jacquette de la Haye,
mariée à Vincent-Jean de Bellingant, dont l'article
viendra ci-dessous; 2.°, par contrat du 25 août
171 1, à Nicolas Riaud, chevalier, seigneur et
222 DE BELLINGANT.
baron du Plessis-de-Quer, de la Bretonnière, du
Louvre, etc. ;
4.° Une autre demoiselle.
X. Jean-Baptiste de Bellingant, chevalier, seigneur
de Kerbabu, fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne
extraction, et dans la qualité de chevalier, conjointement
avec Joseph de Bellingant, son frère^ par arrêt de la
chambre de la réformation de la noblesse de Bretagne,
du i3 mai 1669. Il épousa, i.° Anne du Châtel-Kerlech ;
2.° Marie-Sainte de Kergozou:
Du premier lit :
I .° Claude-Hubert de Bellingant, né le 5 juillet
1680, marié à Françoise de Kerjégu, de laquelle
il a eu:
a. Joseph-Marie de Bellingant, 1
né le 5 mars 1709, f morts
b. Jacques- Hubert de Bellin- (sans postérité;
gant, né le 25 avril 171 3, )
Du second lit :
2," Vincent- Jean, qui suit.
XI. Vincent-Jean de Bellingant, chevalier, seigneur
et comte de Bellingant, chef d'escadre, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, né le 17 juin
1700, mort le 4 août 1775. Il avait épousé dame Marie-
An ne- Jacquette de la Haye, dont sont issus entre autres
enfants :
1.° Jean-Marie- Louis, dont l'article suit;
2.° Jeanne-Françoise de Bellingant, mariée à
M. Rogon de Garcaradec.
XII. Jean-Marie-Louis, comte de Bellingant, mar-
quis de Crenan, colonel-aide-de-camp de S. A. S. Mon-
seigneur le prince de Gondé, chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, de Gincinnatus; a émigré
en 1792, et a fait toutes les campagnes dans l'armée
de monseigneur le prince de Gondé, marié à Marie-Anne-
Josephe de Lanloup, dont
Jeanne-Françoise de Bellingant.
Armes : d'argent, à 3 quintefeuillcs de gueules.
LE CLERC. 223
LE CLERC (Nicolas-Gabriel), écuyer, chevalier de
Tordre du Roi, ancien me'decin des armées de S. M., et
de S. A. I. le grand-duc de Russie (Paul Pétrowitz),
ancien inspecteur de l'hôpital de Paul, à Moscou, ancien
directeur-général du corps impérial des Cadets, à Saint-
Pétersbourgj et depuis^ médecin de S. A. S. le duc
d'Orléans (en 1767); auteur de plusieurs ouvrages de
médecine et de littérature, entre autres de Fhistoire de la
Russie ancienne et moderne, membre de l'académie im-
périale des sciences et des arts de Saint-Pétersbourg, et
de plusieurs autres.
Les lettres-patentes d'anoblissement accordées, par le
Roi, au sieur le Clerc, au mois de mars 1777, portent
ce qui suit:
a Né d'une famille distinguée parmi la bourgeoisie et
» bien alliée, dans laquelle l'honneur et les talents sont
» héréditaires depuis trois cents ans ; c'est à Pexemple
» de ses pères, qu'il s'est consacré dès l'enfance à l'étude
)) de la médecine, et le grand nombre d'éditions de ses
» ouvrages sur cette matière, la traduction de plusieurs
» en diverses langues, la célébrité qu'ils lui ont acquise,
» ainsi que les différentes places qu'on lui a successi-
» vement confiées, sont autant de preuves de sa supé-
» riorité dans un art où il est difficile d'exceller. Mais
» ce n'est pas à cet objet seul qu'il a borné ses soins et
» son application ; d'excellens morceaux de littérature,
» ont appris avec quel succès il était capable de traiter
« d'autres genres ; aussi est-ce, autant en qualité d'homme
» de lettres, qu'en celle de médecin, que l'académie de
» Saint-Pétersbourg, ainsi que d'autres sociétés littéraires
r> l'ont admis parmi elles. Des considérations différentes,
» mais non moins puissantes, se réunissent encore à ces
y> motifs. Conduit, par son zèle, jusques dans le nord
» de l'Europe, il a su l'y rendre tout à la fois utile aux
» sciences et à sa patrie. Ce qu'il a pu, à force de peines
» et de dépenses, rassembler de précieux pendant qua-
)) torze années qu'il y a voyagé, manuscrits, livres,
» cartes, médailles, monnaies, morceaux d'histoire na-
» turelle, tout a servi à enrichir notre bibliothèque et
» les différents dépôts publics de Paris, destinés à Tins-
224 ^^ CLERC.
» truction des savants ; c'est de quoi nous lui avons déjà
» témoigné notre satisfaction. Ciiargé d'ailleurs, dans ces
» pays, par le feu roi (Louis XV), de commissions aussi
» délicates qu'importantes, il a, par sa prudence, son
» habileté et ses soins, pleinement justitié la confiance
» de son souverain, et les services signalés que cette oc-
» casion le mit à portée de rendre à la France, lui valurent
» dès-lors l'assurance de la grâce que nous lui destinons,
» grâce que nous devons nous porter à lui accorder avec
» d'autant plus de plaisir, qu'une récompense aussi bien
» méritée, n'honore pas moins le prince qui la décerne,
» que le sujet qui s^en est rendu digne. A ces causes et
» autres, à ce nous mouvant, de l'avis de notre conseil
» et de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité
» royale, nous avons anobli, et par ces présentes signées
» de notre main, anoblissons ledit sieur Nicolas-Gabriel ..
» le Clerc, et du titre et qualité de noble et d'écuyer,
» Tavons décoré et décorons.... ensemble ses enfants et
» descendants, tant mâles que femelles, nés et à naître
» en légitime mariage, de même que ceux qui sont issus
» de noble et ancienne race, et que ledit sieur le Clerc
» et sa postérité soient en tous lieux et endroits, tant en
» jugement, que hors de jugement, tenus, censés et ré-
T> pûtes pour nobles et gentilshommes; et comme tels,
» qu'ils puissent prendre, en tous lieux et en tous actes,
» la qualité d'écuyer, et parvenir à tous degrés de che-
» Valérie et autres dignités, titres et qualités réservés à
» notre noblesse ; qu'ils soient inscrits sur le catalogue des
» nobles, et qu'ils jouissent et usent de tous les droits,
» prérogatives, privilèges, franchises, libertés, etc., etc.,
» dont jouissent et ont accoutumé de jouir les autres
» nobles de notre royaume, etc., etc., etc. »
Signéy Louis.
Et sous le repli, par le Roi ;
Signé, le prince de Saint-Mauris Montbarrey.
Visa, pour anoblissement, en faveur de Nicolas-
Gabriel le Clerc,
Signé, Hue de Miroménil.
Enregistré aux actes importants du parlement de
Franche-Comté, folio seize du registre de la noblesse,
en exécution d'arrêt de ladite cour, du 2 5 juin 1777.
LE CLERC. 225
Au mois de mai 1777, le roi (Louis XVI), nomma
le sieur Nicolas-Gabriel le Clerc, chevalier de l'ordre de
Saint-Michel. M. le comte de Vergennes, ministre des
affaires étrangères, lui écrivit, de la part du Roi, le
27 mai 1777, P^'^^ ^^^ ^^^^^ P^^^ ^^ l'honneur que Sa
xMajesté venait de lui accorder^ et de l'autorisation de
porter le cordon de l'ordre, en attendant sa réception.
Le 7 mai 1780, le prince Charles-François-Christian de
Montmorency-Luxembourg-Tingry, reçut chevalier de
l'ordre le sieur le Clerc, d'après l'ordre du Roi et l'ins-
truction adressée, par Sa Majesté, au prince de Montmo-
rency-Luxembourg-Tingry, le 2 mai 1780.
Nicolas-Gabriel le Clerc, écuyer, chevalier de l'ordre
du Roi, en faveur de qui les lettres d'anoblissement furent
délivrées, fils de Claude-Nicolas Clerc (i), médecin du
Roi et consul de la ville de Beaume-les-Dames (en Franche-
Comté), et de dame Marguerite Jouvet, son épouse.
Nicolas-Gabriel le Clerc, marié, en premières noces,
avec mademoiselle Henriette Marmet (de Salins, en
Franche-Comté), par contrat du 14 février 175 1. Devenu
veuf, il épousa, en secondes noces, mademoiselle Cathe-
rine-Françoise d'Orival (de Dole, en Franche-Comté),
par contrat du 26 mars 1778. Ses enfants furent :
Du premier lit :
Antoine-François le Clerc, écuyer, capitaine d'in-
fanterie, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-
Louis; émigré en 1792, il servit dans l'armée des princes
français, et donna des preuves continuelles de dévoue-
ment pour la cause royale, jusqu'à l'époque de sa mort,
arrivée le 21 octobre 1816. Il est mort sans postérité.
Du second lit :
Parfaite - Eléonore - Césarine - Antoinette le Clerc ,
mariée, en 1793, avec M. Emery-Jean-Laurent Gentil.
(i) Les prédécesseurs de Nicolas Gabriel le Clerc portaient le
nom de Clerc (sans l'article) , et ce n'est que depuis les lettres
d'anoblissement qu'il prit le nom de le Clerc. Il existe encore
des branches de cette famille qui, n'ayant aucun droit à jouir des
prérogatives de l'anoblissement , portent le nom de Clerc , sans
l'article.
10. i5
226 DE BEAUVOIR DU ROURE.
[Vqye:{ Gentil [de Bagnols)^ tom. III, page i5o de
cet ouvrage.)
Armoiries timbrées, telles qu'elles ont été réglées et
blasonnées en vertu des lettres-patentes d'anoblissement,
du mois de mars 1777, par le sieur d'Hozier de Serigny,
juge d'armes de France, suivant acte du 10 mars 1777.
De sinople à la colombe volante en bande d'argent,
au dernier canton, tenant à son bec un rameau d'olivier
d'or^ et s'élevant vers un soleil du même, au premier
canton. L'écu timbré d'un casque de profil, orné de ses
lambrequins d'or, de sinople et d'argent.
BEAUVOIR (aujourd'hui Grimoard Beauvoir du
Roure), une des plus illustres et des plus anciennes mai-
sons du Midi, originaire du Viennois, établie dans le
Gévaudan et le Vivarais, où elle possède le nom, les
armes et la terre du Roure depuis le XII** siècle; revêtue
en Dauphiné de la mistralie des comtes de Vienne, dès
io38, suivant Chorier, Valbonnais, etc., et dont un des
auteurs, Raoul du Roure, fut nommé par le roi saint
Louis, en 1 25o, haut bailli du Gévaudan, après Beraud
de Mercœur, au rapport de dom Vaissette (i).
Blasonne ainsi depuis ses alliances : écartelé au i et 4
d'or, au lion de gueules, qui est de Beauvoir, au 2 et 3
de gueules, émanché d'or de quatre pièces, au chef,
qui est de Grimoard, sur le tout d^azur; au chêne d'or,
englanté d'or, à trois racines et quatre branches passées
en sautoir de même, qui est du Roure, avec la devise
A vetustate Robur^ armes parlantes. Nous ne rapporterons
avec quelque détail, de cette généalogie, que la filiation
directe des branches encore existantes, prouvée par titres
originaux, mémoires authentiques et inventafres, et nous
pouvons garantir, pour tout ce que nous en dirons,
une exactitude que n'a pas toujours Moréri, surtout dans
les premiers degrés.
(i) Hist. du Languedoc, t. III; preuves, pag. 478.
I
DE BEAUVOIR DU ROURE. 227
Ragaldis vivait vers Tan 1000. Son nom de famille
n'est connu que parce qu'il nomme son frère et son fils
Burnon de Beauvoir dans la donation rapportée au degré
suivant.
Burnon de Beauvoir fait, avec un autre Burnon ou
Berilon, ou Berlion de Beauvoir, et Nantelme de Chan-
dieUj en 1074, une donation à l'abbaye de SaintrPierre
de Vienne, en présence de Vermond_, archevêque de
Vienne, et Guignes VII, dit le gras, comte de Vienne.
Chorier, qui rapporte ce fait au premier vol. de son His-
toire du Dauphiné, pages 829 et 83o, dit que ce Burnon
de Beauvoir était un des plus puissants seigneurs de ce
tems. Il lui donne un frère, nommé Hector, qui fit
la guerre à Saint-Léger, élu archevêque de Vienne en
io38, et lui donne aussi pour femme Eldegardis, avec
laquelle il fit, dans ce tems, des donations pieuses.
Burnon était, selon toute apparence, fils de Ragaldis
et père de Siboud I" qui suit.
Siboud I" de Beauvoir, chevalier, avait la mistralie
des comtes de Vienne, c'est-à-dire, le gouvernement de
la comté, érigée en fief héréditaire, sous la suzeraineté
des comtes. Chorier, dans son Histoire de Sassenage,
page 36, dit que Siboud traita, en 11 19, avec Tarche-
vêque de Vienne, Guy de Bourgogne. Le même auteur,
Hist. du Dauphiné, vol. I, page 840, parle d'un autre
Beauvoir, qui, en 1180, fit une donation à des moines.
I. Guillaume de Beauvoir, I" du nom, chevalier,
mistral des comtes de Vienne, passa, en 11 94, avec son
fils Siboud II, une déclaration en désistement de fief, en
faveur de l'abbé Martin. Voyez à cet égard Chorier, Etat
du Dauphiné. Ce même Guillaume de Beauvoir, par
acte de i2o3, se reconnaît vassal d'Albert de la Tour,
pour le château et mandement du Pinet, sous la caution
du dauphin de Vienne et de la duchesse, sa femme, qui
s'engagent à lui faire la guerre en cas d'infraction de
l'acte. Il doit avoir eu 4 fils, savoir :
i." Siboud II de Beauvoir, qui a formé la branche
aînée de Beauvoir du Marc, dans laquelle est res
tée la mistralie des comtes de Vienne, et qui a fini
en 1460, dans la maison de Virieu, par le ma-
riage d'Antoinette de Beauvoir avec Sibuet de
Virieu ;
228 DE BEAUVOIR DU ROURE.
2.° Drodon, que Guillaume II de Beauvoir du Marc,
tils de Siboud II, nomme dans son testament de
i277_, lequel est textuellement rapporté dans Val-
bonnais, tom. II, p. i5j
3.® Guillaume de Beauvoir, qui suit, lequel a formé
la branche de Beauvoir du Roure;
^.® Guillaume de Beauvoir, prieur de la Mastre des
frères prêcheurs de Marvejols, lequel, dans un
acte notarié de 12 14, inventorié dans les archives
de la maison du Roure, en lySi, prend la qua-
lité de tuteur de son neveu Guillaume II de Beau-
voir du Roure, fils de Guillaume l*"^ de Beauvoir
du Roure, dont nous allons parler au degré
suivant.
II. Guillaume de Beauvoir, II* du nom, chevalier,
seigneur du Roure. Il passa le Rhône, s'établit en Gévau-
dan, y épousa Gertrude, dame du Roure, devenue l'hé-
ritière de son nom par la mort de son frère Guillaume
du Roure, le même probablement que celui dont il est
fait mention dans une charte de Louis VII, de 1169,
rapportée dans la Gallia Christiana, tome I. C'est à ce
Guillaume qui, le premier, prit le nom du Roure, du
chef de sa femme, que remonte la filiation de cette mai-
son, prouvée par une suite d'actes notariés non inter-
rompue, et par la possession constante de la terre du
Roure. II eut deux fils : ^
I.** Guillaume, qui suit; -
2.° Raoul du Roure, qui était haut- bailli du Gé-
vaudan en i25o, pour le roi saint Louis (i).
III. Guillaume de Beauvoir, III® du nom, damoi-
seau, seigneur du Roure, reçut, pendant sa pupillarité,
les hommages des habitants du Mas d'Alzon, en 12 14,
assisté du prieur de la Mastre, son oncle et son tuteur.
Il épousa noble Agnès, dont il eut Pierre, qui suit. L'acte
notarié de 1214 a été coté et inventorié en lySi, par
ordre du comte du Roure, ainsi que toutes les autres
pièces de la filiation.
(i) Histoire générale du Languedoc, par dom Vaisette ,- t. Il
pag. 596, col. 2.
DE BEAUVOIR DU ROURE. 229
IV. Pierre de Beauvoir, chevalier, seigneur du Roure,
testa en 1271. Il avait épousé noble Guigone du Vesc de
Bresis, dont il eut deux enfants :
i.° Guillaume, qui suit ;
2.° Garlie, qui fut mariée à noble Philippe de Ma-
larze.
V. Guillaume de Beauvoir', IV" du nom, chevalier,
seigneur du Roure, testa en 1287. Il avait épousé noble
Alazalie de Planchamp, dont il eut onze enfants :
I." Guy, qui suit;
2.° Raymond, que son père dota pour entrer dans la
milice du Temple;
3.° Albert, moine de Saint-Benoît;
4.° Pierre, templier, que Chorier (i) fait fausse-
ment grand-maître, parce qu'il occupait une des
premières dignités de l'ordre;
5.° Gervais, \
6.° Armand, / Moines de Saint-Théophrède et de
7." Guillaume, \ Saint-Egide;
8.° Baptiste, )
9.° Sibille, mariée à noble Raymond de la Garde-
Guerin ;
10.** Anne, } ,. . , , ,
n T u û i religieuses a Mercoire.
1 1 .•' Isabelle, ) °
VI. Guy DE Beauvoir, I" du nom, chevalier, sei-
gneur du Roure, testa en i3o2. Le seigneur de Randon,
Guillaume de Châteauneuf, de la maison dont depuis
sont sortis les vicomtes et les ducs de Joyeuse, et qui
subsiste encore, fut, en qualité de parent, un de ses exé-
cuteurs testamentaires. Il avait épousé noble Aigline de
Beauvoir-du-Marc, sa cousine, dont il eut :
i.° Guillaume, qui suit;
2.° Guy, qui entra dans l'église;
3°. Marguerite, mariée au seigneur de Crotte;
4.** Alazalie, \
5.° Jeanne, f ,. .
.„..,. * \ religieuses.
0.° Aigline, ( °
7.° Agnès,
(i) Etat du Dauphiné, t. III, p. 10.
23o DE BEAUVOIR DU ROURE.
VII. Guillaume de Beauvoir, V° du nom, chevalier,
seigneur du Roure, épousa noble Aigline_, dont il eut :
i.° Guy, dont l'article suit;
2.° Guillaume, dont l'alliance n'est point connue.
Il se pourrait faire qu^il fût l'auteur de la branche
du Roure, ou della Rovere, qui s'établit en Italie,
et dont plusieurs historiens, et notamment Mo-
réri, ont trop légèrement avancé qu'étaient les
papes Sixte iV et Jules II. Quels que soient les
auteurs de cette branche, il est certain qu'elle a
existé et qu'elle a jeté un grand éclat dans le Pié-
mont;
4°' Akzalie!' | "^""^ °" 'S"°'' '^ ''''""«•
VIII. Guy DE Beauvoir, II" du nom, chevalier,
seigneur du Roure, testa en i383. Il avait épousé, i.** N...;
2.° Doucette de Montaven, veuve de noble Bermond de
Naves. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i.° Maurice, qui suit;
2.° Armand, chanoine de Maguelonne;
3.° Aigline, religieuse à Avignon ;
4.° Béatrix, ) ^ , ,. •
r n T^ I L- ? toutes deux religieuses ;
5.° Delphine,) ^ '
Du second lit :
6° Guillaume de Beauvoir ;
7.° Guérin de Beauvoir;
8." Raymond de Beauvoir
9.° Béatrice de Beauvoir,
lo.** Marguerite de Beauvoir.
IX. Maurice de Beauvoir, chevalier, seigneur du
Roure, de Bannes, etc., épousa, en iSyS, noble Aigline
de Naves, qui testa en i383, fille du premier lit de Dou-
cette de Montaven et de Bermond de Naves, dont il eut :
i.° Armand, dont l'article suit ;
2.° Randonnette de Beauvoir, mariée à Pierre Ray-
mond, seigneur de Saint-Etienne.
X. Armand de Beauvoir, chevalier, seigneur du
Roure, de Bannes, etc., épousa Catherine de Villates,
DE BEAUVOIR DU ROURE. 23 I
dont il n'eut qu'un fils, Guillaume, qui suit. Il testa en
1400. Charles VI, voulant s'assurer, comme les Anglais,
des sujets fidèles de la noblesse du Gévaudan, ordonna
des enquêtes. Il en fut fait une sur le compte d'Armand,
dans laquelle quatre gentilshommes de distinction attes-
tèrent sur les évangiles, i.° que la noblesse dudit Armand,
ctait si ancienne, que les plus anciens instruments en
faisaient mention; 2.° que lui et ses prédécesseurs avaient
toujours servi le Roi, dans les guerres contre les Anglais
et autres ennemis de l'état en menant leurs vassaux avec
armes et chevaux; 3.° qu'il avait des terres et seigneuries
considérables, pour soutenir sa qualité et fournir gen-
darmes au Roi ; 4.° que la vie et les mœurs de lui et de ses
prédécesseurs avaient toujours été sans reproche. Dans cet
acte du 17 février 1396, ledit Armand promet, pour lui
et ses successeurs, de servir fidèlement le Roi, et de me-
ner à la guerre ses vassaux avec armes et chevaux.
XI. Guillaume de Beauvoir, VI° du nom, cheva-
lier, seigneur du Roure, Bannes, etc., testa d'abord en
1415, puisen 1420. Il avait épousé Maragde de Beau-
mont, fille de noble et puissant homme Pons de Beau-
mont et de Marguerite Pelet, dont il eut :
i.° Guy, dont l'article suit ;
2.° Foulques, qui, ayant été fait héritier du nom et
des biens de Pons de Beaumont, a formé la branche
de Beaumont, réunie, en 1782, à celle de
•Guy, III® du nom, par le mariage de Denise de
Grimoard Beauvoir du Roure avec Nicolas de
Beauvoir du Roure de Beaumont ;
3.° Armand, qui mourut sans postérité ;
4.° Marguerite, mariée à Raymond, seigneur de
Brison, seigneurie venue à la branche de Beau-
mont, en i583 ;
5.° Isabelle, mariée à Guérin de Mauves, seigneur
de Ribes ;
6.° Louise, mariée à Pons de Joannas.
XII. Guy de Beauvoir, III'' du nom, chevalier, sei-
gneur du Roure, Bannes, testa en 1449. C'est de
lui que la Rocheflavin, dans son Histoire des Parlements,
dit qu'en 1443, lors delà fixation du parlement de Lan-
guedoc à Toulouse, la première séance fut employée à
232 DE BEAUVOIR DU ROURE.
examiner un procès entre le seigneur du Roure et le sei-
gneur de Montlaur, pour lequel y ayant des faits à véri-
fier sur les lieux, le premier président nommé Isnarel
Blettereus fut député, chose extraordinaire, ajoute cet
auteur, et qui fut faite à cause de la qualité des parties.
Il avait épousé Antoinette de Gardies, dont il eut :
i.° Guillaume, dont l'article suit ;
2.° Antoine, seigneur des Vans;
3.® Louis, prieur de Saint-Martin des Vaines;
4.° Dragonette de Beauvoir ;
5.° Maragde, mariée à Odise de Malbosc, seigneur
de Mirai.
XIII. Guillaume de Beauvoir, VI* du nom, che-
valier, seigneur du Roure, Bannes, etc. , épousa Ur-
baine de Grimoard , arrière-petite-fille de Guillaume de
Grimoard, seigneur de Grisac, et d'Amphelise de Sa-
bran, sœur de saint Elzéar, père et mère du pape Ur-
bain V; laquelle Urbaine, héritière de son nom,
le transmit, ainsi que les biens de sa maison, à la posté-
rité de son mari. Depuis cette époque, et non avant, les
Beauvoir du Roure ont fait précéder leur nom de celui de
Grimoard, l'ont rappelé dans leurs armes, et les deux
maisons se sont trouvées confondues, ce qui les a fait sou-
vent confondre par les généalogistes, à l'égard des tems
antérieurs à cette alliance. Urbaine apporta un beau droit
à MM. du Roure; ce fut celui des franchises d'impôts
pour les terres de Grisac, etc. Ce droit avait été accordé
par le roi Jean, et confirmé par Charles V, en i366, en
l'honneur du pape Urbain, et des services rendus par la
maison de Grimoard pendant la captivité du Roi. Guil-
laume testa en 1499. Ses enfants furent :
I .** Claude, dont l'article suit ;
2.° Alexandre, seigneur de Saint-Florent;
3.° Jeanne, mariée au seigneur de la Marette de
Pierregourde ;
4.° Anne, mariée à Jacques de Mauves, seigneur de
Saint-Ange;
5.* Antonie, mariée à Antoine de Martineschi ;
6.** Marguerite, mariée au seigneur de Chaussy ;
7.** Madelaine de Beauvoir.
XIV. Claude de Grimoard Beauvoir, seigneur du
DE BEAUVOIR DU ROURE. 233
Roure , Bannes , Grisac^ etc. , capitaine de cent hommes
d'armes, testa en i55i. Il avait épousé Florette de Por-
celet , issue de Guillaume de Porcelet , vice-roi de Si-
cile, qui fut épargné , pour sa vertu , aux Vêpres sici-
liennes, en 1292. Florette de Porcelet était grande tante
de la princesse de Condé, qui était fille de la connétable
de Montmorency, et petite-fille de Louise de Porcelet,
marquise de Budos. Claude eut treize enfants, qui furent :
i.<* Antoine, qui suit,
2.'' Louis, seigneur de Saint-Florent ;
3.° Claude, baron des Vans, marié à Jeanne de
Fussier , dont on dit qu'il n'eut pas d'enfants ;
4.° Jean, seigneur de Saint-Remèze , etc. , qui
épousa noble Jeanne de David, dont il eut ;
A. Antoine de Grimoard Beauvoir du Roure ,
seigneur de Saint-Remèze , etc. , baron de
Saint-Brest, Aiguèse , qui testa le 20 mai
1616. Il avait épousé Anne d'Ornano, sœur
du maréchal d'Ornano, gouverneur de Gas-
ton, duc d'Orléans, frère de Louis XIII,
dont il eut :
a. Alphonse de Grimoard Beauvoir du
Roure , baron de Saint-Remèze , Ai-
guèse, Saint-Brest, etc. On ignore son
sort et celui de ses frères et sœurs . Mo-
réri dit que cette lignée ne fit qu'une
génération et s'éteignit dans l'obscurité ;
mais en voyant tant de gentilshommes du
nom du Roure dans le midi , on peut
penser que l'opinion de Moréri est trop
tranchante ;
h. Antoine de Grimoard-Beauvoir ;
c. François de Grimoard-Beauvoir;
d. Jean-Baptiste de Grimoard-Beauvoir ;
e. Catherine de Grimoard-Beauvoir :
/. Pollinaire de Grimoard-Beauvoir ;
g. Marguerite de Grimoard-Beauvoir ;
B. Claude de Grimoard Beauvoir du Roure,
seigneur de Bonnevaux, marquis de Comba-
let. Il fut gouverneur d'Amiens et de Soissons
et épousa Marie d'Albert de Luynes, soçur du
connétable, dont il eut ;
234 DE BEAUVOIR DU ROURE.
a. Antoine de Grimoard de Beauvoir du
Roure , marquis de Combalet , seigneur
de Bonnevaux , qui s'allia, en 1620,
avec Marie de Vignerod de Pontcourlai,
fille de la sœur du cardinal de Richelieu.
Ce mariage qui s'annonçait sous les plus
brillants auspices pour la maison du
Roure, puisqu'il fut le gage de l'union
du connétable de Luynes, ministre de
Louis XIIIj et de Richelieu, favori de
la reine-mère, et qu'il scella, pour ainsi
dire, par l'éclat dont il fut environné,
la paix entre la mère et le fils ; ce ma-
riage, disons-nous, n'eut qu'un triste
résultat, le marquis de Combalet ayant
été victime de sa valeur au siège de Mont-
pellier, en 1622, sans avoir eu d'enfants.
Par ce défaut d'hoirs directs, le duché-
pairie d'Aiguillon, qui fut créé pour ma-
dame du Roure de Combalet , pendant
son veuvage, passa à sa mort à sa propre
famille, et sortit de la maison du Roure
presque aussitôt qu'il y fut entré. La du-
chesse d'Aiguillon ne se remaria jamais,
et sut conserver au milieu des traits de
la calomnie et des vicissitudes de l'in-
trigue, cette juste célébrité qui s'attache
aux rangs élevés, quand ils sont accom-
pagnés du mérite et de la vertu. Elle
soutint le grand Corneille auprès de son
oncle, ce qui lui valut la dédicace du Cid,
et se rendit digne, par une vie toute pleine
de bonnes œuvres, autant que par une
mort toute religieuse, de Féloge funèbre
dont Fléchier décora son tombeau. Elle
avait été dame d'atours de Marie de Mé-
dicis, et gouverneur du Havre.
b. Anne de Grimoard-Beauvoir-du-Roure,
mariée à Charles, duc de Créqui, comte
de Canaples ;
C Marthe, qui épousa le seigneur de Liman ;
D. Hélène, mariée au seigneur de Ligonez ;
5.* Pierre, chevalier de Malte ;
DE BEAUVOIR DU ROURE. 235
6.° Balthazar, seigneur de Saint-Privas, mort sans
enfants ; ^
7-% 8.° et 9.° Honorât, François_, Guillaume,
desquels l'un peut avoir donné le jour à ce
Claude, qui, au rapport de la Chesnaye des Bois,
serait fondateur de trois autres branches établies à
Nismes, à Arles et en Angleterre, et qui subsis-
teraient encore honorablement. Selon le même
auteur, au mot Roure, c'est de la branche anglaise
que serait sorti Alexandre du Roure, gouverneur
de Plimouth, commandant en chef en Ecosse,
mort à Toulouse en 176 5, et reporté en Angle-
terre, où il fut enterré à Westminster. La
branche de Nismes aurait produit ce Jacques du
Roure, major-général de l'infanterie du maréchal
de Maillebois, mort en 1748, regardé comme un
grand capitaine;
io.° Jacques de Grimoard-Beauvoir-du-Roure, ba-
ron d'Elze, etc., 'qui fut marié à Isarn de Crussol,
dont il eut : Balthazar de Grimoard-Beauvoir-du-
Roure, baron d'Elze, etc., qui épousa noble Hé-
lène de Samson, dont il eut : Louis de Grimoard-
Beauvoir-du-Roure, baron d'Elze, etc., lequel
épousa noble Jeanne de Molette de Morangiers,
dont il eut : Marie-Louise, qui épousa Jean-Bap-
tiste d'Agrain, seigneur des Hubas, et finit proba-
blement cette branche, qui, depuis lors, n'a
laissé aucune trace de son existence.
1 1 .° Marguerite, mariée à Jean de Cezely, seigneur
de Saint-Avinez ;
12.*' Jeanne, mariée à Baptiste Hérail, vicomte de
Brésis ;
i3.o Françoise, mariée au seigneur de 3arry, mar-
quis de Saint-Aunays, gouverneur de Leucate,
laquelle, après que son mari eût été pris par les
Espagnols, dans une sortie, défendit si vaillam-
ment la place, en l'an i*"" du règne de Henri IV,
que ce prince rendit le gouvernement de Leucate
héréditaire à ses descendants.
XV, Antoine de Grimoard-Beauvoir, P"" du nom,
baron du Roure, Bannes, Grisac, etc., capitaine de
cent hommes d*armes, lieutenant de la garde écossaise,
335 DK BEAUVOIR DU ROURE.
testa en iSyS, et avait été fait chevalier de l'ordre du Roi
en 1572 (r), comme il paraît par une lettre du roi
Charles IX, où ce prince dit qu'il lui envoie le collier
par le seigneur de Joyeuse, son cousin, l'ayant élu che-
valier pour ses vaillance, vertus et mérite. Il épousa
Claudine de la Fare-Montclar, dont il eut ;
I .° Jacques, dont l'article suit ;
2.° Louise_, mariée à Pierre Ghalendas de la Mothe,
seigneur d'Uzès;
3.° Françoise, mariée à Guillaume de Balazuc, sei-
gneur de Montréal ;
4.*'Jeannede Grimoard-Beauvoir;
5.0 N.... de Grimoard-Beauvoir.
XVI. Jacques de Grimoard Beauvoir, comte du
Roure, baron de Bannes, Grisac, etc., capitaine de
cent hommes, maréchal de camp, gentilhomme de la
chambre, testa en lôSy. Ce fut pour lui que Henri IV
érigea la baronie du Roure en comté, par lettres-patentes
de 1608.11 épousa Jacqueline de Montlaur Maubec, qui
finit la branche cadette des anciens vicomtes de Pplignac,
la branche aînée étant aujourd'hui représentée par les
marquis de Chalençon, ducs de Polignac, dont il eut
onze enfants:
i.° Louis qui mourut, sans postérité, aux guerres
d'Italie;
2.° Scipion, dont l'article suit;
3.° Antoine de Grimoard Beauvoir ;
4.° Pierre de Grimoard Beauvoir;
5.» N ;
6.° Jeanne, mariée d'abord au seigneur Audibert de
Lussan, puis au baron de Borne Balazuc;
7.** Phélise de Grimoard Beauvoir;
8.° Marguerite, abbesse de Tarascon ;
g.° Françoise, mariée à Georges, baron de Vogué;
10. ° Marie.
XVII. Scipion de Grimoard Beauvoir, comte du
Roure, marquis de Grisac, baron de Bannes et des Etats,
chevalier du Saint-Esprit, lieutenant-général des armées
(i) Moréri, aux mots Roure et Grimoard.
DE BEAUVOIR DU ROURE. 237
du Roi et province de Languedoc, gouverneur de la ville
et citadelle, de Montpellier et du Pont-Saint-Esprit,
premier chambellan de Gaston de France, duc d'Orléans,
testa en 1669. Elevé près de Gaston, frère de Louis XIII,
par les soins du maréchal d'Ornano, son parent, il fut
toujours honoré des faveurs et de l'amitié de ce prince,
qui le fit son premier chambellan, à la mort d'Alphonse
d'Ornano. Il eut l'honneur de recevoir, à Montpellier,
Louis XIV, enfant, la reine mère et le cardinal Mazarin,
et fut fait bailli, puis sénéchal du haut et bas Vivarais et
du Vêlai, en récompense des services quMl rendit dans
ces provinces, pendant les guerres de religion. Il avait
épousé, i.° Gresinde de Beaudan, dont il eut dix enfants ;
2.' Jacqueline de Bornes, veuve du marquis de la Fare.
Ses enfants furent :
i.° Jacques, tué, en 1664, en Hongrie, à la bataille
de Raab (Moréri);
2.° Pierre-Scipion, qui suit;
3.° François, abbé de Villeneuve-les-Avignon ;
4.° Charles, chevalier de Malte ;
5.° François, prieur -commendataire de Barjeac,
Freyssinet, etc. ;
6.° Pierre, abbé-commendataire du Roure ;
7.° Marguerite;
8.*^ Louis-Gaston, chevalier de Malte ;
9.° Louis de Grisac, marié à N... d'Apchier;
io.° Jacqueline, mariée à Armand, vicomte de
Polignac, gouverneur du Puy, père du cardinal.
XVIII. Pierre-Scipion de Grimoard Beauvoir,
comte du Roure, marquis de Grisac, baron de Barjeac,
Bannes et des Etats, lieutenant-général des armées du Roi
et province de Languedoc, gouverneur de la ville et
citadelle du Pont-Saint-Esprit, testa en 1730. En 1670,
n'étant âgé que de 22 ans, il avait soumis les rebelles du
Vivarais, à la tête de la maison du Roi. Il épousa Marie
du Guast d'Artigny, petite-fille du marquis du Guast,
capitaine des gardes, sous Charles IX et Henri III, à qui
fut confiée la garde du cardinal de Lorraine, aux états de
Blois, et d'Antoinette de Montmorency Fosseuse. Ses
noces furent très-brillantes, elles se firent chez le duc
de Créqui, mari d'Anne du Roure, et Louis XIV daigna
y paraître. Il eut cinq enfants.de ce mariage :
238 ^^ BEAUVOIR DU ROURE.
i.° Louis-Scipion, qui suit ;
2.° Ange-Urbain, qui a formé la branche de Florac,
établie à Avignon et depuis en Angleterre, et
rapporte'e ci-après ;
3." Elisabeth, mariée à Antoine, marquis de Lon-
gaunay;
4.* Fleurie-Thérèse, mariée au marquis de la Pare
Tornac, depuis fait maréchal de France;
5." Delphine, abbesse de la Ville-Dieu, d'Aubenas.
XIX. Louis-Scipion de Grimoard Beauvoir, comte
du Roure, marquis de Grisac, baron de Barjeac, Bannes,
Florac et des Etats, capitaine des chevau-légers de la
maison du Roi, lieutenant-général des armées et province
de Languedoc, gouverneur de la ville et citadelle de
Pont-Saint-Esprit, tué à la bataille de Fleurûs, en 1 690 ;
avait épousé Victoire de Caumont la Force, tille d'hon-
neur de la reine, dont il eut un fils, né posthume, et
une fille, savoir :
i.° Louis-Claude-Scipion, qui suit ;
2,® Adélaïde, mariée au comte de Laval Mont-
morency.
XX. Louis - Claude - Scipion de Grimoard Beauvoir,
comte du Roure, marquis de Grisac, baron de Barjeac,
Bannes, Florac et des Etats, lieutenant - général des
armées et province de Languedoc, gouverneur de la
ville et citadelle de Pont-Saint-Esprit, né en 1690,
mourut en lySi. Il avait épousé, en 1721, Victoire de
Gontaut Biron, sœur du maréchal, duc de Biron, et fille
d'Armand, duc de Biron, dont il eut :
i.° Denis- Auguste, qui suit ;
2." N du Roure, mariée au marquis de la Garde
Chambonas;
3.*^ N..., mariée au marquis de la Rivoire la
Tourette ;
4." N...., mariée à Bernard, sieur de Boulainvilliers.
XXI. Denis-Auguste de Grimoard Beauvoir, comte
du Roure, marquis deXirisac, baron de Barjeac, Bannes,
Florac et des Etats, menin de monseigneur le Dauphin,
père de Louis XVI, lieutenant-général des armées du Roi,
gouverneur de la ville et citadelle de Pont-Saint-Esprit,
DE BKAUVOIR DU ROURE. 239
né en lyBS, mort en 1814, avait fait, dans des grades
éleve's, la guerre de lySd et celle de Corse, où il com-
mandait le régiment Dauphin infanterie. Il avait épouse
Scholastique de Baglion , issue des Baglioni , souverains
de Perouse, dont il eut :
i.** N.... de Grimoard Beauvoir, dit le marquis du
Roure, qui épousa_, en 1780, mademoiselle de
Noailles , tille du duc d'Ayen ; et mourut peu
aprèsj à vingt-deux ans , sans laisser d'enfants ;
2.° Louise de Grimoard, mariée à Claude, marquis
de Saisseval ;
3.** Denise, mariée, en 1782, à Nicolas de Beauvoir
du Roure de Beaumont Brison, son cousin, qui,
par là, réunit les deux branches, séparées depuis
1426.
4.'* N... , morte sans être mariée.
Branche de Florac, établie à Avignon, puis en Angleterre.
XIX. Ange-Urbain de Grimoard Beauvoir du Roure,
comte de Florac, etc., etc., 11° fils de Pierre Scipion,
comte du Roure, et de Marie du Guast d'Artigny, se
distingua comme brigadier des armées du Roi, et mourut
à Fontenoy, à la tête d'un régiment de son nom. Il est
à remarquer qu'un autre du Roure, descendant, selon la
Chesnaye des Bois, d'un des tils de Claude, et de made-
moiselle de Porcelet, périt dans la même bataille, à la
tête d'un régiment anglais également de son nom. Il
avait été doté de la terre de Florac, et ensuite déshérité
par son père, en 1730, à cause de son mariage avec N....
deSénonville. Cette exhéridation amena un procès entre
le présent et Louis-Claude-Scipion, son neveu, qui se
termina par une transaction, d'après laquelle Florac fut
cédé à Louis-Claude, moyennant une somme d'argent et
l'annulation du testament exhérédant. Il eut de son ma-
riage :
i.° Scipion de Grimoard, qui suit ;
2."* N.... , mariée au baron de la Gorce.
XX. Scipion de Grimoard Beauvoir du Roure,
I" du nom, comte de Florac, etc., etc., épousa Miss***,
anglaise, dont il eut :
I
240 OK BEAUVOIR DU ROURE.
XXI. Scipion de Grimoard Beauvoir duRoure,
II" du nom, comte de Fiorac, etc., qui épousa Miss
Cateslow, petite-fille de lord Bolingbrocke , dont il
eut :
XXII. Scipion de Grimoard Beauvoir du Roure ,
111° du nom, comte de Florac, etc. , etc., naturalisé
anglais. Il vivait encore en 1816, et paraît avoir épousé
une Anglaise, dont on dit qu'il a un fils.
Branche de Beaiimont,
XII. Foulques de Beauvoir du Roure, seigneur de
Beaumont, etc. , etc. ,IP fils de Guillaume de Beauvoir,
VI** du nom, seigneur du Roure et de Maragde de Beau-
mont, et petit-fils, par sa mère, de Pons de Beaumont
et de Marguerite Pelet ( de la maison des vicomtes de
Narbonne ) , fut institué héritier dudit Pons de Beau-
mont , à la charge d'en porter le nom et les armes , par
un testament de 1435, où Pons prend la qualité de nobilis
et pot eus vir . Maragde , la mère , l'institua également son
héritier, par son testament de la même année 1435.
Depuis -cette époque, Foulques et ses successeurs, à son
exemple, ont porté le nom de Beaumont exclusivement,
jusqu'à François de Beaumont, père de Joseph; qui re-
prit le nom de la branche aînée de sa maison, et tous
ont constamment coupé les armes de Beauvoir du Roure
des armes de Beaumont jusqu'àxe jour. Il testa en 1481,
et avait épousé noble Catherine de Montbrun, dont il eut
cinq enfants :
I .° Antoine, mort sans enfants ;
2.° Jean, dont l'article suit ;
3." Pierre-Raymond, prieur;
4.° Jeanne, mariée au vicomte de Beaune ;
5.° Blanche, mariée au seigneur de Jonchières, du
nom de Villates.
XIII. Jean de Beaumont, P"^ du nom , co-seigneur
de Vogué et de Maurillan , etc. , seigneur de Beaumont,
enseigne des cent gentilshommes de l'hôtel, selon lettres
du Roi , de 1 5 14; testa en i520 . Il avait épousé, i.° Anne-
Adhémar de Grignan 2.° Hélène de Châteauneuf de
Rochebonne, dont il eut :
DE BEAUVOIR DU ROURE. 241
i.° Jean, qui suit ;
2.° Louis, protonotaire du Saint-Siège.
XIV. Jean de Beaumont , 11^ du nom, seigneur de
Beaumont et de Maurillan, co-seigneur de Vogué, etc. ,
testa en i56o. Il avait épousé Anne de Comtes, dame de
Sivergues, dont il eut :
I .° Rostaing, qui suit;
2.° Louis, protonotaire du Saint-Siège;
3.° Roberte, mariée au seigneur de Sarjeas ;
4.° Suzanne, mariée au seigneur d'Uzès;
5." Antoine, marié à Françoise d'Aujols;
6.° Lucrèce, mariée au seigneur de Chebeuil.
XV. Rostaing de Beaumont, P*" du nom, seigneur,
baron |de Beaumont , de Sivergues, Vogué , etc ., testa
en 1622. Ce fut pour lui que la seigneurie de Beaumont
fut érigée en baronie par lettres-patentes de 16 16. Il épousa
Jeanne de Caires de la Bastide d'Entraigues , dont il
eut :
r.° Joachim, qui suit;
2.° Antoine, seigneur de Chevrilles ;
3.° Anne, mariée à Jacques, seigneur de Montjon ;
4.° Louise, mariée à Jean d'Agrain, seigneur des
Hubas.
XVI. Joachim de Beaumont, seigneur de Saint-
Sernin , etc. , baron de Beaumont , maréchal de camp ,
gentilhomme de la chambre du Roi, a rendu son nom
fameux dans l'histoire des guerres de religion. Les réfor-
més de Nîmes et du Vivarais, dont il fut le chef et avec
lesquels il fit tête, pendant plusieurs années, aux maré-
chaux de Montmorency et de Bassompierre, au prince
de Condé , et au connétable de Lesdiguyères, rappe-
laient le brave Brison. Ce nom de Brison , que ses descen-
dants ont toujours porté en mémoire de lui , vient d'une
seigneurie voisine de la terre de Beaumont, qui lui fut
donnée en i583, par sa mère Jeanne d'Entraigues. Il fut
assassiné à Privas, en 1628, par un huguenot. Sa valeur
et ses talents furent tels, qu'il lui acquirent de la gloire
dans la rébellion, et qu^ils excitèrent contre lui les pas-
sions altières et ombrageuses du duc de Rohan. Il avait
10. 16
242 DK BEAUVOIR DU ROURE.
épousé, i.^'en 1614, Marie de la Tour Gouvernât; 2*^. en
1624, Isabeau de Fortia d'Urban, dont il eut :
XVII. Rostaing de Beaumont, 11^ du nom, capitaine
de chevau-légers , baron de Beaumont-Brison, seigneur
de DonnaCj Saint-Melany, Laval, etc. , qui testa en 1661.
Il avait épouse en 1654 Françoise d^Eure du Puy-Saint-
Martin^ dont il eut :
i.° François^ qui suit;
2.° Joseph, abbé de Saint-Félix;
3.° Antoine, mort sans postérité;
4.° Louis, lieutenant-colonel, mort au service sans
être marié;
5.** Anne, mariée à Julien, seigneur de Vinezac;
6.° N.... mariée au seigneur d'Agrain des Hubas.
XVIII. François de Beaumont ( Grimoard Beauvoir
DU Roure ), capitaine de chevau-legers, baron de Beau-
mont-Brison j de l'Argentière et des Etats de Langue-
doc, seigneur de Donnac, Saint-Melani, testa en 1727.
Ayant repris', au mariage de son fils_, le nom de sa mai-
son , dont lui et ses prédécesseurs avaient toujours con-
servé les armes, il y ajouta le nom de Grimoard de la
branche aînée , quoiqu'il ne fût arrivé dans la famille
qu'après la séparation des branches de Guy et de Foulques.
Il avait épousé, en 1688, Françoise des Boscs de Sali-
gnac, dont il eut :
j.° Joseph, dont Particlesuit;
2.° Joseph-Laurent, bailli, grand 'croix de Malte;
3.° Anne-Joseph, commandeur de Malte;
4.° Trois filleSj religieuses.
XIX. Joseph DE Grimoard Beauvoir du Roure de
Beaumont , baron de Beaumont et des Etats de Lan-
guedoc , comte de Brison, capitaine au régiment du
Roi, cavalerie^ testa en 1738. Il avait épousé, en 172 1,
Marie de la Fare Tornac_, sœur du maréchal de la Fare,
et fille de Thérèse de Grimoard, femme du marquis de
la Fare, dont il eut :
i.° Denis-François, qui suit;
DE BEAUVOIR DU ROURE. 248
2.° MariCj j
3.° Marianne, [ religieuses visitandines;
4.° Marie-Louise, )
S."" Anne, pensionnaire à l'abbaye d'Aubenas.
XX. Denis-François de Grimoard Beauvoir du Roure
DE Beaumont, baron de Beaumont et des Etats de Lan-
guedoc, comte de Brison, capitaine de cavalerie, testa
en 18 10. Il avait épousé, en 1752, Françoise de Ghaponay,
dont il eut :
I .° Nicolas, dont l'article suit;
2.° Louis-Joseph, mort en bas âge;
3.** Scipion de Grimoard Beauvoir du Roure de
Beaumont-Brison , comte de Brison , chevalier
de Malte, capitaine de vaisseau, qui a épouse,
en 181 1, mademoiselle de Tombebœuf, fille du
marquis de Tombebœuf, dont sont issus:
a. Scipion, | . , o
L TT c^^ } Vivants en 18 17;
b. Une fille, \ ' -*
4.' N...., mariée au comte d'Hauteroche d'Hulst;
5.*' N.... , mariée au seigneur de Veyrac ;
6.° Gabrielle, mariée, i.° au comte de Bellegarde;
2.° à Humbert, comte du Bouchage.
XXI. Nicolas de Grimoard Beauvoir du Roure de
Beaumont, vicomte du Roure-Brison, baron des Etats,
maréchal de camp, chevalier, commandeur de Saint-
Lazare , épousa, en 1782, Denise de Grimoard Beau-
voir du Roure , devenue héritière , par la mort de son
frère , le marquis du Roure , du nom et des armes de
Grimoard; ce mariage réunit les deux branches séparées
depuis 1420. Il en est venu :
i.° Scipion, dont l'article suit;
2.° Euphémie, morte en bas âge ;
3.° Nathalie, mariée à Victor, comte le Clerc de
Juigné;
4.° Pauline, mariée à Scipion d'Hauteroche, comte
. d'Hulst;
5.° Victorine, mariée à Louis de Beaupoil , comte
de Saint- Aulaire-Lanmary.
XXII. Scipion de Grimoard Beauvoir du Roure de
Beaumont-Brison , marquis du Roure, lieutenant-coio-
244 ^^ GRILLON.
nel, officier supérieur des gardes du corps du Roi, che-
valier de la Legion-d'Honneur, a épousé , en 1806, Fé-
licité le Clerc de Juigné, nièce de Monseigneur l'arche-
vêque de Paris. Il en a :
i.'* Scipion, né en 18 10;
2.° Denise;
3.° Urbaine
Armes-, voyez au commencement de cet article,
page 226.
BALBE-BERTON-CRILLON , grande et illustre
maison, originaire de la ville de Quiers, en Piémont.
Elle est alliée à la maison royale de Savoye, à celles de
Saluces , de Montafia , de Birague, de Valpergue, de
Solaro, de Rouviglasc , de Prohana , et autres des plus
distinguées d'Italie. Cette maison a formé un grand nombre
de branches, dont trois seulement subsistent. Celle des
Baltes, l'aînée, dans la ville de Quiers; la seconde, des
Balbes-Berton-Sambui , à Turin , et la troisième , des
Balbes-Berton-Crillon, que nous allons rapporter, au Com-
tat-Venaissin. De la branche des Balbes-Simeoniy seigneurs
de Montalto et de Pavarolo, descendait Milon Balbe Si-
méoni, à qui Philippe de Savoie , prince d'Achaïe , donna
l'investiture du comté de Cambiano en i33o; et Jean-
Paul Balbe-Siméoni, grand-prieur de Lombardie, qui dé-
fendit vaillamment la citadelle de Nice assiégée par le cor-
saire Barberousse en 1543. On remarque encore, parmi
les branches éteintes, celle de Balbi de IstOy seigneur de
Bonavalle; cqIIq des Balbes de Bo, seigneurs de la Trini-
tat ; celle des Balbi d'Avilane, marquis de la Ce va et de
Cerveré, comtes de Burgoné et de Vernoné ; et celle des
Berton de Montbel des Balbes, éteinte vers la fin du der-
nier siècle.
La branche de Balbe-Berton-Crillorij dont nous allons
donner l'histoire , a possédé les comtés *de Montbel, de
Ferrier et de Celles ; les seigneuries de Santenà, de Saint-
Buis, de Rouvillasc, de Sambui et du Pavezan en Pié-
mont. Les principaux édifices de la ville de Quiers, sur
lesquels on voit les armes de Balbe , prouvent que cette
DE GRILLON. 243
maison a été une des plus anciennes et des plus florissantes
de cette ville. On peut la regarder comme une des princi-
pales parmi les maisons étrangères qui se sont établies
dans la ville d'AvignoUj autant par le nombre d'ambassa-
deurs qu'elle a donnés à plusieurs cours de l'Europe, que
par les ofliciers-généraux qui en sont sortis, lesquels se sont
distingués au service de l'empereur, des rois de France et
d'Espagne , des princes d'Italie. Elle n'est pas moins
illustre dans l'église ; plusieurs prélats et un nombre con-
sidérable de chevaliers des ordres du Saint-Esprit, de
l'Annonciade et de Saint-Jean de Jérusalem , en sont
sortis. La branche que nous rapporterons, établie à Avi-
gnon , depuis près de quatre siècles , n'a pas peu contri-
bué au lustre de cette maison par son attachement aux
intérêts de nos rois, et par les bons officiers qu'elle leur a
fournis.
Théodore de Berton-Balbe , armé chevalier par le roi
Charles VIII , dans les guerres de Naples , et son ambas-
sadeur à la cour de Rome,» était sorti de cette branche.
Ainsi , son attachement à nos rois a précédé son établis-
sement à Avignon Un majorât fondé sur le trésor de la
république de Gênes , depuis six cents ans , par le cheva-
lier Jean Bertoni , et rétabli, en 1437, par Benvenuto
Bertone, fournit une preuve également heureuse et incon-
testable de l'ancienneté et de l'identité des maisons de
Berton d'Avignon et de Berton du Piémont. Ce majorât
était sur la tête du dernier comte de Montbel-Berton ,
qui en jouissait comme le plus âgé du nom de Berton^
depuis la mort de Dominique-Laurent de Berton- Crillon,
seigneur de Géménos, arrivée à Avignon en lySo.
Parmi les titres qui constatent Tillustration et la haute
ancienneté de cette maison, on remarque un acte concer-
nant la destruction de la ville de Testône, que l'on croit
aujourd'hui connue sous le nom de Montcallier; on y voit
que les habitants se rendirent à la clémence des Baltes :
setradiderunt clementiœillorum de Balbis 1179, duodecim,
Non. Kal. augusi. Oyerio Boverio notor. Palatino en Castro
nigri carii.
Un autre , non moinS remarquable , est un acte passé
entre la noblesse- de la ville de Quiers , d^ne part, et les
Baltes, de l'autre, en présence du comte d'Achaïe,
choisi pour arbitre par les parties. On prétendait ôter à
la maison des Baltes , un des sceaux de la république ,
246 DE GRILLON.
sans lequel rien ne pouvait avoir force de loi, parce que
l'on soutenait que la maison des Baltes en avait abusé;
mais on reconnut que ce sceau devait toujours être dans
la maison des Baltes, et tenu par un Balte soit Berton,
soit Siméon ; qui sunt eademfamiglia et agnatione Baltorum.
On lit dans cet acte que ce privilège était si ancien dans
la rriaison des Baltes, que la mémoire des hommes n'en
pouvait rappeler l'origine : à taîito tempore citra cujus ini-
tio, in contrarium hominum memoria, non existit i3y^,
die I martii.
Dans un troisième acte, intitulé : Tregux Baltorum en
12JI, D. Ult. mensis maii Henrico scutino notor, in cario ;
on compte cent-huit contractants^ tous de la maison des
Baltes ; on y distingue trente branches différentes de
cette maison.
Un autre acte ^ de 1542, n'est pas moins intéressant
pour la maison des Baltes ^ il est fait au nom de tous les
Baltes, et au nom- d' Egidius secundus Bertonus de Baltis,
alors établi à Avignon. On voh, par cet acte et par celui
de 1179, que les Baltes avaient le droit de prééminence,
et de présider toujours au conseil de la république, c'est-
à-dire , un Balte choisi dans la maison des Baltes, ou
dans ses branches. Sicutiper secula prœterita uti consueve-
runt illi de Baltis.
Ce qui ajoute encore un nouveau poids aux monuments
qui prouvent l'ancienneté de la maison de Balte, c'est la
tradition constante du pays qui est que cette maison des-
cend de BaltuSj issu de cette illustre maison Balte, ori-
ginaire d'Espagne , si connue dans l'histoire romaine _,
par les consuls et les empereurs qu'elle a donnés à cet em-
pire. Selon cette même tradition, il vint, à la tête d'une
colonie romaine , s'établir dans le sixième siècle , dans
les Gaules cisalpines, entre le Pô et le Tanaro, qui est
précisément la véritable position de la ville de Q.uiers.
Au reste, si cette tradition peut être assimilée à ces
fables célèbres auxquelles plusieurs grandes maisons rap-
portent leur oiigine, au moins faut-il convenir que la
suite des actes , la nature des privilèges et la prééminence
des Baltes, rendraient la fable de leur maison plus vrai-
semblable que celles des autres, lesquelles, pour la plu-
part, sont souvent ridicules.
On ne doit pas omettre que le marquis de Rivere Si-
meonides Baltes, a produit dans son fameux procès contre
DE GRILLON. o^y
le marquis d'Orméa , premier ministre du roi de Sar-
daigne , au sujet des terres de Pevarole et du comté de
Montac ^ en Piémont , un acte de l'an looo , où l'on voit
un Simeomis de Balbis , qualifié du titre de dominus , et
dans lequel acte est rapporté un Henricus Bertonus de Bal-
bis , de Querîo , d'où il résulte que si les branches de cette
maison étaient déjà séparées de leur tige dès l'an looo,
cette séparation se porte au moins vers le IX® siècle , et
ramène avec bien de la vraisemblance la maison des Bal-
bes à l'origine que la tradition leur doncie.
Nous ajouterons encore que cette maison des Balbes, et
ses branches, sont une des sept familles d'Albergue, fon-
datrices de la ville et république de Quiers. Les Balbes,
de différentes branches ont toujours rempli les mêmes
charges de la république , comme celles de consul , po-
destat, sage de la guerre. Il y avait toujours un Balbe\
et des cinq sceaux de la république, il y en avait toujours
un entre les mains d'un des Balbes.
Comme on n'a pas sous les yeux les titres filiatifs de
toutes les branches de cette maison , la plupart éteintes
dans des temps reculés , on se bornera à rapporter la
branche établie à Avignon et au Comtat-Venaissin.
I. Louis DE Berton, I" du nom , fut créé noble vé-
nitien y le 24 mars 1409 , en considération des services
importants qu'il avait rendus à la république (r). Il eut
pour fils :
II. Barthélemi de Berton , seigneur de Saint-Buis., et
co-seigneur de Rouvigliasco en Piémont, lequel épousa
Emilie de Rouvillasc, dame d'une partie du comté de
Celles. Ils eurent entr'autres enfants :
III. Gilles DE Berton, I" du nom, qui vint s'établir
à Avignon, en 1452, et y fut marié, par contrat passé
(i) On doit bien se garder de confondre cet usage des répu-
bliques d'Italie avec l'anoblissement en France; il a quelques rap-
ports avec la naturalisation; ainsi, quoique d'une naissance des
plus illustres, on ne pouvait jouir dans une république étran-
gère de ses privilèges de noblesse , qu'après avoir obtenu des
lettres de création , lesquelles ne s'accordaient qu'en récompense
de services importants,
2 DE GRILLON.
devant Ambiani , notaire, en 1465 , avec Marguerite de
Seytres, fille de Jean de Seytres, seigneur de Château-
ratier et de Novaisan , et de Dauphine Spifame , dame
en partie de Caumont au Comtat-Venaissin. La ville
d'Avignon l'envoya à la cour de France pour obtenir cer-
tains privilèges , dont Tenregistement fut ordonné par
le conseil de cette ville le i5 juin 1479. Il eut de son
mariage :
I.** Louis, doHt l'article suit;
2." Baltazar de Berton, co-seigneur de Saint-Buis,
de Rouvillasc et du Pavezan , en Piémont , qui
épousa Marguerite d'Azo, dont il n'eut qu'un fils,
nommé Barthélemi, lequel mourut avant lui. Il
fit donation de ses biens à son frère aîné , par son
testament fait devant Raimond Demarez, notaire
d'Avignon, le 8 février i5o8 ;
3.» Jean de Berton, chevalier de Saint-Jean de Jé-
rusalem, qui passa en revue dans la montre qui
fut faite avant le siège de Rhodes, en 1 522 ;
4.° Marguerite , femme de Gabriel Fougasse , par
contrat du 8 janvier 149 1 , passé devant Morini,
notaire d'Avignon , fils de Jean Fougasse , pre-
mier consul de cette ville , et d'Anne de Lar-
tissut ;
5.° Marie, épouse de Thibaut de Fresnes {de Fra-
xinis) du lieu- de Mazan,-dont postérité.
IV. Louis DE Berton, II" du nom, co-seigneur de
Saint-Buis , de Rouvillasc et du Pavezan , en Piémont ,
diocèse de Turin, acheta la terre de Grillon, au diocèse
de Garpentras , de la maison d'Astoaud. Il fut un des
gentilshommes d'Avignon, que le conseil de cette ville
établit pour y commander en i536 et i538, et député
par la même ville au pape Paul III, et au roi François I" ,
dans le séjour qu'ils firent à Nice en Provence, au sujet
du mariage du duc d'Orléans ( en i533). Il fut aussi
chargé par ses compatriotes d'aller en leur nom rendre
hommage et prêter serment de fidélité au pape Léon X.
11 avait épousé Isabelle Ruys , fille de dom Pedro Ruys ,
Aragonais. Il eut de ce mariage, entr'autres enfants :
V. Gilles DE Berton, II' du nom, seigneur de Gril-
lon et de Saint-Jean de Vassols , qui fut naturalisé avec
DE GRILLON. 249
Gaude, Jean et Louis, ses frères, par lettres de Henri II,
du mois d'avril i55o. Il avait épousé^ par contrat passé
devant Antoine Anglési, notaire d'Avignon, le 19 avril
1529 , Jeanne de Grillet de Brissac , fille de Claude
Philippe de Grillet, seigneur de Taillades au Comtat-
Venaissin, et de Françoise de Peruzzis. De ce mariage
sont issus :
i.° Claude de Berton , seigneur de Grillon et de
Saint-Jean de Vassols, chevalier de Tordre du Roi
et capitaine de cent hommes d'armes , qui servit
sous le comte de Suze , dans les guerres du Lan-
guedoc ^ en i56y jSQ trouva à l'attaque du pont
de Sorgues_, à celle du Pont Saint-Esprit, et fut
tué au siège de Menerbe, pendant les troubles de
la religion, à la tête de l'infanterie dont il avait
le commandement (i). Il avait épousé, en iSôi^
Catherine de Joyeuse , veuve d'Ennemond de
Brancas , baron d'Oyse et de Villars , fille de
Jean , vicomte de Joyeuse , chevalier de l'ordre du
Roi j gouverneur de Narbonne et lieutenant-gé-
néral au gouvernement de Languedoc, et de Fran-
çoise de Voisins , dame d'Arqués , de Puyvart et
de la Tour de Fenouillet , en haut Languedoc.
Marie de Berton leur fille unique, épousa i .° Louis
d'Alagonia_, seigneur de Meyrargues , en Pro-
vence , qui fut décapité en i6o5; 2.° François,
baron de Breson, en Auvergne. N'ayant point eu
d'enfants ni de l'un ni de l'autre, elle institua
Georges de Brancas , son frère utérin , son héritier
universel ;
2.° Gilles de Berton _, chevalier de Tordre du Roi ,
capitaine de cent hommes d'armes , marié avec
Julie de Sade, fille de Jean de Sade, 11^ du nom,
seigneur de Romanil, d'Aiguières, de la Goy , de
Beauchamp, etc., et d'Anne de Damians, dont
il eut :
(i) Le seigneur de Grillon , arrivant devant Menerbe avec un
corps de troupes , fut attaqué par Thadée de Baschi , seigneur
d'Estoublon , un des chefs des Galvinistes, et fut tué dans l'ac-
tion, le 14 juin 074.
25o DE GRILLON.
a. Pierre, mort sans alJiance;
b. Madelaine , fondatrice et première supé-
rieure des religieuses claristes de Saint- Rémi
en Provence;
3.° Jean de Berton, sieur de Beauvais, protonotaire
apostolique;
4.° Erard ou Gérard, chevalier de Malte, reçu en
i566j blesse à la bataille de Lépanthe, après la-
quelle il fut nommé ambassadeur de son ordre
à la cour de France. Il mourut commandeur de
Canebières.
5.° Thomas, dont l'article suit;
6.° Louis de Berton, surnommé le Brave, né à
Murs, le 5 mars 1548, reçu chevalier de Malte,
en i566. Ce fat l'un des plus grands capitaines de
, son siècle. Il servit dès l'année i55y, à l'âge de i5
ans. Il se trouva au siège de Calais et contribua
beaucoup à la prise de cette ville, par une action
d'éclat qui le fit remarquer du roi Henri II ; il se
signala ensuite contre les huguenots, aux journées
de Dreux, de Jarnac et de Moncôntour, en
i562, et i568 et 1 569. Use distingua tellement à
la bataille de Lépanthe, livrée par les chevaliers
de son ordre aux Turcs , en iSyi , qu^il fut choisi
par don Juan d'Autriche, quoique blessé d'un
coup de flèche , pour porter la nouvelle de la
victoire au pape et au roi de France. Deux ans
après , en iSjS , il servit au siège de la Rochelle,
et dans presque toutes les autres rencontres con-
sidérables. Il suivit en Pologne le duc d'Anjou,
dont il était gentilhomme de la chambre. Sa va-
leur et sa probité lui méritèrent l'estime et la con-
fiance de ce prince (depuis Henri III), qui le fit
chevalier de ses ordres en 1 585 , et ensuite mestre
de camp du régiment de ses gardes françaises ,
après Antoine de Brichanteau de Nangis. A la tête
de ce régiment , il s'empara de la place Maubert
lors des Barricades, et fit si bien son devoir dans
cette occasion , qu'après la paix , le duc de Guise
demanda au Roi qu'on lui ôtât ce régiment. Le
. mas |ue de la religion, dont la ligue couvrait ses
attentats, n'égara point la fidélité du brave Gril-
DE GRILLON. 25l
Ion. Son attachement pour son Roi prévalut tou-
jours sur la haine qu'il portait aux calvinistes.
Henri III qui connaissait son courage et son dé-
vouement à sa personne^ osa lui proposer d'as-
sassiner le duc de Guise, sujet rebelle quHl crai-
gnait de faire mourir par le glaive des lois. Gril-
lon répondit à ce prince qu'il ne lui convenait
pas de faire Toffice d'assassin, mais que si Sa
Majesté lui ordonnait de se battre contre le duc
il était prêt à exposer sa vie pour le service de sa
couronne. Sous Henri IV, il repoussa les ligueurs
devant Boulogne, L'armée de Villars ayant in-
vesti Quillebeuf, en 1592, il défendit vigoureu-
sement cette place, répondant aux assiégeants lors-
qu'ils la sommèrent de se rendre, Crillon est dedans.
Henri IV cependant fit peu de chose pour lui_,
a parce que , disait-il , j'étais assuré du brave
» Grillon, et j'avais à gagner tous ceux qui me per-
» sécutaient ». Le traité de Vervins ayant terminé
les guerres qui agitaient l'Europe, il alla fixer ses
jours à Avignon, où il mourut le 2 décembre 161 5.
Il avait fait son testament devant le Roy et Glime-
rat , notaire au Ghâtelet de Paris , le 27 juillet
i586. Voici l'Epitaphe de cet homme illustre telle
qubn la voyait sur son tombeau dans l'église des
cordeliers conventuels d^Avignon, dans une cha-
pelle : cy gist Louis Berton de Grillon, surnom-
mé le Brave, conseiller d'état, chevalier des ordres
du Rojr, mestre de camp du régiment des Gardes^
gouverneur de Bologne et du Boulenois, de Toulon
et de Tours, lieutenant-colonel de V infanterie fran-
çaise. Passant, V histoire fen dira davantage. Il
mourut le II décembre MDCXVI. François Benig,
jésuite, prononça son éloge funèbre, imprimé en
1 6 1 6, sous le titre de Bouclier d'Honneur, M a-
demoiselle de Lussan a publié à Paris, en lySy, en
2 vol. in-i2, la Vie de ce héros, appelé de son
tems l'homme sans peur, le brave des braves. On
sait qu^assistant un jour au sermon de la Passion,
lorsque le prédicateur fut parvenu à la descrip-
tion du suppHce de la flagellation. Grillon saisi
d'un enthousiasme subit, porta la main à son
épée, en criant : « où étais-tu. Grillon? » Ces sail-
252 DE GRILLON.
lies de courage, effet d'un tempérament vif à
l'excès, l'engagèrent trop souvent dans des com-
bats particuliers, dont il sortit toujours avec avan-
tage. Jamais homme ne joignit plus de sang-froid
au courage; à la bataille de Moncontour, en 1569,
un soldat huguenot crut rendre un service à son
parti s'il pouvait le défaire du plus redouté et
du plus intrépide des généraux catholiques. Il se
porta dans un endroit où Grillon, en revenant de
la poursuite des fuyards, devait ne'cessairement
passer. Dès que ce fanatique l'aperçut, il lui tira un
coup d'arquebuse. Grillon, quoique grièvement
blessé au bras, courut à l'assassin, l'atteignit et al-
lait le percer, lorsque le soldat tomba à ses pieds
et lui demanda la vie. « Je te la donne, lui dit
« Grillon : et si Ton pouvait ajouter quelque foi à
» un homme qui est rebelle à son Roi et infidèle à
» sa religion, je te demanderais parole de ne jamais
» porteries armes que pour ton souverain ». Le sol-
dat, confondu de tant de magnanimité , jura qu'il
se séparerait pour toujours des rebelles, et qu'il
retournerait à la religion catholique. Le jeune duc
de Guise, auprès duquel Henri IV l'avait envoyé
à Marseille, voulut éprouver jusqu'à quel point
la fermeté de Grillon pouvait aller. Pour cela il
fit sonner l'alarme devant le logis de ce brave, fit
mener deux chevaux à sa porte, monta chez lui
pour lui annoncer que lés ennemis étaient maîtres
du port et de la ville, et lui proposa de se retirer
pour ne pas augmenter la gloire du vainqueur.
Quoique Grillon ne fut presque pas éveillé , lors-
qu'on lui tint ce discours, il prit ses armes sans
s^émouvoir, et soutmt qu'il valait mieux mourir
l'épée à la main que de survivre à la perte de la
place. Le duc de Guise ne pouvant le détourner
de cette résolution, sortit avec lui de la chambre;
mais au milieu des degrés, il laissa échapper un
grand éclat de rire, qui fit apercevoir à Grillon de
la raillerie. Gelui-ci prit alors un visage plus sé-
vère que lorsqu'il pensait aller combattre, et ser-
rant fortement le duc de Guise, il lui dit en ju-
rant, suivant son usage ; a Harni bien ! jeune-
7> homme, garde- toi jamais de sonder le cœur d'un
DE GRILLON. 253
» homme de bien ; si tu m'avais trouvé faible, je
n t'aurais donné de ma dague dans le cœur. »
Après ces mots il se retira sans rien dire de plus.
On connaît le billet laconique que lui écrivit du
champ de bataille Henri IV, vainqueur à Arques,
où Grillon n'avait pu se trouver: « Pends-toi ,
» Grillon ! nous avons combattu à Arques et tu ny
» étais pas... Adieu, brave Grillon ! Je vous aime à
» tort et à travers. »
7.° Georges de Berton, reçu chevalier de Malte avec
son frère Louis^ en i566, et depuis commandeur
du Gap-Français. Il fut échanson du roi Henri III,
et chambellan de François de France, duc d'An-
jou, gouverneur de Honfleur, de Rue et du Pont-
Saint-Esprit, et lieutenant-général au gouverne-
ment de Normandie; il fut nommé par les ligueurs
capitaine d'une bande de cinq cents gentilshommes
provençaux, à la tête desquels il fit divers exploits;
se jeta dans Honfleur lorsque le roi Henri IV en
fit le siège en personne, et défendit cette place
avec beaucoup de valeur. Son opiniâtre résistance
aux intérêts de ce monarque lui attira de grands
démêlés de la part de ses parents, avec lesquels
il vécut dans un divorce continuel ;
8.° Jeanne, mariée à Barthélemi de Baroncellis, sei-
gneur de Javon, chevalier de l'ordre du Pape et
de celui du Roi, fils de Pierre de Baroncellis, II"
du nom, seigneur de Javon, et d'Yolande Perez
de Verclos ;
9.° Marguerite , mariée, par contrat passé devant
Louis Barrier, notaire à Avignon, le 7 février
i558, avec Louis de Seytres, seigneur de Cau-
mont, chevalier de l'ordre du Roi et de celui du
Pape , fils de Baltazar de Seytres , seigneur de
Gaumont, et de Gatherine Mayaut d'Aiguilles;
10.° Isabelle, qui épousa, en i58i, Pierre de Tho-
mas, seigneur de la Valette, en Provence, fils de
Gaspard de Thomas , seigneur de Sainte-Margue-
rite , et de Marguerite de Seytres-Gaumont , sa
seconde femme ;
1 1 .° Madelaine, mariée, par contrat du 16 janvier
i566 , avec Melchior de Galiens , seigneur des
Yssars, chevalier de l'ordre du Roi, colonel de
254 DECRILLON.
l'artillerie du Pape, à Avignon, fils de Louis de
Galiens, seigneur de Vedènes, des Yssars et de
Saint-Savornin, gouverneur du palais d'Avignon,
et de Blanche de Tholon de Sainte-Jaille, dont
postérité ;
i2.° Emilie de Berton, mariée, par contrat passé
devant Barrier, notaire à Avignon^ avec Baltazar
de GalienSj seigneur de Vedènes et de Saint-
Savornin , chevalier de l'ordre de Saint-Michel ,
conseiller-d'état d'épée, frère du précédent, dont
descendent les ducs de Gadagne.
VI. Thomas de Berton, seigneur de Grillon et de
Saint -Jean de Vassols, co - seigneur de Velleron , au
diocèse de Carpentras , seigneur de Montmeiran , en
Valentinois, chevalier de l'ordre du Roi , fut député
pour la ville d'Avignon et le Comtat-Venaissin, pour prê-
ter serment de fidélité au Pape Sixte V, et complimenter
le roi Henri IV sur son avènement à la couronne. Il
épousa i.° Marguerite de Guilhens, fille de Manaud de
Guilhens, seigneur du Castelet, et de Marguerite de
Roquefeuil - de- Convertis: 2." Françoise Croizet , dite
de Blégiers, de la ville d'Avignon. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i." Pierre de Berton, capitaine au régiment des
Gardes-Françaises, gouverneur de Rue, en Picar-
die, et du Pont-Saint-Esprit, en Languedoc, tué
en parant de son corps un œup de pertuisane porté
au roi Henri III, à la défense du pont de Tours,
combattant auprès du brave Grillon, son oncle,
et inhumé dans l'église des Minimes de cette
ville;
2.*' François, dont l'article suit ;
3.° Aristide de Berton, reçu chevalier de Malte en
1587, tué au service du Roi, à la journée des
Barricades ;
4.° Thomas de Berton, sieur de Velleron, mort
sans alliance;
5.° Marguerite, épouse de Louis- Adhémar de Mon-
teil, seigneur de Montaulieu;
Du second lit :
6.° Barthélemi de Berton , chevalier de Tordre du
DE GRILLON. 255
Roi, capitaine de cent hommes d'armes de ses
ordonnances et gouverneur de la tour de Toulon,
marié avec Catherine de Cavaillon, fille de Guil-
laume de Gavaillon, seigneur de Saussac et de
Rochegude, co-seigneur de Montdragon et de la
Garde-Paréole, et de~Françoise de Coucils-Agafin,
dont il n'eut point d'enfants;
7.° Catherine de Berton, mariée, en 161S, à Joseph-
André de Merles, seigneur de Beaucamp.
VIL François de Berton, seigneur de Grillon, de
Saint-Jean de Vassols, de Montmeiran, de Velleron, etc.,
mestre de camp de deux régiments entretenus au service
du Roi , conseiller-d'état d'épée , colonel de Tartillerie
du Pape, à Avignon, fut élu syndic de la noblesse du
Comtat-Venaissin , en i636. Il avait épousé, en 1606 ,
Anne des Alrics , fille de Charles des Alrics , dit de Gor-
nillan, seigneur de Rousset et de la Beaume-Cornillane,
et de Marguerite de Grolée de Vireville. De ce mariage
sont issus :
i.° Louis, dont l'article suit;
2." Joseph de Berton , seigneur de Montmeiran ,
marié avec Madelaine Hugolen, d'une ancienne
famille noble de Provence, dont il eut deux fils
et trois filles ;
3.° François-Philippe de Berton, reçu chevalier de
Malte en i63o, depuis bailli de son ordre. Il com-
manda Tarmée du Pape cofxtre les Vénitiens. On
prétend qu'il mourut de poison à Fréjus, en reve-
nant d'Italie en France, où il était appelé pour y
commander une compagnie des gardes du corps;
4.° Joseph-Scipion de Berton , abbé de Senanque ,
ordre de Citeaux, diocèse de Cavaillon ;
5.° Jacques de Berton, mestre de camp de cavalerie,
tué à Boulogne, en Picardie, dans un combat
particulier. Il avait été reçu chevalier de Malte en
i63o;
ô.° Jean-François, sieur de Beauvais , mort sans
alliance;
7.° Louis de Berton , baptisé au nom du roi
Louis XIII, mort en bas âge;
8.° Diane, dont on ignore la destinée.
256 DE GRILLON.
VIII. Louis DE Berton, IIP du nom, baron de Gril-
lon, seigneur de Saint-Jean de Vassols, de Montmeiran,
de Beauvais, de Velleron en partie, élevé page du roi
Louis XIII, colonel de l'artillerie du Pape, à Avignon, etc. ,
servit dans les guerres du Piémont, et fut envoyé au roi,
par le comte d'Harcourt, pour porter à S. M. la nouvelle
de la prise de Turin, en 1640. Il épousa Marquise d'Al-
bertas, dame de Géménos, en Provence, fille d'Antoine-
Nicolas d'Albertas , gentilhomme ordinaire de la chambre
du Roi , capitaine de deux cents hommes d'armes, et de
Marguerite de Riqueti de Mirabeau. Il eut de ce ma-
riage :
I ."* Joseph-Dominique-Nicolas de Balbe de Berton ,
marquis de Grillon , seigneur de Saint-Jean-de-
Vassols, de Montmeiran, de Beauvais, etc. ;
gouverneur de Tarascon et de Gastelsarrasin ; il
était capitaine au régiment de cavalerie étrangère
de Broglie, dès Tan 1 65 5, et se trouva à plusieurs
sièges en Italie, où il servit jusqu'à la paix des
Pyrénées ; son régiment ayant été réformé en 1660,
il alla servir volontaire en Hongrie, et se trouva à
la bataille de Saint-Godard, en 1 664 ; aux sièges
de Tournay, de Douay, de Lille, en [667; leva,
par commiission du premier octobre 1672, un ré-
giment de cavalerie de son nom, qu'il commanda
à la conquête de la Franche-Gomté, aux batailles
de Sintzeim, d Eusheim et de Mulhausen, en 1674;
aux combats de Turckeim et d'Altenheim, au se-
cours d'Agueneau et de Saverne, en 1675; au
combat de Kokesberg et au siège de Fri bourg,
sous le maréchal de Gréqui., en 1677. Fut nommé
brigadier de cavalerie, par brevet du 20 janvier
1678; servit cette année en Roussillon. Employé
en Gatalogne, par lettres du 2 mars 1684, il servit
au siège de Gironne, qu'on enleva d'assp.ut et qu'on
fut obligé d'évacuer sur-le-champ. Inspecteur-
général de la cavalerie et des dragons par com-
mission du premier août i685. Il commanda la
cavalerie du camp de l'Adour , en Guienne, par
ordre du 9 avril 1688 ; obtint le grade de maréchal
de camp , par brevet du 24 août; fut employé, en
cette qualité, en Guienne, par lettres du 20 mars
1689. Il se démit de son régiment et commanda,
NOBILIAIRE
UNIVERSEL
DE FRAN
ou RECUEIL GENERAL
DES GENEALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES DE CE ROYAUME
M. DE SAINT-ALLAIS
A V II G LE CONCOURS
DE MM. Î)H COU K CELLES, L'ABBÉ DE L'ESPINES, DE SAÎNT-PON!
ET AUTRES GÉNÉALOGISTES CÉLÈBRES
TOME DIXIEME
D te r X I k M E PARTIE
PARIS
LI BRAIRIE BACHELIN-DEFLOR EN N E
3, QUAI MALAQUAIS, 3
MDCCCLXXVl
DE GRILLON. 267
en Guienne, sous Mr de Saint-Ruth^ par ordre
du 18 septembre. Il continua d'y commander,
-SOUS M. de Sourdis, par ordre du 1*2 mai 1690,
jusqu'en 1Ô92, qu'il mourut. Il avait épousé, avant
Tan 1669 , Anne-Isabelle de Simiane, dont il n'eut
point d'enfants, fille de' Joachim de Simiane,
seigneur de la Coste et de Châteauneuf, et de
Gabrielle de Brancas-de- Villosc ;
2.° Philippe-Marie, dont l'article suit;
3.° Jean-Louis de Berton, chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem, premier maître-d'hôtel de madame
royale de Savoie, grand- veneur et gouverneur du
Valentin, en Piémont;
4^ François de Berton, abbé de Saint-Florent-lès-
Saumur et de Saint-Liguaire de Niort, nommé,
en 1698, à l'évéché de Vence, d'où il fut trans-
féré à l'évéché de Vienne, le 3 avril 17 14. Il
mourut, jouissant du majorât, fondé par le trésor
de Gênes, comme étant le plus âgé du nom de
Berton;
S."" Dominique- Laurent, dit le comte de Bjsrton,
seigneur de Géménos, colonel de l'artillerie du
Pape, à Avignon, mort en 1730, sans enfants de
son épouse, Thérèse de Fauris-de-Saint-Clément.
C'est à lui qu'était le majorât de sa famille, à la
mort de l'archevêque de Vienne, son frère;
6.° Marguerite, mariée, en i652, avec Antoine
Amat, seigneur de Gravezons ;
7.° Louise, } religieuses bernardines à l'abbaye de
8.° Françoise, ) Sainte-Catherine d'Avignon;
Q.° Marie, ) ^ u a
« /- u • [ mortes en bas âge.
io.° Catherine,^ ° .
IX. PhilipperMarie de Balbe-Berton, reçu chevalier
de Malte, en i65i , quitta la croix de cet ordre, pour
s'allier à Françoise de Saporte , fille de François de Saporte ,
seigneur de Châteauneuf et de Beaurepos , et de N.... de
Gévaudan. Il en eut :
i." Jean-Louis de Berton, abbé de Baigne, au dio-
cèse de Saintes , et de Charlieu , au diocèse de
Besançon; nommé, en 171 3, à l'évéché de Saint-
Pons , d'où il fut transféré, en 1727, à l'arche-
vêché de Toulouse, qu'il quitta sur la fin de 1739,
258 DE GRILLON.
ayant été nommé à l'archevêché de Narbonne ,
vacant par la mort de François-René de Beauvau-
du-Riveau. Il fut nommé commandeur de Tordre
du Saint-Esprit, le i3 mai 1747; et mourut à
Avignon, le 1 5 mai 175 1 ;
2.° François-Félix, dont l'article suit;
3.° Dominique-Laurent de Berton, nommé à l'évé-
ché de Glandeve, mort dans ce diocèse, en 1747 ;
4." Jean de Berton , sieur de Velleron , mort en
^707;
5.° Jeanne, mariée, par contrat du 9 mai 1719, avec
Louis de Véri-de-Rainoard, dit le comte de Véri,
capitaine au régiment de Sourches, fils d'Alexan-
dre de Véri-de-Rainoard, capitaine au régiment
de Sault, et de Marie de Simiane d'Esparron;
6.® Suzanne, épouse du marquis de Monteil-de-
Corsac, en Vivarais ;
7.° Catherine, abbesse de Villiers, près d'Etampes,
nommée , par le Roi , co-adjutrice de Paul de
Clermont-de-Châte, abbesse de cette abbaye : elle
lui succéda le 2 août 1731 ;
8." Françoise, religieuse ursuline, à Avignon.
X. François-Félix de Balbe-Berton, marquis, puis
duc de Grillon, seigneur de Beauvais, de Montmeiran,
d2 Géménos, co-seigneur de Velleron, obtint l'érection
en duché de sa seigneurie de Grillon, par bulles du pape
Benoît XIII , en reconnaissance des services signalés , que
la maison de Berton avait rendus à l'état romain. Il
épousa en 1714 , Marie-Thérèse Fabry-de-Moncault ,
fille de Louis Fabry, comte de Moncault, lieutenant-
général des armées du Roi, gouverneur de la citadelle de
Besançon, etc. De ce mariage sont issus :
I .° Louis, dont l'article suit ;
2.° Louis- Pons -Jean- Baptiste, mort ecclésias-
tique;
3.** Louis-Félix-Sébastien; chevalier de Malte , abbé
de Saint-Thiberi, puis maréchal de camp le i"
mars 1780;
4.'* Louis-Athanase-Boniface, dit Fabbé de Grillon,
chanoine de la cathédrale de Toulouse, agent gé-
néral du clergé de France, abbé commandataire
de plusieurs abbayes royales. Il réunit les vertut
DE GRILLON. . 259
aux lumières. On a de lui plusieurs ouvrages esti-
mes, entr'autres i.° de l Homme Moral, 1771,
in-8°. ; 2.° Mémoires philosophiques du baron
^e ***, Vienne et Paris, 1777, 2 vol in-8°. L'au-
teur y mit en scène divers personnages occupés
à combattre les philosophes du XVI 11° siècle.
L'abbé de Grillon est mort à Avignon , le 26
janvier 1789, à l'âge de 63 ans.;
' 5.° Virginie, marie'e i.°àN... de Thomas, seigneur
de Millau, 2.°, en 1742, à Henri-César-Rai-
mond-H)iacinthe de Brancas- Villeneuve, baron de
Lascours;
6.° Emilie, religieuse carmélite à Avignon;
j .° Charlotte, morte en bas âge.
XL Louis DE Balbe-Berton, IV° du nom, marquis
de Grillon _, puis duc dQ Crillon-Mahon , né à Avignon,
le 22 février 1717, lieutenant en second au régiment du
Roi, le 7 septembre 1733^ passa, avec ce régiment, à l'ar-
mée d'Italie au mois d'octobre suivant, et se trouva au
siège de Gerra d'Adda , de Pizzighitone , du château de
Milan, la même, année; à la défense de Golorno^ à la
bataille de Parme, au moins de juin 1734; lieutenant dans
le même régiment le i" août suivant, il combattit à
Guastalla au mois de septembre, et marcha au siège de
la Mirandole, au mois d'octobre. Il contribua, en 1735,
à la prise du château de Gonzague, de Reggiolo et de
Révéré. Rentra en France avec le régiment du Roi, au
mois de juin 1736, et continua d'y servir jusqu'en 1738.
Colonel du régiment de Bretagne, infanterie par com-
mission du 16 avril 1738, destiné pour servira l'armée
de Bavière, sous les ordres du duc de Harcourt_, il y mar-
cha avec la troisième division des troupes_, au mois d'a-
vril 1742. Pendant le séjour de cette armée au camp de
Nider-Altach , il fut ' détaché , le 28 mai , avec dix pi-
quets d'infanterie, dans une reconnaissance que le maré-
chal de Terreng et le duc d'Harcourt firent en personnes
pour attaquer un pont des ennemis; le marquis de
Grillon fut attaqué dans sa retraite par des troupes lé-
gères; et après s'être battu pendant trois heures dans les
bois, il sa fit jour à travers les ennemis et rentra au camp
à dix heures du soir, ayant perdu environ trente hommes.
Il marcha ensuite avec l'armée pour joindre celle que
26ô ÛE GRILLON.
commandait le maréchal de Maillebois, sur les frontières
de la Bohême; cantonna à Eggenfelgen, sous les ordres
du prince de Conti ^ au mois de décembre 1742, mar-
cha au secours de Branaw le même mois, rentra ensuite
dans ses cantonnements, se trouva à la défense d'Eggen-
felden et Deckendorf; revint en France avec la troisième
division de l'armée, au mois de juillet 1743, et finit la
campagne au fort Louis, où son régiment fut mis en gar-
nison. Il servit en 1744,3 l'armée delà Moselle, com-
mandée par le duc de Harcourt ; concourut à la défaite
du général Nadasty, sur les hauteurs de Saverne ; con-
tinua sa marche sur le Rhin; se trouva au siège de Fri-
bourg, et passa l'hiver dans le comté de Hohenzollern,
en Souabe, sous les ordres du maréchal Coigny. Colonel
d'un régiment d'infanterie de son nom, par commission
du i^^ janvier 1745, il se démit du régiment de Bretagne
et commanda son nouveau régiment à la bataille de Fon-
tenoy , au siège des ville et château de Tournay; fut
déclaré le i" juin, brigadier d^infanterie, dont il avait
obtenu le brevet le i^"" mai précédent; se distingua par-
ticulièrement au combat de Mesle^ dont on lui dut en
partie le succès ; servit ensuite à la prise des ville et châ-
teau de Gand, d'Ostende et de Nieuport; fut ensuite des-
tiné avec son régiment pour un embarquement qui n'eut
point lieu. Employé à Farmée de Flandre par lettres du
i*^"" mai 1746^ il fut détaché de l'armée du Roi sous les
ordres du duc de Boufflers, et eut le i^' juin des lettres
de service peur servir au siège de Mons ^ sous les ordres
du prince de Conti; rejoignit l'armée du Roi, après la
prise de cette place; servit au siège des ville et château
de Namur, dont il porta au Roi la nouvelle de la red-
dition. Sa Majesté le créa maréchal de camp, le 2 octobre
de la même année. Il se démit de son régiment, servit
sous le maréchal de Belle-Isle, par lettres du 10 mai
1747; se trouva au passage du Var, à la conquête de
Nice, de Ville- Franche, de Montalban, de Vinti mille;
marcha, au mois d'octobre au secours de cette dernière
place attaquée par les ennemis, et se trouva au comba
qu^on leur livra pour y faire entrer une nouvelle garnison,
à quoi on parvint. Il fut député au mois de septembre
175 1 , par la ville d'Avignon, pour complimenter U
Roi sur la naissance de M. le duc de Bourgogne. Em
ployé à l'armée d'Allemagne, par lettres du i" mars
DE GRILLON. ' 261
1757, il servit d'abord au corps sépare^ commandé par
le prince de Soubise; joignit ensuite la grande armée; en
fut de nouveau détache pour être employé à l'armée que
devait commander le prince de Soubise, sur les frontières
de la Saxe; il la joignit au mois d'août. Il commandait à
Weissenfels quatre bataillons impériaux et dix-sept com-
pagnies de grenadiers français, lorsque le Roi.de Prusse
lit attaquer cette ville le 3 1 octobre; il se défendit avec
la plus grande valeur^ retira les troUpes en bon ordre et
tout ce qui leur appartenait, et fit mettre le feu au pont.
Il combattit le 5 novembre avec distinction à Rosback,
où il fut blessé légèrement à la cuisse, et eut son cheval
tué sous lui. Il continua d'être employé pendant l'hiver
sous les ordres du maréchal de Richelieu , par lettres
du i" décembre , et le passa dans le Landgraviat de
Hesse; fut nommé lieutenant-général des armées du Roi
par ordres du i" mai 1758; employé à l'armée com-
mandée par le prince de Soubise , par lettres du même
jour. Il .commanda des détachements considérables avec
lesquels il marcha toujours en avant; combattit à Lut-
zelberg le 1 1 octobre. Détaché le même jour avec trois
brigades d'infanterie et toutes les troupes légères , il se
porta jusqu'à Munden, où il fît plus de quatre cents pri-
sonniers. Détaché au mois de novembre avec deux brigades
d'infanterie et deux de cavalerie, pour se porter sur la
haute Verra , à Feffet d'enlever tous les fourrages du
pays, et de soutenir les troupes de Fischer qui faisait ren-
trer les contributions; il cantonna ses troupes et fit ses
dispositions pour s'emparer du château de Spangenberg ,
afin de se rendre maître de tout le pays de ce nom. Ce
château, situé sur une montagne, à demi-taillé dans le
roc, environné d'un double fossé de trente pieds de
profondeur , fut enlevé le 9 par le marquis de Grillon ,
qui trouvant le pont-levis baissé s'en empara , se saisit
du corps de garde à qui il fit mettre bas les armes et se
rendit maître du château. Fut employé sur les côtes de
Flandre, par lettres du i" mai 1759, et nommé pour
commander en Picardie en l'absence du duc de Chaulnes,
par lettres du i'^*" mai 1760; passa au service d^Espagne
en 1762, en qualité de lieutçnant-général des armées; fut
créé chevalier de l'ordre de Charles III, en 1780; capi-
taine-général en 1782, grand d^Espagne de la première
classe pour lui et ses hoirs à perpétuité, par lettres du
262 ' DE GRILLON.
3o mars suivant, et chevalier delà Toison d'or en 1783.
Il s'était emparé, en 1782 , de la ville de Minorque, ce
qui le fit surnommer Mahon, du nom de la . capitale de
cette ville. Le roi d'Espagne lui donna l'ordre de prendre
le commandement de son armée devant Gibraltar, et de
faire exécuter le projet de batteries flottantes, que leur au-
teur, ingénieur de beaucoup de talent et d'esprit, avait
su faire adopter par les deux cabinets de Versailles et Ma-
drid. Le duc de Grillon ne fit ses objections que dans la
plus secrète confidence, et chercha avec le plus grand
zèle à faire réussir le plan qui ne lui avait pas inspiré au-
tant de confiance: des boulets rouges incendièrent les
batteries incombustibles. Le duc de Grillon continua l'exé-
cution d'un projet à lui qui demandait beaucoup de tems
et de secret ; le travail était assez avancé , et rien n'en
avait transpiré dans la place, lorsque la paix de 1782 fut
signée. Le duc de Grillon ne voulut prendre aucune pan
dans la guerre déclarée par la France aux Etats Romains,
sa patrie, et contribua à la paix qui réunit les deux puis-
sances. Après une vie glorieuse, dont il avait passé la plus
grande partie dans les camps et les batailles, il mourut à
Madrid en 1796, étant en possession du majorât de sa
maison. Il avait épousé i.°par contrat du i" janvier T742,
Françoise-Marie-Elisabeth Gouvay, fille unique de Pierre-
Nolasque Gouvay, chevalier de Tordre de Ghrist de Por-
tugal, seigneur de Bernay et de Marie-Elisabeth de
Glèves ; 2.° au mois d'août 1764, Florence- Radegonde-
Louise-Éléonore- Julie Bruneau- de la Rabatelière, morte
sans postérité; 3.** Josephe-Athanase - Roman- Garmon
Spinosa de Los-Monteras. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i.° Louis-Alexandre-Nolasque-Félix de Balbe Ber-
ton, marquis de Grillon, né à Paris, le 1 1 dé-
cembre 1742, capitaine au régiment de Septima-
nie, dragons, le i" mars 1748; colonel aux
grenadiers de France, le i" mai 1767; du ré-
giment d'Aquitaine, en 1776; brigadier des ar-
mées du Roi, le i*''" mars 1780; maréchal de
camp le i" janvier 1784; chevalier delà Toison
d'or par la démission de son père le 10 novembre
1783. Il avait épousé i.° en 1768, Marie-Sophie-
Joséphine de la Brifîe, morte sans enfant ; 2.° en
DE GRILLON. 263
1771, Angélique-Madeleine de Valois de Mursay,
fille de Charles-Philippe de Valois, marquis de
Mursay, et de Jeanne-Susanne de Paris, morte
en 1774. Il est mort au mois de mai i8o6j n'ayant
eu de son mariage qu'une fille nommée Emilie-
Louise-Suzanne de Balbe Berton Grillon, morte
au mois de mars 1784, sans alliance;
2." François-Félix Dorothée, dont l'article suit;
Du troisième lit:
3.° Louis-Antoine-François de Paul, duc de Mahon,
grand d'Espagne, né en 1775. Il a épousé N..., veuve
de dom Calvès, ministre des Indes en Espagne,
. dont sont issus uni fils et une demoiselle en bas
âge ; ^
4.° Marie-Thérèsè-Virginie-Françoise de Paule, née
en 1771^ décédée sans allinnce.
XII. François- Félix- Dorothée de Balbe -Berton,
comte de Grillon, pair de France , lieutenant-général
des armées du Roi, possesseur du duché de Grillon, né
à Paris en 1748, fut d'abord aide de camp de son père,
en 1760. Il le suivit en Espagne, rentra en France avec le
grade de colonel, en 1767; colonel aux grenadiers de
France; colonel en second du régiment de Bearn, du ré-
giment d'Agénois, et enfin du régiment provincial d^ar-
tillerie de Toul, mestre de camp commandant celui de
Bretagne, en 1778; brigadier des armées du Roi au mois
de mars 1780,3 été employé en cette qualité aux sièges
de Mahon et de Gibraltar, où il commanda la brigade
composée des régiments de Lyonnais et de Bretagne; fut
créé maréchal de camp le i" janvier 1784; et lieute-
nant-général des armées du Roi, le i" février 1792; a
épousé, en 1774, Marie-Gharlotté Garbon, fille de Gé-
rard Garbon, procureur-général du roi au conseil supé-
rieur du Gap île Saint-Domingue, et de dame Elisabeth
de Trudaine. De ce mariage sont issus :
I ." Marie-Gérard-Louis-Félix-Rodrigue, -^larquis de
Grillon, né à Paris le i5 décembre 1782, colonel
de la légion des Basses-Alpes; marié le i5 sep-
tembre 1806, à Victurnienne-Françoise-Zoé de
Rochechouart de Mortemart, fille de Bonnaven-
ture de Rochechouart, marquis de Mortemart,
264 PRÉVOST DE LA BOUTETIÈRE.
pair de. France, lieutenant-général des armées
du Roi, et de Marie-Céleste-Adélaïde de Nagu.
Il a de ce mariage trois demoiselles :
a Victurnienne-Ernestine;
b Victurnienne-Marie-Stéphanie;
c Victurnienne- Louise- Valentine ;
2.° Louis-Marie-Félix-Prosper, comte de Grillon,
né le 3i juillet 1784, colonel du régiment des
chasseurs de l'Oise. Il a épousé, au mois de fé-
virier 18 10, Caroline-Louise d'Herbouville, fille
de Charles-Joseph- Fortuné, marquis d'Herbou-
ville , pair de France , lieutenant-général des
armées du Roi, et de Marie-Louise-Victoire le
Bascle d'Argenteuil ;
3.° Marie- Louise - Dorothée-Gérarde- Charlotte-So-
phie , née à Paris le 12 septembre 1775 , morte
en 1790, sans alliance;
4.° Trois garçons et une fille, morts en bas âge.
Armes : D'or, à cinq cotices d'azur.
PREVOST, seigneurs de la, Boutetière et de Saint-
Mars en Poitou, maison des plus anciennes de cette pro-
vince, où elle florissait dès le commencement du onzième
siècle. On voit dans les chartes du monastère de Moustier-
Neuf, à Poitiers, et dans celui de Saint-Jean d'Angély,
que les seigneurs Prévost signent comme grands d'Aqui-
taine en 1027, et ratifient les dons faits par les ducs
d'Aquitaine. On y voit aussi qu'un seigneur Prévost fut
religieux à Moustier-Neuf, et qu'il y fit une donation
considérable en terres vers l'an iioo. Dans une église de
Poitiers, on voyait le tombeau d'un seigneur de cette
maison, représenté sous l'armure d'un chevalier, avec
reçu de ses armoiries, lesquelles étaient aussi peintes sur
le vitrage de cette chapelle. La révolution a détruit ce
monument.
Un seigneur Prévost de Charbonnière, colonel de
hussards, fut tué près Sainte-Hermine, Henri IV s'ap-
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE.
%
IMPRIMERIE DE E. GORNILLAC
A CHATILLON-SUR-SEINE (cÔTE-d'or)
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE,
OU
RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES
DE CE ROYAUME,
Faisant suite au Dictionnaire universel de la Noblesse de France
qui paraissait^ avec Privilège du Roi, avant la Révolution.
Par M. de Saint-Allais , auteur des Généalogies historiques
des Maisons souveraines de l'Europe.
DIEU ET LES BOURBONS.
TOME DIXIEME.
A PARIS,
Au Bureau du Nobiliaire universel de France
rue de la Vrillière, ti" io.
Réimprimé en 1 8 y 5. ,
A LA LIBRAIRIE B AGHELIN - D EFLO RE NN E ,
3, Quai Malaquais.
TABLE ALPHABETIQUE
DES FAMILLES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
ABBEVILLE. Page i5S
ABZAC. Î4S
AIGLUN. 364
ALEXANDRE. 1761482
AMBUR. • 89
ANDRÉ. 287
ANDRÉE. 149
APPLAINCOURT. 328
APREVILLE. 341
ARGON VILLE. 461
ARGILLY. '399
ARMYNOT. 375
ARTAIZE. 194
B
BACCARAT. 349
BARBEYRAC. 297
BEAUMEVIELLE. 88
BEAUREGUEIL. 485
8. 32
490 TABLE ALPHABÉTIQUE,
BELLEVAL. 332
BELVEZER. . 335
BLARU. 265
BOISDENEMETZ. i88
BOISSIÈRE(de la). 482
BONNAVENT. 88
BOREL. 2o5
BOUBERS. ^ i58
BOUGHEL. * 2i5
BOUILLE. 482
BOURBLANC (du). 33q
BOURDET(du). Î19
BOUTRAY. 191
BRAGELONGNE. 3o5
BRUMETZ. 486
GAGNIARD. 35^
GANEVARO. - 122
GARRouGARRE. 288
GARRÈRE{de). 35o
GARREVILLE. 288
GARRIÈRE(de). 465
GASTILLE. 447
GESSIAT. 225
GHABANES. ,96
GHABANNES. 258
GHAMBON (du). 2o5
GHAMBORS. 482
GHAMPFERRIER. 228
GHARIOL. 482
TABLK ALPHABÉTIQUE. v . ,
CHASTEAU.
CHARRIER. 3^3
•>74
CHATELET. 3^5
CHAYLA (du). 206
GHEVRIÈRES. 0^,3
GHOULY. ^5^
CLEREMBAULT, 401
CHRISTON. 093
CLÉMENT (LEJ. 390
CLUGNY. .09
COCHEREL. , et48i
GOETLOSQUET (du). 425
COLAS. 433
GOURTIN. ,23
CROIX (delà). 216
CROSNE.
CROSNIÈRE(dela;
COURSILLAC.
4Ô1
371
480
CUGNAG. ioôet484
GUVILLERS. 42
D
DAMPIERRE. ,,2
DANIEL. jgg
DENOEUVRE. 54g
DOYEN. 320
DUHAU. 214
ESMENARD.
204
ESPAGNET. 388
492 TABLE
ALPHABETIQUE.
F
FAYET(de).
196
FOUCHER.
423
FROMENT.
442
. '
G
GAILLARD.
349
GARDE (la).
355
GAULIER.
194
GAUTIER.
398
GENSOUL.
2l3
GENTIL.
ig3
GERVILLIER.
461
GINESTE.
484
GIRONDE.
484
GLANS (de).
225
GLASSON.
203
GODDES.
336
GRAS (le)
179
GUILHEM.
H
479
HANACHE.
17 et 482
HAYE (de la).
,
362
HAUTECLOCQUE.
484
HÉNIN.
42
HERMONVILLE.
293
HUMBERT.
J
372
JACOBSEN.
366
.TOVCHIÈHES.
256
TABLE ALPHABETIQUE. , ^^3
K
KEMPER.
LABATUT. 358
LAIGUE. i57
LALIS, 485
LAMAJORIE. 202
LANASCOL. 91
LANGLADE. 206
LARDENOY ou LARDENOIS. 280
LAUGIER. 485
LAUR (de). 334
LEME. ' 214
LESCUN. . "336
LIERCOURT. 333
LOUBENS. 415
LUART. ^ 179
LUZANÇAY. 288
M
MADRON. 100
MAÎSNIEL (du). ' 322
MAJORIE(la). 202
MARINE. 465
MAS (du). 486
MAZEL(du). 196
MÉDAVY. 461
MELGUEIL. 486
MELUN. 486
494 TAbL£
ALPHABETIQUE.
MERENVEUE.
2l5
MOISSARD.
343
MONDÉSIR.
461
MONGEOT.
293
MONTGROS.
206
MONTREGARD.
461
•
N
NAJAC.
84
NARD.
212 et 320
NEMPONT.
O
333
ORADOUR.
236
ORFEUIL.
184
ORNACIEUX.
P
224
PALYS.
475
PASCAL.
,
354
PERMANGLE.
457
PERNAY.
190
PILLES.
i55
PLOUER.
362
POIX.
486
POUILLY.
286
PRÉSÉAUX.
( 399
PRESLE (de la).
187
PUY-MELGUEIL.
Q
486
QUEMPER.
9»
TABLK ALPHABETIQUE. 495
R
RENOARD. 154
RIVIÈRE. . 358
ROCHAS. ' 364
ROGHEGUDE. ^ 354
ROGUE(dela). ' 486
ROSTAING, 228
ROUILLÉ. 184
ROY. 187
SAINT-CYR. 195
SAINT-GYR. 461
SAINT-INÉRY. ^ 354
SAINT-MARCQ.. 394
SAINT-MAURIGE. ' 297
SAINT- VALLIER. 216
SALIES ou SALINIS. 214 et 486
SAYVE. 224
SELLE (de). 24
SELLE (de la). " 195
SIBOUR. 277
SOURSAG. 202
TAINTEGNIES. 390
TANQ.UEUX. i36
THIROUX.
TILLY.
TONNOY.
461
259
372
49<3
TABLK ALPHABÉTIQUE.
TOURNIER. 7
TUNC. ; i58
TYREL. 486
u
USSY. i36
VARENNES. 336
VAUGUION(de). 91
VERDALLE. 4^5
VILLE (de ou de la). 28 61487
VILLE (de). X 282
FIN DE LA TABLE DU HUITIEME VOLUME,
PRÉVOST DE LA BOUTETIERE. 265
payant sur son épaule (i). Il existait en 1472, Eustache
Prévost, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, ce qui
prouve que cette maison remontait alors ses preuves
jusque vers l'an i35o. La branche des seigneurs de la
Boutetière et de Saint-Mars, possède encore le fief de la
Boutetière , entré dans cette maison avant Pan 1400 ,
ainsi qu'il est prouvé par une transaction passée entre
noble homme Guillaume Prévost, chevalier, et le véné-
rable prieur de Saint-Mars, en 1420, le dernier récla-
mant une rente en blé due à sa maison , pour desservir
la chapelle de la Boutetière, située dans l'enclo? de son
château; ledit seigneur ayant prouvé que cette rente
avait été annulée par une concession d'une pièce de
terre pour la remplacer. L'accord fut fait entre eux,
et lesdits religieux continuèrent à desservir la chapelle
qui existait encore en 1784. Elle avait servi pendant
long-tems de sépulture aux seigneurs Prévost de la
Boutetière, qui avaient changé de religion.
Thibaudeau, historien du Poitou, parle avantageu-
sement de cette maison (2) sous les dates 1453 , i5i3 ,
1540 et 1548. Il rapporte au sujet de Pierre Prévost delà
Choigne, dont les armes sont celles de MM. Prévost de
la Boutetière, que suivant les preuves de noblesse d'Etienne
Boynet, faites en 1593, ledit Pierre Prévost était gen-
tilhomme né^ et extrait de noble et ancienne lignée. On voit
les noms et armes de cette maison mentionnés dans les
preuves faites à Malte par les maisons de Foucrand de la
Nouhe, de Masson de la Nouhe, de Poictevin de la Bi-
dollière, de Baudry d'Asson, de Robin de la Tremblaye,
de Charbonneau de l'Echasserie, de Granges de Puy-
guyon , de Gibot de la Perrinière , de -Nossey de la
Forge, etc. , etc.
Cette maison a formé une quantité prodigieuse de
branches et de rameaux qu'on ne peut indiquer , leur
séparation datant d'une époque très-éloignée. Il paraît
que quelques-unes sont passées en Bretagne, où il
existe beaucoup de gentilshommes des noms et armes de
Prévost.
(i) Voyez les Mémoires de Sully.
(2) Abrégé de l'Histoire du Poitou , tome VI , pages 3o8 ,
334, 347 et 358. t
266 PREVOST DE LA BOUTETIERE.
I. Renault Prévost, chevalier, vivant en i3oo, était
alors seigneur de Vellaudin, de la Fenêtre et de l'Ar-
chenaud. Il laissa de sa femme , dont on ignore le
nom :
II. Jean Prévost, I" du nom, chevalier, seigneur
de Vellaudin, de la Fenêtre et de l'Archenaud , qui
épousa Jeanne de la Tabarière, avec laquelle il vivait en
i320. De ce mariage sont issus :
I . ° Jean Prévost, chevalier, seigneur de Vellaudin,
de la Fenêtre et de l'Archenaud, qui vivait en
1340. Il eut pour fils Olivier Prévost, chevalier,
vivait en 1375, marié avec Perrette de Suriette,
dont il eut trois fils et deux hlles. Il n'y eut que
Joachim Prévost, chevalier, vivant en 1400, qui
eut un fils nommé Jean Prévost, chevalier, vivant
en 1440, lequel épousa N Prévost, dont il
n'eut que deux filles , en qui s'éteignit cette
branche. Elles vivaient en 1495;
2.° Guillaume, dont l'article suit;
3.° Gilles Prévost, chevalier, qui a fondé la branche
des seigneurs de la Bretaudière et du Bignon, la-
quelle s'est éteinte dans deux filles, dont l'une
épousa le seigneur de la Fontenelle, et Jeanne,
mariée en i658, avec le seigneur du Boisdavid ;
4.° lOlivier Prévost^ chevalier, seigneur de Chazolle,
de Portault, etc., qui - fut père de Guillaume
Prévost, chevalier, seigneur de. Chazolle et de
Portault , marié avec N.... de la Roche-Saint-
André, dont il eut :
A. Hugues Prévost, chevalier, seigneur de
ChazoUes, de Portault, des Moustiers, de la
Ferté, etc., qui épousa N... de la Saussayc,
dont il laissa :
a. Jean Prévost, chevalier, seigneur de
Chazolle, de Portault, de Bressigny, de
la Ferté , des Moustiers, etc., marié
avec Paule de Chabot , qui le rendit
père de: i.° Honorât Prévost, cheva-
lier, seigneur de Bressigny, de la Ferlé,
de Moustier, etc. , gentilhomme ordi-
naire de la chambre du Roi , mort sans
PRÉVOST DE LA BOUTETIÈRE. 267
postérité en 1592; 2.'' Renée Prévost,
dame de la Roche-Esnard;
b. Louis Prévost, dont la postérité n'est pas
V connue;
c. François Prévost ;
B. François , dont la postérité est igno-
rée ;
C. Marie Prévost, \ «dont on ignore les
D. Jeanne Prévost, \ alliances ;
5.^ Mathuri'n Prévost^ qui a fait branche. On peut
conjecturer que c^est en Bretagne, y ayant beau-
coup de gentilshommes dans cette province , qui
portent les noms et armes de cette maison ;
ô.'^ Catherine Prévost, mariée, par contrat de
Tan 1 346, avec Jean de Chaigne, seigneur de la
Bruyère. Il lui est alloué, par ce contrat, une dot
de 80 livres une fois payée;
7.° Françoise Prévost, mariée au seigneur de
Ghouppes, d'une ancienne maison du Poitou ;
III. Guillaume Prévost, I" du nom, chevalier^ sei-
gneur de la Boutetière et de Vellaudin , vivait en i38o.
Il épousa Mathurine de la Ghàrdière, dont sont issus:
I ."* Guillaume, dont l'article suit ;
2.° René Prévost_, seigneur de la Fenêtre, marié
avec Gaiherine de la Blanchardière, dont est issu :
A. Jean Prévost, marié avec N.... de Bejarry,
avec laquelle il vivait en 1480. Il en eut :
a. Jean Prévost, chevalier, seigneur de la
Fenêtre et de la Retendruere;
b. Eustache Prévost, chevalier de Saint-
Jean de Jérusalem , vivant en 1476 ;
c. Etienne Prévost, marié avec N.... de
Braschy, dont la postérité s'est éteinte
peu de tems après. Il eut , entr'autres
enfants, Louise Prévost, . morte abbesse
à Poitiers ;
d. François Prévost, prieur de Traversay;
e. Pierre Prévost, (
/. Mathurin Prévost, î "^^ines;
g. Deux filles ;
3.*' Jeanne Prévost, mariée à Jean Buor, d'une an-
cienne famille noble du Poitou.
268 PREVOST DE LA BOUTETIÈRE.
IV. Guillaume Prévost, 11° du nom, chrevalier,
seigneur de la Boutetière, de la Fenêtre et autres lieux,
transigea, comme on l'a dit plus haut, avec le prieur
de Saint-Mars, en 1420. Il épousa Marie de la Grange,
dont il eut :
I .° Antoine, dont l'article suit ;
2." Thomas, abbé de Saint-Michel ;
3.° Pierre, qui fut seigneur de la Mouhe ; sa pos-
térité n'est pas connue;
4.** Louis Prévost, abbé d'un monastère près Doué,
en Anjou.
V. Antoine Prévost, I^' du nom, chevalier, qualifié
haut et puissant seigneur /seigneur de la Vau, de la Bou-
tetière, de la Fenêtre, etc., vivant en 1472, épousa Gil-
lette du Reynier, dont il eut :
VI. Jean Prévost, IP du nom, chevalier seigneur
de la Boutetière , de la Vau , du Pouet , de Vellau-
din , qui épousa, vers l'an 1499, N.... des HouUières ,
dame de Bodet. Il eut de ce mariage :
Thomas Prévost, chevalier qualifié haut et puis-
sant seigneur, seigneur de la Boutetière, de la Vau,
de Bodet, du Pouet et 'de Vellaudin, marié avec
Philippe de Belleville. Il n'eut qu'une fille, ma-
riée à noble et puissant seigneur N...., baron des
Nouhes, seigneur de la Tabarière et autres fiefs,
auquel elle porta les terres de la Boutetière et de
Bodet ; mais leur petite-fille rapporta la première,
en épousant son cousin, comme on le verra plus
loin ;
2.° Antoine, dont Particle suit;
3.** André Prévost, chevalier.
VII. Antoine Prévost, II" du nom, chevalier, sei-
gneur de la Vau et du Pouet, épousa, en i522, N.... de
Surgères, fille de haut et puissant seigneur N.... de Sur-
gères, seigneur de Puiguyon, de la Flocellière. De ce
mariage sont issus :
I .° Christophe, dont l'article suit ;
2.° Marguerite, morte sans alliance.
VIII. Christophe Prévost, I" du nom, chevalier,
PRÉVOST DE LA BOUTETiÈRE. 269
seigneur du Plessis, du Pouet et de la Vau, épousa , par
contrat du 24 janvier 1546, N.... de Lucas, lille de
Hugues de Lucas^ seigneur de Pont et des Robinières. De
ce mariage vinrent :
I.** André, dont l'article suit ;
2.° Antoine Prévost, chevalier ;
3.° Jeanne Prévost, mariée à messire N — des
NouheSj chevalier, seigneur de la Javellière et du
Pally.
IX . André Prévost , chevalier , seigneur du Plessis ,
du Pouet, de la Vau, de la Fenêtre, de Vellaudin ,
épousa, par contrat du 14 février iSyi, Renée Aubert ,
fille aînée de noble Jacob Aubert , chevalier, et de N....
du Maignen. Il laissa de ce mariage :
i.<* Samuel, dont l'article suit;
2.° André, mort sans postérité.
X. Samuel Prévost, chevalier, seigneur de la Vau ,
du Plessis de la Javellière die Vellaudin , etc., capitaine
de cavalerie, reçut plusieurs lettres du roi Herîri IV, les-
quelles sont encore dans les papiers de la famille, par les-
quelles ce prince le qualifie de son ami, et le charge de
commissions pour son service dans le Poitou. Il épousa,
par contrat du 18 avril 1597 , Elisabeth Turpin , fille
unique et héritière de noble et puissant Antoine Turpin,
et de Gabrielle des Nouhes. Par ce mariage, la terre de
la Boutetière, apportée par Gabrielle des Nouhes à An-
toine Turpin, rentra dans la maison Prévost, qui la pos-
sède encore de nos jours. Leurs enfants furent :
I .° François, dont l'article suit :
2.° Pierre Prévost, seigneur de la Javellière, qui eut
postérité ; *
3.° Suzanne, mariée à Benjamin de Crossant, sei-
gneur de Martimont.
.XI. François Prévost, I" du nom, chevalier, sei-
gneur de la Boutetière de la Vau, du Pouet, de Saint-
Mars, etc., fut maintenu dans sa noblesse et ses privi-
lèges, lors de la recherche des usurpateurs, et épousa, *
par contrat du 17 septembre 1624, Marthe de Jaucourt,
fille de Jean de Jaucourt, III® du nom, seigneur de
Villarnoul , chevalier de Tordre du Roi , conseiller en
270
PRÉVOST DE LA BOUTETIÈRE.
ses conseils d'état et privé , gentilhomme ordinaire de
sa chambre, et de Marthe de Mornay, fille de Philippe
du Plessis-Mornay , ami de Henri IV. Il eut beaucoup
d'enfants de ce mariage. Le seul qui survécut et laissa
postérité, fut :
XII. François Prévost, II*' du nom, chevalier, sei-
gneur de la Boutetière , de Saint- Mars, de la Vau, du
Pouet, etc., capitaine de cavalerie, marié, en 1669, avec
Elisabeth Morin de Loudon , fille de messire Henri
Morin de Loudon, et de dame Suzanne le Conte de No-
nant. Sa sœur, Suzanne Morin de Loudon, épousa Louis
de Clermont, baron de Méru, aïeul de Pierre-Gaspard,
marquis de Glermont-Gallerande, seigneur de Loudon,
lieutenant-général des armées du Roi. De ce mariage sont
issus :
I.** Christophe, dont l'article suit ;
2.° Elisabeth-Suzanne Prévost, mariée à haut et puis-
sant seigneur N.... de la Mothe-Baracé, marquis
de Sénonnes.
XIII. Christophe Prévost, 11° du nom, chevalier,
seigneur de Saint-Mars, de la Boutetière, de la Vau,
épousa, en 1700, Marie-Bénigne de Bertrand, de Saint-
Fulgens, fille de messire René, de Bertrand, chevalier,
seigneur de Saint-Fulgens, de Granry, de Bray, etc., etc.
De ce mariage sont issus :
i.° François-Antoine, dont l'article suit ;
2." Benjamin Prévost, chevalier, connu sous le nom
de chevalier de la Boutetière, page du duc d'Or-
léans, et capitaine au régiment d'Orléans, mort
sans postérité;
3.0 Bénigne Prévost; mariée à N.... marquis de la
Roche-Saint- André, dont elle n'eut point d'en-
fants ;
4.° Aimée Prévost, morte sans alliance;
5-.° Marie Prévost, religieuse.
XIV. François-Antoine Prévost, chevalier , seigneur
'de la Boutetière, de Saint-Mars, de Granry, fut capi-
taine d'infanterie et se retira jeune du service. Il avait
épousé, en 1732 , Urbaine de la Mothe-Baracé de Se-,
nonnes, sa cousine, dont sont issus :
PRÉVOST DE LA BOUTETIÈRE. 271
I .« Jean-François, dont Tarticle suit ;
2.° Rosalie Prévost, religieuse à La Flèche;
3." Bénigne Prévost, religieuse à l'abbaye noble du
Ronceray, à Angers, sur ses preuves de huit géné-
rations de noblesse, paternelle et maternelle ;
4.° Aimée Prévost, religieuse à Luçon ;
5,° Benjamine, morte à l'âge de 25 ans;
6.° Eléonore Prévost, mariée à N...., chevalier de
Chabot, seigneur de Thénis.
XV. Jean -François Prévost, chevalier, seigneur,
comte de Saint-Mars, de la Boutetière, de Granry, etc.,
ht la guerre de Gept ans, fort jeune, en qualité de capi-
taine de dragons; fut réformé à la paix, et se mit à la
suite du régiment provincial de Poitiers; devint ensuite
capitaine-commandant dans le régiment d'Orléans , dra-
gons; se retira du service, et fut fait chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis. Il épousa, en 1781 ,
Adélaïde de la Fare, chanoinesse comtesse de TArgen-
tière, fille de Louis-Dominique, marquis de la Fare,
maréchal des camps et armées du Roi , et de dame Ga-
zeau de Champagne, fille du marquis de Champagne
et de N.... de Lusignan , dame du comté de Bessay.
De ce mariage sont issus :
i.° Louis-François, dont Farticle suit ;
2.° Henriette Prévost, mariée à Louis Pavée, comte
de Villevielle;
3.® Alexandrine Prévost, mariée à Joseph, baron
du Montet, actuellement chambellan de S. M.
l'empereur d'Autriche, et officier supérieur retiré
du service d'Autriche.
XVL Louis-François Prévost, dit le comte de la
Boutetière, a émigré, est rentré eu France en 1799,
pour se réunir aux Vendéens qui avaient repris les armes.
A la pacification, il rentra dans ses foyers en 1802. Obligé
de servir sous l'usurpateur, il entra comme lieutenant
dans le régiment de la Tour-d'Auvergne; il devint capi-
taine ; et à la restauration , il a été fait maréchal des logis
des gardes de Monsieur. Il a suivi les princes jusqu'à
Béthune, au 20 mars. Licencié, et sachant que ses com-
patriotes les Vendéens étaient sous les armes, il les re-
joignit, et a fait la campagne comme chef de division.
Il est entré ensuite chef de bataillon dans le troisième
272 DE FAYOLLE.
régiment de la garde royale, où il sert aujourd'hui, et
est chevalier des ordres royaux et militaires de Saint-
Louis et delà Légion d'Honneur.
Armes: d'argent, à trois hures de sanglier de sable.
FAYOLLE. Ancienne maison, originaire du Péri-
gord, où elle existait dès le milieu du XI I^ siècle, avec
la qualité de chevalier; elle a toujours tenu un rang dis-
tingué parmi les premières maisons de cette province, et
s'est rendue recommandable, dans tous les tems, par ses
services et ses alliances. Elle a encore le rare avantage de
conserver la terre de son nom (aujourd'hui érigée en
marquisat ) , dont elle prouve la possession , sans inter-
ruption, depuis près de 700 ans.
Elle a contracté des alliances avec les meilleures mai-
sons de la province, telles que celles d'Abzac de la Douze,
d'Arlot de Frugie d'Arnaud, de Saint-Astier, d'Audax,
d'Aydie, du Barry, de la Baume-Forsac, de Bayly-de-
Razac, de Bernard, de Birac, de la Brousse ou Brosse,
de Brun, de Garbonnières, de Chabans, de Châtillon,
de Faydit,* de Foucaud-de-Pontbriant, de Galard, de
Gontaut-de-Biron , de Grimoard-de-Frâteaux, d'Hélie,
ou des Hélies , de la Garde -Saint- Angel, de Lambertie-
de-Menet, de Lur-Saluces, de Malet, de Mellet , de la
Mothe, de la Place, de la Porte, de Ségur, de Solier,
de Solmignac-de-Bellet, de Taillefer, de Talleyrand-
Périgord, de Vernode, du Vigan, de Vigier , d'Ymons ,
ou des YmonSj etc. Ses premiers degrés sont formés de
sujets presque tous décorés de la chevalerie, et sa filiation
remonte à :
L Pierre de Fayolle, I" du nom, chevalier, fut un
des premiers bienfaiteurs de l'abbaye de Chancelade ,
située dans le voisinage du château de Fayolle, et sous-
crivit seul ; ou avec ses enfants , plusieurs chartes de do-
nations faites à cette abbaye, vers le milieu du XII® siècle;
il lui fit don lui-même , entr'autres choses , d'une terre
et d'un pré, situés au bout de l'écluse des moulins de
' DE FAYOLLE. 278
Perdus (ij, par acte passé au château de FayoUe , du tems
d'Hélie, abbe de Ghancelade (entre 1 143 et 1 168),
Le même Pierre de Fayolle, HeJie, Pierre et Bernard,
ses fils, firent donation, à la même abbaye, d'un septier
de froment , mesure de Fayolle , avec laquelle on vend
et on achète à Perdus, sur le domaine d'Ermenber, situé
entre les deux bourgs de Perdus ; cette donation fut feite
entre les mains de Geraud II, abbé de Ghancelade (entre
1168 et 1189), en présence d'Itier de Saint-Astier, et
d'Hélie, de Bernard et Seguin de Ghasseneuil, chevaliers.
Il assista, comme témoin, avec Helie de Fayolle, che-
valier, son iils, à une donation faite à la même abbaye
par Geoffroy de Saint-Astier. On ignore Tannée de sa
mort; il laissa de sa femme, dont on ne connaît p?s le
nom :
i.** Hélie de Fayolle, qui suit ;
2.° Pierre de Fayolle, chevalier, nommé dans plu-
sieurs chartes de Ghancelade ;
3.° Bernard de Fayolle, hospitalier, ou chevalier de
l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem (2) ;
4.° Gerald, ou Geraud de Fayolle , religieux de
Ghancelade, et prieur de la Fayotte, au diocèse
de Bordeaux.
II. Helie dp: Fayolle, I"' du nom, chevalier, sous-
crivit plusieurs donations faites à Ghancelaue, entr'autres
celle que fit, en l'année 11 87, Geoffroy de Saint-
Astier, de tout ce qu'il avait droit de posséder sur [les
trois quarts du moulin de Sales (de Salas), et ses dé-
pendances, sous la réserve de neuf septiers de froment,
mesure de Fayolle. Au pied de cette donation est la ra-
tification qui en fut faite par Rambergue, femme dudit
(i) Perdus, en latin, de Perducio, est l'ancien nom de la pa-
roisse deTocane, dans laquelle est situé le château de Fayolle.
(2) ^a tradition nous apprend que Bernard de Fayolle ayant
eu, dans le partage avec ses frères , une portion de la seigneurie
de Fayolle, y fit bâtir une église, et donna le tout à son Ordre
(aujourd'hui l'Ordre de Malte) , qui possède encore une tenance
en direete, dans laquelle est une ancienne église, avec titre de
petite paroisse, sous le nom de Chantegeline : cet objet est en-
clavé dans le marquisat de Fayolle, est soumis à sa justice, et
paraît en avoir été démembré.
10. 18
274 ^^ FAYOLLE.
de Saint-Astier, à laquelle Hélie de Fayolle, chevalier,
fut aussi présent. Il fut donné en iiyS, avec plusieurs
autres chevaliers, pour garant d'une donation faite à la
même abbaye, par Hélie et Bernard de Montancès. 11 fit
donation, vers le même tems, à cette abbaye, conjoin-
tement avec Pierre et Bertrand de Fayolle, ses frères,
de deux septiers de froment, avec de l'huile, des œufs,
des fromages et du poisson, en assez grande quantité,
pour que tous les religieux en eussent assez pour prendre
leur réfection le quatrième dimanche après Pâques. Enfin,
il est nommé, avec Pierre, son fils, dans une donation
faite à l'abbaye de Cadoin, par Guillaume d'Utiget. On
ne connaît pas l'époque de sa mort ; il laissa de sa femme,
dont on ignore le nom, au moins deux fils, qui sont :
i.° Pierre de Fayolle, qui suit;
2.0 Pierre de Fayolle, chanoine régulier, et sous-
diacre à Chancelade, nommé dans le cartulaire de
cette abbaye.
Guillaume de Fayolle, qui souscrivit une charte por-
tant donation à l'abbaye de Vaux, en I20I, peut
avoir été frère des précédents.
III. Pierre de Fayolle, II" du nom, fut témoin,
avec Hélie de Fayolle, son père, Aimar de la Barde et
autres, d'une donation faite à l'abbaye de Cadoin, par
Guillaume d'Urtiget et ses fils {Cartulaire de Cadoin,
fol. 19, r\).
Nota. Cette donation est sans date; mais comme elle
est placée immédiatement après une autre donation faite
sous l'épiscopat d'Adémar, évêque de Périgueux (entre
II 87 et 1197), on doit supposer qu'elle est du même
tems, ou peu après, c'est-à-dire, environ l'an 1200.
Cette donation est le seul fait que l'on connaisse jusqu'à
présent sur le degré de Pierre II.
Il est fait mention du repaire de Fayolle dans un acte
passé devant Guillaume Brunet, maire du Puy-^aint-
Front-de-Périgueux, au mois de janvier 1222; mais le
propriétaire de ce repaire, qui était peut-être alors Pierre
II, n'y est pas nommé. On ignore le nom de sa femme et
le nombre de ses enfants. On juge, d'après le rapproche-
ment des tems, qu'il a pu être père d'Hélie de Fayolle,
qui suit.
DE FAYOLLE. 275
IV. Henri de Fayolle , II® du nom, chevalier ^ sei-
gneur de FayoUe, etc., fut un des quatorze chevaliers qui
signèrent et jurèrent de faire observer le contenu d'une
charte d'Helie de Talleyrand, comte de Périgord, écrite
en idiome périgourdin, l'an 1244, portant établissement
d'un port sur la rivière de l'Isle, et règlement des droits
de péage.
C'est peut-être à lui que doit se rapporter un acte daté
du 8 des ides (6) de décembre 1 252, portant cession du
domaine de la Jaucelinie, faite par Hélie Vigoros et Ar-
naud de Montancès, son fils, damoiseaux, en faveur
d'Hélie Lunaud; ils exceptèrent de la cession, entre autres
choses, cinq deniers et une obole de rente, due au sei-
gneur de Fayolle. •
On ne connaît pas le nom de sa femme, et on lui
donne pour enfants:
I .° Hélie de Fayolle, qui suit ;
2.° Hélie de Fayolle, qualifié chevalier de Clermont
dans un acte de la fin du XI II® siècle, est regardé
comme l'auteur de la branche de Fayolle de Cler-
mont, qui sera rapportée ci-après ;
3.° Guillaume de Fayolle, prieur de Saint -Avit,
aujourd'hui du diocèse de Sarlat, est nommé dans
des actes de 1269, 1271 et 1272;
On trouve, vers le même tems, Ulbaud de
Fayolle, père d'un autre Ulbaud, en 1266 (archiv.
de r abbaye de Grandmont], et Vesian de Fayolle,
nommé dans un acte de 1267 {Bibl. du Roi),
V. Hélie DE Fayolle, IIP du nom, chevalier, sei-
gneur de Fayolle, etc., fut témoin avec plusieurs autres
seigneurs, d'un hommage rendu le 19 mars 1276 (v. st.),
à Marguerite de Turenne, dame de Bergerac et de Gen-
sac, par Gaston de Gontaut, seigneur de Badefol [Arch.
de Pau). Il assista comme témoin, avec messire Armand
de Taillefer, chevalier, et autres, au testament d'Hélie
Prévôt, fils de M. Armand Prévôt, seigneur de la Force,
dç l'an 1292. Il rendit hommage en i3oo, à Hélie de
Talleyrand, comte de Périgord, il prend dans cet acte,
la qualité de chevalier, ainsi que dans son testament,
daté de la veille de Saint-Etienne i3i7, fait en présence
d'Hélie de Saint-Astier. {MSS. de M. de Lambertie).
2^6 ^^ FAYOLLE.
Il avait épousé une dame nommée Marguerite, dont il
eut:
I .° Helie de FayoUe, I V^ du nom, qui suit ;
2." Seguin de Fayolle, abbé de Brantôme, en i326,
i333, i335, et i339;
3.° Pierre de Fayolle, prieur de Montignac3 vivait
encore en 1 334;
4.®Alais Fayolle, nommée dans le testament de
son père, en i3i7;
5.° Marguerite de Fayolle, mariée avant l'an i3i i, en
présence de son père, avec Geoffroy (ou Gri-
moard), de la Brande, damoiseau de Montagrier,
dont elle était veuve en 1 3 14, et vivait encore
en i33o;
6.° Maxime ou Maximine de Fayolle, avait épousé
avant i3i6, Raimond Ymon, damoiseau (MSS.
de M. de Lambertie).
On trouve dans le même tems Raimond de
Fayolle, qualifié chevalier seigneur de Vernode,
qui était homme d^armes en i338. Il servait en
1339, sous Jean, roi de Bohême, lieutenant-géné-
ral du roi de France en Guienne; et rendit hom-
mage de la seigneurie de Vernode, en 1340.
Guillaume de Fayolle, damoiseau, seigneur de
Brénac, demeurant à Montignac, en Périgord ,
souscrivit un acte de l'an i333.
tV. Hélie DE Fayolle, IV^ du nom, seigneur de
Fayolle, stipula pour Marguerite de Fayolle, sa sœur,
veuve de Geoffroy de la Brande, damoiseau, dans une
vente qu'elle fit de certaines rentes, qu'elle déclara lui
avoir été constituées par feu Hélie de Fayolle^ son père ;
cet acte fut passé au repaire noble de Fayolle, l'an i33o.
Il rendit hommage, la même année, à Archambaud IV,
comte de Périgord, pour les biens qu'il possédait, pro-
venant de la maison d^Hélie, et pour ceux qui avaient ap-
partenu autrefois à Hélie le gendre [géneris). Enfin il fit
son testament en i334, dans lequel il prend la qualité
de chevalier, et rappelle Hélie, de, Fayolle, son père; il
institue Gérard, son fils, son héritier universel, et
nomme ses exécuteurs testamentaires, Seguin, abbé de
Brantôme, et Pierre, prieur de Montignac, ses frères.
Il avait épousé Marguerite de Saint- Astier, sœur de
DE FAYOLLE. 277
Raimond de Saint-Astier, et fille d'Eblon de Saint-As-
tier, III* du nom, seigneur de Montancès^ et de Mar-
guerite de Talleyrand-Përigord_, fille d'Archambaud II,
comte de Périgord : elle était veuve en 1337. Il en eut
onze enfants, qui sont :
I .° Pierre de Fayolle, dont on ignore la destinée.
2.® Gérard, ou Géraud de Fayolle, qui suit;
3.° Grimon ou Grimond, nommé aussi Grimoard
de Fayolle, chevalier, est connu par plusieurs
actes depuis l'an 1340, jusqu'en 1364. Il acquit
une rente avec Gérard de Fayolle, son frère, la
veille de Pâques i343; et le lundi après la Pente-
côte 1347, il fit une acquisition de Grimoard de
Vernode; il acquit aussi, par acte daté avant la
Saint- Barnabe, même année, des rentes de Ge-
rald, fils de feu Etienne de Chasseneuil, damoi-
seau, et d^ Agnès de Sufferte; il souscrivit le 7 des
Calendes de novembre (26 octobre) i35o, avec
Guy, fils de feu noble Gérard de la Brande, et
Arnaud de Feydit, damoiseau, un contrat de
vente, consenti par Pierre de Montardit, fils de
feu hier de Montardit, damoiseau, en faveur de
Pierre de la Mothe, fils de feu Arnaud de la
Mothe, damoiseau de Vernode. Il servait, avec la
qualité de chevalier, en i354, dans les guerres
du Limosin et du Périgord, sous le gouverne-
ment de Renaud de Pons, sire de Montfort, ca-
pitaine pour le Roi es pays, situés, par deçà la
Dordogne, suivant trois quittances qu^il donna à
Jean Chauvel, trésorier des guerres, des gages
de lui, de sept écuyers, et de seize sergents à
pied de sa compagnie; la première de 162 livres
5 sols tournois, datée de Limoges, le i5 mai
1354; la deuxième de loi livres 5 sols, le i5 juin
même année; et la troisième de 73 livres 12 sols
6 deniers, datée aussi de Limoges, le 5 septembre
1 354. (Ces trois quittances, dont deux sont scellées
de son sceau, sont conservées à la Bibliothèque du
Roi). Le 3 des ides de novembre (i 1) de la même
année i354, il fit le rachat d'un pré, situé sur
la rivière de Tocane, joignant le pré de la Cure et
terre de Gérard de Fayolle, son frère; ce pré
278 DE FAYOLLK.
avait été vendu l'an i3r3, par feu noble seigneur
Hélie de Fayolle, chevalier, son père, à Hélie
de Bret, de Montagrier. Il reçut, le 16 des ca-
lendes de janvier {17 décembre) i354, une do-
nation de Guillaume de la Coste, en présence de
messire Pierre de la Faye ; enfin, il fit un||Ccord,
en 1364, avec Guy de Raimond, et Marguerite
de la Mothe, sa femme.
Il avait épousé, par contrat passé, la veille de
Saint-Remi 1340, Marguerite de Bermond, fille
d'Hélie de Bermond, chevalier de Saint-Maigrin,
en Saintonge, en présence de noble Hélie Fla-
menc, chevalier seigneur de Bruzac. On ignore
s'il en eut des enfants;
4.** Poncer de FayoUe, chevalier;
5.° Fortanier de FayoUe, chevalier, fit un accord
avec Arnaud de Saint-Astier, seigneur de Cro-
gnac en 1378; il avait épousé Jeanne de Saint-
Astier, dame de Montancès, dont il n'eut pas
d'enfants;
6.° Olivier de Fayolle, religieux à Brantôme;
7.° Pierre de Fayolle, religieux à Tourtoirac :
8." Séguin de Fayolle, religieux à Chancelade;
9.° Marie de Fayolle, religieuse à l'abbaye de Li-
gneux.
10. ° Alais de Fayolle, se maria deux fois, i.°avec
N.... de Saint-Clar, dont elle eut Philippe de
Saint-Clar, chevalier de la ville de Bergerac,
2.° avec Bertrand de Solier (de Solerio)^ damoi-
seau de Razac, dont elle était veuve en 1374 ;
1 1.° Marguerite de Fayolle, dont on ignore le sort.
Marguerite de Saint-Astier, leur mère, passa
un acte, au* mois de juillet i337, dans lequel,
tant pour elle que pour ses enfants, elle donna à
prendre à Seguin de Fayolle, abbé de Brantôme,
certaines sommes, que feu Raimond de Saint-As-
tier, son frère, devait au même Seguin, sur des
rentes dépendantes du château de Fayolle.
_VII. Ge'rard de Fayolle, nommé aussi Giraut et Ge-
raud, écuyer seigneur de Fayolle, etc., capitaine de la
ville de Saint-Astier, fut institué héritier universel par
le testament d'Hélie son père, de Tan i334. Il acquit
DE FAYOLLE. 279
avec noble Grimond de FayoUe, une rente ci-devant
constituée, la veille de Pâques i3j\.3. Le roi Philippe de
Valois lui fit don, à la supplication de Giraut de Val-
beon, écuyer, capitaine du lieu de Saint-Astier, par
lettres datées de la Robardière, au mois de novembre
1 349, de 100 livres de rente annuelle, à prendre sur les
revenus et héritages qui avaient appartenu à Aymeric et
Etienne Sabrion (ou Sabarion), et qui avaient été con-
fisques pour cause de forfaiture. Le Roi motive ainsi le
don qu'il en faitz : « en recompensacion des bons* et
» agréables services, qu'il nous avait faiz en nos guerres,
» et des fraiz, pertes et domages, que pour le fait
» d'icelles, a soutenuz, espécialment en la prise du
» lieu de Saint-Astier, lequel est de nouvel remis et re-
» tournez à nous et à nostre obéissance, si comme il
« nous a esté témoigné par gens dignes de foy, etc.
» {Trésor des Chartes, registre 78, /o/. 18, m° 38). »
Arnaud d'Espagne, seigneur de Montespan, capitaine
et sénéchal du Périgord et du Q.uerci, lui fit don, le 27
août i35i « de tout le droit que le Roi avait et pou-
j) vait avoir ez bourgs et paroisses de Perdus et de Men-
» signac, soit communs, ou autres choses, hors sou-
» veraineté et ressort, pour les agréables services qu'il
» avait faits au tems passé, au Roy, et pour la peine qu'il
» a prise à recouvrer la ville de Saint-Astier, que les
)) ennemis détenoient, et à la garde dudit lieu de St-As-
» tier, et pour la peine qu'il a mise à la conclusion de
» certains traités faitz au profit du Roy, etc. » Au pied
des lettres de cette donation, qui sont datées de Péri-
gueux, le 27 août i35i, est la ratification qui en fut
faite par le roi Jean, qui en outre permit au même Gé-
rard de Fayolle, de faire mettre des fourches patibu-
laires dans la paroisse de Mensignac, afin qu'il appa-
roissequil Ven a fait seigneur haut justicier : cette ratifica-
tion est datée du mois de février i353, enregistrée en
la chambre des comptes, la même année. (Trésor des
Chartes, registre 82, w° iiijxx (80).
Il transigea, par acte passé le 4 des nones (4) de juil-
let i35i, dans lequel il se qualifie écuyer, fils et héri-
tier de feu Hélie de Fayolle, chevalier, avec les reli-
gieux de Chancelade, pour raison de trois septiers de
froment de rente, donnée autrefois j?^r ses auteurs, à la
même abbaye, à prendre sur les fonds qu'ils possédaient
28o DKFAYOLLE.
aux environs de Perdus et Notre-Dame de Perdus ; il se
reconnaît, par cet acte, débiteur de certains arrérages,
et prend des termes pour leur payement. Il fit une acqui-
sition, le samedi après la Saint-Barnabe i36i, d'Hélis de
Goyas, fille de feu Helie de Goyas, chevalier de Monta-
grier. Il vivait encore en i367, ^^ continuait de prendre
la qualité d'ecuyer, suivant un bail à cens qu'il consentit
le 5 des calendes de mars (25 février) de la même année,
au nom de Raimonde de Faydit, sa femme.
It avait épousé noble Raimonde de Feydit, ou Faydit,
issue d^une ancienne famille noble de Montagrier, alors
veuve d'Aymeric Salomon, dont elle avait eu une fille
nommée Judith Salomon, qui étant morte avant sa mère^
celle-ci en était devenue héritière. Elle survécut à son
mari, suivant un acensement qu'elle fit au nom de noble
Jean de Fayolle, damoiseau, son fils, le 7 des ides (7) de
juin 1375. Elle en fit un autre au même titre, de biens
situés dans la paroisse de Saint-Astier, le 16 septembre
1379.
Il laissa entr'autres enfants :
I .° Jean de Fayolle, qui suit ;
2.° Raimond de Fayolle, énoncé frère de Jean,
dans un acte de l'an 1369, mourut ab intestat et
sans enfants, après l'an 1379. Jean, son frère, et
Raymonde de Faydit, sa mère, lui succédèrent,
comme ses plus proches parents.
On peut encore mettre au nombre des enfants. de
Gérard de Fayolle :
Héliede Fayolle, vivant en i38o;
Annet de Fayolle, servait en qualité d'écuyer, dans
la compagnie de Bérard de Mons, en i368 ;
Maluine, ou Amaluine, ou Amalvine de Fayolle,
mariée avec N... de Châtillon, ou Chastillon de
Mensignac, suivant le testament d'Anne de Châ-
tillon, sa petite-fille, femme de Guy de Malet,
écuyer, seigneur de la Jorie, daté du 25 novembre
1490, dans lequel la testatrice déclare qu'elle veut
être enterrée dans l'église de Mensignac, au tombeau
de Maluine de Fayolle^ son aïeule ;
N.... de Fayolle, épousa Guillaume Vigier, damoi-
seau, seigneur de Chantérac ; cette alliance n'est
connue que par le testament du même Guillaume
DE FAYOLLE. 281
Vigier, du 17 août i3q6, par lequel il fait son
héritière en partie, Jeanne de Fayolle, qu'il qua-
lifie nièce de sa femme.
VIII; Jean de Fayolle, écuyer, seigneur de Fayolle^ etc.,
comparut en qualité d'homme d'armes, sous la charge
d'Enguerrand, sire de Baule, thevaiier le 11 août i353.
Il reçut, conjointement avec sa mère, le jour des ides (i3)
de juin iSyS, une reconnaissance féodale de Bernard la
Farge, et autres. Il fit aussi^ avec sa mère, énoncée ici
veuve de Géraud de Fayolle, un bail à cens de certains
héritages, en faveur de Pierre Delchause, de la Ganta-
laube, le 3 des ides (ti) de septembre 1379. La même
année et le 3 août, il fit serment, avec Raimond de
Fayolle, son frère, d'être fidèle au Roi et à la ville de
Périgueux, (Mém. de Périgueux in-4..'', iS'jS, preiiv.
pag. 42g). Il fit un accord, le dernier de février 1394
(v. st.), avec Arnaud de Saint-Astier, seigneur de Gro-
gnac et de Montancès, au sujet de la succesàion de For-
tanier de Fayolle, son oncle, etc.. Il rendit hommage,
le 6 décembre 1396, à Archambaud de Talleyrand, V°
du nom, comte de Périgord, pour ce qu'il possédait dans
Vhonneur^ ou juridiction de Saint-Astier, et pour les
biens qui lui venaient de l'hospice de Montancès ; en pré-
sence de Bernard de Montant, seigneur de Saint-Front-
près-Mussidan, de Guillaume de Villebois, de Raimond
de Salagnac, de Talleyrand de Périgueux, de Guillaume
de Jaubert, etc. [Arch. du château de Pau). Il acensa,
le 6 février 1398 (v. st.), conjointement avec Helie Vigier
de Siorac, et seigneur de Chantérac, une maison située
au lieu de Ghantérac ; Jean de Fayolle stipule dans cet
acte, dans lequel il est qualifié damoiseau, comme légi-
time administrateur de Jeanne de Fayolle, dame de Chan-
térac, sa fille {i). Il rendit hommage, et jura fidélité au
duc d'Orléans, comte de Périgord, le 20 août 1400 [Arch.
de Pau), et fit un acensement, le 29 décembre 1402,
en présence de Guillaume de Montardit, prêtre, et de
Geoffroi de Montardit, damoiseau. Il vendit, conjoin-
tement avec Hélie Vigier, seigneur de Ghantérac, à mes-
(i) Jeanne de Fayolle était dame en partie de Chante'rac , en
vertu du testament de Guillaume Vigier, du 17 août i3(|6.
282 DE FAYOLLE.
sire Bertrand de Grignols, un moulin appelé le moulin du
port, situé dans la paroisse de Saint-Léon^ sur la rivière
de risle, pour le prix de quarante francs d'or.
Le roi Charles VI lui accorda des lettres-patentes,
datées de Paris, le 24 septembre 1408, aux fins de con-
traindre les habitants des paroisses de Perdus ou Tocane,
et de Saint-Abre, à faire le guet et garde au château et for-
teresse de Fayolle, assise (est-il dit) sur les frontières des
pays ennemis.
Il transigea le vendredi après la fête de Saint-Barnabe',
apôtre, 1409^, avec Hélie Vigier, seigneur de Chante'-
rac, et Bertrand de la Porte^ au nom de Jeanne de
Fayolk, sa femme, sur un procès qu'ils avaient entr'eux,
au sujet de la succession de Guillaume Vigier, seigneur
de Chantérac (i). Les témoins de cette transaction sont
Itier de Thiac, Hélie de Siorac, Grimond Aiquem,
Pierre de la Combe^ Guillaume Vigier-de-Plas, Fou-
caud de Forces, Jean de Monsec, et Jean Achard, da-
moiseaux.
Il ne vivait plus le 2 août 1411, que Guillaume de
Fayolle, son fils, consentit une investiture. Il avait
épousé Yrlande ou Yolande, dame de la Mothe-de-Ver-
node, dont il eut au moins six enfants, qui sont:
i.° Guillaume de Fayolle, fils aîné de Jean de
Fayolle, fut son principal héritier; il accorda à
Raimond Reyné l'investiture des fonds que Pierre
(i) Guillaume Vigier, seigneur de la Chapelle - Grézignac ,
Chassaigne , la Mothe , Chantérac , etc. , mourut sans postérité
légitime, et par son testament du 17 août iSgô, il fit héritier
Hélie Vigier, son frère puîné, et par clause expresse, il voulut
qu'il épousât une nièce de sa femme, appelée Jeanne de Fayolle ;
sinon , il donne à cette dernière la moitié de la seigneurie de
Chantérac avec ses dépendances. Ce mariage n'ayant pas eu lieu,
puisque Hélie Vigier épousa Marie de Thiac, il fut jugé, par
arrêt de la cour de parlement, que Jeanne de Fayolle aurait la
moitié de la terre de Chantérac, qu'elle porta à Bertrand de la
Porte, son mari : cette décision fut confirmée par une transac-
tion passée entre les parties en 1409; Jeanne de Fayolle s'accom-
moda de la maison appelée du Puy - Saint - Bertholomy, autre-
ment le Puy-Saint-Astier, dépendant de la seigneurie de Chan-
térac, et de la jouissance de la moitié de cette dernière terre,
qu'elle transmit à ses descendants.
DEFAYOLLE. ' 283
Baiiterii avait donnes au même Raimond, au mois
d'août 141 1. Il est qualifié écuyer^ dans cet acte,
et énoncé ^/^ et héritier de feu Jean de Fayolle,
écuyer ^seigneur de Fayolle. Ilratifia,aumoisd'août
141 I, l'acquisition que le même Piere Bauterii
avait faite en i36i, de Geraud de Fayolle et de
Raymonde de Feydit, ses ayeul et ayeule, de cer-
tains objets que ce dernier avait acquis d'Hélis ou
Ahélis de Goyas. Enfin, il fut témoin, avec
Hugues de la Cropte, et autres, du testament
d'Arnaud, seigneur de Bourdeille, daté du 2(3 de
juillet 1420, et confirmé par le testateur, le i5 no-
vembre 1423.
2/ Arnaud de Fayolle, dit le Vieux, dont l'article
suit ;
3.° Pierre de Fayolle, est auteur de la branche des
seigneurs de Douet et de Neuvic, qui sera rappor-
tée ci-après ;
4.° Jean de Fayolle, surnommé l'Hermite, épousa
par contrat du 12 août 1425, Jeanne Audax,
fille de Guillaume Audax, écuyer, et de Gail-
larde Hélie, ou des Hélies, de la noble maison
des Hélies de Bourdeille. Par cet acte, auquel
Geofroy de Montardit et Arnaud de Feydit, da-
moiseaux, assistèrent comme témoins, Pierre de
Fayolle, gendre aussi de Guillaume Audax, céda
à Jean, son frère, tous les droits qu'il avait à pré-
tendre sur la terre de Fayolle; et son frère lui
céda de son côté tous les droits constitués à sa
prétendue.
On ignore Tannée de sa mort, mais on trouve
qu'il vivait encore en 1477. On ne lui connaît pas
d'autre enfant que :
Raimond, dit Raymonet de Fayolle, mort le
4 décembre 1452, suivant des lettres du roi
Charles VII, rapportées plus bas ;
5.° Marguerite de Fayolle, fut mariée à Jean, sei-
gneur de Ratavoul en Agénois ; elle fit cession à
Arnaud de Fayolle, surnommé le Jeune ^ seigneur
de Hélies, et de Douet, son neveu, fils de
Pierre, des droits qu'elle avait à prendre sur la
terre de Fayolle, dont le même Arnaud le Jeune,
fit donation à Arnaud le Vieux, seigneur de
284 ' ^^ FAYOLLE.
Fayolle, son oncle; mais Arnaud le Jeune étant
décédé avant Marguerite, sa tante, cette dernière
rentra dans ses droits, dont elle fit une seconde
donation à Arnaud le Vieux, son frère. Elle vivait
encore en 1477 ;
6.° Jeanne de Fayolle, connue dès l'an 1398, avait
épousé, avant Tan 1409, Bertrand de Laporte_,
qui devint, par ce mariage, co-seigneur de Chan-
térac. Elle reçut, conjointement avec Hélie Vi-
gier, damoiseau, co-seigneur de Chantérac, et
Audouin de Taillefer, damoiseau, seigneur de
Mauriac, par acte du lundi après la fête de Saint-
Pierre-ès-liens 141 3, une reconnaissance d'Hélie
Gélérier, clerc, fils de Raimond, pour deux tene-
ments, appelés la Célérerie et la Fontanelie, situés
dans la paroisse de Saint-Germain de Salembre.
Elle donna quittance, le 8 juillet 143 1, à Jean de
Fayolle, son frère, de la somme de deux cent
cinquante écus d'or francs, provenant de la dot
que lui avait constituée feu Jean de Fayolle, son
père.
Le seigneur de Fayolle, qui, à l'exemple de ses an-
cêtres^ était toujours resté attaché au p:irti de ses anciens
maîtres, eut beaucoup à souffrir sous la domination an-
glaise, surtout pendant tout le temsdu malheureux règne
de Charles VI. Son château de Fayolle, qui était une
place forte, fut occupé par les Anglais, qui y mirent
garnison, et en confièrent le commandement à un homme
dé guerre de leur nation, nommé Monot Audax^ dont
les descendants s'établirent en Périgord, et s'allièrent
même à la maison de Fayolle.
On lit dans un ancien registre de la maison de ville
de Périgueux, appelé le petit livre Jioir, une particu-
larité concernant la maison de Fayolle, qui paraît mé-
riter de trouver ici une place.
Lorsque le comte de Dorset vint en Périgord, en 14 14,
le seigneur de Fayolle et sa mère (i) abandonnèrent le
château de Fayolle, qu'ils laissèrent sans hardes, et se
retirèrent à Tocane ; peu de tems après, ayant appris
(i) Yrlandc de la Mothe-dc-Vernodc.
DE FAYOLLE. 283
que Monot de Ségur (i) était arrivé à Fayolle, dans l'in-
tention seulement d'y passer la nuit, la dame de Fayolle
s'empressa de lui oflrir, dans le cas où il aurait le projet
d'y prolonger son séjour, tous les objets dont il pourrait
avoir besoin. Dès le lendemain, elle partit de Tocane,
et retourna, avec ses trois iils, à Fayolle, où elle s'était
fait précéder par huit bétes de somme, chargées de linge et
d'ustensiles de toute espèce; elle y demeura tout le temps
qu'y passa Monot de Ségur; mais qu-elque tems après,
Monot Audax, et G. Grinh arrivèrent au même lieu, et
y séjournèrent jusqu'à ce qu'il fut pris et remis sous l'o-
béissance du roi de France, par le sénéchal de la pro-
vince, et le seigneur de Mareuil.
IX. Arnaud de Fayolle, I" du nom, dit le Vieux,
écuyer, seigneur de Fayolle, de Vernode, etc., suc-
céda à Guillaume de Fayolle, son frère aîné, décédé
sans enfants ; il servit, ainsi qu'Arnaud le Jeune ^ son
neveu, dans les guerres du XV® siècle, sous la charge
du comte de Penthièvre et du comte d'Angouléme. Un
certificat de ses services, daté du pénultième de mars 1446,
donné par Guy de la Roche, seigneur de Montaudier,
chambellan du comte d'Angouléme et sénéchal d'Angou-
mois, porte : (\u^ Arnaud de Fayolle Va très-bien servi dans
toutes les affaires et expéditions j^our le Roi, au pays de
Guienne et ailleurs, contre les Anglais, anciens ennemis de
l'Etat. Il est fait mention de lui dans»des lettres de rémis-
sion accordées par le roi Charles VII, au mois de janvier
1452 (v. st.). Voye:{k l'article d'Arnaud le Jeune.
Il fit un acte d otfre, le 5 janvier 1454 (v. st.), à
Arnaud de Fayolle, seigneur de Douet, son neveu, aux
fins de retraire, par droit ligna'^er^ les objets que ce
dernier avait acquis de Marguerite de Fayolle, dame de
Ratavoul, sœur d'Arnaud le Vieux, et tante d'Arnaud
le Jeune. Il transigea le 12 avril 1455, comme donataire
de .fean de Fayolle, son frère, dont il se fait fort, avec
Guillaume de la Porte, seigneur de la Porte et de Chan-
térac, son neveu, et lui vendit certaines rentes, et ce
(i) Monot, ou Raymond de Ségur, épousa, avant l'an i435,
Mathive de Clérac, captale de Puchagut : c'est de lui que descen-
dent toutes les branches actuellement existantes de la maison da
Ségur.
286 DEFAYOLLE.
dernier donna à prendre à son oncle soixante écus d'or,
sur noble Jean de Birat. Il servait en qualité d'homme
d'armes, avec Jean de Lambertie et autres, en 1456,
sous les ordres du seigneur d^Albret. Arnaud de Fayolle
le Jeune, son neveu, lui fit donation, le 2 août 1460, de
tous les droits qu'il pouvait avoir à prétendre sur la sei-
gneurie de Fayolle et ses appartenances; i.° pour cause
de la succession de feu Pierre de Fayolle, son père;
2.° pour cause de* la donation que lui avait faite Margue-
rite de Fayolle, dame de Ratavoul, sa tante, sœur dudit
Arnaud le Vieux ; 3.° de tout ce qui pouvait lui être ad-
venu en la succession de Raim.ond de Fayolle, son cou-
sin ; 4.° des droits qui pouvaient lui provenir de la suc-
cession d'Agnès de la Porte et Jean de • Monsec, son
fils, et de cinquante écus d'or dus à la dame de Ratavoul^
par Jean de Fayolle^ leur frère. Il transigea, le 4 sep-
tembre 1477, avec la même dame de Ratavoul, alors
veuve, sa sœur; il est dit dans cet acte, qu'il est fils
de feu nobles Jean de Fayolle et d'YrIande delà Mothe;
que ci-devant, Marguerite, sa sœur, avait cédé à feu
noble Arnaud de Fayolle, seigneur de Dpuet, leur neveu,,
les droits à elle obvenus par droit naturel, en la succes-
sion de feu nobles Guillaume, Pierre et Jeanne de
Fayolle, leurs frères et sœur, lors décédés ; ensemble de
la somme de cinquante» écus d'or, au coin du Roi, que
lui devait Jean de Fayolle, surnommé PHermite, pour
cause de la constitution à elle faite par Jean de Fayolle,
son père, lors de son mariage -avec le seigneur de Rata-
voul, moyennant certains prix entr'eux convenus; Mar-
guerite de Fayolle déclare être entièrement payée du
surplus de sa constitution, par Arnaud, son frère, sauf ce
qu^elle avait donné au seigneur de Douet, leur neveu,
et d'autant que ledit feu seigneur de Douet avait donné
le tout à Arnaud le Vieux ^ son oncle, elle ratifie en sa
faveur cette donation.
Il déclara, par acte passé à Fayolle, le 10 octobre
148 1, qu'il avait fait donation, en faveur de mariage,
ou autrement, depuis vingt-cinq ans (1456) à Antoine,
Marie, Catherine et Anne de Fayolle, ses enfants, d'une
certaine portion de ses biens, comme il conste par leurs
contrats de mariage; il dispose, parle présent acte, de
ce qui lui restait de biens meubles et immeubles, en
faveur de Guillaume et Hélie de Fayolle, ses autres fils.
DE FAYOLLE. 287
qui étaient alors au service du Roi ; en présence de Rai-
mond de la Porte, seigneur de la Salle-de-l'Isle, etc.
Il fit un échange, le 18 février 1485 (v. st.), avec
Bertrand de la Cropte, damoiseau, seigneur de la Mothe.
Est nommé dans une attestation faite par Antoine de
FayoUe, son fils, le dernier de juin 1485, vivait en-
core en 1489, âgé^de 80 à 100 ans, décrépit et impotent
de goutte et de vieillesse, suivant des lettres du roi
Charles VIII, datées de Tours, au mois d'octobre 1489.
[Vqye:{ à l'article d'Antoine de Fayolle).
Il avait épousé avant Tan 1452, Marguerite de Birat,
fille de noble Jean de Birat, seigneur de Birat, du re-
paire et autres seigneuries situées en Poitou, Saintonge,
et Angoumois, et de dame Isabeau Arnaud dont il eut
six enfants, qui sont :
i.** Antoine de Fayolle, écuyer, né vers l'an 1455,
fut, aux termes de son contrat de mariage de l'an
1467, héritier de son père, qui lui fit donation
de tous ses biens, et notamment de ses terre,
château et juridiction de Fayolle de Vernode. Il
consentit Tacensement du moulin de Taillepetit,
le premier octobre 1478.
On voit, dans une déposition qu'il fit devant le
sénéchal de Limosin, le pénultième de juin 1485,
qu'il s'était attaché au service militaire, et avait
porté les armes dans les guerres contre les Nar-
bonnais. Cette déposition contient les principaux
faits historiques de son service, 'pendant cette
guerre ; il s'y dit fils d'Arnaud de Fayolle et des-
cendant de Gérard, qui avait pris Saint-Astier,
sur les Anglais, et qui en fut nommé capitaine,
suivant le rapport qu'Arnaud de Fayolle, son père,
lui en avait souvent fait. Il servit, en qualité
d'homme d'armes des ordonnances du Roi, le
29 août 1495, sous la charge de Brandelis de
Champagne, et passa la revue à Aire.
La bravoure d'Antoine de Fayolle faillit lui de-
venir pernicieuse, il accepta un défi auquel le
provoqua Guy de Bourdeille, seigneur de Cham-
berlhac et de Moniagrier (i) . Antoine fut vain-
(i) Guy de Bourdeille était le second fils d'Archambaud de
288 DK FAYOLLE.
queur et laissa son adversaire, mort sur le champ
de bataille. Il n'y eut point de moyens que le
seigneur de Bourdeille ne mit en œuvre, pour
venger la mort de son parent. Les lettres du prince
avaient mis Antoine de FavoUe à couvert des
poursuites en justice, mais elles ne purent le pré-
server de la guerre ouverte que lui lit le seigneur
de Bourdeille ; de là résultèrent des incendies,
pillages réitérés du château de FayoUe, enfin tout
ce que la vengeance pouvait suggérer dans un
moment où la puissance royale n'avait encore pu
y mettre un frein. Une maladie enleva Antoine
à la fleur de son âge ; ce qui fit que, par l'entre-
mise de Hugues de Fayolle, commandant le ban
de la noblesse de Perigord, fils d'Arnaud le jeune,
et cousin-germain d'Antoine, la paix fu tconclue
entre le seigneur de Bourdeille, et Guillaume et
Hélie, frères d^Antoine,
Les lettres du roi Charles VIII, du mois d'oc-
tobre 1489, dont il a été parlé, font connaître,
d'une manière très-de'taillée, l'origine et les motifs
de la querelle qui s'éleva, entre les seigneurs de
Fayolle et de Montagrier, et contiennent des par-
ticularités curieuses sur les mœurs et les usages du
tems. On y lit entr'autres; choses, ce qui suit :
« De tout tems et ancienneté, au lieu et paroisse
y> de Nostre-Dame-de-Perdus, dit Touscane, dont
» Arnault de Fayolle est fondateur, le jour et feste
» Nostre-Dame, my-aoust, a un très beau voyage
» et grant aport, par chacun an, et y afflue moult
» grant nombre de pèlerins ; aussi y a une très-
» belle confrarie, comme il est de coustume en
» Périgort et Limosin ; et en icelle confrarie se font
» eslire par dévocion, roy, royne, empereur,
» comte et autres ofiiciers, lesquels sont seigneurs
» de ladite confrarie, et y donnent eulx et les
» confrères et conseurs grant quantité de cire,
» pour faire la luminaire de Nostre-Dame, avecques
Bourdeille, seigneur de Chamberlhac et de Montagrier, et d'Isa-
beau de Saint-Georges-Couhé; et cousin-germain du baron de
Bourdeille et du seigneur de Montanccs.
DE FAYOLLE. 289
» ce, icelluy jour, font ung très-beau service de
» gens d'église, pour les âmes des trespasses, etc. »
Antoine de FayoUe mourut en 1564.
Il avait épousé, par contrat du 10 novembre
1467, Jeanne de Cadenat (ou Capdenat), fille de
feu noble Pierre de Cadenat, écuyer, conseiller
du Roi et maître des requêtes, dont il ne laissa
pas d'enfants :
2.° Guillaume, dit Gw///ow«e^ de FayoUe, qui suit;
3.^ Hélie de FayoUe servait, en 1492, dans la com-
pagnie de M. le duc de Bourbon, et quelques
années après, il servait avec Guillaume, son frère,
en qualité d'homme d'armes, sous la charge de
Philippe du Moulin, chevalier, et ils passèrent
la revue à Langres, le 29 octobre 1498: Il passa
aussi la revue, à Rheims, le i®^ décembre iSoy,
servant alors sous les ordres de M. de la Marck,
chevalier. Il avait fait un bail à métairie perpé-
tuelle, avec Guillaume, son frère, comme fondés
l'un et l'autre de procuration d'Arnaud, leur père,
le 29 mars i486. La terre de Vernode lui échut,
dans le partage que Guillaume, son frère et lui
firent de leurs biens, le 9 janvier i5o6 (v. s.).
Il paraît qu'il quitta, bientôt après, le parti des
armes, pour embrasser l'état ecclésiastique; car
ce fut avec la qualification de prêtre qu'il assista
au testament de Jaubert de Mellet, écuyer, sei-
gneur de Saint-Pardoux, le 7 octobre i522. Il
vivait encore le 14 septembre de l'an i558;
4.° M^rie de Fayolle, s'allia, par contrat du 2 dé-
cembre 1464, auquel assistèrent ses père et mère,
avec Jean Brun, fils de Pierre Brun, écuyer de
Châteauneuf, en Saintonge, et de Marie de
Maunac;
5.° Catherine de Fayolle, épousa, le même jour
que sa sœur, noble Jean Brun, frère du pré-
cédent. L'acte de solemnisation de ces mariages
est du 8 juillet 1465, en présence d'Arnaud de
Fayolle, seigneur de Douet, de Chariot de Maunac,
de Guillonet de la Porte, seigneur de Chantérac,
Jean de Maunac, Jean Portier, seigneur de Vilars,
Jean du Repaire, seigneur de Birat, etc.
6.° Anne de Fayolle est connue par un acte du
10. 19
290
DE FAYOLLE.
10 octobre 1481. Ce fut elle, sans doute, qui épousa
Jamet de la Loubière, écuyer, seigneur de Brenac,
qui, dans des lettres de Charles VIII, datées de
Tours, au mois d'octobre 1489, se dit gendre
d'Arnaud de FayoUe, le Vieux.
X. Guillaume^ dit Guillonnet de pAVOLLe (i), écuyer,
seigneur de FayoUe, etc.. reçut, le 9 décembre 1466, une
donation que lui fit Arnaud de FayoUe, seigneur de
Douet, son cousin germain, à la sollicitation de Marie
de la Brousse, sa femme, marraine du même Guillaume.
Il fit un bail à métairie perpétuelle, le 29 mars i486,
conjointement avec Hélie de FayoUe, son frère, comme
fondés de procuration de noble Arnaud de FayoUe», leur
père, dii domaine des Foulioux, en faveur de Jean
Roche. Il obtint avec Antoine et Hélie, ses frères, des
lettres du roi Charles VIII, datées du 18 février 1485
(v. st.) (dans lesquelles ils sont qualifiés écuyers, fils
d'Arnaud de Fayolle, écuyer, et de Marguerite de Birat),
portant relief de la prétendue prescription, courue à
leur préjudice, des droits qu'ils avaient à réclamer sur
les terres de Birat et du Repaire, et afitres en Saintonge,
Poitou et Angoumois, jadis possédées par Jean de Birat
et Isabeau d'Arnaud, leur aïeul et aïeule maternels, et
depuis par Guyot et Jean de Birat, leurs oncles ; au
moyen desquelles lettres^ les parties sont renvoyées de-
vant le sénéchal d'Angoumois. Au bas est Tappointement
de ce sénéchal, du 23 avail 1487. Il reçut, le. 11 avril
1493, avec Hélie de FayoUe, son frère, la reconnais-
sance du tenement de Combarel, situé dans la paroisse
de Saint- Pardoux, en présence de noble homme An-
toine du Cluzel, et de Guillaume de Lavergne. Il est
nommé Guillonnet dans le partage que lui et Hélie de
Fayolle, son frère, firent de leurs biens, le 9 janviei
i5o6 (v. st.). La terre et seigneurie de Fayolle échut l
Guillonnet, et celle de Vernode à Hélie ; err ce que C(
dernier et les siens la tiendront à hommage de Guillonne
(i) [1 paraît, par des lettres royaux prises en la chancelleri
près le parlement de Bordeaux, et datées du 9 février i5i3
que Guillaume et Guillemot de Fayolle n'est que la même pet
sonne.
DE FAYOLLH:. 20 1
et ses ayant-cause, seigneurs de Fayolle ; et comme les co-
partageants et les auteurs étaient fondateurs de l'église
de Tocane, il fut convenu que chacun aura pour ses
droits de banc et de sépulture, savoir : Guillonnet le
côté de l'évangile, et Hélie celui de l'épître : ce partage
fut fait par la me'diation de nobles et puissants hommes
Hugues de Fayolle, seigneur de Douet ; Charles de
Taillefer, seigneur de Mauriac; Jean de Laporte, sei-
gneur de Chanterac; et Jaubert de Mellet, seigneur de
Saint-Pardoux. Catherine de Fayolle, femme de Jean
Brun, faisant pour elle et pour Marie de Fayolle, sa
sœur, femme d'autre Jean Brun, lui donna quittance,
le 20 mai i5i3, de leur dot matrimoniale. Il fut rendu
un appointement du sénéchal, de Périgord, sur le requis
du procureur du roi, le 23 octobre i5i4, tendant à
contraindre Guillonnet de Fayolle à faire hommage au
roi. Au pied de cet appointement est la délibération du
même Guillonnet, dans laquelle il expose « n'y avoir au
» plus que dix ans (i5o4) qu'il était devenu propriétaire
» de la terre de Fayolle, par le décès d'Antoine de
« Fayolle, son frère ; que dès son jeune âge il était ab-
» sent de la maison, et occupé au service du roi ; que
» d'ailleurs il y avait environ vingt-cinq ans (1489),
» que des gens mal intentionnés étaient venus, avec
» armes, piller le château de Fayolle, et avaient em-
» porté tous les titres; duquel forfait il y avait encore
» procès, pendant en la cour du parlement de Bor-
» deaux ; par quoi ne sait s'il tient rien en la mouvance du
» seigneur roy ; qu'aussitôt qu'il en sera informé, il fera
» ce qui sera de droit ; et qu'il fait la même réponse au
» procureur du comte de Périgord. »
Il avait épousé demoiselle Marguerite de Bayly-de-
Razac, fille de Jean de Bayly, écuyer, seigneur de Saint-
Abre, et d'Antoinette de Beaupoil-de-Saint-Aulaire, et
petite-fille de noble Hugues de Bayly, chevalier, seigneur
de Razac, et de Marguerite de Lubersac. Il paraît, par le
testament de ce dernier, dans lequel elle est légataire
de 600 livres tournois, qu'elle n'était pas encore mariée
en 1492. Dq ce mariage sont provenus :
i.° François de Fayolle, qui suit;
2.° Catherine de Fayolle, mariée par contrat passé
en 153/, avec Pierre de Malet, écuyer, seigneur
de Châtillon; elle fit un accord, étant veuve, le
292 DE FAYOLLE.
26 juillet 1557, avec noble Jean de Belcier, sei-
gneur de la Rolfie, etc.
XI. François de Fayolle, ecayer^ seigneur de
FayoUe, Vernode, etc. , entra au service fort jeune : car
il servait déjà en qualité d'archer des ordonnances du roi,
sous la charge de M. le duc de Vendôme, près Versay,
le 28 août i5i5, et en qualité d'homme d'armes dans la
même compagnie,, le 11 juin 1 5 18 ; il passa à cette époque
la revue à Soissons, et servait encore, avec le même titre,
l'an iSiQ.
Il transigea, sous l'autorité de sa mère, et de messire
Annet de Fayolle, chevalier, seigneur de Neuvic et de
Lenclave, le 10 janvier 1527, avec le seigneur de Bour-
deille, au sujet d'un combat entre feu Antoine de Fayolle
et Guy de Bourdeille. Il reçut, le 19 mai i528, une
reconnaissance en papier censif, de la part de Bernard
de la Grange, de certains fonds, et sous les devoirs
énoncés en cet acte. Il reçut, le 27 janvier i53i (v. st.),
quittance de Jean de Bausa, seigneur de Belcastel, de la
somme de 12,000 livres, que lui (François de Fayolle) et
dame Marguerite de Bayly, sa mère, avaient reçu en
avancement de dot, de Suzanne de Bausa, proposée audit
François de Fayolle, doiît le mariage n'avait pu s'ac-
complir. Il servait en qualité d'homme d'armés dans la
compagnie de M. de -Tessé,, en i55i. Il vendit, le 9
avril i552, la métairie du Fouilloux, dans la paroisse
de Saint-Pardoux, à Jean de . Mellet, écuyer, seigneur
de Saint-Pardoux, de Drône, et à dame Hélène du
Patouil, sa femme.
Dauphine de Garbonnières, sa femme, fit son testa-
ment le 9 novembre i55o, par lequel elle institua Annet
de Fayolle, son fils aîné, son héritier, et lui substitua
Arnaud, son puîné ; et à ce dernier, Jean, son troisième
fils ; légua certaines sommes à Anne, Charlotte et Mar-
guerite, ses filles; nomma curateur de ses enfants,
François de Fayolle, son mari; dtàson défaut, Charles
de Garbonnières, écuyer, son frère. Elle fit un second
testament en 1564, par lequel elle institua héritiers
Pierre, François et Jeanne de Moresnes, enfants d'Anne
de Malet; et nomma exécuteur de ses volontés, Guil-
laume de Montferrand, écuyer, seigneur de Beau-
lieu, etc. Son mari fil le sien, le 9 novembre i555,
DE FAYOLLE. 298
par lequel il institua son héritier universel, Arnaud de
Fayolle, son fils aîné, auquel, en cas de décès sans
hoirs, il s\ibstitua Jean, son puîné, et fit des legs à ses
trois filles.
Il avait épousé, par contrat du 5 janvier i53i (v. st.),
demoiselle Dauphine de Carbonnières, fille de noble et
puissant seigneur, Alain de Carbonnières, chevalier,
seigneur de Lacapelle-Biron, en Agenois, et de dame
Marguerite de Gontaut-de-Biron, fille de Gaston de
Gontaut, baron de Biron, et de Catherine de Salagnac.
Les articles préliminaires de ce mariage, dans lesquels
il est fait mention de feu noble Guillonnet de Fayolle et »
de Marguerite de Bayly, père et mère du futur époux,
furent dressés au château de Biron, entre les mêmes
personnes, assistés du seigneur de Biron, d'Antoine de
Biron, archevêque de Nazareth, des seigneurs de Mont-
ferrand, de Sireuil et autres, qui les souscrivirent.
Les enfants issus de ce mariage sont :
I .° Annet de Fayolle, mort jeune ; il avait été ins-
titué héritier dans le testament de sa mère, de
l'an i55o; mais il était mort lors de celui de
son père, en i555.
2." Arnaud de Fayolle, IP du nom, qui suit ;
3.° Jean de Fayolle, écuyer, seigneur de Ver-
node et de la Jarte gentilhomme ordinaire de la
chambre du roi, et chevalier de son ordre, né
en iSSy, fut d'abord homme d'armes dans la
compagnie du seigneur de Bourdeille, et passa la
revue à Corbeil, le 8 juin i568. Il reçut, jle 24
août i5y5, avec la qualité de seigneur de Ver-
node, des lettres d'André de Bourdeille, cheva-
lier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante
lances, sénéchal et gouverneur du Périgord, et
commandant en l'armée de Guienne, par les-
quelles il lui mande de se joindre à lui pour le
service du roi et conserver la forteresse de Fayolle.
Le 8 novembre iSyô, il fut substitué aux enfants
d'A.rnaud If, seigneur de Fayolle, son frère,
par le testament de ce dernier ; il est nommé dans
des actes de 1 583, 1687, i588, iSSg, etc. Il fut
substitué à Jean de Fayolle, seigneur du château,
par le testament de Philippe de Fayolle, son ne-
294
DE FAYOLLE.
veu, du 28 mai 1595. Il est qualifié écuyer, sei-
gneur de la Jarte, dans la paroisse de Coursac,
et nommé avec Pierre de Fayar, écuyer, sei-
gneur des Combes et de l'Aiguillac, dans une
procuration donnée le 6 décembre 1598, par
demoiselle Renée de Jousserand, dame de Bois-
rond et de Beauvais en Mirbalais, pour traiter
avec eux^ à Noble Jean de Lemery, seigneur du
Breuil-au-Vigier, archidiacre d'Angouléme. An-
toine II de Fayolle, écuyer , seigneur de Fayolle,
obtint, le 3 février i6i5, une sentence en la cour
sénéchale du Périgord, qui condamne Jean de
Fayolle, seigneur de la Jarte, chevalier de l'ordre
du roi, et Catherine de Taillefer, dame douairière
de Fayolle, à rendre compte des gestions qu'ils
ont faites ou dû faire à son profit, des fruits et
revenus de Philippe de Fayolle, son père.
On ignore l'année de sa mort • mais il paraît
qu'il ne vivait plus le 26 août 1622, lorsque Isa-
beau de la Baume-de-Forsac, dame douairière de
Fayolle, agissant au nom du seigneur de Fayolle
son fils, vendit à Bertrand de Chillaud-des-Fieux
écuyer, seigneur de la Chapelle, la maison e
seigneurie de la Jarte, avec toutes ses dépen-
dances, pour le prix de 80,000 livres. Cette vent
fut ratifiée le 27 mai 1642.
Il avait épousé, paj contrat du 20 octobre i586
demoiselle Marie Brun, dame de la Jarte, fille d ■
Jean Brun, écuyer seigneur de Lavalade, (
veuve d'Hélie Dupuy, écuyer, seigneur de ]
Jarte et de la Raimondie, dont il n'eut pas d'er
fants. Comme ils découvrirent, longtemps apr
leur mariage, qu'ils étaient parents au 3® deg
de consanguinité, ils obtinrent dispense du pa]
Paul V, le i" janvier 1617.
4.'' Anne de Fayolle fut mariée, par contrat c
12 mars i56i (v. st.), avec Bertrand de Lapon
écuyer, seigneur de Laporte - de - Luzignac, d
meurant au bourg de Luzignac, en Périgord ;
5.° Charlotte de Fayolle épousa le seigneur de
Mothe ;
6.° Marguerite de Fayolle s'allia, par contrat di
juillet 1384, avec Pierre de la Boric, seigneur
DE FAYOLLE. 295
la Rampinsolle, conseiller du roi à Périgueax ,
de l'avis de haute et puissante dame Marie de Foix-
de-Gandal, dame de Ribérac et de Montagrier,
de Philibert de Bourdeille, chevalier de l'ordre
du roi, baron de Montancès; d'André de Solmi-
gnac, ëcuyer, seigneur de Chône ; de Jean de
Fayolle, ecuyer, seigneur de Vernode; de Phi-
lippe de Fayolle, ecuyer, seigneur de Fayolle, etc.
XII. Arnaud de Fayolle, II® du nom, e'cuyer,
seigneur de Fayolle, Tocane, etc., fut institué héritier
parle testament de son père, de Fan i555. Il obtint des
lettres datées de Bordeaux, le 4 juin i553, pour retraire
par droit lignager, le domaine des Fouilloux, que
François de Fayolle, son père, avait vendu au seigneur
de Mellet. Il fut passé une transaction, le 26 juillet iSSy,
entre Catherine de Fayolle, veuve de Pierre de Malet,
écuyer, seigneui* de Ghâtillon, d'une part, et Jean de
Belcier , écuyer, seigneur de la Rolfie, juge - mage de
Périgueux, et Charles de Carbonnières, écuyer, oncle
maternel d'Arnaud de Fayolle, exécuteurs testamentaires
de défunt François de Fayolle, frère de Catherine, et
fondés de procuration expresse d'Arnaud de Fayolle,
:absent, étant alors à la suite du duc de Montmorency,
connétable de France; par cet acte, les parties traitent
sur certaines sommes dues à Catherine par ledit feu
François de Fayolle, son frère, pour reste de sa consti-
tution, et pour les droits à elle échus par le décès de
•Marguerite de Bayly, sa mère, sur la constitution de la
-somme de mille livres, faite à cette dernière, lors de son
mariage avec Guillonnet de Fayolle, père de Catherine
.et de François.
André de Bourdeille, chevalier de Tordre du Roi,
commandant-général de l'armée de Guienne, ordonna par
■ses lettres, datées du camp de l'Isle, le 24 août iSjS,
qu'il serait mis six soldats aux frais de la paroisse de To-
:ane, pour faire garde au château et maison forte de
Fayolle, qui se trouvait sur les frontières du pays
ennemi, et ce, pendant l'absence de Jean de Fayolle ,
seigneur de Vernode (frère d'Arnaud II), qui prêtait
aide et assistance au même André de Bourdeille, pour
le service du Roi en son armée de Guienne.
Il fit son testament le 8 novembre iSyô, par lequel il
296 • DE FAYOLLE.
institua son héritier universel Philippe, de Fayolle, son
fils aîné, fit des legs au3ç autres, au nombre de trois, et
les substitua les uns aux autres; et à défaut de ses en-
fants, il substitua Jean de Fayolle, son frère; et à ce
dernier, Marguerite, sa sœur.
Il avait épousé, par contrat du 21 août i559, demoi-
selle Jacquette de la Baume-Forsac, fille de Bertrand de
la Baume, écuyer, seigneur de la Baume, Forsac, etc.,
et d'Anne de Bonal, et petite-fille de François de la
Baume, I®"" du nom, et de Jacquette de Pellegrue.
De ce mariage sont sortis :
j.° Philippe de Fayolle, qui suit;
2.° Jean de Fayolle, écuyer, seigneur du Château
dans la châtellenie de Ribérac, épousa demoiselle
Marguerite de la Cropte, fille unique de Hugues
de la Gropte, écuyer, seigneur chi Château, de
la branche de Chantérac, et de Matheline Massin :
il vivait encore le 28 mai iSgS ;
3.° Judith de Fayolle fut mariée à Augier de Chante-
merle, écuyer, seigneur de Monsec ;
4.° Marguerite de Fayolle, épousa, le 10 avril 1589,
François de la Borie, fils de feu Pierre de la
Borie, seigneur de la Rampinsolle, élu et conseil-
ler à Périgueux, et de Marguerite de Saint-Lu-
rois-de-Perot, sa première femme; de l'avis, et
en présence d'Arnaud de Solmignac, abbé de
Chancelade, de Philtbert de Bourdeille, chevalier
de l'ordre du Roi, de Jean de Marquessac, écuyer,
seigneur de Saint-Aulaye, de Marguerite de
Fayolle, veuve de Pierre de la Borie, seigneur
de la Rampinsolle, etc.
XIII. Philippe DE Fayolle,, écuyer, seigneur de
Fayolle, Tocane, etc., reçut, le i5 décembre 1564, de
la part d'Etienne Paninel, la donation de certains fonds,
dont Arnaud de Fayolle, écuyer, agissant au nom de
son fils ( Philippe), fit échange, le 24 novembre iSyi.
avec Jean Paninel, dit Joseph. Il transigea, le 29 mai
i583, avec Jean de Fayolle, écuyer seigneur de Ver
node, et Marguerite de Fayolle, ses oncle et tante
au sujet de droits à eux obvenus en la succession de leun
père et mère. Il fut assisté, pour passer cet acte, pai
Philibert de Bourdeille, baron de Montancès, et pai
DE FAYOLLE. 297
François de la Baume, seigneur de la Baume^ ses cura-
teurs. Il transigea de nouveau le 29 juillet iSS'j, et ratifia
une sentence arbitrale rendue entre lui et Jean de Fayolle,
écuyer, seigneur de Vernode, et Marguerite de Fayolle,
au sujet des droits que ceux-ci avaient à prétendre sur
la terre de Fayolle. Il fit une obligation en faveur de
Jean de Fayolle^ ecuyer^ seigneur de la Jarte^ le 6 mai
i588. Enfin, il fit son testament le 28 mai 1595, par le-
quel il institua, pour son héritier, Antoine de Fayolle,
son fils, et en cas de prédecès, lui substitua ses sœurs,
(filles du testateur), au nombre de quatre_, de l'une à
l'autre, à la charge, par leurs enfants, de porter les nom
et armes de Fayolle; et en cas de décès de ces dernières
sans enfants, il leur substitua Jean de Fayolle, seigneur
du Château, son frère, et à celui-ci, Jean de Fayolle,
seigneur de la Jarte, son oncle; et à ce dernier, Judith
et Marguerite, ses sœurs; il nomme, pour tuteurs de ses
enfants, le même Jean de Fayolle, seigneur de la Jarte,
son oncle, Isaac de Taillefer, ecuyer, seigneur de Mau-
riac, et dame Catherine de Taillefer, sa femme.
Il avait épousé, par contrat du i" octobre i583,
demoiselle Catherine Grimoard-de - Taillefer (i), fille
d'Antoine Grimoard-de-Taillefer, chevalier, seigneur
de Mauriac, et de dame Jeanne de Ségar.
Les enfants provenus de ce mariage sont :
I.'' Antoine de Fayolle, qui suit ;
2.° Marguerite de Fayolle, mariée, par contrat du
5 avril 16 10, avec Pierre de Ségur, IP du nom,
chevalier, seigneur de Montazeau, Saint-Aulaye,
Cabanes, etc., fils de François de Ségur, seigneur
(i) Les seigneurs de Taillefer ont porté constamment dans
leurs actes , pendant plus de 200 ans, le nom de Grimoard joint
à celui de Taillefer, qu'il précède même ordinairement : cette
obligation leur fut imposée par Guillaume de Grimoard, damoi-
seau de Grignols, qui, dans son testament daté du vendredi
avant la fête de la chaire de Saint-Pierre i382, fit son héritier
Audoin de Taillefer, son neveu, fils d'Hélie de Taillefer, da-
moiseau de Grignols, et de Pétronille de Grimoard (sœur du
testateur), avec la clause expresse qu'il portera les nom et armes
de Grimoard.
298 DE FAYOLLE.
de Montazeau, Saint-Aulaye, Ponchat, etc., et
de Jeanne le Mosnier de Fougueroles.
S.** Isabeau de Fayolle, alliée, par articles de ma-
riage du 5 novembre 161 3, avec Bertrand de
Chillaud, ëcuyer, seigneur de la Chapelle, con-
seiller du Roi, vice-sénéchal du Périgord, fils de
Jean de Chillaud (ou Chilhaud), écuyer, sei-
gneur des Fieux, maire de Périgueux, et de Paule
de La porte ;
4.° Marie de Fayolle, épousa, par contrat du 3 1 dé-
cembre 1607, Bernard de Foucaud, écuyer, sei-
gneur de Cubjac, fils de Jean de Foucaud,
écuyer, etc., et d'Esther du Lau ;
5.° Catherine de Fayolle, morte en bas âge.
XIV. Antoine de Fayolle, écuyer, seigneur de
Fayolle, Tocane, etc., était âgé de trois ans, le 8 juin
1595, lorsque Catherine de Taillefer, sa mère, présenta
requête après la mort de son mari, pour autoriser Jean
de Fayolle, écuyer, seigneur de la Jarte, et Isaac de
Taillefer, écuyer, seigneur de Mauriac, à prendre la
qualité de tuteurs de ses enfants, selon les dispositions de
leur père. Il obtint une sentence du sénéchal de Périgord,
du 3 février 161 5, qui condamne Jean de Fayolle, sei-
gneur de la Jarte, et Catherine de Taillefer, dame douai-
rière de Fayolle, à rendre compte des gestions qu'ils ont
faites ou dû faire à son profit; des fonds et revenus de
Philippe de Fayolle, son père.
On apprend, par une reddition de compte de tutelle, qu'il
fut tué au siège de Tonneins, le 14 avril 1622. Son corps
fut porté à Tocane, et enseveli dans les tombeaux de ses
ancêtres. Isabeau de la Baume, sa veuve, fit son testa-
ment, le 25 avril 1 65 1, par lequel elle fit un legs à Jean
de Fayolle, son fils aîné; et institua, à son préjudice,
François de Fayolle, son héritier universel.
Il avait épousé, par contrat du 16 février 161 3, dans
lequel il rappelle ses père et mère, demoiselle Isabeau
de la Baume, fille de Bertrand de la Baume, écuyer,
seigneur de la Baume, Forsac, Masseré, etc., et de
dame Marguerite de Beaufort-Canillac. Comme ils étaient
parents au 3° ^egré, ils obtinrent dispense du pape, le
5 avril 161 5. Les enfants issus de leur mariage sont au
nombre de six:
îre.
DE FAYOLLE. 299
i.° Jean de Fayolle^ qui suit;
2". François de FayoUe, prêtre, bachelier en théo-
logiCj seigneur et prieur de Saint-Apre, fit son
testament le 22 mars 1679, dans lequel il se dit
frère de Jean, et oncle de Gaston-lsaac ; fait di-
vers legs à François de Fayolle, son neveu, outre
une donation qu'il lui avait déjà faite, au cas,
dit-il, que ledit François de Fayolle lui succède au
prieuré de Saint-Apre ; fait mention de Léonard,
seigneur de la Sipière, son neveu, frère de Gaston-
lsaac, et institue son héritier universel, Nicolas
de Fayolle, son petit-neveu, fils de Gaston-lsaac,
auquel il substitue ses autres frères ;
3.** Léonard de Fayolle, mort en minorité ;
4.° Jean de Fayolle, mort jeune ;
5." Catherine de Fayolle, \ ,. • ^ r>
6.» Marie de Fayolle, { ^^'■S'^"^^^ ^ ^rompie.
Os deux religieuses firent donation à Jean de-
Fayolle, leur frère, de tous leurs droits légiti-
maires, sous réserve d'aumône et pension, en
date, l'une du 21 février 1642, et l'autre du 8 oc-
tobre 1659.
XV. Jean de Fayolle, IP du nom. chevalier, sei-
gneur de Fayolle, Tocane, le Chadeuil (ou Chap-
deuil), etc., reçut le 2 3 décembre 1634, une donation
que lui fit Catherine de Taillefer, sa grand'mère, des
droits qu'elle pouvait répéter contre ceux qui avaient
géré les biens de feu Antoine de Fayolle, son fils, père
de Jean. Il reçut deux donations de la part de Catherine
et Marie de Fayolle, religieuses, ses sœurs, le 21 fé-
vrier 1642, et 8 octobre 1659. Il transigea, le 20 dé-
cembre i655, avec les religieux de Tabbaye royale de
Chancelade, pour raison de certaines rentes données à
cette abbaye par Pierre, Hélie et Bernard de Fayolle,
ses auteurs, dans le douzième siècle, et reconnues
par Gérard de Fayolle en i352, sur certaine borderie,
nommée d'Ermemberg^ située entre les deux bourgs de
Perdus, aujourd'hui appelés Saint-Apre et Tocane. Les-
quelles rentes Jean II de Fayolle avait été condamné à
payer, avec les arrérages lors dûs, par sentence du sé-
néchal de Périgueux. Pour s'en redimer à l'avenir, il
céda à la ladite abbaye certaines autres rentes, référées, en
3oo J^E FAYOLLE.
cet acte. Il donna quittance, avec Gasion-Isaac, son
fils, par acte passé au château du Chadeuil en Périgord,
le 20 mai 1664, de partie de la dot de la femme de son
fils. Ayant produit les titres justificatifs de sa noblesse^
avec son arbre généalogique, il fut déchargé, par juge-
ment souverain de M. Pellot, intendant de Guienne,
suivant une note ajoutée à un inventaire du 3i août 1669,
signé Pellot. Il est rappelé dans l'inventaire fait après son
décès, des meubles du château du Chadeuil et de ses
autres biens, au requis de dame Catherine de Foucaud,
sa veuve, en présence de Gaston-Isaac, leur fils aîné, et
de leurs autres enfants, les 27 octobre et 18 novembre
1678, dans lequel il est dit qu'il fut assassiné sur la route
de Paris, le 3 juin précédent, où il mourut deux jours,
après de ses blessures. Catherine de Foucaud, sa veuve,
fit son testament le 5 avril 1680, par lequel elle institua
Léonard de Fayolle, son fils, son héritier, et fit un codi-
cille, le 3o juin i685.
* Il avait épousé, par contrat du 24 juillet i633, de-
moiselle Catherine de Foucaud, fille de Gaston de Fou-
caud, chevalier, seigneur de Montréal, la Garraudie,
le Chadeuil, etc., et de dame Françoise de Pontbriant.
Elle porta en dot la châtellenie du Chadeuil.
Les enfants issus de ce mariage sont :
1°. Gaston-Isaac de Fayolle, qui suit;
2." Jean-François de Fayolle, seigneur de Sau-
vaignat ;
3.*» Léonard de Fayolle, écuyer, seigneur de la Si-
pière, a fait la branche du Chadeuil;
4.* Joseph de Fayolle, seigneur de la Farge, cha-
noine de l'église de Saint-Astier;
5.® Françoise de Fayolle, mariée, par contrat du
23 juin i655, à François Grand, écuyer, sei-
gneur de Bellussières, Boussac, Farreyroux, etc.,
fils de feu René Grand, écuyer, et de Margue-
rite de Conan ; elle vivait encore en 1 667.
6.° Judith de Fayolle épousa, par contrat du 3o
mai i665, François de Grimoard-de-Frâteaux ;
chevalier, seigneur des Jonies, fils de feu Fran-
çois de Grimoard, chevalier, seigneur de Frâ-
teaux, et de Lucrèce de Fayolle-de-Mellct ;
7.° Judith de Fayolle, religieuse.
DE FAYOLLE. 3oi
XVI. Gaston-Isaac ' de Fayolle, chevalier, sei-
gneur de Fayolle, Tocane, le Chadeuil, et de la Vige-
rie du bourg et paroisse de Saint-Apre, etc., né en
1644, donna quittance, avec son père, le 20 mai 1664,
à Thibaud de la Brousse, seigneur de Verteillac, de cer-
taines sommes, à compte de la constitution dotale de
Dauphine de la Brousse, sa femme, fille dudit Thibaud.
Il assista avec ses frères, soeurs et beaux-frères, à l'in-
ventaire que leur mère et belle-mère respective fit faire,
par procès-verbal passé les 27 octobre et 18 novembre
1678, des effets délaissés au château du Chadeuil, et
autres biens, qui avaient appartenu à feu Jean de Fayolle,
assassiné le 3 juin de la même année. Il est fait mention de
lui dans une transaction du 22 novembre 1678, portant
règlement des droits des seigneurs et des dames de Fayolle, et
dans le testament de François de Fayolle, prieur de Saint-
Apre, son oncle, du 22 mars 1679. Il ne vivait plus,
lorsque sa mère fit son testament en 1680.
Il avait épousé, par contrat passé au château de Saint-
Martin-le- Peint, en Périgord, le 24 février 1664, de-
moiselle Dauphine de la Brousse, fille de Thibaud de la
Brousse, seigneur de Verteillac, et de Bertrande'du
Chesne, dont il eut cinq enfants, qui sont :
I .° Nicolas de Fayolle, qui suit ;
2.° Léonard de Fayolle, prit le parti des armes, et
mourut sans avoir été marié;
3.** François, chevalier de Fayolle, fit son testament
le 29 avril 1755, en faveur d'Alain-Thibaud de
Fayolle, son neveu, et mourut sans postérité ;
4.° Antoinette de Fayolle, morte sans alliance;
5.** Marie de Fayolle, religieuse à Saint-Pardoux.
XVII. Nicolas de Fayolle, I" du nom, chevalier
seigneur de Fayolle, Tocane, Saint-Vincent-de-Conne-
zac, Bellet, Chantegeline, le Mas-Poitevin,' le Chadeuil,
Vigier de Saint- Apre, etc., capitaine dans le régiment
d'Anjou, infanterie, fut héritier de ses père et mère ; il
était fort jeune à la mort de son père, comme il conste
d'une prestation de serment, faite par Dauphine de la
Brousse, sa mère, alors veuve, au sujet de la tutelle de
ses enfants. Il fut pourvu de curateur, ainsi que ses frères
et sœurs, par acte du 26 janvier 1688, et leur curatelle
3o2 DK FAYOLLE.
fut déférée à Pierre de la Brousse, chevalier, seigneur
de Puyregard.
Il obtint des lettres patentes du Roi, données à Fon-
tainebleau, au mois de septembre 1724, par lesquelles Sa
» Majesté, informée des services qui lui ont été rendus
» par ledit sieur de Tocane, et de ceux de ses ancêtres,
» qui ont donné depuis plusieurs siècles des marques de
1; leur attachement inviolable pour la couronne de France,
» notamment Gérard de FayoUe, qui remit sous l'obéis-
» sance du Roi la ville de Saint-Astier, très-forte en ce
» tems-là, occupée par les Anglais, et lequel après sa
» prise, fut employé en diverses négociations importantes
» pour le service du roi Jean, qui lui donna pour récom-
» pense, par acte très-authentique, daté de l'an i35i,
» la justice dans les paroisses de notre dame de Perducis,
» autrement dite Tocane, et dans celle de Mensignac,
» avec tous les droits et devoirs seigneuriaux. Le roi
» Charles VI, pour les mêmes considérations de services,
ï) ordonna par acte de Tan 1408, aux habitans de plu-
» sieurs paroisses voisines, d'aller pendant le guerre faire
» guet et garde dans l'hostel et forteresse de Fayolle, et
» d'en réparer les fortifications pour sa sûreté; depuis
» lequel tems il ne s^est point passé de génération, sans
» que quelqu'un de cette famille ait servi dans des em-
» plois considérables; Antoine de Fayolle fut tué au
» siège de Metz, étant oflîcier d'une des compagnies d'or-
» donnance qui y étaient ; autre Fayolle , sieur de
« Neufvy, fut pris à la bataille- de St.-duentin en iSSy;
)) un autre fut tué en lôSy, à celle de Coutras; le bi-
» sayeul du suppliant fut tué au siège de Tonneins pour
» le service de l'état ; le suppliant, après avoir servi plu-
y> sieurs années et jusqu'à la paix de Riswick, en qualité
» de capitaine dans le régiment d'Anjou, infanterie, fut
» obligé, pour des affaires importantes que son père lui
» laissa en mourant, de remettre sa compagnie et de se
» retirer dans ses terres, sans néanmoins quitter le désir
» d'employer sa vie au service de l'état ; il fut choisi pour
r> commander la noblesse de Périgord, sous les ordres du
» maréchal de Montrevel, dans le tems que les enne-
» mis se préparaient à faire une descente en Guienne,
» et depuis les maréchaux de Montrevel, de Berwick et
» duc de Duras, commandant en Guienne, l'ont succes-
» sivement employé pour contenir les peuples dans l'obéis-
DE FAYOLLE. 3o3
» sance qu'ils doivent, dans lesquels emplois ledit de
» Fayolle s'est comporté avec tout le zèle et l'application
» possible, etc. » Sa Majesté, dis- je, unit à la terre de
FayoUç, relevant de sadite majesté à cause de son
comté de Périgord, et s'étendant dans la paroisse de
Notre-Dame de Perducis, autrement dite de Tocane, et
celle de Chantegeline, dans lesquelles est situé le châ-
teau de Fayolle, les fiefs de Vernode et de la Sipière, le
fief et seigneurie de Bellet, ainsi que tous les domaines,
biens et revenus y contigus, pour le tout ne composer
qu'une seule et même terre, avec le titre et dignité de
marquisat, sous le nom de Fayolle, pour par lui en jouir,
ensemble ses enfants et postérité mâles, nés et à naître en
légitime mariage à perpétuité. Ces lettres signées Louis,
sur le repli, par le roi Phelipeaux. Enregistrées le 17
mars 1725, en la chambre des cotnptes, signé Beau-
pied [vqye:{ le plumitif de la chambre des comptes de Paris
pour Vannée 1725, page 43), es registres du greffe de la
cour, le i" septembre suivant, signé Roger; et es re-
gistres du bureau des finances, le 2 juillet 1764, signé
Piveteau, et scellées du grand sceau de cire verte à lacs
de soie rouge et verte. Il fit un testament clos, dont
Pacte de souscription est du 1 1 mai 1736.
Il avait épousé par contrat du 10 décembre 1697, ^^"
rie de Solmignac, demoiselle de la Mothe, fille d'Hélie
de Solmignac, chevalier seigneur de la Vigerie, Reci-
dou, Bellet, etc., et de dame Marie de Ghabans, dont il
eut quatre enfants qui suivent :
i.° Alain-Thibaud de Fayolle, qui suit ;
2.° Marguerite de Fayolle, demoiselle de Tocane,
non mariée ;
3.° Madelaine de Fayolle, mariée à Guy de Fayard,
seigneur des Gombes; *
4.** Marguerite de Fayolle épousa N.... du Souchet,
seigneur de Narbonne.
XVIII. Alain-Thibaud de Fayolle, qualifié haut et
puissant seigneur, marquis de Fayolle, seigneur de Bel-
let, le Mas-Poitevin, Tocane, Puycheny, etc., fit, le
29 juillet 1725, avec Nicolas, son père, une vente sous
faculté de réméré, en faveur de maître Aubin Bruneau,
médecin, de certains objets, dont ils firent le retrait,
le 12 juillet 1371; il fut institué héritier dans le testa-
3o4 DE FAYOLLE.
ment de François, chevalier de Fayolle, son oncle, du
29 avril 1755, et fit le sien le 18 mars 1762.
Il avait épousé, par contrat passé au château de Puy-
cheny, paroisse de Champeaux, en Périgord, le i^ avril
1724, Françoise du Barry, demoiselle de Puycheny, fille
de haut et puissant seigneur messire François du Barry,
chevalier, seigneur de Puycheny, Chezat, la Grange, etc.,
et de dame Marguerite de la Garde-de-Saigne et de Va-
Ion ; elle fit son testament le 18 juillet 1750, qui fut ou-
vert après sa mort, le 18 mars 1762. Il provint de ce
mariage trois enfants, qui sont :
I .•* Nicolas-Antoine de Fayolle, qui suit ;
2.*' Charles-Louis, chevalier de Fayolle, mort au
service ;
3.° Marguerite de Fayolle, mariée par contrat du 22
juin 1757, avec Pierre, comte de Lambertye, che-
valier, seigneur de Menet, etc., fils de Jean-Fran-
çois de Lambertye, seigneur de Menet, et d'Eli-
sabeth de Vidal.
XIX. Nicolas de Fayolle, II® du nom, marquis de
Fayolle, chevalier, seigneur de Puycheny, Saint- Apre,
Saint- Vincent de Connezac, Beauséjour, Bellet, le
Mas-Poitevin, etc., né le 7 janvier 1728, fut institué
héritier universel dans le testament de dame Marguerite
de la Garde-de-Saigne, sa grand'mère maternelle, veuve
de François du Barry, du 9 mars 175 1, et transigea, le
29 janvier 1772, avec Pierre de Lambertye, chevalier,
seigneur de Menet, son beau-frère.
Il avait épousé, par contrat passé au château de Beau-
séjour-de-Drône, le 8 février 1754, Jeanne de Tourtel-
de-Gramont, demoiselle de Beauséjour, fille d'André-de
Tourtel, chevalier, seigneur de Gramont, Beauséjour,
Saint-Apre, les Peyronrties, etc.,* et de Marguerite de
Rastouil, dame de Gramont ; elle est décédée à Péri-
gueux, le i5 thermidor an X (3 août 1802), âgée de
70 ans.
De ce mariage sont provenus sept enfants, qui sont :
i.° André-Alain, marquis de Fayolle, qui suit;
2.® André-Augustin, comte de Fayolle, capitaine
de vaisseau, chevalier de l'ordre royal et militaire
DEFAYOLLE. 3o5
de Saint-Louis, a émigré et fait les campagnes de
l'armée de Condé ;
3.** André - Félix , vicomte de Fayolle , capitaine
d'infanterie, chevalier de Tordre royal et militaire
de Saint-Louis, a aussi émigré et fait toutes les
campagnes de Tarmée de Condé ; il a épousé, le
19 du mois de décembre 18 16, mademoiselle
Aurede Boubers-Abbeville-Tunc;
4.® Marguerite de Fayolle, demoiselle de Fayolle,
mariée par contrat du i5 janvier lyyS, avec Louis
d'Arlot, baron de St.-Saud, seigneur de la Gous-
sière, Romain, la Mainardie, etc., chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, fils de
feu Léonard d'Arlot, marquis de Frugie et de
Françoise de^ Jaubert ;
S.** Jeanne de Fayolle, demoiselle de Saint-Vincent,
épousa, par contrat du 2 S août 1778, François de
Borros, chevalier, seigneur de Gamançon, Pom-
mier, Faye, Saint-Martin, etc., fils de feu Jean
de Borros, chevalier, seigneur de Gamançon et
de Suzanne-de Ravine;
6.° Marie-Marguerite de Fayolle, non mariée;
7." Pauline de Fayolle, mariée le 16 floréal an II
(5 mai 1794), à Louis-Olivier du Vaucelle.
XX. André-Alain, marquis de Fayolle, ancien
3age du Roi, capitaine de cavalerie, épousa, par con-
:rat du 10 décembre 1787, demoiselle Claire de Meredieu-
l'Ambois, dont il a eu une fille unique qui suit.
Jeanne - Marie - Aline de Fayolle, née le 20 frimaire
m 4 (11 décembre 1795), fut mariée le 8 février i8i3, à
M. le marquis d'Abzac de la Douze, et décéda à Paris, le
i5 avril de la même année.
Branche du Chadeuil, éteinte.
XVI. Léonard de Fayolle, écuyer, seigneur de la
îipière, troisième fils de Jean de Fayolle, 11^ du nom,
eigneur de Fayolle, et de dame Catherine de Foucaud,
ut institué héritier universel de sa mère, qui dans son tes-
ament, fait en 1680, lui donna la seigneurie du Cha-
3o6 E)E FAYOLLE.
deuil^ qu'elle avait apportée à son mari. Il testa le i"
juin 1686.
Il avait épousé, par contrat du 11 janvier 1680, demoi-
selle Marie de Salleton de Jamaux, fille de Pierre de Sal-
leton, écuyer, seigneur de Jamaux_, et de Françoise de
Campagnac, dont il eut :
I .° Pierre de Fayolle, qui suit ;
2.° Françoise de Fayolle, mariée par contrat du 28
janvier 17 10, à Charles-Joseph de Laporte de Puy-
ferat, écuyer, seigneur de Beaulieu, fils de feu
Raimond de la Porte, seigneur de Puyferat et
d'Elisabeth de Grimoard-de-Frateaux.
XVII. Pierre de Fayolle, écuyer, seigneur du Cha-
deuil, épousa, par contrat du 3i décembre 171 5, demoi-
selle Marie du Lau, fille d'Hélie du Lau, écuyer, sei-
gneur dudit lieu, et de dame Jeanne de Raimond, dont
il eut :
1.° N de Fayolle, prêtre, curé de Paussac ;
2.'* Jean de Fayolle, écuyer, seigneur du Chadeuil,
fut émancipé le 9 mai 1743, et se maria avec de-
moiselle Marguerite de Gauthier, très-avancée en
âge.
Branche de Douei et de Neuvic, éteinte.
IX. Pierre de Fayolle, écuyer, seigneur de l'hospice
des Hélies, situé à Bourdeille, de la Joufrenie, dans la pa-
roisse de Saint-Martial-de Drône, etc., troisième fils de
Jean de Fayolle, I" du nom, et d'Yrlande de la Moth(
de Vernode, est auteur de la branche de Douet, con-
nue dans la suite sous le nom de Neuvic. Il fit un échangf
le 12 août 1425, avec Jean de Fayolle, dit l'hermite, soi
frère, et son beau-frère (parce qu'ils avaient épousé le
deux sœurs), par lequel il lui céda les droits qu'il avai
sur la seigneurie de Fayolle, pour ceux que son frère avai
sur la maison des Hélies de Bourdeille, et est nomm
dans le contrat de mariage du même Jean, son frère
daté du même jour. On ignore Tannée de sa mort, mai
il paraît qu'il ne vivait plus en 1451.
Il avait épousé, vers l'an 1420, demoiselle Mari i
Audax, fille aînée de Guillaume Audax, damoiseau, e
DE FAYOLLE. Soy
de Gaillarde des Hélies, et sœur de Jeanne Audax,
femme de Jean de Fayolle dit Fhermite; elle est rap-
pelée dans le testament de Hugues de Fayolle, son petit-
tils, du 4 janvier i5ii (v. st.), dans lequel elle est qua-
lifiée dame de Dohec et de Joufre. On ne lui connaît
d'autre entant que :
X. Arnaud de Fayolle, dit le Jeune, damoiseau, sei-
gneur de Douet ou Douhet {de Doheto), au diocèse de
Saintes_, des Hélies, de la Joufrenie, etc., est nommé
dans une grande quantité d'actes, avec Arnaud de Fayolle,
i dit le Vieux, son oncle. Il acensa, le 8 janvier 145 1
i (v. st.), le tenement de Chausse- Vieil, situé dans la pa-
I roisse de Saint- Aquilin, à Jean et André Bonhomme.
Noble Alais Audax, sa tante, fille d'André Audax, da-
moiseau, autorisée par noble Pierre de la Vergne, son
mari, habitant du lieu de Saint-Paul-Lisonne, lui fit
donation, le 10 mars 1455 (v. st.), de tous les biens
meubles et immeubles qu'elle avait, tant en son hospice
de la Joufrenie, situé à Saint-Martial de Drône, que
dans d'autres lieux ; en présence de Richard Audour, sei-
gneur de la Ferrière-de-Riberac, et de Roger Vispont,
de Saint-Martin-Lepeint, damoiseaux : Arnaud de Fayolle
est qualifié dans cet acte, seigneur de la Joufrenie, et
des Hélies, fils de Marie-Audax, nièce de la donatrice,
comme étant fille de Guillaume-Audax, son frère. Il eut
un différend, le 7 janvier 1456, en qualité d'héritier
1 universel de feu Guilhem Hélies, chevalier, avec Jean de
; la Vaure, qualifié Donzel de Grignols, à cause de son
hôtel de Charbonnières, situé à Grignols ; au sujet du
tenement de Chausse-Vieil, situé dans la paroisse de
Saint-Aquilin, pour lequel il fut ordonné une enquête.
Il fut institué, le 19 février 1458 (v. st.), héritier uni-
versel par testament de Marie-Audax, dame de Jouf-
fray, de Buffou ou Buffol, de Douhet et de Mêlas, sa
tante, veuve de Bernard de la Pierre, écuyer, seigneur
de Saint-Mesme, demeurant à Safintes. Jean de Guil-
hem, damoiseau, neveu de feue Marie-Audax, dame de
Douhet, lui fit donation, le i3 septembre 1465, de tout
le droit qu'il pouvait avoir sur les biens qui avaient ap-
partenu à ladite Marie Audax, son aïeule. Il fit donation,
le 9 décembre 1460, à Guillaume de Fayolle, son cousin
germain, fils d'Arnaud de Fayolle, son oncle, d'une
3o8 DE FAYOLLE.
combe, située dans la paroisse de Saint-Germain de Sa-
lembre, appelée la Combe du Puéy-de-la-Fon ^ et d'une
borie, appelée de Taillepetit, dans la paroisse d'Anesse,
quWrnaud, son père, avait vendues à Archambaud de
Bourdeilie, seigneur de Montancès, et qu'il avait reprises
par droit de retrait. Il déclare faire cette donation à son
cousin, pour la tendre affection qu'il avait pour lui, et
à la sollicitation de Marie de la Brousse, sa femme, mar-
raine du même Guillaume. Il rendit hommage, le 9 fé-
vrier 1466 (v. st.), au sire d'Albret, pour ceux de ses
biens qui avaient appartenu à feu Guillaume des Hélies,
chevalier, et qui étaient situés dans les châtellenies de
Bourdeilie et de Monpont, et en l'honneur de Saint-
Astier. Il acensa, le 10 décembre 1470, le tenement de
la Borderie, situé dans la paroisse de Saint-Aquilin ; et
tit un autre acensement le i5 décembre 1471^ 11 ne vi-
vait plus le 17 octobre 1472, lorsque Jean de la Jauber-
tie, procureur fondé de noble femme Marie de la Brousse,
qualifiée dame usufruitière des hospices de Douhet, au
diocèse de Saintes, de là Joufrenie et des Hélies, en
Périgord, veuve d' Arnaud de Fayolle, seigneur desdits lieux ^
acensa une tenance dans la paroisse de Saint-Aquilin, à
Martial du Lac.
Les registres du trésor des chartes nous ont conservé
le souvenir de plusieurs faits particuliers, concernant les
seigneurs de Fayolle, qui nous font connaître la part
qu'ils ont prise aux affaires du temps. On lit dans des
lettres du roi Charles VII, données à Moulins en Bour-
bonnais, au mois de janvier 1452 (v. st.), qu'Arnaud et
autre Arnaud de Fayolle, écuyers, oncle et neveu, âgés
de 26 à 3o ans (1), chargés de jeunes femmes et de petits
enfants (la femme même du dernier était enceinte),
adressèrent au roi Charles VII, une supplique, ou un
mémoire, dans lequel ils exposèrent que tandis qu'ils
étaient occupés à célébrer les obsèques de Raymonet de
Fayolle, cousin germain d'Arnaud, le jeune, et chef
principal de l'hôtel de Fayolle, qui était mort le jour
précédent, 4 décembre 1452, et qu'ils étaient livrés à
(i) Cet âge de 26 à 3o ans doit s'entendre seulement d'Ar-
naud de Fayolle, le jeune, et non pas d'Arnaud, son oncle, qui
devait avoir alors plus de -^o ans {Voye^ son article).
DE FAYOLLE. Sog
la douleur, un certain nombre de francs-arbaletriers du
pays de Limosin, en la compagnie desquels était un nom-
mé Jean Deîort, ayant quitté la ville de Libourne^ vin-
rent se loger au village de la Beyiie, et auK environs,
dans la paroisse de Saint-Apre-de-Perdus; de là, ils al-
lèrent au village de la Borie, près de Thôtel de FayoUe,
où ils dérobèrent un mouton, et enlevèrent de force du
pain, du vin, et autres comestibles : les gens du village,
outrés des ces violences et de ce brigandage, et voulant-y
mettre un terme, portèrent leurs plaintes à leur sei-
gneur, et implorèrent son secours. Aussitôt Arnaud le
jeune se rendit sur les lieux, et adressant la parole à De-
lort, lui dît : « Comment estes-vous si hardi de piller et
» rober ainsi les poures gens dudit village de la Borie,
» et qu'il devait souffire du mouton qu'ils avaient eu le
» jour avant, et que autrefois ils y avaient fait assez
» de mal. Delortlui répondit : « qu'il n'estait pas ilec venu
» pour riens prendre, mais y estait venu pour cause de
» la cougnoissance qu'il avait aux gens dudit village ».
Arnaud de Fayolle demanda aux assistans, si Delort avait
dit la vérité : ils répondirent que non, et ajoutèrent que
ces arbalétriers venaient tous les jours leur prendre leurs
biens, leur pain, vin, etc. Après plusieurs autres propos
insultans, de la part de ces brigands, Arnaud de
Fayolle résolut de châtier leur insolence, et de les pu-
nir des violences et des rapines qu'ils avaient exercées
contre ses vassaux ; il tira son épée, et donna deux coups
sur la tête de Delort, qui mourut huit jours après. Le
Roi, dans les lettres de rémission qu'il lui accorda bien-
tôt après, rappelle les grands et nombreux services que
les seigneurs de Fayolle lui ont rendus dans ses guerres,
sous la charge du comte de Penthièvre, du comte d'An-
gouléme, etc.
Il avait épousé, avant l'an 1462, demoiselle Marie de
la Brousse, qu'on croit sœur de Hugues de la Brousse
{de Brossia)y qui fut abbé de Terrasson, au diocèse de
Sarlat, depuis l'an 1439, jusqu'en 146 1, et qui était
issu d'une famille noble, suivant la remarque de D. Claude
Etiennot, dans ses Antiquités des bénédictins de Périgord,
chap. 4, fol. 'Si.
De ce mariage est issu :
XI. Hugues DE Fayolle, damoiseau, seigneur de
3io DEFAYOLLE.
Douet, de Saint-Martial-de-Drône, de Lenclave, de Saint-
Mesme, de Meslas, Saint-Sernin, des maisons nobles des
Hélies, des Treissats, des Besgos, de Bofol ou Bofou, et
de Joufre, succéda à Arnaud de FayoUe^ son père, en
1472. Il reçut, le 7 août 1476, de la part de Jean Bon-
homme, la reconnaissance de la troisième partie du té-
nement de Chauze-Vieil, dans la paroisse de Saint-Aqui-
lin. Il assista, le 23 mars i5oi (v. st.), au contrat de
mariage de Catherine de Fayolle, sa fille, avec Jaubert
de Mellet, seigneur de Saint-Pardoux, et le 7 janvier
i5o6 (v. st.), à celui d'Annet de Fayolle, son fils, avec
Charlotte d'Abzac-de-la- Douze.
Il fut choisi pour commander la noblesse du Périgord,
et, par ses lettres datées de Limoges, le i5 avril 1480,1!
fit commandement aux maire et consuls de la ville et cité
de Périgueux, qu ils eussent à habiller, monter et armer six
archiers en brigandines,pour venir servir le Roy en son ban
et arrière-ban, ainsi que les nobles de la séneschaussée de
Périgordy sont tenus. (Mém. de Périgueux, impr. en 1775,
in-4.*', preuv., pag. 5i3). Il fit son testament au noble
repaire de Lenclave, le 4 janvier i5ii (v. st. ), par le-
quel il demande à être enterré dans la chapelle de ce lieu,
fondée à Thonneur de Saint-Jacques et de Saint-Chris-
tophe ; il ordonne que ce qui est porté par le testament de
feu noble Marie Audax, dame de Dohec et de Joufre,
son aïeule, soit accompli ; institue son héritier universel,
Annet de Fayolle, son fils aîné, auquel il substitue ses
autres enfants ; et nomme ses exécuteurs testamentaires,
nobles hommes M. le vicomte d'Usa, et, à son défaut,
son fils, et les seigneurs de la Douze, de Longa, de
Fayolle, de Chantérac, l'avocat du Roi Dupuy, etc.
Il avait épousé, avant l'an 1484, demoiselle Anne de
Lur, fils de Bardin de Lur, chevalier, seigneur de Longa,
Barrière, Eyraud, Fraissinet, et de dame Anne de Bar-
rière ; elle ne vivait plus lors du testament de son mari^
le 4 janvier i5i i (v. st.).
N. B. Anne de Lur était de la. même maison que leî
comtes de Salaces, et était petite-nièce d'Hélis de Lur
mariée en 1432, à Fortanier de Saint- Astier, seigneui
des Bories, dont elle fut la première femme.
Les enfants sortis de ce mariage sont :
I .° Annet de Fayolle, qui suit ;
DE FAYOLLE. 3ll
2.° Pierre de Fayolle, auquel son père légua par son
testament, les cens, rentes et domaines qu'il s'était
réservés lors du contrat de mariage d'Annet, son
fils aîné, et la métairie de Sen^elas, qu'il avait
acquise depuis ;
3.° Audet^ ou Odet de Fayolle, se destina d'abord à
l'état ecclésiastique^ suivant le testament de son
père, de l'an 1 5 1 1 ; mais il y renonça dans la suite,
car il épousa, par contrat passé au lieu et châtel-
lenie de Ribérac, le 28 mars i528, demoiselle
Marie, dite Blanche du Vigan, ou du Viguan,
fille de feu noble Jean du Vigan, écuyer, seigneur
du Broulhet, paroisse de Clyen en Saintonge ; et
de dame Etiennette d'Aydie. Les futurs époux
furent assistés par haut et puissant seigneur messire
François d'Aydie, chevalier, vicomte de Turenne,
seigneur de Ribérac, etc., messire Guy d^Aydie,
évêque de Sarlat_, Agnet de Fayolle, chevalier,
seigneur de Neuvic et de Lenclave, frère d'Odet,
Arnaud d'Aydie et autres. Il paraît qu'il ne pro-
vint pas d'enfants de ce mariage ;
4.° Catherine de Fayolle, fut mariée, par contrat du
23 mars i5oi (v. st.), à noble Jaubert de Mellet,
damoiseau, seigneur des Arras'et de Saint-Par-
doux de Drône, fils de défunt noble Hélie de Mel-
let, damoiseau, et de dame Odète de la Vergne;
en présence de Fortanier de Chantemerle, sei-
gneur de Monsec, et de Jean Oudour, seigneur
de la Ferrière : elle vivait encore, lorsque son
mari fit son testament le 7 octobre i522.
5.° Isabeau de Fayolle, avait épousé, avant l'an
i5ii, noble Bertrand de la Place, seigneur de
Saint-Médard de Drône et de Sallebœuf ;
6.° Anne de Fayolle, religieuse en l'abbaye de
Saintes ;
7.° Anne de Fayolle, non mariée. .
XII. Annet, nommée aussi Agnet de Fayolle, cheva-
lier, seigneur de Douet, Neuvic, Lenclave, etc., fut ins-
titué héritier universel par le testament de son père, du 4
janvier iSii (v. st.); il reçut, le 12 janvier i5i4 (v. st.^
l'hommage d'un fief situé dans la paroisse de Villetoureix ;
il fi.t un échange, le 11 novembre i520, avec messire
3i2 DE FAYOLLE.
François de Talleyrand, seigneur de Grignols et prince
de Chalais, par lequel il lui céda la terre de Douet en
Saintonge, pour celle de Neuvic^ composée de deux pa-
roisses, Neuvic et Vallereuil, qui fut alors démembrée de
la châtellenie de Grignols; pour mettre cet échange à
exécution, les parties firent un compromis le même jour,
et choisirent pour arbitres, pour faire l'assiette de la terre
de Neuvic, nobles et puissants seigneurs Bertrand de Sa-
lignac, seigneur dudit lieu, et Jean d'Abzac^ chevalier,
seigneur de la Douze. Il fut nommé un des tuteurs des
enfants mineurs de Jaubert de Mellet, son beau-frère, le
7 septembre i522. Il fit un accord, daté du château de
Beauséjour, le 27 janvier i526 (v. st.), avec François de
Talleyrand, seigneur de Grignols, au sujet des limites
de la foret de Neuvic, en présence de noble Louis de
Chaumont, seigneur de Labatut. Il transigea, le 17 dé-
cembre i528, avec Louis de Talleyrand, écuyer, fils de
feu Jean de Talleyrand, chevalier, seigneur de Grignols,
et dame Marguerite de Talleyrand, épouse de Jean de
Calvimont, conseiller du Roi, et second président en la
cour du parlement de Bordeaux, au sujet du retrait ligna-
ger que le seigneur de Talleyrand prétendait exercer sur
la terre de Neuvic. Il assista au contrat de mariage d'Odet
de FayoUe, son frère, du 28 mars i528. 11 reçut, le 22 fé-
vrier i532 (v. st.), un hommage pour un mainement si-
tué dans la paroisse de Bertric, sous le devoir d'un épervier
avec les get:{ et sonnettes. Il reçut plusieurs autres hom-
mages en i533, i534, i53g, 1542, etc. Il transigea sur
procès, le 5 juillet i537, avec Julien de Talleyrand,
seigneur de Grignols ; il rendit hommage au roi de Na-
varre, le 3 octobre 1541, pour raison de la maison noble
et château de Vernode, du repaire de Boschault, du re-
paire de Lambertie, et pour ce qu'il tenait dans les pa-
roisses de Bertric, Douchapt, Tocane, Saint-Abre,
risle, Mensignac. TAiguillac de Lauche, Saint-Aquilin,
•Chantérac, Saint-Germain de Salembre, Saint- Pardoux
de Drône, etc. Il acquit, le i5 avril i543, de Julien de
Talleyrand, seigneur de Grignols, la portion de la forêt
de Neuvic, qui est située le long de la rivière de l'Isle,
jusqu'au guet du Châlard, avec tout droit de justice, la-
quelle avait été réservée lors de l'échange fait en i520,
avec François de Talleyrand, père de Julien. Il vendit,
le 8 octobre i543, à Jean Joumard, ccuycr, seigneur
DE FAYOLLE. 3i3
des Holmes, le lieu et repaire noble du Mas-Poitevin,
situé dans la paroisse de Saint-Vincent de Connezac, sous
la réserve de Ihommage, qui lui fut rendu le 28 novembre
suivant. Il avait déjà fait son testament le 17 avril i532,
par lequel il donne la jouissance de ses biens à Charlotte
d'Abzac, sa femme, et la propriété à Jean de Mellet,
ccuyer, seigneur de Saint-Pardoux, son neveu^ à la charge
de porter ses nom et armes; et dans le cas où lui ou ses
descendans s'y refuseraient, il lui substitue François de
Mellet, seigneur des Arras, son frère, et à celui-ci,
Audet, son autre frère, toujours aux mêmes conditions ;
fait des legs à Liette de la Place, sa nièce, fille d'Isabeau,
sa sœur, etc., nomme exécuteurs de ses dernières volon-
tés, Pierre d'Abzac, écuyer, seigneur de la Douze et de
Verg, Pierre de Lur, chevalier, seigneur vicomte d'Usa,
Bertrand de Lur, chevalier, seigneur de Longa, Barrière
et Fraissinet, etc., en présence de Pierre de Solmignac,
seigneur de Bellet et de Chône, d'Hélie de Lespine,
bachelières droits, et autres.
Il avait épousé, par articles passés au château de la
Douze, le 17 janvier i5o6 (v. st.), demoiselle Charlotte
d'Abzac de la Douze, fille de noble et puissant homme
Jean d'Abzac, chevalier, seigneur de la Douze, Reillac,
Verg et Sénillac et de Marguerite de Salignac \ en pré-
sence de nobles et puissants hommes et seigneurs Antoine
de Lustrac, chevalier, seigneur de Lusirac, Pierre de
Lur, chevalier, vicomte d'Usa, Guy de Salignac, che-
valier, seigneur de Casais, Jean de la Chassagne, sei-
gneur d^Arfeuille, procureur-général du Roi, en la cour
du parlement de Bordeaux, Bertrand de Lur, seigneur
de Fraissinet, Pons de Carbonnières, seigneur de Pele-
vezy, Guillaume et Hélie de Fayolle, seigneurs de
FayoUe, et plusieurs autres. Ces articles furent ratifiés et
approuvés par toutes les parties, au château de la Douze,
le 26 septembre i5o7, et le mariage fut célébré le lende-
main, dans l'église paroissiale de Saint-Pierre de la
Douze, en présence des seigneurs nommés ci-dessus, de
Pons de Gontaut, seigneur de Biron, de Bertrand de
Salignac, seigneur de Salignac, de Raimond d'Aytz,
seigneur de Meymy, etc. Charlotte d'Absac fit son testa-
ment le 28 juillet 1548, en faveur du seigneur de la
Douze, et mourut sans enfants.
3i4
DE FAYOLLE.
Branche de Clermontj éteinte.
V. Hélie DE Fayolle, III^ du nom, chevalier, qu'on
croit fils puîné d'Hélie de Fayolle, II" du nom, chevalier,
est le premier que l'on sache avoir formé un établissement
dans la paroisse de Clermont ; c'est ce qui a fait supposer
qu'il était l'auteur de la branche de ce nom. Il est qualifié
chevalier de Clermont, dans un accord qu'il fit vers
l'an 1280, conjointement avec Hélie de Fayolle, damoi-
seau, son fils, et Richarde de Chasseneuil, femme de ce
dernier, avec Geraud de Chasseneuil (de Chas^anol), père
de Richarde, Héiie de Figueyrol et autres. Hélie de Fayolle
déclare, dans cet acte, (dont la date est emportée, mais
dont le caractère d'écriture est de la fin du XI 11^ siècle),
avoir marié Beptrande de Fayolle, sa ' fille, à Bernard de
Figueyrol de Saint-Pardoux, fils d'Hélie, et lui avoir
constitué en dot , certaines rentes , dont il lui avait
promis de faire l'assiette ; mais d'autant, est-il dit, que
Clermont est plus éloigné de Saint-Pardoux , que la maison
de Chassanol, et que ledit Hélie de Fayolle^ père, ne possède
aucun objet aux environs de Saint-Pardoux^ il donne à
prendre à Figueyrol^ son gendre^ la quotité de rente qu'il
avait promis à Bertrande de Fayolle, sa fille, sur celles
que Chassanol avait constitué en dot à Richarde^ sa bru.
Le même Hélie de Fayolle ou son fils, de même nom,
qualifié aussi chevalier, fit un accord, en 1298, avec
Berard de Mouleydier, damoiseau, seigneur de Monclar,
Hélie de Pons et autres, pour terminer les différends
qu^ils avaient à cause d'un chemin qui conduit au châ-
teau de Monclar. Il fut un des seigneurs, qui rendirent
hommage, à Beauregard, en i3oi, à Hélie de Talleyrand,
comte de Périgord.
11 laissa entr'autres enfants :
i.*» Héliede Fayolle, IVMu nom, qui suit;
2.° Bertrande de Fayolle, mariée à Bernard de Fi-
gueyrol de Saint-Pardoux, fils d'Hélie de Figueyrol.
On trouve, dans le même tems, Pierre de Fayolle
de Clarens, ou Clerans, qui rendit hommage, en
1295, à Berard de Mouleydier, seigneur de Mon-
clar, pour tout ce- qu'il possédait dans la juridiction
de Monclar,
DE FAYOLLE. 3l5
VI. Helie de Fayolle, IV" du nom, est nommé, avec
son père, dans un acte de la fin du XI II" siècle. Il épousa,
dans le même siècle, Richarde de Chasseneuil, fille de
Geraud de Chasseneuil, dont il eut :
i.° Raimond de Fayolle, qui suit;
2.° HéJie de Fayolle, qu'on croit auteur d'une
branche, établie à la Monzie, qui sera rapportée.
Ils avaient pour frères ou contemporains :
Bernard de Fayolle, donzel de Clermont, mort
avant l'an i3oo, suivant un acte de vente, faite par
Hélie de Bernard, curateur de ses enfants.
Armande de Fayolle, nommée dans un acte
de i«3i3.
VII. Raimond de Fayolle, I" du nom, donzel de
Clermont, épousa demoiselle Marguerite de Galard, et
ne vivait plus en , i3i5, suivant un acte consenti, la même
année^ en faveur de sa veuve. Il laissa :
T.° Raimond de Fayolle, IP du nom, qui suit;
2.° Rudel de Fayolle, damoiseau de Clermont, est
mentionné dans deux actes de vente, de i3^i et
1346, dans lesquels il rappelé Marguerite de Galard,
sa mère, et dans un acte d'acense, de Fan iSSg.
VIII. Raimond de Fayolle, II" du nom, chevalier de
Clermont, est nommé dans un acte de i3[6, dans lequel
Raimond, son père est rappelé. Son nom se trouve aussi
dans des actes de 1324, i325 et 1334. Il fir , en i335,
une donation à Pierre Grimoard, le jeune, et à Hélie
Grimoard, son fils; et ne vivait plus en 1359. On croit
qu'il fut père de :
i." Raimond de Fayolle, IIIMu nom, qui suit ;
2.° Hélis ou Ahélias, de Fayolle, épousa Geraud de
la Grèze, habitant du Bugue, et vivait encore
en 1341;
3,° Désirée de Fayolle, connue par un acte de
l'an 1364;
4.*' Marguerite de Fayolle fut mariée à Pierre de
Bertrand, damoiseau de Clermont^ dont elle était
veuve en i383.
IX. Raimond de Fayolle, III" du nom, chevalier de
Clermont, est connu par des actes de i35g et 1 363, dans
3i6 DEFAYOLLE.
lesquels il rappelle Raimond, son père ; il vivait encore
le 1 6 juin 1 382. On le croit père de:
I .*» Armand de FayoUe, qui suit ;
2.<* Donadieu de Fayolle, connu par un acte de 141 2.
X. Armand de Fayolle, -damoiseau, est nommé dans
un acte de 1384, avec Guilhem de Taillefer et de Hélie
de Campagnac, fils de Geraud ; et dans un autre, de 1402,
avec le même Hélie de Campagnac, damoiseau de Cler-
mont. Il fut témoin^ avec Jean de Cugnac, seigneur de
Cugnac, Ysarn de Valens, écuyer, habitant de Castel-
nau, Jean de Chaumont, de Monclar et autres^ de la
donation de la terre de Montastruc, que fit Adémar
d'Abzac, seigneur de la Douze, à Bertrand d'Abzac,
écuyer, son fils, le 4 août 1404. Il eut un différend avec
Olivier d'Abzac, seigneur de la Douze, à raison de l'hé-
ritage de la Gaubertie, qui avait appartenu à Raimortd
Gaubert.
Il avait épousé demoiselle Armande de Clarens, dont
il eut une fille unique, nommée Philippe, qui suit.
XI. Philippe DE Fayolle fut mariée, par articles
passés au lieu de Clermont, le 3 mai 1428, à Jean
d'Abzac, donzel, fils d'Olivier d'Abzac, seigneur de la
Douze, et de Jeanne de Barrière, et frère cadet de Guy,
dit Guinot d'Abzac, seigneur de la Douze, etc., en
présence d'Hélie de Pons, seigneur de Saint-Maurice, et
autres. Elle est qualifiée noble demoiselle du lieu de Cler-
mont ^ et épouse de noble homme Jean d'Abiac^ seigneur
de Beauregard, dans un acte du 8 septembre 1445, et
vivait encore le 21 janvier 145 1 (v. st.); mais elle était
déjà morte avant le 8 mai 1465.
Branche de la Mon^ie, éteinte.
VII. Hélie DE Fayolle, V du nom, fils puîné
d'Hélie IV, chevalier de Clermont, est qualifié donzel
de la Monzie (de Montastruc), et père de Bertrand de
Fayolle, dans des actes de i3ii et i3i3. Il fut témoin,
avec le même Bertrand de Fayolle, donzel, d'une recon-
naissance, faite le mercredi après la fête de la purification
de la Vierge, i3i4 (v. st.), en faveur de Hugues d'Abzac,
DE FAYET. • 3iy
seigneur, en partie, de Clarens. Il est énoncé frère de
Raimond de Fayolle, dans un acte de i3i6, et mentionné
dans des actes de i3i5 et 1324. Il ne vivait plus en i33o.
Il fut père de :
VIII. Bertrand de Fayolle, donzel de la Monzie,
est nommé, avec son père, dans des actes de i3ii, i3i3
et i3i4j et peut avoir eu pour fils :
IX. Arnaud de Fayolle, demeurant à la Monzie,
suivant un acte d'acense, de Tan 1367. On ne connaît
pas la suite de cette branche.
. Il existe encore plusieurs autres familles du nom de
Fayolle, telles que celles des seigneurs de Puyredon, pris
de Bergerac^ de Sarrazac, en Përigord, sur les frontières
du Limousin, de Louvigny, en Alsace, dont était
Joseph de Fayolle, écuyer, commissaire de l'artillerie de
France, en 1720, chevalier de Saint- Louis, seigneur de
Louvigny, et marié avec dame Elisabeth d^Andlaw; et
plusieurs autres, établies .en Poitou, en Angoumois, dans la
Marche, etc. ; mais on ne connaît pas leur jonction avec
la maison des marquis de Fayolle, en Périgord.
Armes : d'azur, au lion d'argent, lampassé, armé et
couronné de gueules. Tenants : deux sauvages. Couronne
de marquis. Devise: Non ibi, sed ubique.
DE FAYET, maison établie en Gévaudan, et dont la
généalogie se trouve mentionnée dans le tome VIII du
Nobiliaire universel de France, a pris, dans les actes, le
nom de Fayet, jusqu'au VI degré, qui est formé par\Jean-
Claude; mais à dater de ce degré, les descendants et celui
même qui l'a formé, ont indistinctement pris le nom de
de Fayet et de du Fayet; les brevets, commissions, certi-
ficats d'admission dans les écoles royales et militaires,
ont été délivrés sous ledit nom de du Fayet.
3l8 D'ESCAIRAG-LAUTURE.
ESCAIRAC-LAUTURE (d') en Quercy , seigneurs
d'Escairac, Gayriech, Lauture, Montayral , la Vernède ,
Gazillac, Maloze, etc., etc. Maison d'ancienne chevalerie,
dont l'origine se perd dans la nuit des tems; dès le
onzième siècle, elle était propriétaire de la terre d'Es-
cairac, ainsi que le prouve un acte d'affranchissement
de serfs, de l'année 1040. En 1228, cette maison se
sépara en quatre branches, dont l'une s'est éteinte, vers
le milieu du quinzième siècle, da;is la maison de Beynac,
seigneurs de Floressas ; l'autre connue sous le nom d'Es-
cairac de Touffailles, a fondu, vers la fin du siècle
dernier, dans la maison de Bonal, par le mariage de
N.... d'Escairac de Touffailles, avec N.... de Bonal, frère
de révêque de Clermont ; la troisième connue sous le
nom d'Escairac-de-Labastide, s'est éteinte, en 171 3,
dans la branche d'Escairac-de-Lauture. Mathurin et Auger
d'Escairac, chevaliers, furent tués à la Massoure, en i25o.
Nous allons donner l'extrait succinct des preuves faites
par cette maison; d'abord, en 1765, par Henri d'Escairac,
pour entrer au chapitre noble de Saint-Claude; ensuite,
en 1778, par Etienne-Henri, marquis d'Escairac, devant
M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi, pour jouir
des honneurs de la cour, et monter dans les carrosses de
Sa Majesté; elle établit sa filiation depuis :
I. Bernard d'Escairac, I" du nom, chevalier, qui est
rappelé dans la quittance de la dot de Fine, sa fille, du
20 octobre 1265, mourut avant le 1 1 avril 1294. Il avait
épousé Sirène, fille de Guillaume de Saint-Privat, et en
avait eu indépendamment de Fine, qu'on vient de men-
tionner, et femme de noble Berne 'd de Belpuch de Ray-
mondines, Bernard II, qui suit, et une autre fille, nom-
mée Sirène, dont on ignore le sort ; il avait pour contem-
porains et proches parents, Bernard, Arnaud et Guischard
d'Escairac, tous trois chevaliers, ainsi que lui ; ce dernier
était co-seigneur de Sauveterre.
II. Bernard d'Escairac, II* du nom, chevalier, donna
en 1294, l'investiture d'un fief, mouvant de lui; reçut.
D'ESCAIRAC-LAUTURE. 319
en i3i9, une obligation de Gaillard de Gourdon, aussi
chevalier, et fut père de :
III. Bertrand d'Escairac, damoiseau, qui épousa,
en i3i4, Proessa-du-Colombier-de-Tropas, sœur d'Arnou,
damoiseau, et en eut entr'autres enfants :
IV. Bernard d'Escairac, III'» du nom, aussi damoi-
seau, qui mourut avant le 8 août i352, et eut, d'une
femme, dont le nom est inconnu :
I .° Bernard, dont l'article suit ;
2.° Bertrand, père d^un fils, nomme Bernard, dont
le sort est inconnu.
V. Bernard d'EscAiRAC, IV* du nom, damoiseau, fit
des baux à fief, en iSyS et iSg/; il était mort le 1.6 fé-
vrier 141 2 (v. st.) ; il eut d'une alliance inconnue :
I .'* Jean, dont l'article suit ;
2.° Raymond, père d'Aimeric, seigneur de la Per-
rière, qualifié noble et puissant seigneur, dans un
acte de 1461.
VI. Noble Jean d'Escairac, I" du nom, damoiseau,
mourut jeune, vers Tannée 1409; il avait épousé avant
le 16 mai 1401, Souveraine du Lac, laquelle l'avait
rendu père de :
VII. Noble Thomas d'Escairac, damoiseau , qui naquit
le 2 mai 1406 , et mourut jeune , ainsi que son père,
laissant de Souveraine de Pierrelatte, entr^autres enfants :
VIII. Noble Jean- Barthélemi d'Escairac, seigneur
d'Escairac, co-seigneur de Cayriech, etc., qui était sous
la tutelle de sa mère, en 1444; il passa , en 1461 , une
transaction avec Aimeric d'Escairac, son oncle à la mode
de Bretagne; il testa le 4 mars 1494, et mourut peu
après ; il avait épousé , en 1462 , Gaillarde de la Valette ,
fille de Pierre, seigneur de Parisot, sénéchal du Quercy
et de Périgord, et de marquise à'Ebrard de Saint-Sulpice ,
de même maison que Jean de la Valette, qui fut élu
grand-maître de Malte, en lôSy; il en eut entr'autres
enfants, Raymond-Barthélemi qui suit, et Catherine,
mariée à noble Hugues d'Entraigues ; il était contem-
porain et proche parent de Guillaume d'Escairac , qualifié
320 D'ESGAIRAC-LAUTURE.
noble et puissant seigneur, qui épousa, avant 1497,
Andette de Buffet de Salvet.
IX. Noble Raymond-Barthélemi d'Escairac, seigneur
d'Escairac et co-seigneur de Cayriech, etc., fit aveu,
en i5o3, de ce qu'il possédait dans ces deux terres,
mouvantes du Roi ; il mourut avant le 28 décembre i5i5,
laissant de Jeanne de Salignac, fille de Jean, seigneur de
la Mothe-Fénelon, etc., et de Catherine de Thémines :
X. Noble Hugues d'Escairac, seigneur d'Escairac,
co-seigneur de Cayriech, etc., qui servait, en i554, dans
la compagnie d'ordonnance de M. le comte de Villars. Il
eut de Françoise de Belmont, fille de Jean, seigneur de
Peyre-Taillade :
i.° Charles, dont l'article suit;
2.° Jean, seigneur de Maraval;
3.° Deux filles, l'une mariée à Jean-Germain Cuzet,
seigneur de la Gante; et l'autre, à Jean de la Borie-
Cuzel, seigneur de Figeac.
XI. Noble Charles d'Escairac, seigneur d'Escairac et
co-seigneur de Cayriech, etc.; fut guidon de la com-
pagnie d'ordonnance de M. d'Ebrard de Saint-Sulpice;
étant sur son départ pour aller à la guerre contre les en-
nemis du roi Henri III, il fit son testament en iSSj, et
mourut avant le 26 juillet 1592. Du mariage qu'il avait
contracté avec Jeanne de la Boissière, fille de François,
seigneur de Gayrac, provinrent entr'autres enfants:
I.** Gabriel, dont Tarticle suit;
2.** Jeanne, mariée, en 1609, à Léon d'Ebrard, sei-
gneur de la Croze. —
XII. Noble Gabriel d'Escairac, seigneur d'Escairac,
de Lauture, de Cazillac, de Montayral, etc.; testa en 1627;
et laissa de Marguerite de Sagnes, fille de René, seigneur
de Sagnes, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi
et chevalier de son ordre, entr'autres enfants:
i.** Mathurin, dont Tarticle suit;
2.° François, seigneur de la Dugnie, lequel d'Anne
de Bonal, fille et héritière de François, seigneur
de Vignals, qu'il avait épousée avant 1666, eut
François, seigneur de Saint-Paul, qui forma la
D'ESCAIRAG-LAUTURE. 32ï
branche d'Escairac-Vignals, dont nous ne par-
lerons point ici, attendu qne nous nous bornons
à parler de celle d'Escairac-Lauture. Il eut aussi
quatre filles, dont l'une fut religieuse à Saint-Cyr,
en 1725, et les trois autres furent mariées dans
les familles de Gluzel^ des Garrigues et de la
Tapie ( i).
XIII. Mathurin d'Escairac, chevalier, seigneur, d^Es-
cairac, de Cazillac, baron de Lauture, etc., capitaine
dans le régiment de Fumel, en i635, et dans celui de
Lur-Saluces, en 1639; servit, cette dernière année,
comme volontaire, dans l'armée de Roussillon, et dans les
troubles de Guyenne de l'année 1649; ^^ ^^^ maintenu
dans sa noblesse d'extraction, par ordonnance d'un sub-
délegué de M. Pellot, intendant de Guyenne, de l'année
1666. Il avait épousé, en i63i, Hélie de Durfort, fille
et héritière, en partie, de Marc-Antoine de Durfort,
seigneur de Goujonnac, d'une branche de l'illustre maispn
de ce nom, et d'Anne de Sédières ; il en avait eu huit fils
et huit filles, dont quinze vivaient en 1669; il fit cons-
tater ce fait par procès-verbal, afin d obtenir du Roi, la
pension destinée aux gentilshommes qui avaient ^ix ou
douze enfants vivants; du nombre des premiers, furent:
[ .° Jean, dont l'article suit ;
2.° François, seigneur de Goujonnac, capitaine dans
le régiment de Louvigni, major de celui de la
Guiche, puis major-genéral de l'armée d'Humière,
tué sur le canal de Bruges, en 1690;
3." Autre François, chevalier de Malte, tué sur un
vaisseau de la religion, en 1671 ;
4.° Autre François, enseigne dans le régiment de la
Ferté ,
5.** Antoine, lieutenant-colonel di^ régiment de
Coetquen, et brigadier des armées du Roi, tué
au siège de Lille, en octobre 1708.
XIV. Noble Jean d'Escayrac, chevalier, IP du nom,
seigneur d'Escayrac, de la Vernède, de Cazillac, baron
(i) La branche d'Escairac- Vignals a fondu dans k maison de
Pellagrue, le 3o mars i658.
322 D'ESCAIRAC-LAUTURE.
de Lauture, etc.; servait, en 1674, sous les ordres de
M. le maréchal d'Albret, et en 1695, dans le ban et
l'arrière-ban du Quercy. Il eut pour femme, Anne-Hen-
riette de Cruzy, fille de Jean, vicomte de Marcillac, et
il eut pour enfants :
i.° Henri, dont l'article suit;
2.° Mathurin, lieutenant au régiment de Guiche,
tué à l'armée de Flandre, en 1690 ;
3.*^ Charles, cornette dans le régiment d'Avaray,
tué à la bataille de Nerwinde, en 1693 ;
4.° Louise, femme de Louis-Joseph de Vergnies,
seigneur de Sainte-Croix.
XV. Noble Henri d'Escayrac, chevalier, seigneur
d'Escayrac, de Caziilac, de la Vernède, baron de
Lauture, etc.; servait, en 1689, en qualité d'enseigne,
au régiment de la Guiche, infanterie. Il épousa, en 171 3,
Marie-Anne d'Escayrac, fille de Jacques, seigneur de la
Bp.stide, et en eut entr'autres enfants:
i.° Jacques-Henri, dont l'article suit;
2.° Henri, qui fit, en 1765, ses preuves de seize
quartiers, pour entrer au chapitre noble de Saint-
Claude, dont il devint archi-diacre ; il fut grand-
vicaire de l'archevêché de Besançon, et abbé de
Boschaud, etc.
XVI. Jacques-Henri d'Escayrac, seiî^neur d'Escayrac,
de Caziilac, la Vernède, baron de Lauture, etc. ; est
mort en 1753. De l'alHance qu'il avait contractée, en
1742, avec Antoinette de Bribes, fille de Gérard, sei-
gneur de Lisle, sont issus :
i.° Etienne-Henri, dont l'article suit;
2.° Henri, appelé le chevalier de Lauture, sous-
lieutenant au régiment de la Reine, cavalerie.
3.° Joseph, nommé chevalier d'Escayrac- Lauture, lieu-
tenant au régiment de Rouergue, infanterie (i). Le
chevalier d'Escayrac-Lauture,futtué le 3oavrili78o,
(i) Ici se termine l'abrégé succinct du mémoire généalogique
de M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi, dressé pour la
dréscntation d'Etienne-Henri, marquis d'Escayrac, en 1778.
D'ESCAIRAC-LAUTURE. 323
à la hauteur du cap Flamboroug, sur la frégate le
Rohan-Soubise, arme'e en cours et sortie du port
de Dunkerque, le 27 du même mois ; il se distingua
d'une manière remarquable, pendant le combat
qui dura plus de six heures_, et dirigea, avec une
rare intrépidité, le détachement du régiment de
Rouergue, qu'il commandait à bord de ce bâtiment.
XVII. Etienne-Henri, seigneur d'Escayrac, Cazillac,
la Vernède, la Plaine, la Bastide, baron de Lauture, etc.,
né le 27 septembre 1747 ; entra, en qualité de sous-lieu-
tenant au régiment de Vermandoisj le 10 mai 1764; fut
ensuite capitaine de dragons dans celui de Bouflers ; eut
llionneur de monter dans les carrosses du Roi, en 1778,
fut nommé sous-lieutenant des gendarmes anglais, le
8 avril 1779* mestre - de - camp et second lieutenant des
gendarmes d'Artois, le 11 novembre 1782. A la réforme
de la gendarmerie, il a été attaché au régiment de Lan-
guedoc, puis colonel du régiment de grenadiers-royaux
de Guyenne, le 26 novembre 1788. En 1789, la noblesse
du Quercy le choisit comme suppléant de M. de la Valette-
Parisot, député aux états-généraux, qui mourut peu après
son arrivée à Paris, et lui laissa, par conséquent, sa place ;
mais il refusa de quitter sa province, à une époque où
l'influence qu'il y exerçait, pouvait arrêter les progrès de
la révolution. Son zèle et son dévouement furent d'abord
couronnés d'un plein succès ; mais des bandes de brigands
ayant menacé et attaqué les propriétés, sans que la force
publique consentît, malgré ses représentations, à y mettre
obstacle, il se mit à la tête des gentilshommes et autres
habitants du .Quercy, qu'il avait décidés à repousser la
force par la force ; ils se transportèrent partout où il se
forma des attroupements, et sauvèrent plusieurs châteaux du
pillage et de Tincendie, notamment ceux de Montesquieu,
de Camparno et de Saint-Cyprien. A cette dernière affaire,
le marquis d'Escayrac fut blessé assez grièvement à la tête.
Trahi, dans son espoir de réveiller enfin la force publique,
et livré, ainsi que les propriétés, à la merci de nom-
breuses bandes de tigres, il s'était retiré dans son châ-
teau, où il fut menacé, sans que, pourtant, on osât
l'attaquer; mais entouré de ruines, de maisons fumantes,
qui ne lui offraient aucun asile, et voyant qu'il ne pouvait
plus opposer d'obstacle au torrent révolutionnaire, il
3ai4 D'ESCAIRAC-LAUTURE.
partit pour aller rejoindre les princes, à Turin, s'évada,
au milieu de la nuit, de son château de Lauture, et prit
des chemins détournés, qui le conduisirent en Langue-
doc, à celui de Buzet, chez le comte de Clarac, son
parent, où il arriva le 7 janvier 1791, accompagné du
sieur Caminel, sans avoir été reconnu ; mais deux domes-
tiques de sa suite, dont l'un était nègre, le suivaient à
peu d'heures de distance, et mirent sur la trace de la route
qu'il avait suivie. Le château de Buzet fut alors cerné par
la garde nationale du lieu, et de nombreuses hordes de
brigands qui y mirent le feu avec tant de rage, qu'ils lan-
çaient sur les toits et jetaient par les soupiraux des caves,
des torches enduites de soufre et de bitume, et qu'ils
allaient couper les bois, les charmilles du parc, pour
alimenter l'incendie. On jeta, en vain, de l'argent en
abondance, par les fenêtres, ils les prirent en faisant une
décharge de leurs fusils, dont M. d'Escayrac fut blessé;
il se retira, alors, avec M. de Clarac et le sieur Ca-
minel, son secrétaire, dans un souterrain voûté, mais,
l'instant d'après, la maison embrasée, s'engloutit sur
eux. A demi étouffé par la fupaée, il se présenta, vers
les deux heures du matin, à une. ouverture de cette même
cave, pour prendre l'air ; cinq coups de fusil retendirent
à l'instant roide mort sur la place. Le procureur-syndic
du département de la Haute - Garonne, se transporta,
avec la force armée, le lendemain sur les lieux, ordonna
son inhumation, et commença une procédure contre les
auteurs de cet attentat, à laquelle la révolution ne permit
de donner aucune suite.
Le marquis d'Escayrac avait eu de son mariage avec
Louise de Chaumont, fille de M. de Chaumont-de-Laga-
laizière, conseiller d'état, intendant d'Alsace, et petite-
fille du chancelier de Lorraine, présentée au Roi et à
la famille royale, le 9 de juin 1782 :
1/ Marie-Joseph-Henri-Léonce, né le 19 février 1786;
2.** Antoinette-Eugénie-Ernestine, mariée, en 181 o,
à M. le comte Astier-de-Saint-Astier.
Armes : d'argent à trois bandes de gueules, et un chef
d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
FREMOND DE LA MERVEILLERE. 325
FREMOND DE LA MERVEILLERE, en Poitou.
L Antoine Fremond, 1" du nom, sieur de la Mer-
veillère, conseiller du Roi, secrétaire de Son Altesse la
duchesse d'Orléans, de Montpensier et de Châtellerault,
en 1662; épousa, par contrat du 5 juillet 1660, passé
pardevant Bodin, notaire royal de la ville de Châtelle-
rault, Anne Phelipon, fille de Pierre Phelipon, sieur de
la Massonne, conseiller du Roi, maître-particulier des
eaux et forêts du duché de Châtellerault, et de Marie
Raffeteau. De ce mariage est issu, entr'autres enfants :
IL Antoine Fremond, II® du nom, sieur de la Mer-
veillère, conseiller du Roi, élu en l'élection de Châtelle-
rault, qui épousa Marie Nicolas, fille de Pierre Nicolas,
échevin de la ville de Poitiers. De ce mariage sont issus
entr'autres enfants :
i.° Pierre, dont l'article suit;
2.° François Fremond, doyen de l'église collégiale
de Châtellerault ;
3.° Marie- Françoise, mariée à Pierre de la Vau de
TefFort, seigneur haut-justicier de la terre et châ-
tellenie de la Massardière;
4.° Thérèse Fremond, épouse de Jacques Creuzé,
sieur de la Touche, conseiller du Roi, élu en
l'élection de Châtellerault.
III. Pierre Fremond, sieur de la Merveillère, receveur-
général des fermes du Roi, à Craon ; épousa N... Marchais,
dont sont issus entr'autres enfants :
i.° Pierre-Antoine- Jérôme, qui suit ;
2.° François-Préjean Fremond, directeur-général des
douanes, lequel a épousé Rose Marchay, de laquelle
il a eu :
a. Pierre-Marie-Préjean Fremond de Peusly,
directeur des douanes, marié à Philippine-
Jeanne-Louise Fremond de la Merveillère,
sa cousine ;
b. Marie-Perrine-Marguerite-Amélie;
c. Anne- Antoinette- Albertine- Nancy, mariée
326 MELUN.
à M. de Sarrau de Pichon, chevalier de Tordre
royal et militaire de Saint-Louis.
IV. Pierre - Anioine - Jérôme Fremond de la Merveil-
LÈRE, colonel du génie, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, directeur du génie à Saint-
Domingue, mort en 1804, avait épousé Marie- Louise-
Charlotte d'Ajot, fille de M. d'Ajot, maréchal de camp
au corps du génie. De ce mariage sont issus :
i.° Louis-Antoine-Henri, dont l'article suit ;
2.° Pie'-re-CharleSj ancien garde du corps. du Roi,
en 1814 ;
3.° Philippine-Jeanne- Louise, mariée à son cousin
Pierre-Marie- Préjean Fremond de Peulsy.
V. Louis - Antoine - Henri Fremond de la. Merveil-
LÈRE, né le 23 Janvier 1788, capitaine d'artillerie à
cheval de la garde royale, chevalier de la Légion d'Hon-
neur; a suivi Sa Majesté en Belgique, en 181 5.
Armes : d'argent, au chevron d'azur, surmonté d'une
étoile, et accompagné de trois épis de blé, le tout du
même.
MELUN. Dans l'état des gentilshommes qui, avant
la révolution, ont joui des honneurs de la cour, imprimé
dans le tome II*' de cet ouvrage et dans le I" volume de
notre Almanach de la Noblesse de France, nous avons
omis, par erreur, sous l'année lySi :
Adam - Joachim - Marie, vicomte de Melun, seigneur
de Brumetz, père du vicomte de Melun, actuellement
chef de cette maison.
La Gazette de France, 'du 8 mai lySi, dit de lui:
« le i" de ce mois, le duc de Gèvres présenta au Roi,
» M. le vicomte de Melun, de l'ancienne maison de ce
» nom, il fut ensuite présenté à la Reine, à monseigneur
» le Dauphin, à madame la Dauphine et à mesdames de
» France ».
Voye:{ tora. I", pag. 263 de cet ouvrage, et le tom. X
du Dictionnaire de Moréry, édition, lySg.
DU MONTET DE LA TERRADE. 327
DU MONTET DE LA TERRADE, à Besançon. Vqre:(
le VIP volume du Nobiliaire de France, la généalogie de
cette maison y est rapportée.
Le chef actuel de cette famille est François-Simon-
Augustin du Montet de la Terrade, premier président de
la cour royale de Besançon ; son frère aîné, ancien officier
de cavalerie, étant mort sans enfants mâles, le 22 novem-
bre 1816.
Nous nous sommes fait un devoir de rapporter le tableau
de la conduite des gentilshommes qui, depuis vingt-
cinq ans, ont acqui:: des droits à l'estime publique. La vie
de M. le premier président de la Terrade, est écrite dans
le discours de M. le comte de Scey-Montbéliard, com-
missaire, nommé par le Roi, pour son installation. Ce
témoignage d'un seigneur comtois et du plus haut parage,
est un titre bien respectable, il est extrait littéralement
du procès- verbal ; le voici :
« Le Roi a daigne' choisir pour chef du premier corps
» de la province, dans une de nos plus anciennes familles,
» dont les membres ont donné l'exemple du dévouement
» au souverain, et ont allié l'intrépidité militaire, à la
.3> sagesse du magistrat.
» M. Dumontet de la Terrade, dont nous allons re-
» cevoir le serment, réunit aux vertus de ses ancêtres,
» cette aménité dans le caractère, qui attache les cœurs
ï> et console les malheureux.
» Aucun instant de sa vie n'a été inutile à son pays;
» il s'occupait d^éclairer l'agriculteur dans des tems des-
» tructeurs de toutes lumières; il soignait les intérêts du
» pauvre; il sacrifiait sa fortune aux Bourbons, en se-
» courant les Français malheureux.
» 11 ne nous reste, alors, qu'un vœu à former, c'est
» que la Providence, lui accorde, pour le bien du service
» du Roi, une carrière aussi longue, que celle de son
» vénérable beau-père, le général de Mayrot, ce Nestor
» de l'armée de Gondé, lequel, quoiqu'octogénaire,
» servait encore son Roi, comme soldat».
328 DU HALLAY.
DU HALLAY, maison noble et ancienne de Bretagne,
qui possédait avant le XIII® siècle, la terre de son nom,
près Fougères, et qui en possède encore le chef-lieu,
avec partie des domaines ettiefs; malgré la dispersion des
titres, occasionnée par les guerres continuelles dont la
province de Bretagne fut le théâtre, pendant les XIV* et
XV** siècles, il en est encore demeure suffisamment dans
les archives de cette maison, pour établir une filiation
suivie depuis:
I. Raoul DU Hallay, seigneur du Hallay, qui vivait
en 1269. Une charte de Hugues de Lusignan, comte de
la Marche et d'Angouléme, sire de Fougères, lui assure
l'exemption de tous droits, ses ancêtres n'y ayant jamais
été sujets. Il eut pour fils :
II. Guillaume du Hallay, I" du nom, qui épousa
Catherine de Coesme, fille de Briant, sire d'e Coesme,
d'une illustre maison de Bretagne. Elle se remaria, vers
l'an i3 II, à Renaud, sire de Montbourcher, fils de Geof-
froy, sire de Montbourcher, et de Tiphaine* de Tinteniac.
Elle laissa de son premier mari :
III. Guillaume du Hallay, II* du nom, marié,
en i3i3, avec Jeanne de Montbourcher, fille de Renaud
de Montbourcher, et de Jeanne de Saint-Brice. De ce
mariage vint :
IV. Pierre du Hallay, I" du nom, seigneur du
Hallay, qui vivait en 1 840, et fut père de :
i.° Guillaume, dont l'article suit;
2.** Jean du Hallay, l'un des plus vaillants capitaines
de son siècle. Il servit avec Bertrand du Guesclin,
et se distingua à la bataille de Montmarran.
en i353, à celle de Cocherel, en Normandie, et
à plusieurs autres actions et combats. Il était ca^
pitaîne de Saint-Aubin du-Cormier, et avait,
sous lui, trente hommes d'armes, du nombre des-
quels étaient Ancelot du Tiercent, Alain du Tier-
cent et Guillaume du Châtellier.
DU HALLAY. 329
V. Guillaume du Hallay, IIl® du nom^ seigneur
du Hallay, épousa Gosseline de Saint-Gilles. On le
trouve employé dans une montre du 6 décembre i35q^
avec Olivier du Guesclin. Il vivait encore en iSyg, et eut
de son mariage :
VI. Harscouet du Hallay, I**" du nom, seigneur du
Hallay, capitaine de Fougères, vivant en 1 378. Il épousa
Alix de Goyon, de la maison de Matignon, dont sont
issus :
I ." R^oul_, seigneur du Hallay_, tué en Angleterre ;
2.° Harsèouetj dont l'article suit ;
3.° Margoret du Hallay ;
4.'' Gosseline, mariée, en i366, à Pierre de Poillé.
VII. Harscouet du Hallay, II* du nom, seigneur
du Hallay, après la mort de son frère aîné, fut capitaine,
autrement gouverneur de Laval, et avait pour lieutenant,
Magoret du Hallay, son frère puîné. Il fut blessé au sie'ge
de Rambouillet, et enterré à Meaux. De Blanche de
Malor, sa femme, il eut :
I .° Pierre, dont l'article suit ;
2.° Jean du Hallay, seigneur -de Boutteville, qui
épousa Jeanne de Porcon, dont il eut François du
Hallay, sieur de Boutteville, qui épousa, au mois
de novembre i5o8, Françoise de Malnoë. De ce
mariage sont issus :
i4. Gilles du Hallay, sieur de Boutteville et de
Champlain, qui épousa, au mois de juillet
1574, Marie de Marcillé, dont il eut :
a. François du Hallay, seigneur de Bout-
teville, père de Perronnelle du Hallay,
mariée, en 161 1, avec Pierre le Cornu,
seigneur de la Carbottière ;
b, Jean du Hallay, sieur de la Champsavin,
marié avec Thomasse le Jeune, qui le
fit père de Jean du Hallay, écuyer, sei-
gneur de Champsavin et de la Coquillon-
nays, qui épousa, en i6o5, Suzanne
Tuffin, qui le rendit père de François
du Hallay, écuyer, seigneur de la Go-
quillonnays ;
33o DU HALLAY.
B. Marie du Hallay, mariée, au mois de no-
vembre 1548, avec Eustache des Prez ; '
3.* Raoul du Haliay, seigneur de la Mazuraie, marié
avec Jeanne de Mathefelon ;
4.° Patrice du Hallay^ .'mariée, en 1447, à Bertrand
de Pouez.
VIII. Pierre du Hallay, II" du nom, est qualitié dans
un aveu du 9 septembre 143 5 très-puissant et honoré messire
Pierre du Hallay, seigneur du Haliay et de Retiers. Il fut
du nombre des gentilshommes qui allèrent au secours de
la Guerche, en 1445, et mourut au siège de Fougères,
laissant de Jeanne de Husson_, son épouse :
IX. Jehan du Hallay, I*"" du nom, écuyer, seigneur
du Hallay et de Retiers, qui vivait en 145 1. Il eut pour
tuteur Raoul du Hallay, seigneur de la Mazuraye, son
oncle. Jehan épousa Jeanne du Gué, dont il eut :
i.° Gilles, dont l'article suit;
2.° Guionne du Hallay, mariée, en i5i8, avec Gilles
du Matz, seigneur de Monmartin.
X. Gilles DU Hallay, seigneur du Hallay, vivait en
1483. Il servit dans la maison militaire de la Reine, et
eut de Jeanne d'Ust, sa femme :
I . François, dont l'article suit ;
2° Guionne du Hallay, mariée en i536, à Louis de
Villepouvée, sieur de la Cheze, de MaroUes, etc. ;
3.** Renée du Hallay, mariée à Michel de Poix, sieur
deFouesnel. ^
XI. François du Hallay, seigneur du Hallay, de
Retiers et de Montbrault, vivant en 1343, épousa Louise
Rabault, dame de Villahier. De ce mariage sont issus :
T.'» Jehan, dont l'article suit ;
2.*' Claudine du Hallay, mariée à Gilles Brunet,
écuyer, seigneur de la Plesse.
XII. Jehan du Hallay, II" du nom, seigneur du
Hallay, de Retiers, de Montbrault, etc., épousa Jeanne
de Bréron, qui le fit père de :
i.° Etienne, dont l'article suit ;
2." Claude du Hallay, mariée à noble et puissant
DU HALLAY. 33l
Jean le Bouteiller, seigneur des Landes, de Mau-
pertuis, etc.
3.** Yvonne du Hallay, femme de François de Se-
rent, écuyer^ seigneur de la Rivière.
XIII. Etienne du Hallay, chevalier, seigneur du
Hallay, de la Borderie, de Montbrault, etc._, sire de
Retiers, chevalier de Tordre du Roi, se défendit dans
son château de la Borderie contre le duc de Mercœur,
et fut un des chevaliers qui se portèrent à la défense de
la Guerche, avec Olivier de Clisson et du Guesclin. Il
épousa Gillonne de Coetquen, morte le 12 janvier 1626,
fille de haut et puissant Jean, marquis de Coetquen^
comte de Combourg, et de Philippine d'Acigné. Par son
contrat de ' mariage, Etienne du Hallay s'obligea de
prendre, lui et ses héritiers, les nom et armes de Coet-
queUj dans le cas où cette maison viendrait à tomber en
quenouille et à s'e'teindre, et pour cet effets il fut stipulé
qu'ils deviendront les héritiers des biens qui se trouveront
dans la maison ; c'est ce qui est arrivé par la mon de M™* la
maréchale et duchesse de Duras, dernière du nom de
Coetquen et de sa maison. C'est en vertu de cette stipu-
lation que la maison du Hallay joint à son nom celui de
Coetquen, et à ses armes, celles de cette maison.
Etienne du Hallay eut de son mariage:
i.° Louis, dont l'article suit;
2.° Jean du Hallay, seigneur du Bois-Macé;
3.° Claude du Hallay, seigneur de Montbrault ;
4.° Gabrielle du Hallay.
m
XIV. Louis DU Hallay, seigneur du Hallay, de la
Borderie, sire de Retiers, épousa Marie de Loz, dame
de Kergouanton, terre qu'elle apporta dans la maison du
Hallay. Il en eut:
XV. Jean du Hallay, HI' du nom, né en 161 7,
maintenu dans la qualité de chevalier, et déclaré noble
d'ancienne extraction, par arrêts des 3 septembre 1669
et 19 août 1670, de la chambre de la réformation delà
noblesse de Bretagne. Il avait épousé, par contrat du
26 mai 1646, Marguerite Hue, fille de messire Audard
Hue, seigneur du Bois, dont il eut :
^VI. Emmanuel du Hallay, seigneui du Hallay
332 . DU HALLAY.
et de la Borderie, sire de Retiers, qui épousa le 27 avril
1684, demoiselle Marie-Renée de Sévigné de Mont-
moron, fille de haut et puissant seigneur messire Charles
de Sévigné, chevalier, comte de Montmoron, du Cou-
dray, de la Guimbergère, du Pont-Rouault, de la
Bouexière et autres lieux et de dame Marie de Dreux.
Il en eut:
i." Jean, dont l'article suit;
2. Christophe du Hallay, marié à demoiselle Bizien
du Lézard;
3.° N.... du Hallay, dit le chevalier de la Bouexière ^
chevalier de Malte, mort officier des vaisseaux
du Roi.
XVII. Jean du Hallay, IV" du nom, seigneur
du Hallay, de la Borderie, de Kergouanton, etc., sire
de Retiers, comte de Montmoron, etc., chevau-iéger
de la garde ordinaire du Roi, capitaine au régiment de
Luxembourg, épousa le 3i décembre 1734, Marie-
Thérèse Guérin de la Roche-Blanche, dont il eut :
XVI II. Emmanuel- Agathe du Hallay-Coetquen,
chevalier, seigneur du Hallay, de la Borderie, de Ker-
gouanton, etc., sire de Retiers, comte de Montmoron,
appelé le marquis du Hallay, officier au régiment du
Roi, infanterie, en 1754 ; il servit à la bataille d'Hastim-
beck en 1757; à celle de Crewelt en 1758, où il eut
l'honneur d'y porter un drapeau du régiment ; se trouva
à la bataille de Minden, après laquelle il fut employé aux
chasseurs de Tarmée du régiment du Roi; continua d'y
servir jusqu^à la fin de l'année suivante. A cette époque,
il fut nommé aide-de-camp du maréchal prince de Sou-
bise, général de l'armée. En 1761, il fut promu au grade
de capitaine de cavalerie au régiment Royal-Etranger.
Il a rempli jusqu'à la fin de la guerre, les fonctions
d'aide de camp du maréchal prince de Soubise : sur son
rapport et celui que monseigneur le prince de Condé
rendit au Roi de sa conduite militaire, il fut désigné en
1763, colonel d'infanterie. Un mois après. Sa Majestc
Louis XV le retint pour être de sa garde, et le nomma
officier supérieur de ses mousquetaires noirs, avec brevet
de mestre-de-camp de cavalerie, dans lequel il a servi
jusqu'au licenciement. Il fut ensuite brigadier des armées
du Roi et maréchal de camp. Il servit auprès de Leurs
DU HALLAY. 333
Altesses Royales, d'abord en Italie, ensuite en Alle-
magne; reçut d'elles, à Coblentz, l'ordre de reunir à
Neuvied, sur le Rhin, les gendarmes , les chevau-légers
et les mousquetaires. Il fut, comme le plus ancien offi-
cier des compagnies rouges, nommé commandant de la
deuxième compagnie noble d'ordonnance, dite des
mousquetaires, corps qu'il ne tarda pas à porter à plus
de huit cents' hommes, lesquels servirent LL. AA. RR.
avec autant de zèle qu'une noble générosité. A la fin de
1792, il eut ordre des princes, à cause des circonstances
du moment de délivrer des congés à ceux qui compo-
saient le corps des mousquetaires, avec , l'obligation
néanmoins de se rassembler au premier ordre. Attendant
toujours de nouveaux ordres, et n'en recevant pas de
très-positifs, il servit comme colonel à la suite d'un
régiment de hussards au service d'Autriche. Le régi-
ment ayant été incorporé en Hongrie, il entra au service
de l'Angleterre, dans le régiment d'infanterie de Maugé;
rentra en France, lors de l'amnistie, mais tous ses biens
avaient été vendus; le 22 août 1814, Sa Majesté l'a
nommé lieutenant-général de ses armées, et commandeur
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il est, depuis
1775, premier veneur de S. A. R. Monsieur, frère de S. M.
Louis XVI II. lia fait ses preuves de cour par devant le
généalogiste des ordres du Roi, en 1762 (i). lia épousé,
i.°en 1761, Eléonore-Louise le Gendre de Berville, morte
au mois de décembre de la même année, fille de Pierre-
Hyacinthe le Gendre, chevalier, marquis de Berville,
lieutenant-général des armées du Roi, commandeur de
l'ordre de Saint-Louis et commandant pour le Roi en
Normandie; 2.° Elisabeth-Emilianne d'Andrée de Pilles,
veuve de Joseph de Meissonnier, comte de Valcroissant,
et fille de Paul - Félix - Xavier d'Andrée, baron de
Pilles, seigneur d'Aubres, de la Bastie, de la Manche, etc.,
et de Thérèse-Alphonsine Malachie du Plessis. Ses en-
fants sont :
Du premier lit :
i.° Emmanuel Louis - Eleonor - Agathe du Hallay-
fi) C'est par erreur que, dans Y Almanach de la Noblesse de
i8i6, page 399, on a mis au chapitré des honneurs de la cour,'
en parlant de cette maison, le nom du Haloy, il faut lire du
Hallay.
334 ^^ CHAMPEAUX.
Coetquen, mousquetaire de la deuxième compa-
gnie de la garde ordinaire du Roi en lyyS, de-
venu officier supérieur de ce même corps en 1814,
chevalier de Tordre royal et militaire de St. -Louis;
Du second lit :
2.*> Jean - Georges - Frédéric - Emmanuel du Hallay-
Coetquen, reçu par Monsieur même, pour
faire partie de ses gardes - du - corps. En cette
qualité^ il a suivi ce prince, ainsi que Sa Ma-
jA jesté Louis XVIII, et lors de la rentrée, il a été
^^^ nomme' officier au re'giment de cuirassiers Dauphin;
3.° Frédéric-Jean- Louis -Suzanne - Emmanuel du
Hallay-Coetquen, inscrit aux Pages en 18 14, et
garde-du-corps de Monsieur en 18 17.
Armes : Ecartelé, aux i et 4 de gueules, frété d'argent
qui est du Hallay; aux 2 et 3 bandés d^argent et de
gueules, qui est de Coetquen. Tenant et support : une
pucelle à dextre, et un griffon à sénestre. Cimier : une
tête de vieillard.
DE CHAMPEAUX, en Champagne et Bourgogne. Cette
maison, connue en Bourgogne, sous la dénomination de
Champeaux-Vauxdimes, ne doit pas être confondue avec
d^autres familles établies dan* diflerentes provinces du
royaume, qui n'ont d'autres 'identités avec elle, que le
^nom, leurs armes étant différentes.
Le nom de Champeaux est, sans contredit, l'un, des
plus anciens et des plus illustres de notre histoire. Dès l'an
j 100, on voit dans le clergé, un Guillaume de Champeaux,
disciple d'Anselme et le maître d'Abélard, enseigner avec
tant d'éclat, qu^il mérita d'être regardé comme la lumière
de l'église latine (i). Ce Guillaume de Champeaux, l'un
des fondateurs de l'université de Paris, fonda aussi l'ab-
baye de Saint- Victor de cette ville, le chapitre collégial
de Champeaux, en Brie, le prieuré de Saint-Donain et
(i) Totius francice, imo latini orbis lumen. Crévier. Hist. de
l'Université, tom. I*"", page 112; et Hist. Universelle, t. II,
page 8 et suiv.
DE CHAMPEAUX. 333
l'abbaye de Troisfontaines, de l'ordre de Citeaux. Son
mérite l'aurait élevé aux plus hautes dignités de l'église,
s'il eût eu de Tambition ; mais il se contenta de Tévêché
de Châlons-sur-Marne, qu'il quitta ensuite^ pour se faire
religieux à Qairvaux, sous saint Bernard, son parent et
son ami. Un autre, Guillaume de Champeaux fut sous
Charles VII et Louis XI, évêque, duc de Laoïî, pair de
France et ministre de ces deux monarques.
Le nom de Champeaux est généralement plus connu et
plus distingué dans les provinces de Champagne et de
Bourgogne, que partout ailleurs; et l'on conviendra,
après avoir lu le fragment généalogique que nous allons
donner de MM. de Champeaux- Vauxdimes, que si une
famille noble de ce nom, a droit de réclamer, comme
issus d'elle, les hommes célèbres qui l'ont illustrée, ce
droit appartient à celle-ci et non à d^autres: c'est l'opinion
de toute la noblesse de ces deux provinces, et les plus
qualifiés d'entr'elle (i), n'ont pas craint de l'attester
depuis plus de deux siècles, par des certificats que MM. de
Champeaux-Vauxdimes conservent dans leurs archives :
c'est le sentiment des deux derniers juges-d'armes de la
noblesse de France; l'un d'eux s'occupait, à l'époque de
la révolution, de rassembler les matériaux pour faire
l'histoire généalogique de cette maison ; c'est aussi le sen-
timent du sieur Petot, généalogiste de l'ordre de Malte,
au grand prieuré de Champagne, qui remarque, dans un
procès-\erbal de production, dressé par lui, qne MM. de
Champeaux-Vauxdimes ne se seraient jamais alliés aux
maisons de Clugny et de Toulongeon, s'ils n'eussent été
d'ancienne chevalerie. Enfin, les pièces qui composent
leurs armoiries et leur^~ devi'fse, sont un indice certain, que
leurs auteurs se sont trouvés aux croisades. L'histoire gé-
néalogique de cette maison, sera donnée, un jour, au
public : un gentilhomme, décoré et exercé dans la partie
héraldique, petit-fils d'une demoiselle de Champeaux, y
travaille. En attendant, voici le fragment qu'il nous a
remis, appuyé des originaux, du jugement de M . Ferrand,
(i) Cette opinion était tellement accréditée, par une tradi-
tion non interrompue, à Tabbaye de Clairvaux, que Ton avait
attention de donner l'appartement où se trouvait le portrait de
Guillaume de Champeaux, à tout individu du nom de Cham-
peaux-Vauxdimes, qui visitait cette abbaye.
336 DE CHAMIPEAUX.
intendant de Bourgogne, et des procès-verbaux de preuves
pour l'admission de trois individus de cette maison, à
l'école militaire et à la maison royale de l'enfant Jésus.
I. Jean de Champeaux, écuyer, petit-fils d'autre Jean
de Champeaux, chevalier, bachelier, qui se trouva en
armes et avec trois chevaux, à la montre de la noblese
du bailliage de Chaumont, qui eut lieu dans cette ville,
en 147 1, fit, avec Claudine de Poiresson, sa femme,
l'acquisition de la portion de terre et seigneurie de Saint-
Martin-lès-Autreville, près ladite ville de Chaumont-en-
Bassigny, qui appartenait à Louis de Poiresson, écityer,
seigneur de la Salle, son beau-frère (i) . 11 fut père de :
I.** Edme, qui suit ;
2.'* Nicolas de Champeaux, auteur de la branche,
dite de Verbielle, qui s'est éteinte au commen-
cement du siècle dernier dans la personne de
Jeanne de Champeaux, femme de Nicolas-Guy
de la Rue, seigneur de Fresnay, près Bar-sur-
Aube, capitaine de vaisseau, gouverneur de l'île
d'Ouessant, chevalier de Saint-Louis ; fille de Ni-
colas de Champeaux, écuyer, lieutenant de vais-
seau, capitaine d'une compagnie franche de la
marine, à Brest, et de Jeanne du Lacparis.
II. Edme de Champeaux, écuyer, I" du nom,
rendit, le 11 mars i55g, ses foi et hommage, à François
de Bretagne, comte de Vertus, pour sa terre et seigneurie
de Saint-Martin, mouvante de la Ferté-sur-Aube, dont
il avait hérité de ses père et mère. Edme de Champeaux,
qualifié, dans plusieurs autres actes, de noble et honoré,
de très-noble et honoré seigneur, écuyer, seigneur de
(i) Le nom de Poiresson est un des plus nobles et des plus
anciens du Bassigny. Cette maison a donné un chevalier de
Saint - Michel bien avant la création de l'ordre du Saint - Esprit,
et dans les tems où cet ordre n'était donné qu'à la haute noblesse.
Le dernier Poiresson était, dans le siècle dernier, marquis de
Chamaraude, près de Chaumont; sa hlle, femme du marquis
de Lavaux, grand-bailli d'épée du bailliage de cette ville, n'a
laissé qu'une héritière, qui a épousé M. le baron de Mandat, qui
a succédé aux biens et aux honneurs des maisons de Poiresson et
de Petit de Lavaux.
DECHAMPEAUX 337
Saint-Martin et de Cussey, épousa très-noble demoiselle
Anne de Clugny, fille de Hugues de Glugny, écuyer,
seigneur de Buy, de Gissey, de Vannaires et de Menes-
saire, en partie, et de Louise de Foissy-Chamesson (i).
(i) La maison de Clugny est illustre en Bourgogne; elle a
produit un cardinal dans la personne de Ferry de Clugny, évêque
de Tournay, chancelier de la Toison d'or ; des archevêques, des
évêques , des chanoines , comtes de Lyon , une chanoinesse
de Remiremont, des généraux d'armées, des chevaliers de
Tordre, etc., etc., etc.
Suivant une généalogie certifiée de cette maison , Hugues de
Clugny, père d'Anne, femme d'Edme de Champeaux, était fils
d'Aubert de Clugny, seigneur de Buy, de la branche de San-
vignes, et d'une Clugny de la branche de Menessaire. Ce qu'il y
a de certain, c'est qu'il était neveu de Paul de Clugny, seigneur
de Menessaire, et petit-fils de Jacques de Clugny et d'Adrienne
de Nevers, fille naturelle de Charles de Bourgogne, comte de
Nevers , et par conséquent descendant de Philippe - le - Hardi ,
duc de Bourgogne, fils du roi Jean.
Lorsque sa terre de Menessaire fut décrétée, le 3 juin 1542 ,
sur les enfants de Paul de Clugny et de Barbe de Semur, sa
femme, Hugues de Glugny fut un des opposants à ce décret.
Indépendamment d'Anne de Clugny, femme d'Edme de
Champeaux, Hugues de Clugny eut encore de Louise de Foissy,
Charles de Clugny, seigneur de Gissey, qui ne laissa que trois
bâtards, Antoine de Clugny, chevalier, seigneur de Buy, de
Vanarrey, etc., qui n'eut point d'enfants de Louise d'Andelot,
fille d'Ame d'Andelot, seigneur de Précia, et de Philiberte de
Nance, et Jeanne de Glugny, qui épousa, i.» Charles de Ma-
thelan, chevalier, seigneur de Gronay et de Vannaires, et 2.0
Benjamin de Saucières, baron de Tenances, chevalier de l'ordre.
Louise de Foissy, issue d'une maison ancienne de Bourgogne,
qui a donné des principaux officiers à la cour des souverains de
cette province, était fille de Pierre de Foissy, chevalier, seigneur
de Chamesson et de Thoires, et de Guillemette de Dinteville :
elle était tante de Philibert de Foissy, grand-prieur de Cham-
pagne, et grand'tante d'Anne et de Léonore de Foissy, chanoi-
nesse de Remiremont. Louise de Foissy avait épousé, en pre-
mières noces, un baron de Villeneuve, de la maison de Marins,
en Bourgogne, dont des enfants qui ont partagé sa succession
avec les enfants d'Hugues de Clugny.
La maison de Dinteville, aujourd'hui éteinte , était la branche
la plus illustre de la maison de Jeaucourt; elle a donné un grand-
veneur de France et un chevalier des ordres : Guillemette de
Dinteville, aïeule maternelle d'Anne de Clugny, femme d'Edme
338 DE CHAMPEAUX
Il se trouve mentionné dans d'autres titres, de i56o,
1574 et 1577, avec Anne, sa femme, Charles de Clugny,
ëcuyer, seigneur de Gissey, Antoine de Clugny, che-
valier, seigneur de Buy, etc., et Jeanne de Clugny,
dame de Gronay, ses beaux-frères et belle-sœur. Il était
mort, en i582, au 23 mai, époque à laquelle Anne de
Clugny, sa veuve, passa bail de sa terre et seigneurie de
Gissey, et de ce qu'elle possédait à Tenissey. Edme de
Champeaux laissa :
i.° Nicolas, qui va suivre ;
^ 2.** Et probablement Jean de Champeaux, religieux
et célérier de l'abbaye de Flavigny, mentionné
dans divers actes qui concernent Nicolas et Edme
de Champeaux, présumés ses frère et neveu.
III. Nicolas DE Champeaux, écuyer, seigneur de Saint-
Martin, de Cussey et Gissey en partie, se trouve mentionné
dans différents actes des années i6o3 et i6o5, et est rap-
pelé dans le testament de Charles de Clugny, écuyer,
son oncle, du 4 octobre 1607, pour un legs que celui-ci
lui avait fait. Il rendit foi et hommage, le 7 avril 1608,
à François de Cléron, seigneur de SalTres, pour la terre
de Gissey-lès-Flavigny, qu^il tenait de sa mère et dudit
Charles de Clugny son oncle. Il paraît par un acte du 19
juillet 1609, où il est qualifié de noble seigneur, qu'il
avait vendu dès le commencement de cette année, sa
terre de Saint-Martin à noble seigneur messire Nicolas
de Saint-Belin, chevalier, seigneur de Vaudremont. Il
assista comme gentilhomme et seigneur de Gissey, à
l'assemblée de la noblesse du baillage de la Montagne,
tenue en 16 14, pour la nomination des députés aux états
généraux du royaume, convoqués dans la ville de Sens,
pour le 10 septembre de la même année. Nicolas de
Champeaux, qui ne vivait plus le 26 septembre i638, eut
deux femmes ; la première fut Pierrette Millotet, fille de
de Champeaux, avait pour mère Guyonne de Vergy, pour
grand'mère Jeanne de Pontaillier, de la maison des comtes de
Champagne, palatins de Brie, pour bisaïeule Antoinette de
Lisignes, de la maison de Ville - Hardouin, et pour trisaïeule ,
Isabeau de Grancey-Larcy. Hist. des grands officiers de la cou-
ronne, tome VII.
DECHAMPEAUX 339
feu noble Richard Millotet, vivant conseiller du Roi,
receveur général des finances en Bourgogne, et de Jeanne
le Quenistret (i), qu'il épousa au château d'Ampilly, le
24 août 1609 ; la deuxième fut Catherine de Toulongeon,
qu'une vieille généalogie fait dame de Valefin au comté
de Bourgogne, et fille de Guillaume, seigneur et ba-
ron dudit lieu de Valefm, et de Charlotte de Poligny (2).
Il en eut
Du premier lit :
I ." Edme^ qui suit ;
2.'* Jean de Champeaux, curé des Barres, diocèse
de Châlons-sur-Saône ;
3.° Jeanne-Antoine qui fut mariée au seigneur de
Grissey du nom de Milletot ;
4.° Jeanne de Champeaux, religieuse et fondatrice
des ursulines de Flavigny ;
S,"* Et Anne de Champeaux_, morte jfille;
Du second lit :
6.^* Claude de Champeaux, damoiselle, âgée de 16
ans en i638 ;
7.** Anne de Champeaux, damoiselle, âgée de i3
ans en la même année ;
8.° Et François de Champeaux, écuyer^ âgé de neuf
ans à la susdite époque.
IV. Edme de Champeaux, écuyer, 11° du nom,
seigneur de Gissey, de Ve'roilles, de Chastellenot et
de Jussey, était sous la tutelle et garde noble de son
père, en 1621, comme il est justifié par l'inventaire
noble des biens délaissés par feu demoiselle Pierrette
Millotet, sa mère, dressé le 10 novembre de la même
année. Il était émancipé et jouissait de ses droits, le 5
octobre i638, époque à laquelle fut fait l'inventaire
noble des biens meubles dépendants de la communauté
(i) Pierrette Millotet était tante et sœur des deux avocats-
généraux de ce nom, du parlement de Dijon.
(2) La maison de Toulongeon était si illustre dans les deux
Bourgognes, qu'elle était placée sur la même ligne que les Châ-
lon, les Vergy, les Keufchâtel, les de Vienne et les Bauffre-
340 ^^^ CHAMPEAUX.
du feu sieur son père, et de Catherine de Toulongeon
sa belle-mère. Il épousa au château d'Hauteroche, le 22
décembre 1643, demoiselle Edmonde Milletot, fille de
noble Philibert Milletot (i), écuyer, seigneur de Grissev,
et de demoiselle Marie Andivot ; le contrat de son mariage
lui donne la qualité de gendarme de la compagnie de mon-
seigneur le prince. Il fut invité par M. de Tavanes, le 9
janvier 1649, à se trouver à Auxerre, où ledit seigneur
faisait assembler la noblesse de Bourgogne, par ordre du
Roi et de monseigneur le prince gouverneur de la pro-
vince. Edme de Champeaux, fut du ban et arrière-ban
delà noblesse de Bourgogne en 1674, et alla servir avec
elle sur les bords de la Meuse. Il fut fait lieutenant au
régiment de la Reine, infanterie, par brevet du 24 oc-
tobre i683; mais il servit bien peu de tems en cette
qualité, puisque par certificat du 18 novembre 1684, il
est prouvé qu'il était garde du corps du Roi, dans la
compagnie de Montmorency - Luxembourg. li ne vivait
plus le 26 février 1689, époque à laquelle les lettres de
convocation du .;ban et arrière-ban de la province fu-
rent notiliées. à sa veuve. Il laissa les enfants qui suivent,
savoir :
I .° Edme de Champeaux, qui forme l'article ci-
après ;
2.° Jean de Champeaux, né le 12 mars t65o, qua-
lifié de chevalier, d'écuyer et de seigneur de
Vauxdimes, dans les titres qui le concernent,
qui fut allié, par contrat du 27 décembre 1692,
avec demoiselle Suzanne Bérard, dame de Vaux-
dimes, tille de Jean et de demoiselle Louise, de
Javernot. Il fut maintenu dans sa noblesse par
jugement de M. Ferrand, intendant de Bour-
gogne, en date du 5 janvier 1698. Jean de Cham-
peaux et Suzanne Bérard, sa femme, n'ayant
point de postérité, fondèrent la chapelle de Vaux-
dimes, qu'ils dotèrent des biens de cette seigneu-
rie. A l'époque de la révolution, cette chapelle
était à la collation de l'évêque de Dijon;
3.0 Jeanne de Champeaux, qui épousa, par contrat
(i/ Famille ancienne du parlement de bi/^n.
DE CHAM FEAUX. 341
du 22 novembre 1700^ Claude-Anne de Goix,
fils de François, prévôt des maréchaux de France,
à Langres;
4/ Anne de Champeaux, femme de Claude Siredey^
seigneur de Salives et autres lieux;
5.° Et Marie de Champeaux^ damoiselle.
V. Edme de Champeaux, III® du nom, chef de ses
noms et armes, et qualifié dans les actes qui le concernent^
d'écuyer, de chevalier et de seigneur de Véroilles, de
Chastellenot, de Jussey et de Préfontaine. Les nom-
breuses convocations du ban et arrière-ban de Bour-
gogne et de Champagne^, qui lui ont été signfiées, et
les certificats qui lui ont été délivrés par les grands baillis
de la Montagne, de Mâcon, de Bresse, d'Auxerre et de
Troyes, prouvent qu'il a servi avec la noblesse de ces
deux provinces, dans les années 1689, 1690, 1691,
1692, 1693 et 1694. Il s'allia par contrat du 3 mai i6g5,
à très-noble damoiselle Marie-Diane de Machat de Pom-
padour_, dite de la Méchaussée, fille de Jacques, sei-
gneur de la Méchaussée, dans la vicomte de Turenne,
et de noble dame Philiberte-Agathe Armynot, dame
de Préfontaine et de Vougrey (i); leurs enfants furent:
(i) Nous avons déjà dit un mot sur la maison de Machat,
aliàs de Jouffre de Chabrignac, et sur son illustration, à l'ar-
ticle Armynot du Châtelet, dans le Ville volume de notre
Nobiliaire; comme cette maison a contracté de très-belles al-
liances, nous indiquerons ici les plus modernes, elles intéressent
d'ailleurs messieurs de Champeaux, qui en sont descendus par
elle.
. Jacques de Machat, père de Marie Diane, dame de Cham-
peaux, avait pour père et mère Henry de Machat, sieur de La-
vaux, et Marguerite de Gacon. Henry était troisième" fils de
Jacques, seigneur de la Méchaussée, la Coste et Lavaux, et de
Balthazarde du Cheylard, dame de Réveillon et de Méras, en
Quercy. Jacques, substitué aux nom, armes et biens de* la mai-
son de Pompadour-Châteaubouchet, par testament de son grand-
oncle Jacques de Pompadour, aumônier du Roi et abbé de Saint-
Maurin, était fils de François de Machat, baron de la Coste,
capitaine de cinquante hommes d'armes, chevalier de l'ordre du
Roi, et de Françoise de Vichy - Luzillac. François avait pour père
et mère François de Machat, seigneur de la Méchaussée et de
Vaux, et Françoise de Pompadour; François de Machat avait
342 DECHAMPEAUX.
i.® Georges-Edme, rapporté ci-après;
2.° Henri-Joseph de Champeaux, prêtre, curé de
Leffonds en Montagne, et depuis de Braux les
Chastelvillain;
pour mère une Rochefort Saint-Angel, et Françoise de Pom-
padour était fille de Geoffroy, seigneur de Chateaubouchet,
gouverneur du château du Ha, à Bordeaux, et de Louise de
Comborn, sa deuxième femme. Elle était nièce d'autre Geoffroy,
comte de Lyon, évêque de Périgueax, et grand-aumônier de
France, qui doit être distingué d'avec GeotYroy, de la branche
aînée de Pompadour, évêque du Puy, aussi grand-aumônier,
immédiatement avant l'autre. Le P. Anselme les a confondus l'un
avec l'autre, parce qu'ils ont été tous les deux évêques de Péri-
gueux et comtes de Lyon, et il n'en a fait qu'un seul grand-
aumônier.
Marie-Diane de Machat était nièce, à la mode de Bretagne,
filleule et héritière de Diane de Mâcha, de Pompadour, veuve
de Charles de Gain, marquis de Montagnac, depuis femme
d'Henry- Joseph de Salignac, seigneur de la Motte-Fénelon.
Cette maison de Machat existe encore dans deux mâles du nom
de François, tous les deux frères et chevaliers de Saint-Louis ;
ce sont de fidèles émigrés, qui ont tout perdu à cause de leur
attachement au Roi. Leur mère était une Raymond, fille d'un
marquis de Salgourde, et leur grand'mère une de Lestrade ; leur
père a été page de la grande écurie. Messieurs de Machat-Pom-
padour n'ont pas d'enfants.
La maison de Comborn, aujourd'hui éteinte, a été une des
plus grandes et des plus illustres de France. Les auteurs ne sont
pas d'accord sur son origine ; les uns la font descendre des comtes
de Toulouse ; les autres, des comtes de Quercy ; ce qu'il y a de
certain, c'est qu'elle était souveraine et jouissait des droits rég*
liens sur l'évéché de Lmioges, pendant la vacance 'du siège. Elle
a donné origine aux vicomtes de Limoges, éteints dans la maison
de Bretagne. Henri IV, qui descendait d'eux, en a hérité par la
maison d'Albret. Les vicomtes de Turenne, de la deuxième race,
les sires et comtes de Ventadour, éteints dans la maison de Levis,
et enfin les sires de Blanchefort, étaient puînés de cette maison.
Moréri en a donné la généalogie.
Philiberte - Agathe Armynot - Préfontaine a aussi apporté de
très-belle% alliances à messieurs de Champeaux : Catherine de
Châlon - Landreville, sa mère, était incontestablement de l'il-
lustre maison de Châlon, qui a donné des princes d'Orange, des
comtes d'Auxerre et de Tonnerre, etc. Les Châlon - Landreville
ont été non seulement confirmés dans leur noblesse, lors de la
grande recherche sous Louis XIV, mais ils ont encore été main-
•
DE CHAMPEAUX. 348
3.° Jacques-Charles de Champeaux, qui a formé
la branche rapportée après celle de son frère
aîné ;
4.° Nicolas de Champeaux ;
5.° Marie- Anne de Champeaux, qui épousa, par
contrat du 17 novembre 171 6, messire Nicolas
Armynot du Châtelet, chevalier, son cousin,
seigneur de Fée le Châtelet et de Bonchemin.
{Vqye:{lQ tome 8 de notre Nobiliaire, page 3 80);
6.° Jeanne de Champeaux, qui épousa Simon Du-
Potet, écuyer, seigneur de Crussilles, brigadier
des gardes du corps, chevalier de Saint- Louis;
7.° Louise- Marie- Agathe, dite Taînée, femme de
Pierre Le Maire, écuyer, seigneur de la Tour et
de la Noue ;
8.° Agathe de Champeaux ;
g.° Jeanne de Champeaux;
io.° Marguerite de Champeaux;
ii.° Et Louise- Ma rie- Agathe de Champeaux, dite
la Jeune.
VI. Georges-Edme de Champeaux, seigneur de Pré-
fontaine en partie, né le 25 décembre 1701, mort en
1788, épousa i.° par contrat du 3 juin 1728, demoi-
selle Jeanne-Agnès de Boussard, fille de noble Jean de
Boussard, écuyer, demeurant à Saint-Beroing-lès-Fosses,
tenus dans le nom et les armes pleines de Châlon, par un arrêt
du conseil. On s'est efforcé d'en faire des bâtards, parce qu'ils
étaient peu avantagés de la fortune, mais on n'a pu y réussir.
Par sa mère et sa grand'mère, Philiberte - Agathe Armynot -
Préfontaine, descendait de Bénigne de Rupt, de la maison de
Pesmes, au comté de Bourgogne, seigneur de Rieldessus, et de
Claudine de Chastenay - Lanty ; Bénigne de Rupt avait pour mère
une de Gand, pour aïeule une de Vienne, pour bisaïeule une
d'Ugny- Courgengoux, et pour trisaïeule, une Grancey - Larrey.
Claudine de Chastenay était fille de Simon , frère germain
d'Antoine , auteur de messieurs les comtes de Chastenay -
Lanty, actuellement existants. La mère de Claudine de Chas-
tenay était Marguerite d'igny - Rizaucourt , d'une maison
d'ancienne chevalerie de Franche - Comté, qui s'est alliée direc-
tement aux maisons de Neufchâtel, de Dinteville, de la Baume-
Montrevel, etc.
344 DECHAMPEAUX.
et de dame Jeanne Gauthier, son épouse, et 2.° de-
moiselle Marie Chameroy, le 10 novembre 1752.
Il eut seulement de sa deuxième femme les enfants qui
suivent :
i.° Joseph-Nicolas de Champeaux, né le 24 juin
1754, qui embrassa l'état ecclésiastique, et fut
prêtre docteur en théologie, membre de plusieurs
académies et sociétés savantes et littéraires, vi-
caire-général du diocèse de Rodez, prieur de
Montîgny le Bretonneux, et titulaire de plusieurs
bénéfices à collation royale ; administrateur de
l'assemblée provinciale de l'île de France, député
aux états généraux de 1789, par le clergé des
bailliages de Dreux et de Montfort l'Amaury ;
enfin conseiller et inspecteur-général de l'uni-
versité de France, et chevalier de Tordre royal
de la légion d'honneur; M. l'abbé de Champeaux
l'aîné, constamment attaché à la monarchie, a
été un de ses plus zélés défenseurs à l'assemblée
dite nationale constituantp. Fidèle à ces principes,
il s'est émigré en 1792. Il est mort le 21 juin 181 5,
non-seulement regretté du corps respectable dont
il était membre, mais encore des gens de bien
qui l'ont connu ;
2.° Henri-Joseph, qui va suivre;
3.° Edme-Georges de Champeaux de Vauxdimes,
né le 14 janvier 1761, qui fut d'abord lieutenant
d'infanterie, depuis prêtre, chanoine de Gran-
cey le Château, prieur de Saint-Geômes, près
Langres, et titulaire de plusieurs bénéfices sim-
ples, licencié en l'un et l'autre droit, docteur en
théologie, ofTicier de l'université de France,
ancien recteur-doyen de la faculté des lettres,
membre du collège électoral de Bordeaux et de
plusieurs sociétés savantes et littéraires. M. de
Champeaux- Vauxdimes s'est émigré en 1791 , et
s'est rendu à l'armée de Condé, où il a fait toutes
les campagnes en qualité d'aumônier de l'avant-
garde, et s'y est signalé par son courage, son
zèle et son dévouement. Leurs Altesses Sérénis-
simes les princes de Condé et duc de Bourbon,
et tous les chefs de cette armée lui ont rendu à
cet égard les témoignages les plus fiatteurs, en ai-
DE CHAMPEAUX. 3^5
testant que non-seulement il a rempli les fonctions
de son ëtat avec tout le zèle et la charité que l'on
devait attendre d'un ecclésiastique^ mais qu'il a
exposé très-souvent sa vie pour enlever les blesses
de l'un et de l'autre parti du champ de bataille,
et leur prodiguer les soins et les consolations spi-
rituelles. S. A. S. monseigneur le prince de
Condé, en recommandant M. l'abbé de Champeaux
Vauxdimes, au ministre de la guerre et à la com-
mission des émigrés, s'exprime ainsi dans ses
lettres et apostilles: « La wnduite M. l'abbé de
» Ghampeaux-Vauxdimes, aussi honorable que
» distinguée, dans le corps d'armée que je com-
» mandais, par les secours qn'il prodiguait aux
» blessés, et les dangers auxquels il s'est souvent
» exposé, la constance et la pureté de son atta-
» chement à son souverain légitime, lui ont mérité
» de ma part un intérêt particulier : il n'est point
» de rapport sous lequel il ne soit digne des bontés
» et des grâces du Roi. » Aussi sur le rapport de
M . le maréchal duc de Feltre, Sa Majesté a daigné
le faire chevalier de son ordre militaire de Saint-
Louis, par ordonnance du lo juillet 1816. M. l'ab-
bé de Champeaux-Vauxdimes est auteur du Ma-
nuel des Guerriers émigrés, et de plusieurs autres
productions littéraires;
4.' Laurent Marie-Gilbert de Champeaux-Boisessart,
né le 10 août 1763, qui fut successivement, depuis
1778, sous-lieutenant et lieutenant au régiment
du Maine, infanterie, et capitaine au régiment
Royal-Liégeois. Il s'est émigré en 179 1, et a servi
à l'armée de Condé, jusqu'au licenciement de 1801,
en qualité de chasseur noble, et de sous-lieutenant
au régiment de Roquefeuil, infanterie. Il a été fait
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, en 1800, et reçu, en cette qualité, par
S. A. S. monseigneur le prince de Condé, au com-
mencement de l'année 1801. Sa Majesté Ta promu
en 18 16, au grade de chef de bataillon, et l'a
admis à la retraite, avec la pension affectée à ce
grade. Il est marié /avec madame la douairière de
Belmont, dame de Vaudes, près de Troyes : il
n'a pas d'enfants;
346 DECHAMPEAUX.
5.° Jean-Baptiste-Nicolas, dit le chevalier de Cham-
peaux, né en 1769, qui fut élève du Roi, à
l'école militare de Pont-à-Mousson ; il en sortit
en 1784, pour entrer sous-lieutenant au régiment
d'Aquitaine, infanterie, et il y devint lieutenant -
aide-major. Fidèle au serment qu'il avait prêté au
Roi, il s'émigra avec ses frères_, en 1791, et alla
se ranger sous la bannière des lys, à l'armée de
Condé, il y a servi, sans discontinuation, jusqu'au
licenciement de 1801, en qualité de chasseur
noble et de liei^|nant-sous-aide-major au régiment
de Bardonnenche, infanterie. Il a été fait chevalier
de Saint-Louis, en 18 14, et reçu, en cette qua-
lité, dans le mois de décembre de la même année.
Le Roi vient de le faire chef de bataillon. Le che-
valier de Champeaux a épousé, en 1 801, au mois
de janvier, demoiselle, Marie-Jeanne-Victoire
Chauvel du Brosset, fille unique et seule héritière
de messire Charles-François Chauvel du Brosset,
ancien lieutenant-colonel d'infanterie, chevalier
de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, sei-
gneur de Saint- Pârre-lès-Vaudes et autres lieux,
près de Troyes, et de dame Françoise de la Cha-
pelle. Il n'en a point d'enfants;
6.° Marie-Madelaine de Champeaux, née en 1755^
morte en 18-12;
7.° Pauline-Suzanne-Justine de Champeaux;
8.° Marie de Champeaux;
9.° Marie-Elizabeth de Champeaux, née le 21 janvier
1 770, ancienne élève de la maison royale de l'dn-
fant Jésus, à Paris.
VII. Henri- Joseph de Champeaux de Saint-Georges,
chevalier, né- en 1757, actuellement chef de ses nom et
armes, chevalier de justice de l'ordre noble de Saint-
Hubert de Bar, propriétaire du château et maire de Saint-
Georges, près d'Auxerre, des terres de Courgerennes,
Villetar, Villepart et des Chevrets, dans le département
de l'Aube. Il épousa, le i" mai 1797, deifioiselle Angé-
lique-Louise de Noël de Courgerennes, fille de messire
Augustin-Simon de Noël de Courgerennes, chevalier,
décédé seigneur dudit Courgerennes, Villetar, Villepart,
Verrières, des Chevrets et autres lieux, ancien capitaine
DE CHAMPEAUX. 347
de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, et de dame Marguerite Harlan. De ce
Tiariage sont issus :
i.*^ Augustin- Joseph de Champeaux de Saint-
Georges, né le 12 avril 1798;
2.° Elisabeth-Adélaïde de Champeaux, née le i5
avril 1801 ;
3.0 Jeanne-Joséphine de Champeaux, née le 14 juil-
let 1804.
Branche puîné Cj reprise au V^ degré.
VI. Jacques de Champeaux, dit le chevalier, fils
l'Edme de Champeaux, et de Marie-Diane |de Machat-
Pompado'ur, dite de la Machaussée, naquit le 28 janvier
1709. Il épousa, par contrat de 1734, demoiselle Marie-
Anne Poisot, fille de Jean-Baptiste, et de demoiselle
\nne Sercueil, et il en eut : *^
VII. Etienne de Champeaux, écuyer, né le 14 mai
1736. Il servit d'abord comme volontaire, et à ses dé-
pens dans le régiment de Ségur, infanterie, depuis Bri-
queville. Il quitta ce corps pour entrer ensuite dans celui
lie la gendarmerie ; puis il entra capitaine à l'hôtel des
Invalides à Paris, et fut envoyé enfin, en qualité de
:ommandant au fort d'Andaye. Il est mort au commen-
:ement de 181 1. Il avait épousé Jeanne d'Arbois, sœur
utérine de MM. de Champeaux - Vauxdimes, de Saint-
Parre, de Vaudes et de Saint-Georges, ses cousins-
germains, et en eut :
VIII. Pierre-Clément de Champeaux, né le 24 mai
1767, fut d'abord élève de l'école militaire de Thiron,
insuite de celle de Paris. Il entra dans un régiment de
:hasseurs à cheval, et il y devint sous-lieutenant, lieu-
lenant, capitaine, colonel. Il était en l'an VII, colonel
ie gendarmerie : il devint ensuite général de brigade de
:avalerie, et fut tué, avec ce grade, à la bataille de Ma-
engo en 1800. Le général de Champeaux avait épousé à
\utun, en 1791, une demoiselle Gaudillot, qui le ren-
dit père :
i.° Achille, mort en 1808, officier d'infanterie ;
2.° Gaston, élève de l'école militaire de Saint-Gyr,
348 CHAU13RY.
depuis garde-du-corps du Roi dans la compagnie
, de Raguse. Il est actuellement lieutenant-adju-
' dant-major dans la légion du Rhône ;
3.° Eugène de Champeaux ;
Armes : d'or, à la bande de sable, chargée de trois
besants du champ, et accompagnée de deux croix pâtées
de gueules ; pour devise, celle des croises ; Diex le
volt.
CHAUBRY, autrefois CHAUBRI, famille noble, ori-
ginaire d'Italie. Deux membres de cette famille ayant em-
brassé le parti du général Braccio contre François Sforce,
duc de Milan, furent proscrits, dépouillés de leurs biens,
et obligés de se réfugier en France, en 1449, où l'un
d'eux fonda une branche dont descendait :
Messire René-André Chaubry, chevalier de l'ordre
du Roi, de Saint-Michel, nommé en 1780; mort à la
Flèche, le 20 février lySS. Il laissa les enfants qui suivent :
i.° Messire René-Ferdinand Chaubry, chevalier de
l'ordre royal delà Légion-d'Honneur, du i3 dé-
cembre 18 14, de Tordre noble du Phénix d'Ho-
henlohe, de l'année 1801 ; président du conseil-
général du département de la Sarthe, et du col-
lège électoral de l'arrondissement du Mans, en
1814, 181 5 et 181 6. Son dévouement pour la
( cause royale est connu. Il était président du con-
seil des Princes, au Mans, en 1794, et il a cons-
tamment donné des preuves de son zèle, en secou-
rant de sa bourse et de sa personne, l'armée catho-
lique et royale, ainsi que l'atteste un certificat de
MM. le chevalier d'Andigné, pair de France; le
vicomte de Malartic, maréchal de camp ; le comte
de Bourmont, lieutenant - général ; le chevalier
Tranquille, maréchal de camp. Un autre certi-
ficat, signé de plusieurs gentilshommes du Maine,
atteste les mêmes faits.
2.° Messire Nicolas-Joseph Chaubry de Blottières,
ancien maire de Toulon. De son mariage avec Mar-
guerite Miciiel sont issus :
ROUILLÉ D'ORFEUIL. 3^^
j. Magdelaine- Adèle Chaubry, mariée à mes-
sire Jules Ferdinand Mariininq, capitaine des
vaisseaux du Roi, officier de la Légion-d' Hon-
neur, chevalier de Saint-Louis;
b. Joseph-Claude Chaubry, capitaine d'infan-
terie, mort à l'âge de 21 ans;
c. Messire Joseph-Frédéric Chaubry, conseiller-
auditeur à la cour royale de Paris;
d. Clara Chaubry;
c. Joseph-Adolphe Chaubry;
3.'' Messire Charles-Louis-André Chaubry de Beau-
lieu, ancien conseiller du Roi en sa cour de paj-
lement à Paris, mort le 2 juillet 18 16 ;
4.'' Messire François Jean Chaubry^ baron de Tron-
cenord, maire de Congy, département de la
Marne.
Armes: d'argent, à trois pommes de pin au naturel.
Supports : deux lions. M. le baron de Troncenord brise
d'un cerf de sable en abîme. Couronne de baron. Sup-
ports : deux lévriers.
ROUILLÉ D'ORFEUIL, à Paris, famille originaire
de Normandie.
Comme il s'est glissé quelques erreurs dans l'article gé-
néalogique de cette maison, inséré au tome VIII de cet
ouvrage, page 184, nous avons cru devoir le rétablir
ici.
Messire Guillaume Rouillé, né à Alençon en 1449, de
Louis Rouillé, seigneur de Hertré et de Rozé, exerça la
profession d^avocat ; connu avantageusement de Françoise
d'Alençon, duchesse de Vendôme, cette princesse lui
donna la place de lieutenant-général de Beaumont le Vi-
comte. Le roi et la reine de Navarre (Charles d'Albret
et Marguerite de Valois), le gratifièrent, dans la suite,
d'une charge de conseiller en l'échiquier d'Alençon, et
d'une place dans leur conseil.
Guillaume Rouillé est auteur d'un Commentaire sur
la coutume de Normandie; il parut en i534, et donna
une si haute idée des talents de l'auteur, que le parlement
de Normandie le fit prier de venir à Rouen, invitation
35o ROUILLÉ D'ORFEUIL.
honorable à laquelle il ne manqua pas de se rendre. On
a de lui un recueil de Tantique pré-excellence de la Gaule
et des Gaulais, imprimé à Poitiers en 1546, et une
pièce de vers intitulée : Les RossigJiols du parc d'Alencon,
à l'occasion de l'arrivée de la reine de Navarre en cette
ville, en 1544.
I. Louis Rouillé, secrétaire du Roi, le 25 avril 1679,
surintendant des postes de France en 1691, rendait compte
au Roi seul de leur produit^ ayant été dispensé par des
lettres patentes d'en compter ni au conseil ni à la
chambre des comptes (président Hénault iSgi.) Cette
régie dura depuis le mois de juillet 1691, jusqu'au m.ois
de janvier 1695. Ses enfants furent:
I .'^ Marie-Louis-Paulin Rouillé, maître des requêtes,
chevalier, seigneur, comte de Jouy, marié avec
demoiselle Marie- Angélique d'Acquin. De ce ma-
riage sont issus :
a. Antoine-Louis Rouillé, chevalier, seigneur,
comte de Jouy, Fontaine-Guérin, Ville-
raz, etc., maître des requêtes, secrétaire
d'état delà marine, en 1749, grand-trésorier
de l'ordre du Saint-Esprit, ministre des af-
faires étrangères, en 1754; il donna sa démis-
sion le 25 juin 1757, et mourut le 20 sep-
tembre 1761 . Il avait épousé dame Marie-Anne
Pallu, dont il a eu demoiselle Marie-Cathe-
rine Rouillé, épouse de M. le ducd'Harcourt-
Beuvron ;
h. Louis-Antoine Rouillé de Roissy, chevalier,
seigneur fde Clichy-la-Garenne, conseiller-
du Roi, honoraire, en sa cour de parle-
ment;
c. Angélique-Elisabeth Rouillé, épouse de Louis
Claude de Béchamel, chevalier, seigneur
de Nointel, maître des requêtes;
d. Marie-Anne Rouillé, épouse de Jean-Bap-
tiste de Castellane, chevalier, marquis d'A-
vancos, seigneur de Norante et de Saint-
Etienne;
2. <* Jean, dont l'article suit;
3.** Léon Rouillé, conseiller au parlement, chanoine
honoraire de l'église de Notre-Dame de Paris;
ROUILLÉ D'ORFEUIL. • 35i
4.*» Marie Rouillé, épouse de M. le marquis de Ber-
nage, chevalier seigneur de Saint-Maurice, con-
seiller d'état ordinaire ;
5.° Marie-Anne Rouillé, épouse de messire Léon
Pajot, écuyer, seigneur de Villers, contrôleur-
général des postes de France ;
6.° Elisabeth Rouillé, épouse de messire Maximilien
Titon, procureur du Roi en THôtel-de-Ville de
Paris ;
7. Deux demoiselles, religieuses au couvent de la
Visitation, à Paris.
H. Jean Rouillé, chevalier, seigneur de Fontaine et
de la Coste, maître des requêtes, intendant-général des
postes et messageries de France, épousa, le 2 décembre
1699, Jeanne de Rebours, de laquelle sont issus :
i.° Michel Rouillé de Fontaine, chevalier, seigneur
de Marly-la-Ville, conseiller du Roi en sa cour
de parlement, contrôleur-général des postes, ma-
rié avec demoiselle Angélique-Elisabeth Sézille.
De ce mariage sont issus :
a. Alexandre-Jean-Baptiste Rouillé de Fontaine,
chevalier, maréchal général des logis de la
cavalerie, seigneur de Goyencourt ; il épousa
Claude-Sophie Caulet d^Hauteville, dont il
eut Basile-Gabriel-Michel Rouillé de Fon-
taine, seigneur de Goyencourt, marié avec
demoiselle Marie-Louise-Emilie Robert de
Lierville, dont est issue Louise-Octavie-So-
phie Rouillé de Fontaine;
b. ^ Marie - Angélique - Rouillé de Fontaine,
épouse de Louis-François, marquis de Gham-
bray ;
2.° Jean-Louis, dont l'article suit ;
3.*' Alexandre Rou;llé de Raucourt, chevalier, gou-
verneur de la Martinique, mort sans avoir con-
tracté d'alliance;
4.'^ Marie-Jean ne- Elisabeth Rouillé, morte sans al-
liance.
III. Jean -Louis Rouillé d'Orfeuil, conseiller du
Roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son
hôtel, épousa, le 22 août lySi, Henriette - Madelaine
S.
352 . ROUILLÉ D'ORFEUIL. i
de Gaze de la Bove, née le 29 septembre 171 3, fille de
Gaspard-Hyacinthe de Gaze, baron de la Bove, seigneur
du grand et petit Juvicourt, conseiller du Roi, tré-
sorier-général des postes et relais de France, et de Marie-
Fienriette de Watelet. De ce mariage sont issus :
I .° Gaspard-Louis dont l'article suit ;
2.° N..., Rouillé, officier dans le régiment des Gardes-
Françaises, mort sans avoir été marié.
IV. Gaspard - Louis Rouillé d'Orfeuil, marquis de
Marville, envoyé par le Roi en Hollande avec M. d'AlTry,
en lySôj pour y traiter de la paix, fut fait intendant de
Champagne en 1764^ grand-prévot^ maître des cérémo-
nies de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, en 1771.
Il épousa demoiselle Bernard de Montigny, dont il
a eu :
V. Antoine - Louis, baron Rouillé d'Orfeuil, in-
tendant de la province de Champagne, conseiller d^état,
le 6 juillet 18 14; chevalier de l'ordre royal de la légion
d'honneur le 20 novembre 18 14; marié en février 1777,
à Marie-Thérèse Radix de Chevillon. De ce mariage sont
issus :
i.° Gaspard-Marie-Louis, dont l'article suit;
2.** Antoine-Angélique-Elisabeth-Balthazar Rouillé,
né le 21 avril 1780, mort capitaine d'infanterie
dans le 59® régiment de ligne, le 27 juillet rSio,
au siège de Rodrigo, en Espagne ;
3.° Charles-Melchior Rouillé, né le 29 juin 1781,
chef d^escadron en 181 3, major des chasseurs de
la garde royale en 181 5, chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, le 17 mai 1816;
4.° Anne- Achille Rouillé, né le 21 avril 1783,
capitaine au 5^ régiment d'infanterie légère, tué
le 16 juin 18 II, au siège de Tarragone, en Es-
pagne ; _
5.° Charlotte-Claudine -Célénie Rouille, née le 28
décembre 1778, mariée à M. Taillepied de la
Garenne ;
6.0 Agathe-Claudine Rouillé, n^e le 4 décembre
1786/ mariée le 2 5 septembre 1809, à M. Phi-
bert de Tascher ;
7." Amélie-Charlotte Rouillé, née le 4 décembre
DEBRUC. 353
1786, morte à Châtillon-sur-Seine, le i3 mars
1811 ;
V. Gaspard-Marie-Louis Rouillé, né le 3 décembre
1777. créé baron en 18 10, et préfet lu département
d'Eure-et - Loire, en i3i3, a épousé Marie -Amélie-
Maurice Chaumont de Riveran. De ce mariage sont issus :
i.° Jules Rouillé, né en 1800, entré dans le pre-
mier régiment de la garde royale, en 1816 ;
2.° Charles Rouillé, né en 1801, entré dans les
chasseurs de la garde royale, en 18 16 ;
3.° Alfred Rouillé, né en 1802;
4.° Laure Rouillé, née en 1799, morte en 181 5.
Armes : D'azur, au chevron d'or, accompagné en
chef de deux roses tigées et feuillées d'argent et en pointe
d'un croissant du même.
DE BRUC, maison d'ancienne chevalerie de la province
de Bretagne, qui tire son nom de la châtelienie de Bruc,
située en la paroisse de Guémené-PenfaLî, évéché de
Nantes, dont relevaient plusieurs fiefs et seigneuries no-
bles, seigneuries que possède encore de nos jours cette
maison, et dont la possession remonte à près de huit
siècles.
La maison de Bruc florissait dès le commencement du
onzième siècle. Un seigneur de Bruc fut du nombre des
gentilshommes bretons, qui se joignirent à Fergant, duc
de Bretagne, qui concourut à la conquête de l'Angleterre
avec Guillaume le Bâtard, duc de Normandie. Il se trouva
à la bataille d'Hastings, le 14 octobre 1066, et s^ dis-
tingua d'une manière éclatante. M. Dorion, en son poëme
de la bataille d'Hastings ou V Angleterre conquise (i) en
parle avantageusement, et le nomme parmi les seigneurs
bretons qui contribuèrent le plus, par leur intrépidité, au
succès de cette journée mémorable.
(i) In-80, Paris, 1806, pages Sy et 160.
10. 23
354 ^^ BRUC.
I. Guethenoc de Bruc, seigneur de Bruc, vivant
en 1200, est le premier seigneur de cette maison, par
lequel on en commence la filiation, suivie, appuyée par
titres. Il eut pour fils :
II. Alain de Bruc, chevalier, seigneur de Bruc, qui
vivait en 1240. On ignore le nom de sa femme, mais on
lui connaît quatre fils :
I ." Guillaume, dont l'article suit ;
2.° Alain de Bruc, évêque de Dol, en 1268, puis
de Treguier, mort en 1285. Il est fait mention de
ses frères, de son père et de son aïeul, dans une
donation qu'il fit à son église cathédrale, dans
lequel acte il se nomme Al anus filius ; Alani filii
Guethenoci deBrucD.G.episcopusTrecorensis, etc.
Le 14 décembre 1284, il introduisit les domini-
cains dans la maison qu'il leur avait préparée (i),
et reçut, le douzième jour du même mois,
dans son diocèse, les jacobins, établis à Guin-
gamp (2). Ce fut un saint prélat, et qui eut Saint-
Yves, pour ofhcial de son église. Toutes les his-
toires et chroniques font mention de lui ;
3.°Thébaudde Bruc, chantre de l'église cathédrale
de Treguier, mentionné en plusieurs actes, en-
tr^autres dans l'enquête pour la canonisation de
Saint-Yves ;
4.** Yves de Bruc, religieux de Tordre des frères
prêcheurs, ainsi qu'iL a été remarqué par le père
Albert le Grand, religieux du même ordre.
III. Guillaume de Bruc, I*"^ du nom, chevalier, sei-
gneur de Bruc, etc. , mentionné dans la donation de
révêque de Treguier, son frère, fit le voyage de la Terre
Sainte, avec Jean I", duc de Bretagne, surnommé le
Roux, ainsi qu'il le justifie par une charte de la commu-
tation de bail en rachats, fai:e par le même duc, en
faveur des gentilshommes qui l'avaient suivi audit voyage,
en date de l'an 1275, ainsi que Fa rapporté d'Argentré,
(i) Hist. de Bretagne, par dom Morice, tom. I, page 20g.
(2) Ibid. par dom Taillandier, tome II. Catalogue historique
des évêques et abbés de Bretagne, page 74.
DE BRUC. 355
dans son histoire de Bretagne. Au bas de cet acte, on
lit ces mots : ce En témoin desquelles, nous, Hervé de
» Bouteville, Guillaume de Briic, et Alain le Véer, che-
» valiers, les présentes lettres scellâmes de nos sceaux,
» qui cet établissement avons gréé à tenir ». Il laissa de
sa femme, dont on ignore le nom :
IV. Guillaume de Bruc, II® du nom, chevalier,
seigneur de Bruc, etc., qui servit et porta les armes
pour Charles de Blois, jusqu'à l'an 1342, et était payé
pour trois cents hommes d'armes, ainsi qu'il appert par
l'extrait des montres de la maison de Penthièvre. Il
épousa Adelice de Callac, fille de Pierre de Callac,
seigneur dudit lieu, et de Philippe le Veyer, sœur de
Daniel le Veyer, évêque de Nantes. Il eut de ce mariage :
I .° Pierre, dont Tariicle suit ;
[ qui furent du nombre des 27 écuyers
2.° Hervé, 1 de la compagnie de Girard Cha-
\ bot (i), sire de Rais, chevalier-ban-
3.° Bertrand, I neret, dont la montre se fit à Dreux,
\ le 10 avril 1371 ;
4.° Guillaume de Bruc, qui servit dans les guerres
de son tems, sous la charge d'Olivier de Clisson,
baron de Bretagne (2), qui fit montre à Vannes,
le premier janvier 1375.
V. Pierre de Bruc, I" du nom, écuyer, seigneur
de £ruc, fut un des gentilshomme bretons qui s'enga-
gèrent, par acte du 26 avril 1379, de défendre et main-
tenir le droit ducal en Bretagne, pendant l'absence de
leur prince qui était passé en Angleterre (3). Titres de la
ville de Brissac ; d'Argentré, 1. 8, ch. 290. Il ratifia à
Pouancé, le 2 5 mai i38r le traité de paix de Guer-
rande conclu entre Jean, duc de Bretagne, comte de
Montfort et de Richement, et le roi de France (4).
(i) Mémoire pour servir de preuves à l'Histoire de Bretagne,
par dom Morice, tom. I, col. 1648.
(3) Ibid. par dom Taill.indier, tom. II, col. loi.
(2) Ibid. col. 216.
(4) Ibid. col. 280.
356 ^^ BRUC.
Titres du cabinet du Roi. Il appert par une transaction et
divers actes de la famille, et par différents extraits des
titres de l'abbaye de Redon, qu'il épousa Isabeau, dame
de la Boutveillaye, paroisse de Glénac, en l'évêché de
Vannes, à condition que cette terre serait l'apanage d'un
de leurs fils, qui en prendrait le nom et les armes. Ils
en eurent deux :
i.° Geoffroy, dont l'article suit ;
2.° Jean de Bruc, seigneur de la Boutveillaye, de
l'Adriennaye, qui fut vice-chancelier de Bretagne,
ambassadeur à Rome et en Angleterre, l'un des
personnages illustres de son tems, et qui fut ho-
noré des missions les plus importantes. Il fut pré-
sent à la lettre de Jean, duc de Bretagne, donnée
au château de Nantes, le 14 janvier 1404, de
Tavis et conseil des barons et prélats du duché de
Bretagne, qui décharge le comte de Laval de la
curatelle de ce prince (i). Château de Nantes^
armoire F. cassette £), n° 5 ; fut un des seigneurs
qui composaient le conseil du même duc Jean,
lorsqu^il donna un mandement, portant défense à
ses officiers de prendre aucun droit sur les vais-
seaux qui mouillaient dans le port de Landernau,
datée de Dinan le 17 janvier 1407 (2): Acte du
marquisat de Rosmadec, vu par M. de Mo lac :
souscrivit, le 8 août 1406, avec l'évêque de Nantes
et Guillaume Eder, la permission accordée par le
duc au sire de Guémené, de faire garder son châ-
teau par ses vassaux, en tems de guerre (3) :
Titres de Guémené. Il fut aussi présent au mande-
ment donné par le même prince, à Vannes, le 26
avril 1409, en faveur de Geoffroy de Bruc, son
frère (4) ; souscrivit les lettres données par le duc
en son grand-conseil, le i" juillet 1409, les-
quelles déchargent Amauri de Fontenay, de la
(i) Mémoires pour servir de preuves à l'Hist. de Bretagne ,
tom. 11. col. 745.
(2) Ibid. col. 802.
(3) Ibid. col. 810.
(4) Ibid. col, 817. Mémoires de Molac.
DE BRUC. 357
capitainerie de Rennes (i) : Titres de Brissac ; fut
présent à l'ordre du duc, donné à Vannes^ le 17
octobre 1409, pour informer des vexations com-
mises sur les terres de l'abbaye de Saint-Jagu (2) ;
est nommé avec la qualité de premier maître des
requêtes du duc de Bretagne, dans l'extrait du
compte de Jean, abbé de Saint-Mahé, trésorier
et receveur-général, depuis son dernier compte
du 27 mars 1409, jusqu'au 25 janvier 141 1 (3):
Chambre des comptes de Nantes ; fit, le 17 octobre
1414, au nom du duc de Bretagne, un accord
avec les commissaires du roi d'Angleterre, tou-
chant la restitution de quelques prises de mer
réciproques (4) : Rymer, tom. IX, pag. i63; fut
envoyé, avec la qualité de vice-chancelier de
Bretagne, à Rome, en 141 o, avec Alain de la
Rue, évêque de Saint-Brieux, pour obtenir du
pape la dispense des vœux que le duc avait formés,
entr'autres de faire le voyage de Jérusalem (5) ;
est nommé dans une ordonnance de ce prince,
du 5 octobre 1420^ touchant plusieurs payements
et notamment d'un de la somme de cent écus d'or,
alloués à son bien amé et féal vice-chancelier Jean
de Bruc, pour envoyer en cour de Rome, pour
le relâchement des vœux du duc et autres choses
secrètes (6) ; est nommé avec la même qualité,
dans l'accord fait entre le duc de Bretagne et Ro-
bert de Dinan, sur la propriété de Moncon-
tour (7), le 7 octobre suivant : Mémoires de
Molac. Il avait épousé^ en 1 378, Lucie de Coet-
logon, fille d'Amauri, seigneur de Coetlogon, et
de Lucie d'Acigné. De ce mariage sont issus :
(i) Mémoire pour servir de preuves à l'Hist. de Bretagne
tom. II, col. 820.
(2) Ibid. col. 83o.
(3) Ibid.co\.d>3i.
(4) Ibid. col. 890.
(5) Histoire de Bretagne, par dom Morice, t. I, pag. 480.
(6) Mémoires pour servir de preuves à l'Hist. de Bretagne
par dom Taillandier, tom. II, col. io5o.
(7) Ibid. col. io52.
358 DE BRUG.
a. Geoffroy de Bruc, seigneur de la Boutveil-
laye, etc., qui mourut sans enfants;
b. Jean de Bruc, évêque de Tréguier; le traité
fait par le chancelier de Malestroit, au nom
du duc de Bretagne, et le duc de Bedfort,
régent de France, fut ratifié, le 8 septembre-
1427,- par Jean de Malestroit, êvéque de
Nantes, Bertrand de Rosmadec, évéque de
Quimper, etc., et Jean de Bruc, évéque de
Tréguier. Histoire de Bretagne, livre IX,
page 5 02, i" volume, par Dom Pierre
Morice, religieux bénédictin de la congré-
gation de Saint-Maur. Jean de Bruc, évéque
de Tréguier, fut transféré à Dol, le 9 de
janvier i43i, et ptit possession le i5 mai
suivant. Il fit confirmer, par le pape Eu-
gène IV, la fondation faite par son prédé-
cesseur, d'une messe basse après matines, et
tint un chapitre général en 1434. Le jour de
sa mort ne nous est pas connu ; mais l'année
s'en trouve dans son épitaphe conçue en ces
termes : Hîcjacetpiœ recordationiset defensor
D . Johannis de Bruc, Venetensis diocesis Parro-
chiœ de Glennac oriundus 1437. Son écu
représente un sautoir chargé de douze besants
ou tourteaux. Catalogue historique desévêques
et abbés de Bretagne ^ pag. Ixij, 2* vol. His-
toire de Bretagne par Don Charles Taillan-
dier, bénédictin de la congrégation de Saint-
Maur. Jean de Bruc, évéque de Tréguier,
obtint les bulles du pape Martin V, le 29 avril
1422. Il publia quelques statuts synodaux,
en 1426, et fut transféré à Dol en 1430.
Catalogue historique des Abbés de Bretagne^
pag. Ixxvj ;
c. Marguerite de Bruc, dame de la Boutveil-
laye, mariée avec Tristan de la Lande, che-
valier, seigneur de Guiguen et de Vau-
rouaud, grand-maître de Bretagne, gouver-
neur de Nantes et de Saint-Malo ;
d. Isabelle de Bruc, mariée, par le duc de
Bretagne, avec Jean de Malestroit, seigneur
DEBRUC. 359
d'Oudon, de la Vieillecour du Celier, etc.,
dont postérité.
VI. Geoffroy de Bruc, seigneur de Bruc, était
marié du vivant de son père, ainsi qu'il se justifie par
acte du 6 mai iSgô, avec Jeanne de l'Hôpital, fille de
Eliot de THôpital, seigneur de la Rouardaye, près Redon,
et sœur de Pierre de l'Hôpital, pre'sident et juge univer-
sel de Bretagne, personnage des plus illustres de son
siècle. De ce mariage sont issus:
i.° Pierre, dont l'article suit;
2.° Jean de Bruc, archidiacre de Nantes, conseiller
d'état et aumônier du duc de Bretagne, comme
il appert par deux dons de ce prince, des années
141 8 et 1420, et par plusieurs autres titres;
3.° Geoffroy de Bruc, homme d^armes de la com-
pagnie de Tristan de la Lande, son parent, au
siège de Ghâteauceaux, l'an 1420, comme il se
justifie par les extraits des montres de la même
année.
VII. Pierre de Bruc, II® du nom, chevalier sei-
gneur de Bruc, de la Vieillecourt, etc., est nommé
parmi les seigneurs qui accompagnèrent le duc de Bre-
tagne à Amiens, l'an 1425, suivant le compte de Raou-
let le Neveu, de cette même année (i) : Chambre des
comptes de Nantes. Il est nommé, dans différents accords
et partages faits par lui, et aveux à lui rendus par ses
vassaux jusqu'à l'an T426, et mourut peu de tems après.
Par une transaction du 20 août 1424, faite entre lui et
son fils aîné, d'une part, et Morice de la Noue, écuyer,
seigneur de la Noue, de Launay, de Bazouin, etc., on
voit qu'il avait épousé Thiphaine de la Noue, tante dudit
Morice, qui lui donna en partage le domaine de la Vielle-
court, qui, depuis, est demeuré dans la maison de
Bruc. De ce mariage sont issus :
i.° Guillaume, dont l'article suit ;
2.° Jean de Bruc, évêque de Saint-Brieux, qui
(i) Mémoires pour servir de preuves à l'Hist. de Bretagne
col. 1173.
36o DEBRUC.
succéda à Christophe de Penmart, élu l'an 1439,
et eut pour successeur Pierre de Laval. Tous les
historiens qui ont donné des chronologies des
évêques de Bretagne, Font omis par erreur, car
Jean de Bruc, en qualité d'évéque de Saint-
Brieux, était peint dans la salle épiscopale de celte
ville, avec ses armes, sa devise, et mentionné
dans les archives du chapitre ;
3.° Yvon de Bruc, qui avait quelques différends avec
Yvon Denis, suivant Ja commission qui fut adres-
sée à maître Jean de Guerrande, bailli de Cor-
nouailles (i) et autres, pour informer sur les
griefs et excès faits par lui audit Yvon Denis, du
5 novembre 1457.
VIII. Guillaume de Bruc, IIP du nom, seigneur
de Bruc, de la Viellecourt, etc., est nommé dans divers
actes et hommages par lui faits ou à lui rendus depuis
l'an 1426 jusqu'en 1450. Il rendit un aveu à messire Jean
de Beaumanoir, chevalier, par lequel il conste qu'il avait
épousé Perrine de Baulon, dMne ancienne maison de
Bretagne, qui tenait quelques héritages dudit seigneur
de Beaumanoir. De ce mariage est issu :
IX. Guillaume de Bruc, IV^ du nom, seigneur de
Bruc, de la Vieillecourt, etc., qui succéda à son père
l'an 1480. 11 appert, par nombre d'actes, et par extraits
de la chambre des comptes, qu'il comparut aux montres
des gentilshommes de l'évéché de Nantes, en 1467; et
qu'en 1487, allant, avec le seigneur de la Moussaye,
secourir le duc assiégé dans Nantes, il fut fait prison-
nier au combat de Jolie, par Adrien de l'Hôpital, con-
ducteur des vieilles bandes françaises, avec René de
Bruc, seigneur d'Esdrieux, son fils, et mené à Li-
zons, en Normandie, où son fils fut relâché, pour
aller chercher le prix de leur rançon. A son retour, s'é-
tant retiré dans la ville de Nantes, il y mourut le dernier
janvier 1487, en la maison de Tabbé de Geneston, et fut
inhumé aux Carmes. Dans une sentence arbitrale, ren-
(i) Mémoire pour servir de preuves à l'Hist. de Bretagne,
col. 1717.
DE BRUC. 36l
due, le 22 décembre 1471, par noble écuyer Guillaume
de Boisiagu, entre les paroissiens de Guëmené, contri-
buables aux fouages, et Guillaume de Bruc, intervenant
pour son métayer de sa métairie de Gascoigne, en la pa-
roisse de Guémené, par laquelle il est ordonné que ledit
métayer et ceux qui tiendront après lui ladite métairie
seront quittes à l'avenir de la contribution et payement
dudit fouage envers lesdits paroissiens, parce que ladite
métairie était un fief appartenant audit seigneur de Bruc,
qui était noble personne , ayant cour, juridiction, hommes et
sujets en ladite paroisse de Guëmené, obéissant à sa cour et
juridiction de Bruc. Il avait épousé, l'an 1450, Guille-
mette d'Esdrieux, fille aînée et principale héritière de
Guillaume, seigneur d'Esdrieux, et de Perriae de Ju-
zet. De ce mariage sont issus:
^ i.° René, dont l'article suit;
2.° Guillaume de Bruc, prêtre, d'abord curé de
Guémené, ensuite recteur de la Cliapelle Basse-
mer, au diocèse de Nantes, où il mourut le 8 oc-
tobre 1 5 1 6 ;
3.° Jeanne de Bruc, mariée, par contrat passé à
Nantes, le premier janvier 1476, avec Guillaume
de la Haye, seigneur de Sablé, paroisse de Saint-
Nazaire, dont postérité ;
4.° Marguerite de Bruc, mariée le 18 mai 1480,
avec Arthur de Pontmuzart, seigneur de la
Chaussée-à-Bruc, dont il n'eut qu'une fille, Olive
de Pontmuzard.
X. René de Bruc, I" du nom, écuyer seigneur de
Bruc, d'Esdrieux^ de la Vieillecourt, de la Melinaye, etc.,
assista avec son père, sous la qualité de seigneur d'Es-
drieux, aux guerres de son tems, et en éprouva tous
les malheurs, sa maison ayant été incendiée le 9 mai 1480.
Il transigea, le 21 avril 1476, avec Guillaume d'Esdrieux,
son aïeul, qui pour s'acquitter de 10 livres de rente qu'il
avait constituées en dot à Guillemette d'Esdrieux, sa
mère, décédée, lui fit abandon des maison, domaines
et seigneurie d'Esdrieux, fournit un minu à la baronne
de Derval, le 9 mai 1488, pour l'éligement du rachat
échu à ladite baronnie par le décès dudit Guillaume de
Bruc, arrivé le dernier jour de janvier 1487 ; fit un
afiféagement le 28 octobre de la même année 1488, à
362 DE BRUC.
Pierre le Jeune et Catherine sa femme, d'une maison
située au village de Gascoigne et autres héritages en dé-
pendants, en la paroisse de Gue'mené; reçut un aveu le
2 novembre suivant de Jean Gicquel de la Bruchaie,
Jeanne Gicquel, sa sœur, et autres, de plusieurs héritages
sis en l'hèrbrement delà Bruchaie, etc.; est nommé dans
la procédure faite par la cour de Nantes, aux plaids-gé-
néraux tenus par le sénéchal, le 1 1 mai 1495, entre le-
dit René de Bruc, seigneur dudit lieu, et noble homme
Jean Godart, seigneur de Juzet, au sujet d'une somme
que le premier avait empruntée dudit Godart, il y avait
environ dix ans, pour racheter son père, qui était pri-
sonnier en France, lors tenant le parti contraire du pays
et duché de Bretagne; il transigea, le 21 du même mois
avec ledit Jean Godart, seigneur de Montnouel et de
Juzet, au sujet de cette somme; passa, le 28 mai 1498,
avec Robert de Juzet un accord confirmatif d'un con-
trat passé le i" septembre 1482, entre François de Ju-
zet, écuyer, père dudit Robert de Juyet et ledit René
de Bruc, seigneur d'Esdrieux; reçut un aveu le 18 mars
i5o4, de noble écuyer Raoul de Champion, seigneur de
Cambit, au nom et comme curateur de Pierre de Lefau
et de Jacquette de Rivière, pour raison d'un champ
nommé le champ Maingaut, situé prés du manoir
de Tremelan ; passa un accord, le 17 avril 1509, avec
Guillaume, seigneur de Callac, dans lequel il est fait
mention de messire Gilles de Bruc, fils dudit René, sei-
gneur de Bruc. Il avait épousé, par contrat du i3 juin
1479, Raouline Provost de la Tenaudaye, fille de Patry
Provost, seigneur de la Tenaudaye et du Chalonge, et
de Simonne Goheau de Saint-Aignan. De ce mariage
sont issus :
i.° Pierre, dont l'article suit
2.° François de Bruc, chevalier, seigneur de Tou-
lan, qui vendit, par concession, l'an i52o, son
droit naturel à son frère aîné, et se retira en Ita-
lie, où il avait un commandement;
3/ Gilles, qui fonde la branche des seigneurs de
la Vieillecourt et de Livernière, rapporté en son
rang, page 367;
4." Guillaume de Bruc, seigneur de Callac, en Gué-
mené, de Callac en Ingrande, de la Babinaye,
DE BRUC. 363
en la paroisse du Pin^ et autres lieux, marié en
i520, avec Françoise de Callac, dame desdites
terres, fille unique de Guillaume, seigneur de
Callac et Ingrande, de Callac en Guémené, de
Cham belle, et de Beatrix Sorel, et petite-fille
d'autre Guillaume de Callac, chevalier, seigneur
de Callac, conseiller et chambellan du roi
Louis XI, grand-veneur de France, et de Ber-
tranne de Chambalan (i). Il a eu de ce ma-
riage :
A. Jean de Bruc, seigneur de Callac, qui ob-
tint des lettres du Roi, le dernier janvier
i5 5o, pour porter lui et ses descendants le
nom de Callac, et mourut en i56i. Il avait
épousé Artuse le Fourbeur, fille d'Artus le
Fourbeur, et de Georgette Balue, de la fa-
mille du cardinal Balue, cvêque d'Angers.
Ses enfants furent :
a. Pierre de Callac, seigneur de Callac et
de la Clalière, pensionnaire du Roi,
capitaine des francs-archers de révêché de
Nantes et maître particulier des eaux
et forêts dudit évêché, qui fut tué pen-
dant les guerres de la ligue, sans laisser
d'enfants de Renée de Cano, dame de
Clemensaye, son épouse, fille de Jérôme
Cano, seigneur de la Clemensaye en
Aiminiac, et de Jacquette Peschart
de la Botteleraye;
b. Claude de Callac, dame de Callac après
son frère, mariée à Jean Havart, sei-
gneur du Boisjan, puîné delà Havardière,
en Acigné, dont elle eut deux fils. Elle
vendit le manoir et seigneurie de Callac,
en 1600, à René Guehenneuc, seigneur
de la Brian nays ;
B. Laurent de Bruc, dit de Callac, seigneur du
Brossay et de Livoudray, par sa femme Guil-
(i) Histoire des Grands - Offlviers delà Couronne, tome IX
page 703.
364 DE BRUC.
mette de Livoudray, dame desdits lieux,
veuve de Jean Bouvet, seigneur de la Bar-
doulaye, et petite-fille de Raoul de Livou-
dray, et de Jeanne de Jubier. Il n'eut qu'une
fille, Françoise de Callac, dame du Brossay,
qui épousa Jean Cottart^ seigneur de Boen-
don et de Brillengaut. Gilonne Cottart, leur
arrière-petite-fille, porta en dot la seigneurie
du Brossay à Claude de Bec-de-Lièvre, sei-
gneur de la Mothe;
5.** Jeanne de Bruc, mariée i.° par contrat passé
à Bruc le i8 décembre i520, à Jean de Lourme,
seigneur de Lourme et du Meslouer, au diocèse
de Saint-Malo, mort en i523, fils aîné de Pierre
de Lourme, seigneur desdits lieux, et de Guille-
mette de Goeslagat de Cantizac, dont postérité;
2.° N... de Monterfil, dont elle eut François
de Monterfil, chevalier de l'ordre du Roi, gen-
tilhomme ordinaire de sa chambre, pensionnaire
de Sa Majesté, gouverneur de Vannes et lieute-
nant de l'artillerie en Bretagne_, qui eut postérité ;
6.° Guillemette de Bruc, mariée, par contrat passé
le 1 8 octobre i5i2, avec Geoffroy Franchet, sei-
gneur de Touchemain, paroisse de Saint-Vital,
près de Rennes, fils aîné de Guillaume F'ran-
chet, seigneur de la Brizardaye, et d'Anne de
Plumaugat, sa première femme, dont posté-
rité.
XL Pierre de Bruc, III* du nom, écuyer, seigneur
de Bruc, d'Esdrieux, de Tremelan, épousa, du vivant
de son père, le 5 avril i5o6, Isabelle Goheau de Saint-
Aignan, sa cousine, fille de François Goheau, seigneur
de Saint-Aignan, de Maubuisson, de Livernière, des
Bretéches, etc., et de Marie de Saint-Gilles du
Pordo ; fit un accord, le 28 février i5i5, avec Gilles de
Bruc, son frère juveigneur. et Germain, seigneur du
Brossav, d'autre part au sujet de la part de ce dernier^
dans la succession de feu René de Bruc, leur père
transigea, le 16 mars 1529, avec Guillaume de Bruc
son autre frère puîné, Franço'se de Callac, sa femme
au sujet de la demande que ledit Guillaume faisait, en-
tr'autres choses de sa part de la succession paternelle
DE BRUC. 365'
renonçant, par le même acte, à ses droits dans la suc-
:ession 'future de Raouline Provost, leur mère, en fa-
veur dudit Pierre de Bruc, son frère aîné; reçut une
ijuittance des fermiers de la terre et seigneurie de Derval,
e pénultième de mai i53i, du droit de rachat échu
i ladite seigneurie de Derval, par le décès de Raouline
Provost, sa mère. Il mourut le i8 avril i535 , laissant
intr'autres enfants :
i.° Jean, dont l'article suit;
2.° Abel de Bruc, seigneur d'Esdrieux_, mort au ser-
vice en Italie;
3.° François de Bruc, sieur de Boisfieury, prieur et
seigneur de Saint-Georges, qui fut partagé à
viage, suivant la coutume des anciens barons de
Bretagne;
4.'' Pierre de Bruc, religieux de Tordre de Saint-
Benoît à Saint-Melainede Rennes, qui fut aussi
prieur de Bedée et de Saint-Georges de Penfau ;
5.° Antoine de Bruc, religieux aux Carmes de Nantes,
aumônier et prédicateur de madame Martigue,
duchesse de Penthièvre. Il posséda, par dispense
des bénéfices, entr'autres le doyenné de Grâce et
prieuré de Saint-Georges, qu'il donna à René de
Chomart, son neveu. Il mourut fort âgé.
Tan i588;
6.^ Marguerite de Bruc, mariée l'an i5 38, à René
de Kercy, seigneur de Boiscorbeau, sorti de la
maison de Juliennaye, dont postérité;
7.° Isabelle, l religieuses à Saint-Sulpice, près
8.° Catherine, | Rennes ,
9.° Jeanne de Bruc, religieuse au même monastère,
puis prieure de Saint-Honoré, après Guillemette
Provost, sa grande-tante;
10.** Anne du Bruc, mariée, par contrat passé à
Bruc, le 18 juin 1548, avec Raoul Chomart, fils
aîné et principal héritier de Sylvestre Chomart,
seigneur de Riallaye, en la paroisse de Marsac,
et de Jacqueline du Val, dont postérité.
XII. Jean de Bruc, seigneur de Bruc, d'Esdrieux, de
Tremelan, etc., portait les armes en Italie, pour le ser-
âce du Roi, lors du décès de son père, en i535; tran-
.igea au sujet du rachat de la baronnie de Bruc, dû par
366 ^^ BRUC.
le décès de son père, avec Jean de Laval^ seigneur de
Châteaubriant, à Lyon, le 29 juin i536, et continua de
porter les armes jusqu'en 1548, époque à laquelle il épousa
Françoise Durant, fille de Jean Durant, seigneur de la
Minière, en Rougé, et de Françoise Gascher, dame de
la Coquerie. Elle lui apporta, en dot, entre autres
choses, la terre de la Rivière, en Tourie, laquelle il
vendit à Jean Bonnier, seigneur de la Gaudinaye, second
mari de ladite Françoise Gascher de la Coquerie. Jean,
seigneur de Bruc, était en grande considération dans sa
province; il s'acquit l'estime de la plupart des grands
seigneurs et gouverneurs, enti-'autres de Jean de Bretagne,
duc d'Etampes; il assistait ordinairement aux tenues des
états ainsi qu'il appert par les registres où l'on voit qu'il
se trouva à ceux qui furent tenus à Dinan, le 5 septembre
i558, conjointement avec Jean, sire d'Aci-^né, baron de
Goetmen, René d'Avaugour, chevalier, seigneur de Car-
groet, le sire de Beaufort, Geoffroy de Saint-Amadour,
Jean de Saint-Gilles, René du Gambout et autres. Il
mourut au commencement du mois de janvier i56o, et
fut enterré à Guémené, au tombeau de ses ancêtres. Il
laissa de son mariage :
1.^ Jean, dont l'article suit ;
2.° François de Bruc, seigneur d'Esdrieux, mort
jeune, le 8 mai i562 ;
3.° Luc de Bruc, religieux de Tordre de Saint-Be-
noît, à Redon, prieur et seigneur de Masserac;
4." Renée de Bruc, reHgieuse, à Saint-Sulpice, qui
succéda à Jeanne de Bruc, sa tante, au prieuré de
Saint-Honoré de Herie ;
5.** Jeanne de Bruc, mariée, le 14 mars i58o, avec
Gilles de Croulay, seigneur de la Viollaye ;
6.** Eustache de Bruc, mariée par contrat passé à
Tremelan, le 3 février i582, avec Jacob de Guer-
chays, seigneur de Fontenay, paroisse de Combre.
évéché d'Angers, dont un fils ;
7.' Françoise de Bruc, mariée, par contrat passé à
Bruc, le premier janvier i583, avec Pierre Hupel
seigneur du Val et de Beauchéne, conseiller di
Roi, maître ordinaire des comptes, en Bretagne
fils unique de Jean Hupel, seigneur du Val, et d(
Marie Chomart de la Riaillaye.
DE BRUC. 367
XIII. Jean de Bruc, II^ du nom, seigneur de Bruc,
d'Esdrieux, de Tremelan, du Boiscorbeau, etc.; voya-
gea jeune en Italie, en Espagne et en Flandre, fut au
premier siège de la Rochelle, et servit dans les guerres
d'Italie. Il épousa, par contrat du 19 janvier iSyS,
Jeanne Robelot morte en 161 3, fille unique du second
mariage de Pierre Robelot, chevalier, seigneur de la
Voltaye, de Guileneuc, de la Chesnaye, etc., en Anjou,
et d'Anne de Cardelan, dame de Villeneuve-d'Alieneuc.
Il mourut le 2 juillet 1584, à Nantes, d'où son corps
fut transféré à Guémené, en la sépulture de sa rnaison.
Il laissa :
ê
i.° Pierre de Bruc, ne' le 4 novembre iSyy, mort à
Paris, le 28 juin iSSy, et inhumé à Saint-Médard;
2.° Anne de Bruc, dame de Bruc, de Tremelan,
de la Chesnaye, en Bretagne et de la Beverie,
mariée, par contrat du 8 janvier iSgô, à Guil-
laume de Bruc, son cousin, fils de François de
Bruc, chevalier, seigneur de Guilliers et des
Salles, et de Madelaine Boullau. Elle mourut le
i3 septembre i638, et son mari le 8 janvier i653.
SECONDE BRANCHE.
Seigneurs de la Vieilîecourt et de Livernîère.
XI. Gilles DE Bruc, seigneur de la Vieilîecourt, etc.,
troisième fils de René de Bruc, seigneur de Bruc, et
de Raouline Provost, eut, pour son apanage, par pro-
visions de l'an i5i2, et pour partage définitif, le 9 dé-
cembre i533, la terre de la Vieilîecourt. Il épousa, par
contrat du 26 août i5i2, Jeanne Jubier, dame du Brossay,
des Guilliers, etc., veuve de Raoul de Livoudray, ecuyer,
sieur dudit lieu, et fille et principale héritière de Jamet
Jubier, écuyer, seigneur du Brossay, du haut et bas Guil-
liers, de la Guittonnaye, etc., et de Thomine de Marie.
Elle ratifia, le i5 février 1524, un appointement fait le
22 mai i520, entre Gilles de Bruc, son mari, et noble
homme Abel Rouaud, sieur de Treguiel; reçut, conjoin-
tement avec son mari, une reconnaissance de rente, faite
le 21 avril i525, par Thébaut le Court, à leur profit, stipu-
lant pour noble Jean de Bruc, leur fils unique ; Gilles de
Bruc obtint, comme procureur-ge'néral de Jeanne Jubier,
368 DK BRUC.
son épouse, et stipulant pour Jean de Bruc, leur fils et
unique héritier, une sentence du sénéchal de la cour de
Nantes, du dernier mai i525; mourut à Nantes, en i543,
et fut inhumé à Saint-Vincent.
XII. Jean de Bruc, V^ du nom, écuyer, seign'èur
de la Vieillecourt et des Guilliers, épousa, par contrat
du 6 juin i538, Jeanne l'Evesque de la Sillandaye, fille
de Pierre l'Evesque, écuyer^ seigneur de la Sillandaye, et
de Françoise de la Vallée, et sœur aînée de Vincent
TEvesque, écuyer, seigneur de la Sillandaye, de la
Villebriîwid et de la Lande-Mainguy. Il fit accord, le
20 juillet 1546, avec Jeanne Jubier, sa mère, touchant
la donation faite à Gilles de Bruc, son mari, par leur
contrat de mariage du 26 août i5i2, de 20 livres de
rente sur sa terre du Brossay, et certaine donation faite
le 2 octobre i53i, par ladite Jeanne Jubier, à Jeanne
l'Evesque, dame de Lacaz, à présent femme dudit Jean
de Bruc; fit donner une assignation, le 22 mai i55i,
par Jullien AUiot, sergent de la cour de Derval, à Jean
de Bruc, écuyer, seigneur de Bruc, d'Esdrieux et de
Tremelan, en demande de promesse de la pièce, terre
et seigneurie d'Yevret, en Guémené, avec un fief et
tenu, appelé le Fief-à-l'Escuyer, que ledit Jean de
Bruc avait acheté; fournit une déclaration, le 20 mars
de la même année, des rentes par deniers et autres de-
voirs, qu'il confesse et avoue tenir prochement et no-
blement, à foi, hommage et rachat, de haut et puissant
seigneur Anne, duc de Montmorency, pair, connétable
et premier baron de France, baron de Chàteaubriant, de
Rougé, de Derval, en Guémené. Ses enfants furent :
i.° Jean de Bruc, seigneur de la Vieillecourt, des
Guilliers, etc,, né en iSSg, qui périt, sans
alliance, dans un débordement d'eaux;
2.° Guillaume, dont l'article suit;
3.° François, auteur de la branche des seigneurs
de Bruc et d'Esdrieux, rapportée ci-après;
4.° Jeanne de Bruc, élevée fille d'honneur de ma-
dame de Martigue, duchesse de Penthièvre, qui
la maria, au château de Lamballe, l'an 1576, à
Guy de Lesmeleuc, seigneur de l'Estang ;
5.° Valentine deBruc, mariée, 1°. à la Vieillecourt,
au mois de juillet i586, avec François le Prince,
DE BRUC. 369
seigneur du Plessis et delaCoudraye; 2.° au sei-
gneur de la Feuilleé-Mauvy.
XIII. Guillaume de Bruc, V^ du nom^ ecuyer, sei-
gneur de la Vieillecourt, des Guilliers, de la Haye, de
Martinais, etc., fut un personnage de grande estime et
considération. Il fut élevé auprès de Jean de Bretagne,
duc d^Etampes, gouverneur de Bretagne, qui le donna,
pour intendant, à Sébastien de Luxembourg, duc de
Penthièvre, prince de Martigues, son neveu, au service
duquel et de Marie de Luxembourg, il passa ses jours;
décéda, à Paris _, en l'hôtel de Mercœur, le 21 mars iSSy,
et y fut inhumé en l'église de Saint- Yves, où il fit une
belle fondation. Il avait épousé, au mois d'août i566,
Guyonne le Gourvaisier, morte le 18 décembre iSSy, en
sa maison de la Vieillecourt_, laissant :
I .° Sébastien/ dont l'article suit ;
2.° François de Bruc, seigneur de la Motte, de Mont-
ferrant, etc., mort l'an 1620, laissant quatre en-
fants de Perrine Yber, son épouse, (111e de N....
Yber, seigneur de Pontlimier, sénéchal de Dol :
A. Pierre de Bruc, seigneur de la Motte, mort
sans enfants de Guillonne du Fournel, sa
femme, fille de Charles, seigneur du Fournel,
et de Guyonne Uguet de Chatteville ;
B. François de Bruc, seigneur de la Motte et
de Montferrant ,qui épousa Gillette du Bouays
de Langottière, fille de Gilles du Bouays,
écuyer, sieur du Tertre-Çostardays et de
Langottière, et de Catherine le Gendre. Il fut
maintenu dans sa noblesse d' ancienne extrac-
tion, et en la qualité de chevalier, par arrêt
de la chambre de la réformation de Bretagne,
du 19 janvier 1669. Il laissa:
^. Julien de Bruc ;
b. Pierre de Bruc ;
C. Françoise de Bruc, mariée avec Alain du
Bouays, seigneur de Langottière, l'an i638,
frère aîné de Gillette du Bouays de Langot-
tière;
D. Julienne de Bruc, mariée avec Pierre du
Boys, seigneur du Mottay ,de la Provostière,
10. ' 24
3^0 ^^ BRUG DE LIVERNIÈRE.
fils de Denis du Boys, sieur du même lieu ,
et de Renée Jouan •
3". Pierre de Bruc, prévost des Essarts, chanoine
de Dol, recteur de Guémené, décédé à Nantes le
26 avril 1643.
XIV. Sébastien de Bruc, I"*du nom, écuyer , sei-
gneur de la Vieillecourt, des Guilliers, etc., né à la Vieil-
lecourt l'an iSyS, mort en 1645, avait épousé, en i6o5,
avec dispense, Marie Paris, sa cousine, dame du Clos et
de la Rouxière, en Pepriac, morte en i63o, fille aînée
de Jean Paris, seigneur de Chastenay, et de Jeanne du
Boishamon. Leurs enfants furent :
I .^ François, dont l'article suit ;
2.° Christophe de Bruc, conseiller et aumônier du
Roi, né l'an 16 14; il succéda aux bénéfices de
son oncle;
3." Anne de Bruc, morte, en i63i, sans alliance;
4.° Marguerite de Bruc, mariée l'an i63i, avec
Claude d'Ollier, chevalier, seigneur de la Devo-
riaye, de Canon, etc.
9
XV. François de Bruc , chevalier , seigneur de Guil-
liers, du Clos et de la Rouxière, mort avant son père à
Nantes, au mois de novembre 1642, et inhumé en la
chapelle de Livernière, en l'église collégiale de Notre-
Dame, avait épousé, au mois de janvier i633. Prudence
de Complude, dame de Livernière, fille de Bonnaventure
de Complude, seigneur de Livernière, sorti des chevaliers
de Burgos, en Espagne, et de Marie Charette, d'une an-
cienne maison de Bretagne. Il laissa, entr'autres enfants :
I .° Sébastien, dont l'article suit ;
2.° François de Bruc, seigneur des Guilliers, mort
sans hoirs ;
3.° Christophe de Bruc, chevalier, seigneur des
Guilliers, capitaine de chevau-légers, mort en
Piémont, en 1659;
4.** François de Bruc, seigneur de la Vieillecourt, ca-
pitaine dans le régiment de la Rablière ;
5.° Marguerite de Bruc.
XVI. Sébastien de Bruc, II" du nom, chevalier, sei-
gneur de Livernière, de la Vieillecourt,. des Guilliers, etc.,
DE BilUC DE LIVERNIÈRE. , 3yi
capitaine de cavalerie, e'pousa Martine Blof. Il fut main-
tenu dans sa noblesse d'ancienne extraction, par arrêt de
la chambre de la reformation de Bretagne, du 19 janvier
1671 . Ses enfants furent :
I .° Julien^ dont l'article suit;
2/ Christophe de Bruc, qui êpouea Claude-Marie
Babaud, dont sont issus :
a. Pierre de Bruc, chevalier, seigneur de Bour-
chaussee et de la Bonaudière, qui épousa Mar-
guerite Morisson, veuve de M. de Gatinaire,
seigneur de la Préville, dont sont issus cinq
enfants morts avant leur père ;
b. Anonyme de Bruc, mort à l'âge de 28 ans,
et inhumé à Guémené-Penfau, au tombeau
de ses ancêtres ;
c. Jacques de Bruc, qui épousa Louise de Main-
guy, dont il n'eut point d'enfants ;
d. Marie-Anne-Julien de Bruc, qui s'allia avec
Anne-Marie-Marguerite Merien, dont il n'eut
point d'enfants ;
e. Françoise de Bruc, mariée avec Renaud Er-
tault, sieur de la Breton nière, chevalier de
Tordre royal et militaire de Saint-Louis ;
3.° Claude de Bruc, chevalier, seigneur des Guil-
liers, qui épousa Louise de Bruc, dame delà Motte,
mort sans hoirs.
XVn. Julien - Prudent de Bruc, chevalier, seigneur
de Livernière, de la Vieillecourt et autres lieux, ancien
capitaine d'infanterie, épousa en 1692, Françoise-
Claude Fumée, fille du lieutenant-général et grand-bailli
delà noblesse du Châtelleraudain. Il mourut en 1727, et
sa femme au mois de février 1750. De ce mariage sont
issus :
I .° Julien-François-Sébastien de Bruc, chevalier,'
seigneur de Livernière, ancien mousquetaire noir,
marié, en 1732, avec Marie- Yolande- Armande-
Marguerite de Goulaine, qui, étant restée veuve,
se remaria à M. de Baillache, fille de Louis-Samuel
de Goulaine, seigneur de Laudouinière, et de
Geneviève de Rosmadec, .sa première femme. Il
mourut en 1736, et fut enterré en la chapelle de
3y2 DK BRUC DE LIVERNIÈRE.
Livernière , dans l'église de Notre-Dame de
Nantes. Leurs enfants furent :
a. Armand-Sébastien de Bruc, chevalier, sei-
gneur de Livernière, de la Vieillecourt, etc.,
né au mois de juillet lySS, mousquetaire gris
de la garde du Roi, marié: i." le 17 sep-
ternbre 1759, avec Jeanne-Françoise de Cot-
tineau, morte le i" novembre 1766, dont
est issu Armand-François-Sébastien de Bruc,
né le 10 octobre 1766, mort au mois de
décembre 1768; 2.° le 23 août 1768, avec
Marie- Françoise - Camille de Sassenage ,
veuve, le 17 mars 1767, de Louis-François,
comte de Maugiron^ lieutenant-général des
armées du roi, et fille de Charles-François^
marquis de Sassenage, seigneur de Pont en
Royans et d'iseron, en Dauphiné, comte de
Montellier en Valentinois, second baron de
la province, protecteur, défenseur et avoué-né
des évéchés de Valence et de Die, chevalier
des ordres du Roi, chevalier d'honneur de
madame la Dauphiné, et de Marie-Françoise-
Casimire de Sassenage, sa cousine ;
b. Anne-Rosalie de Bruc, mariée, le 20 mars
1760, à messire Bon-Georges de Maudet,
chevalier, seigneur de Penhouet et de Reniel,
évêché de Treguier ;
c. Félicité de Bruc, née en 1726, morte en
1738, à la Visitation, à Nantes.
^.Henriette de Bruc, née en 1730 ;
• e. Plusieurs autres enfants morts jeunes ;
2." Pierre-Claude, dont l'article suit ;
3.° François - Prudent de Bruc, bernardin , prieur
de Saint- André, près Falaise, en Normandie ;
4.'* Pierre-Louis de Bruc, né le 3i décembre 1698,
chevalier, seigneur des Gautronnières, d'abord
abbé, puis marié en 1743, à Elisabeth de la
Lande, fille de N. de la Lande, seigneur de la
Begraisière, et d'Elisabeth d'Espinoze, et veuve
de N... du Breii, seigneur de la Bonaudière. Il
mourut en 1758, et fut inhumé à Saint-Sébas-
tien, près Nantes. Il eut cinq enfants, dont
DE BRUC DE LIVERNIÈRE. SyS
quatre sont morts en bas âge, et Prudent-Aimé
de Bruc, né le 20 mai lySS;
5.° Jean de Bruc, né en 1704, religieux bernardin,
mort le 7 février 1743 ;
6.° Louis-Prosper de Bruc, né en 1707, capitaine
au régiment de Bresse, infanterie, mort à Landau
en 1736;
7.° Françoise-Claude-Martine de Bruc, née le 4 oc-
tobre 1696, mariée au mois de juillet 1735, à
Henri - Laurent de Guyhenneuc , chevalier ,
seigneur de Pillouaille , chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, morte sans en-
fants le 28 mai 1760, et inhumée à Saint-Clément
de Nantes ;
8.0 Jeanne de Bruc, née en 1697, religieuse de
Tordre de Fontevrault, mort au couvent de l'En-
cloître, près Châtellerault, en 1743;
9.° Plusieurs autres enfants, morts jeunes.
XVIII. Pierre-Claude de Bruc, chevalier, né le i"
août 1696, ancien mousquetaire noir de la garde du Roi,
mort au mois d'avril 1755, et inhumé à Vallet, en la cha-
pelle de Cléray, avec sa femme, Perrine Viau, qu'il avait
épousée au mois de mai 1722, fille aînée de Jean Viau,
écuyer, seigneur de Cleray et de la Fécunière, en Tévê-
ché de Nantes. Elle mourut en couches le 24 décembre
1732. De ce mariage sont issus :
i." Julien-Pierre-Claude, dont l'article suit ;
2.*' Pierre- François -Sébastien de Bruc de Signy,
né le 5 avril 1727, lieutenant des vaisseaux du
Roi, marié, le 23 avril 1759, avec Marie-Ger-
maine Roger, née en 1738, fille de Philippe- Vin-
cent Roger, ancien lieutenant-général de l'ami-
rauté de Nantes, et d'Anne-Renée Laurencin.
De ce mariage sont issus ;
a. Pierre-Marie-Anne de Bruc, né le 20 juin
1760, mort le i3 mai 1761 ;
b. Pierre-Marie- Louis de Bruc, né le 28 sep-
tembre 1763, mort au mois de février 1766;
c. Pierre-Aimé-Jean, vicomte de Bruc de Signy,
en 1769, colonel delà légion d'Indre-et-Loire;
374 DE BRUO DE LIVERNIÈRE.
d, Marie-Philippine- Yolande de Bruc, née le
i" avril 1762;
e. Perrine-Anne-Eélicité de Bruc-Signy, née
le 28 septembre 1763, reçue dans la maison
royale de Saint-Cyr.
3.'* Marie - Louis - Posper de Bruc, né en 1729,
mort en 1735 ;
' 4.° Marie - Louise - Yolande de Bruc, née en 1728,
religieuse ursuline réformée^ dans le couvent de
Châtellerault ;
5.° Marie-Perrine-Rose de Bruc, née le 11 dé-
cembre 1732 ;
6.° Plusieurs autres enfants, morts jeunes ;
XIX. Julien - Pierre - Claude de Bruc, chevalier, sei-
gneur de Livernière, du Cleray, de la Fécunière, de
Beauvais, etc., né le premier novembre 1724, capitaine
d'infanterie, épousa, le 28 janvier 1755, Marie Mabille,
née en 1730, fille de Michel Mabille et de Marie Bou-
teiller. De ce mariage sont issus :
i.° Claude- Louis-Marie, dont l'article suit;
2.* Pierre-Marie-Michel, rapporté ci-après;
XX. Claude - Louis -Marie de Bruc, seigneur du
Cieray et de la Bourdeillière, né le 10 novembre 1755,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
officier de cavalerie, a servi dans l'armée de Condé, et
a commandé dans la Vendée, pendant la première guerre.
Il a épousé mademoiselle Danguy de Vue, dont est issu :
XXI. Louis DE Bruc, mousquetaire, chef de bataillon
sous les ordres du général Suzanet en 181 5, entré en-
suite dans un régiment de la garde royale.
XXI I. Pierre-Marie- Michel de Bruc, seigneur de Li-
vernière, de la Gillière, de la Parentière, etc., cheva-
lier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, a servi
au régiment royal Normandie, cavalerie, a fait plusieurs
campagnes à l'armée de Condé ; et en qualité de général
de division, sous les ordres du général Charrette, a fait
toute la première guerre de la Vendée ; persécuté pour
son dévouement à la cause royale, il a été enfermé dans
les prisons de Saumur, de la Flèche et du Temple à
Paris. Il était à la tête de l'armée royale, lorsque monsei-
DE RRUC DE LIVERNIÈRE. 3^3
gneur le duc d'Angoulême est entré à Nantes en 1814 (i),
et forma l'escorte de ce prince, lors de son de'part. Il
était général du troisième corps de l'armée royale_, sous
les ordres du général Suzanet, dans la guerre de 181 5.
Il a épousé, en i8o5, mademoiselle Ernestine de la
Pommeraye de Kerembar, morte en 1809. De ce mariage
sont issues :
I .° Ernestine de Bruc de Livernière ;
2.° Léontinede Bruc de Livernière.
(i) Le procès-verbal dressé par le maire de Nantes, le mardi
5 juillet 18 14, à l'occasion du passage du duc d'Angoulême, et
imprimé à Nantes chez Mellimet - Malassis, en fait une mention
honorable. Voici quelques fragments que nous avons extraits du
supplément de procès - verbal, auquel nous renvoyons le lec-
teur, page 23.
« Partie de l'Alloué, sous l'escorte de la garde à cheval ven-
» déenne, S. A. R. monseigneur le duc d'Angoulême arriva à la
M Chapelle - Heulin. M. de Bruc de Livernière s'était empressé
» de réunir, depuis Nantes jusqu'à Vallet, toutes les paroisses
» des environs de cette commune.
M Cette réunion était à - peu - près' de 12,000 personnes. A un
» quart de lieue en avant du bourg, à l'arc - de - triomphe, il eut
» l'honneur d'exprimer à S. A. R. son attachement pour son Roi
» et pour les Princes de la famille royale. S. A. daigna l'accueil-
» lir avec la bonté la plus- touchante, et lui permit de donner
» l'ordre du Lys à divers habitants.
'» M. de Bruc eut l'honnçur de présenter ensuite plusieurs
» maires des communes voisines ; S. A.^ R. les accueillit avec
» cette bonté qui lui est particulière et qui lui gagne tous les
» cœurs.
» M. de Bruc de Livernière prononça un discours auquel
^) S. A. R. répondit, avec l'accent de la plus profonde sensibi-
» lité : Je n'oublierai jamais l'attachement et la fidélité des Ven-
» déens. Tous les auditeurs étaient émus jusqu'aux larmes.
» Après avoir accompagné S. A. R. au delà du bourg de Val-
)) let, les habitants des mêmes paroisses, leurs drapeaux en tête,
)> se réunirent à Livernière, pour célébrer un si beau jour. L'en-
» thousiasme était général. Cette réunion est d'autant plus re-
» marquable, que tout s'y est passé dans le plus grand ordre :
M on eût dit un peuple de frères, qui venaient de recevoir leur
» père après une longue absence. »
376 ^^ BRUC.
TROISIÈME BRANCHE.
Seigneurs de Bruc, d'EsdneuXy etc.
XIII. François de Bruc, écuyer, seigneur des Guilliers
et de Salles, troisième fils de Jean de Bruc, I" du nom,
et de Jeanne l'Evêque de la Sillandaye, conseiller pension-
naire du Roi, fut un personnage distingué et en grande
considération. Il fut député, avec le marquis de la Roche,
pour aller à Lyon saluer le roi Henri III revenant de la
Pologne, et suivit, ce prince à Avignon et à Reims, l'an
i58o. Il fut l'un des députés de la noblesse du comté
nantais aux états tenus à Ploermel, pour la réformation
de la coutume. Enfin, ayant suivi le duc de Mercœur au
siège de Vitré, pour le servir de ses conseils et de son
épée, et y fut blessé, et s'étant fait porter à Fougères, il
y mourut le 27 août iSSq, et fut inhumé à Saint- Léonard.
Il avait épousé, par contrat de 26 juin 1569, Madeleine
Boulliau, morte en i6i'8, et inhumée à Mezangé, fille
de Jean Boulliau, seigneur de la Grée, de la Rigaudière
et de la Pinsonnière, et de Renée d'Achon de la Varenne ;
partagea, avec Guillaume de Bruc, seigneur de la Vieille-
court, par acte du 28 février i566, la succession de leur
père, et celle de Jean de Bruc, leur frère aîné, décédé
sans hoirs, et passa divers actes avec le même Guillaume
de Bruc, les 25 mai 1575 et- 22 juillet 1578, nommé
dans une lettre de Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc
de Mercœur, adressée le 22 octobre i583, aux gens des
comptes de Bretagne, par laquelle ce prince décharge le
sieur de Bruc de leur présenter les comptes de recette et
dépense de ladite province. Ses enfants furent :
I.** Guillaume, dont Tarticle suit;
2." Jean, qui fonda la branche des marquis de la
Guerche et de Montplaisir, rapportée ci-après.;
3.° Renéde Bruc, seigneur de la Fresnaye, né en 1 578.
Il fut envoyé dès sa jeunesse à Rome, et étant re-
venu en France, il s'attacha entièrement à la
cour, où il eut plusieurs emplois, entr'autres de
trésorier des menus du roi Henri IV. Il mourut à
Lyon, revenant du siège de Montpellier, le 4
DE BRUC. > 377
novembre 1622, et fat inhumé en l'église de
Notre-Dame de la Platière, sans avoir été marié;
4.° Claude 'de Bruc, religieux de l'ordre de Saint-
Benoît, en l'abbaye de Redon, né en 1584. Il
fit ses études en Italie, fut provincial de son ordre,
prieur et seigneur de Carbay, et autres lieux, et
enfin grand-prieur claustral de Saint-Florent le
Viel. Il mourut à Ancenis l'an i652, et fut in-
humé aux Ursulines dudit lieu, dont il avait été
bienfaiteur ;
5.° François de Bruc, chevalier de Saint-Jean de
Jérusalem, mort à Bologne, en Italie, et inhumé
dans l'église métropolitaine par les soins du sieur
de la Chesnaye, son frère, qui était venu de Rome
le visiter en sa maladie;
6.° Guyonne de Bruc, mariée l'an 1597, ^ René
Main, seigneur du Ponceau, fils unique de Ma-
thieu Main, écuyer-, seigneur de la Bigeottière,
près Nantes, et de Renée de Beauvoir;
7.° Marguerite de Bruc, qui fut mariée, l'an 1618,
avec Jacques de la Touche, seigneur de la Maxure
et de la Musse, en Saint- Viau. Elle mourut le
18 mars 1643, sans enfants.
XIV. Guillaume de Bruc, V° du nom, seigneur de
Bruc, des Guilliers, de Tremelan, par sa femme Anne
de Bruc, qu'il épousa sn iSgD, fille et unique héritière
de Jean de Bruc, II® du nom_, seigneur de Bruc d'Es-
drieux, de Tremelan, du Boiscorbeau, etc. Elle mourut
le i3 septembre i638, à Bruc, et son mari, le 8 janvier
i653, dans un âge fort avancé, ayant été chargé de di-
vers emplois et commissions importantes, sous les rois
2t gouverneur de la province de Bretagne, et dans les
:ours souveraines. De ce mariage sont issus :
I .° Julien de Bruc, seigneur de Salles, né le 7 oc-
tobre 1598, mort à Salles au mois de juillet
1629, et inhumé à Mezangé ; il avait voyagé en
Allemagne, et depuis porté les armes pour le ser-
vice du Roi, au siège de Montauban, Montpel-
lier et autres. Il mourut sans enfants de son ma-
riage, contracté avec Claire Guyhenneuc, fille de
Jean Guyhenneuc,, seigneur de Lesnaudière,
378 DE BRUC.
de Vau ventes , de la Melleraye, etc. , et d(
Louise de Callac de Rendrecart ;
2." Renée, dont l'article suit ;
S." Marie de Bruc, née au mois de mai 1612,
mariée i.° , au mois de mars lôSy, avec Jean
du Ruflay , chevalier , seigneur de la Cor-
lîullière, près Lamballe, de la Guerrie, «le Les-
tranger, du Parc-Duault, de Randouet, de
Trueilly, etc. , etc. _, son cousin au cinquième de-
gré ; mort sans enfants ; 2.° avec Jacques Bertho
seigneur de la Forriere, dont postérité ;
4.*' Renée de Bruc, née à Bruc, le i" novembn
1623, religieuse aux Cordeliers de Nantes.
XV. René de Bruc,'II* du nom; seigneur de Bruc
de Tremelan, d'Esdrieux, de la Beverie, du Challong
en Herie_, de la Chesnaye, etc. , chevalier de l'ordre di
Roi, pensionnaire de Sa Majesté, servit dans l'infanteri
et dans la cavalerie, en France, en Allemagne, en Hol
lande, etc., depuis l'âge de seize ans, eut différents em
plois et commandements, et se trouva en divers sièges
batailles et autres actions de son temps. Il épousa au moi
de septembre i633, Renée de la Touche, fille de N...
de la Touche, chevalier, seigneur de Bougon, de 1
Lande, etc., et d'Hélène Dorin de Leigné, dame d
Lambounière, et du Marhaix. De ce mariage son
issus :
•
I .** Louis, dont l'article suit ;
2.° Gabriel de Bruc, chevalier de Malte, né à Tr<
melan, le 23 avril i636. Il servit en Flandre, e
Italie, et en Catalogne, sous la charge de seignet
du Plessis Bellière, son proche allié, après la moi
duquel il servit la religion, et se trouva au fameu
. combat naval des Dardanelles ; ayant été pris pe-
lés corsaires d'Alger, il fut taxé à une grosse rar
con, repassa à Malte, se signala dans divers<
occasions, notamment au siège de Candie, en Pc
logne , et sur les infidèles, et s'acquit la réputî
tion d'un des braves de son ordre;
3.° Henri de Bruc, seigneur de Clisson , né
Nantes, le 25 avril 1642, qui était au service d
Roi, à Arras, en 1673. Il fut déclaré noble d'e.
DE BRUG DE MONTPLAISIR. 379
traction par arrêt de la chambre de la réformation
de Bretagne, du 28 juillet 1670;
4.° Jeanne-Hélène de Bruc, née à Tremelan, le i5
novembre 1637, religieuse ursulineà Ancenis ;
5.° Anne de Bruc, née à Bruc, le 2 février 1639,
mariée avec Antoine du Vernay, chevalier, sei-
gneur du Vernay.
XVI . Louis DE BruCj chevalier seigneur de Bruc, du
ougon, conseiller au parlement et garde des sceaux en
chancellerie de Bretagne, né à Guémené^ le 4 sep-
imbre 1634, fut reçu officier à l'âge de vingt ans. Il
Dousa, au mois de mai 1657, Lucrèce Boux, fille
înée de Mathurin Boux, seigneur du Theil de la Va-
înne, etc., conseiller du Roi, maître ordinaire des
Dmptes en Bretagne, et de François Menardeau, dame
la Bouchetière. Il fut déclaré noble d'extraction et main-
;nu dans la qualité de chevalier par arrêt de la chambre
e la réformation de Bretagne, du 2 3 novembre 1668. De
m mariage sont issus :
i.** René-François de Bruc, conseiller en la cour des
comptes, marié avec N.... Hubert, dame de la
Vesquerie, fille de Charles Hubert, sieur de la
Vesquerie et d'Elisabeth du Plessis ;
2.° Louis de Bruc ;
3.^ Hélène-Jeanne de Bruc, mariée, par contrat du
25 février 1591, à Charles-François de Bruc de
Montplaisir, chevalier, marquis de la Guerche,
son cousin.
QUATRIEME BRANCHE.
Marquis de la Guerche et de Montplaisir.
XIV. Jean de Bruc, II^ du nom, seigneur de la
*ée, de la Verrie, de la Gournerie, de la Guerche, de
ontplaisir, etc., conseiller d'état, procureur-général
s états de Bretagne, second fils de François de Bruc,
igneur des Guilliers et de Salles, et de Madelaine Boul-
lu de la Grée, naquit l'an 1576, et mourut le 24 septem-
e i65i. Il avait épousé, par contrat du i3 décembre
38o DE BRUC DE MONTPLAISIR.
1602, Marie Venier, morte en lôSy et inhumée aux
carmes de Nantes, dame de la Guerche, de la Rablière,
de l'Estang-Jouan, etc., etc., fille de défunt Francis-
que Venier ou Venieri, seigneur de la Guerche, de la
Salle, etc., gouverneur à Machecoul, gentilhomme véni-
tien, et de Jeanne de la Tousche-Limousinière, sa veuve.
Il acquit la terre et seigneurie de Moniplaisir, par contrat
du premier septembre 1621 ; la maison noble et seigneurie
de la Verric, par contrat du 20 juin 1628; fut convoque
aux états de Bretagne, par lettres du Roi, du 10 juin 1626^
et par d'autres lettres du 10 mai 1634, accompagnées
d'une lettre du cardinal de Richelieu, datée du 14 octo-
bre 1634. En sa qualité de procureur-général et syndic
des états de Bretagne, il déchargea le duc et la duchesse
de Vendôme, de la garantie du droit de patronage er
l'église de Saint- Vincent de Nantes, qu'ils lui ont céd(
le même jour, par le contrat de vente de l'hôpital d<
Briord, situé en ladite ville; reçut deux aveux, l'un, di
14 août 1644, de Guillaume GauUier et auti:es, déplu
sieurs héritages, relevants de la seigneurie de la Guerche
l'autre, du 20 du même mois, de Guillaume Mouraud e
autres. De son mariage sont issus :
*" I.** François de Bruc, conseiller d'état et intendan
de Charles de France, né à Rennes, en i6o3
mort sans enfants de son mariage avec Marie Chre
tien, petite-fille du docte Florent Chrétien, chan
celier de Navarre ;
2.° Pierre de Bruc, seigneur de l'Estang-Jouan, tu
jeune dans les Cévennes;
3.* Henri de Bruc, né à Paris, en 1608, conseille
d'état, abbé de Bellefontaine, en Anjou, de Sain
Gilsas des-Bois, en Bretagne, en laquelle quali
il assista aux états, tenus en i632 (i), pui
d'Orbay, en Champagne ;
4.*» René, dont l'article suit ;
5." François de Bruc, chevalier, marquis de la R.
blière, né à Nantes, en 1624, mort à Bouchai:
(i) histoire de Bretagne, par dom Taillandier, tom. Il, Ca
logue des évoques et abbés de Bretagne, page cviij.
DE BRUC DE MONTPLAISIR. 38i
sans postérité , au mois d'octobre 1704. D'abord,
lieutenant, puis, capitaine au régiment d'infan-
terie de Poitou (depuis réformé) dès 1645 :
il servit, cette année, à la prise de Cassel, de
Mardick, de Linck, de Bourbourg, de Menin ,
de Bethune , de Lillers , de Saint- Venant; passa
ensuite plusieurs années en garnison. Fut créé ser-
gent de bataille, par brevet du 9 août i653. Il
marcha, sous le duc de Guise, au royaume de
Naples, en 1654; contribua à la prise de Castel-
lamare. Fut fait major du régiment de cavalerie
de Montplaisir (depuis Beauvilliers ) , le 18
de'cembre 1614. Revint en France, en i655;
obtint une compagnie dans ce régiment , par com-
mission du i5 juin 1657, en fut fait mestre de
camp, sur la démisson du sieur de Montplaisir ,
son frère, par commission du 16 novembre; servit
la même année et la suivante en Italie, jusqu'à
la paix. Son régiment fut licencié le 18 avril 16&1.
Il leva une nouvelle compagnie de cavalerie, le
7 décembre i665, et rétablit son régiment par
lettres du même jour. Il servit, sous le maréchal
d'Aumont , au siège de Bergues, de Furnes,de
Courtray, d'Oudenarde, en 1667. Son régiment
ayant été de nouveau licencié, le 24 mai 1668,
il fut conservé capitaine en chef, par ordre du
26, et rétablit encore son régiment, par lettres
du 9 août 1671.
Il servit, en 1762, à tous les sièges que le Roi
fit en personne; passa l'hiver dans Télection de
Cologne, sous le maréchal de Turenne; contri-
bua, en 1673 , à la prise de plusieurs places, sur
l'électeur de Brandebourg ; finit la campagne sous
le duc de Luxembourg. Nommé pour commander la
cavalerie, en Flandre, sous le maréchal de Belle-
fonds, par commission du premier février 1674.
Créé brigadier, par brevet du i3; il passa à l'armée
du Roussillon, sous le comte de Schomberg, où
il commanda la cavalerie, par commission du
5 avril suivant, et se trouva au combat de Mo-
rillas. Commandant encore la cavalerie de l'armée
de Catalogne, par commission du 2 avril 1675, il
contribua à la prise de plusieurs places, d'Am-
382 DE BRUC DE MONTPLAISIR.
purias, de Bellegarde, du château de la Capelle.
Visiteur de la cavalerie, par ordre du 14 octobre;
il eut le commandement de toute celle qui était
en Guienne, par ordre du même jour. Employé
à l'armée du Roussillon, sous le mare'chal de Na-
vailles, en 1676, il y commanda la cavalerie, par
commission du 7 mars ; eut part à la prise de
Figuières. Maréchal de camp, par brevet du i5 fé-
vrier 1677, il servit à l'armée de Roussillon,
jusqu'à la paix; combattit à Epouilles, en 1677;
contribua à la prise de Puicerda, en 1678. Em-
ployé, sous le maréchal de Créqui, par lettres du
26 avril 1679, il combattit près de Minden, les
troupes de Brandebourg, elles y furent battues.
Lieutenant de Roi et commandant à Lille, en
l'absence du maréchal d'Humières , par commis-
sion du premier juillet 1681 ; il se démit de son
régiment de cavalerie. Obtint le gouvernement
de Bouchain , par provision du premier octobre
1688; lieutenant-général des armées du Roi, par
pouvoir du 10 mars 1690. Il ne servit plus. Le Roi
le nomma grand-croix de l'ordre de Saint-Louis,
à la création de cet ordre, par provisions • du
8 mai 1693;
6.** Jeanne de Bruc, mariée i.°, l'an i652, avet
Paul, vicomte de Trecesson; fils de Pierre d(
Trecesson et de Françoise du Plessis-Grenedan
sa première femme, dont postérité; 2.° au mar-
quis de Rancher;
7.° Marie de Bruc, ) ,.
8.» Antoinette de Bruc,!"""''"^^;
9.*' Susanne de Bruc, morte le 25 mars 1705, âgét
de près de cent ans. Elle avait épousé Jacques d(
Rougé, chevalier, seigneur du Plessis-Belliere
marquis du Fay, lieutenant-général des armées di
Roi, gouverneur d' Armentières et de la Bassée
tué, en 1654, au combat de Castel-Amare , étan
capitaine-général de l'armée du duc de Guise, ai
royaume de Naples. De leur mariage sont issus :
a. Jacques de Rougé, dont est petite-fille ma
dame la duchesse d'Elbœuf et de Lorraine;
DE BRUC DE MONTPLAISIR. 383
b. Catherine de Rougé^ mariée au maréchal de
Gréqui;
io.° Catherine de Bruc_, mariée à César Blanchard,
marquis du Bois-de-la-Muce, premier président
de la chambre des comptes de Bretagne, fils de
Jean Blanchard, baron du Bois-de-la-Muce, pre-
mier président de ladite chambre, dont postérité.
XV. René de Bruc, chevalier, seigneur de Mont-
)laisir, de la Guerche, maréchal des camps et armées du
iloi, mestre de camp d'un régiment de cavalerie, lieu-
enant pour le Roi au gouvernement d'Arras, né à Paris
',n 1610; servit dans le régiment de Poitou; fut pourvu
le ia lieutenance du Roi à Arras, lors de la prise de cette
)lace en 1640, eut une compagnie de chevau-légers pour y
enir garnison^ le i3 septembre 1649, et obtint le grade de
naréchal de camp, par brevet du 14 septembre i65i. A la
nort du marquis de Plessis Bellière, son beau-frère, on lui
iccorda, le 10 décembre 1654, un régiment de cavalerie
[u'il commandait. Il s'en démit lui-même en faveur de
on frère, le marquis de Bruc de la Rablière, au mois de
lovembre 1657, et mourut à Arras, le 12 juin 1682 (i),
1 avait épousé, par contrat du 7 février i655, Denise de
I .!^orbie de Jany, dame d'Angivillers et de Thiverny, d'une
aaison qui a fourni un chancelier de France, dès l'an
41 3. Elle testa le 5 mars 1689, et était fille de messire
Charles de Corbie de Jany, chevalier, seigneur des mêmes
ieux, et de Marie de Bourdereuil. Il fit hommage, en
a chambre des comptes de Nantes, le i5 juillet 1678,
►our la seigneurie de la Guerche; obtint l'érection en
marquisat de ladite seigneurie par lettres patentes du
1 lois de février 1682, entérinées en la chambre des
I omptes de Bretagne, le 18 février 1684, où il est dit
ue Sa Majesté lui accorde cette faveur en considération
es grands et recommandables services qu'il lui a rendus
epuis le commencement de la guerre jusqu'alors, après
voir passé par tous les degrés et charges militaires, dans
îsquels il a donné des preuves de valeur et de conduite dans
DUS les sièges et rencontres où il a reçu plusieurs bles-
(i) Chronologie militaire, par Pinard, tome VI, page 3i5.
384 ^^ BRUC DE MONTPLAISIR.
sures, et a été deux fois fait prisonnier de guerre, etc..
Ses enfants furent :
i.** Charles-François, dont l'article suit;
2." François-Philippe, qui fonde la branche des
comtes de Bruc de Montplaisir, rapportée ci-
après;
3.® Elisabeth, née en 1662, chanoinesse au chapitre
noble d'Estrun, morte prieure, le 10 décembre
■737;
4.'* Henriette-Jeanne-Rosalie de Bruc, mariée le
27 janvier 1684, avec messire Louis Cœuret, mar-
quis de Nelles, mestre de camp de cavalerie.
XVI. Charles- François de Bruc, chevalier, marquis
de la Guerche et de Montplaisir, capitaine au régiment du
Roi_, infanterie par lettres du 17 décembre 1674, épousa,
par contrat du 2 5 février 1691, Hélène-Jeanne de
Bruc, fille de Louis de Bruc, chevalier, seigneur de Bruc.
conseiller du Roi, garde des sceaux au parlement de
Bretagne, et de Lucrèce Boux. Ils reçurent conjointement
de ladite Lucrèce Boux, un transport de rente, le i*
mai suivant. Il reçut un aveu, le i^' mars de la mênîf
année, de Catherine Guillou, veuve de François Mo
risseau, pour quelques héritages mouvants du marqui
sat de la Guerche; reçut un autre aveu le 28 juin sui
vaut, de H. H. Cire Michel, commis au bureau de 1;
prévôté de Paimbœuf, d'une maison et neuf seillons d
terres, mouvantes du même marquisat; rendit aveu, 1
20 mai 1701, à haute et puissante dame Paule-Françoise
Marguerite de Gdndy, duchesse de Lesdiguères de Rais
transigea le 19 avril 171 2, avec Gabriel de Bruc, che
valjer de Malte, touchant le partage de Lucrèce de Bou>
leur mère; et ne vivait plus le 3o août 17 14, que Hélène
Jeanne de Bruc, sa veuve, reçut un minu de Sébastie
Cholet, écuyer, sieur de Bellefonds. Ils eurent pot
fils:
XVII. Louis-François de Bruc, de Montplaisir, ch<
valier, marquis de la Guerche de la Verrie, de la Coi
d raye et autres lieux, né le 26 décembre 1691. Il rend
hommage au Roi le 21 janvier 17 19, pour son marquis
delà Guerche et ses dépendances; reçut un aveu d'Ani
Pelletier, veuve de noble homme Pierre Rousseau et autre
le 6 février 1740, pour plusieurs héritages mouvants <
DE BRUC DE MONTPLAISIR. 385
son marquisat de la Guerche ; reçut un autre aveu de
Jacques Chaillou, tuteur des enfants mineurs de feu
René Hubert et de Marguerite Gruaud, pour quelques
héritages mouvants du même marquisat^ et le 17 no-
vembre lySij un troisième aveu de Julienne Allain,
d'une maison située dans la ville de Paimbœuf, rele-
vante dudit marquisat, le 2 3 décembre suivant, et- fut
convoqué aux états de Bretagne, assignés en la ville de
Nantes, par lettre du Roi du i" octobre 1764. Il avait
épousé, par contrat du 29 novembre 1721, Marie-
Louise de Sesmaisons de la Sauzinière, tille de haut
et puissant messire Charles de Sesmaisons, chevalier,
seigneur de la Sauzinière, de Malleville, de Portechay,
de la Caillière, etc., et de Cécile du Pé d'Orvaux. De ce
mariage vinrent :
I.*' Marie- François de Bruc, dont l'article suit ;
2.° N... vicomte de Bruc de Montplaisir,
lieutenant-colonel de cavalerie , marié avec de-
moiselle de Guerry, dont est issu Auguste, vi-
comte de Bruc, de Montplaisir de la Bauche,
seigneur de Bruc, en Guemenée-Penfau.
XVIII. Marie- François de Bruc, marquis de Bruc-
Montplaisir et de la Guerche, seigneur de Saint-Bre-
vin, Saint-Opportune, Saint-Per en Retz, Corsept,
Paimbœuf, et autres lieux; colonel d'infanterie, lieute-
nant dans le régiment des Gardes-Françaises, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par brevet
du 18 mai 1771 ; né le 14 avril 1734, a épousé, par
contrat du 18 mai 1772, Monique-Sophie-Louise le
Conte de Nouant de Raray, marquise de Flaman-
ville, fille de Jean-Joseph le Conte de Nouant, marquis
de Raray, ancien mestre de camp de cavalerie, pre-
mier cornette des chevau-légers de la Reine, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis, et de Ma-
rie-Jeanne-Françoise-Elisabeth Bazan de Flamanville,
marquise de Raray. Il fut convoqué aux états de Bretagne,
assignés en la ville de Rennes, par lettre du Roi du 3o
septembre 1774, et par d'autres lettres de Sa Majesté,
du 3 o octobre 1780. II n'a laissé de son mariage qu'une
fille, Modeste-Charlotte de Bruc, de Montplaisir, ma-
riée à Aynard, duc de Clermont-Tonnerre, morte sans
enfants.
10. 25
■i^
386 DE BRUC DE MONTPLAISIR.
CINQUIÈME BRANCHE.
Comtes de Bruc et de Montplaisir.
XVI. François-Philippe, comte de Bruc de Mont-
PLAisiRj capitaine au régiment du Roi, chevalier de
Malte, second fils de René de Bruc, chevalier, seigneur
de Montplaisir, marquis de la Guerche, maréchal de
camp, et de Denise de Corbie, dame d'Angivillers et
de Thiverny, de Jany; épousa i.° Alexandre de Fay,
2.° Marguerite des Cartes. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i.° Rosalie de Bruc, mariée à Luc-Julien le Séné-
chal de Kercado ;
Du second lit :
2.° Louis-François, dont l'article suit;
XVII. Louis- François, comte de Bruc de Montplaisir,
et capitaine de' la Cornette-Blanche, a épousé Marthe
le Boucher. De ce mariage sont issus :
i.° Louis, comte de Bruc, mort en émigration. Il
avait épousé Marie de Kergus, dont il eut deux
enfants :
a. Louis de Bruc;
b. Marie-Louise-Modeste de Bruc, mariée à
François Bouard ;
2." Jacques-Henri-Louis, dont Tarticle suit ;
3.° Henri-Louis, abbé de Bruc, vicaire-général ot-
ficial de l'évéché de Nantes;
4.° Marie de Bruc, mariée à M. de la Corbière;
5." Innocente-Suzanne de Bruc, veuve sans enfants
de M. le comte de Bruc de Friguel ;
6." Rosalie de Bruc, décédée épouse de M. de Bois-
souchard.
XVIII. Jacques-Henri Louis de Bruc, vicomte de
Brac de Montplaisir;. né le 4 janvier 1745, ancien lieu-
tenant de Roi, commandant à Calvi et la province de
Balagne en Corse, chevalier de Saint-Louis, s'est trouvé
DE BRUC DE MONTPLAISIR. 387
à la défense du château, le 10 août. Il a épousé Adélaïde
de Maudet^ fille d'Adrien, comte de Maudet, ancien lieu-
tenant-général des armées du Roi, et de dame Rosalie
le Berger. De ce mariage sont issus :
I .° Armand - Augustin - Corentin , dont l'article
suit;
2.^* Frédéric, chevalier de Bruc de Montplaisir, né
le i5 juillet 1795, capitaine de lanciers aux chas-
seurs à cheval du Morbihan, chevalier de la Légion
d'honneur. Il a commandé pendant la guerre de la
Vendée en 181 5, la cavalerie du troisième corps
d'armée. Il n'est pas encore marié ;
3.° Adolphe de Bruc, né le 18 février 1799, mort
jeune ;
4.° Charles-Eugène de Bruc de Montplaisir, né le
9 octobre 1801^ vivant en 18 17 ;
XIX. Armand-Auguste-Corentin, marquis de Males-
troit-de-Bruc, né le 22 septembre 1791, lieutenant-
colonel, aide-major des cent-suisses gardes-du-corps du
Roi, chevalier de l'ordre royal de la Légion d^honneur,
a été adopté par le marquis de Malestroit de Pontkaleq,
son parent, qui lui a transmis son nom, et l'a institué
son légataire universel. Il a épousé, le 3 février 181 3,
Joséphine-Blanche de Gossé-Brissac, fille de Hugues-
Hyacinthe - Timoléon, duc de Gossé-Brissac, pair de
France, et de dame Françoise- Dorothée d'Orléans de
Rothelin.
Armes : d'argent, à la rose de gueules, boutonnée
i'or. Tenants: deux anges. Gimier; la sainte Vidrge. De-
vise ; Flos florum virgo Maria in te confido.
La maisoh de Bruc a formé des alliances avec les mai-
sons de Balincourt, de Gallac, de (^lermont-Tonnerre,
-le Cœuret de Nelles, de Goetlogon, de Complude, de le
^onte de Nonant, de Gorbie, de Grequi, de Fay, de Gou-
iaine, de l'Hôpital, de Kercado, de Kergus, de la Pom-
aieray-Kerembar, de Rancher, de Rosmadec, de Rougé-
iu-Plessis - Bellière, de Sassenage, de Sesmaisons, du
Tillet, de Trecesson, etc., etc.
388 , DE LA LANDE.
DE LA LANDE, maison originaire du Poitou ; il pa-
raît qu'elle portait anciennement le nom du Montel, et
qu'elle jouissait d'une grande considération, puisque le
premier que l'on connaisse de ce nom, vivant au com-
mencement du XIII* siècle, prenait la qualité de che-
valier, l'une des plus honorables et des plus distinguées
dans ces premiers tems.
I. Joscelin du Montel, le premier qui commence la
filiation suivie de cette famille, n'est connu que par un
seul titre daté du mois de mai 1280; il avait eu trois en-
fants d'une femme dont on ignore le nom :
!•• Bozon du Montel, qui prend aussi le nom de
Bos, ou Bozon du Montel, dans un arrangement
qu'il fit avec son frère Pierre de la Lande. Depuis
cette e'poque Bozon ne prend plus le nom de
du Montel. et on ne le trouve plus dans tous les
titres qui nous restent de lui que sous le nom de
Bozon de la Lande. Il est mort sans postérité ;
2.° Pierre, dont l'article suit ;
3. Isabelle de la Lande, qui fut mariée à Gui de
Fonteyron, varlet ou damoiseau.
IL Pierre de la Lande, I" du nom, est ancien dans
tous les actes qu'il passa ; if épousa Amélie ou Almodic
de Lage, et mourut en 1327. Il eut deux enfants :
I .° Pierre, dont l'article suit ;
2.° Isabelle, qui fut mariée avec Jourdain Doyen.
III. Pierre de la Lande, II" du nom, portait ordi-
nairement le nom de Perrot de la Lande. Il épousa, er
i3o9, Agnès Bodoyer, dont il eut :
IV. Pierre de la Lande, Ill'^du nom, qui épousa Mar-
guerite Averose, qui se remaria avec Jean du Monteil
varlet, dont elle eut Marguerite du Monteil, mariéi
avec Jean de Launay. Elle eut de son premier mariage :
V. Pierre, alias Perrot de la Lande, IV" du nom
qui épousa i.° en i363, Marguerite Embazinot, ûût
DE LA L-ANDE. 389
d'Aimeric Embazinot, écuyer; 2.° Marguerite du Mon-
teil ; 3." en 1404, Hélène du Plessis. Peu de tems après
ce troisième mariage, il reçut un ordre du Roi pour al-
ler avec le connétable contre les ennemis du royaume,
voyage où il sacrifia une partie de sa fortune, et mourut
en 1408. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i.° Guyot de la Lande, qui épousa Marguerite du
Plessis, avec laquelle il forma la branche des sei-
gneurs de Busseroles ;
2 .** Carille, qui fut mariée à Perroi Guyot ;
3.° Jeanne, qui ne s'esc point mariée ;
Du second lit :
4.° Jean de la Lande, seii^neur de Champrohet, qui
forma la branche des seigneurs de l'Age-Gontau ;
Du troisième lit :
5.° Maurice, dont Tarticle suit.
VI. Maurice de la Lande, épousa i.° Marie Bechade,
veuve de noble Bertrand de Grandmont, écuyer ; elle
mourut en 1469. 2.» Marguerite Loube, fille de feu
Guillaume Loube, écuyer, seigneur de Raigny, et de
demoiselle Jeanne de Poix, veuve en premières noces
de Nicolas Bonnichaud, dont elle eut deux filles ; la se-
conde épousa Jean de la Lande, fils de Maurice. Il laissa
de sa première femme :
i.° Jean, dont l'article suit;
2.° Christine, qui épousa noble Pierre de la Barde,
écuyer, seigneur de la Barde ;
3.° Jeanne, mariée t.° à Jean de Richaud, fils de
Jean Richaud, écuyer, seigneur de Puichaud, et
de Marie Savarie; 2.° à Aubert, écuyer;
4.° Suzanne, qui épousa, le 23 décembre 1488,
noble Jacques Garnie, écuyer d'écurie du Roi,
seigneur de la Roche Fortel;
5.° Perette, mariée à noble homme Pierre Giraud,
fils de Guillaume Giraud, écuyer, seigneur de
Langellerie et de demoiselle Isabeau de Clairon;
VII. Jean de la Lande, I" du nom, damoiseau, sei-
gneur des terres de Lavau et de Gueuches, ainsi qualifié
390 DE LA LANDE.
dans le contrat de mariage de Jeanne de la Lande, sa
fille aîne'e, du 5 octobre i523, fut père de :
r." Jacques, dont l'article suit;
2.° Antoine, qui mourut jeune;
3/ François de la Lande;
4.° Jeanne, mariée en i523, avec Etienne Rodier,
écuyer, seigneur de la Chassaigne ;
5.** Isabelle de la Lande, mariée i.° avec Pierre Cail-
lon, seigneur de Prelssac, qui mourut peu de
tems après; 2.° à Antoine Fesneau, écuyer, sei-
' gneur de Vedoux ;
6.° Françoise, qui épousa, le 3 février iSig, Charles
de Lagelie, écuyer, seigneur en partie de La-
gelie;
7.° Marguerite, morte jetine.
Viri. Jacques de la Lande, écuyer, seigneur de Gueu-
ches, de Lavau, etc., épousa i.° le 14 janvier iSoy, Philip-
pine Joubert de la Bastide, fille de noble homme Annet
Joubert de la Bastide, écuyer, seigneur de ^a Bastide et
de Congirac; 2.° le 29 juin i5 1 1, Françoise Turpin, fille
de Jacques Turpin, écuyer, et de demoiselle Françoise
de la Lande, seigneur et dame de Jouhé, et de Busse-
roles; 3.° le 28 janvier i525, demoiselle Marthe de Saint-
Maur, fille de feu noble homme Jean de Saint-Maur,
écuyer, seigneur de Lonnen, et de dame Gabrielle d'Ars ;
il eut pour fils :
i.° Nicolas, dont l'article suit;
2.° Jacques de la Lande;
IX. Nicolas DE LA Lande, écuyer seigneur de Gueu-
ches Et de Lavau, épousa, le 8 octobre 1542, Jeanne de
Razès, fille de noble et puissant seigneur Antoine de Razès,
écuyer, seigneur de Razès, de Monnismes, de Croa, d'A-
blen et d'Orsenne, et de demoiselle Gabrielle de Grassay.
De ce mariage sont issus :
I .° François, dont l'article suit ;
2.° Léonarde de la Lande, mariée au sieur de la
Rouhaudière.
X. François de la Lande, écuyer, seigneur de Gueu-
ches, de Lavau, etc., épousa, 1.° le 12 avril iSyi,
demoiselle Anne de Poix, morte en i583, fille de feu
DE LA LANDE 391
François de Poix, écuyer, seigneur de Forges ei de
Vilmort, et de demoiselle Françoise d'Allogny; 2.° Anne
de la Guyonnie, fille de feu noble Charles de la Guyon-
nie, seigneur de Juvet, et de Hélène d'Hautefort. Ses
enfants furent:
Du premier litl
i.° Melchior, dont l'article suit ;
2.° Jacques de la Lande;
3.° Marguerite-Françoise;
4.** Jacquette de la Lande ;
Du second lit :
5.° Françoise de la Lande.
XI. Melchior de la Lande, seigneur de Lavau, de
Gueuches et de Launay, épousa, le premier janvier iSpç,
demoiselle Antoinette de Lezay, fille de messire François
Lezay, seigneur de la châtellenie des Marais, des terres
et seigneuries de la Revetizon, Chabot et Saint-Etienne,
et de demoiselle de Nailhac, dame de la Coste. De ce
mariage sont issus :
I .° Robert, dont l'article suit ;
2° François, mort en bas âge;
3.** Madelaine, mariée trois fois, et morte sans
postérité;
4.° Renée, morte religieuse, en 1620;
5.° Anne, morte en bas âge.
XII. Robert de la Lande, seigneur de Lavau, etc.,
épousa, le 20 février 1628, Renée Frottier, fille de haut
et puissant Gaspard Frottier_, chevalier, seigneur de
Bayeres, et d'Isabelle de Lanes, et mourut en i65i;
laissant de ce mariage :
i." Pierre, qui épousa le 1 5 février i65i Jeanne
Estourneau, fille de défunt messire François Es-
tourneau, conseiller et premier chambellan de
monseigneur le duc d'Orléans, seigneur, baron
du Ris, la Perrière, la Motte et autres lieux, et
de dame Hélène Lignant. Il n'eut point d'enfant
de ce mariage, et mourut en i652 ;
2.° Jean, dont l'article suit ;
3.°' Gaspard, marié, en 1661, avec demoiselle
3g2 HE LA LANDE.
Gabrielle Girardon, fille de Jacques Girardon,
écuyer, seigneur Descuroles^ sénéchal d'Aunis;
4.® Marie, morte religieuse.
XIII. Jean de la Lande, II® du nom, seigneur de
Lavau et autres lieux, épousa demoiselle Françoise
Fillaud, fille de Nicolas Fillaud, écuyer, seigneur châ-
telain de la Chaize, et de demoiselle Françoise Beliard.
Dans ce contrat de mariage, du 12 avril i665, il prend*
le titre de haut et puissant seigneur messire Jean de' la
Lande, chevalier, seigneur de Saint-Etienne. Il eut de
ce mariage:
I .° Nicolas de la Lande, qui servit dans les mous-
quetaires et qui est mort lieutenant de vaisseau ;
2.° Nicolas-Silvain, dont Farticlesuit;
3.° Une fille qui mourut en 1698, sans postérité.
XIV. Nicolas-Silvain de la Lande, chevalier, sei-
gneur de Lavau, de Saint-Etienne, Buissières, Poitevine
et autres lieux, lieutenant de vaisseau, capitaine d'une
compagnie franche de la marine, épousa, le i5 juin 1700,
demoiselle Félicité- Marie Hurtin, fille de feu Jean Hurtin,
capitaine de vaisseau du port de Rochefort, seigneur de
Lamassonne et de l'Ormeau, et de dame Marie Galand.
En 1705, Nicolas de la Lande fut fait brigadier de la com-
pagnie de Rochefort; il fut fait enseigne de vaisseau, par
brevet du Roi, de l'an 1706; fait capitaine de vaisseau,
en 1712. Il mourut en 1713-; laissant de son mariage:
i.° Nicolas-Silvain-Ignace delà Lande, garde de la
marine, en 17 18; sous-brigadier et brigadier des
gardes de la marine au département de'Rochefo:t;
mort à Paris, en 1730, sans postérité;
2.° François-Armand, dont l'article suit;
3.° Louis-Auguste de la Lande, capitaine au régi-
ment d'Enghien, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, qui eut quatre filles de
sa femme, dont on ignore le nom;
4.° Benigne-Gabrielle-Josephe de la Lande, morte
sans alliance, en 1730 ;
5.° Jacquette-Françoise, élevée à Saint- Cyr, morte
sans postérité;
6.° Félicité de la Lande, religieuse.
DE LA LANDE. SqS
XV. François-Armand de la Lande, chevalier, sei-
gneur de Lavau , Saint-Etienne, Bussières , Poitevine,
Neuvilards, Lage Aumont ; servit quelque tems dans les
troupes du Roi, en qualité de volontaire, et s'allia, le
i8 novembre lySy, avec demoiselle Blondeau du Buis-
son , fille de messire Gabriel Blondeau du Buisson ,
chevalier, seigneur de Vantaux , Chambon, et de dame
Madelaine Moulinier de Puymaud. Il fut fait héritier uni-
versel par messire François de Latour, écuyer, seigneur
de Neuvilards, Lage Aumont, en Limousin, le 17 dé-
cembre 1734. Il eut de son mariage :
I .° Jean-Baptiste, dont l'article suit;
2.° Michel de la Lande, né le i5 juillet 1740; il a
été d'abord page, ensuite officier dans le régiment
de Noailles, et écuyer du Roi dans la grande
écurie. II épousa, en 1796, Selebron de Beaumont,
dont il n'eut point d'enfants;
3.° Pierre de la Lande, né à Lirnoges, le i3 mai
1748 ; page du Roi, le 29 mars 1763 ; sous-lieu-
tenant au régiment de Noailles cavalerie, le 3 jan-
vier 1767; lieutenant au même régiment, le 22 juin
1767 ; sous-aide-major, et fait capitaine le 21 avril
1777 ; chef d'escadron au même régiment, en
1785; major du régiment du Roi, dragons, le
4 mai 1786; chevalier de Saint- Louis, le 14 mai
1786. Il a été présenté au Roi, et a monté dans les
carrosses de Sa Majesté, à Fontainebleau, en oc-
tobre 1786. Il s'émigra, et fut assassiné à Midle-
neim ;
4.° Elizabeth de la Lande, mariée, au mois d'octo-
bre 1781, à Pierre- Léonard- Joseph de la Biche,
garde du corps. De ce mariage est sorti : Pierre-
Joseph de la Biche, marié, en février 1814, à
Justine delà Lande;
5°. Louise delà Lande, née en 1754;
6.° Anne de la Lande, morte en bas âge.
XVI. Jean-Baptiste de la Lande, né le 20 octobre
1739, a épousé i.% le 27 octobre 1766, demoiselle
Jeanne de Brachet, fille de messire Antoine de Brachet,
chevalier, seigneur de la Bastide, Lafaye, Roumegon,
et de feue dame Catherine Lecène ; dans ce contrat
de mariage Jean-Baptiste de la Lande prend le titre de
394 ^E LA LANDE.
messire, écuyer, seigneur de Lavau, de Saint-Estienne
Neuvilards, Lage Aumont, Aussières, Poitevine, Nery-
gual, 2.° en février 1787, dame Marie de Lauze de
Maulmont, chanoinesse du chapitre de l'Argentière,
fille de messire Léonard-Jean de Lauze de Maulmont,
chevalier, baron du Chalard, seigneur de Bujaleuf,
Augne, Chellon, et de dame Marie Blondeau de Lau-
rière. Ses enfants furent :
Du premier lit :
^ i.** Antoine, né le 16 août 1767, page aux écuries
du Roi, décédé le août 1778 ;
^ 2.*' Marie de la Lande, née le 26 août 1768, mariée
le 23 novembre 1788, à messire Pierre de Pas-
quet, chevalier, seigneur de Saint-Mémi, of-
ficier au régiment de Royal-Cravattes, fils de
messire Charles de Pasquet, chevalier seigneur de
Saint-Mémi, ancien chevau-léger de la garde du
Roi, capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, et de feue dame
Marie-Charlotte de Maulmont de Farèze. Elle
est morte en 1794, sans enfants;
Du second lit :
3.° N. de la Lande, né le 3 1 novembre 1787, mort
le même jour ;
4.° Philippe-Marc-Antoine, né le 7 janvier 1789; il
eut pour parrain très-haut et très-puissant seigneur
Philippe-Marc-Antoine de Noailles, prince de
Poix, capitaine des gardes-du-corps du Roi, bri-
gadier de ses armées, colonel de dragons, che-
valier de l'ordre de Malte et de la Toison d'or,
gouverneur et capitaine des chasses des villes,
châteaux et parcs de Versailles, Marly, Meudon
et dépendances ;
5." Michel-Hippolytedela Lande, né le 16 juin 1792,
mort en 1808;
6.° Justine de la Lande, née le 16 janvier 1797,
mariée, le 10 février 18 14, à Pierre-Joseph de la
Biche, capitaine d'infanterie, membre de la Lé-
gion d'honneur; elle a eu de ce mariage deux en-
fants, Louis-Marie-Joseph, né le 2*9 mai 181 5,
et Charles- Philippe-Baptiste, né le 5 octobre 18 16.
Armes: Ecartelé d'azur et d'or. Couronne de mar-
quis.
LUCE-GASPARU
395
LUCE-GASPARI . La maison de Gasparo ou
Gaspari, originaire de Corse, et que l'on croit la même
que celfe de Luco, Luci_, et Luce, en français (de laquelle
était le fameux comte de Luco^ le plus considérable, dit
Tabbé Germanès, dans son Histoire des révolutions de
Corse, de ces Corses puissants qui vivaient à Rome, sur
la fin du onzième siècle, etc . ) , est aussi ancienne et
illustre par ses services que par ses alliances; elle a, en
Italie, celles des maisons de Conti de Rome, Colona d'Or-'
nano, Savelli, Doria, etc. Etant venue sMtablir à Marseille
en i585, elle s'y allia aux maisons d'Agout, de Grasse-
Montoroux, de Foresta, de Clapiers, de Riqueti-Mira-
beau, de Berenger-la Beaume, etc.
André Gaspari, mort à Madrid en iSgo, fut un des
plus grands hommes de son siècle. Il fut chevalier des
ordres d'Espagne, vice-roi de Portugal et gouverneur de
Milan. Il était petit-fils de Jérôme de Gaspari, comte
d'Istria, de Belleval, et seigneur de Canari.
Pierre, Jean et Joseph de Gaspari, fils d'André II,
moururent chevaliers de Malte . Joseph fut tué au
siège de Napoli en Romanie, après avoir fait des pro-
diges de valeur. Pierre Gaspard, leur frère aîné, comte
de Belleval et seigneur de Canari, continua sa postérité.
Cette maison est représentée aujourd'hui par François-
Gabriel . Luce-Gaspari , comte de Belleval , ancien
lieutenant-colonel au service de France, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, général-major
au service de Pologne , chambellan actuel du Roi , che-
valier grand-croix de l'ordre de Saint-Stanislas.
Armes : d'azur, à la fleur de lys d'or, accompagnée de
trois étoiles à huit rais du même. Supports : deux lions.
Cimier : la fleur de lys de l'écu. Devise : Ferro non auro.
Le volume XI contiendra la généalogie détaillée de
cette maison.
396 • DK TRYON.
TRION ou TRYON : maison originaire d'Ecosse, dont
Tancienneté remonte aux tems les plus recules. La
branche que nous allons rapporter est passée en' France,
où elle s'est répandue daus les provinces de Périgord,
d'Angoumois et de Poitou, vers la fin du treizième siècle.
Elle a contracte des alliances avec les maisons les plus an-
ciennes et les plus distinguées, et joint à cet avantage
celui d'avoir rendu des services importants à l'Etat, et
d'avoir scellé d son sang sa fidélité et son attachement au
service de nos rois. Elle prouve, par titres authentiques,
une filiation suivie depuis :
I. Aimeric de Tryon, chevalier^ qui, avec cette qua-
lité, souscrivit au contrat de vente du mas de la Brousse,
paroisse de Chassenon, consenti par Guy, lils de feu
Gaucelin de Lur, damoiseau, l'an i3i8. On ignore le
nom de sa femme ; mais la concordance des dates, la pos-
session des mêmes lieux, sis en partie à Rochechouart,
tout concourt à prouver qu'il fut père de :
II. Pierre DE Tryon, chevalier, qui vivait en i36o, sei-
gneur de Legurat, alias Lagurat, par son mariage avec
Beatrix d'Aimeric, fille de noble Pierre d'Aimeric de
Chara et de Guillemette du Chasteau, dame de Légurat.
Ce mariage est énoncé dan«s une enquête faite à la réqui-
sition de Guillaume de Tryon; son petit-iils, du 3 1 août
1445, où ils sont qualifiés damoiseaux , pour rentrer dans
plusieurs possessions qui leur appartenaient, sises en la
châtellenie de Nontron, aux droits de ses père, aïeul et
aïeule, dont des particuliers s'étaient emparés lors des
guerres et de son absence pour le service du Roi. Parmi
les témoins nommés dans cette enquête sont compris
nobles Arnaud et Pierre de la Cour, écuyers, seigneurs
de la Cour. Cette enquête fut précédée par des lettres-
patentes du duc de Penthièvre, données à ce sujet, portant
délai de l'hommage que noble GuiUaume de Tryon lui
devrit, jusqu'à ce qu'il fût remis en possession de ses
biens, dont avait paisiblement joui noble Pierre, son
aïeul, de laquelle possession, noble Guillaume de Tryon,
damoiseau, son père, avait commencé à éprouver des
usurpations, lors de son absence pour le service du Roi.
DE TRYON. 3c)7
III. Guillaume de Tryon, I" du nom, damoiseau,
souscrivit^ avec cette qualité, divers actes de Tan iSgS,
et est rappelé -avec les mêmes qualifications, dans le par-
tage fait le 22 février 1453, entre ses enfants Bertrand et
Guillaume de Tryon^ damoiseaux. On voit, par cet acte,
qu'il avait épousé Jeanne Farron_, dont il eut :
i.** Bertrand de Tryon, damoiseau, qui transigea
avec Guillaume de Tryon, son frère puîné, le 10
avril après Pâques de l'an 1450, par acte passé
devant Guillaume de Launay, garde du scel de
haut et puissant Jean de la Rochefoucaud. Il fut
nommé tuteur de Foucaud, Jean et Clément, ses
neveux, fils de noble Guillaume de Tryon, son
frère, et demoiselle Marie Faulcon, alors femme
de noble Olivier le Breton, par acte du 29 août
1462, en présence de nobles Pierre de Roziers et
de Jean David, écuyer, seigneur du Breuil. Il n'eut
qu'une fille, nommée Marguerite de Tryon, la-
quelle épousa Hélie de Roziers, écuyer, seigneur
de la Cour et de la Gorretie. Etant veuve, le 5 jan-
vier 1492, elle transigea, comme mère et tutrice
de Guillaume, Pierre et Simonne de Roziers, ses
enfants, avec noble Seguin de Lerisse, écuyer,
seigneur de Lacoux, pour la seigneurie de la Gor-
retie ;
2."* Guillaume, dont l'article suit;
3.° Hélie de Tryon, abbé de Grosbois, nommé
exécuteur du testament de Guillaume, son frère.
IV. Guillaume de Tryon, II^ du notn, seigneur de
Legural, de la Cour, de la Bufferie, de la Coste, de la
Vigerie, et en partie d'Ardillières, homme d^armes des
ordonnances du Roi, est qualifié damoiseau et capitaine
du comté de Rochechouart, dans les actes que nous allons
relater, et transigea avec Jean Curel, prieur de Taconat,
le 2 mars 1442, en présence de noble Ranulphe de Co-
gnac, et de noble et puissant Pierre de Ronziers; obtint
des lettres-patentes du comte de Penthièvre et de Péri-
gord, le i5 août 1445, portant délai pour un an, pour
rendre hommage de ce qu'il possédait en la châtellenie de
Nontron, enjoignant aux officiers de ladite justice de faire
faire une enquête pour justifier les droits et possessions
qu'on lui avait usurpés, et pour l'y mainiienir. Il épousa.
398 DE TRYON.
par contrat du 12 juillet 1446, demoiselle Marie Faulcon
de Salles, fille de noble Mathieu Faulcon, écuyer, sei-
gneur de .Salles, et de demoiselle Marguerite de Lyon
dite de Maraffin'y donna quittance de cinquante royaux
(réaulx) d'or, faisant partie de la dot de sa femme, à
noble Jean Faulcon, damoiseau, son beau-frère, chargé
de procuration de son père, le i" décembre 1447, fit
diverses acquisitions en 1453; transigea avec Guynot de
Pressdc^ écuyer, seigneur du Moulin-Pauthe, le 7 février
1453; avec noble Bertrand de Tryon, son frère, le 22 du
même mois, touchant leurs droits successifs paternels et
maternels ; fit une acquisition de Jean de la Chapelle, le
14 juin 1455^ urîe autre de Jean de Poitiers en 1456,
arenta une maison, sise à Rochechouart, à Jean Curel,
prieur de Taconat, le i5 mai de la même année, et fit
son testament le 28 juillet 1456, au château de Mauzé,
par lequel il nomma exécuteur de ses dernières volontés,
révérend père en Dieu Hélie de Tryon, abbé de Grosbois,
et reconnaît pour ses vrais héritiers Foucaud, Jean ,'et Clé-
ment de Tryon, ses enfants. Sa veuve épousa en secondes
noces, noble Olivier le Breton, écuyer, seigneur du
Plessis et d'Ardillières en partie, avant le 29 août 1462,
Elle partagea ses biens entre Jean et Clément de Tryon,
ses enfants, par acte du 14 février 1492. Elle eut de son
premier mari:
i.° Foucaud de Tryon, prieur de Salles, qui était
sans doute mort avant le 14 février 1492, époque
à laquelle Marie Faulcon partagea ses biens entre
Jean et Clément, ses enfants, n'étant pas nommé
dans cet acte;
2/ Jean, dont l'article suit;
3.** Clément, auteur de la seconde branche rapportée
en son rang, page 409 ;
4.° Marie de Tryon, mariée avec noble Arnanthon
de Seichaud, écuyer, seigneur de Puyrigaud, la-
quelle, ainsi que son mari, furent présents au
contrat de mariage passé à la Laurentie le 1 8 oc-
tobre 1482, de Louis de Seichaud, écuyer, leur
fils aîné, avec demoiselle Catherine Laurent, fille
de noble Louis Laurent, écuyer, seigneur de la
Laurentie, et de demoiselle Marguerite de Mauf-
feras, où fut présent Foucaud de Tryon, prieur de
Salles, son frère aîné, etc., etc.
DE TRYON. 399
V. Jean de Tryon, P' du nom, chevalier, seigneur de
la ^Coste, de la Vigerie et de Salles, capitaine, rendit
hommage de la seigneurie de Légurat, le 7 mars 1468,
à Alain d'Albret, comte de Penthièvre et de Périgord,
dont l'homologation .fut faite par Pierre de Puisilhon,
juge de la châtellenie de Nontron, à la réquisition de
noble Helie Panet, procureur-général et spécial d'Alain
d'Albret, comte de Périgord, le 21 avril 1469. En pré-
sence de Louis de Pierre-Buffière, et d'Antoine de Pé-
russe, écuyer, seigneur de Saint- Hibert, il rendit hom-
mage, pour une partie de la seigneurie de Salles, et pour
celle de la Coste, au vicomte de Rochechouart, en 1472,
consentit, le i3 novembre 1473, conjointement avec Clé-
ment de Tryon, son frère, un arrentement à Pierre
Chemesson. Il avait épousé, selon toutes les apparences,
avant l'an 1475, Catherine Bachelier, avec laquelle il
souscrivit au contrat de Marguerite^ leur fille, en 1497 ;
partagea avec Clément de Tryon, son frère, par acte du
14 février 1492, et reçut, conjointement avec lui, des
lettres-patentes du roi Charles, du 5 février 1493, dans
lesquelles ils sont énoncés fils de Guillaume de Tryon, et
qu'étant absents pour le service du Roi, Arnaud et Aime-
ric de Charlanges s'étaient emparés de plusieurs posses-
sions qui leur appartenaient, du nombre desquelles étaient
les villages du Villap et du Bost de Brugères, dans les-
quelles ils sont maintenus. Il donna une reconnaissance
de la somme de cinq cents livres, le 23 avril 1458, con-
jointement avec Catherine Bachelier, sa femme, et tran-
sigea avec Marie Faulcon, sa mère, et François de Tryon,
prieur d'Arables, son frère, à l'occasion de la succession
de noble Louis Faulcon, le 7 août 1498, -paraît dans di-
vers actes des 28 janvier, 22 avril 1498, 6 novembre, i3
mars, 20 janvier 1499; 22 mars, 18 mai i5oo; 20 avril
i5o3, 14 mai et 22 juillet i5o4, et fit son testament le
20 septembre i5o5, par lequel il nomma exécuteurs tes-
tamentaires, Clément de Tryon, capitaine de Roche-
chouart, son frère, et Catherine Bachelier, sa femme,
Il appert, par différents actes, qu'il en eut :
1°. Renaud de Tryon, écuyer, seigneur de Salles,
par la donation que lui fit de cette seigneurie Jean
de Tryon, son père, par son testament du 20
septembre i5o5, lequel avait été institué héritier
de noble Louis Faulcon, son grand-^ncle, par
400
DE TRYON.
acte du 16 octobre 1495, et par son testament du
5 janvier suivant, à condition que ledit Renaud
de Tryon épouserait noble demoiselle Jacque'tte
Couraud, fille de noble Guillaume Couraud,
écuyer, seigneur de la Roche-Chevreuse, et nièce
de Jacquette Couraud, femme en secondes noces
dudit Louis de Faulcon, qui lui fit aussi dona-
tion de tous ses biens, par son testament. Il exi-
gea qu'il porterait son nom et ses armes, et nom-
ma exe'cuteurs de ses dernières volonte's, nobles
Jean et Clément de Tryon, ses neveux, père et
oncle dudit Renaud de Tryon, et Jacquette Cou-
raud, femme dudit testateur. Il paraît dans divers
actes des 24 juin iSog, 10 août i5i4, 16 juin
i5i6, II juin i523, 6 mai 1524, et 24 juillet
1529. Il est probable qu'il n'eut de son mariage
que Jeanne de Tryon, mariée, par contrat du
i5 août i53o, avec noble Pierre Paulte, fils de
Olivier Paulte, écuyer, seigneur de la Brosse.
Elle testa le i3 avril i558, et n'eut qu'une fille,
Françoise Paulte, mariée par contrat du i3 mars
i55o, avec François de Tryon, son oncle à la
mode de Bretagne, comme on verra ci-après :
2°. Jean, dont l'article suit ;
3°. Autre Jean de Tryon, seigneur de la Vigerie.
qu'on ne connaît que par le testament de son
père ',
4°. François de Tryon, prévôt d'Arables, er
Berri, lequel acquit des rentes d'Isabeau Bevigaud
au nom de noble Arnaud de Tryon, son frère, 1(
9 avril 1 5 1 9 ;
5°. Marguerite de Tryon, qui épousa, par contrat di
4 mai 1497, noble Jean de Montfrebœuf, fils d(
Guillaume de Montfrebœuf, chevalier, seigneu
de Montfrebœuf, de la Chabroulie, qui donnj
quittance le 4 janvier iSoy, avec Marguerite d<
Tryon, sa femme, à Catherine Bachelier, mèn
de ladite Marguerite, et à noble Renaud de Tryon
* son frère, écuyer, seigneur de Salles, de 1;
somme de 717 livres, que Jean feu noble de Tryon
leur père et beau-père, leur avait données;
6°, Isabeau de Tryon, nommée dans le testamen
de son père de l'an 1 5o5 ;
DE TRYON. 401
7°. Cécile de Tryon, nommée dans le même testa-
ment, mariée, le i5 septembre i5io, avec noble
Bertrand de Liège, écuyer, seigneur dudit
lieu;
8°. Louise de Tryon, énoncée dans le testament de
son père.
VI. Jean de Tryon, II" du nom, chevalier, seigneur
de la Coste, par la donation que lui en fit Jean de Tryon,
son père, par son testament de Tan i5o5; partagea la
succession paternelle et maternelle, par acte du i5 juillet
i5i3 et II juin i523, avec noble Renaud et Jean de
Tryon, ses frères; transigea, le 8 avril 1529, à Tocca-
sion de la tutelle de Jeanne de Tryon, sa nièce, fille
de Renaud, son frère; et donna quittance conjointe-
ment avec Jean de Tryon, son frère, le 26 septembre
i535, à François Martin, protonotaire, fondé de pro-
curation de Jean Martin, seigneur de la Goutte-Bernard,
son frère, et de Catherine Faulcon, femme dudit seigneur
de la Goutte-Bernard. Il épousa, par contrat du 3 juin
i526, au château de Nieul, Françoise de la Coste, fille
de noble Jacques de la Coste, écuyer, seigneur dudit
lieu, et de Maltive d'Estornelle. Il plaida contre Georges
de Tardieu, écuyer, seigneur de Saint-Martin, con-
jointement avec Jean de Tryon, son frère, au sujet de
quelques possessions ; rappelèrent de la sentence pro-
noncée contre eux le 20 juillet i532, et furent maintenus
dans la jouissance de leurs rentes, par arrêt du 27 sep-
tembre i535 ; fut chargé de procuration par Jean de
Tryon, seigneur de la Vigerie, son frère, Jeanne de
Tryon, sa mère, fille de feu Renaud, son frère aîné,
pour plaider contre Georges Tardieu, écuyer, seigneur de
Saint-Martin, par acte du i5 mai i536; rendit hom-
mage au vicomte de Rochechouart, le 24 février i536;
obtint ainsi que Jean de Tryon, son frère, un arrêt du
Parlement de Paris, en leur faveur, le 6 février i537;
transigea avec Georges de Tardieu, écuyer, seigneur de
Saint-Martin, et Jean Martin, écuyer, seigneur de la
Goutte-Bernard, Catherine Faulcon, sa femme, et
noble Jean de Tryon, prieur d'Arables, son frère, et de-
moiselles de Tryon, ses nièces, le i5 janvier 1 5 38. "Par
cet acte fait de l'avis de noble Jean de la Morinie, curé
de Pensol, et de noble Jean de Montfrebœuf, écuyer,
10 .26
402 DE TRYON.
seigneur dudit lieu, parents des parties, il paraît que la
seigneurie de Salles, reste audit Jean de Tryon, et que
feu Geoffroy de Saint-Martin, écuyer, père dudit
Georges de Saint-Martin, avait fait une donation à
Françoise de Saint-Martin, de ce que lui avait pre'cé-
demment donné noble Jean Faulcon ; Jean de Tryon,
et son frère, prieur d^Arables, consentirent un acen-
sement le 28 novembre 1541. Il laissa de son mariage :
1°. François, dont l'article suit ;
2°. Autre François de Tryon, qui fut tonsuré en
i543; il partagea avec son frère, en iSSg, et
épousa Anne de Roziers, de laquelle il eut Fran-
çoise de Tryon_, mariée, avant l'an 1608, avec
noble Annet de Leyrisse, fils de Jean de Ley-
risse, seigneur de la Motte, et de Bonaventure de
Saint Fief;
3°. Catherine de Tryon, mariée à noble Jean Fou _
caud, seigneur du Maine, lesquels transigèrent^
le 2 5 avril 157 1, avec noble François de Tryon ,
leun frère et beau-frère ; Jean de Foucaud, sei-
gneur du Maine, consentit une vente le i" jan-
vier 161 8, en faveur de noble Claude de Tryon,
seigneur de Salles et de la Vigerie; le même avait
transigé tant en son nom qu'en celui de François
: de Tryon, son beau-frère, François de Cognac,
écuyer, seigneur de Lymen, Pierre de Cognac,
ccuyer, seigneur de Eens, René Martin, écuyer,
seigneur des Chazaux, Léonard Martin, écuyer,
seigneur de la Goutte-Bernard, son frère, le 23
septembre 1572, en présence de Jacques Danière.
écuyer, seigneur de la Chapelle.
VIL François de Tryon, chevalier, seigneur de Salles et
de la Vigerie, transigea avec Olivier Paulte, écuyer,
seigneur de la Brosse, le 12 mars i55o, et s'allia le i3
du même mois, avec Françoise Paulte, fille de noble
Pierre Paulte, écuyer, seigneur de la Brosse, et de feue
demoiselle Jeanne de Tryon. Il obtint une sentence le 6
janvier i55i, contre Catherine Faulcon, Louis et Jean
de Guersant ; rendit hommage de la seigneurie de la
Coste, en i552; reçut une lettre du roi Henri II, le 5
novembre i555, par laquelle Sa Majesté ordonne à ses
DE TRYON. 403
gens de justice, dû faire rentrer dans ses droits ledit
seigneur de la Coste et de Salles, dont ses censitaires
voulaient le soustraire, "ses titres ayant été brûlés lors des
guerres civiles et divisions arrivées dans la province de
Guienne ; partagea les successions paternelle et mater-
nelle, avec François de Tryon, son frère, Catherine de
Trypn, sa sœur, femme de noble Jean Foucaud, le 17
février 1559. Il est dit dans cet acte, que feue demoiselle
Jeanne de Tryon, tille d'Arnaud de Tryon, avait épousé'
noble Pierre Paulte, seigneur de la Brosse. Il épousa en,
secondes noces Charlotte Bigot, et fit son testament le 3 1
mai 1 585, par lequel il institua héritier Claude, son fils
aîné, fixa la légitime à Catherine de Tryon, sa fille;
nomma curateur de ses enfants noble Claude Paulte,
écuyer, seigneur de la Brosse et de Chantrezac, et noble
François de Roziers. Ses enfants furent :
Du premier lit:
r.° Claude, dont l'article suit;
2.° Gabrielle, auquel Françoise Paulte, fit une do-
nation le 16 mars i583;
Du second lit:
3.'' Catherine de Tryon, qui épousa noble Pierre de
la Gorrelie, contre lequel Claude de Tryon, son
frère, obtint une sentence, le 14 mai 1608. 11
avait transigé avec elle le 25 mars 1597, pour
les successions de François leur père et de Jeanne
de Tryon, femme de feu Pierre Paulte, aïeule
maternelle dudit Claude de Tryon.
VIII. Claude de Tryon, chevalier, seigneur de Salles et
de la Vigerie, fut institué héritier par le testament de
François de Tryon, son père, l'an i585. Il fut dispensé
de se trouver à la convocation du ban et arrière-ban, par
lettres de Henri IV, datées du camp de Gergeau, le ir
novembre 1587, lesquelles rappellent les services qu'il
rendit à Sa Majesté, à Tarmée, sous la' cornette et près du
duc de Montpensier. Il transigea, le 25 mars 1597, avec
Catherine de Iryon, sa sœur paternelle, à l'occasion des
successions de François de Tryon, leur père, et de Jeanne
de Tryon, femme de fj^ noble Pierre Paulte, de l'avis
de Pierre de Milly, écuyer, seigneur de Vidap, Il épousa,
par contrat du 2 mars 1609, Catherine Couraudin, fille
404 ^E TRYON.^
de Gaspard Couraudin, écuyer, seigneur de Chabrot^ et
de demoiselle Jeanne de Prenol. Il consentit une rente le
i" avril 1600, en faveur de Jean Plument de Tagnac;
transigea, le 27 septembre 16 18, avec Charlotte Bigot,
sa belle-mère, et Catherine de Tryon, sa sœur, en pré-
sence de nobles Jean Renaud et Julien Foucaud, seigneur
du Maine. Il paraît dans différents actes des i" janvier
1618, 18 décembre 1622, 11 novembre 1623, et ne vi-
vait plus le 22 février 1625, que sa veuve transigea avec
Jean Plument, écuyer, seigneur de Fondpeyrené, ar-
cher des gardes du corps du Roi. Leurs enfants furent:
I .° Raymond, dont l'article suit ;
2.° Antoinette de Tryon, qui épousa r.° noble Pierre
de Lastic, écuyer, seigneur des Vallons, dont elle
eut un fils et une fille, 2.° noble Julien d'Armenye,
écuyer, seigneur de Rougère, lesquels transigè-
rent avec Anne de Lastic, veuve de Jean Pont-
briant, écuyer, seigneur de Rochille et du Pig-
noux, Louis de Mascaraud, écuyer, seigneur du
Roule, et demoiselle Eynarye et de Lastic, sa
femme, par acte du 24 août 1601 ;
3.° Marie de Tryon, mariée, par contrat du 12 mars
1637, avec noble Joseph de Montjon, conseiller
du Roi, à Limoges. Elle passa un acte avec Ray-
mond de Tryon, son frère, le 14 décembre i658.
IX. Raymond de Tryon, seigneur de Salles, épousa
Marguerite Dauphin, fille de Claude Dauphin, écuyer,
seigneur de la Cadoux, et de demoiselle Anne de Chie-
vres; rendit hommage à Charles d'Escoubleau, marquis
de Sourdis, prince de Chabanais, chevalier des ordres du
Roi, le 27 septembre 1654; transigea avec Marie de
Tryon, sa sœur, et Joseph de Montjon, son mari, en
i658; paraît dans différents actes des 4 septembre 1659
et 2 juin i663; obtint un arrêt du conseil du Roi, le
23 février 1664, pour le faire rentrer dans la jouissance
de différentes rentes et d'autres droits, dont on voulait
le soustraire; paraît dans d'autres actes des 21 juin 1666
et 20 janvier 1673; et laissa de son mariage :
X. Léonard de Tryon, chevalier, seigneur de Nouailles,
qui épousa, en présence de son père, demoiselle Louise
Ram penoux, fille de Jean Rampenoux, seigneur de Vilifr
'DE TRYON. 405
paniers, et de demoiselle Suzanne de Béon, de l'avis de
Jean Rampenoux, seigneur de la Garlie^ son frère, le
2 5 novembre lôyS. Il passa un acte au nom de Raymond
de Tryon, seigneur de Salles, son père, le 12 janvier
'1684, à l'occasion des vicaireries de Chassenon , avec
Jean-Baptiste Bachelier, chapelain desdites chapelles, et
' jacques-Ce'sar Couraud, chevalier, seigneur de la Roche-
Chevreuse, curateur des enfants de Louis Martin de la
Goutte-Bernard, et de demoiselle Gabrielle de la Gas-
tine. Il paraît dans différents actes des 2 3 septembre 1689,
20 juillet 1690, 24 mai 1692, 18 avril 1695, 12 août
1698, 20 juillet 1703 ; et mourut avant le 7 juin 1722,
que Louise de Rampenoux, sa veuve, plaida, au nom de
ses enfants, et Jean de Tryon, écuyer, seigneur de
Nouailles , et Jean-Joseph de Tryon , chanoine d'An-
goulême, contre François Fradin, seigneur de la Re-
naudière , et Isaac Audebert , écuyer, seigneur de Fon-
ville, mari de demoiselle Anne Fradin. Il avait passé un
acte, conjointement avec Jean de Tryon, son fils, sei-
gneur de Noailles, avec Hélie de Francon , seigneur
des Bourdellières, le 12 janvier 1718; et fit son testament
le 5 février 1710. Ses enfants furent ;
I ." Jean, dont l'article suit;
2° Joseph, seigneur de Chassenon, qui épousa
N.... Thibaut des Joubertières , morte sans pos-
térité. Il passa un acte avec Pierre de Rougnac,
écuyer, seigneur des Brousses, et Jean Barbarin,
écuyer, seigneur de Logerie, le 4 novembre 1754,
et fut tuteur de Joseph et de Louise de Tryon,
enfants de Joseph de Tryon, seigneur de Planche-
fort, son frère, he 29 juillet 1753. Sa succession
fut partagée le 18 avril 1765;
3.° Joseph de Tryon, seigneur de Planchefort, capi-
taine d^une compagnie franche, marié avec Fran-
çoise de Bertrand, dont :
a. Joseph de Tryon, écuyer, seigneur de Plan-
, chefort , capitaine aux colonies, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui
était sous la tutelle de Joseph de Tryon, sei-
gneur de Chassenon, son oncle, le 29 juillet
1753. Il épousa, en 1776, N... de la Roderie;
h. Louise de Tryon, laquelle était sous la tutelle
^06 E)E TRYON.
de Joseph de Tryon, seigneur de Chasse-
non, son oncle, en ij53;
4.0 Jean-Joseph de Tryon, docteur en théologie,
lequel fut présent au contrat de mariage de Jean
son frère;
5.* Louise de Tryon_, qui épousa, par contrat du
10 août 1729, Marc Guyot, écuyer, seigneur de
la Faye et du Douzil, fils de Jacques Guyot,
écuyer, seigneur de la Fondonnie, et de dame
Elisabeth du Pin. Elle transigea, étant veuve, k
11 février lySS, avec Agathe et Catherine Guyot,
sœurs, et demoiselles Agathe, Henriette et Fran-
çoise Guyot, majeures, Pierre Guyot, écuyer,
seigneur du Peyrat, lieutenant de grenadiers au
régiment de la Fère, demoiselle Anne de Limagne,
veuve, en premières noces, de Charles Guyot,
écuyer, seigneur de Rouffignac, tutrice de ses
lilles, dame Catherine Guyot de la Salle et dame
Marie Guyot de Vérines, tous héritiers dudit Marc
Guyot, mari de Louise de Tryon; •
ô.*^ Marie de Tryon, qui épousa Antoine du Pin,
écuyer, seigneur de Saint-Etienne;
7.° Louise de Tryon, qui épousa François Vidaud,
écuyer , seigneur des Gouttes , capitaine d'in-
fanterie.
XI. Jean de Tryon, III? du nom, chevalier, seigneur
de Salles et de Nouailles, lieutenant au régiment de
Guienne, puis, de milice, en la compagnie de Fumée,
le 18 septembre 1719 , en la place du sieur de la Rozil-
lière; épousa, par contrat du 16 février 1722, Radegonde
de la Ramière , fille de Jean de la Ramière, chevalier,
seigneur de Puicharnaud, de la Maison-Neuve, de la Mothe,
de Thersanne, de la Roche, et de feue dame Marie-Anne
Frottier ; passa en qualité de lieutenant de la compagnie
de Brac, le 7 décembre 171 9; rendit une reconnaissance
de rente, le 19 novembre 1726; obtint une sentence
contre Jean Julien, écuyer, seigneur de la Peyrelle,- hé-
ritier de Jean Julien, écuyer, seigneur de Gaynardie, à
l'occasion du contrat de vente de plusieurs rentes, fait pai
demoiselle Anne de Saint-Laurent, à Léonard de Tryon,
son père, le 28 avril 1695, ladite sentence du 14 juillet
1727; passa une transaction avec Jean de Tryon, chc-
DE TRYON. 407
valier, seigneur de Planchefort, Marie-Anne et Louise
de Tryon, Jean-Joseph de Tryon, chanoine d^Angou-
iéme, tous enfants de Léonard de Tryon, écuyer, sei-
gneur de Salles et de Brachangis, et de Louise Rampe-
noux, avec Thérèse Gerrais_, veuve de François de Maulde,
seigneur de Lozellerie, conseiller du Roi à Angouléme,
le 5 août 1733; fut nommé capitaine dans le régiment de
Paysac, le 8 mai 1735, et ne vivait plus le 17 mars 1753,
que Radegonde de la Ramière, sa veuve, rendit hommage
des seigneuries de Salles et des Tisons, à haut et puissant
Gilbert de Colbert, seigneur de la principauté de Chabanais,
lieutenant-général du comté d'Artois. Leurs enfants furent:
1/ Joseph, dant l'article suit;
2.° Louise de Tryon, qui épousa Jean du Bois,
écuyer, seigneur de la Vigerie, gendarme de la
garde du Roi ;
3.° Louise de Tryon, morte sans alliance.
XII. Joseph DE Tryon, chevalier, seigneur de Salles
et des Tisons, épousa, 1°., par contrat du 4 août 1758,
demoiselle Charlotte Hastelet, fille de messire Aymeric
Hastelet, chevalier, seigneur de Puygombert et des Jo-
mellières, et de dame Charlotte Chapiteau; 2°., par
contrat du 3o janvier 1767, demoiselle Françoise de
Brette, fille de haut et puissant seigneur Joseph-Martial
de Brette, marquis du Cros, comte de Scieux, baron de
Marasché, seigneur de Richebourg, la Chapelle et autres
lieux, et de dame Anne-Claude de Cognac; passa un acte
sous seing-privé, le i3 juin 1763, avec François Vidaud
des Gouttes, écuyer, Louise de Tryon, son épouse, Jean
Barbarin, seigneur de la Motte, et Joseph de Tryon, et
demoiselle Louise de Tryon, à l'occasion de la succession
de leur oncle, chanoine d'Angouléme; partagea, lé
18 avril 1765, les biens de Joseph de Tryon, chevalier,
seigneur de Chassenon, avec François Vidaud, écuyer,
seigneur d^ Gouttes, Louise de Tryon, sa femme,
Joseph de 'î'ryon, capitaine d^une compagnie franche,
Louise de Tryon, sa sœur, femme de Jean du Bois, sei-
gneur delaVigerie, et demoiselle Louise de Tryon, aussi
sa sœur. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i.° Anne de Tryon, religieuse carmélite ;
408 DE TRYON.
Du second lit :
2.*» Joseph de Tryon, ne en 1767, page du Roi,
mort au service, sans alliance, officier d'artil-
lerie;
3. ^^ Joseph-Martial de Tryon, né en 1768, page du
Roi, mort sans alliance, officier au régiment de
Berri^ cavalerie ;
4.'' Charles de Tryon, né en 1769, mort au sémi-
naire;
5.** Jean de Tryon, né en 1772, chevalier de Malte,
fusillé à Paris au mois de février 1798, étant por-
teur d'ordres de Monsieur ;
6.° Charles, dont l'article suit;
y.° Louise de Tryon, née en 1770, chanoinesse du
chapitre noble de Saint-Antoine de Vienne ;
8.'* Radegonde-Clotilde de Tryon, née en 1775,
mariée à M. de Berthomé.
XIII. Charles, comte de Tryon, chevalier de Saint-
Jean de Jérusalem et de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, lieutenant-colonel de l'état-major tle la première
division militaire, né en 1773, entra aux pages du grand
maître de Malte en 1785 ; au service de la marine de
l'ordre, en 1788, a émigré en 1791 ; est entré dans les
chevau-légers de la garde du Roi et a fait la campagne de
1792; licencié en 1793 ; est passé dans la Vendée en 1794;
a été envoyé chargé de mission des chefs royalistes près
de S. A. R. Monsieur et M. "Windham, ministre de la
guerre en 1795 ; a accompagné ce prince à Quiberon et à
risle-Dieu la même année ; est allé, à diverses reprises,
en Bretagne, Anjou et Poitou, porteur d'ordres et de
dépêches, en 1796. Après la défaite des généraux Stof-
flet et Charette, il se réfugia en Espagne, et repassa en
Angleterre la même année ; a été invoyé, porteur d'or-
dres et 'de dépêches, par les commissaires du Roi, à Paris,
en 1797; repassa en Angleterre après le 18 fructidor; fut
nommé, la même année 1797, lieutenant-colonel et che-
valier de Saint-Louis, par S. A. R. Monsieur. Rentra en
France en 1801, en vertu de l'amnistie, a été confirmé
dans son grade de lieutenant-colonel, par brevet du 24
août 18 14; a été employé à l'état-major de la première
division mihtaire au commencement de l'année 181 5; a
quitté Paris avec le Roi, et n'y est rentré qu'avec lui le
DE TRYON. 409
8 juillet de la même année ^ où il a repris ses fonctions
de rétat-major, qu'il exerce encore en 18 17. Il est com-
mandeur-archiviste de l'ordre noble du Phénix de Hohen-
lohe^ dont il était chevalier depuis le premier mars 1801,
et commandeur honoraire de l'ordre de Saint - Jean de
Jérusalem. Il a épousé Françoise - Cornélie de Courcy ,
d'une des plus anciennes familles de Normandie _, de la-
quelle il a eu :.
1/ Raoul-Bertrand de Tryon^ né en 1809 ;
2.* Gaston-Emmanuel de Tryon^ né en 181 1 ;
3.° Alix deTryon, née en 181 2;
4.° Adélaïde de Tryon, née en 18 14.
SECONDE BRANCHE.
Seigneurs de Legurat et d'Espanvilliers.
V. Clément de Tryon , damoiseau ^ seigneur de Le-
gurat, d'ArdillièreSj de la Cour, de la Boufferie , du
Chalard, etc., capitaine de la ville et vicomte de Roche-
chouartj troisième fils de Guillaume de Tryon ^ II® du
nom, et de Marie Faulcon de Salles, transigea avec
noble Guy de Pressac, écuyer, seigneur du Moulin-Paute,
le 7 février 1478; rendit hommage pour les seigneuries
de la Cour et de la Boufferie, paroisse d'Ougignac, rele-
vant, de la châtellenie de Nontron , à Alain d'Albret,
comte de Périgord , le 4 avril 1483 ; rendit hommage à
noble et puissant Gauthier de Pérusse, damoiseau, le der-
nier janvier 1485, pour la seigneurie de la Vigerie ; rendit
un autre hommage de la seigneurie d'Ardillières en par-
tie, le 14 novembre i5o6, à François Goumard, écuyer,
seigneur de la Fumellière. Il est qualifié damoiseau^ dans
une donation que lui fit, le 3i janvier 1490, pour ser-
vices rendus, noble Geoffroy Bernard , damoiseau, de la
ville de Nontron, d'une maison appelée de la Cour, en
présence de noble Pierre Prévost de Saint-Bazille, damoi-
seau, Mathurin de la Place, noble Hélie de Lestrade, et
noble Bertrand du Barry; reçut un hommage de noble
Hélie de la Cour, et de nobles Pierre et Jean de la Cour,
frères d'Hélie, le premier octobre 1490; paraît dans di-
vers actes des 22 mars 1491 , 14 février 1492, 3o no-
vembre 1496, 7 août et II décembre 1498, 11 janvier
410 DE TRYON
i5o2 , 2 mai i5o4, 3 octobre i5o6, 5 mars iSoy , et
avait épousé^ i.° par contrat du premier janvier 1480,
noble Bertrande de Malafède, fille de noble Florentin de
Malafède, écuyer, seigneur des Gats_, et de denioiselle
Jeanne de Laranville; 2.° par contrat du 3i septembre
i5o3, noble Marguerite de Talensac, fille de noble Louis
de Talensac, e'cuyer, seigneur de la Charrois, en Poitou,
et de Jeanne Giraulde. Ses enfants furent:
Du premier lit :
i,° Pierre_, dont l'article suit ;
2.° Françoise de Tryon, qui épousa, par contrat du
19 août i5o2j noble Jean Ravard^ écuyer, sei-
gneur d'Orieux, en Saintonge, fils de noble Jean
Ravard, et de Gabrielle de Chastenet;
3.° Marguerite de Tryon, mariée à Guy de Mont-
beron. Elle est rappelée dans des actes du 11 jan-
vier i5o2j 5 mars 1507, et 27 mai 1542;
Du second lit :
4.° Bonaventure de Tryon, mariée à Antoine de la
Boullaye, écuyer, seigneur dudit lieu, lesquels
transigèrent, le 27 novembre 027, avec Gabrielle
de Montalembert, ce^te dernière en qualité de
mère et tutrice de ses enfants et de feu Pierre de
Tryon, fils aîné de noble Clément.
VI. Pierre de Tryon, II^' du nom, chevalier, seigneur
de Legurat, d'Ardillières , de' la Cour , de la Boufferie ,
du Chalard, homme d'armes des ordonnances du Roi ,
sous la charge de M. de Mézières; rendit hommage à
Alain d'Albret, pour la seigneurie de Legurat, où il est
énoncé fils de noble Clément, le 8 mai i5o8, obtint une
sentence, le 3i décembre i5i i, contre François Goumard,
écuyer , et demoiselle Elisabeth Hérignon , sa femme ;
épousa, par contrat du 7 avril i5i6, Gabrielle de Mon-
talembert , fille de feu noble Charles de Montalembert ,
écuyer, seigneur de Dessé, et de Charlotte Jay. Sa dot
fut fixée à 2,000 livres, dont il donna quittance de la
moitié, le 27 mai de la même année. Il est qualifié c/ze-
valier dans les lettres accordées par le roi François I*"" à
Gabrielle de Montalembert, sa veuve, le 2 avril i528,
qui rappellent un second arrêt rendu en sa faveur, contre
Jean Goumard, écuyer, seigneur des Chilais , comme
DE TRYON. 411
tuteur des enfants mineurs de Charles de Goumard, fils
-aîné de François de Goumard et d'Isabelle Hérignon^
lequel est du 23 août i522. Gabrielle de Montalembert
-rendit hommage de la seigneurie d'Ardillières, le 21 avril
1524; transigea le 27 novembre i534, avec Antoine de
la BouUaye, écuyer , seigneur dudit lieu; et Bonnaven-
ture de Tryon, sa femme, donna deux procurations, lune
le 25 novembre 1542 ^ et l'autre le premier juillet 1543.
De leur mariage sont issus :
i." Pierre, dont l'article suit;
2.* Jeanne de Tryon, marie'e,' par contrat du* 5 jan-
vier i550j avec noble Jean Richard, écuyer, sei-
gneur de la Madelaine et d'Amberac, lequel
donna quittance de la somme de 3, 600 livres pour
la dot de ladite Jeanne , son épouse, à noble Pierre
de Tryon, son frère, le i5 mars i562;
3.° Françoise de Tryon, marie'e, le 2 octobre 1542,
avec François du Plessis, de la maison de Riche-
lieu, écuyer, seigneur de Beaulieu. Elle donna
quittance finale de sa dot , le 24 mai 1 564 , à
Pierre de Tryon, son frère.
VII. Pierre de Tryon, III° du nom, chevalier, sei-
gneur de Legurat, de la Cour, de la Boufferie, d'Espan-
villiers , du Brus, d'Ardillières, chevalier de l'ordre du
Roi , guidon d'une compagnie de cinquante hommes
d'armes des ordonnances de S. M.; eut procès avec le Roi
de Navarre, le 10 décembre i5?>j, conjointement avec
Jeanne et Françoise, ses sœurs, à l'occasion d'un héritage
et partie d'une forêt à Nontron, qu'ils prétendaient leur
appartenir à titre successif d'enfants de Pierre de Tryon,
et petits-enfants de noble Clément de Tryon. Le même
Roi de Navarre reçut son hommage, le ]5 octobre 1541,
des seigneuries de Legurat, de la BoulTerie et de la Cour ;
donna procuration, le 24 mars 1544, étant alors homme
d'armes dans la compagnie du duc de Montpensier, pour
rendre l'hommage de la seigneurie d'Ardillières; obtint
un arrêt au parlement de Bordeaux, le 20 mai i545, tou-
chant les droits honorifiques dont il jouissait dans la pa-
roisse d'Ougignac, dans lequel acte il est énoncé qu'il est
issu de noble et ancienne lignée, et servait en qualitéd'homme
d'armes; accompagna son oncle André de Montalembert,
lieutenant-général de l'armée que le Roi envoya en Ecosse,
412 DE TRYON
et servit sous lui en qualité de guidon d'une compagnie
de cinquante hommes d'armes des ordonnances, ainsi
qu'il appert par le certificat dudit seigneur de Montalem-
bert, du 27 novembre 1548, qui atteste qu'il a été pré-
sent, en ladite qualité, aux montres et revues qui se sont
faites depuis cette époque jusques l'an i56o compris, soit
dans la même compagnie, soit dans celle d'Artus de Cossé-
seigneur de Gonnor, ce qui est confirmé par des certifi
cats de ce dernier, des 8 août i554, 14 août i558 et 3o
juillet i56o. La branche d'André de Montalembert, sei-
gneur d'Espanvilliers, s'étant éteinte dans la personne de
Gabriel de Montalembert, son fils, les biens et armes de
cette branche entrèrent dans la maison de Tryon, du chef
de Gabrielle de Montalembert, mère de Pierre de Tryon,
IIP du nom. Il paraît dans différents actes des 16 mai
i558, i5 mars et 17 octobre i562 , et 14 mars i563.
Jeanne, reine de Navarre, lui fit don, le 14 août 1571,
du droit de prétation, pour retirer les terres et droits de
justice d'Ougignac et de Savignac, vendus par feu le roi
de Navarre à feu Dauphin Faure. Il avait épousé, par con-
trat du 9 janvier i565, Jeanne de Grue, fille de Charles
de Crue, écuyer, seigneur de Goudainville, et de Cathe-
rine de Bourgalanges, aliàs Boiselanges. Elle plaida, étant
veuve , contre Jacques de Saint- Fief , écuyer , seigneur
du Puy d'Aux, le 3 juin 1572, transigea avec le même,
alors chevalier de l'ordre du Roi, le 24 novembre 1575;
rendit hommage au Roi de Navarre pour la seigneurie de
Legurat, le 10 juillet i583, et testa le 2 juin 1607 et
28 octobre 1626. Leurs enfants furent :
I .° Michel, dont l'article suit ;
2.** Clément, qui épousa, le 21 février 1621, Jeanne
Sapinaud, fille de Jean Sapinaud, écuyer, sei-
gneur de Fayolle, et de Jeanne de Saint-Astis:
il mourut sans postérité;
3.° Marguerite de Tryon, mariée par contrat, du 3o
mai 1599, ^ ^^^^ et puissant seigneur Pierre de
Furgon, chevalier, seigneur de la châtellenie de
Saint-Christophe et de Bellodoyer, en Aunis.
VIII. Michel de Tryon, chevalier, seigneur d'Espan-
villiers , de Brus , de Legurat , de la Boufferie , de la
Cour, de la Pouge, gentilhomme du duc de Montpen-
sier, rendit hommage le 22 juillet 1589, à haut et puis-
DE TRYON. 4l3
sant seigneur Joachim de Saint-Georges, baron de Couché,
seigneur de Verac, etc. ; obtint un passeport daté de
Caen le 2 mars iSgi, de François de Bourbon, duc de
Montpensier, gouverneur de Normandie, par lequel il
appert qu'il était l'un des gentilshommes de ce prince;
obtint un second passeport du comte de Brissac, gouver-
neurj du Poitou, grand-panetier et grand-fauconnier de
France: colonel -général de l'infanterie, le 28 avril iSqS,
pour aller à Bergerac, lui sixième à cheval ; fut présent à
divers actes des 27 septembre iSgS, 5 mai 1594^ 2 5
janvier suivant, 5 juillet iSgy, 29 mars i6o3, 3i jan-
vier 1607, i5 juin i6i5_, i5 juin 161 6, 9 novembre
16 17, i5 novembre 1619, 24 janvier i63i ; fut main-
tenu dans les droits et privilèges de sa noblesse_, par sen-
tence du 3 avril i635, et épousa, par contrat passé au
château de Romain, le 3 février 1637, Jeanne de Gamp-
niac, fille de Glaude de Gampniac, écuyer, seigneur de
Pougnac et de Françoise du Pont. Il fit son testament
le 8 octobre 1643, et sa femme, veuve de lui, le 26
novembre 1644, fit le sien le 20 mai i656, étant alors
femme de Philippe de Nesmond, baron des Etangs. Elle
eut de son premier mari :
IX. Pierre de Tryon, III° du nom, seigneur d'Es-
panvilliers, de Brus, de Legurat, de la Gour, etc., qui
fut institué héritier par le testament de Michel de Tryon,
son père, du 8 octobre 1643; il prolongea la ferme de
la Saladie, à Pons de Ghasteignier, chevalier, seigneur
de rindois, et à dame Gharloite de Nesmond, sa femme,
le 20 septembre i663. Ges derniers lui ayant transporté
leurs droits sur les successions de René de Pressac, de Julie
de Saint-Fief et d'isabeau, et Anne de Pressac, leurs aïeul et
aïeule, mère et tante, il transigea, le 26 novembre 1671,
avec Marie de Nesmond, sa femme, aux droits de Char-
lotte de Nesmond, dame de l'Indois, Julie de Nesmond,
femme d'André de Lambertie, baron de Montbrun, ses
sœurs, pour la succession de Julie de Saint-Fief, et
d'Isabeau de Pressac, leurs aïeule et mère, et André de
Nesmond, baron des Etangs. Il épousa, le 24 février 1648,
Marie de Nesmond, fille de haut et puissant seigneur,
Philippe de Nesmond, baron des Etangs, seigneur de
Messignac, de Savagniac, etc., gentilhomme ordinaire
de la chambre du Roi, et d'Isabeau de Pressac, sa se-
414 DE TRYONr^MONTALEMBERT.
conde femme. Il fut maintenu dans ses privilèges de no-
blesse, et reconnu d'ancienne extraction, par sentence
du 20 décembre 1666 ; rendit hommage au Roi pour les
seigneuries de Legurat, de la Cour et de la Boufferie, le
6 juillet 1672; se rendit sur les côtes de Saintonge, pour
le service du Roi, conformément aux ordres du maréchal
d'Albret, donnés à ce sujet, le 4 mai 1674. Il céda à
messire Jean de Gay de Nexon, chevalier, seigneur de
Nexon, pour partie de la dot de Marguerite de Tryon,
par acte du 12 septembre 1698, la somme de 10,000 li-
vres, à lui dues par haute et puissante dame Marie d'Ay-
die, comtesse de Lambertie, et reçut quittance de sa
contribution au ban et arrière-ban, le i" mai 1694. Ses
enfants furent :
I .° Philippe-Ignace, dont l'article suit ;
2.° Pierre-Philippe de Tryon, major du régiment
de Maisontiers, mort à Strasbourg ;
3.° Jeanne de Tryon, femme de Jacques de Couhé ;
4.° Marguerite de Tryon, qui épousa, par contrat
du 2 5 octobre 1694, Jean de Gay, fils de Fran-
çois de Gay, chevalier, seigneur de Nexon, de
Campagne, de Montenton, et d'Isabeau de la
Bastide Châteaumorand ;
5.° Gabrielle de Tryon, religieuse à Miramion.
X. Philippe-Ignace de Tryon, chevalier, seigneur
d'Espanvilliers du Brus, de Legurat, de la Cour, etc.,
épousa, par contrat du 16 avril 1697, Marie-Anne de
Guerusseaux, hlle de Pierre d^ Guerusseaux, seigneur de
Magnon, chef d'escadron, chevalier de Saint-Louis, et
de feue Anne Rousseau, sa première femme.. De ce ma-
riage sont issus :
I .° Pierre-Philippe-Ignace, dont l'article suit ;
2.° Marie-Anne Radegonde-Therèse de Tryon, qui
épousa Charles de Gay, chevalier, seigneur des
Fontenelles, la Mallo, etc. ;
3.° Marguerite de Tryon, qui épousa messire Jean
de la Lande, chevalier, seigneur de Vernon.
XI. Pierre-Philippe-Ignace de Tryon de Montalem-
BERT, marquis d'Espanvilliers, seigneur de Legurat, du
Brus, de la Cour, etc., né le i" mai 17 10, épousa i.°,
par contrat du 5 mars 1329, Françoise de Fumée, fille
de messire Pierre-Claude de Fumée, baron de la Boul-
DE TRYON-MONTALEMBERT. ^l5
laye, des Baudiments^ etc._, et de dame Françoise Ro-
gier de Marigny ; 2.° N du Fay de la Taillé, dont il
n'eut point d'enfants. H consentit la vente d'une maison
à Niort, par acte du 3 septembre 1734, conjointement
avec Charles Gay, seigneur des Fontenelles et de la
Malaulierre, Marie-Anne-Radegonde de Tryon, sa sœur,
femme du seigneur des Fontenelles, messire Jean de la
Lande, seigneur de Vernon, Marguerite de Tryon,
aussi sa sœur, femme dudit seigneur de Vernon. Il laissa
de sa première femme :
i.° Pierre-Claude-François, dont Tarticle suit ;
2." Thérèse-Radegonde de Tryon, née au mois de
mars 1734, reçue religieuse au couvent des filles
Sainte-Marie de la Visitation, à Poitiers, en
1766 ;
3.° Jeanne-Geneviève-Colombe-Françoise, née en
1738, mariée au mois d'août 1766, avec Jean-
Jacques Mayaud, chevalier, seigneur de Boislam-
bert, capitaine au régiment de Flandre.
XII. Pierre-Claude-François de Tryon, dit le marquis
de Montalembert, servit en qualité de cornette de cava-
lerie, en 1745^ après avoir été page du Roi en 1743,'
passa cornette dans la compagnie du chevalier de Tuder,
au régiment d'Orléans, cavalerie ; eut la commission de
capitaine au régiment d'Archiac, le 6 juin 1758; il fut
nommé à la compagnie vacante par la démission du sieur
du Bois d'Aunay, à laquelle commission le prince de Tu-
renne donna son apostille le 18 janvier 1759. Le Roi le
nomma chevalier de Tordre militaire de Saint-Louis, par
commission du i5 janvier 1761. Le régiment d'Archiac,
ayant été incorporé, il eut une nouvelle commission de
capitaine au régiment du Roi, cavalerie, en 1761, ré-
formé en 1763; fut nommé à la compagnie vacante par
la retraite de • M. Vassal, le 25 août 1767. Sa Majesté lui
accorda la commission de lieutenani-colonel de cavalerie,
avec 800 livres d'appointements, le i*^^ janvier 1763. Il
avait épousé, par contrat du 7 décembre 1751, Marie-
Anne Thibaut, fille de messire Pierre Thibaut, écuyer,
et de dame Anne le Lay de Guebriant. Le Roi fit don
à hdite dame marquise de Montalembert, et au comte
de Guebriant, son oncle, du logement qu'occupait au
Louvre la comtesse de Tessé, grande d'Espagne de la pre-
4l6 DE TRYON-MONTALEMBERT.
mière classe, par lettres patentes du 2 3 novembre 1766
Elle obtint de Sa Majesté une pension de 3, 000 livres su;
les affaires étrangères, par brevet du 20 avril 1768. L(
marquis de Montalembert mourut en juillet 1787. De a
mariage sont issus :
i<>. Louis-François-Joseph-Bonaventure, comte d(
Tryon-Montalembert, dont l'article suit ;
2.° Pierre-Etienne-Philippe de Tryon-Montalem-
bert, né le 19 novembre 1765, décédé;
3.° Athénaïs-Bernard-Lt)uis-Glaude, rapporté après
son frère aîné ;
4.° Anne-Marie-Henriette - Clémentine-Bonaventure
de Tryon de MontaIembert_, née le 24 octobre
1752, décédée.
. XIII. Louis-François-Joseph-Bonaventure, comte de
Tryon-Montalembert, né le 18 octobre 1758, tenu, sur
les fonts de baptême, par monseigneur le prince de
Conti, fut élevé à l'école royale et militaire de la Flèche,
suivant le certificat des preuves de noblesse, faites par-
devant M. d'Hozier de Sérigny, juge d'armes de France,
du 29 août 1768 ; fut nommé sous-lieutenant au régiment
.de la Marche cavalerie, par commision du 21 février
1775, et fut reçu chevalier de minorité des ordres royaux,
militaires et hospitaliers de Notre-Dame de Mont-Carmel
et de Saint-Lazare de Jérusalem, le 27 mars suivant, par
Monsieur, aujourd'hui régnant; fut nommé capitaine à
la suite du régiment de Conti, et passa capitaine et chef
d'escadron au régiment des chasseurs du Gévaudan. En
1789, il donna, au camp de Saint-Denis, sa démission
de chef d'escadron des chasseurs du Gévaudan. Il fut
membre du corps législatif, questeur, puis chambellan,
et fut fait chevalier de la Légion-d' Honneur. Lors de la
rentrée de Sa Majesté Louis XVIII, il a été membre de
la chambre des députés, et nommé, par le Roi, officier
de la Légion-d'Honneur. Il a épousé, 1°., en 1787, N....
Renaud de la Soudière, morte en 1794: 2^., en 1796.
N.... de Brosse, fille de N.... de Brosse, ancien capitaine
aux gardes-françaises, veuve du marquis de Ghapt de Ras-
tignac, seigneur de la Borie. Ses enfants sont :
Du premier lit :
I.'' Jules de Tryon-Montalembert, officier de ca-
valerie ;
DE TRYON-MONTALEMBERT 417
2." Clémentine de Tryon - Montalembert , mariée,
en 181 3, à M. le marquis ie Gromières, gen-
tilhomme du Poitou :
Du second lit :
3.° André de Tryon-Montalembert;
4.° Gustave de Tryon-Montaiembert ;
5.° Herminie de Tryon-Montalembert;
6.° Octavie de Tryon-Montalembert;
7.° Aline de Tryon-Montalembert.
XIV. Athénaïs - Bernard - Louis - Glaude , vicomte de
Tryon - Montalembert , né au Louvre , le 29 décembre
1768, a été page de Louis XVI, depuis le mois d'avril
1784, jusqu'au mois d'avril 1787, et nommé, en sortant,
sous-lieutenant de remplacement au régiment des chas-
seurs du Gévaudan; sous - lieutenant des chasseurs de
Flandre, en 1790. A émigré, en 1791; a rejoint Mon-
seigneur le prince de Gondé, à Worms ; a fait les cam-
pagnes de 1791, dans la compagnie de Gondé, dragons;
a été nommé capitaine au régiment de Hohenlohe,
en 1792, où il a servi, sans interruption, jusqu'en mars
1801 , époque du licenciement , étant le premier com-
mandant de bataillon de son corps; a été blessé aux
affaires de Boudenthal, où périt la moitié de son régi-
ment, le i3 septembre 1793; à celle de Berstheim, le
9 décembre 1793, et de Steinstat, le 24 octobre 1796.
A été reçu chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, par S. A. S. monseigneur le prince de Gondé, à
son quartier-général de Mulheni, le ir février 1797. H
avait été reçu chevalier de l'ordre du Phénix de Hohen-
lohe, au mois de mars 1794, et a été promu comman-
deur, commissaire-général de la langue de France de cet
ordre, le premier mars 1800. Rentré, en mars 1801, il
épousa le 19 octobre' de la même année, Anne-Marie-
Victoire Aglaë de Turpin de Jouhé , comtesse et cha-
noinesse du chapitre noble de Neufville, fille de René ,
comte de Turpin-Jouhé, et de dame Gharlotte du Theil,
et sœur de Louise de Turpin, qui épousa le comte de la
Ghâtre, et d'Antoinette de Turpin, qui s'offrit pour
otage de la reine , et épousa le marquis de Ghanarcé ,
émigré. Lors de l'entrée des alliés, à Paris, le vicomte de
Tryon-Montalembert fut un des premiers à arborer, de
10. 27
4i8 DE JULLIEN DE VILLENEUVE.
grand matin, le 3i mars 1814, le signe de l'honneur qu'il
avait toujours suivi. Le 20 mars 181 5, il partit pour la
Vendée; mais des ordres comprimant le zèle de cette
province, il se rendit à Bordeaux, où il comptait rejoin-
dre S. A. R. Madame; s'y embarqua le 3 mai et arriva
à Gand le i5 du même mois; remit à S. Exe. monsei-
gneur le duc de Feltre, le fruit de ses observations; fut
nommé colonel, à dater dii 14 février 1812; ayant alors
20 ans de commission de capitaine, et fait dix cam-
pagnes avec ce grade. Il revint, avec le Roi, jusqu'à
Cambray. Appelé à Paris, avec le bataillon sous les ordres
du marquis du Bouzet et du vicomte de Clugny, il fut
nommé colonel de la légion du Puy-de-Dôme, et alla,
le 3o août 181 5, commencer l'organisation de ce corps.
Le 14 septembre 181 5, il a été nommé colonel-comman-
dant en second l'école royale et militaire de Saint-Cyr.
M, le vicomte de Tryon-Montalembert a de son mariage:
Marie - Antoinette - Mathilde de Tryon-Montalem-
bert, née au château d'Espanvilliers , le 17 dé-
cembre i8o3.
Armes: d'argent, à deux jumelles d'azur en bandes,
accompagnées en chef d'une croisette ancrée de gueules.
La branche de Tryon-Montalembert écartèle d'argent, à
la croix ancrée de sable, qui est de Montalembert.
Casque de chevalier, orné de ses lambrequins aux
émaux de l'écu.
DE JULLIEN DE VILLENEUVE, en Forez, famille
originaire de Bourgogne, province où elle était connue
avant le quinzième siècle.
Nous avons déjà donné, dans le tome V de cet ouvrage,
page 75, une notice sur cette famille; mais de plus amples
renseignements nous étant survenus, nous avons cru de-
voir les reproduire ici.
Jacques-Etienne de Jullien, écuyer , seigneur de Vil-
leneuve, né le premier juin 1698, fils d'Antoine de Jul-
lien , écuyer , et de Françoise - Virginie de Tréméolles ,
épousa, le 26 août 1725, Anne - Marie de Parchas de
Saint-Marc, fille unique de Marcelin de Parchas de Saint-
DE JULIEN DE VILLENEUVE. 419
Marc, ecuyer, et de Claudine Tardy de Montravel. De ce
mariage sont issus :
i.° Claude-Marcelin, dont l'article suit;
2." Virginie, née le 3o août ij3i, marie'e, le 20 jan-
vier 1761, à Pierre-Joseph d'Arlos, comte d^En-
tremont, baron de Saint- Victor en Forez;
3.** Marie-Anne, née le 16 octobre lySS, mariée, le
4 septembre lySS, à Nicolas de Ville, écuyer, sei-
gneur dudit lieu, chevalier de Tordre militaire du
Christ, lieutenant ordinaire de la vénerie du Roi,
ancien ingénieur en chef à Lyon.
Claude-Marcelin de Jullien, écuyer, seigneur de Vil-
leneuve, né le 12 juin 1726, épousa, le 29 janvier 1749,
Marguerite de Beget, fille d'Armand de Beget, écuyer,
seigneur du Flachat, en Velay, et de Françoise de Leyrin
d'Esponchès. Il a laissé, entr'autres enfants :
i.** Armand-Marie, dont l'article suit;
2." Nicolas-François de Jullien de Villeneuve, che-
valier, cadet-gentilhomme au régiment de Savoie-
Carignan, infanterie, le 4 avril 1778, sous-lieute-
nant le 18 juillet 1780; lieutenant le premier février
1788. Le 4 janvier 1791, il partit avec l'escadre
sous les ordres de M. de Behague, maréchal des
camps, pour soumettre la Martinique, en guerre
contre les Colons. De retour au mois de mai sui-
vant, il a été interrompu dans ses services par le
refus qu'il fit de prêter le serment ordonné par le
14 juillet 1791. Retiré dans sa famille, à Lyon, il
crut servir dans l'intérêt de la cause royale en sou-
tenant le siège de cette ville, en qualité de capi-
taine de grenadiers de la garnison. Obligé de se
soustraire à la tyrannie du nouveau gouvernement,
il se retira en Allemagne, d'où il revint avec les
Lyonnais amnistiés, après le 9 thermidor. Le Roi,
par une ordonnance du 3i octobre 181 5, l'a nom-
mé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, lia épousé, le 4 janvier 1796, Marguerite-
Sophie de Dienne, d'une ancienne et illustre mai-
son d'Auvergne, établie depuis un siècle dans le
Vivarais. Il a eu Jeanne-Marie-Marguerite-Clotilde
de Jullien de Villeneuve, mariée, le 14 septembre
420 DU TERTRE.
1816, à Nicolas-François-Marie-Eugène de JuUien
de Villeneuve, son cousin, chevalier de Tordre
royal de la Légion-d^Honneur.
Armand-Marie de Jullien de Villeneuve , écuyer ,
épousa mademoiselle de Saint-Sabin de Mayol de Lupe,
de laquelle il eut, entr'autres enfants :
i.° Claude-Marie-Francois-de- Salles , dont l'article
suit:
2° Nicolas- François - Marie- Eugène de Jullien de
Villeneuve, chevalier de l'ordre royal de la Legion-
d'Honneur, marié, le 14 septembre 1816, à sa
cousine Jeanne - Marie - Marguerite - Glotilde de
Jullien de Villeneuve ;
3.° Antoine -Marie -Fleury - Ze'phirin de Jullien de
Villeneuve, agrégé aux gardes de la porte le 17
mars 1 8 1 5 . lia suivi S. M . en Belgique, où il a été
nommé surnuméraire le 8 avril 181 5, Il a fait la
campagne à l'armée du Roi, sous les ordres de
S. A. R. monseigneur le duc de Berri, et a conti-
nué son service jusqu^au premier janvier 1816^
époque du licenciement. Il a été nommé chevalier
de l'ordre royal de la Légion d'Honneur, le 18 juil-
let 181 5. Il sert aujourd'hui dans la 4f* légion.
Claude-Marie-François - de - Salles de Jullien de Vil-
leneuve, écuyer , seigneur de Villeneuve, né le 20 jan-
vier 1785, maire de la ville -de Belley, département de
l'Ain (18 17), a épousé, i^., le 20 février 18 10, Anthel-
mette Beatrix; 2.** le 25 juillet 181 5, Jeanne-Christine
Gaudet, veuve de M. le baron d'Allemagne. Il a, du pre-
mier lit, Jeanne - Françoise - Anthelmette de Jullien de
Villeneuve.
Armes : Coupé, au i d'azur, au lion d'or, lampassé et
armé de gueules. La branche de Jullien de Villeneuve
ajoute pour brisure: au 2 de gueules, au pal d'argent.
DU TERTRE, dans le Boulonnais. Ancienne et noble
famille originaire de ladite province, qui possédait, dès
le XI* siècle, le fief noble du Tertre, auquel on ne sait
si elle a donné son nom, ou si elle le tenait de cette terre,
DU TERTRE. 421
Elle est située dans la paroisse et seigneurie de Boursin^
qu'elle possédait également ; ce qui donne lieu de croire
que ce fief a été érigé par cette famille, qui lui a donné
son nom, lorsqu'elle y fit bâtir le château qu'elle a tou-
jours habité jusqu'en l'an 1600, ou environ.
Les ravages que les Anglais ont faits dans le Boulon-
nais, pendant qu'ils en étaient possesseurs, jusqu'en i55o,
que cette province fut rendue à la France, ont ravi à cette
famille, comme à beaucoup d'autres, les titres précieux
de leur ancienneté. Ce qu'il y a de certain, c'est que,
d'après les plus exactes recherches dans les archives de la
province, on voit que le fief du Tertre n'a pas été possédé
avant et depuis l'an i 190, par une autre famille que par
celle de ce nom, qui y a toujours fait sa demeure.
L'alliance que fit Jean du Tertre, vers l'an iSjo, avec
Jeanne de Bournonville (maison déjà illustre dans ce
tems), jointe aux qualités d'écuyer, de seigneur du Tertre,
de Boursin, et de vicomte de Fiennes, qu'il prenait alors,
y suppléent, puisque cela prouve évidemment que ceux
de ce nom étaient nobles d'ancienne race, et descendants
de Daniel du Tertre, écuyer, seigneur du Tertre, qui
vivait en 1 190. Ce dernier parait dans une donation faite
par Baudouin, grand-écuyer du Boulonnais, du consen-
tement de Regnault, comte de Boulogne, à l'abbaye de
Beaulieu, distante d'une lieue des terres du Tertre et de
Boursin, le 5 juin delà même année 1190, en présence
de ses gentilshommes du pays, dont il fut le cinquième
appelé, ainsi que dans l'acte de confirmation de cette
donation, faite le même jour par ce Regnault, sa femme
et ses enfants. Cette charte, qui est en latin, com-
mence par ces mots : Notum sit omnibus iam futuris quant
prœsentibus, quod ego Balduinus, etc.
Christophe du Tertre, I" du nom, écuyer, seigneur
du Tertre et de Eoursin, vivait en 1280, ce qui est prouvé
par un contrat d'arrentement en parchemin, de trois
mesures de terres situées audit Boursin, en date du i5
mars 1280, et scellé de trois sceaux.
L Jean du Tertre, I''' du nom, écuyer, seigne'ur
du Tertre et de Boursin, vicomte de Fiennes (i), vivait
(i) Histoire du Cambrésis, partie III, page 3o.
422 DU TERTRE.
en i35o, et tenait sa vicomte de Fiennes de la seigneurie
de Fiennes^ par un chapeau de roses de reconnaissance, par
chacun an, au jour du Saint-Sacrement : c'est ce qu'on lit
dans les titres de cette seigneurie. Il paraît par la généalo-
gie de la maison d'Isque, que Jean du Tertre avait une
sœur nommée Dely de Boursin, qui fut mariée, vers
l'an 1370, avec Anselme d'Ordre, dont vint Jeanne
d'Ordre, alliée, en iSgô, avec Colard d'Isque, écuyer,
seigneur dudit lieu. Jean du Tertre s'allia, en iSyo,
avec demoiselle Jeanne de Bournonville, fille de Jean,
sire de Bournonville, dit à la Barbe, chevalier, seigneur
de Rinxant, et de Massine de Melle. De ce mariage sont
issus :
i.** Guillaume, dont l'article suit ;
2.** Martin du Tertre, écuyer, seigneur d'Esclemy,
mort sans postérité.
II. Guillaume du Tertre, I" du nom, e'cuyer, sei-
gneur du Tertre, de Boursin, de Hardingheng, d'Em-
brocq, vicomte de Fiennes, écuyer des ordonnances du
Roi, vivait en iSpo, et servait en cette qualité sous la
bannière de messire Alain de Longueval, chevalier-bache-
lier lors de la montre faite à Boulogne, le 18 septembre
141 1. Il épousa Marguerite de Bernieulle, dame de Wes-
trethun, fille de messire Jean de Bernieulle, seigneur de
Marguinghen, de la Motte, Delcuze^ etc. De ce mariage
sont issus :
I .•* Guillaume, dont l'article suit ;
2.*» Catherine du Tertre, mariée à Paurtes de Coupé,
écuyer, seigneur de Panty;
3.° Jacqueline du Tertre, mariée à Thomas de Ber-
namont, écuyer, seigneur dudit lieu.
ÏII. Guillaume du Tertre, II* du nom, dit Galois,
écuyer seigneur du Tertre, de Boursin, de Hardingheng,
Embrocq, Esclemy, Westrethun, vicomte de Fiennes,
eut en don, de Martin du Tertre, écuyer, son oncle,
par contrat passé le 22 avril 1468, et scellé de sept sceaux,
la terre d'Esclemy, en faveur du mariage qu'il allait con-
tracter, et paya, le 27 des mêmes mois et an, à messire
Jacques de Samy, baron d'Ordre, le relief qu'il lui de-
vait à cause de ses terres et nobles ténements de celles du
Tertre et de Boursin. Il prouva sa noblesse en 1468, ainsi
DU TERTRE. 423
qu'il est rapporte dans Haudiquer de Blancourt, dans son
Nobiliaire de Picardie, et épousa, le 19 mai de la même
année 1468 {assisté de ses père et mère, qui lui don-
nèrent les terres du Tertre^ de Boursin^ d'Hardingheng,
d'Embrocq, et le vicomte de Fiennes et pays es environs),
demoiselle Marguerite de Nœufveru, fille aînée de Lam-
bert de Nœufveru, écuyer. Il vivait encore en 1483, sui-
vant un contrat du 12 juin de cette année^ par lequel il
arrenta le domaine utile, appartenant à sadite vicomte
de Fiennes, moyennant 40 sols parisis de rente de fonds,
payable à lui, ses hoirs et ayant-causes, audit jour de
Saint-Remi par chacun an, avec relief quand le cas écher-
rait, au profit de Jean Salmon, demeurant à Fiennes,
sans préjudice toutefois, y est-il dit, à plus grand droit ,
seigneurie etprérogatif, que je prétends avoir à cause de ma
dite vicomte, en témoing et vérification des choses susdites^
j'ai, Guillaume, dessus nommé, mis mon scel armorié de
mes armes à ces présentes lettres de ratification, avec mon
seing manuel, le 12 juing 1483, etc. Ses enfants furent :
I .® Lambert, dont l'article suit ;
2.° Jacques, auteur de la branche des seigneurs d'Es-
clemy, rapportée en son rang ;
3.° Adrien, prêtre, prieur de l'abbaye de Notre-
Dame de Lacques ;
4.° Marguerite du Tertre, mariée à Philippe de Sempy,
écuyer, seigneur de la Loze;
5.° Isabeau du Tertre, alliée, par contrat passé
le 22 janvier iSoy, avec Flourde Galonné, écuyer;
seigneur de Lealinghen, fils de Jean de Galonné ;
6."* Gatherine, épouse,!.* de Jean Navet, écuyer,
2.° d'Enguerrand d'Hesdigneul, écuyer, seigneur
de Bertonlaire.
IV. Lambert du Tertre, I" du nom, écuyer, sei-
gneur du Tertre, de Boursin, de Westrethun, d'Har-
dingheng , d'Embrocq , vicomte de Fiennes , homme
d'armes des ordonnances du Roi, servait en cette qualité
avec son fils, suivant une montre faite à Boulogne en 1527,
de la troupe du sire delà Fayette. Il épousa, i.° Jeanne
de Marie, fille de messire Nicolas de Marie, baron de
Long; 2." Marie de Fretin. Dans un dénombrement rendu
au Roi le 29 juillet i52i, par Jacques de Luxembourg,
à cause de sa terre de Fiennes, ce seigneur déclara que
424 DU TERTRE.
ledit Lambert du Tertre, ecuyer, seigneur du Tertre, de
Boursin, vicomte de Fiennes, tient de lui six nobles
fiefs, etc. Lambert du Tertre, par son testament, fit
donation aux trois enfants de sa seconde femme, du
quint-datif à prendre sur tous les biens qu'il laisse à son
iils aîné du premier lit. Ses enfants furent :
Du premier lit :
\.° Gallas, dont l'article suit ;
2.® Jacques du Tertre, dît de Marie, écuyer, sei-
gneur de Westrethun, mort sans postérité de son
mariage avec Antoinette Beaudelle. Il vendit, du
consentement de son frère aîné, i.** par contrat
passé à Boulogne le i5 mars 1524, plusieurs par-
ties de biens à lui échues, de son grand-père sire
Nicolas de Marie ; 2.° par un autre contrat passé à
Boulogne le 20 septembre 1627, plusieurs parties
de rente ;
Du second lit :
3.° François du Tertre, chanoine du chapitre de
Noire-Dame de Boulogne, qui fit son testament
par devant Bontems et Philippe Cothereau, no-
taires royaux au Châtelet de Paris, le 2 3 février
1573, par lequel il fit différents legs à demoiselle
Marie Regnault, veuve de Gallas du Tertre, son
frère consanguin ; à Anne d'Ingneville, sa petite-
nièce ; à Jean du Tertre, son neveu, fils d'An-
toine ; à autre Jean du Tertre, son neveu, fils du-
dit Gallas et de ladite Regnault ; à François du
Tertre, aussi son neveu, et à Marguerite du Tertre,
sa nièce, fils et fille de Gallas, et donne le surplus
de ses biens aux pauvres ;
4.° Antoine du Tertre, qui plaidait avec son frère
aîné, suivant une sentence rendue en la sénéchaus-
sée de Boulogne le 5 mars i553, pour son quint
sur la vicomte de Fiennes, et plusieurs autres fiefs
situés à Hardinghenget autres lieux, provenant de
la succession de Lambert du Tertre, leur père. Il
est qualifié écuyer et homme d^armes des ordon-
nances du Roi, dans la montre de la compagnie du
sire de la Fayette, de l'an i565. Il avait transigé,
pai acte passe à Boulogne le i3 février i56i, avec
DU TERTRE. ' 426
Jacqueline du Tertre, veuve de Philippe d'Ingne-
ville, écuyer, seigneur de Herselaine, et épousa
demoiselle Isabeau d'Ingneville^ veuve de Pierre
Bresdouille, écuyer, seigneur de Neuvillette, et
sœur aînée de Philippe d'Ingneville, seigneur de
Herselaine, dont il eut trois tils :
a. Jean-François du Tertre, nommé avec Jean
son frère, dans le testament de François du
Tertre, leur oncle, du 2 3 février i5y3. Il
mourut sans postérité;
b. Charles du Tertre, mort sans postérité;
c. Jean du Tertre, qui n'eut point d'enfants de
Susanne de Thubeauville, son épouse, dame
de Hercheval, fille de Claude de Thubeau-
ville, écuyer, seigneur de la Rivière, et de
Marguerite le Merchier, dame de Hercheval;
5.° Jean du Tertre, nommé dans le testament de
son père, et mort sans alliance, peu après.
V. Gallas du Tertre, seigneur du Tertre, de Boursin,
de Cambronne, de Neufchâtel , vicomte de Fiennes ,
plaidait, comme on l'a dit, avec Antoine, son frère, en
i553. Il épousa, i.'', Enceline de Croix; 2.°, le i^"" juin
i552, Marie Regnault , veuve de lui, en i55g , suivant
une sentence rendue en la sénéchaussée de Boulogne, le
14 novembre de cette même année , qui lui adjuge ,
comme sa veuve, le tiers à prendre sur tous les biens
de son mari , échus à Jacqueline du Tertre , dame de
Wavrans, qu'il avait reconnue pour son héritière, avant
son second mariage. Ses enfants furent:
Du premier lit :
i.° Jacqueline du Tertre, mariée, i." à Philippe
d'Ingneville, écuyer, seigneur de Harselaine; 2.° à
Charles de Wavrans, écuyer, seigneur de Sequerre.
Elle transigea, i.'', par acte passé devant Jacques
de Thiembronne, notaire à Boulogne, l'an iSSg,
avec Antoine du Tertre, son oncle, qui plaidait
pour son quint sur tous les biens de feu Lambert du
Tertre, son père, aïeul de ladite dame ; 2.°, avec
le même, pour ce sujet, par acte passé devant
Brisard et du Buis, notaires royaux à Boulogne,
le i3 février i56i ;
2.® Michelle du Tertre, morte sans alliance;
426 DU TERTRE.
Du second lit:
3." Jean, dont l'article suit;
4.'' Antoine du Tertre, mort sans alliance;
3.° Marguerite du Tertre, nommée dans le testa-
ment de François du Tertre, son oncle.
VI. Jean du Tertre, II" du nom, écuyer, seigneur
du Tertre, de Boursin et autres lieux, obtint un arrêt
du parlement de Paris, le 12 janvier 1 577, contre Charles
de Wavrans, son beau-frère, mari de Jacqueline du Tertre,
sa sœur, qui lui adjuge la partie des biens qui devait leur
revenir de l'héritage de Gallas du Tertre, leur père com-
mun. Il transigea, ensuite, avec les mêmes, par sentence
arbitrale donnée à Montreuil, le i5 mars 1578, afin de
terminer les difficultés survenues entre eux, pour l'héri-
tage de Lambert du Tertre , écuyer , leur grand - père
commun. Il est qualifié noble homme, écuyer, seigneur
du Tertre, de Boursin, etc., dans différents actes des
i5 mars i558, 4 novembre i58i, i5 février i582, 4 août
i583, 9 juin et 4 septembre i586, 21 avril et 4 décembre
1587. Il avait épousé, par contrat passé le 3 juillet i582,
demoiselle Marguerite de Mesghen, fille de Louis de
Mesghen, écuyer, seigneur du Breucq, et de Marie de
Longfossé, dame de la Salle et de Mazure. Il testa le
8 avril iSgo. Sa veuve, ayant le gouvernement de ses
enfants, transigea à Boulogne, le 23 janvier 1-591, avec
Jacques du Tertre, écuyer, seigneur d'Escoeuffant , du
Miny et autres lieux, pour plusieurs parties de censiveâ ;
et se remaria avec Antoine de Saint-Martin, écuyer, sei-
gneur du Traye. Elle testa en faveur des enfants de son
premier mari, par acte passé à Boulogne, le 3o juin 1623,
lesquels furent:
i.° Esdrasse, dont l'article suit;
2.° Jean du Tertre, écuyer, seigneur de Montjardin
et de la Vienne, nommé, avec son père, dans un
contrat d'acquisition, du 21 avril 1587, et une
quittance du 4 décembre suivant. Il transigea con-
jointement avec son frère aîné et sa sœur, par acte
passé à Boulogne, le 12 décembre 1600, et avec
Marguerite du Mesghen, leur mère, lors femme,
en secondes noces, d'Antoine de Saint-Martin ,
écuyer, seigneur du Traye, présent audit acte, sur
DU TERTRE. 427
leurs droits respectifs. Il fit donation, par acte
passé à Boulogne, le 17 novembre 1634, à Esdrasse
du Tertre, son frère aîné, de sa terre et seigneurie
de la Vienne, et testa le 1 5 novembre 1648 ;
3.** Louis du Tertre, mort jeune;
4.° Marie du Tertre, nommée avec ses trois frères,
dans le testament de sa mère, du 3o juin 1623.
VII. Esdrasse du Tertre, écuyer, seigneur du Tertre,
de Boursin, ainsi qualifié dans une transaction du 12 dé-
cembre 1600, suivant un procès-verbal d'une assemblée
des trois états de la province du Boulonnais , tenue à
Boulogne, le 5 décembre 1628; fut député à la cour, par
le corps de la noblesse. Il épousa, par contrat passé à
Desvre, le 14 février 1608, assisté de sa mère, de son
beau-père et de plusieurs autres parents et amis , de-
moiselle Adrienne de la Pâture, fille de feu messire Jean
de la Pâture , écuyer , baron de Gourset , et de dame
Jeanne du Bois, sa veuve, femme, en secondes noces,
de François du Blaisel, écuyer, seigneur dudit lieu. De
ce mariage vinrent :
i.° Michel du Tertre, } , „.
« o r- u • 1 j T- ' morts sans alliance ;
2.'* (jabriel du Terre, \
3.° Louis, dont l'article suit;
4.° Robert du Tertre, écuyer, seigneur de Colhaut
et de la Vienne, capitaine et major de cavalerie au
régiment du Monteclerc, depuis lieutenant-colonel
de cavalerie au régiment du baron de Rivière, par
commission du 4 novembre i658, mort sans en-
fants de son mariage avec Marguerite Fiset. Il avait
testé le 21 juin 1686, et voulut être enterré dans
l'église des carmes de la ville d^Ardres, où son
service fut chanté conformément à la fondation
que lui et sa femme y avaient faite;
5." François écuyer, seigneur de Normastre et de
la Hestraye, capitaine d'une compagnie de chevau-
légers au régiment d'Hocquincourt. On a de lui
un placet présenté à Sa Majesté, dans lequel il
expose qu'il est un de ses plus anciens et zélés ser-
viteurs; qu'il s'est trouvé à deux batailles rangées;
à neuf combats considérables; à trente-six sièges,
et notamment à celui de Barcelonne, où il resta
enfermé pendant seize mois, qu'il a été blessé
428 DU TERTRE.
sept fois très-dangereusement, et qu'il supplie
Sa Majesté de lui accorder un grade supérieur ;
6.° Marie, \
7.° Suzanne, j dont les alliances sont inconnues.
8.° Adrienne, )
VIII. Louis DU Tertre, chevalier, seigneur du Tertre,
de Heauvalle, Rond, Cobrique et autres lieux, capi-
taine et major de cavalerie au régiment d'Aumont; puis,
mestre-de-camp-colonel, épousa, par contrat passé à
Desvre, le 17 septembre 1649, Marie Mcnchy, fille
de messire Antoine de Monchy, chevalier, seigneur de
Saint-Martin, de Nosroy, de Gavron, etc., et de dé-
funte (Charlotte de Brouilly, sa première femme. Il fut
ùéclaré noble et issu d^ ancienne race et lignée^ et comme
tel, déchargé de toutes assignations données a cet effet,
à la requête de Thomas Rousseau, traitant, et confirmé
en ladite qualité, lui et sa postérité, par arrêt de la
cour des aides de Paris, du 28 avril 1664; il fut encore
maintenu dans sa nohltsst ancienne d'extraction, et comme
tel, déchargé des poursuites faites aussi contre lui, à la
requête de Claude Marchand , autre traitant, par ju-
gement de M. Jérôme Bignon, intendant d'Amiens,
le II décembre 1697. Ses enfants furent :
i.° Antoine, dont l'article suit;
2.° Esdrasse , seigneur de Cobrique, de Rond, etc,
qui transigea par acte passé à Boulogne, le 1 3
mai 1693, avec son frère aîné et ses sœurs, pour
raison de la succession de défunt Robert du
Tertre, chevalier, seigneur de Colhaut, leur
oncle, dont ils étaient légataires. Il laissa de son
mariage avec Madelaine de Mondinier, fille de
Claude de Mondinier, écuyer, seigneur de Va-
renne, Jean du Tertre, chevalier seigneur, de
Cobrique, de Rond et de Francalleux, qui n'a
point eu d'enfants de son mariage, contracté en
1757, avec demoiselle Marie-Marguerite- Antoi-
nette de Framery du Pire, fille de Gabriel-Antoine
de Framery, écuyer, seigneur du Pire et de San-
gatte;
3.° Nicolas du Tertre, chanoine du chapitre de
Luzarches ;
4." François du Tertre, chevalier, seigneur de Beau-
DU TERTRK. 429
valle, marié avec demoiselle Marie-Claire-Cos-
tille, dont il a laissé pour fils unique Nicolas-
François du Tertre, chevalier, seigneur de Beau-
valle;
5.° Louise du Tertre, femme de Louis de la Roque,
écuyer, seigneur de Q.uenbremont ;
6.° Geneviève, mariée sans enfants à Charles de
Campagne, chevalier, seigneur du Tray ;
7.° Marie, épouse de Pierre de Charpentier, écuyer,
seigneur de Longchamp ;
8.° Anne, ( nommées avec leurs frères et sœurs
9.° Charlotte, j dans une transaction du i3mai 1693.
IK. Antoine du Tertre, I" du nom, chevalier,
seigneur de Beauvalle, de la Vienne, Colhaut, Barisel,
Estoquette, Cavron et autres lieux, premier capitaine des
gardes de S. A. E. de Cologne, épousa, par contrat passé
à Montreuil, le i" décembre i685, noble demoiselle
Jacqueline du Tertre, sa parente, dame du Meny,
d'Escoeuffant, Bacre, Raulers, Nielle et de la Mothe,
fille et héritière de messire Ambroise du Tertre, I" du
nom, chevalier, seigneur desdits lieux, lieutenant-co-
lonel du régiment de Schulemberg, et de défunte dame
Bonne-Françoise de Cavrelle. Sa femme, après sa mort,
fut maintenue dans sa noblesse, et reconnue pour noble
et issue d'ancienne race, par jugement de M. Bernage,
intendant d'Amiens, rendu le 4 septembre 171 5. Leurs
enfants furent :
i.° Augustin dont l'article suit;
2.° Antoine, auteur de la seconde branche rappor-
tée ci-après ;
3.° Ambroise-François-Louis-Antoine, qui fonde
la troisième branche rapportée en son lieu ;
4.° Claude, chevalier, seigneur de Louvigny,
mousquetaire du Roi, mort sans alliance ;
5°. Philippe du Tertre, chevalier, seigneur de la
Vienne, mousquetaire de la garde ordinaire du
Roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis; marié avec Anne-Angélique de
Mailly, fille aînée de César de Mailly, chevalier,
seigneur d'Arsy, capitaine au régiment de Vexin,
dont Marie-Thérèse du Tertre, dame de la Vienne,
43 o
DU TERTRE.
Menty et autres lieux, mariée à N. de Montcor-
net, ecuyer seigneur dudii lieu;
6." Timoléon , chevalier , seigneur d'Escœuffant ,
de Preurette, de Louvigny, Trois Marquets, etc. ;
ancien capitaine et major du régiment d'Aunis,
chevalier de Saint-Louis, et commandant pour le
Roi en la citadelle de Montreuil. Il épousa Marie-
Catherine Chartonnet, fille de Joseph-Louis Char-
tonnet, écuyer, dont il a eu :
A. Jean-Louis- Léon du Tertre, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
ancien capitaine au régiment de Languedoc,
infanterie, et lieutenant pour le Roi, de la
citadelle de Montreuil. Il a épousé demoiselle
de Lafond des Essarts. De ce mariage sont
issus :
a. Timoléon du Tertre, officier au régi-
ment d'Auxerrois , infanterie , émigré
en i79i;afait la campagne de 1792,3
l'armée des princes ; mort à Londres, en
émigration, sans postérité ;
h. Pauline du Tertre, mariée à Louis de
Montbrun, vicomte de Dixmude, chef
d'escadron , chevalier de Saint-Louis ,
dont quatre filles.
B. Rose-Charlotte du Tertre, dame de Nielles;
C. Marie-Agathe-Susanne Louise du Tertre ,
mariée, par contrat du 3 septembre 1768.
avec Louis-Alexandre du Tertre, son cousin-
germain, fils d'Augustin du Tertre et de
Marie - Antoinette-Alexandrine de Créqui;
7." Jean-Jacques, qui fonde la quatrième branche
rapportée en son rang ;
8.** Marie du Tertre, femme de Henri des Lyons
chevalier, seigneur de Theuville;
9.** Jacqueline du Tertre, mariée avec Anne di
Guiselin, chevalier, seigneur del'Epinoy;
io.° Marie-Thérèse du Tertre, femme, i.'* d'Adriei
de Bigand, écuyer, seigneur de Thubeauville
2." de N.... de Mailly, chevalier, seigneur àt
Menty, dont elle n'eut point d'enfants.
X. Augustin DU Tertre, I" du nom, chevalier
II
DU TERTRE. ^31
seigneur dudit lieu, de Lacre, Raubers, de la Mothe,
Nielle Estoquette, Golhaut, Cobrique, Barisel, Ca-
vron et autres lieux ; épousa, par contrat passé à Hes-
mond, le 8 mai 1719, contrôlé à Hesdin, le 28 novembre
1726, Marie- Antoinette-Alexandrine de Crequi , fille
aînée de puissant seigneur Henri-Alexandre de Créqui,
chevalier, marquis d'Hesmond, baron de BernieuUe,
vicomte de Rue, seigneur de Wiquinghen, Canaple, etc.,
et de puissante dame Marie-Charlotte de Mannay. De
ce mariage sont issus :
I .° Robert Augustin-Alexandre du Tertre, che-
valier, capitaine au régiment de Royal-Rous-
sillon, mort sans alliance le 24 juillet 1749 ;
2.° Marc-Antoine-Augustin, docteur de Sorbonne,
chanoine de la cathédrale de Notre-Dame-de-
Boulogne, mort le 6 octobre 1765 ;
3/ Louis- Alexandre, dont l'article suit ;
4.° François-Alexandre du Tertre, premier page
du Roi dans la petite écurie, puis capitaine de
cavalerie au régiment de Lenoncourt, cavalerie,
tué à la bataille de Grew^elt.
XI. Louis-Alexandre, vicomte du Tertre, seigneur
de Lacre, de Raulers, Nielle, la Mothe, Beaufossé,
Estoquette, Golhaut, Gobrique, Barisel, Gavron, Fran-
calleux, la Gour, etc., capitaine major d'infanterie, par
commission du Roi du 6 juin 1758 ; épousa, i.** par contrat
passé à Montreuil-sur-Mer, le 3 septembre 1768, Marie-
Agathe-Susanne-Louise du Tertre, dont il n'eut point
d'enfants, fille de messire Timoléon du Tertre, cheva-
lier, seigneur d'EscœulTant, Louvigny, de Rouvigny,
Preurette, Trois Marquets, etc.; ancien major au régi-
ment d'Aunis, infanterie, commandant pour le Roi, de
la citadelle de Montreuil, et de dame Marie-Gatherine
de Ghartonnet, 2." le 2 3 septembre 1772, Andrée- Fran-
çoise-Maximilienne de Fléchin, née comtesse d'Hust et
du Saint-Empire, dame d'Ignaucourt, Berlencourt, etc.,
fille de haut et puissant seigneur messire Joseph-Hy-
polite-Alexandre de Fléchin, marquis de Wanun, et de
haute et puissante dame Henriette-Marie de Monchy,
dame de Talmut. Louis- Alexandre, vicomte du Tertre,
émigra en 1791, et mourut à Brunswick, le 2 février
1798. Il eut de ce mariage :
432
DU TERTRE.
I ." Alexandre-Maximilien^ dont l'article suit ;
2.** Charles-Henri du Tertre, né comte d'Hust et
du Saint-Empire, à Montreuil-sur-Mer, le 20 fé-
vrier 1775, page de Monsieur, en 1789; l'a
suivi en Allemagne en 91 ; a fait la campagne
de 92, comme page; breveté lieutenant de ca-
valerie, même année, enseigne au service de
Hollande, dans le régiment de Thouars, en 1793 ;
breveté capitaine en Angleterre dans le quatrième
régiment de la brigade hollandaise, en î8oo;
chevalier de l'ordre royal de St.-Louis, en 1814.
Colonel de la garde nationale, en 181 5, a suivi
le Roi en Belgique, en 181 5. Nommé colonel
d'un régiment de volontaires royaux du Pas-de-
Calais, le i" juillet i8i5; employé avec son
régiment, pour soumettre les villes d'Aire et de
Saint-Omer, le 10 suivant; nommé comman-
dant supérieur de la ville de Saint-Omer, le 12
du même mois. 11 a épousé, le 9 août 1809, dame
Rose-Henriette-Françoise de Taftin, fille de
messire François Guilain de Taffin, seigneur de
Tilques et autres lieux, ancien capitaine au ré-
giment de Royal-Navarre, et chevalier de Saint-
Louis , et de dame Marie-Françoise-Louise
d'Herbais;
3.** Charles-Emmannuel-Maximilien du Tertre, né
comte d'Hust et du Saint-Empire, à Montreuil-
sur-Mer, le 29 juillet 1776; chevalier de Malte,
même année ; élève du corps royal de la Marine,
à Alais, en 1788; a fait la campagne de 1792,
dans la compagnie des officiers de la marine,
entré au régiment de Bintinck. En Hollande,
nommé enseigne en 1793; breveté capitaine en
Angleterre au quatrième régiment de la brigade
hollandaise, en 1800; chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, en 1814; chef de co-
horte delà garde nationale en 181 5; a suivi le
Roi en Belgique ; breveté chef de bataillon en
181 5 ; a épousé, le 9 avril 1809, demoiselle Marie-
Madelaine-Françoise de Taffin, fille de messirt
François Guilain de Taffin, et de dame Marie-
Francoise-Louise d'Herbais. Leurs enfants sont
DU TERTRE. 433
a. Françoise-Flavie-Heléna du Tertre , née
à Saint-Omer ;
b. Françoise-Henriette-Léonie du Tertre, née
à Saint-Omer.
c.
4.** Demoiselle Marie- Flavie-Théodore du Tertre ,
ne'e comtesse d'Hust et du Saint-Empire , à Mon-
treuil-sur-Mer , le 3o juillet 1778, et dont les
preuves ont été faites et présentées par le chapitre
de Maubeuge ^ en 1789. Mariée à messire Fer-
dinand , comte de Ghistelles , seigneur de Serny
et autres lieux , chevalier de Saint-Louis , dont
sont issus un garçon et deux filles.
XI ï. Alexandre-Maximilien , vicomte du Tertre ,
comte d' Hust et du Saint-Empire, né à Montreuil-sur-
Mer , le 24 février 1774; premier page de Madame , en
1789; a fait la campagne de 92, à l'armée de Bourbon ,
compagnie de Royal-Bourgogne , cavalerie ; lieutenant
au régiment de Bintinck , en 1793 ; capitaine en 1800,
aussi au service de Hollande , chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis , en 1814; major de
cavalerie le i" juillet 18 14, et sous-lieutenant titulaire
dans la compagnie des gendarmes de la garde du Roi;
colonel le 18 mars 181 5; a suivi le Roi en Belgique ,
Commissaire du Roi^ àYpres, le 24 avril i8i5; com-
mandant supérieur des quatre arrondissements de l'Ouest
du Pas-de-Calais, le i'^'" juillet 181 5 ; commandant supé-
rieur de Calais, le 18 suivant; colonel delà légion du
Pas-de-Calais, le 1 1 octobre de la même année.
SECONDE BRANCHE.
X. Antoine du Tertre, 11° du nom, chevalier,
seigneur de la Marque, etc.; mousquetaire de la garde
du Roi , capitaine et major au régiment d'Aumont , che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis , second
fils d'Antoine du Tertre , P»" du nom , et de Jacqueline
du Tertre, épousa i.° N. d'Hesmond , fille de messire
Antoine d'Hesmond, écuyer , seigneur de Dalle;
2.° Marie Carpentier. Ses enfants furent :
10. 28
434
DU TERTRE.
Du premier lit :
1.° N. du Tertre, brigadier des gardes-du-corps
du Roi , avec brevet de capitaine de cavalerie ,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, mort ne laissant que deux tilles de son ma-
riage avec N. des Lyons, i .° demoiselle N. du Ter-
tre , qui a épousé M. des Lyons de Feuchin 2.®
demoiselle N. du Tertre , mariée à M. N. _, comte
de la Rochefoucauld , morte en Angleterre ;
2.° N. du Tertre , ecclésiastique , curé de Fruges ;
3.** N. religieuse à Montreuil ;
Du second lit :
4.** Jean-François, dont l'article suit ;
5.° François du Tertre , aussi élevé à l'école royale
militaire , chevalier de Saint-Lazare , lieutenant
au régiment Royal-Comtois. Il a émigré en 1791,
a fait la campagne de 1792 , à l'armée des Princes ,
capitaine dans Béon , et a été tué à la bataille de
Fleurus , en 1793 ;
6.^ Louis du Tertre , lieutenant au régiment de
Guyenne, émigré en 1792; aumônier de Béon,
infanterie , curé de Desvres ;
7.*N. du Tertre, élevée à Saint-Cyr.
XL Jean-François du Tertre Delmarcq , élevé à
l'école royale militaire , chevalier de Saint- Lazare , lieu-
tenant au régiment Royal- Vaisseaux., en 1769 , entra aux
gardes-du-corps , s'est émigré' en 1791 , et a été tué à
Quiberon , capitaine au régiment de Béon , infanterie.
Il avait épousé Marie-Thérèse le Roi d'Ambreville , fille
de Louis le Roi d'Ambreville, capitaine d'infanterie,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ,
dont il a eu entre autres enfants :
XII. Louis-Marie-Ferdinand du Tertre Delmarcq ,
né à Tingry , le 25 mai 1786. Il a suivi le Roi en Bel-
gique, chevalier de la lég^'on d'honneur, à Gand , et a
été nommé capitaine de grenadiers de la légion du Pas-
de-Calais , le 16 novembre 181 5.
TROISIÈME BRANCHE.
X. Ambroise- François- Louis-Antoine du Tertre ,
DU TERTRE. ^35
chevalier, seigneur de Campagne, mousquetaire de la
garde ordinaire du Roi, puis lieutenant-colonel d'infan-
lerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, troisième fils d'Antoine du Tertre, II® du nom,
et de Jacqueline du Tertre, épousa demoiselle Marie-
Susanne-Françoise Mithon, fille de messire Jacques
Mithon, e'cuyer, seigneur de Tourteauville. De ce mariage
sont issus :
i.° Charles- Ambroise-Marie, dont l'article suit; ^
2.° N.... chevalier, capitaine au régiment de Foix,
infanterie, mort sans alliance;
3.° Antoine-Marie-Laurent du Tertre, chevalier,
capitaine au régiment de Picardie, mort sans al-
liance, à la Haie, en émigration ;
4.° Marie- Françoise du Tertre mariée i.° à messire
N. de Bertelais, lieutenant-colonel d'infanterie
au régiment de Foix, chevalier de Saint-Louis;
2.° à messire N. d'Espoteaux, chevalier;
5.° Catherine-Jacqueline-Susanne du Tertre, ma-
riée avec messire-Augustin- César le Ver de Chan-
traine, chevalier, dont un fils et une fille.
XI. Charles-Ambroise-Marie du Tertre, chevalier,
capitaine d'infanterie au régiment de Picardie, épousa
Marie-Marguerite-Françoise d'Acary, De ce mariage sont
issus:
i." Ferdinand du Tertre, ofiicier d'infanterie, mort
sans postérité :
2.° Jacques- Hippolyte du Tertre, élève de l'école
militaire, qui a fait la campagne de 1792, à
l'armée de Bourbon; il entra au service de Hol-
lande en 1792, dans le régiment de Bintinck,
et lieutenant dans le troisième régiment de la
brigade hollandaise, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis;
3.*' Laurent du Tertre, émigré en 1791 ;
4.^ Auguste du Tertre, tué en Espagne, sans al-
liance ;
5.° Eugénie du Tertre, élevée à Saint-Cyr, mariée
à N. de Norville, dont deux filles.
&
436 DU TERTRE.
QUATRIÈME BRANCHE.
X. Jean-Jacques du Tertre, chevalier, seigneur de
Beauregard et de la ville et du château d'Etaples en
Bourbonnais, capitaine de cavalerie, septième fils
d'Antoine du Tertre, I" du nom, et de Jacqueline du
Tertre, épousa Marie-Anne-Barbe Dauphin, fille de feu
messire Vincent Dauphin, écuyer, seigneur de Beaure-
gard. De ce mariage sont issus :
i.° Jean-Louis-Marie du Tertre, chevalier, capi-
taine d'infanterie, aide-major-général des troupes
de France aux Isles, mort à Saint-Domingue, sans
alliince au service du Roi ;
2.° Jean-Marie du Tertre, capitaine d'infanterie
au régiment de la Reine, chevalier de Saint-
Louis , major de Philippeville, émigré en 1791^
mort en 1 8 1 6 ;
3.° iVntoine-Marie, dont l'article suit;
4.® Jean-Marie du Tertre, né le 3o septembre
1744, capitaine de cavalerie aux écoles royales
militaires de Paris et de Saint-Cyr, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de
Saint-Lazare, marié, i .° avec Appoline d'Au-
vergne, fille d'Amable d'Auvergne, écuyer, sei-
gneur de Chevenay, lieutenant-colonel de cava-
lerie, chevalier de Saint-Louis, ancien écuyer du
Roi, dont sont issus :
a. Luciano du Tertre;
b. Beiica du Tertre, dame de Saint-Denis;
c. Vicenta du Tertre.
5.° Jacques-Marie- Alexandre du Tertre, cheva-
lier, aide-major au régiment d'Artois, mort sans
alliance;
6.° Marie-Susanne-Jacqueline du Tertre;
y." Marie-Jeanne du Tertre , dame de l'abbaye de
Blandèques .
XI. Antoine-Marie du Tertre, né en 1743, élevé à
l'école royale militaire; capitaine aide-major du régi-
ment Royal-Vaisseaux, aujourd'hui commissaire ordon-
nateur, chevalier de Tordre royal et militaire de Saint-
DU TERTRE. 437
Louis, de Saint-Lazare et de la Légion-d'Honneur; a
épousé demoiselle Rabielle de Coupiane, dont une fille.
CINQUIÈME BRANCHE.
IV. Jacques du Tertre, I" du nom, écuyer , sei-
gneur d'Esclemy^ second fils de Guillaume, IP du
nom, et de Marguerite de Nœufveru, fut licencié ès-
lois et lieutenant-général de la province du Boulonnais.
Il épousa, i.° Marguerite de Thion, morte le 9 juin
i5i5; 2.° Peronne Rohard , lille de Pierre Rohard ,
écuyer, et de Marie d'Hesdigneul. Ses enfants furent :
Du premier lit :
i." Walerand du Tertre_, religieux de l'abbaye de
Foresmontiers ;
2.° Jean, dont l'article suit ;
3.*' Louis, qui fonde la sixième branche, rappor-
tée en son lieu;
4.° Jeanne_, mariée avec Adrien de Groux, écuyer,
seigneur d'Avenue :
5.° Marguerite, femme de Jean Chinotte, écuyer,
seigneur du Val;
6.° Françoise du Tertre, mariée à Pierre de Cos-
tard, écuyer, seigneur de Ferque;
Du second lit :
7.° Chaliot du Tertre, mort sans alliance;
8.° Antoinette du Tertre, mariée à Boulogne, le
21 janvier i53j, avec noble Charles de Thubeau-
ville, écuyer, seigneur de la Rivière, fils et hé-
ritier de feu Martin de Thubeauville, écuyer, et
de demoiselle Marguerite Grignan ;
9.° Jeanne, dite la Jeune, mariée avec Antoine de
Bersin, écuyer, seigneur de Bertrouvalle ;
io.° Marguerite du Tertre, religieuse.
V. Jean du Tertre, P"" du nom, écuyer, seigneur
d'Esclemy, épousa i .° Aldégonde de Pilmaud ; 2.° Mar-
guerite de Bommelle, dont il n'eut point d'enfants. Ceux
du premier lit furent :
I ." Jean, dont l'article suit ;
2.° Lamberte du Tertre, religieuse aux sœurs grises
de Saint-Omer ;
438
DU TERTRE.
3 ." Catherine du Tertre, morte sans alliance ;
4.*^ Anne du Tertre, mariée avec Philippe d'Artois,
ecuyer.
VI. Jean du Tertre, II* du nom, écuyer, seigneur
d'Esclemy, épousa, à Aire, le 7 octobre iSôy, Fran-
çoise de Bellevalet, dont il eut :
i.° Jean, dont l'article suit ;
2,° Adrien du Tertre, mort sans alliance ;
3.® Jacqueline du Tertre.
VII. Jean du Tertre, III® du nom, écuyer, seigneur
d'Esclemy, épousa, à Arras, demoiselle N. de Fercaux,
dont sont issus :
i.** François du Tertre, religieux à l'abbaye royale
de Saint- Vaast, d'Arras;
2.* Jean du Tertre, mort sans alliance ;
3.** Adrien du Tertre, écuyer, marié, par contrat
passé à Saint-Omer, le i" décembre iSqq, avec
demoiselle Marie de Velard, fille de Jacques de
Velard, écuyer. Il testa dans la même ville, le
12 juin i632, en faveur de Marie et de Jacqueline
du Tertre, ses sœurs ;
4.° Pierre du Tertre, écuyer, mort sans alliance;
5.** Marie du Tertre, femme d'Adrien de Saint-
Martin, écuyer, seigneur delà Mothe ;
6.° Anne du Tertre, religieuse à Saint-Omer;
7.** Jacqueline du Tertre, nommée dans le testament
de son père, morte sans alliance ;
8.° Françoise du Tertre, mariée à Antoine de Les-
paux, écuyer, seigneur de Goutry.
SIXIÈME BRANCHE.
V. Louis DU Tertre, l*' du nom, écayer, seigneur
d'Escoeuffant, le Meny, Quint-d'Ordre, Cambronne, et
autres lieux, troisième fils de Jacques du Tertre, et de
Marguerite de Thion, sa première femme, fut choisi
dans une assemblée générale de la noblesse du Boulon-
nais, pour rédiger et signer le procès-verbal de la rédac-
tion de la coutume de ladite province, en i55o. Il testa,
le 17 septembre i558, et fut marié trois fois, i." avec
DU TERTRE. 489
Madeiaine Gorguette , fille de Jean Gorguette , écuyer ,
seigneur du But , et de Françoise Godes , lors veuve de
Valerand de Licques , chevalier; 2.° par contrat passé à
Montreuil , le 18 juin 1547, avec Jeanne d'Escaut , dame
baronne de Courret , assistée de Françoise de Boufflers ,
dame et abbesse de Saint-Austreberte , et de plusieurs
personnes de distinction , parents et amis ; 3/ demoiselle
Isabeau du Courteville , dame de Colend , fille de Charles
de Courteville , écuyer , laquelle étant devenue veuve ,
se remaria à Jean Aubedé. Ses enfants furent :
Du premier lit:
I ° Jacques , dont l'article suit ;
Du second Ut:
2.® Louis du Tertre , mort sans alliance ;
3.° Isabeau du Tertre, dame de Fromessen et de
Colend , mariée , par contrat passé à Boulogne ,
le 2 janvier 1681, avec Louis de Guiselain, écuyer,
seigneur de Baraux ;
4.° Antoinette du Tertre , nommée dans le testament
de son père, du 17 septembre i558j morte sans
alliance.
VL Jacques du Tertre, IP du nom , écuyer seigneur
d'Escoeuffant , du Meny , Quint-d'Ordre , Houpeaux ,
Outrelle , Cambronne , et autres lieux _, est aussi qualifié
seigneur d'Esclemy, d'Aufin , etc ., dans un arrêt du par-
lement du 17 septembre 1577, dans une transaction passée
à Boulogne , le 23 janvier iSgi , et dans un autre arrêt
du parlement du 17 septembre 1594. Il épousa Jeanne
de Louvigny , fille de N. de Louvigny , chevalier, sei-
gneur d'Estréelles ; ils vivaient ensemble en 1594. Il testa
le 26 août i5g5 , et nomma , pour ses exécuteurs, Fran-
çois du Tertre, écuyer, seigneur de Normastre , et Jé-
rôme Morel , ses cousins. Ses enfants furent :
i.® Centurion , dont l'article suit :
2."* Louis du Tertre , qui eut , par le testament de
son père , la terre et seigneurie de Lacre , et
mourut sans alliance ;
3.° Claude du Tertre, qui eut en partage , la terre
et seigneurie du Meny , mort sans s'être marié ;
4.® Sara du Tertre, qui eut pour sa part , la terre
çt seigneurie de Vic^rdenne .
440 DU TERTRE.
VII. Centurion du Tertre, chevalier, seigneur
d'Escoeuffant , Tigny , du Meny, de Lacre , Raubers ,
la Mothe , et autres lieux , gentilhomme ordinaire de la
chambre du Roi , lieutenant d'une compagnie de ses
gardes et gouverneur de la ville de Gergeau , vendit et
engagea plusieurs parties de ses biens pour les employer
au paiement de sa rançon et pour se faire guérir des
blessures qu'il avait reçues à la prise de la ville de Calais.
Il avait épousé, par contrat du 3o septembre iSgS, en
présence de Claude de Louvigny , son oncle et autres ,
demoiselle Anne de Loyanne , dame de Maison-Villers ,
fille de feu Antoine de Loyanne , conseiller au parle-
ment de Paris, en i556, puis maître des requêtes ordi-
naire de rhôtel du Roi , au royaume de Navarre , sei-
gneur de Fourmentier , de Loroy , Mochirout , Villers ,
Turry et du Bosset , et de Marie-Catherine de Mozeray.
Etant devenue veuve , elle transigea avec ses enfants , à
Montreuil , le ii août 1634, et testa le 7 mai 1 65 2. Elle
fit différents legs à ses enfants et petits-enfants , et eut de
son mariage:
I .° Isaac , dont l'article suit ,
2." Madelaine du Tertre , qui était mineure sous
la tutelle de sa mère , en 1 63 6 , et ne vivait plus
lors de son testament en 1 652 ;
3.° Marie du Tertre, femme, i.» par contrat passé
à Orléans , le 16 juin 1620 , de messire N... Tran-
chebeau , chevalier , seigneur de la Braitêche ,
dont deux filles rappelées dans le testament d'Anne
de Loyanne ; 2.°de Paul de Pehen , écuyer , sei-
gneur du Fay , dont Madelaine et Anne de Pehen ;
4.° Judith du Tertre , mariée par contrat passé à
Paris , le 7 décembre 1644, à noble Charles de
Meaux , chevalier , seigneur de Charny ;
5.° Autre Judith du Tertre , dite la Jeune ;
6." Anne du Tertre , mariée à Jean Dessicourt de
Licque , chevalier seigneur des Oteux , dont ,
entr'autres enfants , Antoine et Florence de
Licque , rappelés aussi dans le testament d'Anne
de Loyanne de l'an i652.
VIII. Jean du Tertre, chevalier , seigneur d'Escoeuf-
fant et autres lieux, lieutenant et ensuite capitaine d'une
compagnie de gens de pied au régiment d'Espagny ; épousa,
DU TERTRE. 441
par contrat passé à Saniac, le 28 septembre 1625, en
présence de sa mère et de plusieurs de ses parents et amis,
Anne de Roquigny, fille d'Ambroise de Roquigny, che-
valier, seigneur de Pelcheux et du Fayel, et de défunte
dame Anne de Carlier, sa première femme. Cette Anne
de Roquigny était veuve en 1643, suivant une sentence
du bailliage de Montreuil, du 5 mars de la même année,
et une transaction passée dans la même ville, le 7 janvier
i656. De ce mariage sont issus :
I .° Ambroise, dont Tarticle suit ;
2.° Anne du Tertre*
3.** Jacqueline du Tertre, mariée à David Regniard,
dont elle eut Jacqueline Regniard, qui sortit du
royaume pour cause de religion.
IX. Ambroise du Tertre, I" du nom, chevalier,
seigneur d'Escoeuffant, Lacre, Raulres, Nielle, la Mothe,
du Meny et autres lieux ; lieutenant-colonel du régiment
de Schulemberg ; épousa, par contrat du 3 juillet 1657,
Bonne-Françoise de Cavrelle, fille et héritière d'Antoine
de Cavrelle, chevalier, seigneur du Grand-Cordet, Beau-
mont, Wailly et autres lieux, et de feu Bonne de Sucre.
Il transigea le 28 avril 1660, avec Anne de Roquigny, sa
mère, Anne et Jacqueline du Tertre, ses sœurs ; et eut
de son mariage :
i.° Jean du Tertre, qui sortit du royaume pour
cause de rehgion ; colonel en pied d'un régiment
d'infanterie au . service d'Angleterre, mort sans
postérité;
2.° Charles du Tertre, mort sans alliance ;
3.° Ambroise, dont l'article suit;
4.° Jacqueline du Tertre, laquelle, à cause de ses
frères, sortit du royaume pour cause de religion,
devint seule héritière de ses père et mère. Elle fut,
par jugement rendu à Amiens, par M. de Bernage,
intendant de Picardie, le 4 septembre 171 5, re-
connue pour fille et seule héritière d'Ambroise du
Tertre, I" du nom, son père, chevalier, sei-
gneur d'Escoeuffant et autres lieux, et comme
lui, pour être noble et issue d'ancienne race, et, en
cette qualité, confirmée dans tous les privilèges de
la noblesse. Elle épousa, par contrat du 1" dé-
cembre i685, Antoine du Tertre, I" du nom.
442 LE GOUVELLO.
chevalier, seigneur du Tertre, de Beauvalle, etc.,
comme il a été dit ci-devant.
X. Ambroise du Tertre, II®. du nom, dit le baron
du Tertre, sortit du royaume pour cause de religion ; tut
quartier-maître-général de la cavalerie hollandaise et co-
lonel en pied d'un régiment d'infanterie au service des
Etats-Généraux. Il épousa, en Hollande, noble Elisabeth
de Haerscotte, fille de Wotaghen de Haerscotie, baron
dudit lieu, dont, pour fille unique, N.... du Tertre,
mariée à Berant de Henrick, baron de Bentineck, sei-
gneur de Schoonhecten, chevalier de l'ordre Teutonique,
et commandeur de Schoonhoovene, dont postérité.
Armes: écartelé, au i d'or, au créqui de gueules, qui
est DE Créqui ; au 2 fascé d'or et de sable, qui est de
Fléchin ; au 3 d'azur, à trois fleurs de lys d'or, qui est
DE Bourbon ; au 4 de gueules, à trois "maillets d'or, qui
est DE Monchy; sur le tout d'argent, à trois aiglettes
éployées de gueules, becquées et armées d'azur, qui est
DU Tertre. Cimier: un vol d'aigle. Supports: deux
aigles.
Vqye:(y sur cette ancienne maison, le Dictionnaire de
la Noblesse, in-4.'', par La Chenaye des Bois; V Histoire
des grands Officiers de la Couronne^ par le P. Anselme ;
r Histoire du Cambresis, par Carpentier ; le grand Nobi-
liaire de Picardie, manuscrit, déposé à l'abbaye de Saint-
Faron, à Meaux, et différents, autres Nobiliaires d'Artois
et de Picardie.
LE GOUVELLO, ancienne maison de la province de
Bretagne, qui portait originairement le nom de des
Forges. Ce fut vers le commencement du XIV siècle
qu'elle commença à s'appeler le Gouvello, nom traduit
du Bas-Breton, qui signifie des Forges (i). Tantôt les
(i) La province de Bretagne fournit un grand nombre d'exem-
ples de semblables transformations de noms, entr'autres la mai-
son de Panençoue, qui est appelée Chef de Bois ; celle dç Peren,
LEGOUVELLO. 443
seigneurs de cette maison l'ajoutaient au nom de des
ForgeSj et signaient seulement le Gouvello. L'identité de
ces deux noms est non-seulement prouvée par tous les
titres de cette famille, mais elle est encore reconnue par
l'arrêt du parlement de Rennes du 17 octobre iSyô, et
par les preuves faites devant M. Cherin, généalogiste des
ordres du Roi, par messire Pierre le Gouvello, en vertu
desquelles il fut admis aux honneurs de la cour, au mois
d'avril 1788.
Jtdin des Forges, dit le Gouvello, vivait l'an i23o. Il
possédait des biens considérables, épousa Marguerite de
la Salle, fille de Jean de la Salle., et fit donation avec
elle, par acte du second jour de carême de l'an 1275,
aux religieux, abbés et couvent de Notre-Dame de Bon-
Repos, de toutes les dîmes qui leur appartenaient en la
paroisse de Melzant, diocèse de Vannes.
Jean des Forges, W du nom, dit le Gouvello, scella
de son sceau un aveu rendu le 2 février iSSg, et un acte
daté du samedi avant Noël de l'an 1 368, lequel sceau fut
juridiquement reconnu par une enquête du 7 octobre
1455, faite en la cour de Pontivi, où les témoins déposent
qu'il portait l'empreinte d'un fer de mulet et trois molettes.
Guillaume des Forges était du nombre des neuf écuyers
de la montre de messire Reynaud de Coucy, seigneur de
Vernin, reçus au Mans le dernier jour du mois de juil-
let 1392 (i).
Eon le Gouvello, écuyer, lieutenant du château d'Au-
ray pour le duc Jean de Bretagne, reçut une ordon-
nance de ce prince, datée d'Erango, le 20 août 1434,
par laquelle il est enjoint à Jean Guimachon, son rece-
veur à Auray, de payer à ses bien amés et féaux écuyers
Eon le Gouvello et Guillaume de Monterfil, la somme de
six vingt livres pour la dépense de Guillaume de Blois,
pour Tannée commençant au 2 janvier. Arrêt de la chambre
des comptes de Bretagne du g juillet 1 669.
Poirier; celle de la Soudraye, le Halgoêt; celle de Benxic,
Bouexières ; celle de Pen/enteniou, CheffontMties , enfin, celle de
le Long, le Gleri ; d^où il s'ensuit que quelques-uns ont traduit
leurs noms du Français en Bas-Breton, et d'autres du Bas-
Breton en Français,
(1) Hist, de Bretagne, par dom Morice, t. II, p. 610.
DE COSSE-BRISSAC.
La généalogie de cette famille prouve qu'une branche
a été dans le parlement de Rennes, et que les autres ont
fourni, dans l'armée de terre et de mer, un grand
nombre d'officiers de tous grades, et parmi lesquels on
compte plusieurs officiers-généraux, et que, par une
filiation non interrompue, ils ont toujours habité l'évé-
ché de Vannes depuis l'an i23o.
Armes : d'argent, au fer de cheval de gueules, accom-
pagné de trois molettes d'éperon du même.
COSSE, bourg en Anjou, diocèse du Mans^ parlement
de Paris, intendance de Tours, élection de Laval; on y
compte 53o feux. Ce bourg, situé à trois lieues de Laval et
à une lieue de Craon, a donné son nom à l'ancienne et
illustre maison de Cossé-Brissac, dont nous allons rap-
porter la généalogie. La ville, terre et seigneurie de Brissac,
en Anjou, avec titre de duché et maîtrise des eaux et fo-
rêts, au diocèse d^Angers, après avoir appartenu à une
maison très-ancienne qui en portait le nom, passa, dans
le treizième siècle, dans la maison de Chemillé, et sur la
fin du quatorzième, dans celle de Cossé. Le roi Charles IX
érigea cette seigneurie en comté, en faveur de Charles de
Cossé, seigneur de Brissac, maréchal de France, par
lettres données à Orléans, au mois de décembre i56o,
enregistrées les 17 février et 14 juillet suivant. Charles de
Cossé, IP du nom, comte de Brissac, maréchal de France,,
son fils, obtint du roi Louis XIII, des lettres datées de
Fontainebleau, au mois d'avril 161 1, portant érection
du comté de Brissac en duché-pairie, pour lui et ses suc-
cesseurs mâles, avec union à ce duché des baronies et sei-
gneuries de Pouancé, de Montejean, de la Grésille, de la
Bâte et de Mottengibert.
Regnauld de Cossé, prieur de Fontevrault, souscrivit
Pacte d'une donation, faite à cette abbaye par Hoel,
comte de Nantes, au mois d'août 11 33 (i).
(i) Mémoires pour servir de preuves à l'Hist. de Bretagne,
in-fol, par dom Morice, tome I, page 617.
DE COSSÉ-BRISSAC. ^^5
Les lettres-patentes d'érection en duché pairie du comté
de Brissac, de l'an i56o, portent que Fiacre de Gossé était
premier homme de logement du roi Philippe-Auguste, en
II 80, charge qui fut depuis l'ofïice de grand-maréchal-
des-logis ; et que Roland de Gossé mourut à la Terre-
Sainte, où il avait accompagné le roi saint Louis.
I. Thibaut de Cossk, I" du nom, écuyer, seigneur
j de Gossé, servait à la guerre dans la compagnie de Jean
j de Beuil, le Jeune, le 7 octobre i386, et reçut en don,
I l'an 1422, de M. le Régent, la somme de 200 livres. Il
i eut pour fils :
IL Thibaut de Gossé, II* du nom, écuyer^ qui ren-
dit hommage de la terre de Cossé en 1429, et scella
l'acte de son sceau, où sont trois fasces denchées. Isabelle,
reine de Jérusalem et de Sicile, duchesse d'Anjou, de
Bar, de Lorraine, comtesse de Beaufort, donna à Saumur,
le 17 août 1446, à son ami, écuyer Thibaut de Cossé y
lieutenant de Chastel Beaufort, pour récompense de ses
services, un espace de terre à défricher, à la charge d'une
verge d'or du poids d'un écu par an, à la recette du
comté de Beaufort. Ge don fut confirmé par Gharles, roi
de Jérusalem, son mari. Il eut pour fils :
i.*^ Thibaut, dont l'article suit;
2.° Pierre de Gossé, écuyer d'écurie du Roi, qui
reçut, en 1490, 800 livres, de Gilles Berthelot,
maître de la chambre aux deniers.
III. Thibaut DE Gossé, IIP du nom, seigneur de Gossé,
gouverneur des château et comté de Beaufort en Vallée,
pour Jeanne de Laval, veuve de René, duc d'Anjou, roi
de Jérusalem et de Sicile, fit l'inventaire des titres du
château de Beaufort, le 10 mars 1499. Gette princesse lui
donna la terre de Beaulieu, en récompense de ses services.
Il est qualifié écuyer dans un don d'usage en la forêt d'Or-
léans, que le Roi lui accorda, et à René son fils, au mois
d'octobre i5o3. Il avait épousé Félice de Gharno, veuve
de Julien de Gaillon, seigneur de la Gallardière, et fille
de Huguenin, seigneur de Gharno, de Bussy, etc., et
de Jeanne de Saint-Julien, dame de Bussy, en Morvant.
De ce mariage sont issus :
i.° Jean, seigneur de Gossé, qui servait en qualité
d'écuyer, en 1494, ainsi qu'il appert de l'extrait
446 DE COSSE-BRISSAC.
du compte de Nicolas Herbelot, changeur du trésor
du Roi, à Paris, par lequel Jean Gossé est porté
pour la somme de 3oo livres, pour ses gages (i). Il
fut conseiller et chambellan du roi René^ eut la
confiance de ce prince qui le fit sénéchal de Pro-
vence, et celle de Jean, duc de Calabre, son fils
aîné qui le fit son lieutenant-général en Sicile {2).
Il épousa Lyonnedu Four, dont il eut Françoise de
Cossé, mariée à Jacques, seigneur du Plantis;
2.*> René, dont l'article suit ;
3.' Maurice, l'un des cent archers de la compagnie
du seigneur de Laval, dont la montre se fit à
Lenvalon, le i5 juin 1491.
IV. René de Cossé, dit le gros Brissac, chevalier, sei-
gneur de Beaulieu, puis de Brissac, par acquisition des
seigneurs de la Varenne, puîné de la maison de Brézé
fut premier panetier du Roi en 1492, et qualifié chevalier,
seigneur de Brissac, conseiller et premier panetier du Roi,
dans une quittance qu'il donna de 85 livres, pour moitié
de ses gages, comme bailli des eaux, le 28 novembre
i5o6. Elle est scellée d'un sceau en placard, où sont trois
fasces denchées, avec une étoile en chef pour brisure. Il en
donna une autre de gS livres, pour un quartier de ses
gages, depuis le jour de Saint,-Michel jusqu'à la veille de
Pâques, le 25 juillet 1507. Dans cet acte, il prend les
mêmes qualités et son sceau est le même. Il eut la charge
de grand-fauconnier de France, en i5i6, après la mort
de Raoul de Vernon, qui avait épousé la sœur de sa
femme; fut gouverneur des enfants de France, et des
pays d'Anjou et du Maine; et vivait encore le 12 juilLt
i532. Il avait épousé Charlotte Goufiier, gouvernante
des enfants de France, fille de Guillaume Gouffier, sei-
gneur de Boisy, et de Philippe de Montmorency, sa se-
conde femme. Elle fut substituée à ses frères par le testa-
ment du i5 mai 1495, et était mariée, suivant un acte
du 1 1 février i5o3. De ce mariage vinrent :
(i) Mémoires pour servir de preuves à l'Hist. de Bretagne,
par dom Morice, tome III, page 774.
(2) Voyez ce qae dit de lui Commines en ses Mémoires,
livre V, chapitre 2.
DE COSSÉ-BRISSAC. 447
I .•» Charles , dont l'article suit ;
2.° Àrtus , comte de Secondigny , seigneur de Gon-
nor , maréchal de France et premier panetier du
Roi , chevalier de ses ordres , surintendant des
finances , gouverneur des pays d'Anjou , de Tou-
raine et d'Orléanais , dit le maréchal de Cossé. Il
est nommé Ai'tus de Cossé ,chevalier , premier pane-
tier du Roi , bailli des eaux, dans une quittance
qu'il donna , le 10 août 1541 , de 99 livres , pour
autant de jours desservis enqualité de bailli des eaux.
11 se signala au siège de Lens, en i55i _, fut le
premier gouverneur de Metz , depuis la prise de
cette ville , le 18 avril 1 552 ^ et la défendit sous le
duc de Guise contre toutes les forces de Charles V,
qui leva le siège au commencement de janvier 1 553;
il se démit du gouvernement de Metz au mois
d'avril suivant , et obtint celui de Mariem bourg,
le dernier juin i554; servit sous le duc d'Aumale,
en i555 , aux sièges d'Ulpien et de Montcalvo ;
reçut la même année le collier de l'ordre de Saint-
Michel ; battit , en i558, une partie de l'armée
espagnole , qui marchait au siège de Cantal ; fut
fait surintendant des finances , par lettres données
à Blois le 10 février i563^ et nommé grand pane-
tier de France au mois de janvier 1564. Charles IX
érigea sa terre de Secondigny en comté , par lettres
du mois de juin 1 566. 11 fut créé maréchal de France
après la mort du maréchal de Bourdillon , le 4
avril 1567 ; combattit à la tête d'un corps de cava-
lerie , à la bataille de Saint- Denis , le 10 no-
vembre. Il fut ensuite choisi pour commander
l'armée contre les calvinistes , sous le duc d'Anjou ;
commanda en Picardie^pendant l'absence du prince
de Condé par commission du 16 septembre i568;
défit et prit Coquaville , capitaine calviniste, qui
s'était emparé de Saint-Valery ; leva un régiment
d'infanterie le 21 janvier 1569; fut fait lieutenant-
général commandant l'armée en Normandie, sous
l'autorité du duc d'Anjou , par pouvoir donné à
Joinville , le 8 février 1569. A la bataille de Mon-
contour , le 3 octobre suivant , il opposa le batail-
lon suisse de Pfilîer aux lansquenets qui mar-
chaient contre le duc d'Anjou, et mena sa gen-
448 DE COSSÉ-BRISSAC.
darmerie au secours de ce prince. Le comte de
Nassau étant venu à sa rencontre , il le culbuta ,
rompit sa cavalerie légère et dégagea le duc d'An-
jou; fut nommé gouverneur et lieutenant-général
del'Orléanais , sur ladémissiondu prince Dauphin,
par provision du dernier janvier iSyo; eut le com-
mandement de l'armée forte de i3,ooo hommes,
pendant la maladie du duc d'Anjou , attaqua l'ami-
ral de Coligny sans succès ; marcha au siège de la
Rochelle, en iSyS. L'année suivante , accusé d'in-
telligence avec les calvinistes et les politiques qui
avaient formé le complot d'enlever le duc d'Alen-
çon , il fut arrêté et mis à la Bastille. Il en sortit
au mois d'avril iSyô, fut déclaré innocent, en
plein parlement , sur tous les chefs dont il avait
été chargé et accompagna la Reine , qui allait en
Touraine négocier le retour du duc d'Alençon ,
qui avait quitte la cour. Henri III le fit chevalier
du Saint-Esprit , le premier janvier 1579 (i). Il
mourut en son château de Gonnor , en Anjou , le
i5 janvier i582. Il avait épousé , i.° Françoise du
Bouchet, fille de Charles du Bouchet , seigneur
de Puygrefifier , et de Jeanne du Bellay 2.° Nicole
le Roy , veuve de François Ruflin _, seigneur de
Pecalvary et d'Azay , sénéchal d'Agénois , et fille
de Guyon le Roi , seigneur du Chillou , vice-ami-
ral de France , et de Radegondede Maridor , sa se-
conde femme. Il eut du premier lit :
a. Renée de Cossé-, comtesse de Secondigny ,
mariée , par dispense du Pape , avec Charles
de Montmorency , duc de Damville , pair et
amiral de France , fils puîné d'Anne , duc de
Montmorency , pair , maréchal , grand-maître
et connétable de France , et de Madelaine de
Savoye. Elle mourut sans enfants au mois
d'octobre 1622 ;
b. Jeanne de Cossé, dame de Gonnor , mariée,
I .° par contrat du 3o mars 1572 , à Gilbert
(i)Ou 3i décembre iSyS, selon Sainte-Foix, dans l'Histoire
de l'ordre du Saint-Esprit.
DE COSSE-BRISSAC. ^^q
Gouffier, duc de Roannais, marquis de Boisy,
fils aîné de Claude Gouffier, duc de Roannais,
grand-écuyer de France, et de Françoise de
Brosse, dite de Bretagne, sa seconde femme;
2.° à Antoine de Silly, comte de la Roche-
pot, baron de Montmirail, chevalier des or-
dres du Roi, fils puîné de Louis de Silly, sei-
gneur de la Roche-Guyon, et d'Anne de
Laval, dame de la Rochepot;
c. Madelaine, mariée, le 19 mai iSyS, à Jac-
ques de l'Hôpital, marquis de Choisy, cheva-
lier des ordres du Roi, gouverneur et sénéchal
d'Auvergne, fils de Jean de l'Hôpital, comte
de Choisy, et d'Eléonore Smart, fille légiti-
mée de Jean Stuart, duc d'Albanie.
Enfants naturels d'A?'tus de Françoise de Vaujqyeu.
I .° Artus, bâtard de Brissac, légitimé au mois
de mai 1612 ;
2.® Esme, bâtard de Brissac, légitimé par lettres
du mois de mai 161 2, et fait chevalier de
Saint-Michel en 1626. Il épousa Renée de
Termes, alias du Breuil, dont il eut :
a. Guy de Brissac, qui obtint décharge du
droit de francs-fiefs, par ordonnance des
commissaires, du 10 janvier 1645. Il
était mort en i65o, que son frère et sa
sœur partagèrent sa succession ;
b. Charles de Brissac , baron du Lavoir ,
de Neuvy en Maugis , élection d'Angers ,
baptisé le 10 mai i63o. Il servit au siège
d'Angers. Une note dit qu'il fut main-
tenu dans sa noblesse le i3 novembre
1667, en conséquence d'un arrêt du con-
seil, du 20 octobre précédent . Il épousa ,
i.o N.... le Roux de la Roche-des-Aubiers;
2.° N.... d'Aubigné; 3.° N.... Martineau,
fille de N...., seigneur de la Bertière en
Anjou, dont il eut un fils qui se noya
en 1705, et des filles;
c. Françoise de Brissac, femme d'Isaac de
iO 2Q
^5o DE COSSÉ-BRISSAC.
Massuel, seigneur de la Bouteillerie et du
Bois-de-Bouiin ;
3." Marie, bâtarde de Brissac;
3." Philippe de Cossé, abbé du Mont-Saint-Michel
et de Saint-Jouin de Marnes, évêque de Cou-
tances, grand-aumônier de France, sur la démis-
sion d'Antoine Sanguin, dit le cardinal de Meu-
don, l'an 1547. Il n'en jouit pas long-tems, e'tant
mort le 24 novembre 1548 ;
4.° Adrienne de Cossé ;
5.° Jeanne de Cossé, femme de René Girard, sei-
gneur de Basoges;
6.° Anne de Cossé, mariée à René de Fouseques,
seigneur de Surgères.
V. Charles de Cossé, I" du nom, comte de Brissac,
chevalier de l'ordre du Roi, maréchal, grand-panetier et
grand- fauconnier de France, gouverneur d'Anjou et du
Maine; fut élevé en qualité d'enfant d'honneur auprès de
François, dauphin de Vieraiois et duc de Bretagne, dont
son père était gouverneur. Ce prince le fit ensuite son
premier écuyer; il obtint du Roi la permission de partir
avec les troupes qu'on envoyait à Lautrec, au siège de
Naples, en i528; les Napolitains, avertis de ce secours,
l'attaquèrent à la descente des galères. Le comte de Brissac,
sans casque, sans cuirasse, sa seule épée à la main, se
défendit contre un cavalier espagnol armé de toutes
pièces, et le fit prisonnier ; commanda cent chevau-légers,
au pas de Suze, en 1537 ; fut nommé grand-fauconnier de
France, en 1540; capitaine et colonel-général des gens
de guerre à pied, français, de là les monts, le 22 mars
1542; servit, au mois d'août 1542, au siège de Perpi-
gnan, où il donna une preuve brillante de son courage.
Les assiégés saisissant l'heure du repos de l'armée fran-
çaise, firent une sortie, comblèrent les tranchées, mar-
chèrent au parc d'artillerie et enclouèrent le canon; le
comte de Brissac sort de sa tente, s'avance, lui douzième,
une pique à la main, écarte les ennemis du canon, essuie
une grêle de coups, entretient le combat jusqu'à l'arrivée
de l'infanterie, qui le dégage. Le Dauphin qui survint
avec sa cour, au moment que les ennemis se retirèrent,
ne put s'empêcher de dire, qiCil voudrait être Brissac,
s'il n était pas Daiipiiin. II commanda toute la cavalerie
DE COSSÉ-BRISSAC. 45 I
légère en Pie'mont, le premier mars i543 ; suivit cette
année, le Roi, en Flandre, battit un gros corps de l'armée
impériale, défit Tarrière-garde du marquis de Gonzague,
prit François d'Est, frère du duc de Ferrare, et général
de la cavalerie impériale. L'empereur Charles V assiégeait
Landrecy;le Roi résolu, ou de ravitailler cette place, ou
de livrer bataille, s'avança jusqu'à la vue du camp de
Charles Quint : le convoi entra heureusement dans la vilb.
Le Roi ne pensa plus à la bataille, et décampa le 2 no-
vembre. Le comte de Brissac, pour faciliter la marche du
Roi et assurer sa retraite, partit du camp deux heures
avant le jour, porta son infanterie à moitié chemin du
camp de l'empereur, et au son d'un grand nombre de
trompettes, chargea, par deux endroits différens, tout ce
qui se réveillait. Cette attaque imprévue sauva l'armée, mais
elle faillit coûter le vie au comte de Brissac. Les troupes
des deux attaques, réunies en une seule, se serraient à me-
sure que les impérianx grossissaient, et que le jour se dé-
veloppait. Charles Quint marche à la tête d'un grand corps
de cavalerie, appuyé de deux autres postés à ses côtés,
dans le dessein d'envelopper le comte de Brissac; deux
escadrons s'avancent sur lui, il les rompt du premier choc ;
six escadrons le chargent, il les repousse encore; Fem-
pereur détache tout-à -coup douze escadrons sur lui, qui
rompent ses premiers rangs, le pressent de tous côtés,
s'attachent particulièrement à lui et l'investissent avec
douze cavaliers qui l'accompagnaient ; c'est alors qu'il fut
disputé vivement par ses troupes et les ennemis, qui se
l'arrachaient alternativement des mains. Un allemand
vigoureux l'enlevait de dessus son cheval, il se débattait
avec un morceau d'épée qui lui restait; les gendarmes,
attachés à sa personne, se jetèrent à corps perdu sur lui,
et parvinrent à le dégager momentanément; enfin, après
une lutte de plusieurs heures, il fut délivré par douze
cents lances qui venaient à son secours. 11 n'arriva
à l'armée qu'à midi, couvert de sang et de poussière. Le
Roi qui était à table, se leva à son arrivée, lui présenta à
boire dans sa coupe, l'embrassa et le fit chevalier de son
ordre. En i545, il défit deux mille anglais dans la terre
d'Oye; obtint la charge de grand-maître de l'artillerie, à
la place du seigneur de Taix, par provisions données à
Saint-Germain-en-Laye, le 11 avril 1547, et le même
jour, la charge de premier panetier, à la mort de Charles
^^52 ^^- COSSE-BRISSAC.
de Crussol, vicomte d'Uzés; fut nommé gouverneur et
lieutenant-général du Piémont, sur la démission du prince
de Melphes, le 9 juillet i55o; maréchal de France, le
21 août suivant ; s'empara de Quiers, de Saint-Damien, de
Laniz, de Ponts, de Castellette, de Valpergue, en i55r,
de Busqué, de Verne et d'Albe, en i552 ; de Saravalle,
de Ce va et de Verceil, en i553; de Spino, Ponzoné et
d'Yvrée, en i554; de Santia, de Crepucueri, près Pavie,
de Casai et de Saint-Vas-sur-le-Pô, en i555. Le roi
Henri II lui accorda, cette année, une faveur bien glo-
rieuse par sa singularité^ il lui fit présent de Tépée qu'il
portait à la guerre. Ce présent, dont aucun de nos rois
n'avait encore honoré un de ses sujets, fut accompagné
d'une lettre, où sa valeur, sa diligence, son zèle étaient
peints avec les plus vives couleurs. Ce prince finissait par
un trait flatteur: L'idée que fai de votre mérite y a passé
presque clie^ nos ennemis, et dernièrement V empereur avouait
ingénuement , qu'il se ferait monarque du monde, s'il avait
un Brissac, pour seconder ses armes et ses desseins. Il prit
Pomaro et San-Salvatore, au mois de juin; reçut la capi-
tulation d'Ulpian, le 19 septembre; prit Vignal; fit
attaquer Valfénera, qui se rendit sur la fin d'avril iSSy,
et qu'on rasa ; fut nommé gouverneur et lieutenant-gé-
néral de Picardie, sur la démission de l'amiral de Coligny,
le 3i mars i559, et se démit alors du gouvernement de
Piémont ; fut nommé lieutenant-général commandant de
Paris, le dernier mai i568; commandant à Paris, pré-
vôté et vicomte, et aux bailliages de Meaux, de Melun et
d'Etampes, par pouvoir donné à Boulogne, le 5 août de
la même année, Le siège du Hàvre-de-Grace, qu'il com-
manda sous le Roi, fut sa dernière expédition. Il mourut
à Paris, le 3i décembre i563. Il avait épousé Charlotte
d'Esquetot, sœur et héritière de Jean, seigneur d'Esquetot,
de Baglise et Recarville, et fille de Jean d'Esquetot,
chevalier, seigneur des mêmes lieux, qui mourut à la
bataille de Pavie, en 1324, de et Madelaine le Picart. De
ce mariage sont issus:
I .** Timoléon de Cossé, comte de Brissac, élevé
entant d'honneur auprès de Charles IX. Ce prince,
parvenu à la couronne, le retint gentilhomme
ordinaire de sa chambre au mois de décembre
i56o; lui donna, par provision datée de Saint-
Germain-en-Laye, le 3o octobre i56i, la charge
DE COSSE-BRISSAC. ^53
de colonel-général de l'infanterie française de là
les monts, vacante par la promotion du prince de
Condé au gouvernement de Picardie. Il fit ses
premières armes en i562, au siège de Rouen;
servit à la défense de Paris au mois de novembre
de la même année; joignit ensuite l'armée du
Lyonnais, et y servit en qualité de colonel-général
de l'infanterie de là les monts, à la tête des bandes
du Piémont; fut créé chevalier de l'ordre du Roi,
capitaine de cinquante hommes d'armes; fut
pourvu de la charge de grand-fauconnier, vacante
par la mort de son père ; obtint le gouvernement
de la ville et du château d'Angers, la charge de
premier panetier, en survivance du maréchal de
Cosse, son oncle; à la tête d'un corps de gentils-
hommes, venus, avec lui, au secours de Malte,
en i565, il força, conjointement avec les troupes
et les chevaliers de cet ordre, Farmee des Turcs à
se rembarquer avec perte de trente mille hommes;
défendit Paris contre le prince de Condé, en 1567 ;
combattit vaillamment à la bataille de Jarnac, le
i3 mars 1569, et fut tué au siège de Mucidan, en
allant reconnaître la brèche et la profondeur du
fossé. Ce fut le dernier colonel-général de Tinfan-
terie française de là les monts. Il mourut sans avoir
été marié.
2." Charles, dont l'article suit;
3.° Diane de Cossé, première femme de Charles,
comte, puis prince de Mansfeld, hls de Pierre-
Ernest, comte de Mansfeld, et de Marguerite de
Brederode ;
4 « Jeanne de Cossé, mariée à François d'Espinay,
seigneur de Saint-Luc, grand-maître de l'artil-
lerie de France, fils unique de Valeran des-Hayes,
dit d'Espinay, seigneur de Saint-Luc, et de Mar-
guerite de Grouchcs sa seconde femme. Elle
mourut le 20 mai 1602 ;
Enfants naturels de Charles de Cossé, comte de Brissac.
a, Artus, bâtard de Cossé, conseiller et aumô-
nier de Henri de France, duc d'Anjou, fut
légitimé en i 571, et fait évéque de Coutances ;
454 ^^ COSSÉ-BRISSAC.
b. N...., bâtarde de Cosse, née de la signora
Novidalla, piémoniaise, fut abbesse d'Estival.
c. N...., bâtarde de Cossé, damoiselle de Beau-
lieu.
VI. Charles de Cossé, II* du nom, comte de Bris-
sac, colonel des douze vieilles bandes de Piémont, après
la mort de Timoléon de Cossé, comte de Brissac, par
commission du 27 mai 1569, fut nommé, par le roi,
grand-fauconnier, le même jour ; servit, à la tête du
régiment de Brissac, jusqu'à l'évacuation du Piémont en
1574; fut nommé grand-panetier de France le 20 janvier
i582, à la mort du maréchal de Cossé, son oncle. Il
monta sur la flotte destinée à secourir dom Antoine de
Portugal, et à le porter aux îles Açores, où celle de Ter-
cère tenait encore pour lui. Il se trouva au combat naval
donné dans ces îles, contre la flotte espagnole, le 26
juillet de la même année; revint en France; fut fait gou-
verneur du château d'Angers par provisions du 9 juillet
1584; commanda dans le Poitou deux mille hommes, sous
le duc de Mercœur en i585, reprit le château d'Angers,
le 20 octobre, sur les calvinistes qui s'en étaient emparés;
suivit le duc de Guise, en i586, au siège et à la prise de
Donzy, de Rocroy, de Gaucourt, au combat de Vi-
mori et d'Auneau en 1587; fut envoyé à Paris en i588,
pour commander un des quartiers de cette capitale que les
sei^e avaient entrepris de soulever contre le Roi ; y forma
ces espèces de retranchements connus depuis sous le nom
de barricades 'y présida la chambre de la noblesse aux états
de Blois en i588, défendit Rouen et Falaise contre le
roi Henri IV, qui le flt prisonnier, dans cette dernière
ville; fut établi, par le duc de Mayenne, gouverneur et
lieutenant-général du Poitou, Châtelleraudais, Loudu-
nais, de la Rochelle, du pays d'Aunis et de l'île de
Rhée, pour la ligue, par lettres données au camp de Mé-
zières le 20 février 1592, registrées au parlement séant
à Paris le 16 juillet 1593 ; fut créé maréchal de la ligue,
le 2 5 février i593; gouverneur et lieutenant-général de
la ville, prévôté et vicomte de Paris, par lettres du 22
janvier 1594. Il remit au roi Henri IV cette capitale le
22 mars suivant; fut fait maréchal de France le 3o ;
conseiller d'honneur par lettres du même jour; chevalier
des ordres du Roi le 7 janvier i595; commandant l'ar-
DE COSSE-BRISSAC. 455
méedu Roi , par pouvoirs donnés à Abbeville le 2 juillet
1596 'y lieutenant-général au gouvernement de la même
province , par provisions datées de Monceaux le 5 sep-
tembre suivant ; défit , en iSgy , un corps de troupes du
duc de Mercœur , soumit Dinan , le Plessis-Bertrand
et la tour de Sesson ; fut créé duc et pair de France, par
lettres d'érection , du comté de Brissac en duché-pairie y
au mois d^avril 161 1 ; traita de la paix avec M. le prince ,
en vertu de pouvoirs du 1 1 janvier 1616; assista à l'as-
semblée des grands du royaume , tenue à Rouen le 4 dé-
cembre 1617 . fut nommé commandant de l'armée sous
le duc de Guise ^ par pouvoirs du 26 avril 1619; partit,
le 3 juillet 1620, pour aller commander en Bretagne,
d'où il se rendit à l'armée du Roi en 1621. Etant tombé
malade au siège de Saint-Jean d^Angely , on le porta au
château de Brissac , où il mourut peu de jours après. Il
avait épousé, i.° Judith, dame d'Acigné , fille unique
et héritière de Jean , sire d'Acigné , de Fontenay de
Guer , baron de Coetmen , et de Jeanne du Plessis , dame
de la Burgondière. Elle mourut en iSgS; 2.° Louise
d'Ongnies, fille de Louis d'Ongnies , comte de Chaulnes ,
et d'Antoinette de Rasse. Ses enfants furent , du i" lit :
i.° François , dont l'article suit ;
2° Charles de Gossé , marquis d'Acigné , mort sans
enfants d'Hélène de Beaumanoir , fille unique de
Toussaint de Beaumanoir , vicomte du Besso ,
chevalier de l'ordre du Roi et d'Anne de Gue-
madeuc, Elle était veuve de René de Tournemine ,
baron de Hunaudaye , fille de René de Tourne-
mine et de Marie de Coetlogon.
Bâtard.
Charles , bâtard de Cossé , né de N... de Gerzé, sei-
gneur de Fontaines de Montigny , abbé de Begars
en Bretagne. Il eut , de Marguerite de Rousselon ,
entr^autres enfants naturels, Joseph de Brissac ,
légitimé et anobli au mois de mai lyoS, lieutenant
au régiment de Schomberg , gendarme de la garde
du Roi. Il avait épousé i." Catherine Reinier ,
fille de Mathurin Reinier et de Madelaine Bros-
sard _, veuve de Louis d'Escoubleau , seigneur de
la Savonnière ; 2.° Elisabeth de la Fontaine , fille
de René de la Fontaine , seigneur de la Renau-
.56 l^K COSSE-BRISSAC.
dière près Baagé, et de Perrine du Vau de
Chavannes. Il a eu du premier lit : — a, Louis
de Brissac , seigneur du Marais , près Brissac ,
sous-aide-major des gendarmes du Roi , marié
au mois de décembre 1705 , à Marie des Fossés,
fille de N... des Fossés, seigneur de Marchand
près la Ferté-Milon , et de N... de Varelles ; —
b. Charlotte Polixène, qui vivait en 1706, Du se-
cond lit : — c. Marie de Brissac ; — ^ et e, Elisa-
beth et Catherine , religieuses à Sainte-Claire de
Thouars.
VII. François DE CossÉ , duc de Brissac, pair et
grand-panetier de France , lieutenant-général au gou-
vernement de Bretagne , et gouverneur du Port-Louis ,
de Hennebon et de Q_uimperlé , chevalier des ordres du
Roi ; prêta serment au parlement le 14 juillet 1645 , et
mourut au château de Pouancé en Anjou, le 3 décembre
i65r. Il avait épousé: i .° Jeanne de Schomberg , dont
il fut séparé pour cause de stérilité , fille de Henri de
Schomberg , maréchal de France; 2.° Guyonne de Ruel-
lan , morte au mois de janvier 1672 , fille de Gilles de
Ruellan , seigneur du Roger-Portail , et de Françoise
Miolais. De ce mariage sont issus :
1 .° Louis , dont Tariicle suit :
2.° Timoléon , qui fonda la branche des comtes de
Cossé , depuis ducs de Brissac, pairs de France,
rapportés ci-après ;
3.° Charles de Cossé, qui fut d'abord jésuite , et
quitta ensuite cette société . Il fut pourvu de l'ab-
baye de Notre-Dame de Mores , et mourut à
Chelles le 6 sepembre 1 693 ;
4.° François de Cossé , dit Vabbé de Brissac , grand-
vicaire et officiai dj Chartres , abbé delà Bussière ,
mort en 1706 ;
5.° Jean-Armand de Cossé, chevalier de Malte,
mort le i3 février i658 , âgé de 24 ans;
6." Marie Cossé , mariée à Paris ,1e 20 mai 1637,
à Charles de la Meilleraye , pair et maréchal de
France , grand-maître de l'artillerie , chevalier
des ordres du Roi , fils de Charles de la Porte,
seigneur de la Meilleraysî , et de Claude de Cham-
plois. Elle mourut à Paris le 14 mai 1710 , et fut
DE GOSSE-BRISSAC. ^5y
inhumée en l'église des Gélestins, en la chapelle
d'Orléans, et son cœur fut porte à Brissac ;
7.° Anne-Ursule de Gossé, mariée, i." à Charles
de la Porte, marquis de Vezins} 2." à Henri-
Marc-Antoine le Petit de Verno, seigneur de la
Chausseraye en Poitou ; elle mourut le 20 oc-
tobre 1687 ;
8/ Elisabeth de Gossé, femme de François de
Gontaut, marquis de Biron, baron de Saint-
Blancard, fils de Jean de Gontaut, baron de Bi-
ron, et de Marthe-Françoise de Noailles. Elle
mourut à Paris le 18 décembre 1679;
g." Marguerite-Guyonne de Gossé, religieuse bé-
nédictine de l'abbaye de Chelles, nommée co-
adjutrice de Louise de Gondi, prieure de Poissy,
par brevet du 14 février 1661, abbesse de
Ghelles en 1671 ; morte le i3 juillet 1703.
VUI. Louis DE Gossé, duc de Brissac et de Beau-
preau, pair et grand panetier de France, mourut après
une longue maladie à Paris, au mois de janvier i66r,
âgé de 35 ans. Il avait épousé, en 1645, Marguerite de
Gondi, dame du duché de Beaupréau, morte à Paris
le 3i mai 1670, tille de Henri de Gondi, duc de Retz
et de Beaupréau, pair de France, et de Jeanne de Scé-
peaux, héritière du duché de Beaupréau, comtesse de
Ghemillé. De ce mariage sont issus ;
i.° Henri-Albert, dont l'article suit ;
2.° Marie-Marguerite de Gossé, mariée, le 28
mars 1662, à François de Neufville, duc de Vil-
leroy, pair et maréchal de France, fils aîné de
Nicolas de Neufville, duc de Villeroy, pair et
maréchal de France, et de Madelaine de Gréqui.
Elle mourut le 20 octobre 1708, âgée de soixante
ans.
IX. Henri-Albert de Gossé, duc de Brissac, pair de
France, marquis de Thouarcé, baron de Montejan, de
Pouancé, de la Guerche, de Ghâteaugiron, de Goet-
nien, de Malestroit, etc., né le 7 mars 1645, mourut
sans enfants le 2g décembre 1698; par son décès, le
duché-pairie de Brissac passa à Artus-Timoléon de
Gossé, son cousin. Il avait épousé, i " le 17 avril i663,
458 DE COSSÉ-BRISSAC.
Gabrielle-Louise de Saint-Simon, fille de Claude de
Saint-Simon, duc et pair de France, chevalier des
ordres du Roi, gouverneur de Blaye et de Diane Hen-
riette de Budos de Portes, sa première femme. Elle mou-
rut le 24 février 1684; 2." le 20 juillet 1684, Elisabeth
de Verthamon, morte le i3 février 1721, et inhumée
aux minimes de la place royale à Paris^ fille de Michel
de Verthamon, seigneur de Breau, maître des requêtes,
et de Marie d'Aligre.
SECONDE BRANCHE.
Comtes de Cossé^ depuis ducs de Brissac.
VIII. Timoléon, comte de Cossé et de Châteaugi-
ron, second fils de François de . Cosse, duc de Brissac,
pair de France, et de Guyonne de Ruellan, grand pa-
netier de France, après la mort de Louis, son frère aîné ;
lieutenant-général de l'artillerie au département de
Flandre, commanda cette arme à la plupart des sièges
qu'on fit dans cette province depuis 1644, jusqu'à la paix
des Pyrénées ; fut fait maréchal de camp par brevet du
6 septembre i65o, [gouverneur de la ville et citadelle de
Mezars, en 1661, chevalier des ordres du Roi le 3i
décembre de la même année, et mourut en son château
d'Ormeille, le i5 février i6y5. Il avait épousé Elisabeth
le Charron, dame d'Ormeilles, morte en juin 1679,
fille de N... le Charron, seigneur d'Ormeilles, gouver-
neur d'Abbeville. De ce mariage sont issus :
I .° Artus-Timoléon-Louis, dont l'article suit ;
2.° Charles-Albert, dit l'abbé de Cossé, mort le i3
avril 171 2 ;
3.° Guyonne- Françoise-Judith de Cossé, religieuse
à Panthemont, puis nommée abbesse de Saint-
Pierre de Lyon, au mois de juillet 1708.
IX. Artus-Timoléon-Louis de Cossé , comte de
Cossé et de Châteaugiron , depuis duc de Brissac, pair
et grand panetier de France, après la mort, sans enfants,
de Henri- Albert, duc de Brissac, son cousin-germain,
fut reçu duc et pair, et prêta serment en cette dignité
au parlement de Paris, le 7 mai 1700. Il mourut le i"
DE COSSÉ-BRISSAC. ^Sg
juillet 1709. Il avait épousé, au mois d'avril 1692, Ma-
rie-Louise de Bechameil, fille de Louis de Bechameil,
seigneur de Nointel, surintendant des maisons et finances
de Philippe de France, duc d'Orléans, et de Marie
Colbert. Elle mourut le 2 avril 1740, laissant :
I.'' Charles-Timoléon-Louis de Cossé , duc de
Brissac , grand panetier de France , baron de
Montreuil-Bellay, mestre de camp de cavalerie,
né le I" février 1693. Il fut un des grands offi-
cier de la couronne qui portèrent les honneurs à
la pompe funèbre de Louis XIV. Il prit séance au
parlement le 6 février 1701, et mourut à Paris,
le 18 avril 1732. Il avait épousé, par contrat du
22 octobre 1720, Catherine Pecoil, fille unique
de Claude Pecoil, seigneur de la Villedieu,
maître des requêtes, et de Catherine-Marie le
Gendre. Il eut pour fille unique :
a, Catherine-Françoise-Charlotte de Cossé-Bris-
saCj née le i3 janvier 1724, mariée le 2 5
février 1737, à Louis de Noailles, duc d'Ayen,
depuis duc de Noailles; elle fut, malgré
son grand âge, arrêtée comme suspecte pen-
dant le règne de la Terreur, et enfermée au
Luxembourg. Après plusieurs mois de déten-
tion, elle fut comprise au nombre des infor-
tunés qu'on accusa d'y avoir conspiré. Traduite
au tribunal révolutionnaire et ne pouvant ré-
pondre à cause de sa surdité, le président
Dumas dit au greffier: « Ecrive:{ quelle a
conspiré sourdement, y) Condamnée à mort sans
avoir été entendue, celte femme respectable
sortit du tribunal sans savoir ce qui avait
été prononcé contre elle, et fut exécutée le
2 3 juillet 1794, peu de jours avant la mort
de Robespierre.
b. Anne-Françoise-Judith , née le 14 juin
1726, et morte au mois de mars 1729 ;
2.° Emmanuel-Henri-Timoléon , abbé de Font-
froide, grand-vicaire de Lyon, aumônier du Roi,
agent général du clergé de France en 1730, nom-
mé, le i5 avril 1732, à l'abbaye de Saint-Urbain,
ordre de Saint-Benoît, diocèse de Châlons-sur-
Marne; évéque de Condom, le 10 octobre 1735.
^.6o 1>E COSSÉ-BRISSAC.
sacré le 22 janvier 1736, né le 12 octobre 1698;
mort le 27 août 1757 ;
S.** Jean-Paul-Timoléon, dont l'article suit;
4.° René-Hugues-Timoléon, qui fonde la troisième
branche rapportée ci-après.
X. Jean-Paul-Timoléon de Cossé, duc de Brissac,
frère jumeau de l'évêquc de Condom, né le 12 octobre
1698, marquis de Thouarcé, baron de Denée et de Lui-
gné, seigneur de Brigne, la Grésille, la Motte, en Gi-
rard, Vauchrétien, des Landes, Coquessac, de la Motte
en Gibert, la Bâte, Gré, la Serruère, Marti neau, la Saulaye,
Bellenoue, la Varenne, la V.ilinière, de Ghanzé, de Faye,
Rabaye , Saint-Saturnin-sur-Loire , Alençon et auires
lieux, chevalier de Malte, et connu sous le nom de
chevalier de Brissac, entra garde-marine en 171 3; se
rendit la même année à Malte à la citation du grand-
maître, avec la permission de Louis XIV ; servit pen-
dant trois années sur les galères de la religion, se trouva
à la prise d'une galiote barbaresque, qu'on mena au
port de Malte; alla avec l'armée des Vénitiens en
Morée, çn 1715; se trouva au siège de Modon et de
Coron; au siège de Gorfou en 1616, défendu par
le maréchal de SchuUembourg; revint en France
en 1717, et quitta le service de mer; capitaine réfor-
mé au régiment de cavalerie de Villeroy, par conv
mission du 26 juillet 1718, puis dans le régiment de son
frère aîné, par lettres du 20 avril 1719 ; se trouva la même
année aux sièges de Fontarabie, de Saint-Sébastien, et à
l'investissement de Roses, sur la frontière d'Espagne;
obtint, le i3 juillet 1721, une commisson de mestre de
camp réformé à la suite du régiment de Brissac ; leva
une compagnie dans le régiment de cavalerie de Villeroy,
par commission du 2 février 1727, en conservant son
rang de mestre de camp ; devint duc de Brissac, pair
de France, à la mort de son frère îiîné ; le 18 avril
1732, en prit le titre, obtint la charge de grand-pane-
tier, par provisions du 24 du même mois, et servit au
siège de Kell en 1733, mestre de camp d'un régiment de
cavalerie de son nom ( depuis la Rochefoucaud ), par
commission du 10 mars 1734 ; alla joindre l'armée d'Ita-
lie; détaché avec six cents chevaux français, il soutint
l'infanterie commandée par le marquis de l'Isle, qui em-
porta Borgoforte l'epée à la main. Le lendemain, après
DK COSSÉ-BRISSAC. 46 I
avoir passe la Fossa-Maestra, pour entrer dans le Sera-
glio, il enleva une cinquantaine de hussards. Détaché
de nouveau le 26 juin, avec quatre compagnies de gre-
nadiers, cent carabiniers, cent dragons et deux cents
chevaux, il rencontra la droite des ennemis, qu'il tint
en échec pendant trois jours; il commanda son régiment
à la bataille de Parme le 29. Après le passage de la
Secchia, il partit de Gonzague pour rejoindre l'armée,
et fit l'arrière-garde de toute la cavalerie française. A
la bataille de Guastalla, sous les ordres du comte de Châ-
tillon, il perça, l'épée à la main, avec quatorze esca-
drons, dont son régiment faisait partie^ deux lignes
des ennemis, dissipa les dragons de Wiriemberg, mit en
désordre les cuirassiers de Veterany, sans leur donner le
tems de se rallier ; soutint l'infanterie pendant le reste
de l'action, et reçut trois coups de [feu dans sa cuirasse,
et une balle morte au pied droit, se distingua au siège
de la Mirandole. Obtint le grade de brigadier, par bre-
vet du 18 octobre, et rentra en France au mois de jan-
vier 1735 ; se trouva à l'affaire de Clausen sur le Rhin;
fut employé à l'armée de Bohême, par lettres du 20 juillet
1 741 ; se trouva à la prise de Prague, en 1741 ; au fameux
bivouac de Pisseck, à la prise de Vodnian; secourut la
ville de Frawemberg ; se trouva à la bataille de Sahay ;
soutint la brigade de Piémont qui défendait Protivin ;
marcha à Strallonitz, pour assurer le passage déterminé
sur rOtiava ; se trouva au combat de cavalerie qui se
donna peu de jours avant l'entrée des troupes dans Prague,
à la défense de cette place, et fut dépéché par le maré-
chal de Broglie, en 1742, pour apporter au Roi le dé-
tail de ce siège; fut nommé chevalier des ordres du Roi,
le 2 février 1743, maréchal de camp, par brevet du 20
du même mois ; fut joindre l'armée de Bavière, rentra
avec la deuxième division de cette armée au mois de juil-
let, et finit la campagne de la Basse Alsace, sous les ordres
du maréchal de Noailles, par lettres du premier août ; fut
reçu chevalier des ordres du Roi, le i" janvier 1744;
employé à l'armée de Flandre, par lettres du i" avril,
servit aux sièges de Menin, d'Ypres, de Furnes, passa en
Alsace, se trouva à l'affaire d'Haguenau, et servit au
siège et à la prise de Fribourg ; fut employé dans l'armée
du Bas-Rhin, sous les ordres du prince de Conti, par let-
tres du i" avril 1745; servit sous le même prince en
462 DE COSSÉ-BRISSAC.
1746, au siège de Mons, couvrit celui de Charleroi avec
l'armée. Réuni ensuite à l'armée du maréchal de Saxe, déta-
ché au mois d'août sous les ordres du chevalier de Saint-
André et du vicomte de Chayla, il défit avec six cents gen-
darmes un corps de dragons et deux de hussards ; enleva
deux pièces de canon; couvrit ensuite le siège de Namur et
combattit à Raucoux ; servit à l'armée de Flandre et se trou-
va à la bataille de Lawfeld, le 2 juillet 1747; fut nommé
lieutenant-général des armées du Roi, par pouvoir du
i" janvier 1748 ; fut nommé gouverneur des ville et châ-
teaux de Saluces, à la mort du comte de Cossé, son frère,
par provision du 12 [septembre 1754; fut employé à l'ar-
mée d'Allemagne, par lettres du i" mars 1757, com-
manda un corps de [cavalerie à Neuss, passa avec ce corps
au mois de mai à Wesel, contribua à la victoire rem-
portée à Hastembeck, où il commandait la cavalerie ;
concourut à la conquête de l'électorat de Hanovre ; com-
manda du côté de Zell trente-huit escadrons et quatre
brigades d'infanterie^ fut employé pendant Phiver, par
lettres du 29 novembre ; commanda un corps de cavalerie
lors de la retraite de Farmée de cet électorat ; continua
d'être employé à la même armée, sous le comte de Cler-
mont, par lettres des 17 janvier et i*' mai 1758; se
trouva à la bataille de Crev^^elt, et commanda pendant
cette campagne, plusieurs corps à la tête desquels il se
distingua. En 1759, il commanda la plus grande partie
de la cavalerie de l'armée rassemblée à Arcan_, sur la basse
Meuse, conduisit une division jde l'armée en marchant à
l'ennemi, détaché ensuite avec un corps de troupes pour
garder le pont de Coovelt sur la Verra, il fut attaqué et
défait par le prince héréditaire de Brunswick, qui, à la
tête d'un corps d'armée supérieure, se rendit maître du
pont ; il se retira cependant en bon ordre, rejoignit l'ar-
mée quelques tems après, et rentra en France au mois
de novembre. Il obtint le gouvernement de Sarre- Louis,
par provision du 22 du même mois. Le Roi lui accorda
les entrées de sa chambre au mois d'août 1760. Il fut
nom.mé maréchal de France à la promotion du i*"" jan-
vier 1768; gouverneur de la province d'Aunis après la
mort du maréchal de Senneterre ; remit ce gouvernement
entre les mains du Roi, qui le nomma, le 21 octobre
1771, gouverneur de la ville, prévôté et vicomte de Pa-
ris. Il mourut à Paris le 17 décembre 1780, avec la re-
DE COSSÉ-BRISSAC. 468
putation d'un vaillant capitaine (i). Il avait épousé
par contrat de mariage du 10 juin 1732, Marie- Joseph
Durey de Saur oy, morte le 18 juin îj55, fiUede Joseph
Durey seigneur de Sauroy, et de Marie-Claire-Joseph
d'Estaing du Terrail. De ce mariage sont issus :
i.° Louis-Joseph-Timoléon de Gossé, comte de
Brissac, né le 28 avril lySS, colonel dans les
grenadiers de France le i5 février 1749; colonel du
régiment de Brissac, le 25 août de la même année,
créé duc de Gossé en 1756. Il est mort, sans en-
fants le 29 août 1759, de son mariage, con-
tracté le 3o août 1756, avec Marie-Gabrielle-Fé-
licité Mole, née le 18 mars 1740, fille de Ma-
thieu-François Mole, ancien premier président du
parlement de Paris, et de Anne-Félicité Bernard;
2.° Louis- Hercule-Timoléon, dont l'article suit ;
3.* Pierre-Emmanuel-Joseph -Timoléon, dit le
marquis de Thouarcé^ né le 1 5 février 1 74 1 , mort
le 27 mai 1756.
XI. Louis-Hercule - Timoléon de Gossé, duc de Bris-
sac, pair et premier ou grand-panetier de France, mar-
quis de Thouarcé, né le 1 5 février 1734, connu d'abord
sous le nom de marquis de Cossé, fut capitaine de dragons
dans le régiment de Garaman : guidon des gendarmes d^A-
quitaine, le 28 janvier 1754; premier cornette des chevau-
légers du même corps, le 6 juin 1758 ; mestre de camp du
régiment de Bourgogne, cavalerie, le 9 février 1759; ca-
pitaine commandant des Gent-Suisses de la garde du Roi,
et gouverneur de Paris sur la démission de son père, le 19
février 1775 ; chevalier des ordres du Roi ic 26 mai 1776 ;
maréchal de camp le i" mars 1780; premier ou grand
panetier ; duc et pair de France, après la mort de son
(i)Une note que je trouve dans les manuscrits de mon cabi-
net, dépeint en peu de mots le caractère et les belles qualités du
maréchal duc de Brissac; elle est ainsi conçue:
«Sa valeur, sa politesse, sa manière de s'exprimer, tout an -
» nonçait la loyauté, la franchise d'un brave chevalier français.
» Il avait conservé l'ancien costume et il porta long-temps l'é -
» charpe et les deux queues. Le comte de Charolais le trouva un
» jour chez sa maîtresse, et lui dit brusquement : Sorte^- mon-
» sieu7\ — Monseigneur, lui répondit le duc de Brissac, vos
» ancêtres auraient dit : Sortons ».
Ce«dernier trait suffirait seul pour le caractériser.
464 ^E COSSE-BRISSAC.
père en 1781 ; commandant de la garde constitutionnelle
du Roi Louis XVI. Connu par son dévouement et son inal-
térable fidélité à ce vertueux et infortuné monarque, qu'il
ne quitta pas un instant depuis le commencement de la
révolution, jusqu'au jour où des vertus qui le rendaient
digne d'un meilleur sort le firent traduire à la haute-
cour nationale d'Orléans. Tout le monde connaît la fin
tragique de ce preux chevalier, l'honneur de sa famille,
massacré avec tant de barbarie à Versailles, le 9 sep-
tembre 1792. Il avait épousé, le 28 février 1760, Adé-
laïde-Diane-Hortense-Délie Mancini de Nevers, née le
27 décembre 1742, fille de Louis- Jules-Barbon-Maza-
rini-Mancini, duc de Nivernais, brigadier des armées
du Roi, chevalier de ses ordres, et d'Hélène-Angélique-
Françoise de Phélypeaux de Fontchartrain. De ce mariage
sont issus:
1.* Adélaïde-Pauline-Rosalie de Cossé-Brissac, née
le 23 janvier 1765, mariée le 28 décembre 1782,
à Victurnien-Jean-Marie de Rochechouart, duc
de Mortemart ;
2." Jules-Gabriel-Timoléon, né le 20 juin 1771,
mort le 6 septembre 1775;
TROISIKME BRANCHE.
X. René-Hugues- Timoléon de Cossé, quatrième fils
d'Artus-Timoléon-Louis et de Marie-Louise de Becha-
meil, appelé le comte de Cossé-Brissac, seigneur de Saulx
et de Richebourg près Montfort-l'Amaury, né le 8 sep-
tembre 1702. D'abord mousquetaire, puis capitaine ré-
formé au régiment de cavalerie de Brissac, par commis-
sion du 25 avril 1720. Il leva une compagnie par autre
commission du 2 février 1727. Il obtint ce régiment sur
la démission du duc de Brissac, son frère aîné, par com-
mission du 6 septembre de la même année. Il commanda
au camp de la Sambre, en 1730; à l'armée d'Italie, en
1733, et 1734; servait au siège de Pizzighiione,du châ-
teau de Milan, en 1733 , de Tortone, au mois de février;
à la bataille de Parme, au mois de juin, à la bataille de
Guastalla , au mois de septembre 1734; mesire de camp
lieutenant du régiment Royal-Piémont, par commission
du 20 juin 1735; se démit du corps qui portait son nom,
i
DE COSSÉ-BRISSAC. ^65
et rentra en France au mois de septembre suivant ; fut
fait brigadier des armées du Roi, par brevet du i^" jan-
vier 1740; employé à l'armée du Bas- Rhin, sous le ma-
réchal de Maillebois, par lettres du i*"^ août 1741 ; fit la
campagne de Westphalie et de Bohême, en 1742 ; se dis-
tingua à la défense d'Eggenfeld, sous les ordres du prince de
Conti, finit la campagne de Basse-Alsace, sous le maréchal
de Noailles, par lettres du 1" août 1743; servit à l'armée
d'Italie, par lettres du i*^ février 1744; se trouva à la
conquête du comté de Nice; à la prise de Villefrancbe
et de Montalban ; fut nommé maréchal des camps et ar- *
mées du Roi, par brevet du 2 mai ; servit au siège de
Demont, à celui de Coni, et eut un cheval tué sous lui
à la bataille qui se donna sous cette place. Employé à la
même armée sous le maréchal de Maillebois, par lettres
du i^"^ avril 1745, il concourut à la prise de plusieurs
places dont on fit le siège, contribua au succès du com-
bat de Rufudo; obtint le gouvernement de Saluées, par
provision du 6 octobre; se distingua aux batailles de Plai-
sance et du Tidon ; concourut à la défense de la Provence
en 1746 ; fut nommé commandant de l'ordre royal et mi-
litaire de Saint-Louis, le 3 juin 1747, se trouva le même
jour au passage du Var ; contribua à le prise des retran-
chements de Villefrancbe et de Montalban, à la soumis-
sion de ces deux villes; à la prise de Vintimille, au ra-
vitaillement de cette place, attaquée par les ennemis au
mois d'octobre; fut créé lieutenant-général des armées du
Roi, par pouvoir du 10 mai 1748, et menin de M. le Dau-
phin, le i" octobre 1750. Il mourut le 21 août 1754, et
avait épousé le 1 1 février 1744, Marie-Anne Hocquart, fille
de Jean-Hyacinthe Hocquart, seigneur de Montfermeil
et de Coubron, en Tlsle de France, morte le i^"" octobre
1779. De ce mariage sont issus :
I .° Hyacinthe-Hugues-Timoléon, dont l'article suit ;
2.*' Jean-François- Paul-Timoléon, né le i3 août
1748, mort le 23 juillet 1754;
3.** François-Arius-Hyacinte-Timoléon, comte de
Gossé, né le i" décembre 1749, reçu chevalier de
Malte, de minorité, mestre de camp commandant
le régiment de Vivarais, infanterie, premier gen-
tilhomme de la chambre de Monsieur, aujourd'hui
Sa Majesté Louis XVIII ; chevalier des ordres de
Saint-Louis et de Saint-Lazare ; mort le 27 mai
466 DE COSSÉ-BRISSAC.
i8o3; marié, par contrat signé du Roi et de la
famille royale, le 27 mai 1 781, à Marie- Adélaïde-
Camille de la Forest d'Armaillé. De ce mariage
sont nés:
a. Alexandrine-Camille, née le 22 mars 1783;
b. Adélaïde-Hyacinthe-Délie , née le 2 1 avril
1787;
c. Artus-Hugues-Gabriel-Timoléon, né le i3
janvier 1790, lieutenant-colonel, premier
panetier de France.
4.° Emmanuelle-Marie-Anne, née le 3o septembre
1745, mariée, le 22 novembre 1763, à Louis-
Marie, marquis de Pons, baron de Case neuve,
Balisac et Catelnau-de-Cernes, vicomte de Villam-
breau, marquis de Grignols, Captai de Puchagut,
lieutenant-général des armées du Roi, chevalier de
Saint-Louis, conseiller d'état d'épée, ambassadeur,
morte le 10 mai 1796;
5.** Catherine-Louise, née le 3o novembre 1750.
XI. Hyacinthe-Hugues-Timoléon, marquis de Cossé-
BrissaC; né le 8 novembre 1746, colonel d'infanterie et
Menin de monseigneur le Dauphin, mestre de camp com-
mandant le régiment Royal-Roussillon, brigadier de ca-
valerie, le 5 décembre 1781, mestre de-camp comman-
dant le régiment de Colonel-Général, dragons, titré duc
de Cossé, par brevet de l'an 1784, chevalier de Malte, à
cause de sa première femme, qui avait aussi la croix de
Malte, sa famille ayant donné plusieurs grands maîtres à
cet ordre; chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, mort le 19 juin 181 3. Il avait épousé i.°, par con-
trat signé par le Roi, le 18 août 1771, Marie-Louise-An-
toinette-Charlotte-Françoise- Constance de Wignacourt ,
morte le 2 mai 1778; 2.°, le 24 mai 1784, Françoise-
Dorothée d'Orléans, comtesse de Rothelin. Sont issus
Du premier lit :
I.* Augustin-Marie-Paul-Pétronille-Timoléon, dont
l'article suit ;
2." Augute-Charles-Marie-Timoléon, né le 29 mars
1776, mort le 3o avril 1802. Il avait épousé, en
1797, demoiselle Anne- Françoise du Cluzel, dont
il avait eu, outre un fils, mort en bas âge :
DE COSSE-BRISSAC. 467
a. Charles-Marcel-Louis, né le 11 août 1800;
h. Marie-Anne-Esther, née le i3 septembre 1801.
3." Anne-Pétronille-Constance-Sophie de Cossé-
Brissac, mariée, le 8 mai 1788, avec Ange- Phi-
lippe Honoré, marquis d'Esterno, officier du ré-
giment du Roi cavalerie, morte sans enfants, le
26 juin 1804;
Du second lit :
4.", 5.° et 6." Trois filles, mortes en bas âge;
7." Désiré-Emmanuel-Délie-Louis-Michel-Timoléon
de Cessé, comte de Brissac, né le 3 juillet 1793,
chef d'escadron, gentilhomme d'honneur de S. A.
R. monseigneur le duc de Berri.
8.° Augustine-Charlotte-Louise-Marie, née le 16 avril
1796;
9.** Blanche-Joséphine-Françoise-Louise, née le
6 mars 1797, mariée le 3 février 181 3, à Armand-
Auguste Corentin, marquis de Malestroit de Bruc,
lieutenant-colonel, aide-major des Gent-Suisses.
XII. Augustin-Marie- Paul-Pétronille-Timoléon de
CossÉ, duc de Brissac pair de France, né le i3 janvier
1775, volontaire dans la garde constitutionnelle du roi
Louis XVI ; a épousé, le 14 septembre 1795, Elisabeth-
Louise de Malide. De ce mariage sont issus, outre plu-
sieurs enfants, morts en bas âge :
i.° Joséphine-Constance- Léontine, née le 6 août
1802 ;
2.° Hyacinthe-Eusèbe-Timoléon, né le 3o octobre
1804, mort le 18 novembre 181 5 ;
3.° Adélaïde- Pauline Victurnienne, née le 3 novem-
bre 1808;
4.° Marie- Artus-Timoléon, né le i3 mai 181 3 ;
5.° Marie- Constance-Eusébie, née le 27 décembre
1814;
6." Armandine-Charlotte-Thérèse, née le 19 sep-
tembre 1816.
Armes : de sable, à trois fasces d'or, denchées en leur
partie inférieure. Devise : yEquabo sifaveas.
408 LAxMBERT.
LAMBERT, famille noble originaire de Normandie,
représentée par Joseph Lambert, directeur de la mon-
naie de Rouen. Il a épousé au Havre, le 28 février
1786, demoiselle Colombe- Henriette Homberg, native
de Plimouth en Angleterre ; de ce mariage sont sortis
les enfants qui suivent : J
i.° Alphonse Lambert, né à Rouen le 7 février
■787;
2.* Amédée Lambert, née à Rouen le 12 octobre
1788 ; il a épousé mademoiselle Sophie de la Mé-
tairie, le 28 février 1 8 14, dont il a deux filles ;
3.° Clarisse Lambert, née à Rouen le 23 septembre
4.* Henriette Lambert, née à Rouen le 18 juin
1798.
Armes-, d'azur, à deux feuilles de chêne d'argent en
chef, et un membre d'aigle contourné d'or en pointe.
FIN DU DIXIÈME VOLUME.
ERRATA
AB2AC , tome I , page 190 , ligne 35 , au lieu de : mai-
sons de la Provence ^ lise^ maison de cette province.
Page 191 , ligne 28 , au lieu de : 1787 (v.st.) , lise:{ :
1287 (v. st.). Page 192, ligne 16, au lieu de : Barthe-
lemi du Droch , lîse^ : Barthélemi du Drach. Page 192 ,
ligne 20 y au lieu de ; Munzie , lise:( : Monzie. Page 192,
ligne 25 , au lieu de : Montlatrue , lise^ Montastruc.
Page 193 , ligne 9 , au lieu de : maître , lise:; : messire.
Page 193 , ligne 26 ; au lieu de : Bertrie , lise^ : Bertric,
Page 195, ligne 33, au lieu de : Sivrac, lise^ : Siorac.
Page 196, ligne 6 au lieu de: Berbignières , lise:{ :
Berbiguières. Page 196, ligne 34 , au lieu de : ces en-
fants , lise:{: ses enfants. Page 197, ligne 3 1 , au lieu
de : Sivrac , lise^ Siorac. Page 198 , ligne 19 , au lieu
de : Devery, lise:; : de Very. Page 199, ligne 2, au lieu
d'Aymé, de Montlouis , lise:;: d'Agnès de Montlouis.
Page 200, ligne 44 , au lieu de : successeur , etc., lise^ :
seigneur de Mondiol. Page 201 , ligne 27, au lieu de:
branche de la Ferre , lisé^ : branche de la Serre. Page 201 ,
ligne 3o , au lieu de : Gabrielle Cochet, lise:; : Gabrielle
Gothet. Page 201 , lignes 33 , 34 et 36 , au lieu de :
la Ferre , lise:; : la Serre. Page 201 , ligne 40 , au lieu de :
Beyrac , lise:; : de Beynac. Page 202 , ligne 7 , au lieu
de : Beaudel , lise:; : Beaudet ou Baudet.
COURTARVEL , tome II ^ page 446 cligne 10 , lise:; : le
premier , Louis-François-René , marquis de Gourtar-
vel, colonel du régiment de Vivarais , en 1787, lieu-
tenant-général des armées du Roi le 22 juin 1814, et
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Ayo ERRATA.
Il a eu rhonneur de monter dans les carrosses du Roi
et de suivre Sa Majesté à la chasse , le 20 mars 1781. Il
a épousé , par contrat signé par le Roi et la famille
royale , le 6 juillet 1783 , Marie-Louise de Lambert , fille
aînée de Henri-Joseph , marquis de Lambert , maréchal
des camps et armées du Roi , commandeur de Tordre
royal et militaire de Saint-Louis , ancien inspecteur-
général de cavalerie , membre du conseil de la guerre
en 1787 , gouverneur de la citadelle d'Arras , et officier-
général au service de Russie en 1793 , et de dame Marie
Anisson-du-Perron .
DION , tome VII, p. 460. Cette ancienne et illustre
famille _, connue d'abord en Brabant , établie ensuite
en Artois , descend d'Evrard de Dion , qui vivait en
900. Elle a fait partie du corps de la noblesse des états
de cette province , et a fait les preuves de la cour , pour
monter dans les carrosses de S. M.
Evariste de Dion vivait vers 1100.
Gilles de Dion, I*' du nom , seigneur de Dion , épousa
Philippe de Wavre , petite-fille de Jean I", duc de
Brabant.
La branche de Dion Wandonne est représentée aujour-
d'hui, par haut et puissant seigneur (i) messire Louis-
Constant-Joseph , chevalier , baron de Dion- Wan-
donne , et autres lieux, né le 3o janvier 1730, qui a
épousé Marie Jéromette, dame de Dion de Ricquebourg,
sa cousine germaine, fille d'Antoine-Tranquillain de
Dion de Ricquebourg, chevalier, seigneur de Ricque-
bourg , capitaine 'au régiment de la Vieille-Marine , et
de dame Josephe-Ulphe Pélagie de Brunet de Bertran-
court. Il a de ce mariage :
i." Philippe-Louis-Joseph, chevalier, né le 5 no-
vembre 1796, baron de Dion-Wandonne, gen-
(i) On voit dans un grand nombre d'actes et dénombrements
les membres de cette famille [qualifiés /lawr et puissant Seigneur,
Monseigneur , etc.
ERRATA. 471
darme de la garde ordinaire du Roi, en 1814 et
1 8 1 5 . Il a fait la campagne de Béthune, et a rejoint
à Arras, le 2 juillet 18 14, Tetat- major du dépar-
tement, commandé par monsieur le comte de
Bourbon-Busset. Il est actuellement lieutenant au
deuxième régiment d'hussards de la Meurthe ;
2,° Charles-Edouard- Joseph , chevalier, baron de
Dion, frère jumeau du précédent, capitaine dans
la garde nationale du canton de Fauquemberg,
légion d'Aire, département du Pas-de-Calais;
3.° Henri-Tranquillain-Joseph, chevalier de Dion,
né le 25 octobre 1798, qui, à l'époque de l'usur-
pation, est parti pour olTrir ses services en qualité
d'officier des volontaires royaux du Pas-de-Calais,
organisés ;
4.** Sophie-Marie-Louise de Dion-Wandonne, née
le 2 1 août 1 800.
Page 468, rétablissez ainsi le degré XII : Jean-Baptiste-
Marie DE Dion, chevalier, baron de Dion de Ricque-
bourg, né le 28 septembre 1768, entra officiera la suite
du régiment des grenadiers Wallons, au service du Sta-
thouderde Hollande, en 1777; sous-lieutenant le 10 jan-
vier 1787, au service de S. M. le roi de France: lieu-
tenant en juin 1791, au régiment d'Auxerrois, infan-
terie, a émigré le 22 du même mois, pour la formation
du cantonnement d'Ath, sous les ordres de monsei-
gneur le duc de la Châtre; s'est trouvé à l'affaire de
Quiévrain, en avril 1792, a fait les campagnes dans
l'armée de monseigneur le duc de Bourbon, jusqu'au
licenciement; passa dans l'armée anglaise, et ensuite
en Suède, où il a servi dans la marine. Il a été nommé
capitaine et chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, par ordonnance de S. M. Louis XVIII,
du 21 août 18 16, qui, par une décision du 25 sep-
tembre suivant, lui a accordé une solde de retraite de
1049 ^^" ^" récompense de ses services, blessures et
infirmités. Il épousa, etc.
Page 469, ajoutez à Tarticle de Louis-François, comte
de Dion, que le Roi lui a accordé le grade de colonel
au mois de septembre 1 8 1 6 .
Des lettres patentes ont, de toute ancienneté, accordé à
.j2 ERRATA.
tous les membres de cette famille, le titre de che-
valier.
Armes: D'argent^ à l'aigle éploye'e de sable^ chargée sur
Testomac d'un écusson du même, surchargé d'un lion
d'or, et bordé engrélé du même. Couronne de prince.
Tenants : deux sauvages armés de massues levées, cou-
ronnés et ceints de lauriers. Devise Domine ad adjuvan-
dum mefestina .
FREMOND DE LA MERVEILLÈRE, tom X, page
326, ligne 8. M. d'Ajot, maréchal de camp du génie,
ajoute:^ : cordon rouge.
LANGLOIS D'ESTAINTOT. LANGLOIS DU BOU-
CHET, page 353. Bigot de Goumenil, lise:{ : Bigot
de Sousmenil, page 354. Les seigneurs de la Tri-
mouille et de Pernes, et Guillaume Langlois, évêque
de Gers, lise:{: des seigneurs de la Trémoille et de
Termes, et Grégoire Langlois, évéque de Sées.
Page 355. Fille du marquis de Bonnevàl et petite-nièce
du bâcha de ce nom, lise:{: fille du marquis de Bon-
nevàl, petit- neveu du bâcha et de Marie-Marguerite-
Henriette Frezeau de la Frezelière, d'une très ancienne
maison de l'Anjou.
MAUSSAC, famille ancienne, dont la généalogie est
mentionnée page 137, tom. 9 du Nobiliaire de France,
il faut ajouter au degré IX, article i.°de Charles-An-
toine de Maussac, le titre de comte; et au degré X,
page 143, article de Jean de Maussac, le titre de
vicomte , d'après les pièces authentiques, à nous four-
nies, qui autorisent lesdites qualifications.
ROBERT, tom. X, page, rétablissez ainsi les armes :
coupé, au I d'azur, au chevron d'argent, surmonté
d'un croissant du même, et accompagné en chef de
quatre étoiles d'or en pal ; au 2 de gueules, à la cou-
ronne d'or.
ERRATA.
473
TILLY, tome VIII, page 263, ligne 34, au degré VII,
ajoute:^ 3." Henri de Tilly, qui vivait en i320, Raoul de
Tilly , seigneur d'Escarbouville , son neveu , et en a
hérité.
Page 271, ligne 3o, après de Tilly-Blaru, d'Escarbou-
ville_, ajoute^ : et leurs branches.
Page 272, ligne 28/ 181 5, lise:{ i8o5.
Page 273, degré XIX, Pierre, marquis de Tilly, ajou-
te:{ qu'il servit dans les chevau-legers.
Page 274, ligne 27, degré XX, né le 23 octobre 1736,
lise:{: le 22 décembre 1736. Même degré, article i .°
ajoute:{ après le mot, dit d'Escarbouville, qu'il a été
placé par S. M. à l'école royale militaire de Tiron, et
delà, comme cadet-gentilhomme à celle de Paris.
Page 275, articles 3.° et 4.°, ajoiite:(: qu'elles ont été
élevées à l'école royale de Saint-Cyr.
Page 275, ajoute^ à l'article de monsieur le comte Clément
de Tilly qu'il a été nommé chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, au mois de janvier 1817.
Page 277, ajoute:^ à la fin de larticle, que la note sur
l'origine des armoiries de la maison de Tilly, a été
fournie par M. de Tilly de la Maulnière.
Armes' des familles alliées à la branche de Tilly de
Prémarest :
Page 272, de Garsalle : d'argent, au croissant de gueules.
Page 273, De Vallée: écartelé, au i d'or, à trois bleuets
ou fleurs d'aubifoin d'azur, au 2 de gueules, au heaume
d'argent taré au tiers ; au 3 d'or, à trois tourteaux de
gueules ; au 4 d'argent, à trois trèfles de sinople.
Page 273, De Guéroult : d'argent, au chevron de gueules,
accompagné de trois branches de chêne de sinople,
fruitées chacune d'un gland d'or. M. Guéroult de Bois-
clereau, menbre de la Cham.bre des Députés, en 18 r 6,
est de cette famille.
^.74 ERRATA.
Page 274, Champion de Quincé : d'azur, à trois roses
d'argent, boutonnées d'or.
Page 275, Lancreau de Bréon : d'argent, au chevron de
sable, accompagné de trois roses de gueules, bouton-
nées d^or.
VERDONNET, tome X, page 204, ligne 36, après
9 février 16 10, lise:{ : 3.'* etc.
Page 21 3, dernière ligne, Du Roure, lise:^ : De Roure.
FIN DE L'ERRATA
I
r r
TABLE GENERALE
DES MAISONS ET FAMILLES
MENTIONNEES
DANS LES DIX PREMIERS VOLUMES
DU NOBILIAIRE UNIVERSEL DE FRANGE
A
Tom, Pag.
ABBEVILLE (de Boubers) VIII i5^
ABOVILLE (d') Vil
ABZAC VIII 148, IX 539, X 4
ACQUET D'HAUTEPORTE II 363
ADHEMAR VII 481
AGNEL-BOURBON IV i23
AIX (Dubuysson des) - • H 19^
ALBAN (de Vergnette d') V i
ALBI (Weiss d') VII 329, III 3o, IX 444
ALÈS D'ANDUSE I 168
ALESME I 119
ALEXANDRE D'HANACHE VIII 17 482
ALEYRAG (de Salvaire d') VI 58
ALFONSE III 186
ALLONVILLE (d') II 336
ALLUIN (d') VI 128
^ytt- TABLE GENERALE.
y^LSACE HÉNIN LIETARD' IX SSj
AMBLY X G3
AMELINE DE CADEVILLE IV 295
AMELOt II 157
ANDRÉ VIII 287
ANDRÉE DE RENOARD VIII 149
ANDUSE (d'Alès d') III 16^
ANGLADE . . ^ IX 219
ANJOUAN (Colas d') . . • .VII 68
ANTIGNEUL (Werbier d') . • IX 441
APPLAINCOURT (,du Maisaiel d') VIII 328
APRE VILLE (du Bourgblanc d') VIII 339
ARBAUD DE JOUQUES l 40, II 604
ARGILLY (de Préseaux d') . . VIII 390
ARGIOT DE LA PERRIÈRE II 389, III 222 382
ARGŒUVE (Gorguette d') III 40
ARMYNOT DU CHATELET '. VIII 375
.\RNAUD DE LA RONZIÈRE VI, 127 VII 441
ARTAUDIÈRE (de la Porte de 1') I 38o
ARTHUYS IX 109
ARTONNE (d'Arnauld d') VII 441
ASTIS (Milan d') ' I 44^
ASTORG IV 221
AUBEPAIN (de Chambarihac de 1') ^... . . VU 3i8
AUBIER DE LA MONTEILHE II 3io
.\UBIGNAC (de Frévol d') . . . IV 243
AUBRY DE LA NOE X 49
AUBUISSON . l 1
.\UBUSSON DE LA FEUILLADE I 1 1 3
AUCAPITAINE DE LIMANGES III 326
AUTARD DE BRAG.\RD II 4o3 5o6
AUTET (Barberot d') VI 2 1 7
AUTIÉ DE VILLEMON rÉE IV 196, IX j 7.:
AUVERS (Morin d') V 91
AUVILLIERS (de Montmorency d') III 3 12
AUXAIS (de Franquetot d') X 41
AVANÇON (de Boucher d') il 38.^
AVARAY (de Besiade d') IX 417
477
DES MAISONS ET FAMILLES.
AVENNES II 88
AVRAINVILLE (Maulgué dV) H 320
BACCARAT DE DENŒUVRE (de Gaillard de). . . VIII ^49
BACHERAT (de Lubersac de) IX 5o6
BACOURT (Fourier dej IX 399
BAILLE DE BEAUREGARD II 356
BALAHU DE NOIRON IV io3
BALBE-BERTON-CRILLON X 244
BANTERLU (Montmorency de) III 270
BANYULS DE MONTFERRÉ III 228
BARACÉ (d'Estriché) III 339. VI 86
BARBEROT D'AUTET VI 217
BARBEYRAC DE SAINT-MAURICE VIII 297
BARBIER DE LA SERRE III 324
BARDON DE SÉGONZAG X loi
BARDONNET I 295, II 5o3
BAREYRE (Garnier dç la) I 2o3
BARISIEN (Collin de) . . III 36
BAROU (de Tilly de) VIII 263
BARRAL I 323
BARRES (des) I 460
BARRÉS DU MOLARD VI 146
BARROISDESARIGNY. . IV i33
BARRUEL-BEAUVERT I 60, II 461
BARRUEL SAINT-PONS II 365
BASSERODE (le Prévost de). . . . X 87
BATIE (de la) VII 539
BATZ DE TRENQUELLÉON VI 106
BEAUDRY DES LOZIÈRES IX 333
BAY (de) II 169
BAZOUGES I 285, II 5o3
BEAUCHAMP VI 5i
BEAUCHAMP (de Selle de) VIII 2.7
BEAUCHEMIN (VVillot de) I 177
BEAUDRAND DE PRADEI IV 109
478 . TABLE GÉNÉRALE.
BEAUFORT DE GELLENONCOURT II
BEAUFORT DE POTHEMONT IV
BEAUGENDRE I
BEAULIEU (Danzel de). . . . • III
BEAUMEVIELLE (Bonnavent de), VIII
BEAUMONT-BRIZON (de Beauvoir du Roure de). ... X
beaupoil.de SAINT-AULAIRE IV
BEAURECUEIL (de Laugier de) VII
BEAUREGARD (de Baille de) II
BEAUREPAIRE VII
BEAUSAULT (de Montmorency de) III
BEAUVILLE (Charpentier de) IX
BEAUVOIR DU ROURE X
BEC DE LIÈVRE . i 124, Il 5o2, IX
BELBEUF (Godart de) I
BELCASTEL D'ESCAIRAC V 76, VI
BELESCIZES IX
BELIVE (de Moreau de la) II
BELLEFOND (le Jay de) VII
BELLEGARDE (de la Forgue de) IX
BELLE-ISLE (Ruel de) II
BELLEMARE (Carrey de) I • -^7,
BELLEMARE (de Ferry de) II
BELLEMARE SAINT-CYR VII
BELLEVAL (du Maisniel de) VIII
BELLEVAL (Luce-Gaspari de) X
BELLEVUE (de Fournier de) ...'...-... . lll
BELLINGANT X
BELOT DE FERREUX III
BELVEZER DE JONCHÈRES VIII
BENAVENT-RODEZ IV 197, V
BENOIST DE LA PRUNARÈDE I
BERAUD DU PÉROU II
BEREY II
BERNARD DE CARBONNIÈRE I
BERNARD DE TALODE V
BERNARD DE VOLVENT II
BERNARDON III
DES MAISONS ET FAMILLES. ^yg
BERNON H 214, IX 90
BERTON-CRILLON (de Balbe) X 244
BERTOUVILLE (Morin de) V 91
BERTRAND I ij
BESIADE D'AVARAY IX 417
BESSE DE LA RICHARDIE. . I 416
BETHUNE VI 67, VII 134 539
BILIOTTI I 474
BINET DE JASSON IX 334
BISSY (de Regnauld de) ... IX 3 1
BLACAS I 184, V 142
BLACAS-CARROS I 417, II 5o3
BLANCHARD VI 52
BLÉNAC (Courbon) I 401
BOCAGE DU BLÉVILLE (du) III 322
BOCSOSEL (de la Porte de) I 377
BOESSIÈRE-CHAMBORS (delà). VII 233, VIII 482. IX 546
BOILEAU DE CASTELNAU. . : I i53
BOIS DU BAIS (du) I 386
BOISBASSET (Bec-de-Lièvre du) . . I i3o
BOIS-BRUNET (Soret de) IX 440
BOISDAUPHIN (de Montmorency de) III 3o5
BOISMARMIN (Fournier de) III 84
BOISROT DE LA COUR IX 409
BOISSIÈRE (de Courtin de la) VIII 142
BONADONA VII 336
BONARDI DU MÉNIL IL 36. 5o5, III 378
BONET DE LA CHAPOULIE I 44- 11502
BONNAVENT DE BEAUMEVIELLE VIII 88
BONREPOS (de Moreau de) II 383
BORDE (de la) I 32
BORDE (de Charlus de la) IV 207
BORDE (Colas de la) VII 60
BOREL DU CHAMBON VIII 2o5
BORELI DE ROQUESERVIÈRE V i25
BORNE DE GRANPRÉ VII 372
BOSCAGE (de Guillaumanches du) III 263
BOSSOREILLE V 62
480 TABLE GÉNÉRALE.
BOT (du) I
BÔTINI X
BOUBERS-ABBEVILLE-TUNC VIII
BOUCHARD DE LA POTERIE I
BOUCHEL DE MARENVEUE VIII
BOUCHER DE RICHEBOURG ET D'AVANÇON ... II
III
BOUCHEROUX (de la Chapelle du) VI
BOUCHET (Langlois du) IX
BOUILLE DU CHARIOL VII 269, VIII
BOULLAYE (de la) II
BOUQUEVÀL (de Montmorency de) III
BOURBEL MOxNTPINÇON I 468, III
BOURBLANC D'APREVILLE (du) VIII
BOURBON (d'Agnel-) IV
BOURCEL DE MAISONBLANCHE I
BOURCIER DE MONTUREUX I 218
BOURDET (de Cugnac du) VIII
BOURG MIROUDOT (du) II 290, III
BOUSSET (Drouard de) , . . I
BOUTETIÈRE (Prévost de la) X
BOUTEVILLE (de Montmorency de) III
BOUTINY X
BOUTRAY VIII
BOUVIER I
BOUVIER MONTMEIRAN I
BOUZET (du) : VIII
BOYER DE CHOISY Il
BRAGARD (Autard de) Il
BRAGELONGNE VIII
BRANCAS IX
BRANCION (Raguet) I
BRANDIN DE SAINT-LAURENS I 283 II
BRAN DOIS (Foucher de) I
BREMOY I 320, VII
BREZÉ (de Maillé de) IX 464
BRIOIS VI
BROC l 44i>, H
DES MAISONS ET FAMILLES. 481
BROCHARD DE LA ROCHEBROCHARD IV i25
BROISE (de la) VII 235
DE BROSSARD DE CLÉRY III 44
BROSSAY (de Bec-de-Lièvre du) I i36
BROSSE (de) III 106
BROUSSEL LA NEUFVILLE ....... II 126, IX 443
BROUVILLE (Colas de) VII 77
BROVES (Rafelis de) IX 479
BRUGUIERE (Rodier de la) II 279
BRULERIE (Piochard de la) I 179 628
BRUN (Pigault le-) III 338
BRUNEL DE SERBONNES II 227
BRYAS III I
BUCELLY (de Philippy de) II 407
BURGUÈS MISSIESSY (de) » 77
^UYSSON (du) II 190
CABIRON V 121, VI 33o
CAGHARD (de Bouvier de) I 275
CADEVILLE (Ameline de) IV 296
CADOINE DE GABRIAG III 83, VI 329
CAIRE DU LAUZET VI 29
CALIGNY (Hue de) \ . . . . II 293
CAMBRAY (Lambert de) V 11
CAMPREDON (Roergas de Serviez de) V 63
CANDY IV 211
CANEVARO . VIII 122
GANY (de Bec-de-Lièvre de) . I 137
CAPDEVILLE VI i58
CARAMAN (Riquet de) IX 349
CARBONNIÈRE (Bernard de la) I 394
CARDON DE SANDRANS I i74
GAREIL (de Foucher de) VIII 424
CARLET DE LA ROZIÈRE Il 145
CARON DE MAZENGOURT (le) I 67, II 5o2
10. 3i
482 TABLE GÉNÉRALE
CARR ou CARRE DE LUZANÇAY et DE CARREVILLE
VIII 288, IX
CARRÊRE YIII 35o, IX
CARREVILLE (Carr ou Carre de) VIII
CARREY DE BELLEMARE I 37,
CARRIÈRE VIII 465, IX
CARROS (de Blacas) I
CASSE (du) II
CASTELBAJAC III 242, VII
CASTELGAILLARD (du Noguès de) IX
CASTELNAU (Boileau de) VI
CASTELSAGRAT (de Gironde de) ... , VII
CASTET VII
CASTILLON IV
CAUBON (d'Escars de) IX
CAULET DE TAYAC . II
CAVE D'HAUDICOURT VII
CELLE DE CHATEAUGLOS (de la) ... . III io5 V
CERAME (Véron de) I
CERESTE (de Brancas) . . . IX
CESSIAT (de Glans de) VIII
CHABANES (de Belvezer de) VIII
CHABANNES (de Fayet de) ' VIII
CHABEAUSSIÈRE (Poisson de la) II 109
CHABERT IV
CHABERTS (de Faure des) . . . ,. II
CHABIEL DE MORIÈRE I
CHABREFY (Valleteau de) III io5, IX
CHABRIGNAC (de Lubersac de) IX
CHAIGNOiN DES LANS II
CHAILLY (de Fortia de) IX
CHALONGE (Gillet de) VII
^ CHAMBARLHAG DE L'AUBEPAIN VII
CHAMBON (Bord du) VIII
CHAMBORS (de la Boessière) VII
CHAMBOST (de Riverieulx de) I
CHAMBOY (de Tilly de) " VIII
CHAMBRAY (de) III iiô, VII
CHAMBRE (de) H
DES MAISONS ET FAMILLES. ^gS
CHAMBRE DU VAUBOREL (de la) VII 36i
CHAMPEAUX VAUXDIMES X 334
CHAMPFERRIER (de Rostaing de) I 47, vm 228
CHAMPS DU MÉRY (des) . . . • I 68
CHANZÉ (Laurencin de) IV 99
CHAPELLE DU BOUCHEROUX (de la) VI 1 14
CHAPOULIE (Bonet de la) I 44, II 5o2
CHAPT DE RASTIGNAC III 260
CHAPUISET n 371
CHARBONNEL IX i55
CHARIOL (de Bouille du) VII 261
CHARLUS DE LA BORDE IV 207
CHARNACÉ (Girard de) VI 60
CHARPENTIER IX 389
CHARRIER MOISSARD (de) VIII 343
CHASTEAU VIII 374
CHASTEAUFUR (de) IV 288
CHATEAUCLOS (de la Celle de) III io5, V .126
CHATEAUMORAND (Gaigneau de) I 43
CHATEAUNEUF-RANDON II 200
CHATEAUVIEUX (De Girard de) III 268
CHASTEIGNIER IX 393
CHATELET (Armynot de) VIII "i-jb
CHATELET (Robert du) IV 217
CHATILLON (de Montmorency de) ..... .\ . . III 294
CHATELUS (Dorât de) IX 408
CHAUBRY X 349
CHAYLA DE MONTGROS (de Langlade du) VIII 206
CHAZELLES I 493
CHEBASSIÈRE (de Pons de la) VII 448
CHESNEL .• • • • IX 430
CHEVERUE III i3i
CHEVIGNÉ VII 354
CHEVRIÈRES (de la Croix de) . VHI 216
CHEZELLE (le Sellier) . III 74
CHIMAY (de Riquet de Caraman de) IX 349
CHOISY (de Boyer de) II 412
CHOULY DE PERMANGLE VIII 437
484 TABLE GÉNÉRALE
CHRISTON (de Mongeot de) VIII
CISSÉ (de Courtin de) VIII
CESTERNES DE VINZELLE . . ^ III
CLAYBROOKE I .>4, II
CLEBSATTEL (de) IV
CLÉMENT DE SAINT-MARCQ (le) VIII
CLERC (le) X
CLEREMBAULT VIII
CLÉRY (Brossard de) III
CLICQUOT DE TOUSSICOURT III 92,
CLINCHAMP I 4..1, II
CLUGNY VIII
COCHEREL VIII i, 482, IX
COCKBORNE IX
COLARDIN VII
COETLOGON IX
COETLOSQUET (du) VIII
COETQUEN (du Hallay-) X
COIGNY (de Franquetot de) X
COLAS DE MAROLLES VII
COLLESSIÈRE (de la Poeze de la) IX
COLLIN DE BAR III
COLOMBIERS (d'Adhémar de) VII
COMBES II
COMPAGNOLT III
COMPASSEUR DE COURTIVRON (le) X
CONTADES I
CONTE DES FLORIS (le) II
CONTE DES GRAVIERS (le) I
COQUEBERT VI
CORBERY (Richard de) ... , IX
CORDOUE(de) II
CORLIEU(de) II i3i, III
CORMETTE VII
CORNAS (Coston de) I
COSSERON DE VILLENOISY III
COSTARD V
COSTEBELLE (Pastour de) I
DES MAISONS ET FAMILLES. 485
COSTON DE CORNAS I 281
COUESNON III 97
COUR (Boisrot de la) IX 409
COURBON BLENAG I 401
COURTARVEL II 441, X 4
COURTIN VIII 123
COURTIVRON (Le Compasseur de) X 43
COUSSERGUES (de Sarret de) III 188
COUSSOL II 399
COUTRAY DE PRADEL II 256
CRANSAC (d'Adhémar de) ... VII 5o3
CRENY I 384
CRÈS (du) ♦. V 122
CRESPON ..."... III 77
CRESTIN I 525, II 204
CRILLON X 244
CRIMON (Desmarquette de) I 3 10
CRIQUEBEUF (Langlois de) . I 29
CROISILLES (de Montmorency) III 278
CROIX (Granet de la) H 174
CROIX DE CHEVRIÈRES VIII 216
CROIX DE SAYVE (de la) . , . IX 541
CROSNE (^Thiroux de) VIII 461
CROSNIÈRE (de Jacobsen de la) VIII 366
CROUSILLAC VIII 480
CROY I 5i3, II 5o4
CUGNAC VIII 106, 484
CUMONT . . ' VII 432
CUVILLERS (de Henin de) VIII 42
D.
DAMARZIT SAHUGUET D'ESPAGNAC III 372
DAMPIERRE (de Cugnac de) VIII 1.12
DANIEL VIII 188, IX 541
DANZEL DE BAULIEU III 29
DEAN VI 108
DEDAUX DE LINARET IX 385
^86 TABLE GÉNÉRALE
DEMARTIN DU TYRAC 111 238
DENŒUVRE (de Gaillard de Baccurat de) VIII 349
DESMARQUETTE DE CRIMON I 3io, II 5o3
DINECHIN (du Pont de) II 167
DION VII 460
DOMBASLE (du Houx de) III Sog
DOMENI DE RIENZI VI i35, 33
DONCQUER DE T'SERROELOFFS III 1 5-2
DORAT DE CHATELUS IX 408
DORIA DES FRICHES H 197
DORIDES (de la Ville de Ferolles des) III 21
DORIVAL IX 429
DOYEN VIII 320
DE DREUILLE II 3i7
DROLENVAUX IV 202
DROUARD DE BOUSSET I 523
DUBOCAGE DE BLÉVILLE III 322
DUBUYSSON ; . . . . II 190
DUCAUZÈ DE NAZELLE II 117
DUFOURC VII 3i3
DUMAITZ DE GOIMPY , . IX 144
E.
ÉCHEROLLES (Giraud des) VI 212
ÉCRESNES (Toustain d') ..... III 349
ENCUNS (du Faur d') I 399
ÉPIGNY (Pierre d') * . . I i58
ÉPINOY (Pigault de T) III 337
ÉQUESNE IX 443
ÉRARD IV 171
ESCAIRAC LAUTURE X 3i8
ESCARBOUVILLE (de Tilly d') VIII 270
ESCARS (de Perusse d') IX 193
ESCAYRAC (de Belcastel d') V 76
ESCHERNY (d') I 47»
ESCOTAIS (des) IV 140
ESCROTS(d') II Ï78
DES MAISONS ET FAMILLES. 487
ESGRIGNY (Jouenne d') I 110
ESPAGNE DE VENEVELLES I 33o, li 5o3
ESPAGNET ' . . . VIII 388
ESPARRON (d') V 86
ESPINCHAL IX 537
ESTAINTOT (Langlois d') . IX 352
ESTANG (Payan de r) II 211
ESTRÉES (de Philippy d') . . II 407
ESTRICHÉ-BARRACÉ III 339, VI 86
EUZET (Adhémar d') VII 5 1 1
F.
FABAS (de Foix-) - II 3i5
FABBRONI. . . . , I 29
FALLAGUE IV 289
FALLOUX I io5
FARGUE (de Malabiou de la) II ii3
FARGUES (Mealet de) I 187
FAUCOMPRÉ DE GODET I 295
FAUQUE DE JONQUIÊRES ... II 212, III 378, X 5i
FAUR D'ENCUNS (du) I 399
FAURE DES CHABERTS II 271
FAVRAS (Mahy de) III 336
FAYET DU MAZEL VIII 196, X 3 17
FAYOLLE X 2:72
FAYOLLE (de Lubersac de) IX 499
FELIX VII 321
FER (le) I 348, II 325
FÈRE (Colas de la) VII 59
FEROLLES (Acquêt de) II 363
FEROLLES (de la Ville de) . III 10
FERRE II 265
FERREUX (Bélot de) .... III 143
PERRIÈRE (d'Argiot de la) II 389, III 222
FERRY II 265
FERRY DE BELLEM ARE II 3i8, 5o6, III 38 1
FEUILLADE (Aubusson de la) . I ii3
488 TABLE GÉNÉRALE
FIENNE (du Mesnil de) III 358
FOIX-FABAS II 3i5
FOLCH DE CARDON I 174
FOLLEVILLE (le Sens de) IX i53
FOMBEL (Gentil de) III i5o
FONDRAGON (de Mengin de) I 3o4
FONTANGES VII 248
FONTENAILLES (Pierre de) I ï58
FONTENOY (le Preud'homme de) I 2i3
FONTMORAND (de la Trémoille de) X 190
FORCALQUIER (de Brancas de) IX 365
FORQUE DE BELLEGARDE (la) IX 441
FORTIA DE CHAILLI IX 273, IX 542
FOSSEUX (de Montmorency) . . . . " III 279
FOUCAUDIE (de Lubersac de la) IX 5o6
FOUCHER DE BRANDOIS I 433
FOUCHER DE CAREIL VIII 424
FOURIER DE BACOURT IX 399
FOURNIELS (de Verdelhan des) IX 21, 26
FOURNIER DE BOISMARMIN ET DE BELLE-
VUE III 84
FRAISSINET (d'Izarn de) VII 391
FRANCHEVILLE II 408
FRANCLIEU (Pasquier de) IV 88, 89
FRANCS (Colas de) VII 86
FRANQUETOT DE COIGNY X 26
FREMONDDE LAMERVEILLÈRE. : X 325 472
FRESNAYE DE SAINT- AIGNAN (la) I 624
FRESSINET (Joussineau de) I 96
FREVOL D'AUBIGNAC IV 243
FRICHES (Doria des) H 197
FROMENT VIII 442
FRONTEBOSC (de Toustain) III 344
G.
GABRIAC (Cadoine de) III 83
GAIGNEAU DE CHATEAUMORAND I 43
489
DES MAISONS ET FAMILLES.
GAILLARD DE BACCARAT DE DENŒUVRE
VIII 349, IX 543
GAJAN (deBatz de). VI 107
GALBERT VI 214
GALLIER : V 14
GANAY (de) VU 1 5
GARDE (de la) VIII 353
CARDE (Payan de la) Il' 210
GARIDEL III 233
GARNIER DE LA BAREYRE I 2o3
GASPARI (Luce de) X 395
GASQUET IV 112
GASVILLE (Goujon de) IX 1*89
GAUDRION VII 47
GAUDRY IV 238
GAULLIER. . VIII 194
GAUTHIER DE BEAUREPAIRE. . VII 229
GAUTIER DE LA LAUZIÈRE VIII 398
GAUVILLE V 99, VI 160
GAUVILLE (le Pellerin de) VII 269
GAVARRET VIII 293
GELLENONCOURT (de Beaufort de) If 3 18
GEMIT DE LUSCAN X 21
GENSOUL VIII 2i3
GENTIL VIII 193
GENTIL DE FOMBEL III H?
GEREAUX (de) VI 49, 33o
GERGY (Languet de) III 81
GERVILLIER (Thiroux de) VIII 461
GIBON-PORHOET II ^ 5
GILIBERT II 343
GILLET VII 240
GINESTE-NAJAC VII 373, VIII 484
GIRARD DE CHARNACÉ VI 60, 33o
GIRARD DE CHATEAU VIEUX . III 168
GIRAUD DES ECHERODLES VI 212
GIRAUDIÊRE (Courtin de la) VIII 128
GIRONDE (de) VII 104, VIII 484
10. 32
490 TABLE GÉNÉRALE
GISORS (de Montmorency de) . III 271
GITTARD VII 25o, 539
GIVÈS (de) ^ III i36, VII SSg
GLANS DE CESSIAT ..'...... VIII 225, IX 543
GLATIGNY (le Pelletier de). . " I 99
GODARD D'AUCOUR . ..... IV 206, V 563, VII 539
GODART DE BELBEUF I 472
GODDES DE VARENNES VIII 336
GODET (Faucompré de) I 295
GOIMPY (du Maitz de) IX 144
GONDIE (de Guilhen de la) VIII 479
GONIDEC (le) I 1 5
GORGUETTE D'ARGŒUVRES III 40
GORHEY (du Houx de) ' III 216
GOUJON DE GASVILLE IX i8ç
GOULAINE VII 3o
GOUPIL DU MESNILDOT (le) ....... H 32i, III 38i
GOUSSENCOURT II 414
GOUVAUT (de Borne de) VII 372
GOUVELLO (le) X 442
GOYNE (du Puy de) II 76
GRAIL (de Bernard de Talode du) ... V 70
GRAIMBERG I 189
GRAMMOND (de Jourdain de) II 377
GRAND DU SOUCHEY (le) I 353
GRANDMONT (Gillet de) , VII 244
GRANDPRÉ (de Borne de) VII 372
GRANET DE LA CROIX II 174
GRANGE (Louis de la) X 84
GRANGE (le Roy de la) II 85, III i55
GRAS DU LUART (Le) VIII 179
GRAVE IX 35
GRAVIERS (le Conte des) I 22
GRAVIER DE VERGENNES IX 169
GRELING VI i59
GRIFFON / IV 83
GRIGNAN (de) II 373
GISCARDIE (De Gironde de la) VII 126
DES MAISONS ET FAMILLES. 491
GRIMOARD DE BEAUVOIR DU ROURE X 226
GRIX DE NEUVILLE (le) I 1 5
GROS (de Rascas de) H 457
GROUT IV i83
GUANTER . VI 85
GUENIFEY V 73
GUERE (Pantin de la) IX i3i
GUERRE VIII 216
GUÈRIVIÊRE (de Pin de la) .... II 42
GUIGNARD DE SAINT-PRIEST . ....... VI 3o, 33o
GUILHEN DE LA GONDIE VIII 479, IX 543
GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE III 263
GUILLET (de Pougny de) VII 53 1
GUIN DE LA ROCHE. V 122
GUIOT DE SAINT-REMI I 33
GUYOT DES HERBIERS V 102
H.
HALEWYN VI' 128
HALLAY COETQUEN (du) X 328
HAMELINIÈRE (Pantin de la) IX 119
HANACHE (Alexandre d') VIII 17
HANMER I 24
HARENG DE GAU VILLE V 99, VI 160
HARGENVILLIER VII 232
HAUDICOURT (Gavé d') VII 25o
HAUTECLOCQUE VU 217, VIII 484, IX 545
HAUTEPORTE (Acquêt d') . . . '. II 363
HAYANGE (Wendel de) ' IV 2o5
HAYE DE PLOUER (de la) VIII 362
HENIN DE CUVILLERS VIII 42
HÉNIN LIÉTARD (Alsace) . IX 337
HERAN (d'Adhémar d') VII 5ii
HERMONVILLE (de Mongeot d') VIII 293
HERSART VII 442
■HEUDtCOURT(Subletd') III 93
HONORATI III 180
HOOK I 19, II 5o2
492 TABLE GÉNÉRALE
HOTEL (Payen de 1') III 43
HOUPPEVILLE DE NEUVILLETTE .... I . 102, II 173
HOUSSAYE (Chesnel de la) IX 430
HOUX (du) m 2o5
HUE DE CALÏGNY II 293
HUGON DU PRAT DE MASGONTHIÈRE v. II 285
HUGUES (d') III i34
HULLUCH (de Briois d') VI 143
HUMBERT DE TONNOY VIII 366
1.
IGONAIN DE MONTAURANT VII 449
IMON VILLE (de Cugnac d'). VIII 118
IRAY (le Prévost d') II 71
ISNARDS(des) VI i
IZARN DE VALADY VII 385
J.
JACOBSEN DE LA C.RdSNIÈRE -. . . . VIII 366
JACQUEMET DE SAINT GEORGES VI 53
JARNO II 222, VI 20
JASSON (Binet de) IX 334
JAY DE BELLEFOND (le) : VII 526
JEUNE DE MALHERBE (le) IV 162
JOANNIS DE VERCLOS II 333
JOLIS DE VILLERS (le) I 32i, II 354
JONCHÈRES (de Belvezer de) VIII 235
JONQUIÈRES (Fauque de) X 5i
JOUENNE D'ESGRIGNY I iio
JOURDAIN DE GRAMMOND II ^77
JOURNAC (de Barbeyrac de) ! VIII 3o4
JOUSSINEAU DE TOURDONNET I 96
JOUY (Colas de) VII 73
JUBIÉ I 184
JUCHEREAU DE SAINT-DENYS II 4'"^^
JULLIEN DE VILLENEUVE V 75, X 418
JUSSAC (de Charbonnel de) IX 161
DES MAISONS ET FAMILLES.
493
K
KANDY IV 211
KEMPER DE LANASCOL :x . . . VIII 90
KERBERIO (de Coetlogon de) . . .' V • • IX 2 55
KERGUELEN IX 548
KERIGONAN (de Meur de) *. II 358
KERMAREC DE TRAUROUT I . m, II i3i
KER-RAOUL (Vittu de) II 39
KERSABIEC (Siochan de) II 282
LACCAUSSADE (Prévost dé St.-Cyr) .... III 192, IV 216
LAGONDIE (Guilhen de) VIII 479
LAIGUE VIII i57
LAISNÉ DE SAINTE-MARIE III 202
LALIS II 292 , VII 400, VIII 485
LAMAJORIE-SOURSAC VIII 202
LAMBERT DE CAMBRAY V 11
LAMBERT D'HAUTEFARE III 42
LAMBILLY II 82
LAMOTE-BARACÉ DE SENONNES IX 41 5
LAMOUROUS II 160, III 378
LANASCOL (Quemper de) VIII 91
LANCE DE MORANVILLE (de la) I 6
LANDE (de la) X 388
LANDEMONT (Pantin de) ' . IX i3o
LANGLADE DU CHAYLA DE MONTGROS VIII 206
LANGLOIS DE CRIQUEBEUF I 29
LANGLOIS D'ESTIANTOT IX 352, X 472
LANGUET DE SIVRY " . . III 77
LANNËAU * I 57
LaNNOY (Regnauld de) IX 3i
LANS (de Chaignon des) II 274
LANTAGNAC (Adhe'mar de) VII 5o3
494 TABLE GÉNÉRALE
LARA (de Narbonne-) I 5 1 1
LARDENOIS DE VILLE VIII 280
LARZALIER (de la Bâtie de) VII SSg
LAS BORDES (de Raimond de) X i
LÂSCASES ' I 25i
LAUBÊRDIÊRE (du Pontaubevoye de) VII 10 1
LAUGIER DE BEAURECUEIL VII 522, VIII 485
LAUNAY (Ruel de) ' II 456
LAUR DE LESGUN VIII 334
LAURENCIN IV 94
LAURESSE (de Montmorency de) , III 287
LAUTURE (d'Escairac-) X 3 18
LAUZET (de Caire du) VI 29
LAVAL (de Montmorency-) III 3oi
LENFANT > VI 200
LÉNONCOURT (Sublet de) III 93
LENS III 42
LESGUN (de Laur de) . VIII 336
LESTRANGE VII 212
LIÉTARD (Alsace-Henin-) .... IX 337
LIGARDES (de Montlezun de) IX 445
LIGEAG (de Belvezer de) VIII 242
LIGONNÈS (du Pont de) . . . , VI 127
LIMANGES (Aucapilaine de) III 326
LINARET (Dedaux de). .' IX 385
LIVERNIERE (de Bruc de) ' . . . X 367
LOMBARD V 125
LONGPRA (de Pascalis de) II 270
LONGUETERRE (de Planta de) VI 226
LOUVENS DE VERDALLE VIII 415
LOUIS DE LA GRANGE X 84
LOUVART DE PONT-LE VOYE VI 1 29
LOUVENCOURT VII 4o3
LOZ III 146
LAUZIÈRES (Baudry des) • IX 333
LUART (le Gras du) Vllî 179
LUBERSAC IX 481
LUGE GASPARI DE BELLEVAL X 395
DES MAISONS ET FAMILLES. 495
LUSCAN (de Gémit de) X 21
LUXEMBOURG (de Montmorency) III 292
LUZANCAY (Carre de) VIII 288
M.
MADRON _ VIII 100
MAHÉAS VI i5
MAHONY(O') III 69
MAHY DE FAVRAS III 336
MAILLÉ IX 446, X 82
MAIRIE (de Briois de la) VI 142
MAISNIEL (du) VIII 322
MAISONBLANCHE (Bourcel de) I 35
MAITZ DE GOIMPY (du) IX 144
MALABIOU DE LA FARGUE II ii3
MALESPINA (de Volonzac-) VII 459
MALESTROIT DE BRUG X 387
MALGLAIVE VII 379
MALHERBE (le Jeune de) , IV 162
MALHERBE DE POILLÉ II 217
MALLEVAUD II i63, III 160
MALMAZET DE SAINT-ANDÉOL ...... V 58, VI 329
MALMUSSE (Colas de) Vil 70
MANCEL(le) III 335
MANDAT .... - III 36o
MARAVAL (de Lalis de) VII 401
MARCELLUS (Demartin du Tyrac de) III 241
MARCHÈRE (le Peinteur de) II 290
MARGADEL II 392
MARGON (le Moyne de) IX 402
MARIGOURT (du Mesnil de) III 358
MARIGNY (de Mallevaud de) II i65, III 162
MARINE VIII 465
MARLY (de Montmorency) III 273
MARMONT (de Viesse de) IX 433
MAROLLES (Colas de) VII 48
MARTHONIE(deMondotdela) V 74
496 TABLE GÉNÉRALE
MAS DE LA ROQUE (du) IV 279, VIII 486
MASGONTHIÈRE (Hugon du Prat de) II 285
MASSON DE LA MOTTE IX 478
MAULÉON II 99, 5o5, III 383
MAULGUÉ D'AVRAINVILLE II 32o
MAULNIÈRE (de Tilly de la) VIII 274
MAUPERTUIS (des Vergers de) II 80
MAURY DE LA PEYROUSE VII 246
MAUSSAC IX 137, 549, X 4
MAZANGOURT (le Caron de) I 67, II 5o2
MAZEL (de Fayet du) . . VIII 196
MÉALET DE FARGUES I 187
MÉDAVY (Thiroux de) VIII 461
MEJU3SEAUME (de Coetlogon de) IX 256
MELGUEIL (du Puy-) V 17
MELUN I 25 1, II 5o2, VIII 486, X 326
MENGIN I 296; XV 364
MÉNIL (de Bonardi du) II 38
MERCURE (Viot de) I 447
MERCY •. - I 458, II 504
MERENVEUE (Bouchel de) VIII 2i5
MERVEILLÊRE (Fremond de la) X 325
MÉRY (des Champs du) I 68
MESNE (Milon de) III 322
MESNIL DE FIENNE et DE MARICOURT (du) III 358
MESNILDOT (du) • • • H 32i, III 38i
MESPLEX (de Serres de) IX 43 1
MEUR DE KERIGONAN II 358
MILAN D'ASTIS I 448
MILLON IX 147
MILON III 307
MIOMANDRE IX 237
MIREPOIX (de Batz de) VI 107
MIRON III 33i, 383
MIROUDOT (du Bourg-) II 290
MISSIESSY (de Burguès-) H 77
MITTERBACH(d'Oberlinde)' X 59
MOGES I 497
DES MAISONS ET FAMILLES. ^gy
MOISSARD (de Charrier-) VIII 343
MOLARD (de Barrés du) -. VI 146
MOLETTE DE MORANGIÊS VI 21
MOLLES (de Verdelhan des) IX 16
MONCEAU (Gentil de) I I49
MONDÉSIR (Thiroux de) VIII 461
MONDOT. V 74
MONDRU (Colas de) VII jS
MONGEOT D'HERMONVILLE et DE CHRIS-
TON VIII 293
MONNIER I 38o
MONNIER DE SAVIGNAT IX 432
MONPLAISIR (de Bruc de) ... X 379
MONTAL , . II 382, III 90
MONTALEMBERT (de Tryon de) X 417
MONTAURAN (Igonain de) VII 449
MONTCLERA (de Gironde de) VII 109
MONTEILHE (Aubier de la) II 3 10
MONTET DE LA TERRADE (du) VII 449, X 327
MONTFABES (de Bekastel de) V 81
MONTFALCON (Adhémard de) ..... <f ... . VII 5oo
MONTFERRÉ (de Banyuls de) III 228
MONTGOMMERI II 365
MONTGROS (de Langlade du Chayla de) VIII 206
MONTHLERS II 297 III 379
MONTHOUX (de Pougny de) VII 53 1
MONTIGN Y (de Montmorency de) III 3 12
MONTISON (de Lubersac de) IX 525
MONTLAUZUN (de Bekastel du) ' . V 84
MONTLEART. . I 498
MONTLEZUN LIGARDES IX 443
MONTMEIRAN (de Bouvier de) I 275
MONTMORENCY III 269
MONTMORENCY MORRES .... I 70, II 5o2, VI 76
MONTPINCON (de Bourbel) I 168
MONTREAL (de Fortia de) .... IX 373
MONTREGARD (Thiroux de) VIII 461
MONTREVOST (Perrault de) VII 3q2
10. 33
498 TABLE GÉNÉRALE
MONTUREUX (Bourcier de) I 2i8
MONTVALLAT II 38G
MORANGIÈS (de Molette de) VI 21
MORANVILLE (la Lance de) I 6
MOREAU DE BONREPOS II 383
MOREAU DE LA ROCHETTE II 8i
MORIÈRE (Chabiel de) I 509
MORIN DE BERTOUVILLE^ V 91
MORTE (de la) * IV 2o3
MOTE BARAGÉ DE SENONNES (la) IX 416
MOTHE (de la) . VII bSg, VIII 3yb
MOTTE (de Girard de la) III 168
MOTTE (Masson de la) IX 478
MOUSTIER IX 57
MOYNE DE MARGON (le) IX 402
MUSSET III 47
MUY (de Félix du) VII 325
MYRE (de la) . Il 19, 5o5
%
N
NAJAC (de Gineste) III 373
NANC (Wuillemenot de) IX 56
-NANGIS (de Montmorency) III 275
NANTEUIL (De Courtin de) VIII 144
NARBONNE LARA I 5ii
NARD-BRAGELONGNE VIII 32o
NAS VI 123
NAZELLE (Ducauzé de) II 117
NEUFVILLE (de Broussel de la) IX 443
NEUVILLE (le Grix de) I i5
NEUVILLETTE (Houppeville de). I lOi, II 173
NEVEU V 54
NIVELLE (de Montmorency de) III 279
NOE (Aubry de la) X 49
NOGUES DE CASTEL-GAILLARD . - IX 162
NOIRMOUTIERS (de la Tremoille de) X 186
NOIRON (Balahu de) IV io3
DES MAISONS ET FAMILLES. ^gg
NOTTRET DE SAINT-LYS IX 240, 649
NOVION (de) II 123
o
OBERLIN DE MITTERBACH. X 59
OLIÈRES (de Félix d') VIT 328
OLONNE (de la Trémoille d') X i83
O' MAHONY III 69
ORFEUILLE IX io3, 549
ORME (Colas d') VII Sy
ORNACIEUX (de la Croix d') VIII 224
ORO DE PONTONX III 193
OUARVILLE (Thiroux d') VIII 461
OUTREQUIN . IV 210, VI 329
OYSON VILLE (du Pontaubevoye d') VII 96
P.
PAILLOT IX 241
PALYS ^ VIII 475, IX 55o
PANAT (Adhémar de) VII 5oi
PANTIN DE LA HAMELINIÊRE -. . . IX 119
PARC (du) V 144, VII 539
PARCIEU (de Regnauld de) IX 3i
PARTZ DE PRESSY V 93
PASCAL DE SAINT- JUÉRY (de) VIII 354
PASCALIS DE LONGPRA II 270
PASQUET DE SALAIGNAC II 394
PASQUIER DE FRANCLIEU IV 88, VI 329
PASSERAT DE SILANS II 406
PASTOUR DE COSTEBELLE I io5
PATRY II 162, 345
PAYAN DE LA GARDE . II 210
PAYEN DE L'HOTEL III 43
PECCADUC (Picot de) IV io5
PEINTEUR DE MARCHÈRE (le) II 290
PELLERIN DE GAUVILLE VII 269
5oo TABLE GÉNÉRALE
PELLETIER II 128
PELLETIER D'ESCROTS . II 178
PELLETIER DE GLATIGxNY (le) I 99
PERMANGLE (de Chouly de) YIII 457
PÉRONNE I 188
PERRAULT DE MONTREVOST VII 392
PERRIN DE PRÉGY II 425, III 382
PERSONNE (de la) II 190
PERUSSE D'ESCARS IX igS
PETAU l 286, 528
PEYROUSE (Maury de la) .... VII 245
PHILIPPE : III 232
PHILIPPY DE BLICELLY D'ESTRÉES Il 407
PICHON VII 344
PICOT DE PECCADUA IV io5
PIERREDON DE FALGUIÈRES V122
PIERRES DU PLESSIS BAUDOUIN I 147, II 5o2
PIGAULT DE L'ÉPINOY III 337
PIGEON DE VIERVILLE VI 120
PIGNOL OU PIGNIOL I 465
PILES (de Fortia de) IX 273
PILLES (d'Andrée de) VIIl i55
PILLES (de Gironde de) VII 124
PIN DE LA GUERIVIÈRE (du) II 42, IH 378
PINEL DE LA TAULE II 348
PIOCHARD DE LA BRULERIE I 179, 528
PLANTA I 226, VI 226
PLESSIS-BAUDOUIN (Pierres du) I 147
PLOUER (de la Haye de) VIIl 362
POEZE(dela) IX 335
POILLÉ (Malherbe de) II 217
POISSON DE LA CHABEAUSSIÈRE H 109, 2o5
III 378
POIX (de) VII 470
PONS DE LA CHEBASSIÈRE Vil 448
PONTAUBEVOYE (du) VII 89
PONT DE DINECHIN (du) II 167
PONTEVEZ (des Roux de) I 3o8
. DES MAISONS ET FAMILLES. 5oi
PONTHAUD I 490
PONT JARNO II 222, VI 20
PONT-LE-VOYE (Louvart de) VI 1 29
PONT DE LIGONNÈS (du) VI 127
PONTONX (d'Oro de) ! III igS
PON rOURNOY (Colas de) VII Sy
PORTE (la) I 372, II 5o3
POSTEL III 195
POTERIE (Bouchard de la) I 3o
POTHEMONT (de Beaufort de) IV 233
POUGNY DE GUILLET VU 53i
PRADEL (de Beaudrand de) IV 109
PRADEL (de Coutray de) II 256
PRAT DE MASGONTHIÈRE (Hugon du) II 283
PRECY (Perrin de) II 423
PREISSAC(de) IV 217, V 563
PRÉMAREST (de Tilly de) VIII 271
PRÉSÉAUX D'ARGILLY. VIII Sgc^
PRESLE (Roy de la) VIII 187
PRESSY (de Partz de) V 93
PRET (de) I loi
PREUD'HOMME D'HAILLIES (le) I 207
PRÉVOST DE BASSERODE X 87
PRÉVOST DE LA BOUTETIÈRE X 264
PRÉVOST D'IRAY (le) 1171
PRÉVOST DE SAINT CYR III 192, IV 212
PRUNAREDE (Benoist de la) I 169
PUIRASEAU (de Verneilh de) V 38
PUY (du) Il 74, VI 78
PUY-MELGUEIL (du) V 17, VIII 486
PUY RENAUD (de Mallevaud de) II i65, III 164
Q-
QUEMPER DE LANASCOL. . VIII 90
R.
RAFELIS DE BROVES , ÎX 479
5o2 TABUE GENERALE
RAGUET BRANCION 1 449, 11 55
RAGUSE (de Viesse de Marmont de) IX 433
RAIMOND DE LASBORDES X i
RAIMOND VI 223
RANCHER IV 258
RANDON (de Châteauneuf] II 200
RASCAS DE GROS (de) II 436
RASTIGNAC (de Chapt de) III 2 3o
RAVEL IV 180, V 563
RAYMOND (de) III 196
RAYMOND '. m 383
RECOURT II i52
REGNAULD DE PARCIEU . . IX 3i, 55o
RENOARD (Andrée de) VIII 149
RESSENCOURT (Morin de) V 91
REYNARDE (de Félix de la) VII 325
RIBAINS (de Frevol de) IV 243
RICARD IX i83
RICHARD DE CORBERY IX 41 3
RICHARDIE (de Besse de la) I 416
RICHEBOURG (de Boucher de) . II 385
RIGHEBOURG (de Toustain) I" 344
RICQUEBOURG (de Dion) VII 467
RIENZI (Domeny de) VI r35
RIMOGNE (Rousseau de) III 235
RIOUFFE DE THORENC IX 246
RIQUET DE CARAMAN IX 349
RIVÉRIEULX I 317, 528
RIVIÈRE (Morin de la) . V 91
RIVIÈRE DE VAUGUÉRIN VII 252
ROBECQUE (de Montmorency de) III 297
ROBERT . . i X 100
ROBERT DU CHATELET . IV 217
ROC DE BRION (du) V i23
ROCHAS II 369, III 382, VIII 364, IX 55o
ROCHE (de la) I 525
ROCHEBROCHARD (Brochard de la) IV i25
ROCHE-COURBON (de la) I,4oi
DES MAISONS ET FAMILLES. 5o3
ROCHEGUDE (de Pascal de) VIII 354
ROCHELAMBERT (la) ' W il%
ROCHELINES (Richard de) IX 413
ROCHEPLATTE (Colas de) VII 63
ROCHETTE (Moreau de la) II 81
ROCQUET (de Girard de) III 168
RODIER DE LA BRUGUIÈRE II 279, 5o3
RODEZ (de Benavent) IV 197
ROERGAS DE SERVIEZ V 63
RONZIÈRE (Arnauld de la) VI 127
ROQUE (du Mas de la) IV 297
ROSTAING DE CHAMPFERRIER (de) .... I 47, VIII 228
ROTHIACOB IX 248
ROTOURS (des) .1 2o3, III 377
ROUE (de Beaudrand de la) IV 109
ROUJOUX (de Maillé de) IX 47 1
ROURE (de Grimoard de Beauvoir du) X 226
ROUSSEAU DE RIMOGNE III 335
ROUVROIS , V 33
ROUVROY,;, IV 294
ROUX DE POiNTVEZ (des) I 3g8
ROI DE LA GRANGE (le) II 85, III 1 55
ROI DE LA PRESLE I VIII 187
ROYAN (de la Trc'moille de) X i83
ROYE WIGHEN V 126
ROZIÈRE (Carlet de la) . II 145
ROZIÈRES (de) II 294, III 379
RUEL DE LAUNAY II 456
S.
SABATER .~~~; 1 108
SAHUGUET DE TERMES III 369
SAINT-AIGNAN (La Fresnaye de) I 524
SAINT-AMANS (de Raimond de) X 17
SAINT-ANDÉOL (de Malmazet de) V 58
^AINT-AULAIRE (de Beaupoil de) IV 272
SAINT-AUNEZ (de Bourcier de) I 218
5o4 TABLE GÉNÉRALE
SALNT-BONNET (d'Escars de) IX 212
SAINT-CYR IV 212
SAINT-CYR (de Bellemare) VII 314
SALNT-CYR (de Prévost de) III 192
SALNT-CYR (Thiroux de) VIII 461
SAIN r-DENYS (Juchereau de) II 465
SAINTE-MARIE (Laisné de) III 202
S.VINT-GEORGES (Jacquemet de) VI 53
SAINT-GERMAIN YIII 276
SAINT-GERMAIN (de Lubersac de) IX 624
SAINT-JUÉRY (de Pascal de) VIII 354
SAINT-LAURENS (Brandin de) I 283, II 33o
SAINT-LÉGER (Paillot de) IX 246
SAINT DE LYS VII 408
SAINT-LYS (Nottret de) IX 240
SAINT-MARCQ (le Clément de) VIII 390
SAINT-MAURICE (de Barbeyrac de) VIII 297
SAINT-MAURICE DE CAZEVIELLE ( Adhémar
de) , VII 5ii
SAINT-MAURIS en MONTAGNE VI Kh, VII 539
SAINT PAER (Grout de) . v.i IV 188
SAINT-PRIEST (Guignard de) ' VI 3o
SAINT-REMI (Guiot de) I 33
SAINT-ROMAN (de Serre de) VI 46
SAIN T-SULPICE (de Bonardi de) II 39
SAINT-VALLIER (de la Croix de) VIII 216
SALABERT (de Mengin de) I 3o2
SALAIGNAC (Pasquet de) II 394
SALES DE SALELÈS I 3ii
SALIGNAC DE LA MOTHE FÉNELON VII 461
SALINIS . VIIIi2i4, 486
SALLMARD ~ II i54
SALPERWICK I 3i3
SALVAIRE D'ALEYRAG VI 58, 33o
SAMBUGY I 420
SANDRANS I ï74
SARIGNY (Barrois de) IV i33
SARRASAN (d'Anglade de) IX 229
DES MAISONS ET FAMILLES. 5o5
SARREMAJANE (de Verdelhan de) ._ IX 27
SARRET DE COUSSERGUES III 188 383
SAVIGNAT (Monnier de) IX 432
SAYVE (de la Croix de) VIIÏ 224
SÉGOxNZAC (de Bardon de) X loi
SELLE (de). VIII 24
SELLIER DE CHEZELLE (le) III 74
SELVE VII 450
SENNEVILLE (Colas de) VII 74
SENONNES (la Mote-Baracé de) IX 415
SENS DE FOLLEVILLE (le) IX i33
SERBONNES (de Brunel de) II 227
SERRE (Barbier de la) III 324
SERRE DE SAINT-ROMAN VI 46
SERRES DE MESPLEX IX 43 1
SERVIEZ (de Roergas de) , . . V 63
SIBOUR Vm 277
SILANS (Passerai de) II 406
SIMORRE DE SAINT-CYR (de) IX 33i
SIOCHAN DE KERSABIEG. II 282
SIVRY (Languet de) III 77
SORET DE BOISBRUNET IX 440
SOUCANTON (de Girard de) .... '. III 168
SOUGHEY (le Granddu) I 362
SOURSAC (de la Majorie) VIII 202
SOUVIGNÉ (de Barbeyrac de) ...... ^ VIII 3o2
SUBLET D'HEUDICOURT LENONCOURT III 93
SUELHES (Adhémar de) VII 5ii
T.
TAIN FEGNIES (le Clément de) VIII Sgo
TALODE (de Bernard de) .' V 70
TANQUEUX (de Courtin de) VIÏI i36
TARENTE (de la Tremoille de) X 182
TAULE (Pinel de la) ...-.'.. H ^4»
TALlRIAC(de) II 14^, IV 77
10. ^4
5o5 TABLE GÉNÉRALE
TAYAC (Caulet de) II 263
TERMES (Sahuguet de) III 371
TERRADE (du Montet de la) VU 449, X 327
TERREFORT (de Barbeyrac de) VIII 3o3
TERTRE (du) X 420
TEYSSONAT (de Gironde de) VII 121
THIÉRIET VII 347
THIROUX . . . . ^ VIII 461
THOISY I 336, II 378
THORENC (de Riouffe de) IX 246
THOREY (Gillet de) VII 243
THOUARS (de 1^ Tremoille de) X 182
TILLET (du) I 23o
TILLY VIII 269, X 473
TINGRY (de Montmorency de) III 296
TONNOY (Humbert de) VIII 372
TOUR (la) I 520, II 5o4
TOUR EN VOIVRE (de la) r . VI 204
TOURDONNET (Joussineau de) .... ' l 96
TOUR LANDRY (de Maillé de la) . . . IX 466, 462, X 82
tOURNIER VIII 7
TOURNON (de) H 447
TOURVILLE (Villicy de) . . IX 480
TOUSSICOURT (Clicquot de) III 92, 383
TOUSTAIN FRONTEBOSC. . III 342
TRAMECOURT • . ., IX i
TRAUROUT (Kermarec de) I m, Il i3i
TRÉMOILLE (de la) X i5i
TRÉMOULET (de Belvezer de) VIII 242
TRENCAVEL (d'Albi) III 3o
TRENQUELLEON) (de Bartz de) . .' VI 106
TROGOFF III i33
TROMAREY (de Barberot de) VI 222
TRONCENORD (Chaubry de) " . X 349
TRYON X 396
T'SERROELOFFS III i52
TUDERT . . . .^ II q3
DES MAISONS ET FAMILLES. Soy
TULLES DE VILLEFRANCHE IV 189
TYRAC (Demartin du) III 240
TYREL DE POIX VIII 486
u.
UHART II r
URBAN (de Fortia d') IX 273
USSEL (d')- IV I
USSY (de Courtin d') VIII i38
V.
VAL (du) I 337
VALADY (Izarn de) VII 38b
VALLETEAU DE CHABREFY III io3, IX 35o
VALLIN I 62
VARAX(Riverieulxde) , I 3 18
VARENNE (de Mallevaud de la) U i63, III 162
VARENNES (de) II 366
VARENNES (Goddes de) VIII 336
VAUBOREL (de la Chambre du) VII 36 1
VAUGUÉRIN (Rivière de) VII 253
VAULCHIER . VII 344
VAUXDIMES (de Champeaux) X 334
VELXON (de Barbeiot de) VI 222
VÉNEVELLES (d'Espagne de) . . . . I 33o
VENOIS I 474
VERCLOS (de Joannis de) II 333
VERDALLE (de Loubens de) VIII 41 5
VERDELHAN IX 8
VERDIER (de Lubersac du) IX 5o8
VERDONNET X 193
VERGENNES (Gravier de) IX 169
VERGERS DE MAUPERTUIS (des) II 80
VERGNETTE D'ALBAN V i 563
VERNEILH PUIRASEAU V 58
VERON DE CÉRAME I 33
5o8 TABLE GÉNÉRALE
VEZENOBRE (de Girard de) III 1 68
VIDAU III i5i
VIERVILLE (le Pigeon de) VI 120
VIESSE DE MARMONT IX 433
VILLARS (de Brancas de). . IX SyS
VILLE (de la) II 5o3
VILLE DE FEROLLES (de la) III 10
VILLEFRANCHE (de Tulles de) IV 189
VILLE (de Laraenois de) VIII 280
VILLEMARQUÉ (Hersart) VII 444
VILLEMONTÉE (Autié de) , VI 169, IX lyS
VILLENEUVE (Gasquet de) IV 118
VILLENEUVE (de Julien de) V yS, X 417
VILLEON (de la) IX 442
VILLERASE II 428
VILLERS (le Jolis de) I 821, II 354
VILLE SUR ILLON (de la) I 287, VII 28
VILLETTE (de Bernard de Talode du) V 70
VILLICY DE TOURVILLE IX 480
VILLIERS (Milon de) III 319
VINZELLE (de Cisternes de) III 355
VIOMENIL (du Houx de) III 212
VIOT DE MERCURE 1 447, VII 539
VIRAY (de Toustain) III 35 1
VISARGENT (de Brancion de) I 4^4
VITTU DE KER-RAOUL II 39
VIVIER (du) .' II 175
VOICLERY (Chesnel de) IX 43 i
VOLONZAC MALESPINA VII 459
VOLVENT (de Bernard de) II 261
w.
WANDONNE (de Dion) VII 467
WASTINÈS (de Montmorency de) ........ . Hl 397
WAUBERT. II 240
WEISS III 3o, V 563, VII 329, IX 444
DES MAISONS ET FAMILLES. 5og
WENDEL DE HAYANGE IV 2o5
WERBIER D'ANTIGNEUL IX 441
WERQUIGNEUL (le Preud'homme de) I 212
WICHEN (de Roye de) V 126
WILDENBERG (de Planta) I 228
WILLENOISY (Cosseron de) . III 193
WILLOT DE BEAUCHEMIN I 177
WUILLEMENOT DE NANC IX 56
FIN DE LA TABLE GÉNÉRALE.
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